Titre : Le Petit journal
Auteur : Parti social français. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Clermont-Ferrand)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Pau)
Date d'édition : 1932-03-07
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32895690j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 07 mars 1932 07 mars 1932
Description : 1932/03/07 (Numéro 25253). 1932/03/07 (Numéro 25253).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG63 Collection numérique : BIPFPIG63
Description : Collection numérique : BIPFPIG64 Collection numérique : BIPFPIG64
Description : Collection numérique : Grande collecte... Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail
Description : Collection numérique : La Grande Collecte Collection numérique : La Grande Collecte
Description : Collection numérique : Commun Patrimoine:... Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune
Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k632813f
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 02/12/2008
N° 25.253 - St THOMAS d*A. - Le n« 0,25
LA TEMPERATURE
Hier, & Parla : +10°. Tempe variable.
Probabilités pour aujourd'hui : Tris
nuageux, èolaircies et averses ou gnaina.
Température : A Pauls) maxlm. +8°.
Soleil : lev.'6 h.'24; ooucfo. T7 h. 41.
. Lune : Nouvelle à 7 h. 44.
rT o yi
■VrTnCTTf
Lundi 7 Mars 1932
5
HEURES DU MATIN
Édition de Parié
LES FEMMES-SOLD ATS
A propos des guerrières chinoises de Chapeï
.Deux jeunes filles officiers de hussards
S'il faut eu moire les journaux
anglais, plusieurs femmes„ combat
traient à Chapeï, dans les rangs
chinois. Même l'une d'elles rempli
rait les fonctions d'officier d'état-
major.
N'en déplaise à nos confrères, lin-
formation paraît suspecte. Non pas
que les femmes soient Incapables de
manter une arme à feu, fusil ou re
modestes que courageuses, sont sans
cesse ; auxavant-gardes et dans les
postes • les plus périlleux. Au milieu
de l'armée, composée 7 de jeunes ci
toyens, 5 elles y sont respectées et ho
norées. C'est toujours le triomphe de
la* vertu... Nous les recommandons à
votre-justice. Signé : les citoyens
commissaires de la Convention Na
tionale <.: • Carra. Sillery, Prieur. »
Dea femmes-soldats... mais c'est an pays des Soviets
volver. Trop de faits-divers, hélas 1
démontrent tous les jours le con
traire. Ni qu'elles manquent de
cran, de courage et de forces : la
guerre et l'après-guerre les ont vues
à l'œuvre. Ni davantage qu'elles ne
puissent s'adapter très vite aux si
tuations les plus nouvelles et les
plus audacieuses. Nous connaissons
depuis longtemps les femmes au
teurs, les femmes médecins, les
femmes avocats ; nous avons en
plus aujourd'hui les femmes archi
tectes, .les femmes ingénieurs, les
femmes fonctionnaires, les femmés
archivistes, les femmes champions
en tous championnats, les femmes
En faction...
escrimeuses et les femmes coureu
ses... sans jeu de mots. Alors, pour
quoi pas les femmes militaires ?
Mais il faut compter ici avec le
mépris ancestral des « fils du Ciel »
pour les représentants du sexe qui
n'est plus faible. .
N'importe, acceptons la nouvelle
pour vraie. Elle n'aurait rien de pro
digieux ni d'inouï ; il serait par
faitement superflu d'employer à son
propos la débauche d'épithètes qui
servit à Mme de Sévigné pour an
noncer le mariage de la. Grande
Mademoiselle.
Sans remonter aux fabuleuses
Amazones, ni même à cette Lygda-
mis qui, .suivant Hérodote, trouva
. une mort glorieuse à Marathon, par
mi les troupes légères d'Athènes, la
présence de femmes guerrières' a
maintes fois été établie dans les
mêlées, depuis qu'il y a des hommes
qui se battent, . c'est-à-dire depuis
l'aurore des , âges., Et l'Arioste a
chanté Bradamante à la lanoe in-
, vincible. . ' . ' . ' •
Légendes, dira-t-on, ou fictions
poétiques. Ouais; et Jeanne d'Arc,
alors ? Et certaines belles Fron
deuses ? Et combien d'autres, moins
illustres, qui servirent dans les ar-
"mées de la . Révolution, dont les ex
ploits sont dûment consignés dans
les documents, officiels. ? ,■ .
En voici deux, par exemple, deux
de chez nous, qui n'ont rien à en
vier aux héroïnes Célestes, qui se
distinguèrent , à Valmy, à Jemmapes,
devinrent-même les aides de camp
de Dumouriez.- Deux jeunes filles,
deux sœurs, nullement des viragos,
comme on pourrait croire, délica
tes et menues, au contraire, et dont
l'une, .au moins, semble avoir été
fort jolie.
Elles s'appelaient Théophile et
Félicité de Fernig, filles d'un an
cien officier retiré dans le village de
Mortagne, à la frontière belge. L'aî
née avait vingt-deux ans, la ca
dette vingt.
Dans le rapport que les commis
saires à l'armée du Nord envoyaient,
le 19 août 1792, à l'Assemblée Légis
lative, se trouvait le passage .sui
vant qui fut, à la lecture, couvert
d'applaudissements :
« Dans la dernière attaque du
camp de Maulde, on a vu deux
femmes, les citoyennes Fernig, cou
rir à l'ennemi, et à la têté des vo
lontaires et des troupes de ligne,
combattre avec eux, les encourager
et faire elles-mêmes le coup dtf
main. Le patriotisme de ces deux-ïi-
toyennes a produit un enthousiasme
que des patriotes seuls peuvent ima
giner. »
Les mêmes commissaires écrivent
. à nouveau le 2 octobre : <
« Nous terminons cettè lettre en
tous parlant .des deux jolies héroï
nes qui.sont ici : les çitoyennes Fer
nig, Ces deux jeunes enfants, aussi
Comment, dans quelles circons
tances, deux jeunes filles de bonne
souche, • et qui n'étaient pas des
aventurières, avaient-elles été ame
nées à revêtir l'uniforme des hus
sards de la République ? Il faut,
pour le comprendre, se reporter aux
jours de fièvre et d'enthousiasme où
nos départements frontières, à l'ap
proche de l'envahisseur, se levaient
d'un seul élan pour couvrir le pays ;
où sans autre loi que le salut pu
blic, sans autres chefs que les plus
braves, des compagnies de volontai
res sortaient des moindres villages,
surprenaient les avant-postes autri
chiens et fusillaient les uhlans de
Clairfayt.
M. de Fernig, dont les deux fils
servaient, l'un dans l'armée des Py
rénées, l'autre à l'armée du Rhin,
commandait l'une de ces compa
gnies. Ses filles à son insu, dans
l'exaltation de Theure, se mêlèrent à
sa troupe.
Un'fe fols à ■ l'armée, elles y firent
merveille, escaladant, aux cris de
Vive la Nation, le coteau de Val
my ; faisant assaut de bravoure à
Jemmapes où l'aînée ^Félicité char
geait avec les cavaliers de Keller-
mann, la ■ seconde, Théophile, por-
i tait, sous la mitraille, l'ordre au
-général ; Ferrand,". d'enlever les-re
doutes de l'ennemi.
Dumouriez. les avait attachées à
son état-major : avec rang d'offi
ciers. Elles suivirent sa fortune et,
pour leur malheur, la suivirent
trop longtemps.
Après la < désertion du général,
nos deux amazones l'accompagnè
rent dans sa fuite. Ce'ne fut pas le
moindre danger - qu'elles coururent.
Les malédictions, les injures, les bal
les sifflaient à leurs oreilles. Du
mouriez est démonté. Félicité de
Fernig saute & terre et lui donne
son cheval. On franchit un canal
sous la fusillade, grâce aux jeunes
filles qui connaissent la route, on
arrive à l'Escaut, on peut gagner
Tournai.
C'était le salut ; mais payé & quel
prix. Condamnées à mort par con
tumace, leur nom publiquement flé
tri à la tribune de la Convention,
promises, en cas de retour, à la
guillotine ; voici les malheureuses
contraintes à l'errance sur tous les
chemins d'aventures.
A. Augustin-Thierry.
. (Votr< la suite en quatrième page)
Demain, grève générale
de toutes les Facultés de Droit
D'aocord. avec. le bureau de l'Union
Nationale des Etudiants, M. Vedel, di
recteur de l'Office Central des Etudes
de Droit, a lancé un ordre de grève
"générale qui devra- commencer dans
toutes .'les Facultés de Droit de France
à partir de demain mardi,: pour pro
tester contre le vote, par la Chambre,
du projet de loi permettant aux non-
bacheliers de se présenter aux épreuves
de la licence en droit.
Aux questions télégraphiques -posées
par le directeur de l'Office sur leur-pos
sibilité de grève; les A.G. de France ont
répondu affirmativement et aveo en
thousiasme.' !... ,
A L'AMBASSADE
DE POLOGNE. A PARIS
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Escarmouches
dans la région
de Changhaï
Malgré la cessation officielle
des hostilités, des patrouilles de
cavalerie japonaise sont aux prises
avec des groupes de soldats chinois
Changhaï, 6 Mars. — Pour ïa pre
mière fois depuis le.début des hostilités,
plusieurs vifs engagements se sont pro
duits'entre des patrouilles de cavalerie
japonaise et des groupes ae soldats
chinois.
Le général Shirakawa, commandant
en ïshef des forces japonaises, a déclaré
qu'il était nécessaire de faire patrouiller
un peu en avant des lignes japonaises
afin de protéger celles-ci contre des atta
ques par surprise.
— H est lmposeibile, a-t-U dit, de oonsl-
dérer comme constituant des éléments
offensifs la «poignée d'hommes » qui ef
fectue ces. -opera/tlons.
Bien que le plus grand calme ait ré
gné aujourd'hui ' sur le reste du front,
les Chinois éprouvent une certaine in
quiétude des mouvements de troupes ja
ponaises sur le Yang-Tsé. On déclare,
en effet, de sowrce digne de foi qu'un
navire porte-aéronefs nippon, parti de
Woo-Sung, a remonté le fleuve d'envi
ron 60 kilomètres et a déchargé un dé
tachement à Changhaï, au nord des po
sitions chinoises.
La nouvelle capitale
du Céleste Empire#
On mande- de Loyang que le comité
exécutif central du Kuomintang a déci
dé que cette ville serait désormais capi
tale de la Chine, à l'égal de Nankin,
sous le nom de Hsiching, qu'elle portait
du teimps de la dynastie de Tang, plu
sieurs siècles avant Jésus-Christ.
Les Chinois auraient 7ear
. d'importants rentorts
Les Chinois sont mécontents diu fait
que • les Japonais ont occupé le village
ae Houantou, situé en dehors, de la zone
de 20 kilomètres, et déclarent que la
possession de cette localité était néces
saire à la défense de leurs positions de
Nanziang.
Les Chinois auraient reçu 30.000 hom
mes de renfort au- cours des trois der
niers jours. La division coçnmandée par
le général Tchen Tchen avancerait ac
tuellement le long de la voie ferrée qui
relie Changhaï à Hang-Tchéou.
• Leurs pertes se monteraient
à 7.000 morts
Selon les communiqués japonais, les
pertes subies par les Chinois lors des ré
cents combats de Chapeï, Kiang-Ouan,
Woo-Sung, seraient de 7.000 tués et 3.000
blessés, pertes dix fols plus fortes que
celles des Japonais.
On déblaye le champ de bataille
Depuis ce matin, on a commencé à
déblayer les champs de bataille de tous
les engins dangereux qui s'y trouvent et,
dès que ce travail sera terminé, le public
sera autorisé k se rendre sur. les lieux.
31>a station de T.S.F. de Ghen Ju est
intacte, mais ne peut fonctionner.parce
que .les opérateurs ont pris la fuite. On
va- s'efforcer de rétaJMir les communi
cations radlotélégraphiquea, en,plaçant
les opérations sous la surveillance de
policiers chinois.
Le championnat de cross-country féminin
IQLil T ^ ». .. rsL.
Dans les bols. de Ville-d'Avray, un passage de l'épreuve qui a été gagnée
par, Mlle Hédouln (Voir le compte rendu en page sportive)
LE TRIMOTEUR C0UZINET « BIARRITZ »
ENTREPREND UN GRAND VOYAGE
POUR SAUVER SON FILS
Llndbergh demande le concours
de fameux gangsters
, : ? M. Targojvski !
qui .remplacerait M., de CHlapowskl à
l'ambassade polonaise de Paris
Miss Gow, la nurse du bcbé
de Lindbergh
(Voir les détails en 3' page)
Aux Vérités =fcsr
^ de La Pafîsse
L'emprunt tchécoslovaque a été voté
par 325 voix contré 25. Il y a doue eu
à la Chambre plus de 200 députés pour
s'abstenir sur un sujet qui intéresse à la
fois la politique extérieure du pays et
ses finances.
On se tromperait beaucoup si l'on
pensait que ces 200 et quelques, dépu
tés se sont abstenus parce qu'après
avoir lu les rapports et écouté les dis
cours, ils se sont trouvés incapables de
savoir ce qu'il fallait faire.
Loin de traduire une hésitation, leur
vote exprime une certitude. Mais unç
certitude qui ne concerne ni la politique
extérieure ni la politique financière de
la France.
Ils s'abstiennent parce qu'ils sont per
suadés que les électeurs leur sauront gré
de n'avoir pris aucune • responsabilité
parlementaire au cours de la présente
session. De tout ce qui peut arriver de
fâcheux, ils veulent pouvoir publique
ment se laver les mains.
Je crois qu'ils s'abusent.
En général, l'électeur n'aime pas l'abs
tention. De même qu'il souhaite que
son représentant assiste aux séances, il
désire qu'il vote pour ou contre, .» •
En particulier, l'électeur radical n'ai
me pas l'opposition systématique. ..Il
souhaite que . son parti ne s'éloigne pas
trop du gouvernement'. Four lui comme
pour le poète, tout ce qu'on n'atteint
pas de. la main n'est qu'un rêve. A de
venir intransigeant, le parti radical ris
que de perdre le meilleur,de ses troupes.
Monsieur de La'Palisse. "
Le tri-moteur.Couzinet et, de gauche à droite, .MM. Devé, Munch
et de Verneilh (Voir l'article en 3* page) .
Le Yougoslave arrêté
à Zavidovitch
est-il l'un des agresseurs
de la Banque Baruch ?
li a déjà dû reconnaître
( en être un client
Belgrade, 8 Mars. — On annonce' de
Zavidovitch que le Yougoslave impliqué
dans l'affaire ■ de la Banque Baruch est
définitivement identifié. H se nomme
Kostantchek et est né à Zavidovitch, en
Bosnie. Parti-, à ■ l'étranger, il fut con
damné, en -1928, à Paris, à six mois de
prison pour vol. A-la Santé, il fit con
naissance de Knejeditcih qui purgeait
une peine d'un an de détention et dont
il partagea la' chambre quand les deux
Individus furent libérés. Puis, laissant
ses effets chez Knejeditch, Kostantchek
alla habiter, avec une femme de mau
vaise vie. .
Au moment .de son arrestation, il a
avoué- avoir envoyé & plusieurs reprises
des subsides à sa famille par l'intermé
diaire de la banque Baruch. H a été
trouvé porteur d'un passeport dont le
visa yougoslave obtenu à Dusseldorf
portait la date du 26 février, visible
ment falsifié.
Comme,' d'autre part, le passeport
avait été visé le 29 à Aix-la-Chapelle,
par le consulat de Belgique, on croit que
le visa yougoslave jurait été obtenu à
la même date. L'inculpé a prétendu
qu'il était absent de Paris le jour de
l'attaque contre la banque Baruch.
Parti à destination de la Yougoslavie, il
serait arrivé à Zagreb le 3 mars et
c'est là qu'il aurait appris la nouvelle
de l'attentat. ■
■ Hier, à 14 heures, au-moment'où il
débarquait à Zavidovitch,, il a été re
connu sur le quai par un-policier. Pris
en filature, il a été arrêté à trois heures.
Au moment de son arrestation, il a dé
claré aux gendarmes qu'il savait pour
quoi ils l'arrêtaient;
On a trouvé sur lui une quantité de
photographies ' de femmes, en particu
lier celle d'une certaine Olga Polane,
qui semble avoir occupé une place par
ticulière'dans la vie de l'accusé.
Kostantchek, qui est actuellement in
carcéré à Zavidovitch, sera prochaine
ment transféré à Belgrade.
L'enquête se poursuit. *
UN ATTENTAT
contre le Président du Pérou
M. Sanichez Carro légèrement blette
New-York, 6 Mars.— On mande de Li
ma à VAssociated Press que M. Sanchez
Carro, président du Pérou, a été légère
ment blessé à l'épaule par des coups
de feu tirés contre lui par un membre
du parti de l'opposition.
L'attentat a eu lieu pendant un ser
vice religieux.
M. GEORGES ULMO
radical-socialiste
élu sénateur de la Haute-Marne
Une élection sénatoriale avait lieu
hier dans le département de la Haute-
MaiTie pour remplacer M. Emile Hum-
blot, décédé.
Premier tour de scrutin
Résultats du premier tour de scrutin :
inscrits : 741 ; votante : 741.
Ont obtenu :
MM. Georges Uîmo, président du
conseil général de la Haute-Marne, ra
dical-socialiste : 366 voix ;
Edouard Dessein, ancien député, répu
blicain national, 290 voix :
Paul Dumaine, député, républicain
national : 73 voix ;
.. Vacher et, S.F.I.O. : 11 voix ;
Bulletin blanc : 1.
Il y a ballottage.
Deuxième tour
Au deuxième tour : votants, 741 ;
majorité absolue, 371.
Ont obtenu :
MM. Georges Ulmo, 374 voix ELU.
Edouard Dessein : 367 voix.'
M. Dumaine s'était désisté pour M.
Dessein et M. Vacheret pour M. Ulmo.
[M. Humblot, républicain de gauche,
avait été élu, au premier tour de scrutin,
lors du renouvellement triennal du
6 Janvier 1924, par 650 voix, en même
temps que MM. Cassez et Courtier, répu
blicains. M. Mougeot, radlca.1-socialiste,
avait obtenu 219 voix et M. Parison, éga
lement radical-socialiste, 169. H y avait
eu 740 Inscrits et 736 votants.]
M. VICTOR CAMEUNAT
un des dirigeants de la Commune
VIENT DE MOURIR
L'ancien délégué
aux Finances de la
Commune de Paris,
M; Victor Caméli-
nat, vient de mou
rir à l'âge de 92 ans,
à Paris.
Déjà, en 1867, il
avait joué un rôle
prépondérant dans
la grève de l'indus-*
trie du bronze.
Au 18 mars 1871,
l'insurrection popu
laire, dont il devait
être un des derniers
survivants,' le porta
à la direction de la
Monnaie. Quelques
années; plus tard, en
1885, il était élu dé
puté socialiste de la Seine. Enfin, au
cours de ces dernières années, le vieux
communard avait participé à de nom
breuses manifestations politiques dans
les'partis avancés.
EN DEUXIEME PAGE :
Notre conte : Les cruzadea
par Léon Lafage
Puisque
tu es forte
en histoire
sainte,
dis à Monsieur
qui c'est
Adam et Eve...
— Mais,
m'mân
'je n'en suis pas
' encore'là ! *
UN DRAME COR NELIEN A BLANCMESNIL AYANT L'ELECTION PRESIDENTIELLE
Pour laisser une femme
à son époux
il se suicide sous les yeux
de son rival
Au mois de janvier dernier, Mine Du-'
barle, née Rose Lux, 23 ans, mère de
deux enfants âgés de 4 et 2 ans, quit
tait le domicile conjugal, 14, passage
Maohouard, & Aubervilliers, pour aliler
vivre avec un ami du ménage, M. Eu
gène Raguigne, 23 ans, couvreur, 53,
avenue de Suffren, & Blanc-Mesnil. Elle
emmenait avec elle une partie du linge,
des meubles et son plus jeune enfant.
Le mari, M. Lucien Dubarle, 26 ans,
chauffeur, était d'ailleurs resté en bons
termes avec son ami Raguigne. Par les
parents de celui-ci, il apprit l'adresse
des fugitifs, et, hier, 11 arrivait dans
l'établissement où ils s'étalent installés..
,11 y rencontra son adversaire. Une cour
te mais décisive conversation s'engagea
entre les deux rivaux, et tous deux fu
rent d'accord pour reconnaître que l'un
des deux devait disparaître afin que la
situation redevint nette.
Dans la soirée, vers 19 h. 30, Lucien
Dubarle se présenta de nouveau au res
taurant et retrouva-son rival. Es s'ins
tallèrent vis-à-vis l'un de l'autre. Les
deux hommes ne se parlaient pas, mais
ils s'observaient mutuellement. Au bout
d'un long moment de silence, désirant
enfin une solution, Dubarle, sortant de
sa poche un couteau à cr&n d'arrêt,
entr'ouvrant ses vêtements et décou
vrant sa poitrine, dit & Raguigne en lui
présentant l'arme : « Frappe I »
Emu par cette générosité, celui qui
avait porté le trouble dans le ménage,
voulut se montrer aussi généreux que
son adjrersaire. Dédaignant l'arme qui
lui était tendue et sortant de sa pootie
son propre couteau, il s'en frappa sou
dain d'un coup violent dans la région
du cœur, se perforant un poumon. Du
barle se leva, et étendant la main au-
dessus du corps de Raguigne étendu à
terte, il dit: « Gégène. je te pardonne-».
M. Lenoir, commissaire de police, aus
sitôt informé par l'agent Gorillot, de
service dans les parages, fit transporter
le blessé à l'hôpital d'Argenteuil, où
son état a été jugé très grave. Avant
d'y être conduit, celui-ci a tenu à dé
clarer devant témoins qu'il s'était blessé
lui-même volontairement.
Mais Dubarle, qui a été trouvé por
teur d'une arme prohibée, et qui • avait
proféré à l'égard de sa femme des me
naces de mort, a été néanmoins ar
rêté.
A. CLERMONT-FERRAND
Insulté par deux ivrognes
un sous-officier les abat
à coups de revolvef
Clermont-Ferrand, 6 Mars. — La nuit
dernière, deux agents cyclistes de ronde
dans la rue Niel découvraient deux ca
davres au milieu de la rue. Il s'agissait
des nommés Joseph Portai, 26 ans, ma-
réchal-feTrant, et Louis Tessier, 35 ans,
employé aux usines Michelin. .Les deux
hommes avaient- été tués à coups de re
volver. »
Le commissaire de la Sûreté et le, par
quet ouvrirent immédiatement une en
quête, mais ils ne purent découvrir te
moindre indice permettant de retrouver
le coupable. Le mobile même du crime
échappait, puisque les deux victimes
avaient encore sur elles leur portefeuille
et leur montre. Toute la nuit, les ins
pecteurs de la Sûreté fouillèrent les en
virons, mais inutilement. Au lever du
jour, cependant, une découverte Intéres
sante était faite près des cadavres par
les enquêteurs : il s'agissait d'un écus-
son de col brodé en or du 92* régiment
d'infanterie.
Les policiers purent ainsi arriver &
démasquer le coupable, André Faivre, 29
ans, sous-officier rengagé au 92* régi
ment d'infanterie. Faivre avait une per
mission de vingt-quatre heures et en
avait profité pour se rendre à Randan,
chef-lieu de canton du Puy-de-Dôme.
Une perquisition opérée dans sa cham
bre, à la caserne du 92* d'infanterie, per
mit de retrouver une de ses capotes à
laquelle manquait l'écusson retrouvé rue
Niel. De. plus, le revolver du sous-officier
avait, de façon évidente, servi depuis
peu de temps.
Sur mandat d'arrêt du parquet de
Clermont-Ferrandj la gendarmerie a ar
rêté Faivre cet après-midi à Randan.
Celui-ci ne tarda pas à faire des aveux.
H expliqua son geste meurtrier en di
sant qu'ayant rencontré les, deux hom
mes, qu'il ne connaissait d'ailleurs pas,
ceux-ci, qui étaient pris de boisson, l'a
vaient insulté, le traitant notamment de
« sale fayot ». Craignant d'être attaqué,
Faivre aurait sorti son revolver et tiré
cinq balles sur ses insulteurs.
BOULEVARD DES B ATIGMOLLES
M. Rancy, directeur de cirque
est tué dans une c ollision
Le chauffeur de son taxi
•v est grièvement blessé
Un très grave accident, au cours du
quel M. ^Napoléon Rancy, directeur-fon
dateur du cirque bien connu, a trouvé
la mort, s'est produit hier. Vers 13 h. 15,
le taxi 112-G-3, piloté par le chauffeur
Thomas-François Bourids, 24 ans, 20
rue Linois, se dirigeait vers la place
Clichy, suivant un tramway de la ligne
n» 5. Arrivé à la hauteur du n° 57 du
boulevard des Batignolles, — voie à
sens unique, —. le chauffeur voulut
doubler à gauche. H se trouva alors
face à un tramway de la ligne n° 45
qui arrivait en sens inverse. M. Bourkis
donna un violent coup de volant à gau
che, alors que le conducteur du tram, M.
Pierre Prudhomme, 33 ans, 29, rue des
Aubépines, à Bois-Colombes,, s'efforçait
de stopper. Cette double manœuvre ne
réussit point, le pavé de . bois étant
mouillé et glissant. Le tram « accro
cha » le taxi par l'avant, le déporta et
le renversa.
La file des autos, qui suivaient, ne
put s'arrêter immédiatement. Deux
d'entre elles : le taxi 2870-KJ3.-1, pi
loté par M. Camille Grunel, et l'auto
2327-R.F.-3, conduite par son proprié
taire, M. de Mesmay, heurtèrent vio
lemment le taxi renversé. Heureuse
ment, tout se borna, quant à cette dou
ble collision, à des dégâts matériels.
Des passant se précipitèrent et rele
vèrent le voyageur inanimé : M. Napo
léon Rancy, né à Metz le 20 mai 1866,
venant de Marseille et demeurant mo
mentanément ohez son frère, 13, rue dé
la Comète, à Asnières. Des agents dé
gagèrent le chauffeur. Les deux. blessés,
tous deux atteints d'une fracture du
crâne, furent transportés à l'hôpital
Beaujon. M. Rancy y . décédait deux
heures après son admission. M. Bourkis
est dans un état désespéré.
. Aussitôt prévenu, IVtM. Torlet et'Bain,
commissaire • de police et secrétaire par.
intérim du quartier de l'Europe, sfe ren
dirent sur les' lieux pour commencer
leur, enquête,. Cependant, les pompiers
de la oaserne Boursauït dégageaient le
taxi complètement hors d'usage.
300.000 républicains
manifestent à Berlin
pour Hindenburg;
contre Hitler et le fascisme
Les mutilés et anciens combattants
soutiennent officiellement •
la candida ture du maréchal"
Berlin, 6 Mars. — « Le Front .d'Ai
rain », association de défense- républi
caine, a profité de l'autorisation donnée
•par les autorités prussiennes de manifes
ter en plein air pour faire une démons
tration monstre dans le Lustgarten.. A
midi, une foule énorme que l'on peut
estimer à près de 300.000 personnes
s'était rangée dans l'immense quadrila
tère bordé d'une part par v : l'ancien
château impérial et-de l'autre par-les
bâtiments du muséum. . - • r - -
Dans les rues avoisinantes, des., ca
mions remplis de schupos ' se /tenaient
prêts à intervenir Immédiatement « au
cas où une contre-manifestation^ • se
serait produite. . ™ . , '.
Dans le ciel pur, des avions portant
en grosses lettres l'inscription « Votez
pour Hindenburg » ou ■ « Votez pour
Le colonel Duesterberg .. .■! '
chef du « Casque d'Acier », candidat
des nationalistes
Hitler, l'espoir du peuple allemand »' se
livraient à d'impressionnantes acro
baties.
Sur la terrasse du château ' avaient
pris place les délégués des associations
sociales démocrates et d'un certain
nombre de groupements républicains.
Au premier plan, une estrade , parée
des couleurs noir, rouge et or avait" été
aménagée. Un orchestre faisait-enten
dre à la foule des airs militaires.
Au baloon du château, à l'endroit mê
me où Guillaume II harangua la foule
le 2 août 1914, le préfet de police de.
Berlin, M. Grezinski, veillait & ce que
tout se déroulât dans un ordre parfait.
(Voir la suite en troisième page.)
OU EN EST LE VOTE
des femmes en Espagne*,
et en France ?
Ce que pense de Télectorat
iéminin Mlle Campoamor,
députée aux Cortès
Voici que le vote des femmes —
avec son double aspect : électorat,
éligibilité — surgit de nouveau au
premier plan, j'entends au premier
plan de l'actualité, car, si le public,
n'en est saisi de façon'retentissante -
y * t ,-f {
illjli
iBL
Mlle Campoamor ; c-- v
députée aux Cortès ' ,
que de loin en loin, de puissantes"
et vastes associations féminines,^
telles que celle présidée par . la 'dù-"
chesse de La Rochefoucauld, pour
suivent, depuis déjà longtemps, en
sa faveur, une action continue r opi-
niâtre. ;
L'enterrement de la «fameuse
réforme électorale, rondement mené
par la majorité du Sénat, laisse
intacte à la Chambre une majorité
acquise à l'entrée officielle "des -fera*
mes dans la. vie
■ politi_q.ue. - On":
connaît, notam
ment, à,cet égard '
lès idées- de > Ms
Louis Marin. .-Au
Sénat lui-même,
une. imp^rTâitté
minorité, ' •gatva-'
nisée par
Louis Martin-
poursuit le iii®4
me but avec fa
même conviction.
Et, saiis ^ctoïtfe".
. électorat et éli-
... , ,, - gibilité seraient-
M. Louis Martin V,
sénateur partisan déjà 'Choses-
résolu du vote faites, s ils a-
des femmes vaient pour eux
une opinion publique moins indiffé- -
rente, et si, surtout, les femmes y
donnaient une adhésion-plus--"sur-
LA TEMPERATURE
Hier, & Parla : +10°. Tempe variable.
Probabilités pour aujourd'hui : Tris
nuageux, èolaircies et averses ou gnaina.
Température : A Pauls) maxlm. +8°.
Soleil : lev.'6 h.'24; ooucfo. T7 h. 41.
. Lune : Nouvelle à 7 h. 44.
rT o yi
■VrTnCTTf
Lundi 7 Mars 1932
5
HEURES DU MATIN
Édition de Parié
LES FEMMES-SOLD ATS
A propos des guerrières chinoises de Chapeï
.Deux jeunes filles officiers de hussards
S'il faut eu moire les journaux
anglais, plusieurs femmes„ combat
traient à Chapeï, dans les rangs
chinois. Même l'une d'elles rempli
rait les fonctions d'officier d'état-
major.
N'en déplaise à nos confrères, lin-
formation paraît suspecte. Non pas
que les femmes soient Incapables de
manter une arme à feu, fusil ou re
modestes que courageuses, sont sans
cesse ; auxavant-gardes et dans les
postes • les plus périlleux. Au milieu
de l'armée, composée 7 de jeunes ci
toyens, 5 elles y sont respectées et ho
norées. C'est toujours le triomphe de
la* vertu... Nous les recommandons à
votre-justice. Signé : les citoyens
commissaires de la Convention Na
tionale <.: • Carra. Sillery, Prieur. »
Dea femmes-soldats... mais c'est an pays des Soviets
volver. Trop de faits-divers, hélas 1
démontrent tous les jours le con
traire. Ni qu'elles manquent de
cran, de courage et de forces : la
guerre et l'après-guerre les ont vues
à l'œuvre. Ni davantage qu'elles ne
puissent s'adapter très vite aux si
tuations les plus nouvelles et les
plus audacieuses. Nous connaissons
depuis longtemps les femmes au
teurs, les femmes médecins, les
femmes avocats ; nous avons en
plus aujourd'hui les femmes archi
tectes, .les femmes ingénieurs, les
femmes fonctionnaires, les femmés
archivistes, les femmes champions
en tous championnats, les femmes
En faction...
escrimeuses et les femmes coureu
ses... sans jeu de mots. Alors, pour
quoi pas les femmes militaires ?
Mais il faut compter ici avec le
mépris ancestral des « fils du Ciel »
pour les représentants du sexe qui
n'est plus faible. .
N'importe, acceptons la nouvelle
pour vraie. Elle n'aurait rien de pro
digieux ni d'inouï ; il serait par
faitement superflu d'employer à son
propos la débauche d'épithètes qui
servit à Mme de Sévigné pour an
noncer le mariage de la. Grande
Mademoiselle.
Sans remonter aux fabuleuses
Amazones, ni même à cette Lygda-
mis qui, .suivant Hérodote, trouva
. une mort glorieuse à Marathon, par
mi les troupes légères d'Athènes, la
présence de femmes guerrières' a
maintes fois été établie dans les
mêlées, depuis qu'il y a des hommes
qui se battent, . c'est-à-dire depuis
l'aurore des , âges., Et l'Arioste a
chanté Bradamante à la lanoe in-
, vincible. . ' . ' . ' •
Légendes, dira-t-on, ou fictions
poétiques. Ouais; et Jeanne d'Arc,
alors ? Et certaines belles Fron
deuses ? Et combien d'autres, moins
illustres, qui servirent dans les ar-
"mées de la . Révolution, dont les ex
ploits sont dûment consignés dans
les documents, officiels. ? ,■ .
En voici deux, par exemple, deux
de chez nous, qui n'ont rien à en
vier aux héroïnes Célestes, qui se
distinguèrent , à Valmy, à Jemmapes,
devinrent-même les aides de camp
de Dumouriez.- Deux jeunes filles,
deux sœurs, nullement des viragos,
comme on pourrait croire, délica
tes et menues, au contraire, et dont
l'une, .au moins, semble avoir été
fort jolie.
Elles s'appelaient Théophile et
Félicité de Fernig, filles d'un an
cien officier retiré dans le village de
Mortagne, à la frontière belge. L'aî
née avait vingt-deux ans, la ca
dette vingt.
Dans le rapport que les commis
saires à l'armée du Nord envoyaient,
le 19 août 1792, à l'Assemblée Légis
lative, se trouvait le passage .sui
vant qui fut, à la lecture, couvert
d'applaudissements :
« Dans la dernière attaque du
camp de Maulde, on a vu deux
femmes, les citoyennes Fernig, cou
rir à l'ennemi, et à la têté des vo
lontaires et des troupes de ligne,
combattre avec eux, les encourager
et faire elles-mêmes le coup dtf
main. Le patriotisme de ces deux-ïi-
toyennes a produit un enthousiasme
que des patriotes seuls peuvent ima
giner. »
Les mêmes commissaires écrivent
. à nouveau le 2 octobre : <
« Nous terminons cettè lettre en
tous parlant .des deux jolies héroï
nes qui.sont ici : les çitoyennes Fer
nig, Ces deux jeunes enfants, aussi
Comment, dans quelles circons
tances, deux jeunes filles de bonne
souche, • et qui n'étaient pas des
aventurières, avaient-elles été ame
nées à revêtir l'uniforme des hus
sards de la République ? Il faut,
pour le comprendre, se reporter aux
jours de fièvre et d'enthousiasme où
nos départements frontières, à l'ap
proche de l'envahisseur, se levaient
d'un seul élan pour couvrir le pays ;
où sans autre loi que le salut pu
blic, sans autres chefs que les plus
braves, des compagnies de volontai
res sortaient des moindres villages,
surprenaient les avant-postes autri
chiens et fusillaient les uhlans de
Clairfayt.
M. de Fernig, dont les deux fils
servaient, l'un dans l'armée des Py
rénées, l'autre à l'armée du Rhin,
commandait l'une de ces compa
gnies. Ses filles à son insu, dans
l'exaltation de Theure, se mêlèrent à
sa troupe.
Un'fe fols à ■ l'armée, elles y firent
merveille, escaladant, aux cris de
Vive la Nation, le coteau de Val
my ; faisant assaut de bravoure à
Jemmapes où l'aînée ^Félicité char
geait avec les cavaliers de Keller-
mann, la ■ seconde, Théophile, por-
i tait, sous la mitraille, l'ordre au
-général ; Ferrand,". d'enlever les-re
doutes de l'ennemi.
Dumouriez. les avait attachées à
son état-major : avec rang d'offi
ciers. Elles suivirent sa fortune et,
pour leur malheur, la suivirent
trop longtemps.
Après la < désertion du général,
nos deux amazones l'accompagnè
rent dans sa fuite. Ce'ne fut pas le
moindre danger - qu'elles coururent.
Les malédictions, les injures, les bal
les sifflaient à leurs oreilles. Du
mouriez est démonté. Félicité de
Fernig saute & terre et lui donne
son cheval. On franchit un canal
sous la fusillade, grâce aux jeunes
filles qui connaissent la route, on
arrive à l'Escaut, on peut gagner
Tournai.
C'était le salut ; mais payé & quel
prix. Condamnées à mort par con
tumace, leur nom publiquement flé
tri à la tribune de la Convention,
promises, en cas de retour, à la
guillotine ; voici les malheureuses
contraintes à l'errance sur tous les
chemins d'aventures.
A. Augustin-Thierry.
. (Votr< la suite en quatrième page)
Demain, grève générale
de toutes les Facultés de Droit
D'aocord. avec. le bureau de l'Union
Nationale des Etudiants, M. Vedel, di
recteur de l'Office Central des Etudes
de Droit, a lancé un ordre de grève
"générale qui devra- commencer dans
toutes .'les Facultés de Droit de France
à partir de demain mardi,: pour pro
tester contre le vote, par la Chambre,
du projet de loi permettant aux non-
bacheliers de se présenter aux épreuves
de la licence en droit.
Aux questions télégraphiques -posées
par le directeur de l'Office sur leur-pos
sibilité de grève; les A.G. de France ont
répondu affirmativement et aveo en
thousiasme.' !... ,
A L'AMBASSADE
DE POLOGNE. A PARIS
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Escarmouches
dans la région
de Changhaï
Malgré la cessation officielle
des hostilités, des patrouilles de
cavalerie japonaise sont aux prises
avec des groupes de soldats chinois
Changhaï, 6 Mars. — Pour ïa pre
mière fois depuis le.début des hostilités,
plusieurs vifs engagements se sont pro
duits'entre des patrouilles de cavalerie
japonaise et des groupes ae soldats
chinois.
Le général Shirakawa, commandant
en ïshef des forces japonaises, a déclaré
qu'il était nécessaire de faire patrouiller
un peu en avant des lignes japonaises
afin de protéger celles-ci contre des atta
ques par surprise.
— H est lmposeibile, a-t-U dit, de oonsl-
dérer comme constituant des éléments
offensifs la «poignée d'hommes » qui ef
fectue ces. -opera/tlons.
Bien que le plus grand calme ait ré
gné aujourd'hui ' sur le reste du front,
les Chinois éprouvent une certaine in
quiétude des mouvements de troupes ja
ponaises sur le Yang-Tsé. On déclare,
en effet, de sowrce digne de foi qu'un
navire porte-aéronefs nippon, parti de
Woo-Sung, a remonté le fleuve d'envi
ron 60 kilomètres et a déchargé un dé
tachement à Changhaï, au nord des po
sitions chinoises.
La nouvelle capitale
du Céleste Empire#
On mande- de Loyang que le comité
exécutif central du Kuomintang a déci
dé que cette ville serait désormais capi
tale de la Chine, à l'égal de Nankin,
sous le nom de Hsiching, qu'elle portait
du teimps de la dynastie de Tang, plu
sieurs siècles avant Jésus-Christ.
Les Chinois auraient 7ear
. d'importants rentorts
Les Chinois sont mécontents diu fait
que • les Japonais ont occupé le village
ae Houantou, situé en dehors, de la zone
de 20 kilomètres, et déclarent que la
possession de cette localité était néces
saire à la défense de leurs positions de
Nanziang.
Les Chinois auraient reçu 30.000 hom
mes de renfort au- cours des trois der
niers jours. La division coçnmandée par
le général Tchen Tchen avancerait ac
tuellement le long de la voie ferrée qui
relie Changhaï à Hang-Tchéou.
• Leurs pertes se monteraient
à 7.000 morts
Selon les communiqués japonais, les
pertes subies par les Chinois lors des ré
cents combats de Chapeï, Kiang-Ouan,
Woo-Sung, seraient de 7.000 tués et 3.000
blessés, pertes dix fols plus fortes que
celles des Japonais.
On déblaye le champ de bataille
Depuis ce matin, on a commencé à
déblayer les champs de bataille de tous
les engins dangereux qui s'y trouvent et,
dès que ce travail sera terminé, le public
sera autorisé k se rendre sur. les lieux.
31>a station de T.S.F. de Ghen Ju est
intacte, mais ne peut fonctionner.parce
que .les opérateurs ont pris la fuite. On
va- s'efforcer de rétaJMir les communi
cations radlotélégraphiquea, en,plaçant
les opérations sous la surveillance de
policiers chinois.
Le championnat de cross-country féminin
IQLil T ^ ». .. rsL.
Dans les bols. de Ville-d'Avray, un passage de l'épreuve qui a été gagnée
par, Mlle Hédouln (Voir le compte rendu en page sportive)
LE TRIMOTEUR C0UZINET « BIARRITZ »
ENTREPREND UN GRAND VOYAGE
POUR SAUVER SON FILS
Llndbergh demande le concours
de fameux gangsters
, : ? M. Targojvski !
qui .remplacerait M., de CHlapowskl à
l'ambassade polonaise de Paris
Miss Gow, la nurse du bcbé
de Lindbergh
(Voir les détails en 3' page)
Aux Vérités =fcsr
^ de La Pafîsse
L'emprunt tchécoslovaque a été voté
par 325 voix contré 25. Il y a doue eu
à la Chambre plus de 200 députés pour
s'abstenir sur un sujet qui intéresse à la
fois la politique extérieure du pays et
ses finances.
On se tromperait beaucoup si l'on
pensait que ces 200 et quelques, dépu
tés se sont abstenus parce qu'après
avoir lu les rapports et écouté les dis
cours, ils se sont trouvés incapables de
savoir ce qu'il fallait faire.
Loin de traduire une hésitation, leur
vote exprime une certitude. Mais unç
certitude qui ne concerne ni la politique
extérieure ni la politique financière de
la France.
Ils s'abstiennent parce qu'ils sont per
suadés que les électeurs leur sauront gré
de n'avoir pris aucune • responsabilité
parlementaire au cours de la présente
session. De tout ce qui peut arriver de
fâcheux, ils veulent pouvoir publique
ment se laver les mains.
Je crois qu'ils s'abusent.
En général, l'électeur n'aime pas l'abs
tention. De même qu'il souhaite que
son représentant assiste aux séances, il
désire qu'il vote pour ou contre, .» •
En particulier, l'électeur radical n'ai
me pas l'opposition systématique. ..Il
souhaite que . son parti ne s'éloigne pas
trop du gouvernement'. Four lui comme
pour le poète, tout ce qu'on n'atteint
pas de. la main n'est qu'un rêve. A de
venir intransigeant, le parti radical ris
que de perdre le meilleur,de ses troupes.
Monsieur de La'Palisse. "
Le tri-moteur.Couzinet et, de gauche à droite, .MM. Devé, Munch
et de Verneilh (Voir l'article en 3* page) .
Le Yougoslave arrêté
à Zavidovitch
est-il l'un des agresseurs
de la Banque Baruch ?
li a déjà dû reconnaître
( en être un client
Belgrade, 8 Mars. — On annonce' de
Zavidovitch que le Yougoslave impliqué
dans l'affaire ■ de la Banque Baruch est
définitivement identifié. H se nomme
Kostantchek et est né à Zavidovitch, en
Bosnie. Parti-, à ■ l'étranger, il fut con
damné, en -1928, à Paris, à six mois de
prison pour vol. A-la Santé, il fit con
naissance de Knejeditcih qui purgeait
une peine d'un an de détention et dont
il partagea la' chambre quand les deux
Individus furent libérés. Puis, laissant
ses effets chez Knejeditch, Kostantchek
alla habiter, avec une femme de mau
vaise vie. .
Au moment .de son arrestation, il a
avoué- avoir envoyé & plusieurs reprises
des subsides à sa famille par l'intermé
diaire de la banque Baruch. H a été
trouvé porteur d'un passeport dont le
visa yougoslave obtenu à Dusseldorf
portait la date du 26 février, visible
ment falsifié.
Comme,' d'autre part, le passeport
avait été visé le 29 à Aix-la-Chapelle,
par le consulat de Belgique, on croit que
le visa yougoslave jurait été obtenu à
la même date. L'inculpé a prétendu
qu'il était absent de Paris le jour de
l'attaque contre la banque Baruch.
Parti à destination de la Yougoslavie, il
serait arrivé à Zagreb le 3 mars et
c'est là qu'il aurait appris la nouvelle
de l'attentat. ■
■ Hier, à 14 heures, au-moment'où il
débarquait à Zavidovitch,, il a été re
connu sur le quai par un-policier. Pris
en filature, il a été arrêté à trois heures.
Au moment de son arrestation, il a dé
claré aux gendarmes qu'il savait pour
quoi ils l'arrêtaient;
On a trouvé sur lui une quantité de
photographies ' de femmes, en particu
lier celle d'une certaine Olga Polane,
qui semble avoir occupé une place par
ticulière'dans la vie de l'accusé.
Kostantchek, qui est actuellement in
carcéré à Zavidovitch, sera prochaine
ment transféré à Belgrade.
L'enquête se poursuit. *
UN ATTENTAT
contre le Président du Pérou
M. Sanichez Carro légèrement blette
New-York, 6 Mars.— On mande de Li
ma à VAssociated Press que M. Sanchez
Carro, président du Pérou, a été légère
ment blessé à l'épaule par des coups
de feu tirés contre lui par un membre
du parti de l'opposition.
L'attentat a eu lieu pendant un ser
vice religieux.
M. GEORGES ULMO
radical-socialiste
élu sénateur de la Haute-Marne
Une élection sénatoriale avait lieu
hier dans le département de la Haute-
MaiTie pour remplacer M. Emile Hum-
blot, décédé.
Premier tour de scrutin
Résultats du premier tour de scrutin :
inscrits : 741 ; votante : 741.
Ont obtenu :
MM. Georges Uîmo, président du
conseil général de la Haute-Marne, ra
dical-socialiste : 366 voix ;
Edouard Dessein, ancien député, répu
blicain national, 290 voix :
Paul Dumaine, député, républicain
national : 73 voix ;
.. Vacher et, S.F.I.O. : 11 voix ;
Bulletin blanc : 1.
Il y a ballottage.
Deuxième tour
Au deuxième tour : votants, 741 ;
majorité absolue, 371.
Ont obtenu :
MM. Georges Ulmo, 374 voix ELU.
Edouard Dessein : 367 voix.'
M. Dumaine s'était désisté pour M.
Dessein et M. Vacheret pour M. Ulmo.
[M. Humblot, républicain de gauche,
avait été élu, au premier tour de scrutin,
lors du renouvellement triennal du
6 Janvier 1924, par 650 voix, en même
temps que MM. Cassez et Courtier, répu
blicains. M. Mougeot, radlca.1-socialiste,
avait obtenu 219 voix et M. Parison, éga
lement radical-socialiste, 169. H y avait
eu 740 Inscrits et 736 votants.]
M. VICTOR CAMEUNAT
un des dirigeants de la Commune
VIENT DE MOURIR
L'ancien délégué
aux Finances de la
Commune de Paris,
M; Victor Caméli-
nat, vient de mou
rir à l'âge de 92 ans,
à Paris.
Déjà, en 1867, il
avait joué un rôle
prépondérant dans
la grève de l'indus-*
trie du bronze.
Au 18 mars 1871,
l'insurrection popu
laire, dont il devait
être un des derniers
survivants,' le porta
à la direction de la
Monnaie. Quelques
années; plus tard, en
1885, il était élu dé
puté socialiste de la Seine. Enfin, au
cours de ces dernières années, le vieux
communard avait participé à de nom
breuses manifestations politiques dans
les'partis avancés.
EN DEUXIEME PAGE :
Notre conte : Les cruzadea
par Léon Lafage
Puisque
tu es forte
en histoire
sainte,
dis à Monsieur
qui c'est
Adam et Eve...
— Mais,
m'mân
'je n'en suis pas
' encore'là ! *
UN DRAME COR NELIEN A BLANCMESNIL AYANT L'ELECTION PRESIDENTIELLE
Pour laisser une femme
à son époux
il se suicide sous les yeux
de son rival
Au mois de janvier dernier, Mine Du-'
barle, née Rose Lux, 23 ans, mère de
deux enfants âgés de 4 et 2 ans, quit
tait le domicile conjugal, 14, passage
Maohouard, & Aubervilliers, pour aliler
vivre avec un ami du ménage, M. Eu
gène Raguigne, 23 ans, couvreur, 53,
avenue de Suffren, & Blanc-Mesnil. Elle
emmenait avec elle une partie du linge,
des meubles et son plus jeune enfant.
Le mari, M. Lucien Dubarle, 26 ans,
chauffeur, était d'ailleurs resté en bons
termes avec son ami Raguigne. Par les
parents de celui-ci, il apprit l'adresse
des fugitifs, et, hier, 11 arrivait dans
l'établissement où ils s'étalent installés..
,11 y rencontra son adversaire. Une cour
te mais décisive conversation s'engagea
entre les deux rivaux, et tous deux fu
rent d'accord pour reconnaître que l'un
des deux devait disparaître afin que la
situation redevint nette.
Dans la soirée, vers 19 h. 30, Lucien
Dubarle se présenta de nouveau au res
taurant et retrouva-son rival. Es s'ins
tallèrent vis-à-vis l'un de l'autre. Les
deux hommes ne se parlaient pas, mais
ils s'observaient mutuellement. Au bout
d'un long moment de silence, désirant
enfin une solution, Dubarle, sortant de
sa poche un couteau à cr&n d'arrêt,
entr'ouvrant ses vêtements et décou
vrant sa poitrine, dit & Raguigne en lui
présentant l'arme : « Frappe I »
Emu par cette générosité, celui qui
avait porté le trouble dans le ménage,
voulut se montrer aussi généreux que
son adjrersaire. Dédaignant l'arme qui
lui était tendue et sortant de sa pootie
son propre couteau, il s'en frappa sou
dain d'un coup violent dans la région
du cœur, se perforant un poumon. Du
barle se leva, et étendant la main au-
dessus du corps de Raguigne étendu à
terte, il dit: « Gégène. je te pardonne-».
M. Lenoir, commissaire de police, aus
sitôt informé par l'agent Gorillot, de
service dans les parages, fit transporter
le blessé à l'hôpital d'Argenteuil, où
son état a été jugé très grave. Avant
d'y être conduit, celui-ci a tenu à dé
clarer devant témoins qu'il s'était blessé
lui-même volontairement.
Mais Dubarle, qui a été trouvé por
teur d'une arme prohibée, et qui • avait
proféré à l'égard de sa femme des me
naces de mort, a été néanmoins ar
rêté.
A. CLERMONT-FERRAND
Insulté par deux ivrognes
un sous-officier les abat
à coups de revolvef
Clermont-Ferrand, 6 Mars. — La nuit
dernière, deux agents cyclistes de ronde
dans la rue Niel découvraient deux ca
davres au milieu de la rue. Il s'agissait
des nommés Joseph Portai, 26 ans, ma-
réchal-feTrant, et Louis Tessier, 35 ans,
employé aux usines Michelin. .Les deux
hommes avaient- été tués à coups de re
volver. »
Le commissaire de la Sûreté et le, par
quet ouvrirent immédiatement une en
quête, mais ils ne purent découvrir te
moindre indice permettant de retrouver
le coupable. Le mobile même du crime
échappait, puisque les deux victimes
avaient encore sur elles leur portefeuille
et leur montre. Toute la nuit, les ins
pecteurs de la Sûreté fouillèrent les en
virons, mais inutilement. Au lever du
jour, cependant, une découverte Intéres
sante était faite près des cadavres par
les enquêteurs : il s'agissait d'un écus-
son de col brodé en or du 92* régiment
d'infanterie.
Les policiers purent ainsi arriver &
démasquer le coupable, André Faivre, 29
ans, sous-officier rengagé au 92* régi
ment d'infanterie. Faivre avait une per
mission de vingt-quatre heures et en
avait profité pour se rendre à Randan,
chef-lieu de canton du Puy-de-Dôme.
Une perquisition opérée dans sa cham
bre, à la caserne du 92* d'infanterie, per
mit de retrouver une de ses capotes à
laquelle manquait l'écusson retrouvé rue
Niel. De. plus, le revolver du sous-officier
avait, de façon évidente, servi depuis
peu de temps.
Sur mandat d'arrêt du parquet de
Clermont-Ferrandj la gendarmerie a ar
rêté Faivre cet après-midi à Randan.
Celui-ci ne tarda pas à faire des aveux.
H expliqua son geste meurtrier en di
sant qu'ayant rencontré les, deux hom
mes, qu'il ne connaissait d'ailleurs pas,
ceux-ci, qui étaient pris de boisson, l'a
vaient insulté, le traitant notamment de
« sale fayot ». Craignant d'être attaqué,
Faivre aurait sorti son revolver et tiré
cinq balles sur ses insulteurs.
BOULEVARD DES B ATIGMOLLES
M. Rancy, directeur de cirque
est tué dans une c ollision
Le chauffeur de son taxi
•v est grièvement blessé
Un très grave accident, au cours du
quel M. ^Napoléon Rancy, directeur-fon
dateur du cirque bien connu, a trouvé
la mort, s'est produit hier. Vers 13 h. 15,
le taxi 112-G-3, piloté par le chauffeur
Thomas-François Bourids, 24 ans, 20
rue Linois, se dirigeait vers la place
Clichy, suivant un tramway de la ligne
n» 5. Arrivé à la hauteur du n° 57 du
boulevard des Batignolles, — voie à
sens unique, —. le chauffeur voulut
doubler à gauche. H se trouva alors
face à un tramway de la ligne n° 45
qui arrivait en sens inverse. M. Bourkis
donna un violent coup de volant à gau
che, alors que le conducteur du tram, M.
Pierre Prudhomme, 33 ans, 29, rue des
Aubépines, à Bois-Colombes,, s'efforçait
de stopper. Cette double manœuvre ne
réussit point, le pavé de . bois étant
mouillé et glissant. Le tram « accro
cha » le taxi par l'avant, le déporta et
le renversa.
La file des autos, qui suivaient, ne
put s'arrêter immédiatement. Deux
d'entre elles : le taxi 2870-KJ3.-1, pi
loté par M. Camille Grunel, et l'auto
2327-R.F.-3, conduite par son proprié
taire, M. de Mesmay, heurtèrent vio
lemment le taxi renversé. Heureuse
ment, tout se borna, quant à cette dou
ble collision, à des dégâts matériels.
Des passant se précipitèrent et rele
vèrent le voyageur inanimé : M. Napo
léon Rancy, né à Metz le 20 mai 1866,
venant de Marseille et demeurant mo
mentanément ohez son frère, 13, rue dé
la Comète, à Asnières. Des agents dé
gagèrent le chauffeur. Les deux. blessés,
tous deux atteints d'une fracture du
crâne, furent transportés à l'hôpital
Beaujon. M. Rancy y . décédait deux
heures après son admission. M. Bourkis
est dans un état désespéré.
. Aussitôt prévenu, IVtM. Torlet et'Bain,
commissaire • de police et secrétaire par.
intérim du quartier de l'Europe, sfe ren
dirent sur les' lieux pour commencer
leur, enquête,. Cependant, les pompiers
de la oaserne Boursauït dégageaient le
taxi complètement hors d'usage.
300.000 républicains
manifestent à Berlin
pour Hindenburg;
contre Hitler et le fascisme
Les mutilés et anciens combattants
soutiennent officiellement •
la candida ture du maréchal"
Berlin, 6 Mars. — « Le Front .d'Ai
rain », association de défense- républi
caine, a profité de l'autorisation donnée
•par les autorités prussiennes de manifes
ter en plein air pour faire une démons
tration monstre dans le Lustgarten.. A
midi, une foule énorme que l'on peut
estimer à près de 300.000 personnes
s'était rangée dans l'immense quadrila
tère bordé d'une part par v : l'ancien
château impérial et-de l'autre par-les
bâtiments du muséum. . - • r - -
Dans les rues avoisinantes, des., ca
mions remplis de schupos ' se /tenaient
prêts à intervenir Immédiatement « au
cas où une contre-manifestation^ • se
serait produite. . ™ . , '.
Dans le ciel pur, des avions portant
en grosses lettres l'inscription « Votez
pour Hindenburg » ou ■ « Votez pour
Le colonel Duesterberg .. .■! '
chef du « Casque d'Acier », candidat
des nationalistes
Hitler, l'espoir du peuple allemand »' se
livraient à d'impressionnantes acro
baties.
Sur la terrasse du château ' avaient
pris place les délégués des associations
sociales démocrates et d'un certain
nombre de groupements républicains.
Au premier plan, une estrade , parée
des couleurs noir, rouge et or avait" été
aménagée. Un orchestre faisait-enten
dre à la foule des airs militaires.
Au baloon du château, à l'endroit mê
me où Guillaume II harangua la foule
le 2 août 1914, le préfet de police de.
Berlin, M. Grezinski, veillait & ce que
tout se déroulât dans un ordre parfait.
(Voir la suite en troisième page.)
OU EN EST LE VOTE
des femmes en Espagne*,
et en France ?
Ce que pense de Télectorat
iéminin Mlle Campoamor,
députée aux Cortès
Voici que le vote des femmes —
avec son double aspect : électorat,
éligibilité — surgit de nouveau au
premier plan, j'entends au premier
plan de l'actualité, car, si le public,
n'en est saisi de façon'retentissante -
y * t ,-f {
illjli
iBL
Mlle Campoamor ; c-- v
députée aux Cortès ' ,
que de loin en loin, de puissantes"
et vastes associations féminines,^
telles que celle présidée par . la 'dù-"
chesse de La Rochefoucauld, pour
suivent, depuis déjà longtemps, en
sa faveur, une action continue r opi-
niâtre. ;
L'enterrement de la «fameuse
réforme électorale, rondement mené
par la majorité du Sénat, laisse
intacte à la Chambre une majorité
acquise à l'entrée officielle "des -fera*
mes dans la. vie
■ politi_q.ue. - On":
connaît, notam
ment, à,cet égard '
lès idées- de > Ms
Louis Marin. .-Au
Sénat lui-même,
une. imp^rTâitté
minorité, ' •gatva-'
nisée par
Louis Martin-
poursuit le iii®4
me but avec fa
même conviction.
Et, saiis ^ctoïtfe".
. électorat et éli-
... , ,, - gibilité seraient-
M. Louis Martin V,
sénateur partisan déjà 'Choses-
résolu du vote faites, s ils a-
des femmes vaient pour eux
une opinion publique moins indiffé- -
rente, et si, surtout, les femmes y
donnaient une adhésion-plus--"sur-
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