Titre : Le Petit journal
Auteur : Parti social français. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Clermont-Ferrand)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Pau)
Date d'édition : 1932-03-06
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32895690j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 06 mars 1932 06 mars 1932
Description : 1932/03/06 (Numéro 25252). 1932/03/06 (Numéro 25252).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
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Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6328122
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 02/12/2008
N° 25.252 - LiETARE - Le n" 0,25
LA TEMPERATURE
Hier, à Paris : +7°. Temps couvert.
Probabilités pour aujourd'hui : Trée
nuageux ; quelques averses.
Température : A Paris, maxim. +5°.
Soleil : lev. 6 h. 26: couoli. 17 h. 40.
Lune : D. Q. le 26; Nouv. le 7.
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Dimanche 6 Mars 1932
5
HEURES DU MATIN,
Édition de Paris
LES GRANDES ENQUETES DU «PETIT JOURNAL »
LES SOMMES PERDUS
Coucher de soleil sur la lisière de l'Erg
X. — Le Sahara
occidental devient
un banal rendez-
vous pour touris
tes anglo-saxons ;
l'oriental, qui res
te infranchissable
et mortel, attire
encore des fem
mes étranges :
têtes folles ou
cœurs brisés, dé
sespérées ou
aventurières
■oso
Mettez-vous dans la peau d'un
« homme perdu » qu'une « fée du
bled > vient tirer de sa torpeur pour
lui déchirer l'âme de la" flné pointe
de ses ongles roses. Jamais bour
reau chinois n'imagina de torture
plus subtile.; Jamais femme roma
nesque ne put inventer d'intrigue
plus cruellement capiteuse. Je dédie
donc ce dernier reportage aux fem
mes romanesques et aux bourreaux
chinois,, ces deux parfaites incarna
tions de la perversité humaine.
... Mon copain Charlie. a vingt-
deux ans, l'âge où les petits jeunes
gens d'Europe jettent leur gourme
et nouent « à la vie et à la mort »
des amours « éternelles » qui du
rent âu moins quinze jours. Ça les
amuse et ça ne fait de mal à per
sonne.
Mon copain Charlie, non plus, ne
fait de imal à personne, sauf aux
vipères à cornes qu'il mange gril
lées comme des anguilles. Mais il
ne s'amuse pas beaucoup. Sous-of
ficier méhariste, il commande _ un
minuscule fortin du Sahara Orien
tal, un petit cube de pierres coincé
entre l'affreuse Hamada rouge et le
Qrand Erg, plus terrible encore,
écrasé par l'avalanchè du soleil,
noyé dans le silence des solitudes.
Quand je suis descendu de méhari
à la porte de sa cagna, il grelottait
de fièvre. .
— Dysenterie, m'expliqua-t-il.
L'eau du puits sent la charogne.
Heureusement qu'il n'y a pas d'ar
bres dans mon patelin. Je serais
capable de m'accrocher aux bran
ches par le bout des doigts de pied,
à la manière d'un singe.
— ?...
— Pas de viande fraîche, par ici.
Lès gazelles et les chacals eux-mê
mes y crèvent d'ennui. Alors, faut
bien se contenter du singe adminis
tratif. Depuis huit mois, je dois
avoir une ménagerie de chimpanzés
dans le corps.
Et puis, il s'est mis à rire comme
un gosse. A vingt-deux ans, on ne
pleure que pour des bagatelles.
Mon chameau de bât portait une
caisse de vin plus précieuse qu'une
châsse pleine de reliques. Nous en
avons débouché une bouteille pour
arroser le singe traditionnel. Il faut
avoir vécu bien seul et avoir eu bien
soif pour deviner ce qu'on trouve de
joie dans un flacon de mauvais pi
nard dégusté en tête à tête avec un
joyeux compagnon que la Provi
dence vous envoie. Les coudes sur
là table, insouciant et volubile,
Charlie me racontait sa pauvre' vie
de blédard. Tout d'un coup, sa voix
changea, devint triste et hésitante :
— Voùlez-vous me faire plaisir ?
dit-il. Ce que je vais vous deman
der est idiot. Tant pis. Ne vous mo
quez pas de moi... Vous êtes, jour
naliste, à Paris. Vous devez fréquen
ter les coulisses des théâtres, les
« salons de la haute »... Parlez-moi
des femmes de là-bas.
En vérité, je me serais moqué de
lui si je n'avais vu ses yeux hum
bles, jaloux,, avides, d'enfant pauvre
qui rêve de jotiets, de gâteaux, d'un
tas de bonheurs irréalisables. L'en
fant pauvre"avait vingt-deux ans. Il
était enfermé dans l'orphelinat in
fernal du' Sud-Saharien. Je lui ra
contai des histoires, assaisonnées de
gros sel, des blagues de caserne
bonnes à chasser les papillons noirs.
— Et maintenant, à votre tour.
Parlez-moi de femmes, vous aussi.
H, me regarda, suffoqué, montra à
travers la porte la fuite échevelée
dés sables, vers l'horizon incandes
cent.
— Des femmes, par ici ! On ne
voit même pas une bédouine dans
ce bagne pour célibataires ; hies
gommiers vivent comme moi, aussi
sages que de$. communiantes. Pour
tant...
Mon copain Charlie haussa les
épaules et murmura :
— ... Une femme est venue dans
mon patelin, il y a quelques semai
nes. Une belle dame de Paris qui
aurait mieux fait de rester chez elle.
C'est ainsi que j'obtins ^histoire
d'une personne charmante, aven
tureuse et un peu féroce. A cette
« fée du bled », nous donnerons un
nom de fée. Appelons-la : Mme de
Brocéliande.
La dame qui a perdu son âme
L'officier qui commande cette ré
gion saharienne, vaste comme plu
sieurs départements, réside dans un
fort perché au sommet -d'un piton,
à deux cents kilomètres du poste où
mon copain Charlie batifole avec
les vipères à cornes. L'officier ne
s'amuse guère non plus. Les visites
qu'il reçoit sont rares. Pour se dis
traire, 11 a les messages .que ses
chefs lui envoient, deux fois le jour,
par T. S. F.
Messages en clair : des broutilles.
Messages chiffrés : on y trouve par
fois des nouvelles intéressantes.
La nouvelle que l'officier déchiffra
ce matin-là lui parut intéressante
au plus haut point. Elle embaumait
un délicat parfum d'énigme :
« Etat-major des territoires militaires.
2» bureau.
» . Une personne qui dit s'appeler Mme
de Brocéliande vient de quitter le Sud-
Algérien où elle séjournait depuis quel
ques jours. Elle s'achemine vers votre
territoire, à dos de chameau, conduite
par des guides indigènes. Nous ne savons
au juste quel est le but ée ce voyage et
si la personne en question n'est pas char
gée d'une 'mission par. une puissance
étrangère que la situation sur nos confins
sahariens intéresserait. H vous appartient
d'accorder libre passage à cette voyageuse
ou de la refouler vers le Nord si vous le
juges préférable. »
Une belle espionne ? Notre jeune
capitaine se sentit " tout émousttllé,
dansJ'isolement morose de sa
baïde. Les jours passèrent. Pas la
moindre silhouette féminine, pas
l'ombre , d'une ' « belle espionne »,
dans le loiiitain Implacablement
vide.
X. de Hàuteclocque.
(Voir la suite en deuxième page)
L'AIDE AUX PAYS
D ANUBIEN S
M. François-Poncet remet à Berlin
une déclaration relative
aux intentions du gouvernement
français
Berlin, 5 Mars. — L' Agence Wolff pu
blie la note suivante :
L'ambassadeur de FranSce a remis au
jourd'hui, au sous-secrétaire d'Etat au
ministère des Affaires étrangères, des
déclarations relatives aux intentions
françaises concernant les mesures desti
nées à venir en aide aux_pays danu
biens. En même temps, l'ambassadeur
de France a remis cm sous-secrétaire
d'Etat un aide-mémoire exposant les
considérations du gouvernement français
au .sujet de la possibilité de résoudre les
difficultés économiques qui régnent dans
le Sud-Est de l'Europe.
Cet aide-mémoire qui, comme les con
sidérations allemandes, s'inspire des tra
vaux préparatoires du comité financier
de la S. ' D. N., a été remis également,
ces jours-ci, aux grandes puissances in
téressées. Il" ne faudrait pas voir une
proposition achevée mais simplement un
ensemble de considérations pour . les
méthodes, à suivre au sujet des possibi
lités actuelles.
L'ambassadeur de France a fait con
naître que son gouvernement était dé
sireux de voir l'Allemagne participer aux
travaux qui doivent amener à une meil
leure'.organisation économique du Sud-
Est de l'Europe.
EST-CE L'UN DES RAVISSEURS ?
Le marin Henry Johnson
ami de la nurse
du fils de Lindbergh
est arrêté à Hartford
M. Harry Moore
gouverneur de l'Etat de New-Jersey
qui dirige les opérations de recherche
du bébé enlevé.
New-York, 5 Mars. — Un coup de
théâtre s'est produit dans la journée
d'hier. La police a arrêté, en effet, à
Hartford, un marin du nom de Henry
Johnson. Ce Johnson est l'ami de la
nurse à qui était dévolue la garde du
bébé de Lindbergh, miss Betty Gow, et
avait été quelque temps au service de
Lindbergh en qualité de chauffeur. Con
gédié, il avait continué à voir régulière
ment la nurse, et lui avait notamment
téléphoné peu de temps avant le rapt
Johnson, qui est maintenant employé
l'été sur le yacht d'un richissime ban
quier, se trouve l'hiver sans travail et
loge alors chez son frère, à Hartford. Or,
ce frère possède une conduite intérieure
verte absolument semblable à une voi
ture aperçue près de la villa du colonel
Lindbergh à l'heure même du rapt. Et,
circonstance plus troublante encore, on
a trouvé dans l'auto de ce frère, qui n'a
pas d'enfant, un biberon.
Enfin, le bureau de poste d "Hartford
a remis à la police une lettre : adressée
à Mrs Lindbergh dont on a tenu le con
tenu secret, et une carte adressée au
colonel portant ces mots : « L'enfant
est sain et sauf. Mais faites silence ! »
. (Voir la suite en troisième page)
NOUVELLES
contradictoires
de Changhaï
A Genève, la Commission
générale essaie de trouver
une solution durable du conB.it
- Changhaï, 5 -Mars. .— Les-journaux
annoncent que les troupes chinoises ont
repris Namiang. Ils expliquent cette vic
toire, en disant qu'un certain nombre de
Japonais, qui Vêtaient précipités dans
les tranchées, préalablement minées,
abandonnées pan les Chinois, ont été
tués' par l'explosion de ces mines.
Les milieux chinois continuent à ajou
ter foi. à certains bruits, non vérifiés,
annonçant que 8.000 Japonais auraient
été tués à Liou Ho, qu'un croiseur japo
nais aurait été coulé et, enfin, que l'ami
ral Nomura serait décédé.
Dix mille hommes de troupes japonais
qui avaient débarqué à Lihuo et à Wo
Tchou, sont arrivés à Changhaï, portant
ainsi à cinquante-cinq mille le chiffre
total des effectifs nippons dans cette
zone. Les fusiliers marins japonais qui
ont participé jusqu'ici aux opérations de
débarquement, , ont regagné les navires
auxquels ils appartiennent.
Les milieux officiels japonais affir
ment « qu 'il n'y aura pas dé bataille
aujourd'hui » et démentent catégorique
ment les nouvelles de source chinoise
annonçant que les Chinois ont repris les
forts de Chapeï et de Woo-Sung.
Le gouvernement de Nankin dément
catégoriquement qu'une trêve est inter
venue et déclare que les troupes chinoi
ses et japonaises demeurent opposées les
unes aux autres sur tout le front. Une
vive animation règne à Changhaï où
tous les édifices sont pavoisés aux cou
leurs nationales.
Un porte-pavole du gouvernement a
déclaré qu'aucun gouvernement chinois
ne saurait accepter une démilitarisation
de la zone de Changhaï car une telle
décision amènerait une révolution.
Les Etats-Unis participèront-ils
à la Conférence j
de la Table Ronde ?
Tokio, 5 Mars. — Les milieux officiels
expriment l'espoir que le gouvernement
des Etats-Unis consentira à participer
à la oonférence de la Table Ronde. Le
gouvernement de Tokio désirerait dis
siper le malentendu qui semble, disent-
ils, avoir motivé l'attitude américaine.
Le département d'Etat croyait à tort
qu'un accord définitif sino-japonais
était, intervenu à bord du navire britan
nique Kent, concernant un armistice
et que l'acceptation par le Japon de la
proposition française impliquait que
ce dernier avait consenti à une cessa
tion immédiate des hostilités.
(Voir la suite en troisième page)
La "Braderie" à Ml*
a commence lier
En haut : l'auto de la reine; de gauche à droite : Mlle Denise Mégret,
demoiselle d'honneur; la reine, Mlle Paulette Dupont, et Mlle Camille D'Hont,
demoiselle d'honneur. En bas : un aspect de là .* Braderie ».
APRES NEUF ANS
LES GENDARMES DECOUVRENT
UN CRIME PRES DE ROUEN
ENVOLÉE D'ANGLETERRE
VERS L'AUSTRALIE
Une cérémonie de deuil national à Tokio . pour les morts dans les combats
en Chine
Le ministre japonais de la Guerre, lieutenant-général Araki, allume Y encens
placé devant les portraits des officiers, et soldats japonais tués en Chine.
L'un des agresseurs
de la banque Baruch
serait arrêté en Bosnie
Belgrade, 5 Mars. — On annonce que
i'auteur présumé de l'attentat contre la
Banque Baruch, un certain Anton Kons-
taynchek, vient d'être arrêté à Zavid-
vitch, en Bosnie. Aussitôt interrogé, l'in
culpé déclara connaître Knezevitch,,
également accusé d'avoir pris part à
l'attentat ; mais il prétend qu'il était en
Allemagne au moment où l'attentat s'est
commis ët explique sa présence en Bos
nie par une visite qu'il serait venu faire
des parents. — (Sud-Est.)
IIIMIIIMIIIUIIlillllltHIIItlDillllilDIIIIHiHIIIItfllllIllilIltlilHIilItt
LIRE AUJOURD'HUI :
En 2* page : Notre Conte : Irrégulière,
par Dieudonné
En '3 e page : Les sports
LÀ CAMPAGNE ELECTORALE
pour la présidence du Reich
LE MERITE AGRICOLE
Le Journal officiel publie ce matin
une importante promotion dans l'ordre
dù Mérite' agricole. "
Cette promotion, dite du 1" Janvier,
comprend 430 officiers et 2.602 cheva
liers, au titre de la métropole ; 33 offi
ciers et 243 chevaliers au titre de l'Al
gérie, des colonies et des pays de pro
tectorat. »
Aux Vérités =fcsr
~ e $= de La Palisse
L'affiche pour Hindenburg ' L'affiche pour Hitler
Sur l'affiche qui préconise la candidature du vieux maréchat on lit ces mots :
'— - «-£«fidélité estl'essence de l'honneur »
Le budget de l'Air fournissait à la
Chambre une excellente occasion de
discuter la grande réforme que doit
réaliser M. Pietri en organisant le mi
nistère de la Défense nationale.
II n'est pas surprenant que cette ré
forme se heurte à des résistances puis
qu'elle se heurte à des habitudes. M.
Georges Leygnes, M. Brocard, M. Lau
rent-Eynac ont exprimé des regrets et
des craintes. Celles-ci s'expliquent quel
quefois par' ceux-là. Mais personne, ne
peut douter que : le patriotisme inspire
les unes et les, autres.
On peut seulement s'étonner qu'à cer
tains moments la création du nouveau
ministère ait para creuser, au milieu
de l'Assemblée le même fossé que la
suppression du second tour de scrutin
— tout comme si' elle était une question
de politique électorale ! -
A . ses adversaires coalisés mais non
pas unanimes. M. Pietri a répondu avec
beaucoup de prudencje et de modération.
Il a répété qu'il ne voulait rien faire
qui empêchât de remettre les choses en
l'état, qu'il chercherait d'abord à établir
les liaisons, les jonctions qui manquent
évidemment.
De ce langage on doit conclure que
la réforme va être effectuée par étapes.
II n'y a rien à dire là contre pourvu que
M. Pietri ne perde pas de vue' le but et
le dessein primitif.
Les indications communiquées à l'issue
d'un récent Conseil dés ministres ont
permis de penser, d'espérer, que le gou
vernement avait dans l'esprit un plan
d'organisation générale. Les grandes li
gnes de ce plan, conformes à ce que
nous avions prévuici.sont rationnelles.
Il s'agit de l'exécuter, non certes sans
ménagements, mais sans timidité. Le re
tour an « statu tfUo », qui n'a pas'donné
de si bons résultats, serait un aveu
d'impuissance. ' '
Monsieur de La Pâlisse^- ■
Un cultivateur avait assassiné
son beau-frère
pour prendre sa place
(De notre . correspondant particulier)
. Rouen»'5 Mars. —. U y a neuf ans,
dans la nuit du 12 au 13 septembre 1923
à La CJhapelle -Saint- Ouen, canton d'Ar-
gueil (Seine-Inférieure),Je fermier Gus
tave Fleury, alors âgé de 35 ans, marié
et père d'un fils de '10 ans, disparaissait
mystérieusement. Une enquête menée
par la gendarmerie ne donna alors au
cun résultat.
Quelques jours après cette disparition,
le frère de Mme Fleury, Eugène Lemes-
fier, venait s'installer en .maître à la
ferme. Quelques années plus tard, Mme
Fleury mettait au monde une fillette
aujourd'hui âgée de 6 ans.
Il y a quelques semaines, la gendar
merie de Buchy et celle d'Argueil voyant
le délai de prescription presque atteint,
décidèrent de reprendre minutieusement
les éléments de l'enquête. A la suite
d'un long et laborieux interrogatoire la
femme Fleury avoua que c'était son
frère qui avait tué son mari dans son
lit. H l'avait ensuite transporté sur son
dos dans un bois, à 2 kilomètres de là
et l'y avait enterré. Eugène Lemesfier.
de son côté, a reconnu les faits.
Cet après-midi, un transport de Jus
tice a "eu lieu dans le bois tragique en
présence du procureur Grimaldi, dé
Neufchâtel, du juge d'instruction: Tro-
dhet, : du commandant de gendarmerie
Maurain, des capitaines Pascuaua et Le
blanc. L'assassin a pu retrouver après
quatre tentatives infructueuses l'endroit
où il enterra le cadavre. H a creusé lui-
même la fosse et a découvert le sque
lette. Les constatations médicales ont
été faites par le docteur Dutehesne, de
Gournay-en-Bray, qui a constaté que
M. Fleury avait été tué d'une balle de
revolver à la tempe droite.
Lemesfier a été écroué à la gendar
merie de Neufohâtel. Mme Fleury af
firme qu'elle avait été terrorisée pendant
de longues années, et qu'elle n'a point
trempé dans le crime. Elle a été laissée
en liberté.
■. i.".
• Lady Chaytor
qui est partie de Brooklands à bord
d'une avionnette pilotée par R. Richards
et qui compte gagner l'Australie dans
le plus court délai. L'aviatrice, joyeuse,
joue de l'ukulele avant son départ.
DANS LA N UIT, PRES DE TUNIS
Par une fenêtre, un policier
tue un capitaine d'artillerie
La femme du meurtrier, elle-même
blessée, vivait avec l'officier
A SAINT-ETIENNE
UN ANCIEN ARMURIER
ruiné par les courses de chevaux
TUE SA FEMME ET SE SUICIDE
Saint-Etienne, 5 Mars. — Un drame
conjugal vient de se dérouler à Saint-
Etienne : un homme, ruiné par le jeu,
a tué sa femme et s'est ensuite donne
la mort.
Petit patron armurier, M. Jean Vidal,
59 ans, avait pendant la guerre amassé
Une fortune assez coquette, approchant
le million. Après la 'guerre, tout en
continuant à exploiter son usine, M: Vi
dal, avec sa femme née Berthe Avon, 49
ans, avait acheté au Chambon-Feuge-
rolles, près de Saint-Etienne, un hôtel
bien achalandé. Mais avec l'argent, il
avait pris le goût des courses de che
vaux et petit à petit sa fortune était
passée entre les mains des bookmakers.
En avril dernier, une .séparation de
biens intervenait entre les deux époux.
Vidal quittait l'hôtel, mais revenait
presque régulièrement prendre ses repas
au Chambon. En janvier dernier, Mme
Vidal, excédée des demandes de subsi
des de son mari qui avait laissé à son
fils la direction de l'usine, vendait l'hô
tel et venait habiter à Saint-Etienne,
25, rue Tissier, au 4 e étage dans un très
modeste logement. A midi et le soir, le
père et le fils venaient partager ses re
pas, mais chaque jour des scènes pro
voquées par la neurasthénie de plus en
plus aigtte du père, qui ne pouvait se
défendre de jouer éclataient entre les
deux époux. A plusieurs reprises, Jean
Vidal avait menacé, de se suicider.
Aujourd'hui vers 11 heures, arrivant
plus tôt que de coutume, il tua sa fem
me pendant que celle-ci était occupée à
éplucher les légumes du' déjeuner, de
trois .galles dans la tête, et se suicida
ensuite d'une baUe 'iv-la-tempe droite. -
Tunis, 5 Mars. — Dans la nuit, à peu
de distance de Tunis, s'est produit un
drame, passionnel qui a provoqué une
impression profonde. Au début du mois
de janvier dernier, M.. Sergent, secré
taire de police, s'étant aperçu que le
capitaine Biohenot, de l'artillerie, entre
tenait des relations coupables avec sa
femme, fit surprendre le capitaine Bi
ohenot et Mme Sergent en flagrant dé
lit d'adultère et demanda le divorce.
, Depuis cette époque, sa femme avait
quitté le domicile conjugal et s'était ré
fugiée chez l'officier qui, veuf depuis
quelques années, vivait seul dans une
villa de la, banlieue.
Hier soir, le policier vint se poster
près de la fenêtre de la salle à man
ger et, à travers les carreaux, il tira
deux coups de revolver. L'un des pro
jectiles atteignit mortellement le capi
taine Bichenot, lui traversant la poitri
ne de part en part. L'autre blessa la
femme grièvement. •
Après le drame, Sergent s'est cons
titué prisonnier. Il a déclaré que, dans
la journée, il avait rencontré dans . la
rue le couple qui, ouvertement, l'avait
nargué, et cette attitude lui'avait fait
perdre son sang-froid.
Dangereux repris de justice
arrêté ainsi qu'un complice
Ripouteau et Reizér
(Voiri l'article en troisième pagei
LA LEVEE DU CORPS
DE M. ABEL HENRY
a eu lieu hier matin
au milieu d'une assistance
nombreuse et recueillie
La levée du corps de M: Abel
Henry, rédacteur en chef du Petit
Journal, .président de l'Association
professionnelle des journalistes- par
lementaires, a eu lieu, hier, à raidi,
au domicile mortuaire, 10, rue Fro
mentin, au milieu d'une affluence
nombreuse venue de toutes parts
donner à Mme Abel Henry et. à .la
famille du défunt un suprême té
moignage de sympathie.
Dès 11 heures, la plupart des per
sonnalités de la politique et*: de la.
presse affluait rue Fromentin.
Citons notamment les représentants
de M. Paul Douimer : MM. Georges
Huisman, secrétaire général de la pré
sidence, et Serre, chef du cabinet"" du
Président de la République ; MM.'Albert
Lebrun, président du Sénat ; Fernand
Bouisson, président de la Chambre des
Députés ; André Tardieu, président du
Conseil ; Albert Mahieu, ministre 4e
l'Intérieur ; Louis Bollin, ministre du
Commerce et des P.T.T. ; Perreau-Pra-
dier, sous-secrétaire d'Etat aux 'Finan
ces; Achille Fould, sous-secrétaire d'Etat
à la Défense Nationale.
Parmi les nombreux parlementaires
qui avaient tenu à rendre un dernier
hommage à i'éminent journaliste dis?
paru, citons : M. Steeg, ancien président
du Conseil ; MM. Albert Sarraut, Pierre
Marraud, Paul Strauss, René Renoult,
Amiard, sénateurs anciens ministres ;
Bonnefous, Lautier, députés anciens
ministres ; MM. Israël et Soulié, séna
teurs ; M. Henry Paté, vice-président,, de
la Chambre ; MM. Chassaigne-Gôyon,
préaident de la commission des Finances
de la Chambre des députés, et Barety,
rapporteur ; MM. Pezet, député, Colrat,
ancien garde des Sceaux.
On remarquait la plupart des direc
teurs de journaux, entre autres MM.
Rodolphe Darblay, président du Conseil
d'administration du Journal, Coudy,
co-directeur du Petit Parisien, Mail
lard, administrateur du Matin, Hame-
lin, administrateur du Journal, Barbier,
administrateur de. l'Agence Havas, Ber-
nier, directeur de l'Homme Libre, Ghau-
chat, administrateur de l'Avenir, colo
nel Guillaume, administrateur-délégué
de Paris-Midi ; Alfred Oulman, direc
teur du Petit Bleu ; Lévy, directeur
d 'Aux Ecoutes ; Martin-Mamy, direc
teur de l'Ami du Peuple ; Gabion et
Astruc, directeurs de l'Agence Radio. ..
De nombreuses personnalités de- la
presse, parmi lesquelles MM. Bois, ré
dacteur en chef du Petit Parisiens
Abric, rédacteur en chef du Matin /'d®
Marsillac, secrétaire général du Vôur-
nal ; Marcellin, rédacteur en chef de
l'Ami du Peuple ; Marcel Hutin, Gœ-
dorp, Nadal, Garraud, Fernand Hauser,
Picot de . Plédran, Héricourt, Marcel
Lucain, Jean Rogier, Marcel Ray, Char
les Quinel. de Montgon, Delpeyrou.
Les grandes associations . de presse
s'étaient fait représenter par MM.
Georges - Bourdon, ' Vililette,' Vonoveà,
Schiller, Mario Serinet, Schneider, Gom-
bault, Willème, Danthesse... '
Le Petit Journal avait tenu à rendre
un dernier hommage à son rédacteur' en
chef. Etaient présents : MM. Francis
Sarrade, gendre de M. Loucheur, admi
nistrateur du Pétit Journal ; X. Loisy,
président du Conseil d'administration ;
Jacques Lenicque, directeur général -ad
ministrateur et Jean Forgue, secrétaire
général, entourés de l'ensemble des chefs
de services et de tous les rédacteurs- de
ia maison.
De nombreux amis personnels du dé
funt, MM. Emile Moreau, gouverneur
honoraire de la Banque de France ;
Moret, gouverneur de la Banque de
Franœ; Morain, Autrand et Bouju, pré
fets honoraires ; Pierre Laroze, ancien
gouverneur, et James Leclerc, gouver
neur du Crédit Foncier ; le statuaire
Alfred Boucher ; Pierre de Lapomihe-
raye, secrétaire général du Sénat, et
Carrier, secrétaire général de la: Cham
bre ; Jérôme Borel, ancien directeur du
cabinet de'M. Loucheur ; Bompard, chef
de cabinet de M. Millerand ; Roger
Guêrin, sous-gouverneur du Crédit Fon
cier ; Montprofit ; le général Bellier ;
le • sculpteur Moreau-Vauthier ; Marc
Vargnne, secrétaire général des Wagons-
Lits.
Etaient également présents : MM. Th.-
Tissier. vice-président du Conseil d'Etat;
Herblé. conseiller d'Etat ; Lucien Saint,
résident général de France au Maroc -;
Bonnefoy-Sibour, préfet de Seine-et-„,
Oise ; Donat-Guigue, procureur géné
ral, et .Pressard. procureur de la Répu
blique ; Paul Léon, directeur général des
Beaux-Arts ; Citroën ; Emile Fabre, ad
ministrateur général de la Comédie-
Française ; Mourier, directeur de l'Assis
tance Publique ; Campana, banquier ;•
H. et R. Rhein. •
(.En 3" page : les condoléances.) ■■
UN COUP DE THEATRE 1
M. Cavaille, l'entrepreneur
qu'on croyait pulvérisé
avec son auto sur la route
de Lodève, est vivant
Il est arrivé, hier soir, à Marseille,
venant d'Alger
(De notre correspondant particulier)
Montpellier, 5 Mars. — Nous avons
relaté l'explosion inèxpliqu'ée ,qui,
dans la nuit de ', lundi - à mardi,
sur la route de Montpellier à Lodève,
volatilisa l'auto pilotée par M. Cavaille, ;
un honorable père de famille habitant
Perpignan. On se souvient que cette
voiture était chargée de quatre caisses
de dynamite, de 25 kilos chacune, et que
M. Cavaille avait dit à sa femime son
intention de se rendre à Saint-Affrique,
où il avait des travaux en cours ; enfin; -
qu'on n'avait retrouvé aucun débris-hu
main sur le lieu 'de'l'accident, ce .qui
pouvait paraître assez étrange, l'auto
mobiliste n'ayant été revu ni à Saint-
Affrique ni à Perpignan.
Or, voici qu'un coup de théâtre, abso
lument stupéfiant, se produit. M. Ca
vaille est bien vivant — ce qui pourrait
encore s'expliquer — mais il est vivant
en Afrique !
Le parquet de Montpellier vient,, en
effet,'de recevoir du .parquet d 'Alger un
télégramme annonçant que celui ' dont
on" recherchait toujours les restes se se
rait présenté à la police .dans-cette vllte,
déclarant, être bien l'entrepreneur perpi-
gnannais dont tous les journaux par
lent. Comme aucun mandat- d'arrêt
n'avait été lancé, et pour fiaus*, p&
LA TEMPERATURE
Hier, à Paris : +7°. Temps couvert.
Probabilités pour aujourd'hui : Trée
nuageux ; quelques averses.
Température : A Paris, maxim. +5°.
Soleil : lev. 6 h. 26: couoli. 17 h. 40.
Lune : D. Q. le 26; Nouv. le 7.
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Dimanche 6 Mars 1932
5
HEURES DU MATIN,
Édition de Paris
LES GRANDES ENQUETES DU «PETIT JOURNAL »
LES SOMMES PERDUS
Coucher de soleil sur la lisière de l'Erg
X. — Le Sahara
occidental devient
un banal rendez-
vous pour touris
tes anglo-saxons ;
l'oriental, qui res
te infranchissable
et mortel, attire
encore des fem
mes étranges :
têtes folles ou
cœurs brisés, dé
sespérées ou
aventurières
■oso
Mettez-vous dans la peau d'un
« homme perdu » qu'une « fée du
bled > vient tirer de sa torpeur pour
lui déchirer l'âme de la" flné pointe
de ses ongles roses. Jamais bour
reau chinois n'imagina de torture
plus subtile.; Jamais femme roma
nesque ne put inventer d'intrigue
plus cruellement capiteuse. Je dédie
donc ce dernier reportage aux fem
mes romanesques et aux bourreaux
chinois,, ces deux parfaites incarna
tions de la perversité humaine.
... Mon copain Charlie. a vingt-
deux ans, l'âge où les petits jeunes
gens d'Europe jettent leur gourme
et nouent « à la vie et à la mort »
des amours « éternelles » qui du
rent âu moins quinze jours. Ça les
amuse et ça ne fait de mal à per
sonne.
Mon copain Charlie, non plus, ne
fait de imal à personne, sauf aux
vipères à cornes qu'il mange gril
lées comme des anguilles. Mais il
ne s'amuse pas beaucoup. Sous-of
ficier méhariste, il commande _ un
minuscule fortin du Sahara Orien
tal, un petit cube de pierres coincé
entre l'affreuse Hamada rouge et le
Qrand Erg, plus terrible encore,
écrasé par l'avalanchè du soleil,
noyé dans le silence des solitudes.
Quand je suis descendu de méhari
à la porte de sa cagna, il grelottait
de fièvre. .
— Dysenterie, m'expliqua-t-il.
L'eau du puits sent la charogne.
Heureusement qu'il n'y a pas d'ar
bres dans mon patelin. Je serais
capable de m'accrocher aux bran
ches par le bout des doigts de pied,
à la manière d'un singe.
— ?...
— Pas de viande fraîche, par ici.
Lès gazelles et les chacals eux-mê
mes y crèvent d'ennui. Alors, faut
bien se contenter du singe adminis
tratif. Depuis huit mois, je dois
avoir une ménagerie de chimpanzés
dans le corps.
Et puis, il s'est mis à rire comme
un gosse. A vingt-deux ans, on ne
pleure que pour des bagatelles.
Mon chameau de bât portait une
caisse de vin plus précieuse qu'une
châsse pleine de reliques. Nous en
avons débouché une bouteille pour
arroser le singe traditionnel. Il faut
avoir vécu bien seul et avoir eu bien
soif pour deviner ce qu'on trouve de
joie dans un flacon de mauvais pi
nard dégusté en tête à tête avec un
joyeux compagnon que la Provi
dence vous envoie. Les coudes sur
là table, insouciant et volubile,
Charlie me racontait sa pauvre' vie
de blédard. Tout d'un coup, sa voix
changea, devint triste et hésitante :
— Voùlez-vous me faire plaisir ?
dit-il. Ce que je vais vous deman
der est idiot. Tant pis. Ne vous mo
quez pas de moi... Vous êtes, jour
naliste, à Paris. Vous devez fréquen
ter les coulisses des théâtres, les
« salons de la haute »... Parlez-moi
des femmes de là-bas.
En vérité, je me serais moqué de
lui si je n'avais vu ses yeux hum
bles, jaloux,, avides, d'enfant pauvre
qui rêve de jotiets, de gâteaux, d'un
tas de bonheurs irréalisables. L'en
fant pauvre"avait vingt-deux ans. Il
était enfermé dans l'orphelinat in
fernal du' Sud-Saharien. Je lui ra
contai des histoires, assaisonnées de
gros sel, des blagues de caserne
bonnes à chasser les papillons noirs.
— Et maintenant, à votre tour.
Parlez-moi de femmes, vous aussi.
H, me regarda, suffoqué, montra à
travers la porte la fuite échevelée
dés sables, vers l'horizon incandes
cent.
— Des femmes, par ici ! On ne
voit même pas une bédouine dans
ce bagne pour célibataires ; hies
gommiers vivent comme moi, aussi
sages que de$. communiantes. Pour
tant...
Mon copain Charlie haussa les
épaules et murmura :
— ... Une femme est venue dans
mon patelin, il y a quelques semai
nes. Une belle dame de Paris qui
aurait mieux fait de rester chez elle.
C'est ainsi que j'obtins ^histoire
d'une personne charmante, aven
tureuse et un peu féroce. A cette
« fée du bled », nous donnerons un
nom de fée. Appelons-la : Mme de
Brocéliande.
La dame qui a perdu son âme
L'officier qui commande cette ré
gion saharienne, vaste comme plu
sieurs départements, réside dans un
fort perché au sommet -d'un piton,
à deux cents kilomètres du poste où
mon copain Charlie batifole avec
les vipères à cornes. L'officier ne
s'amuse guère non plus. Les visites
qu'il reçoit sont rares. Pour se dis
traire, 11 a les messages .que ses
chefs lui envoient, deux fois le jour,
par T. S. F.
Messages en clair : des broutilles.
Messages chiffrés : on y trouve par
fois des nouvelles intéressantes.
La nouvelle que l'officier déchiffra
ce matin-là lui parut intéressante
au plus haut point. Elle embaumait
un délicat parfum d'énigme :
« Etat-major des territoires militaires.
2» bureau.
» . Une personne qui dit s'appeler Mme
de Brocéliande vient de quitter le Sud-
Algérien où elle séjournait depuis quel
ques jours. Elle s'achemine vers votre
territoire, à dos de chameau, conduite
par des guides indigènes. Nous ne savons
au juste quel est le but ée ce voyage et
si la personne en question n'est pas char
gée d'une 'mission par. une puissance
étrangère que la situation sur nos confins
sahariens intéresserait. H vous appartient
d'accorder libre passage à cette voyageuse
ou de la refouler vers le Nord si vous le
juges préférable. »
Une belle espionne ? Notre jeune
capitaine se sentit " tout émousttllé,
dansJ'isolement morose de sa
baïde. Les jours passèrent. Pas la
moindre silhouette féminine, pas
l'ombre , d'une ' « belle espionne »,
dans le loiiitain Implacablement
vide.
X. de Hàuteclocque.
(Voir la suite en deuxième page)
L'AIDE AUX PAYS
D ANUBIEN S
M. François-Poncet remet à Berlin
une déclaration relative
aux intentions du gouvernement
français
Berlin, 5 Mars. — L' Agence Wolff pu
blie la note suivante :
L'ambassadeur de FranSce a remis au
jourd'hui, au sous-secrétaire d'Etat au
ministère des Affaires étrangères, des
déclarations relatives aux intentions
françaises concernant les mesures desti
nées à venir en aide aux_pays danu
biens. En même temps, l'ambassadeur
de France a remis cm sous-secrétaire
d'Etat un aide-mémoire exposant les
considérations du gouvernement français
au .sujet de la possibilité de résoudre les
difficultés économiques qui régnent dans
le Sud-Est de l'Europe.
Cet aide-mémoire qui, comme les con
sidérations allemandes, s'inspire des tra
vaux préparatoires du comité financier
de la S. ' D. N., a été remis également,
ces jours-ci, aux grandes puissances in
téressées. Il" ne faudrait pas voir une
proposition achevée mais simplement un
ensemble de considérations pour . les
méthodes, à suivre au sujet des possibi
lités actuelles.
L'ambassadeur de France a fait con
naître que son gouvernement était dé
sireux de voir l'Allemagne participer aux
travaux qui doivent amener à une meil
leure'.organisation économique du Sud-
Est de l'Europe.
EST-CE L'UN DES RAVISSEURS ?
Le marin Henry Johnson
ami de la nurse
du fils de Lindbergh
est arrêté à Hartford
M. Harry Moore
gouverneur de l'Etat de New-Jersey
qui dirige les opérations de recherche
du bébé enlevé.
New-York, 5 Mars. — Un coup de
théâtre s'est produit dans la journée
d'hier. La police a arrêté, en effet, à
Hartford, un marin du nom de Henry
Johnson. Ce Johnson est l'ami de la
nurse à qui était dévolue la garde du
bébé de Lindbergh, miss Betty Gow, et
avait été quelque temps au service de
Lindbergh en qualité de chauffeur. Con
gédié, il avait continué à voir régulière
ment la nurse, et lui avait notamment
téléphoné peu de temps avant le rapt
Johnson, qui est maintenant employé
l'été sur le yacht d'un richissime ban
quier, se trouve l'hiver sans travail et
loge alors chez son frère, à Hartford. Or,
ce frère possède une conduite intérieure
verte absolument semblable à une voi
ture aperçue près de la villa du colonel
Lindbergh à l'heure même du rapt. Et,
circonstance plus troublante encore, on
a trouvé dans l'auto de ce frère, qui n'a
pas d'enfant, un biberon.
Enfin, le bureau de poste d "Hartford
a remis à la police une lettre : adressée
à Mrs Lindbergh dont on a tenu le con
tenu secret, et une carte adressée au
colonel portant ces mots : « L'enfant
est sain et sauf. Mais faites silence ! »
. (Voir la suite en troisième page)
NOUVELLES
contradictoires
de Changhaï
A Genève, la Commission
générale essaie de trouver
une solution durable du conB.it
- Changhaï, 5 -Mars. .— Les-journaux
annoncent que les troupes chinoises ont
repris Namiang. Ils expliquent cette vic
toire, en disant qu'un certain nombre de
Japonais, qui Vêtaient précipités dans
les tranchées, préalablement minées,
abandonnées pan les Chinois, ont été
tués' par l'explosion de ces mines.
Les milieux chinois continuent à ajou
ter foi. à certains bruits, non vérifiés,
annonçant que 8.000 Japonais auraient
été tués à Liou Ho, qu'un croiseur japo
nais aurait été coulé et, enfin, que l'ami
ral Nomura serait décédé.
Dix mille hommes de troupes japonais
qui avaient débarqué à Lihuo et à Wo
Tchou, sont arrivés à Changhaï, portant
ainsi à cinquante-cinq mille le chiffre
total des effectifs nippons dans cette
zone. Les fusiliers marins japonais qui
ont participé jusqu'ici aux opérations de
débarquement, , ont regagné les navires
auxquels ils appartiennent.
Les milieux officiels japonais affir
ment « qu 'il n'y aura pas dé bataille
aujourd'hui » et démentent catégorique
ment les nouvelles de source chinoise
annonçant que les Chinois ont repris les
forts de Chapeï et de Woo-Sung.
Le gouvernement de Nankin dément
catégoriquement qu'une trêve est inter
venue et déclare que les troupes chinoi
ses et japonaises demeurent opposées les
unes aux autres sur tout le front. Une
vive animation règne à Changhaï où
tous les édifices sont pavoisés aux cou
leurs nationales.
Un porte-pavole du gouvernement a
déclaré qu'aucun gouvernement chinois
ne saurait accepter une démilitarisation
de la zone de Changhaï car une telle
décision amènerait une révolution.
Les Etats-Unis participèront-ils
à la Conférence j
de la Table Ronde ?
Tokio, 5 Mars. — Les milieux officiels
expriment l'espoir que le gouvernement
des Etats-Unis consentira à participer
à la oonférence de la Table Ronde. Le
gouvernement de Tokio désirerait dis
siper le malentendu qui semble, disent-
ils, avoir motivé l'attitude américaine.
Le département d'Etat croyait à tort
qu'un accord définitif sino-japonais
était, intervenu à bord du navire britan
nique Kent, concernant un armistice
et que l'acceptation par le Japon de la
proposition française impliquait que
ce dernier avait consenti à une cessa
tion immédiate des hostilités.
(Voir la suite en troisième page)
La "Braderie" à Ml*
a commence lier
En haut : l'auto de la reine; de gauche à droite : Mlle Denise Mégret,
demoiselle d'honneur; la reine, Mlle Paulette Dupont, et Mlle Camille D'Hont,
demoiselle d'honneur. En bas : un aspect de là .* Braderie ».
APRES NEUF ANS
LES GENDARMES DECOUVRENT
UN CRIME PRES DE ROUEN
ENVOLÉE D'ANGLETERRE
VERS L'AUSTRALIE
Une cérémonie de deuil national à Tokio . pour les morts dans les combats
en Chine
Le ministre japonais de la Guerre, lieutenant-général Araki, allume Y encens
placé devant les portraits des officiers, et soldats japonais tués en Chine.
L'un des agresseurs
de la banque Baruch
serait arrêté en Bosnie
Belgrade, 5 Mars. — On annonce que
i'auteur présumé de l'attentat contre la
Banque Baruch, un certain Anton Kons-
taynchek, vient d'être arrêté à Zavid-
vitch, en Bosnie. Aussitôt interrogé, l'in
culpé déclara connaître Knezevitch,,
également accusé d'avoir pris part à
l'attentat ; mais il prétend qu'il était en
Allemagne au moment où l'attentat s'est
commis ët explique sa présence en Bos
nie par une visite qu'il serait venu faire
des parents. — (Sud-Est.)
IIIMIIIMIIIUIIlillllltHIIItlDillllilDIIIIHiHIIIItfllllIllilIltlilHIilItt
LIRE AUJOURD'HUI :
En 2* page : Notre Conte : Irrégulière,
par Dieudonné
En '3 e page : Les sports
LÀ CAMPAGNE ELECTORALE
pour la présidence du Reich
LE MERITE AGRICOLE
Le Journal officiel publie ce matin
une importante promotion dans l'ordre
dù Mérite' agricole. "
Cette promotion, dite du 1" Janvier,
comprend 430 officiers et 2.602 cheva
liers, au titre de la métropole ; 33 offi
ciers et 243 chevaliers au titre de l'Al
gérie, des colonies et des pays de pro
tectorat. »
Aux Vérités =fcsr
~ e $= de La Palisse
L'affiche pour Hindenburg ' L'affiche pour Hitler
Sur l'affiche qui préconise la candidature du vieux maréchat on lit ces mots :
'— - «-£«fidélité estl'essence de l'honneur »
Le budget de l'Air fournissait à la
Chambre une excellente occasion de
discuter la grande réforme que doit
réaliser M. Pietri en organisant le mi
nistère de la Défense nationale.
II n'est pas surprenant que cette ré
forme se heurte à des résistances puis
qu'elle se heurte à des habitudes. M.
Georges Leygnes, M. Brocard, M. Lau
rent-Eynac ont exprimé des regrets et
des craintes. Celles-ci s'expliquent quel
quefois par' ceux-là. Mais personne, ne
peut douter que : le patriotisme inspire
les unes et les, autres.
On peut seulement s'étonner qu'à cer
tains moments la création du nouveau
ministère ait para creuser, au milieu
de l'Assemblée le même fossé que la
suppression du second tour de scrutin
— tout comme si' elle était une question
de politique électorale ! -
A . ses adversaires coalisés mais non
pas unanimes. M. Pietri a répondu avec
beaucoup de prudencje et de modération.
Il a répété qu'il ne voulait rien faire
qui empêchât de remettre les choses en
l'état, qu'il chercherait d'abord à établir
les liaisons, les jonctions qui manquent
évidemment.
De ce langage on doit conclure que
la réforme va être effectuée par étapes.
II n'y a rien à dire là contre pourvu que
M. Pietri ne perde pas de vue' le but et
le dessein primitif.
Les indications communiquées à l'issue
d'un récent Conseil dés ministres ont
permis de penser, d'espérer, que le gou
vernement avait dans l'esprit un plan
d'organisation générale. Les grandes li
gnes de ce plan, conformes à ce que
nous avions prévuici.sont rationnelles.
Il s'agit de l'exécuter, non certes sans
ménagements, mais sans timidité. Le re
tour an « statu tfUo », qui n'a pas'donné
de si bons résultats, serait un aveu
d'impuissance. ' '
Monsieur de La Pâlisse^- ■
Un cultivateur avait assassiné
son beau-frère
pour prendre sa place
(De notre . correspondant particulier)
. Rouen»'5 Mars. —. U y a neuf ans,
dans la nuit du 12 au 13 septembre 1923
à La CJhapelle -Saint- Ouen, canton d'Ar-
gueil (Seine-Inférieure),Je fermier Gus
tave Fleury, alors âgé de 35 ans, marié
et père d'un fils de '10 ans, disparaissait
mystérieusement. Une enquête menée
par la gendarmerie ne donna alors au
cun résultat.
Quelques jours après cette disparition,
le frère de Mme Fleury, Eugène Lemes-
fier, venait s'installer en .maître à la
ferme. Quelques années plus tard, Mme
Fleury mettait au monde une fillette
aujourd'hui âgée de 6 ans.
Il y a quelques semaines, la gendar
merie de Buchy et celle d'Argueil voyant
le délai de prescription presque atteint,
décidèrent de reprendre minutieusement
les éléments de l'enquête. A la suite
d'un long et laborieux interrogatoire la
femme Fleury avoua que c'était son
frère qui avait tué son mari dans son
lit. H l'avait ensuite transporté sur son
dos dans un bois, à 2 kilomètres de là
et l'y avait enterré. Eugène Lemesfier.
de son côté, a reconnu les faits.
Cet après-midi, un transport de Jus
tice a "eu lieu dans le bois tragique en
présence du procureur Grimaldi, dé
Neufchâtel, du juge d'instruction: Tro-
dhet, : du commandant de gendarmerie
Maurain, des capitaines Pascuaua et Le
blanc. L'assassin a pu retrouver après
quatre tentatives infructueuses l'endroit
où il enterra le cadavre. H a creusé lui-
même la fosse et a découvert le sque
lette. Les constatations médicales ont
été faites par le docteur Dutehesne, de
Gournay-en-Bray, qui a constaté que
M. Fleury avait été tué d'une balle de
revolver à la tempe droite.
Lemesfier a été écroué à la gendar
merie de Neufohâtel. Mme Fleury af
firme qu'elle avait été terrorisée pendant
de longues années, et qu'elle n'a point
trempé dans le crime. Elle a été laissée
en liberté.
■. i.".
• Lady Chaytor
qui est partie de Brooklands à bord
d'une avionnette pilotée par R. Richards
et qui compte gagner l'Australie dans
le plus court délai. L'aviatrice, joyeuse,
joue de l'ukulele avant son départ.
DANS LA N UIT, PRES DE TUNIS
Par une fenêtre, un policier
tue un capitaine d'artillerie
La femme du meurtrier, elle-même
blessée, vivait avec l'officier
A SAINT-ETIENNE
UN ANCIEN ARMURIER
ruiné par les courses de chevaux
TUE SA FEMME ET SE SUICIDE
Saint-Etienne, 5 Mars. — Un drame
conjugal vient de se dérouler à Saint-
Etienne : un homme, ruiné par le jeu,
a tué sa femme et s'est ensuite donne
la mort.
Petit patron armurier, M. Jean Vidal,
59 ans, avait pendant la guerre amassé
Une fortune assez coquette, approchant
le million. Après la 'guerre, tout en
continuant à exploiter son usine, M: Vi
dal, avec sa femme née Berthe Avon, 49
ans, avait acheté au Chambon-Feuge-
rolles, près de Saint-Etienne, un hôtel
bien achalandé. Mais avec l'argent, il
avait pris le goût des courses de che
vaux et petit à petit sa fortune était
passée entre les mains des bookmakers.
En avril dernier, une .séparation de
biens intervenait entre les deux époux.
Vidal quittait l'hôtel, mais revenait
presque régulièrement prendre ses repas
au Chambon. En janvier dernier, Mme
Vidal, excédée des demandes de subsi
des de son mari qui avait laissé à son
fils la direction de l'usine, vendait l'hô
tel et venait habiter à Saint-Etienne,
25, rue Tissier, au 4 e étage dans un très
modeste logement. A midi et le soir, le
père et le fils venaient partager ses re
pas, mais chaque jour des scènes pro
voquées par la neurasthénie de plus en
plus aigtte du père, qui ne pouvait se
défendre de jouer éclataient entre les
deux époux. A plusieurs reprises, Jean
Vidal avait menacé, de se suicider.
Aujourd'hui vers 11 heures, arrivant
plus tôt que de coutume, il tua sa fem
me pendant que celle-ci était occupée à
éplucher les légumes du' déjeuner, de
trois .galles dans la tête, et se suicida
ensuite d'une baUe 'iv-la-tempe droite. -
Tunis, 5 Mars. — Dans la nuit, à peu
de distance de Tunis, s'est produit un
drame, passionnel qui a provoqué une
impression profonde. Au début du mois
de janvier dernier, M.. Sergent, secré
taire de police, s'étant aperçu que le
capitaine Biohenot, de l'artillerie, entre
tenait des relations coupables avec sa
femme, fit surprendre le capitaine Bi
ohenot et Mme Sergent en flagrant dé
lit d'adultère et demanda le divorce.
, Depuis cette époque, sa femme avait
quitté le domicile conjugal et s'était ré
fugiée chez l'officier qui, veuf depuis
quelques années, vivait seul dans une
villa de la, banlieue.
Hier soir, le policier vint se poster
près de la fenêtre de la salle à man
ger et, à travers les carreaux, il tira
deux coups de revolver. L'un des pro
jectiles atteignit mortellement le capi
taine Bichenot, lui traversant la poitri
ne de part en part. L'autre blessa la
femme grièvement. •
Après le drame, Sergent s'est cons
titué prisonnier. Il a déclaré que, dans
la journée, il avait rencontré dans . la
rue le couple qui, ouvertement, l'avait
nargué, et cette attitude lui'avait fait
perdre son sang-froid.
Dangereux repris de justice
arrêté ainsi qu'un complice
Ripouteau et Reizér
(Voiri l'article en troisième pagei
LA LEVEE DU CORPS
DE M. ABEL HENRY
a eu lieu hier matin
au milieu d'une assistance
nombreuse et recueillie
La levée du corps de M: Abel
Henry, rédacteur en chef du Petit
Journal, .président de l'Association
professionnelle des journalistes- par
lementaires, a eu lieu, hier, à raidi,
au domicile mortuaire, 10, rue Fro
mentin, au milieu d'une affluence
nombreuse venue de toutes parts
donner à Mme Abel Henry et. à .la
famille du défunt un suprême té
moignage de sympathie.
Dès 11 heures, la plupart des per
sonnalités de la politique et*: de la.
presse affluait rue Fromentin.
Citons notamment les représentants
de M. Paul Douimer : MM. Georges
Huisman, secrétaire général de la pré
sidence, et Serre, chef du cabinet"" du
Président de la République ; MM.'Albert
Lebrun, président du Sénat ; Fernand
Bouisson, président de la Chambre des
Députés ; André Tardieu, président du
Conseil ; Albert Mahieu, ministre 4e
l'Intérieur ; Louis Bollin, ministre du
Commerce et des P.T.T. ; Perreau-Pra-
dier, sous-secrétaire d'Etat aux 'Finan
ces; Achille Fould, sous-secrétaire d'Etat
à la Défense Nationale.
Parmi les nombreux parlementaires
qui avaient tenu à rendre un dernier
hommage à i'éminent journaliste dis?
paru, citons : M. Steeg, ancien président
du Conseil ; MM. Albert Sarraut, Pierre
Marraud, Paul Strauss, René Renoult,
Amiard, sénateurs anciens ministres ;
Bonnefous, Lautier, députés anciens
ministres ; MM. Israël et Soulié, séna
teurs ; M. Henry Paté, vice-président,, de
la Chambre ; MM. Chassaigne-Gôyon,
préaident de la commission des Finances
de la Chambre des députés, et Barety,
rapporteur ; MM. Pezet, député, Colrat,
ancien garde des Sceaux.
On remarquait la plupart des direc
teurs de journaux, entre autres MM.
Rodolphe Darblay, président du Conseil
d'administration du Journal, Coudy,
co-directeur du Petit Parisien, Mail
lard, administrateur du Matin, Hame-
lin, administrateur du Journal, Barbier,
administrateur de. l'Agence Havas, Ber-
nier, directeur de l'Homme Libre, Ghau-
chat, administrateur de l'Avenir, colo
nel Guillaume, administrateur-délégué
de Paris-Midi ; Alfred Oulman, direc
teur du Petit Bleu ; Lévy, directeur
d 'Aux Ecoutes ; Martin-Mamy, direc
teur de l'Ami du Peuple ; Gabion et
Astruc, directeurs de l'Agence Radio. ..
De nombreuses personnalités de- la
presse, parmi lesquelles MM. Bois, ré
dacteur en chef du Petit Parisiens
Abric, rédacteur en chef du Matin /'d®
Marsillac, secrétaire général du Vôur-
nal ; Marcellin, rédacteur en chef de
l'Ami du Peuple ; Marcel Hutin, Gœ-
dorp, Nadal, Garraud, Fernand Hauser,
Picot de . Plédran, Héricourt, Marcel
Lucain, Jean Rogier, Marcel Ray, Char
les Quinel. de Montgon, Delpeyrou.
Les grandes associations . de presse
s'étaient fait représenter par MM.
Georges - Bourdon, ' Vililette,' Vonoveà,
Schiller, Mario Serinet, Schneider, Gom-
bault, Willème, Danthesse... '
Le Petit Journal avait tenu à rendre
un dernier hommage à son rédacteur' en
chef. Etaient présents : MM. Francis
Sarrade, gendre de M. Loucheur, admi
nistrateur du Pétit Journal ; X. Loisy,
président du Conseil d'administration ;
Jacques Lenicque, directeur général -ad
ministrateur et Jean Forgue, secrétaire
général, entourés de l'ensemble des chefs
de services et de tous les rédacteurs- de
ia maison.
De nombreux amis personnels du dé
funt, MM. Emile Moreau, gouverneur
honoraire de la Banque de France ;
Moret, gouverneur de la Banque de
Franœ; Morain, Autrand et Bouju, pré
fets honoraires ; Pierre Laroze, ancien
gouverneur, et James Leclerc, gouver
neur du Crédit Foncier ; le statuaire
Alfred Boucher ; Pierre de Lapomihe-
raye, secrétaire général du Sénat, et
Carrier, secrétaire général de la: Cham
bre ; Jérôme Borel, ancien directeur du
cabinet de'M. Loucheur ; Bompard, chef
de cabinet de M. Millerand ; Roger
Guêrin, sous-gouverneur du Crédit Fon
cier ; Montprofit ; le général Bellier ;
le • sculpteur Moreau-Vauthier ; Marc
Vargnne, secrétaire général des Wagons-
Lits.
Etaient également présents : MM. Th.-
Tissier. vice-président du Conseil d'Etat;
Herblé. conseiller d'Etat ; Lucien Saint,
résident général de France au Maroc -;
Bonnefoy-Sibour, préfet de Seine-et-„,
Oise ; Donat-Guigue, procureur géné
ral, et .Pressard. procureur de la Répu
blique ; Paul Léon, directeur général des
Beaux-Arts ; Citroën ; Emile Fabre, ad
ministrateur général de la Comédie-
Française ; Mourier, directeur de l'Assis
tance Publique ; Campana, banquier ;•
H. et R. Rhein. •
(.En 3" page : les condoléances.) ■■
UN COUP DE THEATRE 1
M. Cavaille, l'entrepreneur
qu'on croyait pulvérisé
avec son auto sur la route
de Lodève, est vivant
Il est arrivé, hier soir, à Marseille,
venant d'Alger
(De notre correspondant particulier)
Montpellier, 5 Mars. — Nous avons
relaté l'explosion inèxpliqu'ée ,qui,
dans la nuit de ', lundi - à mardi,
sur la route de Montpellier à Lodève,
volatilisa l'auto pilotée par M. Cavaille, ;
un honorable père de famille habitant
Perpignan. On se souvient que cette
voiture était chargée de quatre caisses
de dynamite, de 25 kilos chacune, et que
M. Cavaille avait dit à sa femime son
intention de se rendre à Saint-Affrique,
où il avait des travaux en cours ; enfin; -
qu'on n'avait retrouvé aucun débris-hu
main sur le lieu 'de'l'accident, ce .qui
pouvait paraître assez étrange, l'auto
mobiliste n'ayant été revu ni à Saint-
Affrique ni à Perpignan.
Or, voici qu'un coup de théâtre, abso
lument stupéfiant, se produit. M. Ca
vaille est bien vivant — ce qui pourrait
encore s'expliquer — mais il est vivant
en Afrique !
Le parquet de Montpellier vient,, en
effet,'de recevoir du .parquet d 'Alger un
télégramme annonçant que celui ' dont
on" recherchait toujours les restes se se
rait présenté à la police .dans-cette vllte,
déclarant, être bien l'entrepreneur perpi-
gnannais dont tous les journaux par
lent. Comme aucun mandat- d'arrêt
n'avait été lancé, et pour fiaus*, p&
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