Titre : Le Petit Parisien : journal quotidien du soir
Éditeur : Le Petit Parisien (Paris)
Date d'édition : 1932-01-09
Contributeur : Roujon, Jacques (1884-1971). Directeur de publication
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Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
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Description : 09 janvier 1932 09 janvier 1932
Description : 1932/01/09 (Numéro 20038). 1932/01/09 (Numéro 20038).
Description : Note : Dernière éd. de Paris. Note : Dernière éd. de Paris.
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
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Source : Bibliothèque nationale de France, Gr Fol-Lc2-3850
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/12/2010
a
LE PETIT PARISIEN
9.1.82
le désir d'être conduits jusqu'à Paris.
Le chauffeur refusa, mais après de
longs pourparlers et moyennant le
paiement d'une somme de 1.100 francs
il y consentit. Pourtant il était inquiet.
Il fit son plein d'essence et exigea
d'être payé immédiatement. L'un des
deux bandits lui remit alors une liasse
de billets qu'il compta minutieusement
à la lueur d'un réverbère dans l'espoir
d'attirer l'attention d'un agent et de
lui faire demander des explications à
.ses clients. Mais personne ne vint et
bientôt, dans la tempête, le taxi se mit
fin route vers Paris. L'arrivée eut lieu
à 3 heures dit matin.
Conduisez-nous dans le XIII»
arrondissement, dit l'un des voyageurs.
Mais le chauffeur, prétextant qu'il ne
connaissait pas Paris, refusa. Ses paa-
sagers descendirent à la porte Saint-
Denis et, après avoir fait quelques pas,
hélèrent un taxi et lui donnèrent une!
adresse que le chauffeur de taxi ien- j
sois et son ami n'ont pas entendue.
Ceux-ci ne se doutèrent de la qualité
des individus qu'ils avaient transpor-
tés que plusieurs heures plus tard. sur
le chemin du retour, à Péronne, lors-
que les journaux leur tombèrent sous
les yeux. On a maintenant un Indice
sérieux sur la retraite des bandits,
mais arrivera-t-on à temps pour les
pincer ?
DES RECHERCHES A PARIS
Le, contrôle des recherches ayant été
mis au courant des nouveaux rensei- j
#nements recueillis par les enquêteurs,
tant à Lille qu'à Roubaix, res recher- j
chee furent aussi ordonnées dont fu-
rent chargés M. Bayard, commissaire à
la sûreté générale, et ses collaborateurs.
Des surveillances ont été organisées
aux abords de certains établissements
où l'on supposait que pouvaient fré-
tauenter les deux fugitifs si, toutefois,
ils sont encore à Paris. Jusqu'ici, les
policiers n'ont obtenu aucun résultat.
Comment sera aménagée
la nouvelle maison Saint-Lazare
La section administrative de la pré-
fecture de police y sera organisée sur
des basea nouvelles
Le conseil municipal a donné son
approbation au projet définitif d'amé-
nagement de la maison Saint-Lazare,
après le transfert des femmes pré-
venues à la Petite Roquette. Cet
établissement pénitentiaire a été trans-
formé dans ce but. On ne maintiendra
ri Saint-Lazare que les services de la
section administrative, pour laquelle
des locaux seront aménagés ou cons-
truits. Le projet prévoit la construc-
tion, à droite et à gauche de la cha-
pelle, de deux corps de bâtiments com-
prenant le greffe et les divers locaux
administratifs. Il avait été question.
dans le projet primitif, d'aménager le
réfectoire et l'atelier au fond de la
prison et de les relier aux bâtiments
conservées et restaurés par une longue
galerie, mais cette disposition gênait
l'installation du chauffage central dont
sera dotée la nouvelle prison. Aussi
a-t-on décidé de construire l'atelier et
le réfectoire auprès des anciens bâti-
ments, de façon à supprimer la galerie
projetée. La dépense prévue est éva- j
luée à 6 millions et demi.
Ce n'est que lorsque ces travaux
seront terminés que l'on procédera
la démolition partielle, des bâtiments
de la vieille prison, c'est-à-dire ceux
qui seront devenus inutiles. L'empla-j
cément qu'ils occupent a été, on le
sait, concédé il y a deux ans à l'Asso-
ciation des Auvergnats de Paris gui
projette d'y édifier sa maison.
On est sur la trace de l'assassin
de Mlle Polosse
Lyon, 8 janvier (dép. Petit Parisien.)
La brigade mobile et la gendarmerie
de Thizy sont toujours à la recherche
de Jean Goutailler, le repris de justice
soupçonné d'avoir étranglé Mlle José-
phine Polosse à Mardore. La piste de
l'assassin présumé a été suivie jusqu'à
mardi.
Après avoir vendu à un boucher de
Cours, dimanche soir, jour du crime,
les deux lapins volés à la victime, il
alla à pied juaqu'à Saint-Victor, où il
coucha on ne sait où. Lundi, il voulut
prendre le train'pour Roanne, mais
l'heure était passée. Il se restaura
dans un débit voisin de la gare. On
retrouve sa trace mardi, à 6 h. 30 ce
jour-là, il manqua encore le train pour
Ampltpuis. Il partit alors à pied en
.direction de cette ville. On a trouvé,
au lieudit Jacquemot, une capote bleu
horizon, avec un écusson portant le
numéro 4, accrochée au bord de la
rivière le Rheins et trempant en
partie dans l'eau. Cette capote aurait
appartenu à Goutailler. Les brigades
de gendarmerie d'Amplepuis et de
Tarare fouillent les bois du Sauvage
et les massifs de Tarare vers le Pilon,
où l'on croit que Goutailler s'est
réfugié.
LE DRAME DE LA SIROLE
Nice, 8 janvier (dép. Petit Parisien.)
M. Va.chier. juge, chargé de l'affaire
du parricide de la Sirole, a entendu
les frères Rolland, qui, on se le rap-'
pelle, avaient déclaré aux gendarmes
et aux inspecteurs de la brigade mo-
bile, le lendemain du drame, qu'An-
toine Braquet, fils de la victime, leur
avait déclaré que. avec son frère Ma- j
rius, il avait tué son beau-père. Or les
frères Rolland, qui s'étaient déjà
rétractés devant le maire de Colomars,
ainsi que l'a rapporté le Petit Pari-
sien, ont persisté dans cette rétracta-
tion au cours de la déposition qu'il!!
ont faite à M. Vachier. Celui-ci ne put
s'empêcher de manifester son étonne-
ment d'une pareille attitude, mais il
n'a pu que se borner à recueillir leur
déposition. Il se pourrait bien que le
parquet prit contre eux des requisi-
tion», en vue de Iss poursuivre pour
outrages à magistrat dans l'exercice
de ses fonctions. Ajoutons que le doc-
teur Beroud, directeur du laboratoire
de police judiciaire à Marseille, a été
commis aux Sns d'expertise des armes
et des cartouches saisies au cours de
l'enquête.
1t. Feuilleton du Petit Parisien,
LE JUSTICIER
Grand roman inédit
par
Suzanne MILA
PREMIERE PARTIE
LA HAINE
VI (suite)
Le jugement du colonel Fabre
Que dire encore pour me défen-
dre ?. J'ai tout dit, tout dit. Ah mon
cotonel, vous qui me condamnez et qui
me livrez à des juges par qui je serai
condamné, vous ne pouvez pas com-
prendre dans quelle détresse mortelle
vous me jetez. J'ai tout dit et l'on ne
me croit pas J'ai lutté et je suis
vaincu. Toutes les armes que je pas'
sédais et que je croyais toutes-puis-
mantes, je les ai montrées et elles ont
été brisées. Je n'ai plus qu'à me lais-
ser emporter par le flot et pourtant
je suis innocent. Mon colonel, est-ce
que ma voix n'est pas sincère ?
Celle du lieutenant Dalban l'est-
elle moins ?
Mais mon passé ? Mais l'exemple j
de mon père ?
Sérier- vous le premier à avoir ou-
blié les enseignements qu'il a reçus et
même jet règles qu'il s'était imposées ?
Copyright by Suzanne Mila Tra-
duction et reproduction Interdites en toue
La commission des finances
fait état de la baisse des prix
Dans sa séance d'hier matin, la com-
mission des finances, poursuivant l'exa-
men du budget de la Marine (chapitres
des constructions navales et des ap-
provisionnements), a émis l'avis qu'une
réduction pouvait être effectuée sur
toutes les fournitures et matières, en
raison de la baisse des prix depuis que
le budget a été préparé (en juin der-
nier).
Cette réduction a été chiffrée à 10
mais M. de Monicault et le rapporteur
général ont fait observer que ces 10
étaient indicatifs plutôt qu'évaluatifs
et constituaient une invitation au gou-
vernement à serrer de près les prix
pratiqués alors que la baisse est gêné'
raie.
M. Joseph Denals a suggéré que,
parallèlement et en raison de i'étroi-
tesse des crédits bancaires, l'Etat offre
aux fournisseurs de tout ordre des
acomptes et règlements beaucoup plus
rapides qu'il n'en a l'habitude.
La commission a décidé que les deux
observations valaient pour tous les
budgets et que le rapporteur général
en soulignerait l'importance.
Notre outillage commercial
est manifestement insuffisant
Au cours de l'examen du budget du
ministère du Commerce et de Undus-
trie, rapporté par M. Etienne Fougère,
député de la Loire, il a été constate
par la commission des finances que no-
tre outillage, au point de vue de la do-
cumentation et de la propagande, est
manifestement insuffisant.
Sur la proposition du rapporteur,
une majoration de crédit de 60.000
francs a été adoptée pour permettre de
reprendre la publication annuelle des
Annales du commerce extérieur. dont la
guerre a provoqué la suppression.
Il a été également décidé que les me-
dailles attribuées aux vieux employés
seront dorénavant remises par les
chambres de commerce qui assumeront
la dépense.
Un exposé de M. Paganon
sur le budget des Affaires étrangères
Le budget des Affaires étrangères,
rapporté par M. Paganon, a fait hier
l'objet d'un scrupuleux examen de la
part de la commission des finances.
Le montant des crédits ouverts pour
1932 sera de 240 millions en chiffres
ronds.
De discussion, il n'y en eut point, à
proprement parler, mais un examen
très animé par les questions répétées
de plusieurs commissaires sur le fonc-
tionnement de nos services diplomati-
ques, sur l'épanouissement des œuvres
de propagande et de culture françaises
au dehors.
Il a été constaté d'ailleurs que, de
manière générale, malgré les majora-
tions de crédit accordées au cours des
dernières années, les dotations de ce
ministère sont fort modestes.
En dehors des chapitres de person-
nel et de matériel, signalons les 29 mil-
lions consacrés aux œuvres françaises
à l'étranger et les 40 millions de sub-
ventions à la Compagnie du chemin
de fer Tanger-Fez.
Le bud;et des troupes coloniales
Au cours de l'examen auquel la com-
mission des finances a procédé hier
matin des chapitres du budget de la
Guerre relatifs aux troupes coloniales,
il a été fourni, notamment par M. Er-
nest Flandln, vice-président de la com-
mission de l'armée, des renseignements
très intéressants sur les progrès de la
pacification du Maroc, notamment dans
le large couloir qui sépare le Moyen-
Atlsa et le Grand-Atlas.
Presque sans pertes, grâce aux
troupes supplétives, dont les contin-
gents réguliers constituent seulement
le soutien, la réalisation d'un pro-
gramme tel que jamais aucun des oc-
cupants du Maroc n'osa la dresser est
maintenant à la veille d'être achevée.
Avant deux ans, il n'y aura plus, dans
tout le Maroc, de centres de dissidence.
Sur le point d'être arrêté
un incendiaire se suicide
Roanne, 8 janvier (dép. Petit Parisien.)
Un incendie qui s'était déclaré hier
dans une maison de Chlrassimont, 4ut
assez facilement maîtrise, mais les cir-
constances dans lesquelles il avait
éclaté dénotaient que l'on se trouvait
en présence d'un incendie criminel. Les
soupçons se portèrent aussitôt sur l'un
des locataires de la maison, le nommé
Richard, qui avait disparu. Les gen-
| darmes se mirent à sa recherche et
retrouvèrent ses tracée dans un bois
voisin. Comme ils s'apprêtaient à le
cerner, une détonation retentit Ri-
chard, qui était porteur d'un fusil,
venait de se suicider. Il était marié et
père de cinq enfante. C'était un alcoo-
lique invétéré.
L'ARBRE DE NOEL DES ENFANTS ASSISTES
Ce n'est pas moi qui ai blessé Dal-
ban.
Pourquoi voua dénoncerait-il, vous,
et protégerait-il son assassin véritable?
Rla haine est capable de tout, je
le sais maintenant.
Assez brisa le colonel Fabre.
Gerbier se tut, grandi par son obéis-
sance même. Apres un silence, le colo-
nel reprit, avec une tristesse qui per-
çait sous la sévérité de la parole
Si une seule circonstance militait
en votre faveur, je me dresserais entre
le lieutenant Dalban et vous, car ce
n'est pas sans douleur que je décou-
vre une tache sur l'honneur du régi.
ment et que je livre à un conseil de
guerre un officier que j'estimais..
n arrêta d'un geste une réponse de
Gerbier. puis
Achevons donc un inutile débat..
Le lieutenant Dalban Il reçu dans lal
poitrine un coup d'épée dont Il doit
mourir, le fait matériel est là. L'épée
qui l'a frappé est celle que vous avez
tenue. A cet autre fait matériel, contre
lequel aucune argutie de plaidoirie, au-
cun discours ne prévaudront Jamais
ajoutez que la haine même ne parvien-
drait pas à faire comprendre pourquoi
Dalban, s'il vous savait innocent, pré-
férerait vous accuser, vous, plutôt qu'ac-
cuser son meurtrier véritable. Essaie-
rez-vous de dire vous ne l'avez pas
fait, mais la tentation pourrait vous en
venir qu'il a voulu se suicider 9
Pourquoi l'aurait-il voulu ? Si je vous
ai bien compris, vous deviez vous bat
tre aujourd'hui tous les deux après vous
être battus hier Pourquoi aurait-il
préféré un suicide à un duel au cours
duquel il pouvait espérer vous tou
cher Pour pouvoir ensuite vous ac-
ruser et vous perdre ?. Une telle hypo-
thèse ne mérite pas un examen et
On va juger à Versailles
un faux officier aviateur
spécialiste de l'escroquerie
« au mariage »
Devant le tribunal correctionnel de
Versailles comparaitra a u j o u r d'h u i
Edmond-Eugène Krafft, vingt-neuf ans,
habitant Sèvres, inculpé de port illégal
d'uniforme et d'escroqueries.
L'accusation le représente comme un
beau parleur, fier de sa personne, re-
cherché dans sa tenue une tenue
fringante et toute neuve de lieutenant
aviateur, toute constellée de décora-
tions et de médailles.
Appartenant, disait-il, à une très
vieille famille d'Alsace, il se faisait
appeler baron de Krafft. Il prétendait
être attaché à un service de contre-
espionnage et ajoutait qu'on lui conflait
souvent des missions Importantes et
délicates à l'étranger. Il étalait com- j
plaisamment ses hautes et puissantes
relations dans le. monde politique et
se montrait toujours prêt à les mettre
en mouvement pour appuyer ses amis.
A la vérité, tout cela grade, décora-
tions, relations n'existait que dans
l'imagination féconde de notre aventu-
rier, qui t'en servait pour faire des
dupes.
Il rencontra, un jour, sur les boule-
vards à Paris, une jeune fille, Mlle Char-
lotte Pasquier, qui fut trop vite, hélas!
séduite par les apparences brillantes du
pseudo-officier. Au cour? de cette' liai-
aon, Krafft se fit recevoir dans la
famille de la jeune fille et déclara à la
mère de celle-ci que ses intentions
étaient pures et qu était prêt à tout
réparer par le mariage. Seulement, il
était Indispensable d'obtenir le consen-
tement de Mme Krafft, qui habitait aux
environe d'Oran. C'était là chose facile.
Les deux fiancés iraient en Algérie sol-
liciter l'autorisation maternelle.
Heureuse et confiante, la mère de
Charlotte acquiesça et remit à son
futur gendre une somme de 2.500 francs
pour couvrir lee frais du voyage. Krafft
réclamait, quelques jours après, une
une provision supplémentaire. Il obtint
1.000 francs de plus, et avec son argent,
Mme Pasquier donna également, sur
feuille de papier timbré, l'autorisation
de laisser partir sa fille en Algérie, et
son consentement au mariage. Muni de
cet argent, le pseudo-officier d'aviation
oublia Charlotte, sa mère et son voyage
en Algérie; Il ne songea plus qu'à me-
ner joyeuse vie, et c'est ainsi que le
7 décembre, il était arrêté alors qu'il
se trouvait dans un café de Sèvres.
Après l'avoir pris de très haut, il dut
faire des aveux.
Un maire
et quatre de ses administrés
condamnés pour prévarication
et détournements de fonds
Foix, 8 janvier (dép. Petit Parisien.)
Dans son audience du 26 décembre
dernier, le tribunal correctionnel avait
été saisi d'une affaire d'escroquerie et
de dénonciation calomnieuse dans
laquelle étaient inculpés Hippolyte
Rouge, maire d'Ignaux, et quatre de
ses administrés, dont le garde champê-
tre de la commune deux de ces der-
niers, Antoine Barré et son flls Barthé-
lemy étaient accusés d'avoir touché, à
Ax les Thermes, un mandat de
575 francs signé par le maire et prélevé
sur les fonds municipaux, en paiement
de vingt-trois journées de travail non
effectuées.
A la suite d'une dénonciation parve-
nue au procureur de la République,
celui-ci avait chargé les gendarmes
Cazals, Briols et Romans de se rendre
à Ignaux pour enquête. Quinze témoins
déclarèrent aux gendarmes que les faits
étaient exacts et que la somme avait
été indûment touchée et ordonnancée
par Rouge, qui est maire d'Ignaux
depuis vingt-huit ans. L'affaire devait
se corser encore du fait de Roage, qui,
par une lettre adressée au procureur,
accusait les gendarmes de ne pas être
venus à Ignaux le 17 mars, mais le 20
seulement. Au cours des débats, où
quinze témoins furent entendus, là
régularité parfaite de l'enquête a été
établie, ainsi que la prévarication et le
détournement de fonds. Rendant son
jugement, le tribunal a prononcé les
condamnations suivantes: Hippolyte
Rouge, deux mois de prison et 1.000
francs d'amende Barthélemy Barré,
un mois de prison et 1.000 francs
d'amende Barthélemy Barré, fils du
précédent, deux mots de prison et 1.000
francs d'amende; Casimir Barré, quinze
jours de prison et 100 francs d'amende
avec sursis pour la peine de prison
Cyprien Faure, un mois de prison et
1.000 francs d'amende. En outrt, Rouge
et Barthélemy Barré sont privés pen-
dant cinq ans de l'exercice de leurs
droits civiques. Les cinq prévenus son
condamnés solidairement à 500 francs
de dommages-intérêts envers chacun
des trois gendarmes de la brigade d'Ax.
Promotion* dans l'aéronautique
Sont nommés général de division,
le général de brigade Denain général
de brigade, le colonel Cheutin.
c'est trop, déjà, que de l'exprimer.
Tout vous accuse, tout, et, je vous le'
répète, si j'avais un fils et qu'il fût
accusé comme vous l'êtes» je condam-
nerais mon Gls.
Mon colonel, je voua jure que.»
Plus un mot. Je vous ai donné un
ordre, exécutez-le.
Gerbier salua, talons réunis, puis il
marcha d'un pas rigide vers la porte-
Avant de l'atteindre cependant, il s'ar-
rêta et se retournant soudain vers le
colonel Fabre qui l'avait suivi du re-
gard
Mon colonel, dit-il très doucement,
permettez-moi une prière. Une prière
désespérée que je vous supplie d'exau-
cer. Par pitié, mon colonel, ne m'in-
terrompez pas.. Si vous m'ordonniez de
me taire et de partir, vous savez bien
que je vous obéirais, que je partirais
et me tairais. Or. il faut que je vous
prie. Oh non pas pour moi. mais pour
celle à qui j'ai songé brusquement et
qui m'attend. Déjà, j'en suis sûr, elle
s'inquiète de mon absence. Quand je
l'ai quittée, cet après-midi. elle avait
la prescience de l'injuste malheur qui
me frappe. Elle doit guetter tous les
bruits de la rue et entr'ouvrir notre
porte pour m'entendre et pour me voir
plus tôt.
Sa voix fléchit comme elle s'était
affaiblie quand il parlait de la mort de
son père. Il ajouta, avec sa même dou-
ceur tragique
Veuillez, mon colonel voilà ma
prière désespérée veuilles m'autori-
ser à ne pas me constituer prisonnier
ce soir et à revenir encore vers elle.
Vou3 comprenez elle va souffrir bien
souffrir, trop souffrir quand elle saura.
Bile porte un coeur aimarit qui vibre
plus qu'un autre peut-être à toutes les
douleurs- Si je ne la revola que dans
L'attentat
contre le consul- général
d'italiej. Paris
SUITE ea Là PtEUjiBS PAGS
Le blessé, toutefois, avait gardé une
admirable sérénité. A M. Pressard,
procureur de la République, qui s'était
rendu à son chevet, il déclara
Je ne suis pas très affecté de mon
état, Ce sont là des risques profea
eionnels.
Puis, entendu par M. Monneret
commissaire du quartier des Invalides,
Il lui donna quelques détails sur l'at-
tentat et des renseignements complé-
mentaires sur eon agresseur.
A 16 heures, M. Gentile put être
opéré et son état, après l'intervention.
restait aussi satisfaisant que possible.
Au consulat général
Richichi' était fort connu au consu-
lat général, où U était venu plusieurs
tois toucher des secours. En décembre
dernier, se trouvant sans emploi après
son congédiement de l'école de la rue
Saint-Maur, il avait même contribué à
faire l'inventaire. Il devait être nommé
prochainement professeur dans une
autre école italienne, rue Bixio.
Richichi avait subi, en juillet 1930,
à Palerme, une condamnation à six
mois de prison avec sursis pour enlè-
vement de mineure.
Au domicile de Richichi
M. Perrier. directeur des renseigne-
ments généraux, accompagné d'un de
ses commissaires, s'est rendu, hier
après-midi, 42, rue Saint Louia en-
fIle, pour perquisitionner dans la
t r è modeste chambre qu occupait
Michele Richichi. Quelques lettres de
parents ou d'amis ont été saisies. Rien
n'a été découvert qui permette de voir
en Richichi un militant.
Les logeurs de t'étudiant, M. et Mme
Gaucher, furent très étonnés quand lis
apprirent l'attentat dont s'était rendu
coupable leur locataire. Ce dernier
était arrivé, rue Salnt-Louis-en-1'Ile,
te 11 novembre dernier, et ü loua une
petite chambre située au cinquième
étage de l'étanlissement.
C'était, edit l'hôtelier, un garçon
très sérieux'" d'allures douces et effa-
cées. Il payait chaque semaine très ré-
gulièrement sa chambre et jamais nous
n'eûmes l'occasion de lui faire une
observation quelconque,
A son tour, Mme Gaucher déclara
Je suis d'autant plus étonnée de
son acte que ce jeune homme était m
garçon pieux. Il fréquentait l'église
voisine et portait toujours sur lui cha-
pelet et médailles.
Et notre interlocutrice ajoute
Ce matin, il partit comme à l'or-
dinaire et rien dans sa personne n'in-
diquait un trouble quelconque.. A tra-
sers la porte vitrée du bureau il nous
salua poliment" et s'éloigna.
A l'école de la rue Saint-Maur
Dans cet établissement, on connaît
fort peu l'Italien, qui n'y passa que de
courts instants. Peu après son arrivée
à Paris, Richichi, probablement sans
ressources, s'adressa à un comité spé-
cialisé dans la diffusion de la langue
italienne en France et qui, avec l'ap-
probation de la préfecture de la Seine,
organise des cours du soir dans des
écoles communales, n y a un mois,
une dame professant, 22, rue Saint-
Maur, fut obligée de suspendre ses
cours et le président du comité char-
gea l'étudiant de la remplacer.
Mais ce dernier, après une leçon,
resta trois semaines sans reparaître
devant ses élèves.
Enfin, mercredi dernier, il vint de
nouveau rue Saint- Alaur, où il demeura
seulement quelques instants..
Les déclarations du meurtrier
Interrogé dans l'après midi par
M. Monneret, commissaire des Inva-
lides, Richichi confirma en ces termes
ses premières déclarations
Vous avez déjà mon état civil.
J'ajouterai que j'ai été marié à Pa-
lerme et que j'ai dû me séparer de ma
femme à cause de ses fugues. Pour
ma part, j'ai été réformé pendant la
guerre pour neurasthénie et déséqui-
libre mental.
Je suis arrivé le 26 septembre à
Paris, avec une caravane italienne qui
était venue pour visiter l'Exposition
coloniale. Je me suis décidé à rester
dans votre capitale. Je suis instituteur
diplômé des universités Italiennes,
mais j'exerce actuellement la profes-
sion de comptable et de vérificateur de
livres de commerce. Je me fis inscrire
à la faculté des lettres, comme étu-
diant, le 16 novembre 1931. Me trou-
vant sans ressources, je fis appel au
consulat qui, à plusieurs reprises, me
donna quelques secours et m'employa
pendant les fêtes de Noël à des tra-
vaux d'inventaire. Mais je fus renvoyé
à cause de mes opinions subversives et
pour être parti frauduleusement
d'Italie.
Après avoir été pendant quelques
jours professeur à l'école italienne de
la rue Saint-Maur l'en fut renvoyé.
J'attribue ce renvoi a M. Gentile L'idée
de vengeance me poursuivait. Ce matin,
en me levant, je "herchai dans le
Bottin l'adresse d'un armurier. J'ache-
tai mon arme dans un magasin de la
rue Bertin-Poirée peur 278 francs. Je
la chargeai dans les water-closets d'un
bar et me rendis par le métro aux
abords du consulat où j'attendis
patiemment l'arrivée de M. Gentile.
Celui-ci se montra à 11 h. 10. Vous
savez le reste.
Fouillé. Richichi n'a été trouvé por-
teur d'aucun papier subversif. Il vi-
vait misérablement et envoyait pres-
ma prison, je ne pourrai pas lui don-
ner ce courage dont elle aura tant be-
soin pour les jours qui vont venir.
Autour de nous, Il y aura l'horreur d'une
cellule, des présences de gardiens, et
ma Claire, ma pauvre chérie, ne sera
devant moi qu'une petite chose trem-
blante. aux abois. Dans notre maison,
près de notre petit enfant, ce soir, si
vous avez pitié d'elle, mon colonel, je
parviendrai peut-être à la consoler un
peu et à atténuer pour elle l'impitoyable
coup qui nous atteint. Je sécherai ses
larmes, je lui mentirai pour qu'elle es-
père, pour qu'elle craigne moins.
Il avait tendu ses deux mains en
avant et il les ouvrait comme un pau-
vre qui mendie une aumône.
Ne me repoussez pas, une fois
encore. Consentez, et à l'heure précise
que vous aurez fixée, je me consti-
tuerai prisonnier. Pour que je ne
me livre pas il faudrait que je fusse
mort ou mourant. Consentez. Elle
m'attend. Consentez et donnez-lui, peut-
être, la dernière joie de sa vie. Ayez
pitié d'elle comme si elle était devant
vos genoux. Dieu soit béni! il me sem-
ble, mon colonel, que vous êtes ému.
Qui ne le serait en songeant à celle
dont vous parlez, répondit le colonel
Fabre. Ah malheureux, pourquoi
avez-vous fait ce que vous avez fait ? 1
Puis, détournant les yeux pour cacher
némotion qui les troublait, il ajouta,
très vite
Oui. je veux avoir pitié d'elle. et,
jans considérer si J'accomplis ou non
mon devoir je veux n'écouter que la
pitié Partez.
Merci, mon colonel, dit Gerbier
avec des sanglots dans la gorge.
Demain matin, le régiment ne ren-
tra de bonne heure au champ de ma
nœuvres pour une prise d'armes. Vous 1
que tout l'argent qu'il gagnait à des
parents qu'il avait laissés en Italie.
M. Monneret l'a envoyé dans la
soirée au dépôt.
IL Peyre, juge d'instruction, a été
désigné pour s'occuper de cette
affaire.
Les sympathies de M. Briand
Dès qu'il a eu connaissance de l'at-
tentat commis contre M. Gentile,
M. Bavelier, sous-chef du protocole,
est allé exprimer à l'ambassadeur
d'Italie la sympathie de M. Aristide
Briand. ministre des Affaires étran-
gères.
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M. Argetoiano, ministre des Finan-
ces de Roumanie, est arrivé à Paris
hier, à 14 h. 27, par la gare de Lyon.
Il fut reçu par le ministre et les mem.
bres de la légatlon roumaine de Paris
ainsi que par le chef de cabinet de
M. Flaadin, ministre des Finances.
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votre maison. Dès qu'il sera passé, vous
irez vous livrer.
Oui, mon colonel.
Partez maintenant,
Mon colonel, ma vie est peut-être
bien peu de chose à présent, mais, pour
si peu qu'elle soit, votre pitié vous
donne sur elle des droits éternels.
Partez, répéta le colonel Fabre
'ont le regard restait détourné. Partez
vite. Dans un instant peut-être, je ré-
voquerais la permission que le vous
donne.
Gerbier sortit du salon comme s'il
s'enfuyait II traversa la cour à grands
pas et, dans la ruelle, près de la mai-
son de Dalban, Il se mit à courir. La
nuit l'enveloppait, sans une étoile dans
le ciel bas. Et une autre nuit. plus pro-
fonde encore que celle qui pesait sur
qes yeux, descendait sur son âme et
l'aveuglait Il était accusé, lui, accusé
d'assassinat. Il serait condamné. La
laine de Dalban triomphait.. Il courut
plus vite, sans raison, poussé par son
désespoir comme par une folle. Des
mots tournoyaient dans son esprit et il
tes entendait comme si le colonel Fabre
les prononçait encore près de lui, à son
oreille Conseil de guerre.. Condam-
nation infâme. Déshonneur mortel
d'une dégradation. »
Il allait sans chercher sa route, guidé
vers les siens par l'instinct de son
amour. Et les mêmes mots le harce
llent Condamnation.. Conseil de
guerre. Dégradation. e
Un moment vint où. dans les ténèbres
de sa pensée, l'image de son père se
forma soudain avec une netteté d'appa
rition. Alors,,dans un élan de prière
hagarde, Il s'adressa à lui comme il se
fût adressé à Diea
M. Laval reçoit les délégués
de la Confédération internationale
des étudiants
M. Laval a reçu, hier, les membres
du comité exécutif de la Confédération
internationale des étudiants, réunis
Paris. Ils ont été présentés au prési-
dent du Conseil par le D' Girou, prési-
dent de l'Union nationale des étudiants
de France qui, en quelques mots. a
exposé les buts de la Confédération in-
ternationale dea étudiants et a remer-
cié le gouvernement français de l'appui
qu'il accorde à l'Union nationale fran-
çaise.
M. Pozaryski, président de la Confé-
dération internationale des étudiants,
a exprimé la satisfaction éprouvée par
les étudiants étrangers d avoir reçu en
France un accueil digrie de la réputa-
tion d'hospitalité de ce pays.
M. Laval a. souhaité cordialement la
bienvenue aux représentants des étu-
diants, leur exprimant la joie qu'avait
le gouvernement français de voir se
développer des relations Intellectuelles
et sportives entre les étudiants du
monde entier.
Mort d'Étienne Grosclaude
Un des derniers
représentants ie
l'esprit boulevar
dier d'avant guerre
vient de disparal-
tre. Etienne Gros-
claude est mort,.
jeudi soir, à son
domicile, 57. ave-
nue Kléber, après
une courte mala-
lie.
Né à Paris le
2 juin 1858,Etienne
Grosclaude ee con-
sacra au journa-
lisane parteien,
iont il fut un des
ariilants chroni-
lueurs. Il collabora
tu Temps, au
Figaro, à l'Echo de
Paris, à la République françaiae, au
Journal, à la Liberté.
Nombre de ses chroniques furent
recueillies drisuite en volumes, qui cons-
titueront un précieux miroir de la
vte parisienne de la m* Répu6liquo.
Citons notamment Les Gattés de l'an-
née (1886 à 1892) Pardon madame
De partout; Un Parisien d Madagascar
la France, la Russie, l'Allemagne et la
guerre du Transvaal. Depuis la guerre,
il avait publié La machine ronde a
perdu la boule et Mémoires d'autre-
bombe.
LA GUERRE EST POUR DEMAIN
par Ludwig Bauer
Ludwig Bsuer
La Guerre est pour
demain. dont tout le
monde parle n'est ni
une sinistre prophétie
ni une anticipation
guerrtère. C'est le cri
d'alarme d'un dllemaxd
de 6onna -foi qui a le
rare courage d'avouer
le danger allemand et
la iourde menace que
les a menées d'outre-
Rhin font peser sur la paix du monde.
Boycotté impitoyablement en Alle-
magne, la Guerre est pour demain, qui
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La Passe dangereuse, roman par W Somerset Maugham
Les Rois du maquis, par Pierre Bonardi
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Les Réprouvés, roman par André Armandy
A uprès de ma blonde, roman par Pierre Frondaie
L'Amour en Amérique, roman par Ferri-Pisani
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Père. Père. Je suis perdu. Que
faut-il que je fasse pour prouver que je
suis Innocent ?.
Il s'était arrêté près des quais de la
Meuse. Un vent sournois le harcelait
et faisait claquer le bas de son man-
teau. Comme s'il attendait une ré-
ponse, il tendait la tête vers l'ombre.
Père, redit-il tout bas dans un
morne appel au secours.
Ensuite il repartit et courut encore.
La Meuse, qu'il suivait, l'accompagnait
d'un clapotis funèbre qu'il n'entendait
pas. Il était comme étranger aux
choses extérieures et net vivait plus
qu'en sa pensée. Sa question ne le
quittait plus « Que faire pour prouver
que je suis innocent ?. Que faire ? Que
faire ? Tantôt elle redevenait un élan
de prière vers celui qui avait été son
guide. Tantôt, elle n'était qu'un cri
de son désespoir. Mais toujours elle
restait sans écho.
Et ce fut la lendemain seulement,
après une nuit sans sommeil, sans
repos, qu'il répondit enfin à sa question
et prit sa terrible résolution suprême.
VU
La résolution euprême
du lieutenant Gerbier
Pendant toute la nuit, assis devant
la cheminée éteinte de la salle à man-
ger, il avait tenu contre sa poitrine.
dans l'étreinte de son bras. Claire blot-
tie et frissonnante.. Ils 3 étaient peu
parlé et toujours tout bas à cauae de
l'enfant endormi dans la chambre vol-
sine Elle grands yeux fixes et hagards
poursuivait toutes les visions de mal-
heur qui traversaient sa pensée. Lui,
songeait dans ses silence, que chaque
heure qui passait rendait plus affrouse
la certitude d'être perdu».
La journée
du prince héritier d'Ethiopie
Le prince héritier d'Ethlopie, qui
avait consacré ses premières journees
à visiter les monuments historiques et
artistiques de notre capitale, se ren-
dait, hier, après-mdi, aux usines
Renault, màrquant par là son désir de
connaître aussi les industries qui font
la puissance économique de la Franc*.
Après avoir été reçu par MM. Hugé
et Lefevre Ponta lis. admmiatrateurs
des usines Renault le prince héritier
d'Ethiopie et sa suite entreprenaient
une visite complète de cette véritable
cité industrielle qui se dresse aux
portes de Paris.
Pendant plus de deux heures que
dura la visite, le prince suivit aveo
grand intérêt toutes les phases de la
construction d'une automobile, depuis
les stades primaires c'est-à-dire le
traitement de la matière première
jusqu'à la sortie de la chaîne ayant
en même temps un des plus beaux
exemples d'intégration industrielle. En
effet, ce qui lait la puissance des
usines Renault et la qualité de leurs
productions, c'est qu'elles se suffisent
à elles-mêmes et qu'elles construisent
dans leurs propres ateliers tout ce qui
entre dana la construction de leurs
voitures.
A la fin de la visite, le prince héri-
tier d'Ethiopie daigna exprimer son
étonnement et son admiration et féli-
citer les administrateurs de cette
incomparable organisation.
Les versements patronaux
pour les assurés sociaux
gagnant plus de 18.000 francs
Le ministre du Travail communique
n est signalé aux employeurs qui
ont occupé au cours de l'année 1931
des salariés gagnant plus de 15.000
francs (ou 18.000 francs dans les villes
de plus de 200.000 habitants et les cir-
oonscriptions industrielles assimilées)
et moins de 25.001 francs que la quan-
tité des contributions dues pour cet
emploi a été modifiée par le décret du
28 novembre 1931.
Cette quotité, qui avait été précé-
demment fixée pour l'année 1930 aux
de la contribution qui serait dua
pour des assurés de la 5' catégorie.
été ramenée à la moitié de ladite con-
tribution.
Les contributions dont il s'agit doi-
vent être acquittées avant la fin du'
mois de janvier, soit en espèces, soit
en timbres. Les employeurs ont R
s'adresser à cet effet au service dé-
partemental ou interdépartemental des
assurances sociales un bordereau des
cotisations dues. Le modèle de ce bor-
dereau (modèle N° 7 rose) ainsi qu'une
notice explicative leur seront remis
ou adressés par le service des assu-
rances sociales.
La traction électrique en Autriàe
Vienne, 8 novembre.
L'Autriche, qui a reconnu depuis
longtemps la nécessité d'économiser le
charbon, a poussé aussi rapidement que
le lui a permis la solution des pro-
blèmes financiers qu'elle a eus à
résoudre, l'électrification de ses lignes
de chemins de fer. La longueur totale
des lignes électrifiées atteint mainte-
nant 623 kilomètres, dont 300 kilomètres
à double voie. Elle a en service 170 lo-
comotives et automotrices électriques.
La Direction des chemins de fer
fédéraux prépare la, continuation de son
programme d'électrification et négocie
avec les producteurs de courant pour
déterminer les conditions de fourniture
de l'énergie aux nouvelles lignes à élec-
trifler, notamment Salzbourg-Vienne et
Vienne-Gratz (525 kilomètres). Ainei,
toutes les lignes à grand trafic des che.
mins de fer fédéraux seront électrifiées.
Quelquefois, cependant, il essayait,
pour Clalre, de douces et tendrement
trompeuses paroles d'espérance. Mais
elle les refusait d'un signe de tête, las,
épuisé, ou bien d'une phrase toujours
pareille
Non, non, l'accusation de Dalban
sera la ptua forte.
A certaine moments, elle l'embraaeait
tout à coup. et il sentait que ses lèvres
étaient mouillées de larmes.
Mon chéri, mon Jacques.. On Va
te prendre à mol..
Il lui avait tout dit, presque mot à
mot l'accusation de Dalban les paroles
du colonel Fabre, tout, hormis le mo-
ment où il devait se rendre parce qu'U
ne voulait pas qu*elle connût la torture
de compter les Instants avant la sépa-
ration. A faube. comme le jour nais-
sent pâlissait la lumière de la lampe,
il était parvenu à lui imposer un peu
de repos. En la tenant par la taille,
en l'appuyant contre sa poitrine, Il
l'avait ramenée dans la chambre où
l'enfant dormait de son sommeil d'ange
et elle s'était étendue. tout habillée sur
le lit. Peu à peu, ses yeux brûlés de
larmes s'étaient fermés pour un lourd
repos et elle s'était endormie comme
si elle s'évanouissait.
Alors, ainsi qu'à la fin de la nuit
précédente, Il était revenu danr son
cabinet de travail et il s'était assis
contre sa table. Peut-être que là. dans
la solitude devant le portrait de son
père il parviendrait enttn a répondre
à la question qui le hantait.. Hélas!
il était au fond de l'abtme et il avait
beau presser ses tempes sous ses doigts
crispés, tendre aa pensée jusqu'à la
rupture, il ne découvrait rien-
LE PETIT PARISIEN
9.1.82
le désir d'être conduits jusqu'à Paris.
Le chauffeur refusa, mais après de
longs pourparlers et moyennant le
paiement d'une somme de 1.100 francs
il y consentit. Pourtant il était inquiet.
Il fit son plein d'essence et exigea
d'être payé immédiatement. L'un des
deux bandits lui remit alors une liasse
de billets qu'il compta minutieusement
à la lueur d'un réverbère dans l'espoir
d'attirer l'attention d'un agent et de
lui faire demander des explications à
.ses clients. Mais personne ne vint et
bientôt, dans la tempête, le taxi se mit
fin route vers Paris. L'arrivée eut lieu
à 3 heures dit matin.
Conduisez-nous dans le XIII»
arrondissement, dit l'un des voyageurs.
Mais le chauffeur, prétextant qu'il ne
connaissait pas Paris, refusa. Ses paa-
sagers descendirent à la porte Saint-
Denis et, après avoir fait quelques pas,
hélèrent un taxi et lui donnèrent une!
adresse que le chauffeur de taxi ien- j
sois et son ami n'ont pas entendue.
Ceux-ci ne se doutèrent de la qualité
des individus qu'ils avaient transpor-
tés que plusieurs heures plus tard. sur
le chemin du retour, à Péronne, lors-
que les journaux leur tombèrent sous
les yeux. On a maintenant un Indice
sérieux sur la retraite des bandits,
mais arrivera-t-on à temps pour les
pincer ?
DES RECHERCHES A PARIS
Le, contrôle des recherches ayant été
mis au courant des nouveaux rensei- j
#nements recueillis par les enquêteurs,
tant à Lille qu'à Roubaix, res recher- j
chee furent aussi ordonnées dont fu-
rent chargés M. Bayard, commissaire à
la sûreté générale, et ses collaborateurs.
Des surveillances ont été organisées
aux abords de certains établissements
où l'on supposait que pouvaient fré-
tauenter les deux fugitifs si, toutefois,
ils sont encore à Paris. Jusqu'ici, les
policiers n'ont obtenu aucun résultat.
Comment sera aménagée
la nouvelle maison Saint-Lazare
La section administrative de la pré-
fecture de police y sera organisée sur
des basea nouvelles
Le conseil municipal a donné son
approbation au projet définitif d'amé-
nagement de la maison Saint-Lazare,
après le transfert des femmes pré-
venues à la Petite Roquette. Cet
établissement pénitentiaire a été trans-
formé dans ce but. On ne maintiendra
ri Saint-Lazare que les services de la
section administrative, pour laquelle
des locaux seront aménagés ou cons-
truits. Le projet prévoit la construc-
tion, à droite et à gauche de la cha-
pelle, de deux corps de bâtiments com-
prenant le greffe et les divers locaux
administratifs. Il avait été question.
dans le projet primitif, d'aménager le
réfectoire et l'atelier au fond de la
prison et de les relier aux bâtiments
conservées et restaurés par une longue
galerie, mais cette disposition gênait
l'installation du chauffage central dont
sera dotée la nouvelle prison. Aussi
a-t-on décidé de construire l'atelier et
le réfectoire auprès des anciens bâti-
ments, de façon à supprimer la galerie
projetée. La dépense prévue est éva- j
luée à 6 millions et demi.
Ce n'est que lorsque ces travaux
seront terminés que l'on procédera
la démolition partielle, des bâtiments
de la vieille prison, c'est-à-dire ceux
qui seront devenus inutiles. L'empla-j
cément qu'ils occupent a été, on le
sait, concédé il y a deux ans à l'Asso-
ciation des Auvergnats de Paris gui
projette d'y édifier sa maison.
On est sur la trace de l'assassin
de Mlle Polosse
Lyon, 8 janvier (dép. Petit Parisien.)
La brigade mobile et la gendarmerie
de Thizy sont toujours à la recherche
de Jean Goutailler, le repris de justice
soupçonné d'avoir étranglé Mlle José-
phine Polosse à Mardore. La piste de
l'assassin présumé a été suivie jusqu'à
mardi.
Après avoir vendu à un boucher de
Cours, dimanche soir, jour du crime,
les deux lapins volés à la victime, il
alla à pied juaqu'à Saint-Victor, où il
coucha on ne sait où. Lundi, il voulut
prendre le train'pour Roanne, mais
l'heure était passée. Il se restaura
dans un débit voisin de la gare. On
retrouve sa trace mardi, à 6 h. 30 ce
jour-là, il manqua encore le train pour
Ampltpuis. Il partit alors à pied en
.direction de cette ville. On a trouvé,
au lieudit Jacquemot, une capote bleu
horizon, avec un écusson portant le
numéro 4, accrochée au bord de la
rivière le Rheins et trempant en
partie dans l'eau. Cette capote aurait
appartenu à Goutailler. Les brigades
de gendarmerie d'Amplepuis et de
Tarare fouillent les bois du Sauvage
et les massifs de Tarare vers le Pilon,
où l'on croit que Goutailler s'est
réfugié.
LE DRAME DE LA SIROLE
Nice, 8 janvier (dép. Petit Parisien.)
M. Va.chier. juge, chargé de l'affaire
du parricide de la Sirole, a entendu
les frères Rolland, qui, on se le rap-'
pelle, avaient déclaré aux gendarmes
et aux inspecteurs de la brigade mo-
bile, le lendemain du drame, qu'An-
toine Braquet, fils de la victime, leur
avait déclaré que. avec son frère Ma- j
rius, il avait tué son beau-père. Or les
frères Rolland, qui s'étaient déjà
rétractés devant le maire de Colomars,
ainsi que l'a rapporté le Petit Pari-
sien, ont persisté dans cette rétracta-
tion au cours de la déposition qu'il!!
ont faite à M. Vachier. Celui-ci ne put
s'empêcher de manifester son étonne-
ment d'une pareille attitude, mais il
n'a pu que se borner à recueillir leur
déposition. Il se pourrait bien que le
parquet prit contre eux des requisi-
tion», en vue de Iss poursuivre pour
outrages à magistrat dans l'exercice
de ses fonctions. Ajoutons que le doc-
teur Beroud, directeur du laboratoire
de police judiciaire à Marseille, a été
commis aux Sns d'expertise des armes
et des cartouches saisies au cours de
l'enquête.
1t. Feuilleton du Petit Parisien,
LE JUSTICIER
Grand roman inédit
par
Suzanne MILA
PREMIERE PARTIE
LA HAINE
VI (suite)
Le jugement du colonel Fabre
Que dire encore pour me défen-
dre ?. J'ai tout dit, tout dit. Ah mon
cotonel, vous qui me condamnez et qui
me livrez à des juges par qui je serai
condamné, vous ne pouvez pas com-
prendre dans quelle détresse mortelle
vous me jetez. J'ai tout dit et l'on ne
me croit pas J'ai lutté et je suis
vaincu. Toutes les armes que je pas'
sédais et que je croyais toutes-puis-
mantes, je les ai montrées et elles ont
été brisées. Je n'ai plus qu'à me lais-
ser emporter par le flot et pourtant
je suis innocent. Mon colonel, est-ce
que ma voix n'est pas sincère ?
Celle du lieutenant Dalban l'est-
elle moins ?
Mais mon passé ? Mais l'exemple j
de mon père ?
Sérier- vous le premier à avoir ou-
blié les enseignements qu'il a reçus et
même jet règles qu'il s'était imposées ?
Copyright by Suzanne Mila Tra-
duction et reproduction Interdites en toue
La commission des finances
fait état de la baisse des prix
Dans sa séance d'hier matin, la com-
mission des finances, poursuivant l'exa-
men du budget de la Marine (chapitres
des constructions navales et des ap-
provisionnements), a émis l'avis qu'une
réduction pouvait être effectuée sur
toutes les fournitures et matières, en
raison de la baisse des prix depuis que
le budget a été préparé (en juin der-
nier).
Cette réduction a été chiffrée à 10
mais M. de Monicault et le rapporteur
général ont fait observer que ces 10
étaient indicatifs plutôt qu'évaluatifs
et constituaient une invitation au gou-
vernement à serrer de près les prix
pratiqués alors que la baisse est gêné'
raie.
M. Joseph Denals a suggéré que,
parallèlement et en raison de i'étroi-
tesse des crédits bancaires, l'Etat offre
aux fournisseurs de tout ordre des
acomptes et règlements beaucoup plus
rapides qu'il n'en a l'habitude.
La commission a décidé que les deux
observations valaient pour tous les
budgets et que le rapporteur général
en soulignerait l'importance.
Notre outillage commercial
est manifestement insuffisant
Au cours de l'examen du budget du
ministère du Commerce et de Undus-
trie, rapporté par M. Etienne Fougère,
député de la Loire, il a été constate
par la commission des finances que no-
tre outillage, au point de vue de la do-
cumentation et de la propagande, est
manifestement insuffisant.
Sur la proposition du rapporteur,
une majoration de crédit de 60.000
francs a été adoptée pour permettre de
reprendre la publication annuelle des
Annales du commerce extérieur. dont la
guerre a provoqué la suppression.
Il a été également décidé que les me-
dailles attribuées aux vieux employés
seront dorénavant remises par les
chambres de commerce qui assumeront
la dépense.
Un exposé de M. Paganon
sur le budget des Affaires étrangères
Le budget des Affaires étrangères,
rapporté par M. Paganon, a fait hier
l'objet d'un scrupuleux examen de la
part de la commission des finances.
Le montant des crédits ouverts pour
1932 sera de 240 millions en chiffres
ronds.
De discussion, il n'y en eut point, à
proprement parler, mais un examen
très animé par les questions répétées
de plusieurs commissaires sur le fonc-
tionnement de nos services diplomati-
ques, sur l'épanouissement des œuvres
de propagande et de culture françaises
au dehors.
Il a été constaté d'ailleurs que, de
manière générale, malgré les majora-
tions de crédit accordées au cours des
dernières années, les dotations de ce
ministère sont fort modestes.
En dehors des chapitres de person-
nel et de matériel, signalons les 29 mil-
lions consacrés aux œuvres françaises
à l'étranger et les 40 millions de sub-
ventions à la Compagnie du chemin
de fer Tanger-Fez.
Le bud;et des troupes coloniales
Au cours de l'examen auquel la com-
mission des finances a procédé hier
matin des chapitres du budget de la
Guerre relatifs aux troupes coloniales,
il a été fourni, notamment par M. Er-
nest Flandln, vice-président de la com-
mission de l'armée, des renseignements
très intéressants sur les progrès de la
pacification du Maroc, notamment dans
le large couloir qui sépare le Moyen-
Atlsa et le Grand-Atlas.
Presque sans pertes, grâce aux
troupes supplétives, dont les contin-
gents réguliers constituent seulement
le soutien, la réalisation d'un pro-
gramme tel que jamais aucun des oc-
cupants du Maroc n'osa la dresser est
maintenant à la veille d'être achevée.
Avant deux ans, il n'y aura plus, dans
tout le Maroc, de centres de dissidence.
Sur le point d'être arrêté
un incendiaire se suicide
Roanne, 8 janvier (dép. Petit Parisien.)
Un incendie qui s'était déclaré hier
dans une maison de Chlrassimont, 4ut
assez facilement maîtrise, mais les cir-
constances dans lesquelles il avait
éclaté dénotaient que l'on se trouvait
en présence d'un incendie criminel. Les
soupçons se portèrent aussitôt sur l'un
des locataires de la maison, le nommé
Richard, qui avait disparu. Les gen-
| darmes se mirent à sa recherche et
retrouvèrent ses tracée dans un bois
voisin. Comme ils s'apprêtaient à le
cerner, une détonation retentit Ri-
chard, qui était porteur d'un fusil,
venait de se suicider. Il était marié et
père de cinq enfante. C'était un alcoo-
lique invétéré.
L'ARBRE DE NOEL DES ENFANTS ASSISTES
Ce n'est pas moi qui ai blessé Dal-
ban.
Pourquoi voua dénoncerait-il, vous,
et protégerait-il son assassin véritable?
Rla haine est capable de tout, je
le sais maintenant.
Assez brisa le colonel Fabre.
Gerbier se tut, grandi par son obéis-
sance même. Apres un silence, le colo-
nel reprit, avec une tristesse qui per-
çait sous la sévérité de la parole
Si une seule circonstance militait
en votre faveur, je me dresserais entre
le lieutenant Dalban et vous, car ce
n'est pas sans douleur que je décou-
vre une tache sur l'honneur du régi.
ment et que je livre à un conseil de
guerre un officier que j'estimais..
n arrêta d'un geste une réponse de
Gerbier. puis
Achevons donc un inutile débat..
Le lieutenant Dalban Il reçu dans lal
poitrine un coup d'épée dont Il doit
mourir, le fait matériel est là. L'épée
qui l'a frappé est celle que vous avez
tenue. A cet autre fait matériel, contre
lequel aucune argutie de plaidoirie, au-
cun discours ne prévaudront Jamais
ajoutez que la haine même ne parvien-
drait pas à faire comprendre pourquoi
Dalban, s'il vous savait innocent, pré-
férerait vous accuser, vous, plutôt qu'ac-
cuser son meurtrier véritable. Essaie-
rez-vous de dire vous ne l'avez pas
fait, mais la tentation pourrait vous en
venir qu'il a voulu se suicider 9
Pourquoi l'aurait-il voulu ? Si je vous
ai bien compris, vous deviez vous bat
tre aujourd'hui tous les deux après vous
être battus hier Pourquoi aurait-il
préféré un suicide à un duel au cours
duquel il pouvait espérer vous tou
cher Pour pouvoir ensuite vous ac-
ruser et vous perdre ?. Une telle hypo-
thèse ne mérite pas un examen et
On va juger à Versailles
un faux officier aviateur
spécialiste de l'escroquerie
« au mariage »
Devant le tribunal correctionnel de
Versailles comparaitra a u j o u r d'h u i
Edmond-Eugène Krafft, vingt-neuf ans,
habitant Sèvres, inculpé de port illégal
d'uniforme et d'escroqueries.
L'accusation le représente comme un
beau parleur, fier de sa personne, re-
cherché dans sa tenue une tenue
fringante et toute neuve de lieutenant
aviateur, toute constellée de décora-
tions et de médailles.
Appartenant, disait-il, à une très
vieille famille d'Alsace, il se faisait
appeler baron de Krafft. Il prétendait
être attaché à un service de contre-
espionnage et ajoutait qu'on lui conflait
souvent des missions Importantes et
délicates à l'étranger. Il étalait com- j
plaisamment ses hautes et puissantes
relations dans le. monde politique et
se montrait toujours prêt à les mettre
en mouvement pour appuyer ses amis.
A la vérité, tout cela grade, décora-
tions, relations n'existait que dans
l'imagination féconde de notre aventu-
rier, qui t'en servait pour faire des
dupes.
Il rencontra, un jour, sur les boule-
vards à Paris, une jeune fille, Mlle Char-
lotte Pasquier, qui fut trop vite, hélas!
séduite par les apparences brillantes du
pseudo-officier. Au cour? de cette' liai-
aon, Krafft se fit recevoir dans la
famille de la jeune fille et déclara à la
mère de celle-ci que ses intentions
étaient pures et qu était prêt à tout
réparer par le mariage. Seulement, il
était Indispensable d'obtenir le consen-
tement de Mme Krafft, qui habitait aux
environe d'Oran. C'était là chose facile.
Les deux fiancés iraient en Algérie sol-
liciter l'autorisation maternelle.
Heureuse et confiante, la mère de
Charlotte acquiesça et remit à son
futur gendre une somme de 2.500 francs
pour couvrir lee frais du voyage. Krafft
réclamait, quelques jours après, une
une provision supplémentaire. Il obtint
1.000 francs de plus, et avec son argent,
Mme Pasquier donna également, sur
feuille de papier timbré, l'autorisation
de laisser partir sa fille en Algérie, et
son consentement au mariage. Muni de
cet argent, le pseudo-officier d'aviation
oublia Charlotte, sa mère et son voyage
en Algérie; Il ne songea plus qu'à me-
ner joyeuse vie, et c'est ainsi que le
7 décembre, il était arrêté alors qu'il
se trouvait dans un café de Sèvres.
Après l'avoir pris de très haut, il dut
faire des aveux.
Un maire
et quatre de ses administrés
condamnés pour prévarication
et détournements de fonds
Foix, 8 janvier (dép. Petit Parisien.)
Dans son audience du 26 décembre
dernier, le tribunal correctionnel avait
été saisi d'une affaire d'escroquerie et
de dénonciation calomnieuse dans
laquelle étaient inculpés Hippolyte
Rouge, maire d'Ignaux, et quatre de
ses administrés, dont le garde champê-
tre de la commune deux de ces der-
niers, Antoine Barré et son flls Barthé-
lemy étaient accusés d'avoir touché, à
Ax les Thermes, un mandat de
575 francs signé par le maire et prélevé
sur les fonds municipaux, en paiement
de vingt-trois journées de travail non
effectuées.
A la suite d'une dénonciation parve-
nue au procureur de la République,
celui-ci avait chargé les gendarmes
Cazals, Briols et Romans de se rendre
à Ignaux pour enquête. Quinze témoins
déclarèrent aux gendarmes que les faits
étaient exacts et que la somme avait
été indûment touchée et ordonnancée
par Rouge, qui est maire d'Ignaux
depuis vingt-huit ans. L'affaire devait
se corser encore du fait de Roage, qui,
par une lettre adressée au procureur,
accusait les gendarmes de ne pas être
venus à Ignaux le 17 mars, mais le 20
seulement. Au cours des débats, où
quinze témoins furent entendus, là
régularité parfaite de l'enquête a été
établie, ainsi que la prévarication et le
détournement de fonds. Rendant son
jugement, le tribunal a prononcé les
condamnations suivantes: Hippolyte
Rouge, deux mois de prison et 1.000
francs d'amende Barthélemy Barré,
un mois de prison et 1.000 francs
d'amende Barthélemy Barré, fils du
précédent, deux mots de prison et 1.000
francs d'amende; Casimir Barré, quinze
jours de prison et 100 francs d'amende
avec sursis pour la peine de prison
Cyprien Faure, un mois de prison et
1.000 francs d'amende. En outrt, Rouge
et Barthélemy Barré sont privés pen-
dant cinq ans de l'exercice de leurs
droits civiques. Les cinq prévenus son
condamnés solidairement à 500 francs
de dommages-intérêts envers chacun
des trois gendarmes de la brigade d'Ax.
Promotion* dans l'aéronautique
Sont nommés général de division,
le général de brigade Denain général
de brigade, le colonel Cheutin.
c'est trop, déjà, que de l'exprimer.
Tout vous accuse, tout, et, je vous le'
répète, si j'avais un fils et qu'il fût
accusé comme vous l'êtes» je condam-
nerais mon Gls.
Mon colonel, je voua jure que.»
Plus un mot. Je vous ai donné un
ordre, exécutez-le.
Gerbier salua, talons réunis, puis il
marcha d'un pas rigide vers la porte-
Avant de l'atteindre cependant, il s'ar-
rêta et se retournant soudain vers le
colonel Fabre qui l'avait suivi du re-
gard
Mon colonel, dit-il très doucement,
permettez-moi une prière. Une prière
désespérée que je vous supplie d'exau-
cer. Par pitié, mon colonel, ne m'in-
terrompez pas.. Si vous m'ordonniez de
me taire et de partir, vous savez bien
que je vous obéirais, que je partirais
et me tairais. Or. il faut que je vous
prie. Oh non pas pour moi. mais pour
celle à qui j'ai songé brusquement et
qui m'attend. Déjà, j'en suis sûr, elle
s'inquiète de mon absence. Quand je
l'ai quittée, cet après-midi. elle avait
la prescience de l'injuste malheur qui
me frappe. Elle doit guetter tous les
bruits de la rue et entr'ouvrir notre
porte pour m'entendre et pour me voir
plus tôt.
Sa voix fléchit comme elle s'était
affaiblie quand il parlait de la mort de
son père. Il ajouta, avec sa même dou-
ceur tragique
Veuillez, mon colonel voilà ma
prière désespérée veuilles m'autori-
ser à ne pas me constituer prisonnier
ce soir et à revenir encore vers elle.
Vou3 comprenez elle va souffrir bien
souffrir, trop souffrir quand elle saura.
Bile porte un coeur aimarit qui vibre
plus qu'un autre peut-être à toutes les
douleurs- Si je ne la revola que dans
L'attentat
contre le consul- général
d'italiej. Paris
SUITE ea Là PtEUjiBS PAGS
Le blessé, toutefois, avait gardé une
admirable sérénité. A M. Pressard,
procureur de la République, qui s'était
rendu à son chevet, il déclara
Je ne suis pas très affecté de mon
état, Ce sont là des risques profea
eionnels.
Puis, entendu par M. Monneret
commissaire du quartier des Invalides,
Il lui donna quelques détails sur l'at-
tentat et des renseignements complé-
mentaires sur eon agresseur.
A 16 heures, M. Gentile put être
opéré et son état, après l'intervention.
restait aussi satisfaisant que possible.
Au consulat général
Richichi' était fort connu au consu-
lat général, où U était venu plusieurs
tois toucher des secours. En décembre
dernier, se trouvant sans emploi après
son congédiement de l'école de la rue
Saint-Maur, il avait même contribué à
faire l'inventaire. Il devait être nommé
prochainement professeur dans une
autre école italienne, rue Bixio.
Richichi avait subi, en juillet 1930,
à Palerme, une condamnation à six
mois de prison avec sursis pour enlè-
vement de mineure.
Au domicile de Richichi
M. Perrier. directeur des renseigne-
ments généraux, accompagné d'un de
ses commissaires, s'est rendu, hier
après-midi, 42, rue Saint Louia en-
fIle, pour perquisitionner dans la
t r è modeste chambre qu occupait
Michele Richichi. Quelques lettres de
parents ou d'amis ont été saisies. Rien
n'a été découvert qui permette de voir
en Richichi un militant.
Les logeurs de t'étudiant, M. et Mme
Gaucher, furent très étonnés quand lis
apprirent l'attentat dont s'était rendu
coupable leur locataire. Ce dernier
était arrivé, rue Salnt-Louis-en-1'Ile,
te 11 novembre dernier, et ü loua une
petite chambre située au cinquième
étage de l'étanlissement.
C'était, edit l'hôtelier, un garçon
très sérieux'" d'allures douces et effa-
cées. Il payait chaque semaine très ré-
gulièrement sa chambre et jamais nous
n'eûmes l'occasion de lui faire une
observation quelconque,
A son tour, Mme Gaucher déclara
Je suis d'autant plus étonnée de
son acte que ce jeune homme était m
garçon pieux. Il fréquentait l'église
voisine et portait toujours sur lui cha-
pelet et médailles.
Et notre interlocutrice ajoute
Ce matin, il partit comme à l'or-
dinaire et rien dans sa personne n'in-
diquait un trouble quelconque.. A tra-
sers la porte vitrée du bureau il nous
salua poliment" et s'éloigna.
A l'école de la rue Saint-Maur
Dans cet établissement, on connaît
fort peu l'Italien, qui n'y passa que de
courts instants. Peu après son arrivée
à Paris, Richichi, probablement sans
ressources, s'adressa à un comité spé-
cialisé dans la diffusion de la langue
italienne en France et qui, avec l'ap-
probation de la préfecture de la Seine,
organise des cours du soir dans des
écoles communales, n y a un mois,
une dame professant, 22, rue Saint-
Maur, fut obligée de suspendre ses
cours et le président du comité char-
gea l'étudiant de la remplacer.
Mais ce dernier, après une leçon,
resta trois semaines sans reparaître
devant ses élèves.
Enfin, mercredi dernier, il vint de
nouveau rue Saint- Alaur, où il demeura
seulement quelques instants..
Les déclarations du meurtrier
Interrogé dans l'après midi par
M. Monneret, commissaire des Inva-
lides, Richichi confirma en ces termes
ses premières déclarations
Vous avez déjà mon état civil.
J'ajouterai que j'ai été marié à Pa-
lerme et que j'ai dû me séparer de ma
femme à cause de ses fugues. Pour
ma part, j'ai été réformé pendant la
guerre pour neurasthénie et déséqui-
libre mental.
Je suis arrivé le 26 septembre à
Paris, avec une caravane italienne qui
était venue pour visiter l'Exposition
coloniale. Je me suis décidé à rester
dans votre capitale. Je suis instituteur
diplômé des universités Italiennes,
mais j'exerce actuellement la profes-
sion de comptable et de vérificateur de
livres de commerce. Je me fis inscrire
à la faculté des lettres, comme étu-
diant, le 16 novembre 1931. Me trou-
vant sans ressources, je fis appel au
consulat qui, à plusieurs reprises, me
donna quelques secours et m'employa
pendant les fêtes de Noël à des tra-
vaux d'inventaire. Mais je fus renvoyé
à cause de mes opinions subversives et
pour être parti frauduleusement
d'Italie.
Après avoir été pendant quelques
jours professeur à l'école italienne de
la rue Saint-Maur l'en fut renvoyé.
J'attribue ce renvoi a M. Gentile L'idée
de vengeance me poursuivait. Ce matin,
en me levant, je "herchai dans le
Bottin l'adresse d'un armurier. J'ache-
tai mon arme dans un magasin de la
rue Bertin-Poirée peur 278 francs. Je
la chargeai dans les water-closets d'un
bar et me rendis par le métro aux
abords du consulat où j'attendis
patiemment l'arrivée de M. Gentile.
Celui-ci se montra à 11 h. 10. Vous
savez le reste.
Fouillé. Richichi n'a été trouvé por-
teur d'aucun papier subversif. Il vi-
vait misérablement et envoyait pres-
ma prison, je ne pourrai pas lui don-
ner ce courage dont elle aura tant be-
soin pour les jours qui vont venir.
Autour de nous, Il y aura l'horreur d'une
cellule, des présences de gardiens, et
ma Claire, ma pauvre chérie, ne sera
devant moi qu'une petite chose trem-
blante. aux abois. Dans notre maison,
près de notre petit enfant, ce soir, si
vous avez pitié d'elle, mon colonel, je
parviendrai peut-être à la consoler un
peu et à atténuer pour elle l'impitoyable
coup qui nous atteint. Je sécherai ses
larmes, je lui mentirai pour qu'elle es-
père, pour qu'elle craigne moins.
Il avait tendu ses deux mains en
avant et il les ouvrait comme un pau-
vre qui mendie une aumône.
Ne me repoussez pas, une fois
encore. Consentez, et à l'heure précise
que vous aurez fixée, je me consti-
tuerai prisonnier. Pour que je ne
me livre pas il faudrait que je fusse
mort ou mourant. Consentez. Elle
m'attend. Consentez et donnez-lui, peut-
être, la dernière joie de sa vie. Ayez
pitié d'elle comme si elle était devant
vos genoux. Dieu soit béni! il me sem-
ble, mon colonel, que vous êtes ému.
Qui ne le serait en songeant à celle
dont vous parlez, répondit le colonel
Fabre. Ah malheureux, pourquoi
avez-vous fait ce que vous avez fait ? 1
Puis, détournant les yeux pour cacher
némotion qui les troublait, il ajouta,
très vite
Oui. je veux avoir pitié d'elle. et,
jans considérer si J'accomplis ou non
mon devoir je veux n'écouter que la
pitié Partez.
Merci, mon colonel, dit Gerbier
avec des sanglots dans la gorge.
Demain matin, le régiment ne ren-
tra de bonne heure au champ de ma
nœuvres pour une prise d'armes. Vous 1
que tout l'argent qu'il gagnait à des
parents qu'il avait laissés en Italie.
M. Monneret l'a envoyé dans la
soirée au dépôt.
IL Peyre, juge d'instruction, a été
désigné pour s'occuper de cette
affaire.
Les sympathies de M. Briand
Dès qu'il a eu connaissance de l'at-
tentat commis contre M. Gentile,
M. Bavelier, sous-chef du protocole,
est allé exprimer à l'ambassadeur
d'Italie la sympathie de M. Aristide
Briand. ministre des Affaires étran-
gères.
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Oui, mon colonel.
Partez maintenant,
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bien peu de chose à présent, mais, pour
si peu qu'elle soit, votre pitié vous
donne sur elle des droits éternels.
Partez, répéta le colonel Fabre
'ont le regard restait détourné. Partez
vite. Dans un instant peut-être, je ré-
voquerais la permission que le vous
donne.
Gerbier sortit du salon comme s'il
s'enfuyait II traversa la cour à grands
pas et, dans la ruelle, près de la mai-
son de Dalban, Il se mit à courir. La
nuit l'enveloppait, sans une étoile dans
le ciel bas. Et une autre nuit. plus pro-
fonde encore que celle qui pesait sur
qes yeux, descendait sur son âme et
l'aveuglait Il était accusé, lui, accusé
d'assassinat. Il serait condamné. La
laine de Dalban triomphait.. Il courut
plus vite, sans raison, poussé par son
désespoir comme par une folle. Des
mots tournoyaient dans son esprit et il
tes entendait comme si le colonel Fabre
les prononçait encore près de lui, à son
oreille Conseil de guerre.. Condam-
nation infâme. Déshonneur mortel
d'une dégradation. »
Il allait sans chercher sa route, guidé
vers les siens par l'instinct de son
amour. Et les mêmes mots le harce
llent Condamnation.. Conseil de
guerre. Dégradation. e
Un moment vint où. dans les ténèbres
de sa pensée, l'image de son père se
forma soudain avec une netteté d'appa
rition. Alors,,dans un élan de prière
hagarde, Il s'adressa à lui comme il se
fût adressé à Diea
M. Laval reçoit les délégués
de la Confédération internationale
des étudiants
M. Laval a reçu, hier, les membres
du comité exécutif de la Confédération
internationale des étudiants, réunis
Paris. Ils ont été présentés au prési-
dent du Conseil par le D' Girou, prési-
dent de l'Union nationale des étudiants
de France qui, en quelques mots. a
exposé les buts de la Confédération in-
ternationale dea étudiants et a remer-
cié le gouvernement français de l'appui
qu'il accorde à l'Union nationale fran-
çaise.
M. Pozaryski, président de la Confé-
dération internationale des étudiants,
a exprimé la satisfaction éprouvée par
les étudiants étrangers d avoir reçu en
France un accueil digrie de la réputa-
tion d'hospitalité de ce pays.
M. Laval a. souhaité cordialement la
bienvenue aux représentants des étu-
diants, leur exprimant la joie qu'avait
le gouvernement français de voir se
développer des relations Intellectuelles
et sportives entre les étudiants du
monde entier.
Mort d'Étienne Grosclaude
Un des derniers
représentants ie
l'esprit boulevar
dier d'avant guerre
vient de disparal-
tre. Etienne Gros-
claude est mort,.
jeudi soir, à son
domicile, 57. ave-
nue Kléber, après
une courte mala-
lie.
Né à Paris le
2 juin 1858,Etienne
Grosclaude ee con-
sacra au journa-
lisane parteien,
iont il fut un des
ariilants chroni-
lueurs. Il collabora
tu Temps, au
Figaro, à l'Echo de
Paris, à la République françaiae, au
Journal, à la Liberté.
Nombre de ses chroniques furent
recueillies drisuite en volumes, qui cons-
titueront un précieux miroir de la
vte parisienne de la m* Répu6liquo.
Citons notamment Les Gattés de l'an-
née (1886 à 1892) Pardon madame
De partout; Un Parisien d Madagascar
la France, la Russie, l'Allemagne et la
guerre du Transvaal. Depuis la guerre,
il avait publié La machine ronde a
perdu la boule et Mémoires d'autre-
bombe.
LA GUERRE EST POUR DEMAIN
par Ludwig Bauer
Ludwig Bsuer
La Guerre est pour
demain. dont tout le
monde parle n'est ni
une sinistre prophétie
ni une anticipation
guerrtère. C'est le cri
d'alarme d'un dllemaxd
de 6onna -foi qui a le
rare courage d'avouer
le danger allemand et
la iourde menace que
les a menées d'outre-
Rhin font peser sur la paix du monde.
Boycotté impitoyablement en Alle-
magne, la Guerre est pour demain, qui
noua est un avertissement salutaire.
mérite son immenae succès.
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Malikoko, prés' delà tlépuhlique,(inèdit)ystV Benard
Béatrice devant le désir, roman par Pierre Frondaie
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L'Amour en Amérique, roman par Ferri-Pisani
(Exclusivité Hachette)
Père. Père. Je suis perdu. Que
faut-il que je fasse pour prouver que je
suis Innocent ?.
Il s'était arrêté près des quais de la
Meuse. Un vent sournois le harcelait
et faisait claquer le bas de son man-
teau. Comme s'il attendait une ré-
ponse, il tendait la tête vers l'ombre.
Père, redit-il tout bas dans un
morne appel au secours.
Ensuite il repartit et courut encore.
La Meuse, qu'il suivait, l'accompagnait
d'un clapotis funèbre qu'il n'entendait
pas. Il était comme étranger aux
choses extérieures et net vivait plus
qu'en sa pensée. Sa question ne le
quittait plus « Que faire pour prouver
que je suis innocent ?. Que faire ? Que
faire ? Tantôt elle redevenait un élan
de prière vers celui qui avait été son
guide. Tantôt, elle n'était qu'un cri
de son désespoir. Mais toujours elle
restait sans écho.
Et ce fut la lendemain seulement,
après une nuit sans sommeil, sans
repos, qu'il répondit enfin à sa question
et prit sa terrible résolution suprême.
VU
La résolution euprême
du lieutenant Gerbier
Pendant toute la nuit, assis devant
la cheminée éteinte de la salle à man-
ger, il avait tenu contre sa poitrine.
dans l'étreinte de son bras. Claire blot-
tie et frissonnante.. Ils 3 étaient peu
parlé et toujours tout bas à cauae de
l'enfant endormi dans la chambre vol-
sine Elle grands yeux fixes et hagards
poursuivait toutes les visions de mal-
heur qui traversaient sa pensée. Lui,
songeait dans ses silence, que chaque
heure qui passait rendait plus affrouse
la certitude d'être perdu».
La journée
du prince héritier d'Ethiopie
Le prince héritier d'Ethlopie, qui
avait consacré ses premières journees
à visiter les monuments historiques et
artistiques de notre capitale, se ren-
dait, hier, après-mdi, aux usines
Renault, màrquant par là son désir de
connaître aussi les industries qui font
la puissance économique de la Franc*.
Après avoir été reçu par MM. Hugé
et Lefevre Ponta lis. admmiatrateurs
des usines Renault le prince héritier
d'Ethiopie et sa suite entreprenaient
une visite complète de cette véritable
cité industrielle qui se dresse aux
portes de Paris.
Pendant plus de deux heures que
dura la visite, le prince suivit aveo
grand intérêt toutes les phases de la
construction d'une automobile, depuis
les stades primaires c'est-à-dire le
traitement de la matière première
jusqu'à la sortie de la chaîne ayant
en même temps un des plus beaux
exemples d'intégration industrielle. En
effet, ce qui lait la puissance des
usines Renault et la qualité de leurs
productions, c'est qu'elles se suffisent
à elles-mêmes et qu'elles construisent
dans leurs propres ateliers tout ce qui
entre dana la construction de leurs
voitures.
A la fin de la visite, le prince héri-
tier d'Ethiopie daigna exprimer son
étonnement et son admiration et féli-
citer les administrateurs de cette
incomparable organisation.
Les versements patronaux
pour les assurés sociaux
gagnant plus de 18.000 francs
Le ministre du Travail communique
n est signalé aux employeurs qui
ont occupé au cours de l'année 1931
des salariés gagnant plus de 15.000
francs (ou 18.000 francs dans les villes
de plus de 200.000 habitants et les cir-
oonscriptions industrielles assimilées)
et moins de 25.001 francs que la quan-
tité des contributions dues pour cet
emploi a été modifiée par le décret du
28 novembre 1931.
Cette quotité, qui avait été précé-
demment fixée pour l'année 1930 aux
de la contribution qui serait dua
pour des assurés de la 5' catégorie.
été ramenée à la moitié de ladite con-
tribution.
Les contributions dont il s'agit doi-
vent être acquittées avant la fin du'
mois de janvier, soit en espèces, soit
en timbres. Les employeurs ont R
s'adresser à cet effet au service dé-
partemental ou interdépartemental des
assurances sociales un bordereau des
cotisations dues. Le modèle de ce bor-
dereau (modèle N° 7 rose) ainsi qu'une
notice explicative leur seront remis
ou adressés par le service des assu-
rances sociales.
La traction électrique en Autriàe
Vienne, 8 novembre.
L'Autriche, qui a reconnu depuis
longtemps la nécessité d'économiser le
charbon, a poussé aussi rapidement que
le lui a permis la solution des pro-
blèmes financiers qu'elle a eus à
résoudre, l'électrification de ses lignes
de chemins de fer. La longueur totale
des lignes électrifiées atteint mainte-
nant 623 kilomètres, dont 300 kilomètres
à double voie. Elle a en service 170 lo-
comotives et automotrices électriques.
La Direction des chemins de fer
fédéraux prépare la, continuation de son
programme d'électrification et négocie
avec les producteurs de courant pour
déterminer les conditions de fourniture
de l'énergie aux nouvelles lignes à élec-
trifler, notamment Salzbourg-Vienne et
Vienne-Gratz (525 kilomètres). Ainei,
toutes les lignes à grand trafic des che.
mins de fer fédéraux seront électrifiées.
Quelquefois, cependant, il essayait,
pour Clalre, de douces et tendrement
trompeuses paroles d'espérance. Mais
elle les refusait d'un signe de tête, las,
épuisé, ou bien d'une phrase toujours
pareille
Non, non, l'accusation de Dalban
sera la ptua forte.
A certaine moments, elle l'embraaeait
tout à coup. et il sentait que ses lèvres
étaient mouillées de larmes.
Mon chéri, mon Jacques.. On Va
te prendre à mol..
Il lui avait tout dit, presque mot à
mot l'accusation de Dalban les paroles
du colonel Fabre, tout, hormis le mo-
ment où il devait se rendre parce qu'U
ne voulait pas qu*elle connût la torture
de compter les Instants avant la sépa-
ration. A faube. comme le jour nais-
sent pâlissait la lumière de la lampe,
il était parvenu à lui imposer un peu
de repos. En la tenant par la taille,
en l'appuyant contre sa poitrine, Il
l'avait ramenée dans la chambre où
l'enfant dormait de son sommeil d'ange
et elle s'était étendue. tout habillée sur
le lit. Peu à peu, ses yeux brûlés de
larmes s'étaient fermés pour un lourd
repos et elle s'était endormie comme
si elle s'évanouissait.
Alors, ainsi qu'à la fin de la nuit
précédente, Il était revenu danr son
cabinet de travail et il s'était assis
contre sa table. Peut-être que là. dans
la solitude devant le portrait de son
père il parviendrait enttn a répondre
à la question qui le hantait.. Hélas!
il était au fond de l'abtme et il avait
beau presser ses tempes sous ses doigts
crispés, tendre aa pensée jusqu'à la
rupture, il ne découvrait rien-
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