Titre : Le Petit Parisien : journal quotidien du soir
Éditeur : Le Petit Parisien (Paris)
Date d'édition : 1932-01-09
Contributeur : Roujon, Jacques (1884-1971). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34419111x
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 126844 Nombre total de vues : 126844
Description : 09 janvier 1932 09 janvier 1932
Description : 1932/01/09 (Numéro 20038). 1932/01/09 (Numéro 20038).
Description : Note : Dernière éd. de Paris. Note : Dernière éd. de Paris.
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse Collection numérique : Bibliographie de la presse
Description : Collection numérique : BIPFPIG15 Collection numérique : BIPFPIG15
Description : Collection numérique : BIPFPIG33 Collection numérique : BIPFPIG33
Description : Collection numérique : BIPFPIG35 Collection numérique : BIPFPIG35
Description : Collection numérique : BIPFPIG37 Collection numérique : BIPFPIG37
Description : Collection numérique : BIPFPIG63 Collection numérique : BIPFPIG63
Description : Collection numérique : Grande collecte... Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail
Description : Collection numérique : La Grande Collecte Collection numérique : La Grande Collecte
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k627237x
Source : Bibliothèque nationale de France, Gr Fol-Lc2-3850
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/12/2010
REGION PAÏSISIE3ÎNE.- Temps un peu,
(rais, nuageux ou très nuageux avec éclair-
des et. giboulées.. Vent modéré, de nord-
,:ouest. Nuit: ,-1°. Jour •
EN FRANCE. Dans la moitié -Nord J
même temps qu'à Paria. Dans le 8ud;i;»t :i
pluies suivies d'amélioration. Ailleurs
pluies suivies de giboulées.
• 7 h. 457~çôueher, 16 h. CE
• LUXE Premier quart. le 15 pleine le
^rM ̃« ril IK B A H ̃ A S ̃ m W A MMB ̃ BtS ̃ fl ̃ fl ̃ ̃ tf S tf tt A ft H fl fl tf ft S A BS B ̃ ËIBH ̃ itfH
A»»BB.
SAMEDI
9
JANVIER 1932
Saint Marcellln •
Les grandes enquêtes du "Petit Parisien
LA SITUATION POLITIQUE
INTERNATIONALE
Au moment où l'Euro-pe et même le
monde se préoccupent des résultats
éventuels des grandes réunïayts inter-
nationales de Lausanne et de Genève,
nous avons'commencé hier, par unim-
portant article de, M. Edouard Herriot,
chef du parti' radical, la série.' des
k consultations que nous avons de-
mandées à quelques-unes des personna-
lités les plus représentatives des par-
tis politiques de France. Nous publions
aujourd'hui, ci-dessous, la réponse que
veut bien nous adresser l'illustre sa-
fiant, M. Paul Painlevé, ancien prési-
dent du Conseil, ancien ministre de la
Guerre, à l'initiative de qui on doit la
nouvelle loi militaire d'un an et, qui
était chef du gouvernement quand
M. Aristide Bliand prépara, en com-
pjète entente. avec lui, négocia et fit
aboutir les accords de Locarno. M. Paul
Painlevé appartient au groupe répu-
blicain socialiste.
L'OPINION DE M. PAINLEVE
Il est inutile de se dissimuler la
vérité les peuples forts savent la
regarder en face. Malgré l'effort de
collaboration qui se poursuit depuis
sept ans entre adversaires de la
Grande Guerre, entre débiteurs et
créanciers, une campagne de déni-
grement est actuellement menée à
travers le monde contre la France.
Ses propositions les plus concilian-
tes, voire les plus généreuses, sont
passées au crible de la malveillance.
Son souci de la paix est qualifié de
prétention à l'hégémonie. Notre opi-
nion s'en étonne et s'en irrite; mais,
si légitime que soit son émoi, il sert,
peu de s'indigner; il faut compren-
dre les causes et y porter remède.
1 Il y a quinze ans, tandis que la
bataille de Verdun faisait rage, l'ar-
dente sympathie du monde envelop-
pait la France. Certes, celle-ci avait
pour elle le bon droit; mais aurait-
elle eu tort initialement que son
héroïsme et sa constance lui eus-
sent valu à ce moment l'admiration
universelle. En 1923, lors de la
chute du mark, la détresse des clas-
ses moyennes à Berlin serrait le
cœur des visiteurs; de là à conclure
que cette misère résultait des exi-
gences de créanciers impitoyables,
le pas était vite franchi par une pro-
Les peuples sont comme les indi-
vidus quand les événements exté-
rieurs ne réagissent pas directement
sur leur propre vie, leur sensibilité
s'émeut au spectacle du présent im-
médiat, mais hier est vite oublié.
Il en va autrement s'ils connais-
sent l'inquiétude ou la souffrance
ils deviennent facilement soupçon-
neux et jaloux, et quand ils voient
un voisin échapper aux maux qui
les assiègent, ils en rejettent faci-
lement sur lui la responsabilité.
Alors que le chômage étendait
ses ravages à travers tous les pays,
la France a été la dernière atteinte
et le moins profondément. Pour-
quoi ? Les explications ne faisaient
pas défaut à une analyse impitoya-
ble, ne fût-ce que notre faible nata-
lité et la proportion de nos tués (la
plus forte de toutes) par rapport à
cette natalité. Mais c'est l'envie qui
dominait dans les sentiments divers
qu'inspirait l'équilibre persistant de
notre pays.
Et de même quand la France,
ayant redressé son franc par son
seul effort, vit, malgré elle, affluer
du dehors l'or, les livres, les dol-
lars dans les caisses de sa Banque
comme dans un abri, toutes les na-
tions dont la monnaie vacillait
l'accusèrent d'accaparer des riches-
ses déloyalement acquises. Nous-
mêmes nous avons trop vanté cette
prospérité apparente. En réalité,
ces prêts à vue, qui venaient cher-
cher chez elle la sécurité, entraî-
naient un accroissement de la circu-
lation, une hausse des prix et pe-
saient sur sa balance commerciale.
Pourtant, dit chez nous le travail-
leur de la terre ou de l'usine, est-il,
depuis des années, une concession
raisonnable à laquelle nous nous
soyons refusés pour aider à l'équi-
libre et à la paix du monde ?
N'avons-nous pas évacué la Rhéna-
nie cinq ans avant le terme fixé par
les traités ? N'avons-nous pas, en
juillet dernier, renoncé au paiement
de la tranche inconditionnelle du
plan Young, dette sacrée » qu'en-
touraient les engagements les plus
récents et les plus solennels ?
C'est vrai et dans ces deux cir-
constances mémorables, c'est la
France qui s'imposait le plus grand
sacrifice. Mais, par suite du porte-
à-f aux parlementaire de notre poli-
tique internationale, ce double sacri-
fice, elle a paru le subir, contrainte
et forcée, sous la pression d'autrui.
« Comment pouvions-nous rester
en Rhénanie, a dû expliquer le
gouvernement, les Anglais et les
Belges évacuaient Mayence. Et
de ce geste généreux, la France n'a
tiré aucun bénéfice moral, au con-
traire, puisqu'il apparaissait à tous
comme un acte de faiblesse.
Et de même, dès que fut connue
la proposition Hoover, il n'était pas
douteux qu'il faudrait, sous une
forme ou sous une autre, y sous-
crire. Il eût été préférable d'en
accepter immédiatement le prin-
cipe en se réservant d'en préciser
les modalités; mais, politiquement,
la chose était impossible.
Que ce passé récent nous serve
de. leçon. Deux problèmes nous pres-
sent de façon urgente d'une part,
le problème des réparations et des
dettes; d'autre part, le problème du
désarmement,. Pour ce qui est du
premier, le jeu des moratoires pré-j
vus nous permet de réduire à des;
opêratiees quasiment blanches la;
proclame et même les deux pro-j
chaînes annuités. Ayons le mérite et
la spontanéité du geste. Mais qu'au-
cune ambiguïté n'obscurcisse ce
principe en aucun cas les verse-I
ments allemands ne seront diminués
au point d'être inférieurs à ceuxi
I que réclamera en fait l'Amérique,
principe à la fois conforme à notre
droit et à nos possibilités. « La
France paiera l'Amérique avec une
partie de ses milliards accumulés »,
s'écrient certains polémistes étran-
gers plus passionnés que compé-
tents. C'est alors la France qui
serait bien vite dans une situation
d'insolvabilité pire que celle de
l'Allemagne celle-ci a investi, dans
des entreprises à longue portée, des
prêts à court terme. La France ver-
serait à des créanciers étrangers
des prêts à vue que ses prêteurs
porteurs de francs lui réclame-
raient dès qu'ils la soupçonneraient
d'en avoir disposé.
Quant à la question du désarme-
ment, la France doit rester fidèle
aux thèses positives, logiques, con-
formes aux traités qu'elle a tou-
jours soutenues. Les industries mo-
dernes, notamment l'industrie de
l'aviation et l'industrie de la chi-
mie, ne comportent pas de désar-
mement efficace et réel s'il ne s'ac-
compagne de garanties internatio-
nales et ne tient pas compte du
potentiel de guerre. Ce souci loyal
de la paix et de la sécurité peut seul
empêcher la reprise de la course aux
armements et entraîner leur dimi-
nution graduelle.
Notre politique internationale
obéirait ainsi aux si sages conseil
que le président de la République
lui donnait au début de l'année
collaborer, comme elle l'a toujours
fait, à toutes les. mesures qui peu-
vent soulager les maux dont souffre
l'humanité, son concours n'ayant
d'autres limites que le légitime
souci de sa propre stabilité et la
garantie que les sacrifices à consen-
tir ne risqueront pas de compro-
mettre un équilibre qui est un gage
précieux de la paix.
Paul PAINLEVE
Remise
de
récompenses.
à cent trente
gardiens
de la paix
M. Chiappe, as-
sisté de MM. Paul
et Xavier Guichard
et du haut person-
nel de la préfec-
ture de police, a
remis. hier matin,
dans la nouvelle
salle des fêtes de la
préfecture, des mé-
dailles à 130 gar-
diens de la pait
(Voir la 41 page).
Notre cliché repré-
sente M. Chiappe,,
ayant près de lui
M. Guichard, remet-
tant des récompenses
aux saidien»
HITLER ET HUGENBERG
VONT -ILS SE POSER
EN DÉFENSEURS
DE LA CONSTITUTION
DUREICH?
On sera fixé aujourd'hui sur
l'attitude des deux grands par-
tis extrémistes de droite à
l'égard du projet de prolonga.
tion du mandat présidentiel du
maréchal von Hindenburg
Berlin, 8 janvier (dép. Petit Partaien.)
Ainsi que les récentes dépêches l'ont
annoncé, le chancelier Brtlning cher-
che dès maintenant, avant les impor-
tantes conférences des réparations et
du désarmement, à régler provisoire-
ment la question présidentielle par la
voie parlementaire.
Il est déterminé a cet effort par le
souci de représenter aux conférences
internationales un pays dont le régime
constitutionnel demeures assuré et
aussi, par la préoccupation d'éviter à
l'Empire, en cette'époque déjà trou-
blée, l'agitation des esprits insépara-
ble, d'une grande consultation popu-
Le maréchal-président von Hinden-
burg s'est rendu aux instances de son
entourage, du gouvernement et de
nombreux partis politiques et il a
accepté de conserver la première ma-
gistrature de l'Etat pour une année
encore, à, condition toutefois, que le
d4-sir.de. le voir garder ainsi son poste
soit exprimé par -l'ensemble des frac-
tions du Reichstag, à l'exception, bien
entendu, des 'communistes, dont l'opi-
nion ici ne compte 'pas.
La réalisation' d'une manifestation
d'union nationale sur le nom,de l'ac-
tuel président d'Empire. est possible
si Hitler et ses lieutenants décident
de se rallier. aux vues de la majorité.
Elle est impossible dans le cas con-
traire puisque, sans les voix des dépu-
tés nazis, la majorité parlementaire
des deux tiers, nécessaire pour modi-
fier une disposition quelconque de la
Constitution, n'est pas sûrement acces-
sible.
Les intentions d'Hitler, au cours
des dernières semaines, sont demeu-
rées obscures. Il semble avoir renoncé
à se présenter comme successeur du
maréchal et s'être rendu compte que,
de même, la candidature du général
von Epp, lequel aurait l'investiture du
part' nazi dans le cas d'élections pré-
sidentielles, susciterait beaucoup de
difficultés. Nombre d'électeurs natio-
nalistes refuseraient de placer à la tête
de l'Etat un général condottiere au
passé fort agité. D'autre part, Hitler
aurait, assure-t-on, des soucis d'ar-
gent. Les milieux allemands indus-
trie lourde et milieux agrariens qui
le subventionnant pour lutter contre le
socialisme se trouvent eux-mêmes en
graves difficultés de trésorerie tandis
que les recettes provenant des entrées
aux innombrables meetings nationaux
socialistes baissent de façon sensible.
Camille LOUTRE
(La suite à la troisième page.)
La reprise de la livre sterling
La reprise de la livre sterling s'est j
poursuivie hier et ia devise anglaise
cotait en clôturé 87 fr. 19 contre 86 fr. 62
la veille.
M. Pierre Laval reçoit
une délégation d'étudiants
M. Pierre Laval a reçu dier matin le bureau
de la Confédération internationale des étu-
diants, qui IN a été présenté par son pré-
sident, M. Poiaryski, et pxr le docteur
Max Giron, président de l'Union nationale
des étudiants de France
(Voir à la deuxième page.)
UNE BAISSE DU PRIX DU LAIT
En raison de la baisse consentie
sur le prix du lait par les producteurs
et les industriels laitiers le syndicat
de la crémerie française informe les
consommateurs qu'à partir de diman-
che prochain 10 janvier le litre de lait
sera vendu au détail 1 fr. 40.
1 Un Tare eommttxe qui prospéra
ATokio un Coréen
lance une bombe
sur le carrosse
du mikado
L'empereur du Japon, qui reve-i
nait d'une revue, n'est pas atteint
mais un de ses chevaux est tué
LE CABINET INOUKAI
A DÉMISSIONNÉ
I/empereur HiroMt»
Londres, 8 janvier (dép. P. Parisien.)
Un message Reuter de Tokio an-
nonce qu'un attentat, dont les consé-
quences auraient pu être tragiques, a
été commis ce matin contre l'empe-
reur Hiro Hito.
Le mikado venait de passer en
revue les troupes de la capitale et
rentrait au palais dans un carrosse
de gala traîné par six chevaux et
escorté par un escadron de lanciers
lorsque, au moment où il allait fran-
chir la grille du palais, un individu
vêtu à l'européenne surgit de la foule
et lança une bombe.
L'engin tomba à l'arrière du car-
rosse, au milieu même des cavaliers
de l'escorte. Un jet de lumière com-
parable à un éclair se produisit et
une détonation déchira l'atmosphère
Saisie de panique, la foule s'enfuit de
toute part. Un cheval s'abattit, tué
par un éclat de la bombe. D'autres se
cabrèrent. Bref, ce fut pendant quel-
ques minutes le désarroi qui accom-
pagne inévitablement un attentat.
Seul, au milieu de cette confusion, le
mikado garda son impassibilité habi-
tuelle.
Quant à l'assaillant, dont le geste
avait été aperçu par deux agents de
police, il fut immédiatement appré-
hendé et emmené, sous les menacfes.j
et les imprécations de la foule, au
1 commissariat de police le plue voisin
Interrogé, il déclara se nommer Ir
Rihosho, être âgé de trente-deux ans
et appartenir à une société secrète
qui s'est vouée à la libération de la
Corée, Il ajouta que, pour perpétrer
son attentat, il avait reçu une cer-
taine somme d'argent équivalant, pré-
cise-t-on, à. 15 livres sterling. En le
fouillant, on découvrit dans une de
ses poches une autre bombe de .petif
calibre.
Rentré au palais, l'empereur se mit
immédiatement au travail comme si
aucun incident ne s'était produit.
Rappelons que c'est la troisième
fois que le jeune souverain est l'objet
d'un attentat. Le premier se produisit
en 1923 et le second en 1926.
Conformément à la tradition qui
veut que chaque tentative criminelle
dirigée contre le souverain soit sui-
vie de la démission collective du cabi-
net, le premier ministre, M. Inoukaï,
a offert aujourd'hui sa démission et
celle de ses collègues.
Le conseil supérieur
de la défense nationale
et la limitation des armements
Le conseil supérieur de la défense
nationale s'est réuni hier à l'Elysée, de
15 à 19 heures, sous la présidence de
M. Paul Doumer.
Au cours de cette séance ont été
arrêtées les instructions qui seront
données aux délégués de la France à la
conférence de limitation des arme-
ments qui doit avoir lieu à Genève le
2 février.
Les numéros des autos doivent se lire
aussi bien la nuit que le jour
La préfecture de police rappelle que
la plaque arrière des voitures automo-
biles doit être éclairée, dès la chute
du jour, par réflexion, au moyen d'une
ou plusieurs sources lumineuse.
A défaut de, cet éclairage de la pla-
que fixe arrière, les sutomobilistes
peuvent utiliser une lanterne à réfiec-
teur éclairant par transparence un
verre laiteux recouvert d'une plaque
ajourée faisant apparaître le numéro
Dans tous 'es cas, le numéro doit
pouvoir être lu, pendant la nuit, de la
même distance qu'en plein jour.
LE CONSUL GÉNÉRAL!
D'ITALIE A PARIS
EST L'OBJET
D'UN ATTENTAT
M. Gentile a été atteint de deux
balles de revolver à une cuisse.
Son agresseur, un étudiant ita-
lien, semble avoir obéi à des
rancunes personnelles
Un attentat, qui au premier abord
semble avoir une rancune personnelle
pour mobile, mais qui pourrait aussi
avoir, eu à l'origine des raisons poli-
tiques, a failli cotlter la vie à M. Giu-
seppe Gentile, consul général d'Italie
à Paris.
M. Gentile descendait, hier à 11 h. 10,
d'un taxi qûi venait, de stopper de-
vant le numéro 3 de l'avenue de VU-
lars,'où sont, ses bureaux.
A ce moment s'approcha de lui un
homme de petite taillé, au visage pâle
et maigre, aux cheveuxk frisés, âgé
d'une' trentaine d'années, et vêtu de
noir, qui,' depuis un moment déjà, fai-
sait les cent pas sur le trottoir.
Vous me reconnaissez bien? dit-il
au consul général; je suis un étudiant
italien.
Et, avant que M. Gentile ait eu le
temps,de répondre,. l'inconnu sortit de
la poche de son pantalon un brow-
ning dont il déchargea quatre projec-
tiles sur son interlocuteur. Celui-ci,
atteint de deux balles à la cuisse gau-
che, s'affaissa en appelant à l'aide.
Une chasse à l'homme
Déjà le meurtrier prenait la, fuite,
cherchant à se dissimuler derrière les
takis qui passaient Mais le bruit des
coups de feu avait attiré l'attention du
gardien de la paix Guyot, du VU'
arrondissement, et de l'inspecteur Ron-
depierre, de service aux' abords du
consulat. Tous deux se lancèrent à la
poursuite du fuyard.
Se sentant talonné par l'inspecteur,
le meurtrier, tout en courant, lâcha
vers lui les deux derniers coups de son
arme, dont les projectiles n'atteignirent
personne. Et la poursuite se continua.
Enfin, au coin de la rue de Babylone,
les deux policiers réussirent à
appréhender le fugitif, qu'ils conduisi-
rent au commissariat des Invalides en
le protégeant, en cours de route,
contre la fureur des passants.
« C'est pour me venger »
Interrogé sommairement dès son
arrivée par M. Fillien, secrétaire du
commissariat, le meurtrier indiqua
tout d'abord son identité Michele
Richichi. né à Palerme le 12 décem- j
I bre 1899, arrivé à Paris fin septembre
dernier et demeurant 42, rue Saint-
Je suis étudiant, dit-il, mais je
dois travailler pour vivre et j'étais
entré comme professeur dans une école
italienne située 22, rue Saint-Maur.
Mais j'en ai été congédié sous l'in-
fluence de M. Gentile, et c'est pour me
venger de ce renvoi que j'ai tiré sur lui.
31. Giuseppe Gentile
Pourquoi voulez-vous que le consul
générai ait provoqué votre renvoi ?
objecta le secrétaire.
Il savait que j'avais subi une con-
damnation à six mois de prison pour
délit de droit commun, et c'est pourquoi
il m'a fait congédier.
Pendant ce temps, M. Gentile avait
été transporté par son personnel dans
son bureau, où une voiture d'ambu-
tance vint le chercher quelques ins-
I tants plus tard pour le conduire dans
une clinique, 50, avenue du Roule, à
j Neuilly.
Le blessé fut tout d'abord examiné
par M. Saini. médecin du consulat
général d'Italie. Puis, vers 13 h. 30, le
docteur Jacques-Charles Bloch, chirur-
i gien des hôpitaux, vint à son tour visi-
I ter M. Gentile. Celui-ci avait été touché
par trois des projectiles l'un était
i profondément logé dans la cuisse, l'au-
trie avait éraflé la même cuisse à quel-
ques centimètres du précédent le troi-
| sième, traversant le pardessus, avait
été amorti par un portefeuille conte-
nant de nombreux papiers.
Le praticien, avant d'extraire la
balle, qui peut être située aux abords
de l'artère fémorale, décida de faire
déterminer sa position exacte par une
j radiographie.
'(La suite à ta deuxième page.),
Une f oule émue a défilé hier
devant la dépouille mortelle d'André Maginot
La chapelle ardente et 1» veillée du corps, rue Saint-Dominique. Au-dessous le dédié.
Rue de Castiglione, dans une banque
un Grec tue un de ses compatriotes
Wassilladêsi
A 16 heures, hier, un homme qui
paraissait surexcité entrait dans le
commissariat du quartier de la Place-
Vendôme et, posant un revolver, sur
une table, disait qu'il venait de tuer
un employé dans une banque- de la
rue, de- Castigliône.
On le conduisit auprès du commis-
saire, M. Labat, et un secrétaire enre-
gistra ses déclarations et son iden-
tité Milciadi Wassiliadès, trente-
trois ans, né à Sparte, demeurant
en hôtel rue Saint-Louis-en-1'Ile.
J'ai tué, dit-il, M. Alexandre
Xanthopoulo, attaché à la Banque des
Pays de l'Europe centrale.
En France depuis dix ans, je suis
commissionnaire en marchandises et
m'occupe plus particulièrement de
vente de. caviar. Depuis plusieurs mois
je ne faisais plus aucune affaire..Mon
compatriote m'apprit que Xanthopoulo
me-faisait fermer toutes les portes et
que c'était uniquement de sa faute si
mon commerce ne marchait plus.
Le commissaire se rendit aussitôt
à la banque, 12, rue de Castiglione, où
avait eu lieu le drame. On lui apprit
que M. Xanthopoulo était mort quel-
ques minutes après avoir été blessé.
Les témoins déclarèrent que le
meurtrier, arrivé dans le bureau à
13 heures, avait adressé à M. Xantho-
poulo de violents reproches. M. Xan-
thopoulo s'était contenté de répondre
en le priant de sortir. Wassiliadès
avait alors tiré trois balles sur son
compatriote.
M. Xanthopoulo, né à Athènes, âgé
de quarante-six ans, demeurait avec
sa femme 93, rue de la Victoire. Il
avait combattu dans l'armée fran-
çaise.
Depuis 1925, Wassiliadès occupait
une chambre rue Saint-Louis-en-1'He.
Au début, il donnait toute satisfac-
tion à ses propriétaires.
Puis un jour, nous dit son logeur,
le caractère de Wassiliadès changea
complètement et il devint un locataire
assez ennuyeux. Il y a un an, ses
affaires périclitèrent et il me paya fort
irrégulièrement. Hier, je montai dans
sa chambre pour lui réclamer de l'ar-
gent. Il me dit qu'il n'en avait pas.
C'est en arrivant chez elle seule-
ment, à 20 heures, que la femme de
remployé de banque apprit l'affreuse
nouvelle.
• Depuis hier, â midi, ta foule est
admise à défiler devant le corps de
M. Maginot. Cinq cents personnels
attendaient depuis plus d'une heure
devant le haut portail sombre de l'hôtel
du ministre de la Guerre quand on en
ouvrit les lourds vantaux. 11 y avait,
dans cette foule, comme dans l'af-
fluence qui ne cessa de défiler jusqu'au
soir, beaucoup de simples combattants
de la Grande Guerre venus saluer un
ancien combattant mort sans avoir
quitté son service. On pouvait lire,
déjà, sur les registres déposés à l'en-
trée, les plus grands noms auprès des
plus humbles. Et ceux-ci n'étaient pas
les moins émouvants d'anonymes
signatures étaient suivies de cette
mention ancien défenseur de
Verdun s> ou ancien caporal au
44* territorial ;• le régiment auquel
appartenait, lorsqu'il fut gravement
mutilé, le sergent Maginot. Un' petit
arçon s'était inscrit, d'une main
alhabiîé, en apportant des neurs,
c en souvenir de son papa, tué au
iront ». Un autre avait mentionné qu'il
accourait, sur un ordre téléphonique
de son père qui, ancien camarade de
combat du ministre, était immobilise
dans une province lointaine.
L'hommage populaire, silencieux,
lourd d'émotion et de tristesse, allait
s'exprimer ainsi jusqu'au soir. B doit
reprendre aujourd'hui et l'on prévolt
que, gr2ce aux libertés données par
la semaine anglaise, il revêtira encore
une ampleur plus significative.
(La suite à la quatrième page.)
Suzanne Lavaud qui, née sourde-
muette,' a soutenu hier en Sorbonne aa
thèse pour le doctorat d'université
(Voir page 4.)
Les bandits de Roubaix
se sont fait conduire en taxi
jusqu'à Paris
Leur première voiture les ayant de-
posées à la porte Saint-Denis, ils en
louèrent une deuxième qui les emmena
dans le XIII" arrondissement
Lens, 8 janvier (dép. Petit Parisien.)
Ovaere et Kistiaens, les bandits,du
bureau de poste de la rue de la -Fosse-
aux-Chênes, à Roubaix;, n'ont pas pris
le chemin de la Beigique comme on
J'avait dit tout d'abord et voici, sur.la
direction, qu'ils ont suivie après leur
fuite, des précisions intéressantes.
Dans la soirée de mercredi, c'est-à-
dire le lendemain du vol, vers 21 h.,15,
un taxi venant de la direction de Rou-
baix était en panne à Lens, boulevard
des Ecolts. Auprès de lui se trouvaient,
outre le chauffeur, deux hommes qui
paraissaient fort ennuyés d'être ainsi
immobilisés. Le conducteur, dans l'im-
possibilité de réparer,'leur conseilla de
fréter un taxi à Lens pour aller jus-
qu'à Amiens, direction primitivement
indiquée par eux.
Sur la place de la Gare, les deux
individus trouvèrent un taxi dont le
chauffeur faisait une partie de billard
dans un hôtel voisin et n'avait pas
l'intention de travailler ce soir-là. Ils
l'appelèrent et lui proposèrent de les
conduire à Amiens.
Votre prix sera le nôtre, dirent-
üs,
Le chauffeur, ne voulant pas faire
cette course, demanda un prix très
élevé dans l'espoir que les clients
renonceraient à leur projet. Mais ils
acceptèrent et, de guerre lasse, le
chauffeur, qui désire garder l'anony-
mat, pria un de ses amis de l'accom-
pagner. Tous deux se munirent d'un
revolver et la voiture partit. Elle arriva
à Amiens vers 1 heure du matin.
Les deux passagers, qui n'étaient au-
tres que Ovaere et Kistiaens. ainsi que
la police l'a établi, manifestèrent alors
t
(rais, nuageux ou très nuageux avec éclair-
des et. giboulées.. Vent modéré, de nord-
,:ouest. Nuit: ,-1°. Jour •
EN FRANCE. Dans la moitié -Nord J
même temps qu'à Paria. Dans le 8ud;i;»t :i
pluies suivies d'amélioration. Ailleurs
pluies suivies de giboulées.
• 7 h. 457~çôueher, 16 h. CE
• LUXE Premier quart. le 15 pleine le
^rM ̃« ril IK B A H ̃ A S ̃ m W A MMB ̃ BtS ̃ fl ̃ fl ̃ ̃ tf S tf tt A ft H fl fl tf ft S A BS B ̃ ËIBH ̃ itfH
A»»BB.
SAMEDI
9
JANVIER 1932
Saint Marcellln •
Les grandes enquêtes du "Petit Parisien
LA SITUATION POLITIQUE
INTERNATIONALE
Au moment où l'Euro-pe et même le
monde se préoccupent des résultats
éventuels des grandes réunïayts inter-
nationales de Lausanne et de Genève,
nous avons'commencé hier, par unim-
portant article de, M. Edouard Herriot,
chef du parti' radical, la série.' des
k consultations que nous avons de-
mandées à quelques-unes des personna-
lités les plus représentatives des par-
tis politiques de France. Nous publions
aujourd'hui, ci-dessous, la réponse que
veut bien nous adresser l'illustre sa-
fiant, M. Paul Painlevé, ancien prési-
dent du Conseil, ancien ministre de la
Guerre, à l'initiative de qui on doit la
nouvelle loi militaire d'un an et, qui
était chef du gouvernement quand
M. Aristide Bliand prépara, en com-
pjète entente. avec lui, négocia et fit
aboutir les accords de Locarno. M. Paul
Painlevé appartient au groupe répu-
blicain socialiste.
L'OPINION DE M. PAINLEVE
Il est inutile de se dissimuler la
vérité les peuples forts savent la
regarder en face. Malgré l'effort de
collaboration qui se poursuit depuis
sept ans entre adversaires de la
Grande Guerre, entre débiteurs et
créanciers, une campagne de déni-
grement est actuellement menée à
travers le monde contre la France.
Ses propositions les plus concilian-
tes, voire les plus généreuses, sont
passées au crible de la malveillance.
Son souci de la paix est qualifié de
prétention à l'hégémonie. Notre opi-
nion s'en étonne et s'en irrite; mais,
si légitime que soit son émoi, il sert,
peu de s'indigner; il faut compren-
dre les causes et y porter remède.
1 Il y a quinze ans, tandis que la
bataille de Verdun faisait rage, l'ar-
dente sympathie du monde envelop-
pait la France. Certes, celle-ci avait
pour elle le bon droit; mais aurait-
elle eu tort initialement que son
héroïsme et sa constance lui eus-
sent valu à ce moment l'admiration
universelle. En 1923, lors de la
chute du mark, la détresse des clas-
ses moyennes à Berlin serrait le
cœur des visiteurs; de là à conclure
que cette misère résultait des exi-
gences de créanciers impitoyables,
le pas était vite franchi par une pro-
Les peuples sont comme les indi-
vidus quand les événements exté-
rieurs ne réagissent pas directement
sur leur propre vie, leur sensibilité
s'émeut au spectacle du présent im-
médiat, mais hier est vite oublié.
Il en va autrement s'ils connais-
sent l'inquiétude ou la souffrance
ils deviennent facilement soupçon-
neux et jaloux, et quand ils voient
un voisin échapper aux maux qui
les assiègent, ils en rejettent faci-
lement sur lui la responsabilité.
Alors que le chômage étendait
ses ravages à travers tous les pays,
la France a été la dernière atteinte
et le moins profondément. Pour-
quoi ? Les explications ne faisaient
pas défaut à une analyse impitoya-
ble, ne fût-ce que notre faible nata-
lité et la proportion de nos tués (la
plus forte de toutes) par rapport à
cette natalité. Mais c'est l'envie qui
dominait dans les sentiments divers
qu'inspirait l'équilibre persistant de
notre pays.
Et de même quand la France,
ayant redressé son franc par son
seul effort, vit, malgré elle, affluer
du dehors l'or, les livres, les dol-
lars dans les caisses de sa Banque
comme dans un abri, toutes les na-
tions dont la monnaie vacillait
l'accusèrent d'accaparer des riches-
ses déloyalement acquises. Nous-
mêmes nous avons trop vanté cette
prospérité apparente. En réalité,
ces prêts à vue, qui venaient cher-
cher chez elle la sécurité, entraî-
naient un accroissement de la circu-
lation, une hausse des prix et pe-
saient sur sa balance commerciale.
Pourtant, dit chez nous le travail-
leur de la terre ou de l'usine, est-il,
depuis des années, une concession
raisonnable à laquelle nous nous
soyons refusés pour aider à l'équi-
libre et à la paix du monde ?
N'avons-nous pas évacué la Rhéna-
nie cinq ans avant le terme fixé par
les traités ? N'avons-nous pas, en
juillet dernier, renoncé au paiement
de la tranche inconditionnelle du
plan Young, dette sacrée » qu'en-
touraient les engagements les plus
récents et les plus solennels ?
C'est vrai et dans ces deux cir-
constances mémorables, c'est la
France qui s'imposait le plus grand
sacrifice. Mais, par suite du porte-
à-f aux parlementaire de notre poli-
tique internationale, ce double sacri-
fice, elle a paru le subir, contrainte
et forcée, sous la pression d'autrui.
« Comment pouvions-nous rester
en Rhénanie, a dû expliquer le
gouvernement, les Anglais et les
Belges évacuaient Mayence. Et
de ce geste généreux, la France n'a
tiré aucun bénéfice moral, au con-
traire, puisqu'il apparaissait à tous
comme un acte de faiblesse.
Et de même, dès que fut connue
la proposition Hoover, il n'était pas
douteux qu'il faudrait, sous une
forme ou sous une autre, y sous-
crire. Il eût été préférable d'en
accepter immédiatement le prin-
cipe en se réservant d'en préciser
les modalités; mais, politiquement,
la chose était impossible.
Que ce passé récent nous serve
de. leçon. Deux problèmes nous pres-
sent de façon urgente d'une part,
le problème des réparations et des
dettes; d'autre part, le problème du
désarmement,. Pour ce qui est du
premier, le jeu des moratoires pré-j
vus nous permet de réduire à des;
opêratiees quasiment blanches la;
proclame et même les deux pro-j
chaînes annuités. Ayons le mérite et
la spontanéité du geste. Mais qu'au-
cune ambiguïté n'obscurcisse ce
principe en aucun cas les verse-I
ments allemands ne seront diminués
au point d'être inférieurs à ceuxi
I que réclamera en fait l'Amérique,
principe à la fois conforme à notre
droit et à nos possibilités. « La
France paiera l'Amérique avec une
partie de ses milliards accumulés »,
s'écrient certains polémistes étran-
gers plus passionnés que compé-
tents. C'est alors la France qui
serait bien vite dans une situation
d'insolvabilité pire que celle de
l'Allemagne celle-ci a investi, dans
des entreprises à longue portée, des
prêts à court terme. La France ver-
serait à des créanciers étrangers
des prêts à vue que ses prêteurs
porteurs de francs lui réclame-
raient dès qu'ils la soupçonneraient
d'en avoir disposé.
Quant à la question du désarme-
ment, la France doit rester fidèle
aux thèses positives, logiques, con-
formes aux traités qu'elle a tou-
jours soutenues. Les industries mo-
dernes, notamment l'industrie de
l'aviation et l'industrie de la chi-
mie, ne comportent pas de désar-
mement efficace et réel s'il ne s'ac-
compagne de garanties internatio-
nales et ne tient pas compte du
potentiel de guerre. Ce souci loyal
de la paix et de la sécurité peut seul
empêcher la reprise de la course aux
armements et entraîner leur dimi-
nution graduelle.
Notre politique internationale
obéirait ainsi aux si sages conseil
que le président de la République
lui donnait au début de l'année
collaborer, comme elle l'a toujours
fait, à toutes les. mesures qui peu-
vent soulager les maux dont souffre
l'humanité, son concours n'ayant
d'autres limites que le légitime
souci de sa propre stabilité et la
garantie que les sacrifices à consen-
tir ne risqueront pas de compro-
mettre un équilibre qui est un gage
précieux de la paix.
Paul PAINLEVE
Remise
de
récompenses.
à cent trente
gardiens
de la paix
M. Chiappe, as-
sisté de MM. Paul
et Xavier Guichard
et du haut person-
nel de la préfec-
ture de police, a
remis. hier matin,
dans la nouvelle
salle des fêtes de la
préfecture, des mé-
dailles à 130 gar-
diens de la pait
(Voir la 41 page).
Notre cliché repré-
sente M. Chiappe,,
ayant près de lui
M. Guichard, remet-
tant des récompenses
aux saidien»
HITLER ET HUGENBERG
VONT -ILS SE POSER
EN DÉFENSEURS
DE LA CONSTITUTION
DUREICH?
On sera fixé aujourd'hui sur
l'attitude des deux grands par-
tis extrémistes de droite à
l'égard du projet de prolonga.
tion du mandat présidentiel du
maréchal von Hindenburg
Berlin, 8 janvier (dép. Petit Partaien.)
Ainsi que les récentes dépêches l'ont
annoncé, le chancelier Brtlning cher-
che dès maintenant, avant les impor-
tantes conférences des réparations et
du désarmement, à régler provisoire-
ment la question présidentielle par la
voie parlementaire.
Il est déterminé a cet effort par le
souci de représenter aux conférences
internationales un pays dont le régime
constitutionnel demeures assuré et
aussi, par la préoccupation d'éviter à
l'Empire, en cette'époque déjà trou-
blée, l'agitation des esprits insépara-
ble, d'une grande consultation popu-
Le maréchal-président von Hinden-
burg s'est rendu aux instances de son
entourage, du gouvernement et de
nombreux partis politiques et il a
accepté de conserver la première ma-
gistrature de l'Etat pour une année
encore, à, condition toutefois, que le
d4-sir.de. le voir garder ainsi son poste
soit exprimé par -l'ensemble des frac-
tions du Reichstag, à l'exception, bien
entendu, des 'communistes, dont l'opi-
nion ici ne compte 'pas.
La réalisation' d'une manifestation
d'union nationale sur le nom,de l'ac-
tuel président d'Empire. est possible
si Hitler et ses lieutenants décident
de se rallier. aux vues de la majorité.
Elle est impossible dans le cas con-
traire puisque, sans les voix des dépu-
tés nazis, la majorité parlementaire
des deux tiers, nécessaire pour modi-
fier une disposition quelconque de la
Constitution, n'est pas sûrement acces-
sible.
Les intentions d'Hitler, au cours
des dernières semaines, sont demeu-
rées obscures. Il semble avoir renoncé
à se présenter comme successeur du
maréchal et s'être rendu compte que,
de même, la candidature du général
von Epp, lequel aurait l'investiture du
part' nazi dans le cas d'élections pré-
sidentielles, susciterait beaucoup de
difficultés. Nombre d'électeurs natio-
nalistes refuseraient de placer à la tête
de l'Etat un général condottiere au
passé fort agité. D'autre part, Hitler
aurait, assure-t-on, des soucis d'ar-
gent. Les milieux allemands indus-
trie lourde et milieux agrariens qui
le subventionnant pour lutter contre le
socialisme se trouvent eux-mêmes en
graves difficultés de trésorerie tandis
que les recettes provenant des entrées
aux innombrables meetings nationaux
socialistes baissent de façon sensible.
Camille LOUTRE
(La suite à la troisième page.)
La reprise de la livre sterling
La reprise de la livre sterling s'est j
poursuivie hier et ia devise anglaise
cotait en clôturé 87 fr. 19 contre 86 fr. 62
la veille.
M. Pierre Laval reçoit
une délégation d'étudiants
M. Pierre Laval a reçu dier matin le bureau
de la Confédération internationale des étu-
diants, qui IN a été présenté par son pré-
sident, M. Poiaryski, et pxr le docteur
Max Giron, président de l'Union nationale
des étudiants de France
(Voir à la deuxième page.)
UNE BAISSE DU PRIX DU LAIT
En raison de la baisse consentie
sur le prix du lait par les producteurs
et les industriels laitiers le syndicat
de la crémerie française informe les
consommateurs qu'à partir de diman-
che prochain 10 janvier le litre de lait
sera vendu au détail 1 fr. 40.
1 Un Tare eommttxe qui prospéra
ATokio un Coréen
lance une bombe
sur le carrosse
du mikado
L'empereur du Japon, qui reve-i
nait d'une revue, n'est pas atteint
mais un de ses chevaux est tué
LE CABINET INOUKAI
A DÉMISSIONNÉ
I/empereur HiroMt»
Londres, 8 janvier (dép. P. Parisien.)
Un message Reuter de Tokio an-
nonce qu'un attentat, dont les consé-
quences auraient pu être tragiques, a
été commis ce matin contre l'empe-
reur Hiro Hito.
Le mikado venait de passer en
revue les troupes de la capitale et
rentrait au palais dans un carrosse
de gala traîné par six chevaux et
escorté par un escadron de lanciers
lorsque, au moment où il allait fran-
chir la grille du palais, un individu
vêtu à l'européenne surgit de la foule
et lança une bombe.
L'engin tomba à l'arrière du car-
rosse, au milieu même des cavaliers
de l'escorte. Un jet de lumière com-
parable à un éclair se produisit et
une détonation déchira l'atmosphère
Saisie de panique, la foule s'enfuit de
toute part. Un cheval s'abattit, tué
par un éclat de la bombe. D'autres se
cabrèrent. Bref, ce fut pendant quel-
ques minutes le désarroi qui accom-
pagne inévitablement un attentat.
Seul, au milieu de cette confusion, le
mikado garda son impassibilité habi-
tuelle.
Quant à l'assaillant, dont le geste
avait été aperçu par deux agents de
police, il fut immédiatement appré-
hendé et emmené, sous les menacfes.j
et les imprécations de la foule, au
1 commissariat de police le plue voisin
Interrogé, il déclara se nommer Ir
Rihosho, être âgé de trente-deux ans
et appartenir à une société secrète
qui s'est vouée à la libération de la
Corée, Il ajouta que, pour perpétrer
son attentat, il avait reçu une cer-
taine somme d'argent équivalant, pré-
cise-t-on, à. 15 livres sterling. En le
fouillant, on découvrit dans une de
ses poches une autre bombe de .petif
calibre.
Rentré au palais, l'empereur se mit
immédiatement au travail comme si
aucun incident ne s'était produit.
Rappelons que c'est la troisième
fois que le jeune souverain est l'objet
d'un attentat. Le premier se produisit
en 1923 et le second en 1926.
Conformément à la tradition qui
veut que chaque tentative criminelle
dirigée contre le souverain soit sui-
vie de la démission collective du cabi-
net, le premier ministre, M. Inoukaï,
a offert aujourd'hui sa démission et
celle de ses collègues.
Le conseil supérieur
de la défense nationale
et la limitation des armements
Le conseil supérieur de la défense
nationale s'est réuni hier à l'Elysée, de
15 à 19 heures, sous la présidence de
M. Paul Doumer.
Au cours de cette séance ont été
arrêtées les instructions qui seront
données aux délégués de la France à la
conférence de limitation des arme-
ments qui doit avoir lieu à Genève le
2 février.
Les numéros des autos doivent se lire
aussi bien la nuit que le jour
La préfecture de police rappelle que
la plaque arrière des voitures automo-
biles doit être éclairée, dès la chute
du jour, par réflexion, au moyen d'une
ou plusieurs sources lumineuse.
A défaut de, cet éclairage de la pla-
que fixe arrière, les sutomobilistes
peuvent utiliser une lanterne à réfiec-
teur éclairant par transparence un
verre laiteux recouvert d'une plaque
ajourée faisant apparaître le numéro
Dans tous 'es cas, le numéro doit
pouvoir être lu, pendant la nuit, de la
même distance qu'en plein jour.
LE CONSUL GÉNÉRAL!
D'ITALIE A PARIS
EST L'OBJET
D'UN ATTENTAT
M. Gentile a été atteint de deux
balles de revolver à une cuisse.
Son agresseur, un étudiant ita-
lien, semble avoir obéi à des
rancunes personnelles
Un attentat, qui au premier abord
semble avoir une rancune personnelle
pour mobile, mais qui pourrait aussi
avoir, eu à l'origine des raisons poli-
tiques, a failli cotlter la vie à M. Giu-
seppe Gentile, consul général d'Italie
à Paris.
M. Gentile descendait, hier à 11 h. 10,
d'un taxi qûi venait, de stopper de-
vant le numéro 3 de l'avenue de VU-
lars,'où sont, ses bureaux.
A ce moment s'approcha de lui un
homme de petite taillé, au visage pâle
et maigre, aux cheveuxk frisés, âgé
d'une' trentaine d'années, et vêtu de
noir, qui,' depuis un moment déjà, fai-
sait les cent pas sur le trottoir.
Vous me reconnaissez bien? dit-il
au consul général; je suis un étudiant
italien.
Et, avant que M. Gentile ait eu le
temps,de répondre,. l'inconnu sortit de
la poche de son pantalon un brow-
ning dont il déchargea quatre projec-
tiles sur son interlocuteur. Celui-ci,
atteint de deux balles à la cuisse gau-
che, s'affaissa en appelant à l'aide.
Une chasse à l'homme
Déjà le meurtrier prenait la, fuite,
cherchant à se dissimuler derrière les
takis qui passaient Mais le bruit des
coups de feu avait attiré l'attention du
gardien de la paix Guyot, du VU'
arrondissement, et de l'inspecteur Ron-
depierre, de service aux' abords du
consulat. Tous deux se lancèrent à la
poursuite du fuyard.
Se sentant talonné par l'inspecteur,
le meurtrier, tout en courant, lâcha
vers lui les deux derniers coups de son
arme, dont les projectiles n'atteignirent
personne. Et la poursuite se continua.
Enfin, au coin de la rue de Babylone,
les deux policiers réussirent à
appréhender le fugitif, qu'ils conduisi-
rent au commissariat des Invalides en
le protégeant, en cours de route,
contre la fureur des passants.
« C'est pour me venger »
Interrogé sommairement dès son
arrivée par M. Fillien, secrétaire du
commissariat, le meurtrier indiqua
tout d'abord son identité Michele
Richichi. né à Palerme le 12 décem- j
I bre 1899, arrivé à Paris fin septembre
dernier et demeurant 42, rue Saint-
Je suis étudiant, dit-il, mais je
dois travailler pour vivre et j'étais
entré comme professeur dans une école
italienne située 22, rue Saint-Maur.
Mais j'en ai été congédié sous l'in-
fluence de M. Gentile, et c'est pour me
venger de ce renvoi que j'ai tiré sur lui.
31. Giuseppe Gentile
Pourquoi voulez-vous que le consul
générai ait provoqué votre renvoi ?
objecta le secrétaire.
Il savait que j'avais subi une con-
damnation à six mois de prison pour
délit de droit commun, et c'est pourquoi
il m'a fait congédier.
Pendant ce temps, M. Gentile avait
été transporté par son personnel dans
son bureau, où une voiture d'ambu-
tance vint le chercher quelques ins-
I tants plus tard pour le conduire dans
une clinique, 50, avenue du Roule, à
j Neuilly.
Le blessé fut tout d'abord examiné
par M. Saini. médecin du consulat
général d'Italie. Puis, vers 13 h. 30, le
docteur Jacques-Charles Bloch, chirur-
i gien des hôpitaux, vint à son tour visi-
I ter M. Gentile. Celui-ci avait été touché
par trois des projectiles l'un était
i profondément logé dans la cuisse, l'au-
trie avait éraflé la même cuisse à quel-
ques centimètres du précédent le troi-
| sième, traversant le pardessus, avait
été amorti par un portefeuille conte-
nant de nombreux papiers.
Le praticien, avant d'extraire la
balle, qui peut être située aux abords
de l'artère fémorale, décida de faire
déterminer sa position exacte par une
j radiographie.
'(La suite à ta deuxième page.),
Une f oule émue a défilé hier
devant la dépouille mortelle d'André Maginot
La chapelle ardente et 1» veillée du corps, rue Saint-Dominique. Au-dessous le dédié.
Rue de Castiglione, dans une banque
un Grec tue un de ses compatriotes
Wassilladêsi
A 16 heures, hier, un homme qui
paraissait surexcité entrait dans le
commissariat du quartier de la Place-
Vendôme et, posant un revolver, sur
une table, disait qu'il venait de tuer
un employé dans une banque- de la
rue, de- Castigliône.
On le conduisit auprès du commis-
saire, M. Labat, et un secrétaire enre-
gistra ses déclarations et son iden-
tité Milciadi Wassiliadès, trente-
trois ans, né à Sparte, demeurant
en hôtel rue Saint-Louis-en-1'Ile.
J'ai tué, dit-il, M. Alexandre
Xanthopoulo, attaché à la Banque des
Pays de l'Europe centrale.
En France depuis dix ans, je suis
commissionnaire en marchandises et
m'occupe plus particulièrement de
vente de. caviar. Depuis plusieurs mois
je ne faisais plus aucune affaire..Mon
compatriote m'apprit que Xanthopoulo
me-faisait fermer toutes les portes et
que c'était uniquement de sa faute si
mon commerce ne marchait plus.
Le commissaire se rendit aussitôt
à la banque, 12, rue de Castiglione, où
avait eu lieu le drame. On lui apprit
que M. Xanthopoulo était mort quel-
ques minutes après avoir été blessé.
Les témoins déclarèrent que le
meurtrier, arrivé dans le bureau à
13 heures, avait adressé à M. Xantho-
poulo de violents reproches. M. Xan-
thopoulo s'était contenté de répondre
en le priant de sortir. Wassiliadès
avait alors tiré trois balles sur son
compatriote.
M. Xanthopoulo, né à Athènes, âgé
de quarante-six ans, demeurait avec
sa femme 93, rue de la Victoire. Il
avait combattu dans l'armée fran-
çaise.
Depuis 1925, Wassiliadès occupait
une chambre rue Saint-Louis-en-1'He.
Au début, il donnait toute satisfac-
tion à ses propriétaires.
Puis un jour, nous dit son logeur,
le caractère de Wassiliadès changea
complètement et il devint un locataire
assez ennuyeux. Il y a un an, ses
affaires périclitèrent et il me paya fort
irrégulièrement. Hier, je montai dans
sa chambre pour lui réclamer de l'ar-
gent. Il me dit qu'il n'en avait pas.
C'est en arrivant chez elle seule-
ment, à 20 heures, que la femme de
remployé de banque apprit l'affreuse
nouvelle.
• Depuis hier, â midi, ta foule est
admise à défiler devant le corps de
M. Maginot. Cinq cents personnels
attendaient depuis plus d'une heure
devant le haut portail sombre de l'hôtel
du ministre de la Guerre quand on en
ouvrit les lourds vantaux. 11 y avait,
dans cette foule, comme dans l'af-
fluence qui ne cessa de défiler jusqu'au
soir, beaucoup de simples combattants
de la Grande Guerre venus saluer un
ancien combattant mort sans avoir
quitté son service. On pouvait lire,
déjà, sur les registres déposés à l'en-
trée, les plus grands noms auprès des
plus humbles. Et ceux-ci n'étaient pas
les moins émouvants d'anonymes
signatures étaient suivies de cette
mention ancien défenseur de
Verdun s> ou ancien caporal au
44* territorial ;• le régiment auquel
appartenait, lorsqu'il fut gravement
mutilé, le sergent Maginot. Un' petit
arçon s'était inscrit, d'une main
alhabiîé, en apportant des neurs,
c en souvenir de son papa, tué au
iront ». Un autre avait mentionné qu'il
accourait, sur un ordre téléphonique
de son père qui, ancien camarade de
combat du ministre, était immobilise
dans une province lointaine.
L'hommage populaire, silencieux,
lourd d'émotion et de tristesse, allait
s'exprimer ainsi jusqu'au soir. B doit
reprendre aujourd'hui et l'on prévolt
que, gr2ce aux libertés données par
la semaine anglaise, il revêtira encore
une ampleur plus significative.
(La suite à la quatrième page.)
Suzanne Lavaud qui, née sourde-
muette,' a soutenu hier en Sorbonne aa
thèse pour le doctorat d'université
(Voir page 4.)
Les bandits de Roubaix
se sont fait conduire en taxi
jusqu'à Paris
Leur première voiture les ayant de-
posées à la porte Saint-Denis, ils en
louèrent une deuxième qui les emmena
dans le XIII" arrondissement
Lens, 8 janvier (dép. Petit Parisien.)
Ovaere et Kistiaens, les bandits,du
bureau de poste de la rue de la -Fosse-
aux-Chênes, à Roubaix;, n'ont pas pris
le chemin de la Beigique comme on
J'avait dit tout d'abord et voici, sur.la
direction, qu'ils ont suivie après leur
fuite, des précisions intéressantes.
Dans la soirée de mercredi, c'est-à-
dire le lendemain du vol, vers 21 h.,15,
un taxi venant de la direction de Rou-
baix était en panne à Lens, boulevard
des Ecolts. Auprès de lui se trouvaient,
outre le chauffeur, deux hommes qui
paraissaient fort ennuyés d'être ainsi
immobilisés. Le conducteur, dans l'im-
possibilité de réparer,'leur conseilla de
fréter un taxi à Lens pour aller jus-
qu'à Amiens, direction primitivement
indiquée par eux.
Sur la place de la Gare, les deux
individus trouvèrent un taxi dont le
chauffeur faisait une partie de billard
dans un hôtel voisin et n'avait pas
l'intention de travailler ce soir-là. Ils
l'appelèrent et lui proposèrent de les
conduire à Amiens.
Votre prix sera le nôtre, dirent-
üs,
Le chauffeur, ne voulant pas faire
cette course, demanda un prix très
élevé dans l'espoir que les clients
renonceraient à leur projet. Mais ils
acceptèrent et, de guerre lasse, le
chauffeur, qui désire garder l'anony-
mat, pria un de ses amis de l'accom-
pagner. Tous deux se munirent d'un
revolver et la voiture partit. Elle arriva
à Amiens vers 1 heure du matin.
Les deux passagers, qui n'étaient au-
tres que Ovaere et Kistiaens. ainsi que
la police l'a établi, manifestèrent alors
t
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.49%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.49%.
- Collections numériques similaires Bibliographie de la presse française politique et d'information générale Bibliographie de la presse française politique et d'information générale /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "BIPFPIG00"Bibliographie de la presse Bibliographie de la presse /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "BIPNOUV" La Grande Collecte La Grande Collecte /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "GCGen1"
- Auteurs similaires Roujon Jacques Roujon Jacques /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Roujon Jacques" or dc.contributor adj "Roujon Jacques")
-
-
Page
chiffre de pagination vue 1/8
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k627237x/f1.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k627237x/f1.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k627237x/f1.image
- Mise en scène Mise en scène ×
Mise en scène
Créer facilement :
- Marque-page Marque-page https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/bookmark/ark:/12148/bpt6k627237x/f1.image ×
Gérer son espace personnel
Ajouter ce document
Ajouter/Voir ses marque-pages
Mes sélections ()Titre - Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k627237x
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k627237x
- Signalement d'anomalie Signalement d'anomalie https://sindbadbnf.libanswers.com/widget_standalone.php?la_widget_id=7142
- Aide Aide https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/aide/ark:/12148/bpt6k627237x/f1.image × Aide
Facebook
Twitter
Pinterest