Titre : Bulletin quotidien de presse étrangère
Auteur : France. Ministère de la guerre (1791-1936). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère des affaires étrangères (1588-2007). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère de la défense. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1935-11-05
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32732912f
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 60753 Nombre total de vues : 60753
Description : 05 novembre 1935 05 novembre 1935
Description : 1935/11/05 (T62,N6090). 1935/11/05 (T62,N6090).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k62668607
Source : Ministère des Affaires étrangères, 2012-17626
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 18/09/2012
MINISTÈRE
DES
AFFAIRES ÉTRANGÈRES
N° 6.090
Mardi, 5 Novembre 1935.
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
SOMMAIRE
REVUE DE LA PRESSE
Télégrammes de l'étranger
Albanie, Allemagne, Autriche, Iles Britan-
niques, Italie, Pologne, U. R. S. S.
ARTICLES ET DOCUMENTS
* La vérité sur Hitler » (Winston Chur-
chill dans Strand Magazine).
discours de Sir Samuel Hoare, prononcé
à Londres (Chelsea), le 30 octobre
(Times).
REVUE DE LA PRESSE
-
ALBANIE
La situation en Albanie
Tirana, 4 novembre.
q Le Bureau de Presse Albanais communi-
que ;
Ie journal Vatra, dans son éditorial,
\"el'e un coup d'œil rétrospectif sur le dé-
,e °Ppeiment et les progrès réalisés pen-
ant 'les dix dernières années en Albanie,
d us la direction du roi Zogou Ier Il note
6, lia composition du nouveau Cabinet
lihe^al est un effet de la politique sage
e clairvoyante du souverain.
(j J* La composition du cabinet Frasheri,
1,e journal, est le triomphe du dynamis-
tyl'e -de la -jeunesse albanaise et, par sa for-
mation, il inaugure une nouvelle époque
du S les progrès culturels et économiques
PL"'IP,le albanais. » (Havas)
ALLEMAGNE
Journal français saisi
Berlin, 4 novembre.
pa^Te journal du 3 novembre a été saisi
Pa ordre de la police politique. (Havas)
AUTRICHE
La restauration en Grèce
Vienne, 4 novembre.
Le retour de la Grèce à la forme mo-
~ter~~ de gouvernement est suivi avec
111iliee en Autriche, notamment dans les
^ilie llx légitimistes, qui ont précisément
célébré aujourd'hui avec éclat, dans
l'église des Capucins, la fête du feu em-
pereur Charles.
D'autre part, les liens qui peuvent rat-
tacher les événements de Grèce à l'en-
semble de la politique internationale,
n'échappent pas à l'observation autri-
chienne.
Le Neues Wiener Tageblatt écrit à ce
sujet :
« La tension méditerranéenne appelle
une consolidation en Grèce. L'influence
anglaise semble avoir joué en faveur du
roi. L'Angleterre regarde, en effet, la
Grèce comme un de ses points d'appui
dans la Méditerranée orientale. Le roi
Georges II passe, en général, pour un ami
de la Grande-Bretagne.
« Ainsi, le plébiscite grec rejoint la
politique étrangère et sa portée dépasse
les frontières de la Grèce notamment si
l'on tient compte des tendances anglo-
philes qui se manifestent tant en Yougo-
slavie qu'en Tchécoslovaquie. » (Havas)
ILES BRITANNIQUES
La politique britannique
à l'égard de l'Italie
Londres, 2 novembre.
Le Daily Hérald continue sa campa-
gne contre la soudaine « faiblesse » dont
il accuse le gouvernement national et Sir
Samuel Hoare en particulier, dans leur
politique à l'égard de l'Italie.
« Il est un fait auquel on a beau ten-
ter d'échapper, affirme l'organe travail-
liste, c'est que, d'un bout du monde à
l'autre, tout le monde est maintenant
persuadé que la fermeté du gouverne-
ment natioanal durera seulement ce que
dureront les élections. Les conversations
de Paris et le plan de règlement établi
dans' cette capitale, qui aurait signifié un
pardon scandaleux accordé à l'agresseur,
ont encore accru les doutes.
« Trois points demeurent cependant
absolument essentiels, selon le Daily He-
rald. Le premier, écrit-il c'est que le
gouvernement britannique n'accepte au-
cun plan de règlement qui ne rendrait
pas à l'Ethiopie l'intégrité territoriale et
l'indépendance politique que tous les
membres de la Société des Nations ont
promis de lui garantir. Le second, c'est
qu'il ne doit accepter aucun règlement
qui reconnaîtrait à l'agresseur le béné-
fice de son agression. Le troisième point
enfin, c'est que le gouvernement britan-
rique doit faire tous ses efforts pour que
les sanctions soient rigoureusement ap-
pliquées et au besoin renforcées. Jusqu'à
ce qu'elles atteignent leur but, qui est de
forcer l'agresseur a arrêter la guerre et
à s'e retirer à l'intérieur des frontières
que lui assigne la loi. » (Havas)
La situation de l'armée italienne
en Ethiopie
Londres, 2 novembre.
Dans un éditorial où il étudie la situ-
tion de l'armée italienne en Ethiopie, le
Times s'etonne de la lenteur de la progres-
sion italienne.
« Si l'on a le sens des proportions, écrit
l'organe conservateur, l'avance est fort peu
considérable en comparaison des objec-
tifs' qu'elle s'est donnés. Si cette pruden-
ce fatigue peut-être les Ethiopiens con-
traints à une longue attente, ellle doit pa-
raître bien terne à l'opinion publique ita-
lienne, longtemps nourrie de gestes dra-
matiques et habituée à entendre parler
d'activité. »
Le Times fait ressortir le contraste qui
existe entre cette lenteur et la rapidité
des campagnes précédentes en Abyssinie.
En 1868, sir Robert Napier et 15.000 hom-
mes de troupes britanniques atteignait
en deux mois Makallé, après une avance
de près de 700 kilomètres. En 1895, la
campagne italienne avait été menée avec
une grande rapidité et un complet succès,
jusqu'aux imprudences qui devaient con-
duire au désastre d'Adoua, mais qui
n'étaient pas inévitables.
Le grand journal anglais attribue cette
différence de méthodes à la différence
des armées modernes avec les' corps an-
ciens, les moyens mécaniques donnant à
l'armée moderne plus de mobilité mais
l'alourdissant s'il s'agit de s'avancer à
l'intérieur du pays conquis.
« Cependant, poursuit le Times, l'at-
tente nuit par certains côtés aux Ethio-
piens. S'ils sentent moins la pression de
l'ennemi, les difficulté de ravitailler les
troupes, difficulté de maîtriser leur im-
patience sans détruire leur enthousias-
me guerrier.
« On est en droit de penser que leurs
chefs se féliciteraient de mettre enfin en
œuvre la tactique de guerrilla. » (Havas)
ITALIE
La solution du conflit italo-éthiopien
Rome, 2 novembre.
« On ne peut attendre des contacts ac-
tuels de Genève et avant les élections
anglaises, aucune modifications subtan-
tielle de la situation relative à l'affaire
éthiopienne », écrit le Messaggero,
« C'est avec le temps seulement, avec
l'indispensable collaboration des géné-
raux de Bono et Graziani, qu'il sera pos-
DES
AFFAIRES ÉTRANGÈRES
N° 6.090
Mardi, 5 Novembre 1935.
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
SOMMAIRE
REVUE DE LA PRESSE
Télégrammes de l'étranger
Albanie, Allemagne, Autriche, Iles Britan-
niques, Italie, Pologne, U. R. S. S.
ARTICLES ET DOCUMENTS
* La vérité sur Hitler » (Winston Chur-
chill dans Strand Magazine).
discours de Sir Samuel Hoare, prononcé
à Londres (Chelsea), le 30 octobre
(Times).
REVUE DE LA PRESSE
-
ALBANIE
La situation en Albanie
Tirana, 4 novembre.
q Le Bureau de Presse Albanais communi-
que ;
Ie journal Vatra, dans son éditorial,
\"el'e un coup d'œil rétrospectif sur le dé-
,e °Ppeiment et les progrès réalisés pen-
ant 'les dix dernières années en Albanie,
d us la direction du roi Zogou Ier Il note
6, lia composition du nouveau Cabinet
lihe^al est un effet de la politique sage
e clairvoyante du souverain.
(j J* La composition du cabinet Frasheri,
1,e journal, est le triomphe du dynamis-
tyl'e -de la -jeunesse albanaise et, par sa for-
mation, il inaugure une nouvelle époque
du S les progrès culturels et économiques
PL"'IP,le albanais. » (Havas)
ALLEMAGNE
Journal français saisi
Berlin, 4 novembre.
pa^Te journal du 3 novembre a été saisi
Pa ordre de la police politique. (Havas)
AUTRICHE
La restauration en Grèce
Vienne, 4 novembre.
Le retour de la Grèce à la forme mo-
~ter~~ de gouvernement est suivi avec
111iliee en Autriche, notamment dans les
^ilie llx légitimistes, qui ont précisément
célébré aujourd'hui avec éclat, dans
l'église des Capucins, la fête du feu em-
pereur Charles.
D'autre part, les liens qui peuvent rat-
tacher les événements de Grèce à l'en-
semble de la politique internationale,
n'échappent pas à l'observation autri-
chienne.
Le Neues Wiener Tageblatt écrit à ce
sujet :
« La tension méditerranéenne appelle
une consolidation en Grèce. L'influence
anglaise semble avoir joué en faveur du
roi. L'Angleterre regarde, en effet, la
Grèce comme un de ses points d'appui
dans la Méditerranée orientale. Le roi
Georges II passe, en général, pour un ami
de la Grande-Bretagne.
« Ainsi, le plébiscite grec rejoint la
politique étrangère et sa portée dépasse
les frontières de la Grèce notamment si
l'on tient compte des tendances anglo-
philes qui se manifestent tant en Yougo-
slavie qu'en Tchécoslovaquie. » (Havas)
ILES BRITANNIQUES
La politique britannique
à l'égard de l'Italie
Londres, 2 novembre.
Le Daily Hérald continue sa campa-
gne contre la soudaine « faiblesse » dont
il accuse le gouvernement national et Sir
Samuel Hoare en particulier, dans leur
politique à l'égard de l'Italie.
« Il est un fait auquel on a beau ten-
ter d'échapper, affirme l'organe travail-
liste, c'est que, d'un bout du monde à
l'autre, tout le monde est maintenant
persuadé que la fermeté du gouverne-
ment natioanal durera seulement ce que
dureront les élections. Les conversations
de Paris et le plan de règlement établi
dans' cette capitale, qui aurait signifié un
pardon scandaleux accordé à l'agresseur,
ont encore accru les doutes.
« Trois points demeurent cependant
absolument essentiels, selon le Daily He-
rald. Le premier, écrit-il c'est que le
gouvernement britannique n'accepte au-
cun plan de règlement qui ne rendrait
pas à l'Ethiopie l'intégrité territoriale et
l'indépendance politique que tous les
membres de la Société des Nations ont
promis de lui garantir. Le second, c'est
qu'il ne doit accepter aucun règlement
qui reconnaîtrait à l'agresseur le béné-
fice de son agression. Le troisième point
enfin, c'est que le gouvernement britan-
rique doit faire tous ses efforts pour que
les sanctions soient rigoureusement ap-
pliquées et au besoin renforcées. Jusqu'à
ce qu'elles atteignent leur but, qui est de
forcer l'agresseur a arrêter la guerre et
à s'e retirer à l'intérieur des frontières
que lui assigne la loi. » (Havas)
La situation de l'armée italienne
en Ethiopie
Londres, 2 novembre.
Dans un éditorial où il étudie la situ-
tion de l'armée italienne en Ethiopie, le
Times s'etonne de la lenteur de la progres-
sion italienne.
« Si l'on a le sens des proportions, écrit
l'organe conservateur, l'avance est fort peu
considérable en comparaison des objec-
tifs' qu'elle s'est donnés. Si cette pruden-
ce fatigue peut-être les Ethiopiens con-
traints à une longue attente, ellle doit pa-
raître bien terne à l'opinion publique ita-
lienne, longtemps nourrie de gestes dra-
matiques et habituée à entendre parler
d'activité. »
Le Times fait ressortir le contraste qui
existe entre cette lenteur et la rapidité
des campagnes précédentes en Abyssinie.
En 1868, sir Robert Napier et 15.000 hom-
mes de troupes britanniques atteignait
en deux mois Makallé, après une avance
de près de 700 kilomètres. En 1895, la
campagne italienne avait été menée avec
une grande rapidité et un complet succès,
jusqu'aux imprudences qui devaient con-
duire au désastre d'Adoua, mais qui
n'étaient pas inévitables.
Le grand journal anglais attribue cette
différence de méthodes à la différence
des armées modernes avec les' corps an-
ciens, les moyens mécaniques donnant à
l'armée moderne plus de mobilité mais
l'alourdissant s'il s'agit de s'avancer à
l'intérieur du pays conquis.
« Cependant, poursuit le Times, l'at-
tente nuit par certains côtés aux Ethio-
piens. S'ils sentent moins la pression de
l'ennemi, les difficulté de ravitailler les
troupes, difficulté de maîtriser leur im-
patience sans détruire leur enthousias-
me guerrier.
« On est en droit de penser que leurs
chefs se féliciteraient de mettre enfin en
œuvre la tactique de guerrilla. » (Havas)
ITALIE
La solution du conflit italo-éthiopien
Rome, 2 novembre.
« On ne peut attendre des contacts ac-
tuels de Genève et avant les élections
anglaises, aucune modifications subtan-
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