Titre : Bulletin quotidien de presse étrangère
Auteur : France. Ministère de la guerre (1791-1936). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère des affaires étrangères (1588-2007). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère de la défense. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1920-01-12
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32732912f
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 60753 Nombre total de vues : 60753
Description : 12 janvier 1920 12 janvier 1920
Description : 1920/01/12 (T14,N1349). 1920/01/12 (T14,N1349).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6254915v
Source : Ministère des Affaires étrangères, 2012-17626
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/02/2013
MINISTÈRES
DES
AFfAIHES ETRANGERES
ET DE LA GUERRE
N° 1349
Lundi 12 Janvier 1920
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
NOTA. — A l'exception des passages imprimés en italique, qui sont des
résumés, il est donné ci-dessous des traductions, intégrales ou par extraits
Les articles traduits intégralement sont précédés d'un astérisque.
SOMMAIRE
PRESSE ALLEMANDE. — Les auteurs d'actes
criminels (Frei/wil, Hamburger Echo).
— Allemagne et Autriche (Germania).
PRESSE AMÉRICAINE. — Les Etats-Unis et le
traité de Versailles (Washington Post,
New York Call, New York Times). —
Le procès de Guillaume II (New York
Tribune. — Le Président Wilson et
l'agitation sociale (Chicago Daily News).
— Les Etats-Unis et la reconstitution
de l'Europe (Chicago Daily News).
PRESSE ANGLAISE. — Le bolchevisme et les
Aiiliés (Daily Telegraph, Labour Lea-
der). — La -Grande-Bretagne et les
Etats baltes (Globe). — Le sort de Cons-
tantinoplle (Daily Express).
PRESSE ITALIENNE. — La mission du prince
Sixte en 1917 (Idea Nazionale, Corriere
délia Sera).
POLITIQUE GENERALE
ET DIPLOMATIE
LES ÉTATS-UNIS
ET LE TRAITÉ DE VERSAILLES
, POUR L'ISOLEMENT AMERICAIN. —
Les Etats-Unis n'étaient pas forcés comme
Europe d'accepter la Ligue des Nations et
j "s ne voient pas qu'il y ait quelque raison
d el), faire la condition essentielle de la paix
Avec l'Allemagne. La remarque du Times
de Londres que » s'ils n'avaient pas compté
sur l'Amérique les Alliés auraient pris d'au-
tres mesures pour leur protection » est con-
sidérée comme très juste et légitime par les
méricains. Les Alliés devraient dès main-
enant s'assurer les précautions auxquelles
t Pensaient quand les rêves ont été subs-
tués aux faits à Paris.
Les Américains n'ont aucun désir d'em-
Pêcher la France, l'Angleterre et l'Italie de
■t»r n ^es mesures en vue de leur propre
secUrité ou de se mêler de la politique euro-
Péenne L'intervention en Europe au nom
de l'AAmérique, mais contre sa volonté est
la t caUse de la confusion et de l'inquiétude
"etuelle L'opinion publique aux Etats-Unis
a rejeté les décisions prises à Paris pour
V Ux raisons capitales : les Etats-Unis ne
Veui * pas s'immiscer dans la politique du
vien monde et ils ne veulent pas que l'Eu-
veau intervienne dans la politique du nou-
, les Alliés triomphants ne s'en-
de ifaient-ijs pas pour assurer les résultats
de a victoire ? Ils savent comment s'y
Chendre et les Etats-Unis ne le savent pas.
chaque intervention des Etats-Unis dans la
FiuIlqUe du vieux monde, du chantoung à
Piurr»* a été une maladresse. Il y a des
Bon ements de toutes sortes dans le
'V'ell3c monde i autocraties et démocraties et
les Ptats-Unis n'ont pas le droit de dicter à
ces gouvernements leur politique ou leurs
frontières. Quelques-uns de ces peuples ne
sont pas encore prêts pour la démocratie et
sans la démocratie universelle toute Ligue
des Nations est un rêve.
Pour la première fois depuis la défaite de
l'Allemagne, les Puissances européennes
sont libres de s'entendre sur les mesures
à prendre contre un nouveau danger alle-
mand. Les Etats-Unis leur souhaitent
bonne chance. Quant à eux ils restent la
nation amie, plus puissante que jamais,
sur qui elles pourront toujours -compter en
cas de besoin, comme en 1917. — (Ed.)
WASHINGTON POST, 12.12.
« LES ETATS MALADES D'EUROPE »
rsous ce titre]. — Tels des alcooliques se
réveillant après une nuit de débauche,
quelques-uns des hommes d'Etat et des di-
recteurs de journaux européens contem-
plent non sans appréhension l'œuvre né-
faste du traité de paix. Enivrés par la vic-
toire les diplomates incorporèrent à l'ar-
mistice les clauses des traités secrets, aux
applaudissements des boétiens de tous les
pays alliés. Le problème parut tout sim-
ple à ces esprits distingués. Le monde s' é-
tait livré pendant près de cinq ans à une
sanglante orgie dont il fallait bien que quel-
qu'un payât les frais. Donc, raisonnaient-
ils, faisons payer aux Empiresi centraux
leurs débordements et les nôtres.
Aujourd'hui l'Europe centrale est dans
un état lamentable. Privée de matières
premières, séparée des régions d'où elle
tirait ses aliments, se voyant interdire
l'entrée dans l'Empire germanique, l'Au-
triche tombe de jour en jour plus bas.
Le chancelier de la république autri-
chienne, Karl Renner, s'efforce actuelle-
ment à Paris d'obtenir des secours pour
ses; infortunés compatriotes en exposant
leur triste situation. La mortalité infantile
est à Vienne de 60 ; des enfants âgés de
neuf mois à trois ans, 85 sont atteints de
rachitisme. Les jeunes mères sont amai-
gries au point de ne pouvoir allaiter leurs
enfants. Pour sa reconstitution économique,
il ne reste à l'Autriche que les ressources
hypothéquées aux Alliés par le traité de
paix, et Renner demande au Conseil Su-
prême d'annuler un nombre suffisant de
ces hypothèques pour servir de garanties
à de nouveaux emprunts. En d'autres ter-
mes il demande à ce que soit annulée la
partie du traité imposant à l'Autriche les
indemnités destinées à payer les déborde-
ments des Alliés.
Le Wall Street Journal envisage la même
question en ce qui concerne l'Allemagne.
Il craint de voir se produire une révolu-
tion mondiale si personne n'aide les Etats
malades de l'Europe à guérir. Voici l'aver-
tissement qu'il nous donne :
« Si l'on n'empêche pas l'Allemagne de
courir à sa perte — et cela promptement —
une situation peut facilement se produire
dans ce pays, dont le contrecoup se ferait
sentir bien au delà de ses frontières. Cette
situation pourrait entraîner la banqueroute
de la Scandinavie, de la Hollande, de la
France, de la Suisse, de l'Italie et de la
Grèce, sans parler de la Russie et des Etats
balkaniques qui sont en faillite déjà. »
Le fait le plus frappant de cette situa-
tion c'est que les puissances « victorieu-
ses », l'Italie, la France et la Grande-Bre-
tagne, loin d'être guéries de leur ivresse,
attendaient des puissances « ennemies »
l'élixir qui devait les sauver. Aujourd'hui
elles se trouvent devant la perspective de
ne pouvoir toucher les indemnités colos-
sales qu'elles revendiquent. D'autre part si
le capitalisme et le « junkerisme » péris-
sent dans l'Europe centrale et orientale, la
contagion gagnera certainement la France
el l'Angleterre, et avec le temps l'hémis-
phère occidental.
En attendant, le change britannique tom-
be au niveau le plus bas qu'il a atteint jus-
qu'à présent : avant-hier, jeudi, la livre
sterling valait 3,67 1/4 dollars. Les cours
sur Home, Anvers et Stockholm sont éga-
lement. au plus bas. Les Etats-Unis sont le
seul pays du monde possédant les moyens
de tirer l'Europe du gouffre, de sauver la
vie à des millions d'être humains, mais les
financiers tremblent à tel point de perdre
leur argent, qu'ils ne veulent pas ouvrir
des créaits à moins que le gouvernement
n'en garantisse le recouvrement. Ils ont
l'espoir qu'une Europe bouleversée et en
proie à la révolution n'affectera pas leurs
intérêts, l'Atlantique constituant à leur
avis une barrière suffisante contre la con-
tagion, mais ils s'apercevront de leur er-
reur quand il sera trop tard.
, NEW YORK CALL, 13.12.
LES FINANCIERS ET LA RATIFICA-
TION. — De Washington : Dans une dé-
claration publiée ce soir, le sénateur Borah
(Idalho) affirme que par des raisons inté-
ressées la haute finance américaine s'ef-
force de faire accepter le traité de paix par
le Sénat au moyen d'un compromis.
Les grandes lignes de cette campagne
seraient les suivantes :
1° Obtenir par un compromis ou un mar-
chandage une modification des réserves
permettant de s'assurer assez de voix pour
faire accepter le traité sans s'inquiéter de
savoir si les intérêts américains sont sau-
vegardés ou non ;
20 Après avoir ainsi obtenu gain de cause
au Sénat, mettre en œuvre toute l'influence
dont elle jouit auprès des dirigeants de l'un
et l'autre parti et son contrôle des fonds
souscrits pour les campagnes politiques, en
vue d'écarter complètement la question de
la campagne de 1920, si bien 'que le peu-
ple n'aura jamais l'occasion de faire con-
naître son sentiment à ce sujet.
D'après un des organisateurs de cette
campagne, prétend encore le sénateur
Borah, « la marche à suivre c'est de faire
accepter le compromis, de tomber d'accord
sur les conditions nécessaires à l'obtention
des voix, puis de présenter le traité au Sé-
nat sous la règle établissant la clôture, de
couper court aux débats et de faire voter
le traité De plus, si l'on réussit à écarter
cette question de la campagne. le but visé
sera complètement atteint.
Ceux d'entre nous qui désirent sauve-
DES
AFfAIHES ETRANGERES
ET DE LA GUERRE
N° 1349
Lundi 12 Janvier 1920
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
NOTA. — A l'exception des passages imprimés en italique, qui sont des
résumés, il est donné ci-dessous des traductions, intégrales ou par extraits
Les articles traduits intégralement sont précédés d'un astérisque.
SOMMAIRE
PRESSE ALLEMANDE. — Les auteurs d'actes
criminels (Frei/wil, Hamburger Echo).
— Allemagne et Autriche (Germania).
PRESSE AMÉRICAINE. — Les Etats-Unis et le
traité de Versailles (Washington Post,
New York Call, New York Times). —
Le procès de Guillaume II (New York
Tribune. — Le Président Wilson et
l'agitation sociale (Chicago Daily News).
— Les Etats-Unis et la reconstitution
de l'Europe (Chicago Daily News).
PRESSE ANGLAISE. — Le bolchevisme et les
Aiiliés (Daily Telegraph, Labour Lea-
der). — La -Grande-Bretagne et les
Etats baltes (Globe). — Le sort de Cons-
tantinoplle (Daily Express).
PRESSE ITALIENNE. — La mission du prince
Sixte en 1917 (Idea Nazionale, Corriere
délia Sera).
POLITIQUE GENERALE
ET DIPLOMATIE
LES ÉTATS-UNIS
ET LE TRAITÉ DE VERSAILLES
, POUR L'ISOLEMENT AMERICAIN. —
Les Etats-Unis n'étaient pas forcés comme
Europe d'accepter la Ligue des Nations et
j "s ne voient pas qu'il y ait quelque raison
d el), faire la condition essentielle de la paix
Avec l'Allemagne. La remarque du Times
de Londres que » s'ils n'avaient pas compté
sur l'Amérique les Alliés auraient pris d'au-
tres mesures pour leur protection » est con-
sidérée comme très juste et légitime par les
méricains. Les Alliés devraient dès main-
enant s'assurer les précautions auxquelles
t Pensaient quand les rêves ont été subs-
tués aux faits à Paris.
Les Américains n'ont aucun désir d'em-
Pêcher la France, l'Angleterre et l'Italie de
■t»r n ^es mesures en vue de leur propre
secUrité ou de se mêler de la politique euro-
Péenne L'intervention en Europe au nom
de l'AAmérique, mais contre sa volonté est
la t caUse de la confusion et de l'inquiétude
"etuelle L'opinion publique aux Etats-Unis
a rejeté les décisions prises à Paris pour
V Ux raisons capitales : les Etats-Unis ne
Veui * pas s'immiscer dans la politique du
vien monde et ils ne veulent pas que l'Eu-
veau intervienne dans la politique du nou-
, les Alliés triomphants ne s'en-
de ifaient-ijs pas pour assurer les résultats
de a victoire ? Ils savent comment s'y
Chendre et les Etats-Unis ne le savent pas.
chaque intervention des Etats-Unis dans la
FiuIlqUe du vieux monde, du chantoung à
Piurr»* a été une maladresse. Il y a des
Bon ements de toutes sortes dans le
'V'ell3c monde i autocraties et démocraties et
les Ptats-Unis n'ont pas le droit de dicter à
ces gouvernements leur politique ou leurs
frontières. Quelques-uns de ces peuples ne
sont pas encore prêts pour la démocratie et
sans la démocratie universelle toute Ligue
des Nations est un rêve.
Pour la première fois depuis la défaite de
l'Allemagne, les Puissances européennes
sont libres de s'entendre sur les mesures
à prendre contre un nouveau danger alle-
mand. Les Etats-Unis leur souhaitent
bonne chance. Quant à eux ils restent la
nation amie, plus puissante que jamais,
sur qui elles pourront toujours -compter en
cas de besoin, comme en 1917. — (Ed.)
WASHINGTON POST, 12.12.
« LES ETATS MALADES D'EUROPE »
rsous ce titre]. — Tels des alcooliques se
réveillant après une nuit de débauche,
quelques-uns des hommes d'Etat et des di-
recteurs de journaux européens contem-
plent non sans appréhension l'œuvre né-
faste du traité de paix. Enivrés par la vic-
toire les diplomates incorporèrent à l'ar-
mistice les clauses des traités secrets, aux
applaudissements des boétiens de tous les
pays alliés. Le problème parut tout sim-
ple à ces esprits distingués. Le monde s' é-
tait livré pendant près de cinq ans à une
sanglante orgie dont il fallait bien que quel-
qu'un payât les frais. Donc, raisonnaient-
ils, faisons payer aux Empiresi centraux
leurs débordements et les nôtres.
Aujourd'hui l'Europe centrale est dans
un état lamentable. Privée de matières
premières, séparée des régions d'où elle
tirait ses aliments, se voyant interdire
l'entrée dans l'Empire germanique, l'Au-
triche tombe de jour en jour plus bas.
Le chancelier de la république autri-
chienne, Karl Renner, s'efforce actuelle-
ment à Paris d'obtenir des secours pour
ses; infortunés compatriotes en exposant
leur triste situation. La mortalité infantile
est à Vienne de 60 ; des enfants âgés de
neuf mois à trois ans, 85 sont atteints de
rachitisme. Les jeunes mères sont amai-
gries au point de ne pouvoir allaiter leurs
enfants. Pour sa reconstitution économique,
il ne reste à l'Autriche que les ressources
hypothéquées aux Alliés par le traité de
paix, et Renner demande au Conseil Su-
prême d'annuler un nombre suffisant de
ces hypothèques pour servir de garanties
à de nouveaux emprunts. En d'autres ter-
mes il demande à ce que soit annulée la
partie du traité imposant à l'Autriche les
indemnités destinées à payer les déborde-
ments des Alliés.
Le Wall Street Journal envisage la même
question en ce qui concerne l'Allemagne.
Il craint de voir se produire une révolu-
tion mondiale si personne n'aide les Etats
malades de l'Europe à guérir. Voici l'aver-
tissement qu'il nous donne :
« Si l'on n'empêche pas l'Allemagne de
courir à sa perte — et cela promptement —
une situation peut facilement se produire
dans ce pays, dont le contrecoup se ferait
sentir bien au delà de ses frontières. Cette
situation pourrait entraîner la banqueroute
de la Scandinavie, de la Hollande, de la
France, de la Suisse, de l'Italie et de la
Grèce, sans parler de la Russie et des Etats
balkaniques qui sont en faillite déjà. »
Le fait le plus frappant de cette situa-
tion c'est que les puissances « victorieu-
ses », l'Italie, la France et la Grande-Bre-
tagne, loin d'être guéries de leur ivresse,
attendaient des puissances « ennemies »
l'élixir qui devait les sauver. Aujourd'hui
elles se trouvent devant la perspective de
ne pouvoir toucher les indemnités colos-
sales qu'elles revendiquent. D'autre part si
le capitalisme et le « junkerisme » péris-
sent dans l'Europe centrale et orientale, la
contagion gagnera certainement la France
el l'Angleterre, et avec le temps l'hémis-
phère occidental.
En attendant, le change britannique tom-
be au niveau le plus bas qu'il a atteint jus-
qu'à présent : avant-hier, jeudi, la livre
sterling valait 3,67 1/4 dollars. Les cours
sur Home, Anvers et Stockholm sont éga-
lement. au plus bas. Les Etats-Unis sont le
seul pays du monde possédant les moyens
de tirer l'Europe du gouffre, de sauver la
vie à des millions d'être humains, mais les
financiers tremblent à tel point de perdre
leur argent, qu'ils ne veulent pas ouvrir
des créaits à moins que le gouvernement
n'en garantisse le recouvrement. Ils ont
l'espoir qu'une Europe bouleversée et en
proie à la révolution n'affectera pas leurs
intérêts, l'Atlantique constituant à leur
avis une barrière suffisante contre la con-
tagion, mais ils s'apercevront de leur er-
reur quand il sera trop tard.
, NEW YORK CALL, 13.12.
LES FINANCIERS ET LA RATIFICA-
TION. — De Washington : Dans une dé-
claration publiée ce soir, le sénateur Borah
(Idalho) affirme que par des raisons inté-
ressées la haute finance américaine s'ef-
force de faire accepter le traité de paix par
le Sénat au moyen d'un compromis.
Les grandes lignes de cette campagne
seraient les suivantes :
1° Obtenir par un compromis ou un mar-
chandage une modification des réserves
permettant de s'assurer assez de voix pour
faire accepter le traité sans s'inquiéter de
savoir si les intérêts américains sont sau-
vegardés ou non ;
20 Après avoir ainsi obtenu gain de cause
au Sénat, mettre en œuvre toute l'influence
dont elle jouit auprès des dirigeants de l'un
et l'autre parti et son contrôle des fonds
souscrits pour les campagnes politiques, en
vue d'écarter complètement la question de
la campagne de 1920, si bien 'que le peu-
ple n'aura jamais l'occasion de faire con-
naître son sentiment à ce sujet.
D'après un des organisateurs de cette
campagne, prétend encore le sénateur
Borah, « la marche à suivre c'est de faire
accepter le compromis, de tomber d'accord
sur les conditions nécessaires à l'obtention
des voix, puis de présenter le traité au Sé-
nat sous la règle établissant la clôture, de
couper court aux débats et de faire voter
le traité De plus, si l'on réussit à écarter
cette question de la campagne. le but visé
sera complètement atteint.
Ceux d'entre nous qui désirent sauve-
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.92%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.92%.
- Collections numériques similaires Bibliothèque Diplomatique Numérique Bibliothèque Diplomatique Numérique /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "MAEDIGen0"
- Auteurs similaires Bibliothèque Diplomatique Numérique Bibliothèque Diplomatique Numérique /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "MAEDIGen0"
-
-
Page
chiffre de pagination vue 1/8
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k6254915v/f1.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k6254915v/f1.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k6254915v/f1.image
- Mise en scène Mise en scène ×
Mise en scène
Créer facilement :
- Marque-page Marque-page https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/bookmark/ark:/12148/bpt6k6254915v/f1.image ×
Gérer son espace personnel
Ajouter ce document
Ajouter/Voir ses marque-pages
Mes sélections ()Titre - Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k6254915v
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k6254915v
- Signalement d'anomalie Signalement d'anomalie https://sindbadbnf.libanswers.com/widget_standalone.php?la_widget_id=7142
- Aide Aide https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/aide/ark:/12148/bpt6k6254915v/f1.image × Aide
Facebook
Twitter
Pinterest