Presse et revues
16 pages
Titre : Revue contemporaine
Éditeur : [s.n.?] (Saint-Pétersbourg)
Date d'édition : 1913-03-23
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb328566919
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 10050 Nombre total de vues : 10050
Description : 23 mars 1913 23 mars 1913
Description : 1913/03/23 (A4,T11,N74). 1913/03/23 (A4,T11,N74).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6248059w
Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, 8-Z-18251
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 24/06/2013
181
suel pour répondre à la mélancolie langoureuse à la mode. Il
va travailler en tons mineurs, copiaiit eii peinture les récitatifs
de Gluck. Il peint la Mère en courroux, la Malédiction pater-
nelle; il implore la pitié pour la jeunesse, il attendrit les spec-
tateurs par les discours moraux.
En 1777 nous assistons au succès de la Cruche Cassée.
Le prix des œuvres augmente, les dépenses de Greuze et de
sa femme sont légendaires, l'étranger collectionne ses
œuvres.Ses imitateurs sont nombreux tant en France qu'à
l'étranger.
En 1780, pourtant, la popularité de Greuze commence à
décroître. On lui reproche de traiter des sujets qui blessent la
sensibilité, comme dans l'Ouverture du Testament, le Fils
ingrat déshérité, le Testament déchiré. Et quand en 1785 il
tente de réveiller sa popularité, tous ses efforts sont vains.
Avec eux, d'autres tristesses vinrent assaillir Greuze: après
toute une vie conjugale de disputes et de misères, il dut
rompre avec sa femme dont la débauche était un scandale.
Dans les derniers chapitres, M. Hautecœur marque Fin-
fluence des œuvres littéraires de son temps, sur la technique
de Greuze. Il nous parle des paysans de Greuze, de l'idéalisa-
tion et de l'exagération des expressions, des intentions de
Greuze dans les scènes dramatiques, les portraits et les figures
d'expression. : -
Il étudie la sensualité déguisée de Greuze, son langage
symbolique, sa "moralite', et montre comment les femmes de
Greuze ont de véritables raffinements de sensualité, de cette
sensualité que nous retrouvons même dans les portraits qu'il
exécuta, dans sa peinture dans son dessin. Enfin, M. Haute-
cœur indique pour quelles causes, au moment de la Révolu-
tion Greuze fut oublié, quelle est sa place dans l'histoire de la
peinture et quels furent les héritiers de son genre.—J. J. Mahéo.
Le Mouvement Economique
Le Marché des Céréales
Les marchés russes traversent actuellement l'époque in-
termédiaire de la saison, caractérisée par l'absence presque
complète d'activité par suite du mauvais état des routes qui
sévit presque partout, l'absence des arrivages et de la de-
mande. La demande pour l'exportation aussi bien que celle
pour la consommation locale et la mouture font absolument
défaut, et l'on ne peut s'attendre à aucune animation jusqu'à
l'ouverture de la navigation, Vu que les acheteurs' considèrent
les prix qui existent trop élevés et s'abstiennent des achats.
D'ailleurs, la navigation débute presque partout cette année
plus tôt que d'habitude; on n'attend, cependant, pas d'anima-
tion considérable, même après l'ouverture de la navigation, vu
que les proportions des réserves approvisionnées au cours de
l'hiver ne sont pas très étendues et, d'ailleurs, on ne peut
s'attendre à une augmentation de la demande d'exportation.
En général, les dispositions des marchés de blé russes sont
inactives et par places déprimées avec des roulements res-
treints et des prix nominaux.
Bien que, particulièrement dans les ports riverains de la
région d'approvisionnement ,du Nord-Est, l'hiver n'ait pas en-
core pris fin, les routes sont en mauvais état presque partout
et les communications médiocres; les arrivages sont peu con-
sidérables; la demande est calme, par places on peut obser-
ver une légère animation par suite du chargement indispen-
sable des barges qui devait être complété; le seigle et l'avoiiie
prédominent dans les arrivages; les prix n'ont pas subi de
changements. Sur les marchés de la Sibérie Occidentale, les
dispositions sont calmes et déprimées, le traînage se gâte, les
arrivages diminuent, la demande fait défaut, les prix ont une
tendance à la baisse..Sur les marchés au delà de l'Oural, les
dispositions sont faibles, les arrivages, font absolument défaut,
ainsi que la demande, vu que les meuniers ont terminé leurs
achats. Sur les débarcadères de la Volga 'centrale, le prin-
temps a commencé; les routes sont abîmées, il n'y a pas d'ar-
rivages, la demande d'exportation fait aussi défaut; une de-
mande très peu considérable se maintient par les meuniers
locaux, mais ils achètent peu par suite de réserves assez con-
sidérables de farine. Sur les marchés de la Volga intérieure,
on peut observer une certaine animation à cause de l'ouver-
ture de la navigation, vu la demande dans les régions de
l'aval, en particulier pour la farine; les prix sont stables.
Sur le marché de répartition de Rybinsk, la campagne de
blé d'hiver est considérée comme terminée, les dispositions
pour tous les blés sont calmes et stables de la part des ven-
deurs, les prix pour tous les blés sont au même niveau. Vu
le peu d'activité de tous les marchés de répartition, on attend"
un mouvement plus actif des blés seulement à l'ouverture de
la navigation, par suite des réserves qui sont encore restées
de la récolte locale. Les prix d'approvisionnement sont consi-
dérés comme très élevés et ne correspondent pas du tout
à ceux des prix des marchés intérieurs et des marchés de ré-
partition et d'autant plus aux prix de l'exportation. On ne
prévoit que la demande pour la mouture locale. La demande
pour d'autres destinations n'existe pas, elle fait également
défaut pour la spéculation. Les maisons de commerce de blé
qui avaient acheté de gros lots de blé sur les débarcadères,
éprouvent quelque crainte que certains produits, tels que l'a-
voine par exemple, ont été achetés à des prix très élevés et
que la réalisation de ce produit, quant à présent, ne présen-
terait aucun avantage. Les blés d'exportation, comme le fro-
ment et l'avoine, auront pour le moment une demande exclu-
sivement locale pour la mouture et les grains de semaille et
seulement en très petite proportion pour le fourrage et la
consommation. Par suite du manque de froment de qualités
supérieures, les prix se maintiennent à un niveau très
élevé.
Sur les marchés de la région agricole du Centre, par
suite du mauvais état des routes, les arrivages font absolu-
ment défaut, il n'y a pas de demande de la part des ports; de
petites quantités d'avoine sont expédiées vers les marchés in-
térieurs; toutes les opérations s'effectuent en général au compte
des réserves, ce qui fait que les dispositions sont assez fermes,
mais les roulements mêmes sont peu considérables. Sur les
marchés de consommation de la région du Centre les dispo-
sitions se sont un peu améliorés, par suite de la réduction
des arrivages des régions de production; la demande est ce-
pendant calme aussi, ce qui n'a pas produit de changements
dans les prix. Dans la région du Sud-Ouest, le printemps est
en pleine floraison, les travaux champêtres ont déjà commencé
les routes sont encore en- mauvais état, et les arrivages font
défaut; la demande est aussi insignifiante, les prix restent au
niveau antérieur; les dispositions sont peu actives pour les
marchandises à terme, mais un peu plus fermes pour l'a-
voine.
Dans les ports les dispositions sont tout à fait inactives,
il n'y a ni demande, ni offre, les prix sont nominaux. Dans
les ports de la mer Noire les dispositions sont calmes, on
observe une demande peu considérable seulement pour les
blés de fourrage, il n'y a pas d'arrivages, et les prix sont
stables.
Au cours de la semaine, du 10 au 1.0 Mars, il a été exporté
de Russie, par les principales douanes, 3.0D3 mille pouds de
blés différents ').
') D'après les données de la «Cll\?ctte du Commerce et de l'In-
dustrie»,
suel pour répondre à la mélancolie langoureuse à la mode. Il
va travailler en tons mineurs, copiaiit eii peinture les récitatifs
de Gluck. Il peint la Mère en courroux, la Malédiction pater-
nelle; il implore la pitié pour la jeunesse, il attendrit les spec-
tateurs par les discours moraux.
En 1777 nous assistons au succès de la Cruche Cassée.
Le prix des œuvres augmente, les dépenses de Greuze et de
sa femme sont légendaires, l'étranger collectionne ses
œuvres.Ses imitateurs sont nombreux tant en France qu'à
l'étranger.
En 1780, pourtant, la popularité de Greuze commence à
décroître. On lui reproche de traiter des sujets qui blessent la
sensibilité, comme dans l'Ouverture du Testament, le Fils
ingrat déshérité, le Testament déchiré. Et quand en 1785 il
tente de réveiller sa popularité, tous ses efforts sont vains.
Avec eux, d'autres tristesses vinrent assaillir Greuze: après
toute une vie conjugale de disputes et de misères, il dut
rompre avec sa femme dont la débauche était un scandale.
Dans les derniers chapitres, M. Hautecœur marque Fin-
fluence des œuvres littéraires de son temps, sur la technique
de Greuze. Il nous parle des paysans de Greuze, de l'idéalisa-
tion et de l'exagération des expressions, des intentions de
Greuze dans les scènes dramatiques, les portraits et les figures
d'expression. : -
Il étudie la sensualité déguisée de Greuze, son langage
symbolique, sa "moralite', et montre comment les femmes de
Greuze ont de véritables raffinements de sensualité, de cette
sensualité que nous retrouvons même dans les portraits qu'il
exécuta, dans sa peinture dans son dessin. Enfin, M. Haute-
cœur indique pour quelles causes, au moment de la Révolu-
tion Greuze fut oublié, quelle est sa place dans l'histoire de la
peinture et quels furent les héritiers de son genre.—J. J. Mahéo.
Le Mouvement Economique
Le Marché des Céréales
Les marchés russes traversent actuellement l'époque in-
termédiaire de la saison, caractérisée par l'absence presque
complète d'activité par suite du mauvais état des routes qui
sévit presque partout, l'absence des arrivages et de la de-
mande. La demande pour l'exportation aussi bien que celle
pour la consommation locale et la mouture font absolument
défaut, et l'on ne peut s'attendre à aucune animation jusqu'à
l'ouverture de la navigation, Vu que les acheteurs' considèrent
les prix qui existent trop élevés et s'abstiennent des achats.
D'ailleurs, la navigation débute presque partout cette année
plus tôt que d'habitude; on n'attend, cependant, pas d'anima-
tion considérable, même après l'ouverture de la navigation, vu
que les proportions des réserves approvisionnées au cours de
l'hiver ne sont pas très étendues et, d'ailleurs, on ne peut
s'attendre à une augmentation de la demande d'exportation.
En général, les dispositions des marchés de blé russes sont
inactives et par places déprimées avec des roulements res-
treints et des prix nominaux.
Bien que, particulièrement dans les ports riverains de la
région d'approvisionnement ,du Nord-Est, l'hiver n'ait pas en-
core pris fin, les routes sont en mauvais état presque partout
et les communications médiocres; les arrivages sont peu con-
sidérables; la demande est calme, par places on peut obser-
ver une légère animation par suite du chargement indispen-
sable des barges qui devait être complété; le seigle et l'avoiiie
prédominent dans les arrivages; les prix n'ont pas subi de
changements. Sur les marchés de la Sibérie Occidentale, les
dispositions sont calmes et déprimées, le traînage se gâte, les
arrivages diminuent, la demande fait défaut, les prix ont une
tendance à la baisse..Sur les marchés au delà de l'Oural, les
dispositions sont faibles, les arrivages, font absolument défaut,
ainsi que la demande, vu que les meuniers ont terminé leurs
achats. Sur les débarcadères de la Volga 'centrale, le prin-
temps a commencé; les routes sont abîmées, il n'y a pas d'ar-
rivages, la demande d'exportation fait aussi défaut; une de-
mande très peu considérable se maintient par les meuniers
locaux, mais ils achètent peu par suite de réserves assez con-
sidérables de farine. Sur les marchés de la Volga intérieure,
on peut observer une certaine animation à cause de l'ouver-
ture de la navigation, vu la demande dans les régions de
l'aval, en particulier pour la farine; les prix sont stables.
Sur le marché de répartition de Rybinsk, la campagne de
blé d'hiver est considérée comme terminée, les dispositions
pour tous les blés sont calmes et stables de la part des ven-
deurs, les prix pour tous les blés sont au même niveau. Vu
le peu d'activité de tous les marchés de répartition, on attend"
un mouvement plus actif des blés seulement à l'ouverture de
la navigation, par suite des réserves qui sont encore restées
de la récolte locale. Les prix d'approvisionnement sont consi-
dérés comme très élevés et ne correspondent pas du tout
à ceux des prix des marchés intérieurs et des marchés de ré-
partition et d'autant plus aux prix de l'exportation. On ne
prévoit que la demande pour la mouture locale. La demande
pour d'autres destinations n'existe pas, elle fait également
défaut pour la spéculation. Les maisons de commerce de blé
qui avaient acheté de gros lots de blé sur les débarcadères,
éprouvent quelque crainte que certains produits, tels que l'a-
voine par exemple, ont été achetés à des prix très élevés et
que la réalisation de ce produit, quant à présent, ne présen-
terait aucun avantage. Les blés d'exportation, comme le fro-
ment et l'avoine, auront pour le moment une demande exclu-
sivement locale pour la mouture et les grains de semaille et
seulement en très petite proportion pour le fourrage et la
consommation. Par suite du manque de froment de qualités
supérieures, les prix se maintiennent à un niveau très
élevé.
Sur les marchés de la région agricole du Centre, par
suite du mauvais état des routes, les arrivages font absolu-
ment défaut, il n'y a pas de demande de la part des ports; de
petites quantités d'avoine sont expédiées vers les marchés in-
térieurs; toutes les opérations s'effectuent en général au compte
des réserves, ce qui fait que les dispositions sont assez fermes,
mais les roulements mêmes sont peu considérables. Sur les
marchés de consommation de la région du Centre les dispo-
sitions se sont un peu améliorés, par suite de la réduction
des arrivages des régions de production; la demande est ce-
pendant calme aussi, ce qui n'a pas produit de changements
dans les prix. Dans la région du Sud-Ouest, le printemps est
en pleine floraison, les travaux champêtres ont déjà commencé
les routes sont encore en- mauvais état, et les arrivages font
défaut; la demande est aussi insignifiante, les prix restent au
niveau antérieur; les dispositions sont peu actives pour les
marchandises à terme, mais un peu plus fermes pour l'a-
voine.
Dans les ports les dispositions sont tout à fait inactives,
il n'y a ni demande, ni offre, les prix sont nominaux. Dans
les ports de la mer Noire les dispositions sont calmes, on
observe une demande peu considérable seulement pour les
blés de fourrage, il n'y a pas d'arrivages, et les prix sont
stables.
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de Russie, par les principales douanes, 3.0D3 mille pouds de
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