Presse et revues
8 pages
Titre : La Chronique des arts et de la curiosité : supplément à la Gazette des beaux-arts
Éditeur : Gazette des beaux-arts (Paris)
Date d'édition : 1905-03-04
Contributeur : Houssaye, Edouard (1829-18..?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34421972m
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 20550 Nombre total de vues : 20550
Description : 04 mars 1905 04 mars 1905
Description : 1905/03/04 (N9). 1905/03/04 (N9).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k62028870
Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, V-11793
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 26/06/2012
ET DE LA CURIOSITE 67
Papavers, aquarelle, par M11* Chavagnat;
Raisins et grenades, peinture, par Mm. de La
luva-Munoz ;
Pensées et quarantaines, aquarelle, par Mlle
Blanche Odin;
Serre d'azalées, peinture, par Mlle Marcotte.
Petite rieuse, buste en plâtre, par Mme Coutan-
MOIltorgueil ;
J Poésie et musique, petit groupe en plâtre, par
.lme de Frumerie.
ESI'OS1TION DES PEINTRES ORIENTALISTES FRANÇAIS
ktiphant, statuette, par M. Emile Perrault.
SALON DE L'AUTOMOBILE-CLUB
Portrait de M. Ravaisson-Mollien, ancien conser-
ateur du Louvre, par M. Diogèno Maillard (des-
lne au musée du Louvre).
PETITES EXPOSITIONS
EXPOSITION DE DESSINS
AU CERCLE ARTISTIQUE ET LITTÉRAIRE
D V oUssouvient-il des expositions de la « Demi-
Douzaine H et de la place qu'y tenait naguère
M. Camille Bourget? Après s'être laissé quel-
le peu oublier, l'intéressant artiste reparaît,
on sans éclat, à ce salonnet, dont le moindre
léfaut est de n'exalter que des talents fami-
lier,4 a notre dilection : Léandre et Guillon-
"et1 Nozal et Huet, Souillet et Ch.-A. Gautier.
Q U lui appartienne du moins d'établir l'im-
ortance toujours croissante de M. André De-
vn ez la Noce villageoise, l'Arracheur de
dents, sont parmi les productions essentielles
4Ua.it vu paraitre, en ce temps, le dessin
r illustration e.t d'humour ; à les admirer,
bonnement et le regret viennent qu'aucune
Société de bibliophiles n'ait encore demandé
,NI- Andre Devambez un commentaire imagé
des Voyages de Gulliver, où se joueraient de
elle façon la verve d'une imagination
riche à miracle et la libre fantaisie d'un des-
8'n tout individuel-
EXPOSITION DE PEINTRES HOLLANDAIS
(Galerie des Artistes modernes)
S sont lit cinq artistes : M. Jansen, d'Ams-
toJi'j® ; M. Smissaert, de La Haye ; M. Brei-
tjustein, de Velden; M. Koning, de Ede;
M. Poster, de Haarlem, qui célèbrent, avec
de particuliers accents de terroir, les beautés
du Pays natal. Une réconfortante sincérité
a re à leurs paysages un aspect qui tranche
Ltement, avec l'uniformité, voisine de l'ano-
c Ymat, que révêtent les créations des dé-
',,dents de l'impressionnisme. Notre musée
du Luxembourg s'honorerait à retenir, pour
sa section néerlandaise, des tableaux tels que
que le Château de Heerenberg de M. L. A.
ïCot' le peintre-poète des champs de tu-
Ipes.
EXPOSITION CHARLES GUÉRIN
(Galerie Druet)
le Formé à l'école de Gustave Moreau, M. Char-
le Guerm est parmi les disciples de l'atelier,
un de ceux qui se sont conquis, de vive force,
une place de premier plan dans l'école mo-
derne. On a gardé souvenance de ses œuvres
premières, et notamment de délicates litho-
graphies où M. Guérin semblait renouer avec
Chassériau, l'initiateur de son maître. Plus
tard, les Salons de la Société Nationale, les
Indépendants, le Salon d'automne, ont rendu
témoin du dégagement de sa personnalité et
de ses acquisitions incessantes. Cinquante
tableaux déterminent l'état actuel de son
talent, cher entre tous : ce sont des nus, des
natures mortes, des portraits, puis aussi, le
long des balustrades, au bruissement des jets
d'eau ou à l'ombre des allées silencieuses,
des rencontres, de lentes promenades, des
assemblées au parc, toutes les fêtes galantes
de Watteau et de Verlaine restaurées dans
leur cadre séculaire, mais avec les costumes
à la mode vers 1860, car, pour M. Charles Gué-
rin, le Second Empire est déjà une époque
historique. Chez lui tout est d'un peintre
aux mâles franchises, amoureux de la kello
matière, et tout d'un décorateur puissant et
subtil, possédant d'instinct le goût des arran-
gements et des nobles ordonnances.
EXPOSITIONS JULIEN LEMORDANT
ET HENRI HÉRAN
(Galeries Barthélémy et de l'Indépendance artistique
On no s'abuserait pas, je crois, à faire
descendre M. Lemordant de Vincent van Gogh
et de René Seyssaud. C'est, de toute manière,
un beau peintre, franc, loyal, un praticien
qui se plaît aux triturations de la pâte, et,
par surcroît, un coloriste expert à rendre la
fluidité de l'atmosphère limpide.
La diversité même de ses entreprises cer-
tifie la curiosité toujours en éveil de M. Héran.
Le graveur se rappelle à nous par des litho-
graphies, telle la Chasse à courre marine, ou
encore par ce vernis mou en couleurs, déjà
remarqué aux vitrines dePierrefort: Le Sacré-
Cœur. Du peintre que l'on connaît moins, voici
une suite d'impressions vénitiennes, rapides,
sincères et préférables, semble-t-il, à une
grande composition : L'Eden, où la jolie sensi-
bilité de M. Héran parait un peu fatiguée,
émoussée.
EXPOSITION ILUPERT BUNNY
(Galerie Graves)
Depuis bien des Salons déjà, M. Rupert
Bunny a imposé à notre souvenir et à notre
sympathie de tendres évocations mythologi-
ques, et de personnelles inventions d'où tout
poncif est banni; les dons d'un coloriste af-
finé, épris des nuances rares et des harmo-
nies voilées y rehaussaient à plaisir les grâces
d'une imagination riante, neuve et fraîche.
Aujourd'hui il plaît à M. Bunny d'ap-
prendre quel vériste accompagne chez lui le
poète. Des tableaux inspirés du spectacle de
la nature - paysages le plus souvent animés,
portraits, intimités — constituent, avec de
précieux « monotypes », l'ensemble de cette
manifestation d'une séduction imprévue. Dans
ces images ou dans ces souvenirs, M. Bunny
sait éviter l'écueil de la littéralité ; il demeure,
Papavers, aquarelle, par M11* Chavagnat;
Raisins et grenades, peinture, par Mm. de La
luva-Munoz ;
Pensées et quarantaines, aquarelle, par Mlle
Blanche Odin;
Serre d'azalées, peinture, par Mlle Marcotte.
Petite rieuse, buste en plâtre, par Mme Coutan-
MOIltorgueil ;
J Poésie et musique, petit groupe en plâtre, par
.lme de Frumerie.
ESI'OS1TION DES PEINTRES ORIENTALISTES FRANÇAIS
ktiphant, statuette, par M. Emile Perrault.
SALON DE L'AUTOMOBILE-CLUB
Portrait de M. Ravaisson-Mollien, ancien conser-
ateur du Louvre, par M. Diogèno Maillard (des-
lne au musée du Louvre).
PETITES EXPOSITIONS
EXPOSITION DE DESSINS
AU CERCLE ARTISTIQUE ET LITTÉRAIRE
D V oUssouvient-il des expositions de la « Demi-
Douzaine H et de la place qu'y tenait naguère
M. Camille Bourget? Après s'être laissé quel-
le peu oublier, l'intéressant artiste reparaît,
on sans éclat, à ce salonnet, dont le moindre
léfaut est de n'exalter que des talents fami-
lier,4 a notre dilection : Léandre et Guillon-
"et1 Nozal et Huet, Souillet et Ch.-A. Gautier.
Q U lui appartienne du moins d'établir l'im-
ortance toujours croissante de M. André De-
vn ez la Noce villageoise, l'Arracheur de
dents, sont parmi les productions essentielles
4Ua.it vu paraitre, en ce temps, le dessin
r illustration e.t d'humour ; à les admirer,
bonnement et le regret viennent qu'aucune
Société de bibliophiles n'ait encore demandé
,NI- Andre Devambez un commentaire imagé
des Voyages de Gulliver, où se joueraient de
elle façon la verve d'une imagination
riche à miracle et la libre fantaisie d'un des-
8'n tout individuel-
EXPOSITION DE PEINTRES HOLLANDAIS
(Galerie des Artistes modernes)
S sont lit cinq artistes : M. Jansen, d'Ams-
toJi'j® ; M. Smissaert, de La Haye ; M. Brei-
tjustein, de Velden; M. Koning, de Ede;
M. Poster, de Haarlem, qui célèbrent, avec
de particuliers accents de terroir, les beautés
du Pays natal. Une réconfortante sincérité
a re à leurs paysages un aspect qui tranche
Ltement, avec l'uniformité, voisine de l'ano-
c Ymat, que révêtent les créations des dé-
',,dents de l'impressionnisme. Notre musée
du Luxembourg s'honorerait à retenir, pour
sa section néerlandaise, des tableaux tels que
que le Château de Heerenberg de M. L. A.
ïCot' le peintre-poète des champs de tu-
Ipes.
EXPOSITION CHARLES GUÉRIN
(Galerie Druet)
le Formé à l'école de Gustave Moreau, M. Char-
le Guerm est parmi les disciples de l'atelier,
un de ceux qui se sont conquis, de vive force,
une place de premier plan dans l'école mo-
derne. On a gardé souvenance de ses œuvres
premières, et notamment de délicates litho-
graphies où M. Guérin semblait renouer avec
Chassériau, l'initiateur de son maître. Plus
tard, les Salons de la Société Nationale, les
Indépendants, le Salon d'automne, ont rendu
témoin du dégagement de sa personnalité et
de ses acquisitions incessantes. Cinquante
tableaux déterminent l'état actuel de son
talent, cher entre tous : ce sont des nus, des
natures mortes, des portraits, puis aussi, le
long des balustrades, au bruissement des jets
d'eau ou à l'ombre des allées silencieuses,
des rencontres, de lentes promenades, des
assemblées au parc, toutes les fêtes galantes
de Watteau et de Verlaine restaurées dans
leur cadre séculaire, mais avec les costumes
à la mode vers 1860, car, pour M. Charles Gué-
rin, le Second Empire est déjà une époque
historique. Chez lui tout est d'un peintre
aux mâles franchises, amoureux de la kello
matière, et tout d'un décorateur puissant et
subtil, possédant d'instinct le goût des arran-
gements et des nobles ordonnances.
EXPOSITIONS JULIEN LEMORDANT
ET HENRI HÉRAN
(Galeries Barthélémy et de l'Indépendance artistique
On no s'abuserait pas, je crois, à faire
descendre M. Lemordant de Vincent van Gogh
et de René Seyssaud. C'est, de toute manière,
un beau peintre, franc, loyal, un praticien
qui se plaît aux triturations de la pâte, et,
par surcroît, un coloriste expert à rendre la
fluidité de l'atmosphère limpide.
La diversité même de ses entreprises cer-
tifie la curiosité toujours en éveil de M. Héran.
Le graveur se rappelle à nous par des litho-
graphies, telle la Chasse à courre marine, ou
encore par ce vernis mou en couleurs, déjà
remarqué aux vitrines dePierrefort: Le Sacré-
Cœur. Du peintre que l'on connaît moins, voici
une suite d'impressions vénitiennes, rapides,
sincères et préférables, semble-t-il, à une
grande composition : L'Eden, où la jolie sensi-
bilité de M. Héran parait un peu fatiguée,
émoussée.
EXPOSITION ILUPERT BUNNY
(Galerie Graves)
Depuis bien des Salons déjà, M. Rupert
Bunny a imposé à notre souvenir et à notre
sympathie de tendres évocations mythologi-
ques, et de personnelles inventions d'où tout
poncif est banni; les dons d'un coloriste af-
finé, épris des nuances rares et des harmo-
nies voilées y rehaussaient à plaisir les grâces
d'une imagination riante, neuve et fraîche.
Aujourd'hui il plaît à M. Bunny d'ap-
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poète. Des tableaux inspirés du spectacle de
la nature - paysages le plus souvent animés,
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