Titre : La Sylphide : journal de modes, de littérature, de théâtres et de musique / directeur : de Villemessant
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1855-03-10
Contributeur : Villemessant, Hippolyte de (1810-1879). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34444962f
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 10 mars 1855 10 mars 1855
Description : 1855/03/10 (A16,VOL1). 1855/03/10 (A16,VOL1).
Description : Note : GRAV. Note : GRAV.
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k61098193
Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, Z-4145-4208
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 01/12/2010
408
LA SYLPHIDE.
Le trottoir a ses saisons et ses heures ; il a ses
populations et ses quartiers.
L'hiver, on y marche.—L'été on s'y promène.
Le matin, on y passe.
Dans le jour, on s'y rencontre.
Le soir, on s'y retrouve.
Et, triste ou gai, confiant ou inquiet, libre ou
impatient de l'être, toujours chacun vient y cher-
cher ce' fugitif loisir qui, pour les affairés, est
une distraction, pour les esprits chagrins l'au-
baine d'une espérance, pour les oisifs surtout un
plaisir.
Ici, le trottoir est tumultueux et marchand.
Deux corps se sont frôlés dans leur vitesse
contraire : un petit carton porté par une petite
main, une trousse suspendue à une autre. La
trousse et le carton se regardent, échangent un
sourire, et se disent : A revoir ! Car le temps
presse et le maître exigeant attend.
Pour les êtres laborieux, l'amour n'a de loi-
sirs qu'à l'heure du crépuscule.
Là, le trottoir est curieux.
Ce monsieur, arrêté là, comme le dieu Terne,
sur ses pieds, qui a pris le carreau d'une bouti-
que pour verre de lorgnette, et qui admire les
charmes d'uue Vénus de comptoir, c'est un ama-
teur de la forme sans doute, ou un artiste qui
reconnaît son modèle, ou peut-être un séduc-
teur.
Ailleurs, le trottoir est gourmand.
Mais que de gens pour lesquels il étale en vain
les splendides senteurs de ses hazars tantales-
ques ! Un sage se consolerait du moins en disant
comme le philosophe de ce temps-ci : — J'achè-
terai cela dimanche ! — Mais, hélas ! il est des
pauvres diables qui n'achètent jamais rien.
Voyez plus loin, l'homme qui se retourne, hé-
site à croire ce qu'il n'a que trop bien vu, et se
met à suivre, — pour voir encore, — ce couple
fugitif qui cherche à l'éviter.
G'est une infidèle qui s'éloigne.
Le trottoir est jaloux. '■— J'aime mieUxsùp-;
poser cela que le croire indiscret. ■■ -
Mais c'est surtout vers ces lieux où Paris pos^'
sède encore quelques rares mais véritables om-
brages, oasis du caprice ou de la mode, que le
trottoir revêt l'aspect du plaisir qu'on est sur
d'y trouver.
C'est là que les promeneurs causent ou se re-
posent. C'est là aussi que digèrent les heureux
qui ont bien diné.
C'est là enfin que fourmillent, glapissent, chan-
tent, roucoulent, gazouillent, tous ces imitateurs
grotesques, tous ces artistes en plein vent qui
vivent de bribes et de hasard, comme l'oiseau de
miettes perdues.
Ne faudra-t-il pas, je vous le demande, en ve-
nir bientôt aux mystères de la rue, c'est-à-dire
nous montrer ce que tout le monde voit, lors-
qu'on nous aura dit tout ce que personne n'i-
gnore.
PAUL PISAN.
LA MODE EN CARÊME
>OILA la mode en ca-
rême : ce qui ne veut
pas du tout dire qu'elle
fera pénitence et ab-
négation complète de
coquetterie. Bien loin
de là. Le carême est la
saison des modes prin-
tanières, des nouveautés ae toute espèce, aes der-
niers bals, des dernières fêtes et des concerts. La
vie d'une femme élégante se passe pour ainsi dire
en partie double : dans le jour, elle part au
steeple-chase du bois de Boulogne; le soir, elle
s'habille en belle de nuit pour les Italiens et le
bal. Elle donne au printemps et au soleil les pre-
mières fleurs de la mode et les plus fraîches créa-
tions de mesdemoiselles Noël. Des riens en crêpe,
des déjeuners de soleil; mais comme on comprend
bien, quand on voit tous ces ravissants petits cha-
peaux qui ressemblent à des primevères, que le
soleil en soit excessivement friand. Voici deux pe-
tits chapeaux printaniers : l'un rose, l'autre bleu.
Vous allez voir comme ils sont jolis. Le premier est
en crêpe rosegauffré. Sur le bord de la passe s'en-
volent deux volants : un en blonde blanche, l'au-
tre en dentelle noire. Ce mélange de bl ne et de
noir a un air tant soi peu Pompadour qui va à
ravir à deux grands yeux noirs et à deux grands
yeux bleus, pourvu que la jeunesse passe par
ces yeux-là. L'autre chapeau estbleu ciel, bleu per-
venche, bleu Mathilde. Il se compose... Si par ha-
sard la contrefaçon allait copier ce ravissant cha-
peau qui n'apas son pareil? Qu'en dites-vous? Le
bien d'autrui est à peu près aujourd'hui le. bien
de tout le monde. Je préfère vous parler de deux
coiffures de bal, d'un fez oriental en velours noir
enroulé de perles blanches, avec un long gland de
perles blanches retombant d'un seul côté, et d'une
coiffure Rosemonde formée de deux bandes de
velours cerise s'enlaçant en torsade l'une dans
l'autre, avec calotte et traînées de feuillage de
lierre, Je ne sais trop où mesdemoiselles Noël
ont cueilli ce lierre, mais il me semble que c'est
Edouard Harand qui lui a donné ces teintes
pourprées et jaunies et ces nuances tendres et
vertes de la nature. Les traînées sont bien sou-
ples, bien sauvages ; elles pleurent bien. Ces deux
coiffures sont d'une aristocratie tout à fait grande
dame. Elles prouvent que madame la princesse
Mathilde a fait preuve de bon goût en choissisani
mesdemoiselles Noël pour ses modistes privilé-
giées.
Puisque j'en suis aux créations poétiques
d'Edouard Harand, il est juste que j'enregistre
quelques-unes de ses montures printannières
pour les pailles de riz, qui sont les perles fines
de la paille, et par conséquentl les perles fines
de la maison Luc, Abt et Ce. La paille de riz s'é-
panouit au printemps comme le filas blanc, les
fleurs de Sainte-Lucie, le muguet et l'aubépine.
Elle commence la saison printannière avec le
crêpe, et elle lui dispute la faveur des jeunes
femmes coquettes. La paille de riz est éminem-
ment jeune. Elle a des teintes nacrées, argentées,
veloutées, douces et fraîches, qui s'entendent mieux
avec le printemps qu'avec l'automne... de la
beauté... Pour ces pailles de riz disposées en
chapeaux, des chapeaux qui n'en sont pas, et
qui cependant sont à l'ordre du jour, Edouard
Harand a créé des branches de tulipes violettes
nuancées de plusieurs tons violets et lilas, avec
longs rubans d'eau en crêpe et des branches de
water lyly nuance naturelle, avec feuilles d'eau
en cire. Il a également monté des branches de li-
las, mélangé blanc et lilas, qui sont admirables de
vérité, de fraîcheur et de légèreté. On retrouve
toutes ces gracieuses montures de printemps en
couronnes, en coiffures grecques et en montants
de jupes sur les dernières robes de bal. Car on
danse encore. On a commencé si tard qu'il faut
bien rattraper le temps perdu, et puis une jeune
et jolie femme abdique bien difficilement toutes
ces vaporeuses et élégantes toilettes en fleurs et
en tulle, qui la métamorphosenten fée et en déesse.
Elle s'habitue si vite à ces mille compliments
d'une nuit et de quelques heures, qui chantent
doucement à son oreille charmée les plus chers et
les plus effrontés mensonges. Elle prend la nuit
pour le jour, l'éclat des bougies pour le soleil,
l'ombre fugitive du bonheur, pour le bonheur
même. La toilette de bal a donc encore un cer-
tain succès de nouveauté. Madame Olivier, élève
de Palmyre, s'inspiregracieusementdu printemps
pour lui donner plus de grâce et de coquetterie
fantaisiste. Ses élégantes et aristocratiqus dra-
peries resteront bien certainement comme type de
bon goût et de distinction dans le monde fashion-
nable. C'est la draperie Palmyre, rajeunie par
madame Olivier. Comment sont ces draperies?...
LA SYLPHIDE.
Le trottoir a ses saisons et ses heures ; il a ses
populations et ses quartiers.
L'hiver, on y marche.—L'été on s'y promène.
Le matin, on y passe.
Dans le jour, on s'y rencontre.
Le soir, on s'y retrouve.
Et, triste ou gai, confiant ou inquiet, libre ou
impatient de l'être, toujours chacun vient y cher-
cher ce' fugitif loisir qui, pour les affairés, est
une distraction, pour les esprits chagrins l'au-
baine d'une espérance, pour les oisifs surtout un
plaisir.
Ici, le trottoir est tumultueux et marchand.
Deux corps se sont frôlés dans leur vitesse
contraire : un petit carton porté par une petite
main, une trousse suspendue à une autre. La
trousse et le carton se regardent, échangent un
sourire, et se disent : A revoir ! Car le temps
presse et le maître exigeant attend.
Pour les êtres laborieux, l'amour n'a de loi-
sirs qu'à l'heure du crépuscule.
Là, le trottoir est curieux.
Ce monsieur, arrêté là, comme le dieu Terne,
sur ses pieds, qui a pris le carreau d'une bouti-
que pour verre de lorgnette, et qui admire les
charmes d'uue Vénus de comptoir, c'est un ama-
teur de la forme sans doute, ou un artiste qui
reconnaît son modèle, ou peut-être un séduc-
teur.
Ailleurs, le trottoir est gourmand.
Mais que de gens pour lesquels il étale en vain
les splendides senteurs de ses hazars tantales-
ques ! Un sage se consolerait du moins en disant
comme le philosophe de ce temps-ci : — J'achè-
terai cela dimanche ! — Mais, hélas ! il est des
pauvres diables qui n'achètent jamais rien.
Voyez plus loin, l'homme qui se retourne, hé-
site à croire ce qu'il n'a que trop bien vu, et se
met à suivre, — pour voir encore, — ce couple
fugitif qui cherche à l'éviter.
G'est une infidèle qui s'éloigne.
Le trottoir est jaloux. '■— J'aime mieUxsùp-;
poser cela que le croire indiscret. ■■ -
Mais c'est surtout vers ces lieux où Paris pos^'
sède encore quelques rares mais véritables om-
brages, oasis du caprice ou de la mode, que le
trottoir revêt l'aspect du plaisir qu'on est sur
d'y trouver.
C'est là que les promeneurs causent ou se re-
posent. C'est là aussi que digèrent les heureux
qui ont bien diné.
C'est là enfin que fourmillent, glapissent, chan-
tent, roucoulent, gazouillent, tous ces imitateurs
grotesques, tous ces artistes en plein vent qui
vivent de bribes et de hasard, comme l'oiseau de
miettes perdues.
Ne faudra-t-il pas, je vous le demande, en ve-
nir bientôt aux mystères de la rue, c'est-à-dire
nous montrer ce que tout le monde voit, lors-
qu'on nous aura dit tout ce que personne n'i-
gnore.
PAUL PISAN.
LA MODE EN CARÊME
>OILA la mode en ca-
rême : ce qui ne veut
pas du tout dire qu'elle
fera pénitence et ab-
négation complète de
coquetterie. Bien loin
de là. Le carême est la
saison des modes prin-
tanières, des nouveautés ae toute espèce, aes der-
niers bals, des dernières fêtes et des concerts. La
vie d'une femme élégante se passe pour ainsi dire
en partie double : dans le jour, elle part au
steeple-chase du bois de Boulogne; le soir, elle
s'habille en belle de nuit pour les Italiens et le
bal. Elle donne au printemps et au soleil les pre-
mières fleurs de la mode et les plus fraîches créa-
tions de mesdemoiselles Noël. Des riens en crêpe,
des déjeuners de soleil; mais comme on comprend
bien, quand on voit tous ces ravissants petits cha-
peaux qui ressemblent à des primevères, que le
soleil en soit excessivement friand. Voici deux pe-
tits chapeaux printaniers : l'un rose, l'autre bleu.
Vous allez voir comme ils sont jolis. Le premier est
en crêpe rosegauffré. Sur le bord de la passe s'en-
volent deux volants : un en blonde blanche, l'au-
tre en dentelle noire. Ce mélange de bl ne et de
noir a un air tant soi peu Pompadour qui va à
ravir à deux grands yeux noirs et à deux grands
yeux bleus, pourvu que la jeunesse passe par
ces yeux-là. L'autre chapeau estbleu ciel, bleu per-
venche, bleu Mathilde. Il se compose... Si par ha-
sard la contrefaçon allait copier ce ravissant cha-
peau qui n'apas son pareil? Qu'en dites-vous? Le
bien d'autrui est à peu près aujourd'hui le. bien
de tout le monde. Je préfère vous parler de deux
coiffures de bal, d'un fez oriental en velours noir
enroulé de perles blanches, avec un long gland de
perles blanches retombant d'un seul côté, et d'une
coiffure Rosemonde formée de deux bandes de
velours cerise s'enlaçant en torsade l'une dans
l'autre, avec calotte et traînées de feuillage de
lierre, Je ne sais trop où mesdemoiselles Noël
ont cueilli ce lierre, mais il me semble que c'est
Edouard Harand qui lui a donné ces teintes
pourprées et jaunies et ces nuances tendres et
vertes de la nature. Les traînées sont bien sou-
ples, bien sauvages ; elles pleurent bien. Ces deux
coiffures sont d'une aristocratie tout à fait grande
dame. Elles prouvent que madame la princesse
Mathilde a fait preuve de bon goût en choissisani
mesdemoiselles Noël pour ses modistes privilé-
giées.
Puisque j'en suis aux créations poétiques
d'Edouard Harand, il est juste que j'enregistre
quelques-unes de ses montures printannières
pour les pailles de riz, qui sont les perles fines
de la paille, et par conséquentl les perles fines
de la maison Luc, Abt et Ce. La paille de riz s'é-
panouit au printemps comme le filas blanc, les
fleurs de Sainte-Lucie, le muguet et l'aubépine.
Elle commence la saison printannière avec le
crêpe, et elle lui dispute la faveur des jeunes
femmes coquettes. La paille de riz est éminem-
ment jeune. Elle a des teintes nacrées, argentées,
veloutées, douces et fraîches, qui s'entendent mieux
avec le printemps qu'avec l'automne... de la
beauté... Pour ces pailles de riz disposées en
chapeaux, des chapeaux qui n'en sont pas, et
qui cependant sont à l'ordre du jour, Edouard
Harand a créé des branches de tulipes violettes
nuancées de plusieurs tons violets et lilas, avec
longs rubans d'eau en crêpe et des branches de
water lyly nuance naturelle, avec feuilles d'eau
en cire. Il a également monté des branches de li-
las, mélangé blanc et lilas, qui sont admirables de
vérité, de fraîcheur et de légèreté. On retrouve
toutes ces gracieuses montures de printemps en
couronnes, en coiffures grecques et en montants
de jupes sur les dernières robes de bal. Car on
danse encore. On a commencé si tard qu'il faut
bien rattraper le temps perdu, et puis une jeune
et jolie femme abdique bien difficilement toutes
ces vaporeuses et élégantes toilettes en fleurs et
en tulle, qui la métamorphosenten fée et en déesse.
Elle s'habitue si vite à ces mille compliments
d'une nuit et de quelques heures, qui chantent
doucement à son oreille charmée les plus chers et
les plus effrontés mensonges. Elle prend la nuit
pour le jour, l'éclat des bougies pour le soleil,
l'ombre fugitive du bonheur, pour le bonheur
même. La toilette de bal a donc encore un cer-
tain succès de nouveauté. Madame Olivier, élève
de Palmyre, s'inspiregracieusementdu printemps
pour lui donner plus de grâce et de coquetterie
fantaisiste. Ses élégantes et aristocratiqus dra-
peries resteront bien certainement comme type de
bon goût et de distinction dans le monde fashion-
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madame Olivier. Comment sont ces draperies?...
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