Titre : Le Petit journal
Auteur : Parti social français. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Clermont-Ferrand)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Pau)
Date d'édition : 1878-08-28
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32895690j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 146118 Nombre total de vues : 146118
Description : 28 août 1878 28 août 1878
Description : 1878/08/28 (Numéro 5724). 1878/08/28 (Numéro 5724).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG63 Collection numérique : BIPFPIG63
Description : Collection numérique : BIPFPIG64 Collection numérique : BIPFPIG64
Description : Collection numérique : Grande collecte... Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail
Description : Collection numérique : La Grande Collecte Collection numérique : La Grande Collecte
Description : Collection numérique : Commun Patrimoine:... Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune
Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5937565
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 08/08/2008
ADmSTKMIGN & EÉDAGTlON
• à Paris.rue Lafayette,61
ANNONCES PassageYerâèaii,23
■'Jalonnements Départ.'
irais mois
secmois
mriir
6 Ht.*
12 m.
24 m.
QUOTIDIEN
UN NUMÉRO ï 5 CENTIMES
Les manuscrits déposes ne sont pas-vendus
— ——»Aliwr»mn^n»niiWiiîiii»iài"Bw«'MMiiw»iM»taali
Afconnemefits r3PMë-j
ïroismok—6hu !
•ssmoîs ; '9-hu
HYAîr 18 Ht."
28 AOUT 1873;
Numéro 5724
SËIZIÊME INNÉE
Nous commencerons, samedi 31 août,
dans le numéro portant la date du 1 er sep
tembre, un nouveau roman de noter
collaborateur M. Xavier de Montépin. :
LE MÉDECIN QES FOLLESn
de l'auteur populaire dûjBigame èj; a&.l
Sa Majesté l'Argent , est appelé ann^anC
xetentissemçnt. \ . ? >- s'
• MARDI 27 AOUT 1878 M
lïS ÎLECTIOHS SÉNATORIALES
.... ■ ■ . ■ ,
Le point,culminant-du discours prononcé
à Mortagné de
l'intérieur, gn, réponse au toast du maire, a
été l'espoir confiant que les élections sëna-
■ towales; seront le couronnement de l'édifice
républicain. ' . ,
Cette espérance est motivee par la situa-
- tion de la France dont le ministre a fait un
tableau exact, sans complaisance ni flatterie.
TÔiciïlé tèxte de cet'iinpôrtànt discours :
je sais que les esprits chagrins se nourris
sent (te terreurs. _ '
Mais ce que je vous prie déconsidérer et
ce qui est de nature à frapper le boit sens
naturel de notre pays, c'est que ces crain
tes, ces inquiétudes'ont toujours été ré
pandues à plaisir par les ennemis de notre
repos. Elles avaient trouvé une formule
pans le fameux « Péril social » dont on s'est
. , * tant servi jadiS 1 .. ;... oui j jadis ! car il y
a bien kmgtemps déjà, si l'on mesure le
74'»';i tèmpâ par lés événements accomplis!
EU bien, oui! il y a dans la République
des médecins tant mieux et des médecins
tant pis. lies médecins tant pié n'e sauraient
supporter l'idée que leur malade Va leur
écnappér/et ils : pensent vraiment qu'il en
mpiirra; —. les autres croient, au contraire,
qu'il ne s'en portera que mieux ; ils con
naissent la solide constitution de la France,-
ils croient en elle et la France le leur .rend.
Nous, Messieurs, .nous sommes les méde
cins tant mieux 1
Je voudrais, en jetant un rapide regard
sur l'état matériel et moral de notre pays,
vous montrer M'en effet' notre confiance
est justifiée.
: jLes mœurs de la liberté
Monsieur le Maire, ' -
J'ai longtemps résiste aux instances que
vous àvézbien voulu faire auprès de mpi.
Non que j'aie de l'éloignement pour les fêtes
populaires ; j'y trouve, âu contraire,-un at
trait particulier et je sens pour elles un
goût, bien français d'ailleurs. D'autres rai
sons xné retenaient, et toutefois je regret
tais maintenant de n'avoir pas répânduà
votre aimable appel. Je" suis heureux de me
trouver dans cette partie de la Normandie,
àu milieu de mes compatriotes, je suis heu-
reux surtout des, témoignages d'estime et
de confiance qu'ils-adressent'au représeiir
..-tant-de la République ; ces témoignages
sont pour moi un encouragement et déjà
une récompense »"
: Vous avez eu manifestement l'intention,
monsieur le Maire, en organisant un ban
quet aussi nombreux dé consacrer dans le
Perche, où l'esprit de liberté aura bientôt
fait toutes ses.conquêtes, cet usage des en
tretiens politiques gleterre nous ont-, depuis; longtemps, mon
tré l'exemple. Jé Souhaitais ces mœurs
.poui-mon pays, dans un temps où. j'entre
voyais déjà pour lui des destinées dignes
de son passé. Quelque périlleux que cela
soit devenu pour, moi, je ne déserterai pas
ma thèse .aujourd'hui, et je me conforme
volontiers aux mœurs de la liberté.
Cela dûrera-t-iU
. J'ai cru comprendre que dans l'expres
sion de votre confiance, lorsque vous me
provoquiez à m'expliquer sur lai situation
actuelle, vous laissiez entrevoir un certain
sentiment d'inquiétude que je traduirai
familièrement, si vous le permettez, par
une phrase répétée un peu partout : Pourvu
que cela dure ! ,
. Cette formé donnée à vos préoccupations
a déjjà ce côté favorable qu'elle implique
l'idée que le présent vous satisfait. Je crois
que, de môme, vous pouvez bannir toute
crainte pour l'avenir.
Je sais que, pour beaucoup d'hommes sa- "dustrie. -Ils savent être justes. Aussi, je ne
ges et prévoyants, il est difficile d'é carter conteste pas que la pression des besoins
de leur esprit le sonvenir des inquiétudes I journaliers ait pu contribuer à mettre
L'Slxpo&iJion et les ïravanx
L'Exposition Universelle ! on a sûffisam-
nfent célébré ses louanges,et j'estime qu'il
convient de laisser à nos concurrents «dans
les travaux de la paix le soin de airè ce
qu'ils en pensent. Ils l'ont déjà fait. 11 n'y
a eu qu'un cri dans le monde. Nous pou
vons donc .être fiers dû succès de cette
grande entreprise que : quelques esprits,
bien mal avisés selon moi, ont trouve bon
de bafouer. ■
Ce que je veux seulem&nten dire aujour
d'hui, c'est qu'un pays dans lequel se ma
nifestent avec un tel éclat son industrie,
sou commerce et ses arts, est plutôt un
pays fortuné qu'un pays à plaindre, et que
nous aurions mauvaise grâce à ' nous
malheureux, coxhmé ces gens qui, n'étant
pàà contents d'eux-mêmes, sans doute, ne
sont jamais contents de rien.
Ce brillant succès ne lait pas que tout
marche à souhait ,et il est trop certain, par
exèmple,que quelques-unes de nos indus
tries sont en souffrance. Tous ceux qui
s'occupent de çes questions économiques en
connaissent la cause. Ils savent aussi que
de tous les pays industriels du monde
c'est la France qui souffre le moins. Un
vaste ensemble dé travaux publics, accom
pli par la volonté des Chambres et sous
une haute impulsion, va donner âu travail
un élément d'activité dont il aura! peut-
être besç'in et sera une Source nouvelle de
richesse.
' Dans ce pays que l'on se complaît parfois
à représenter comme étant voué aux con
vulsions intestines, on a puvoirrécemment
des grèves malheureuses se terminer, en dé
pit de prédictions sinistres, de la façon la
plus pacifique. Et cela, Messieurs, atteste
un état, moral, qui, plus que l'état matériel
encore, est pour nous un grand sujet de sa
tisfaction^ L'esprit d'ordre, la raison polit^
que pénètrent, peu à peu, toutes les intelii-
proinptement fin à ces crises douloureuses,
mais j'en accordé surtout le mérite au bon
esprit, au bon sens convaincu des ouvriers
, lite lion im Huîïïie
Je puis le dire, Messieurs, et j'ai quelque
qual|îé pour l'affirmer:il n'y a pas de pays
au monde ou les; passions démagogiques
aient oins de prise qu'en Franco et moins
d'empire sur les âmes. Il n'y ea a pas qù
les théories fausses touchant l'organisa
tion sociale aient moins d'écho et moins
défaveur.
C'est que la liberté et l'égalité des droits
sont les remèdes souverains aux rnaux de
toute humaine condition. Sous leur égide,
chacun reste à sa place et trouve dans une
société.bien organisée, comme l'est la nôr
tre, les moyens d'améliorer son sort, et
c'est ainsi que vivent, côte, à cote et en
paix, l'ordre et le progrès. Ces remèdes, là
France les a trouvés et le gouvernement
les applique sans, admettre jamais aucune
distinction de classe, d'prigine, ou de pro
fession.
La liberté que je proclame comme le bien
suprême et que je recommande comme un
moyen-si utile et si simple de gouverne
ment, Messieurs, est-il vrai que la France
en jouit, et la nation n'a-t-elle pas répris
ses libres allures ?
Je ne veux pas faire ici de comparaison
qui, dans ma bouche peut-être, serait mal
séante, mais pourtant, si vous vous repartez
en arrière, quelle différence! et que pensez-
-vous de la politique à bras tendu , lorsqu'aU-
jôurd'hui on vit si librement que c'est à
jeine sil'ony pense?Quelques-uns même,
es attardés, vont jusqu'à croire quecen'est
vraiment pas vivre que de se sentir si peu
gouvernés. "
On ne vous faisait donc pas de vaines
promesses, Messieurs, lorèqûe,dans ie'mes-
sage du 14 décembre, on vous disait :
« La fin de cette crise sera le point de dé
part d'une nouvelle ère de prospérité.
Tous les pouvoirs publics ' concourront à
» favoriser ce développement. L'accord
établi entre le Sénat et la Chambre des,'
députés, assurée désormais S'arriver ré
gulièrement au terme de son mandat,
» permettra d'achever les grands travaux
» législatifs que l'intérêt public réclame,»
Messieurs, ces résultats se sont produits :
on jouit, sans presque s'en douter, des biens
,ue ce grand acte a rendus possibles, et le
développement naturel dè l'ère annoncée
en va bientôt produire de plus grands. Rien,
en effet, ne présage de nouveaux malheurs ;
la France peut être rassuréé, car sa con
fiance repose sur la parole donnée, sur l'u
nion d'un ministère présidé par un chef
respectp, sur l'accord persistant et complet
des pouvoirs publics, et, par-dessus toute
chose, sur sa propre et inébranlable vo
lonté, ■ . :
Des menaces dè tonfflit,
Vous entendez dire parfois, cependant,
que la rentrée des Chambrés sera le signal
de complications intérieures.
Mais ne perdez jamais de vue, je vous
prie, que ces complications sont annon
cées par ceux-là sur tout qui espèrent„en pro
fiter.
Non, Messieurs, la nation n'est pas. lasse
d'être sage, et ses représentants républi
cains sont comme elle. On s'attache dq plus
en plus au bon ordre, à mesure que l'on en
apprécie mieux les avantages ; et les répu
blicains n'ont pas de longues réflexions à
faire pour savoir ce qulls y ont gagné.
C'est bien gratuitement, en vérité, et (Bien
injustement, qu'on leur prêta l'esprit de
vertige. ; ' ..- ■ '
Que peut-on craindre ? Des discussions,
entre gens également bien intentionnés,
sur les affaires du pays ? Mais c'est 'ainsi
que. les affairés se traitent dans les pays
libres, et c'est ainsi qu'elles sè font-hièn..:
Autrement, à quoi bon délibérer % Des
dissentiments sur les choses f, Assurément
nous iie soinmes pas d'accord en tout point.
Mais, dites-moi, dans quelle région d'hom
mes cela se passe-t-il autrement ? Il y a un
point cependant sur lequel notre accord
est absolu ët définitif ; je vétbc- dire ratta
chement à la République et la volonté de
la maintenir. C'est là l'ancre du salut sur
laquélle, depuis huit ans, nous nous repo
sons. Quoi encore? Dés compétitions, de
personnes?
Messieurs, il faut faire plus d'honneur
au grand parti républicain. .11 petit se divi
ser sur certaines lignes de la politique; il
peut, suivant la loi des régimes parlemen
taires, substituer des ministres à d'autres
ministres, quand il y va des grands inté
rêts du pays engagés dans des questions de
politique générale. Les majorités, alors,
sans ceder à dés caprices frivoles, prennent
des résolutions qui Ont pour but etpdur
efiet, non de troubler le pays, mais de lui
donner les satisfactions sérieuses dont il a
besoin. Tout le reste, croyez-moi, n'est que
de l'intrigue; et l'intrigUè est presque tou»
jours impuissante dans les pays de suffrage
universel. Il faut souhaiter qu'elle le g oit.
&a période électorale <
C'est àu milieu de ce calme profond à
'intérieur, Messieurs, avec l'adhésion ré
fléchie, et bientôt générale, des citoyens,
sous l'influence d'une entière sécurité^ que
va s'ouvrir la période électorale sénatoriale.
Il serait puéril dè m'en taire, puisque tout
lb monde y pense, et je puis bien en parler
pour dire, du moins, ce que j'en espère.
Messieurs, j'en espère le couronnement
de l'œuvre. Ce sera le dernier coup demain
de l'ouvrier, je veux dire delà France. Cer
tes, i'œuvre;est déjà complète étles institu
tions sont fondées, en droit et en fait. Que N
faut-il donc de plus ? Il faut que l'avenir
des institutions soit assuré. Il faut que l'i
dée de durée, essentielle àu bon ordre 'de
l'Etat, fasse corps, pour ainsi dire, avec la
République, et que cette certitudé de durée
devienne tellement forte et évidente,- que la
nation ne pense plus autrement.
Eh bien, Messieurs,ce qu'ont pu faite,'les
adversaires de la République en mai 1873-et
en mai 1877, il faut qu'il soit bien certain
qu'ils ne le pourront plus. Comment ? II suf-
Lt de substituer des oppositions constitû-
tionnellës aux oppositions de principes-.
est loin de se montrer éxcIuSivé, coïhihô on
l'en accuse;.mais, de bonnefoij oane sau
rait l'obliger, sous prétexte de tolérance, à
favoriser et à .encourager ceux qui veulent
ïa ttier. '
On reconnaît à des signés non dàùtëûs.
que la nation, qui va être consultée, mani
festera une fois de plus, — et cette fois,
définitivement, ~ sa volonté d'en finir avec
les oppositions de principes organisées el
dirigées contre l'existence même do la Ré
publique^ Les résistances à un ordre de
FEUILLETON DU Ï8 AOUT 1878
: . . •—C2— '
UN BOU|i|iËAÛ
PREMIÈRE PARTiB
XXIV'
— Suite .
. »r Eh quoiI vous n'achevez pas? s'écria
Georges... Ce nom ! quel est ce nom?;..
— Etrange ! étrange.! balbutia Rigolo.
— Oh! parlez... parlez... il y a un nom
écrit là !... le nom de l'homme qui connaît
la vérité ;. Ehhien... quei est ce nom ?
-- Ce nom-là, monsieur Georges., il expli-"
que tout. . :
. — Quel est-il donc? ■
—C'est celui.., du comte de Senneterrei
— Grand Dieu !... le père d'Hélène !
. Et la victime delà rue Mongo.., com-
prenez-vous?. v •
Georges baissa le front, et Rigolo devint
pensil. <
- : — Quellè lumière, dit-il, comme poursui
vant sa propre pensée et se parlant à lui-
même*; lé comte savait tout et on l'atten
dait.^,11 revient^ on connaît son retour, et
tout .est préparé —
parler ; est-ce cli ... .
cette valise disparue dans laque;
pour qu'il ne puisse . pas
Et n'y a-t-il pas jusqu'à
"e se trou
vaient probablement les preuves du crime,
c'est-àidire l'innocence de Bernard de To»
relia. ■ -. ■ , -
— Oui, oui, acheva Georges; tout s'expli
que en effet... mais lé coupablOi où est-il?
Comment le forcer à avouer son crime?...
où re trouver ces preuves ?
— Ah•! il n'y^i plus à hésiter.
Que comptez-vous faire?
. — Vous lé demandez ?... Mais le vicomte
des Tournelles, Ventriloque^ la femme de
Jacques... , et jusqu'à cette Léa... il faiit
qu'avant demain ils soient dahè là main de
la justice: .. % ! .
— Y pensez-vous?
^'Si j'y pensé! vous verrez.'.:, ce iju'en
dira =Buvard... Allons, cela va hién, .
— Ahî puissiézivôus réussir!
,.m Nous réussirons.,» .comptez-y»et e|i
attendant...' '.
Rigolo se disposait.à se retirer, i. Ï1 avait
déjà fait quelques pas vers lapôrte... quand
un valet entra. ....
— Qu'y a-t-ilf demanda, Georges étonné
qu'on vînt le déranger à une .pareille heure.
v- Que monsieur le comte me pardonne!
répondit le valet, c'est qu'il y a là, une per
sonne qui désire lui parler.. . :
— A moi!;., quelle est cette pérsonne?
^ Un© fëmmei ( - >
La connaisse^-vouS?
— Si je ne me trompe, co* doit être la
femme de ichambrë de Muo de Sennetetre,
Georges échangea un rapide regard avec
Rigolo.
Ce dernier revint sur ses pas.
'-Que signifie ceci ? marmottait-il entre
haut et bas.
— Faites entrer! ordonna Georges qui ne
savait que penser, et qui, malgré lui, redou
tait quelque malheur.
La jeune femme entra.
Ainsi'que le valet l'avait dit, c'était bien
la camériste attachée au- service d'Hélène,
et auc une fois déjà, avait reçu Georges à
l'hôtel de Senneterre. .
Elle était fort pâié et fort troublée... elle
né prit pas garde à Rigolo, et marcha droit
à Georges. ... ,
— Que se' passe-t-il, mon enfant, dit le
jeune Comte; d'où vient que l'on vous
envoie vers moi à Cette heure?
La jeune femme" essayait de se remettre.
—-Je vous demande pardon, monsieur le
comte,-répdhditiélie...mais, c'est qju'il est
arrivéune chose si singulière. Cette nuit, à
l'hôtel.,. qu'en.yérité, je suis tropinqiiiètè,
et que je n'ai pu résister au désir de ve
nir vous trouver, car je finis par craindre
un malheur,!
— Un malheur ! répéta Georges avec un
frisson... J'espère au moins qu'il ne s'agit
pas de Mllë de Senneterre ? - - -
— C'est cepen'dànt de Mile Hélène que je
viens vous parler. ■ . .. .
— Hélène ? Il s'agit d'Hélène î
- v- Qi»,monsieur,.. - ' . ..
■— Que lui est-il arrivé ? Dites ( dites!
tez-vous. ..
— Voici, monsieur lé comtëv "
Et 4 reprenant un peu son assurance ■ :
— Il y a quatre hëùrés ehvifoii, âit-èlle,
il psuvait être onze heures, tout le monde
était Couché à l'hôtel, et je m'apprêtais à
déshabiller inademoiséllej quand j f entendis
du bruit dans la serre qui est située à pèu'
dé distance' dé la chambré où riou^ nous
trouvions. Gela me sembla inexpljcaîjlé, et
eômmé je ne suis pas pèufeûsèVfallai.véri-
fief par moi-même cé qui së passait. C'était
Germain ! un vieux domestique qiîl est at
taché à M. le comté depuis plûsiéûfs. An
nées. II me j- JJ - --
contenàncé ;
-là, eÈ alors ,——
et me dit qu'il était chargé de remettre une
lettre â mademoiselle. , Une lettré! et de
quellè, part ? —. Rémëttéè-lâ-luî,. tout de
suite, répondit Germain, ëtjôVOnSrépùn.ds
qu'elle ifén sera pas fâchée! a .,
Je ne savais que penser idgtie wlfèt*.
Germain y mit une telle ihsistàncS quô j®
consentis a m'en charger; .
— Et vous l'avez remise à Hélène?
— Oui, monsieur lé comté, .et dès qu'elle
l'eut ouverte, elle devint livide, se répandit
ën sanglëts, et nié saiitâ au cott avec uns
tëndrë'effusion. t
— j je qui et'âit donc cette lettre? ^
— De M. le comte de Senneterre,spà.père t
Il jr
• à Paris.rue Lafayette,61
ANNONCES PassageYerâèaii,23
■'Jalonnements Départ.'
irais mois
secmois
mriir
6 Ht.*
12 m.
24 m.
QUOTIDIEN
UN NUMÉRO ï 5 CENTIMES
Les manuscrits déposes ne sont pas-vendus
— ——»Aliwr»mn^n»niiWiiîiii»iài"Bw«'MMiiw»iM»taali
Afconnemefits r3PMë-j
ïroismok—6hu !
•ssmoîs ; '9-hu
HYAîr 18 Ht."
28 AOUT 1873;
Numéro 5724
SËIZIÊME INNÉE
Nous commencerons, samedi 31 août,
dans le numéro portant la date du 1 er sep
tembre, un nouveau roman de noter
collaborateur M. Xavier de Montépin. :
LE MÉDECIN QES FOLLESn
de l'auteur populaire dûjBigame èj; a&.l
Sa Majesté l'Argent , est appelé ann^anC
xetentissemçnt. \ . ? >- s'
• MARDI 27 AOUT 1878 M
lïS ÎLECTIOHS SÉNATORIALES
.... ■ ■ . ■ ,
Le point,culminant-du discours prononcé
à Mortagné de
l'intérieur, gn, réponse au toast du maire, a
été l'espoir confiant que les élections sëna-
■ towales; seront le couronnement de l'édifice
républicain. ' . ,
Cette espérance est motivee par la situa-
- tion de la France dont le ministre a fait un
tableau exact, sans complaisance ni flatterie.
TÔiciïlé tèxte de cet'iinpôrtànt discours :
je sais que les esprits chagrins se nourris
sent (te terreurs. _ '
Mais ce que je vous prie déconsidérer et
ce qui est de nature à frapper le boit sens
naturel de notre pays, c'est que ces crain
tes, ces inquiétudes'ont toujours été ré
pandues à plaisir par les ennemis de notre
repos. Elles avaient trouvé une formule
pans le fameux « Péril social » dont on s'est
. , * tant servi jadiS 1 .. ;... oui j jadis ! car il y
a bien kmgtemps déjà, si l'on mesure le
74'»';i tèmpâ par lés événements accomplis!
EU bien, oui! il y a dans la République
des médecins tant mieux et des médecins
tant pis. lies médecins tant pié n'e sauraient
supporter l'idée que leur malade Va leur
écnappér/et ils : pensent vraiment qu'il en
mpiirra; —. les autres croient, au contraire,
qu'il ne s'en portera que mieux ; ils con
naissent la solide constitution de la France,-
ils croient en elle et la France le leur .rend.
Nous, Messieurs, .nous sommes les méde
cins tant mieux 1
Je voudrais, en jetant un rapide regard
sur l'état matériel et moral de notre pays,
vous montrer M'en effet' notre confiance
est justifiée.
: jLes mœurs de la liberté
Monsieur le Maire, ' -
J'ai longtemps résiste aux instances que
vous àvézbien voulu faire auprès de mpi.
Non que j'aie de l'éloignement pour les fêtes
populaires ; j'y trouve, âu contraire,-un at
trait particulier et je sens pour elles un
goût, bien français d'ailleurs. D'autres rai
sons xné retenaient, et toutefois je regret
tais maintenant de n'avoir pas répânduà
votre aimable appel. Je" suis heureux de me
trouver dans cette partie de la Normandie,
àu milieu de mes compatriotes, je suis heu-
reux surtout des, témoignages d'estime et
de confiance qu'ils-adressent'au représeiir
..-tant-de la République ; ces témoignages
sont pour moi un encouragement et déjà
une récompense »"
: Vous avez eu manifestement l'intention,
monsieur le Maire, en organisant un ban
quet aussi nombreux dé consacrer dans le
Perche, où l'esprit de liberté aura bientôt
fait toutes ses.conquêtes, cet usage des en
tretiens politiques
tré l'exemple. Jé Souhaitais ces mœurs
.poui-mon pays, dans un temps où. j'entre
voyais déjà pour lui des destinées dignes
de son passé. Quelque périlleux que cela
soit devenu pour, moi, je ne déserterai pas
ma thèse .aujourd'hui, et je me conforme
volontiers aux mœurs de la liberté.
Cela dûrera-t-iU
. J'ai cru comprendre que dans l'expres
sion de votre confiance, lorsque vous me
provoquiez à m'expliquer sur lai situation
actuelle, vous laissiez entrevoir un certain
sentiment d'inquiétude que je traduirai
familièrement, si vous le permettez, par
une phrase répétée un peu partout : Pourvu
que cela dure ! ,
. Cette formé donnée à vos préoccupations
a déjjà ce côté favorable qu'elle implique
l'idée que le présent vous satisfait. Je crois
que, de môme, vous pouvez bannir toute
crainte pour l'avenir.
Je sais que, pour beaucoup d'hommes sa- "dustrie. -Ils savent être justes. Aussi, je ne
ges et prévoyants, il est difficile d'é carter conteste pas que la pression des besoins
de leur esprit le sonvenir des inquiétudes I journaliers ait pu contribuer à mettre
L'Slxpo&iJion et les ïravanx
L'Exposition Universelle ! on a sûffisam-
nfent célébré ses louanges,et j'estime qu'il
convient de laisser à nos concurrents «dans
les travaux de la paix le soin de airè ce
qu'ils en pensent. Ils l'ont déjà fait. 11 n'y
a eu qu'un cri dans le monde. Nous pou
vons donc .être fiers dû succès de cette
grande entreprise que : quelques esprits,
bien mal avisés selon moi, ont trouve bon
de bafouer. ■
Ce que je veux seulem&nten dire aujour
d'hui, c'est qu'un pays dans lequel se ma
nifestent avec un tel éclat son industrie,
sou commerce et ses arts, est plutôt un
pays fortuné qu'un pays à plaindre, et que
nous aurions mauvaise grâce à ' nous
malheureux, coxhmé ces gens qui, n'étant
pàà contents d'eux-mêmes, sans doute, ne
sont jamais contents de rien.
Ce brillant succès ne lait pas que tout
marche à souhait ,et il est trop certain, par
exèmple,que quelques-unes de nos indus
tries sont en souffrance. Tous ceux qui
s'occupent de çes questions économiques en
connaissent la cause. Ils savent aussi que
de tous les pays industriels du monde
c'est la France qui souffre le moins. Un
vaste ensemble dé travaux publics, accom
pli par la volonté des Chambres et sous
une haute impulsion, va donner âu travail
un élément d'activité dont il aura! peut-
être besç'in et sera une Source nouvelle de
richesse.
' Dans ce pays que l'on se complaît parfois
à représenter comme étant voué aux con
vulsions intestines, on a puvoirrécemment
des grèves malheureuses se terminer, en dé
pit de prédictions sinistres, de la façon la
plus pacifique. Et cela, Messieurs, atteste
un état, moral, qui, plus que l'état matériel
encore, est pour nous un grand sujet de sa
tisfaction^ L'esprit d'ordre, la raison polit^
que pénètrent, peu à peu, toutes les intelii-
proinptement fin à ces crises douloureuses,
mais j'en accordé surtout le mérite au bon
esprit, au bon sens convaincu des ouvriers
, lite lion im Huîïïie
Je puis le dire, Messieurs, et j'ai quelque
qual|îé pour l'affirmer:il n'y a pas de pays
au monde ou les; passions démagogiques
aient oins de prise qu'en Franco et moins
d'empire sur les âmes. Il n'y ea a pas qù
les théories fausses touchant l'organisa
tion sociale aient moins d'écho et moins
défaveur.
C'est que la liberté et l'égalité des droits
sont les remèdes souverains aux rnaux de
toute humaine condition. Sous leur égide,
chacun reste à sa place et trouve dans une
société.bien organisée, comme l'est la nôr
tre, les moyens d'améliorer son sort, et
c'est ainsi que vivent, côte, à cote et en
paix, l'ordre et le progrès. Ces remèdes, là
France les a trouvés et le gouvernement
les applique sans, admettre jamais aucune
distinction de classe, d'prigine, ou de pro
fession.
La liberté que je proclame comme le bien
suprême et que je recommande comme un
moyen-si utile et si simple de gouverne
ment, Messieurs, est-il vrai que la France
en jouit, et la nation n'a-t-elle pas répris
ses libres allures ?
Je ne veux pas faire ici de comparaison
qui, dans ma bouche peut-être, serait mal
séante, mais pourtant, si vous vous repartez
en arrière, quelle différence! et que pensez-
-vous de la politique à bras tendu , lorsqu'aU-
jôurd'hui on vit si librement que c'est à
jeine sil'ony pense?Quelques-uns même,
es attardés, vont jusqu'à croire quecen'est
vraiment pas vivre que de se sentir si peu
gouvernés. "
On ne vous faisait donc pas de vaines
promesses, Messieurs, lorèqûe,dans ie'mes-
sage du 14 décembre, on vous disait :
« La fin de cette crise sera le point de dé
part d'une nouvelle ère de prospérité.
Tous les pouvoirs publics ' concourront à
» favoriser ce développement. L'accord
établi entre le Sénat et la Chambre des,'
députés, assurée désormais S'arriver ré
gulièrement au terme de son mandat,
» permettra d'achever les grands travaux
» législatifs que l'intérêt public réclame,»
Messieurs, ces résultats se sont produits :
on jouit, sans presque s'en douter, des biens
,ue ce grand acte a rendus possibles, et le
développement naturel dè l'ère annoncée
en va bientôt produire de plus grands. Rien,
en effet, ne présage de nouveaux malheurs ;
la France peut être rassuréé, car sa con
fiance repose sur la parole donnée, sur l'u
nion d'un ministère présidé par un chef
respectp, sur l'accord persistant et complet
des pouvoirs publics, et, par-dessus toute
chose, sur sa propre et inébranlable vo
lonté, ■ . :
Des menaces dè tonfflit,
Vous entendez dire parfois, cependant,
que la rentrée des Chambrés sera le signal
de complications intérieures.
Mais ne perdez jamais de vue, je vous
prie, que ces complications sont annon
cées par ceux-là sur tout qui espèrent„en pro
fiter.
Non, Messieurs, la nation n'est pas. lasse
d'être sage, et ses représentants républi
cains sont comme elle. On s'attache dq plus
en plus au bon ordre, à mesure que l'on en
apprécie mieux les avantages ; et les répu
blicains n'ont pas de longues réflexions à
faire pour savoir ce qulls y ont gagné.
C'est bien gratuitement, en vérité, et (Bien
injustement, qu'on leur prêta l'esprit de
vertige. ; ' ..- ■ '
Que peut-on craindre ? Des discussions,
entre gens également bien intentionnés,
sur les affaires du pays ? Mais c'est 'ainsi
que. les affairés se traitent dans les pays
libres, et c'est ainsi qu'elles sè font-hièn..:
Autrement, à quoi bon délibérer % Des
dissentiments sur les choses f, Assurément
nous iie soinmes pas d'accord en tout point.
Mais, dites-moi, dans quelle région d'hom
mes cela se passe-t-il autrement ? Il y a un
point cependant sur lequel notre accord
est absolu ët définitif ; je vétbc- dire ratta
chement à la République et la volonté de
la maintenir. C'est là l'ancre du salut sur
laquélle, depuis huit ans, nous nous repo
sons. Quoi encore? Dés compétitions, de
personnes?
Messieurs, il faut faire plus d'honneur
au grand parti républicain. .11 petit se divi
ser sur certaines lignes de la politique; il
peut, suivant la loi des régimes parlemen
taires, substituer des ministres à d'autres
ministres, quand il y va des grands inté
rêts du pays engagés dans des questions de
politique générale. Les majorités, alors,
sans ceder à dés caprices frivoles, prennent
des résolutions qui Ont pour but etpdur
efiet, non de troubler le pays, mais de lui
donner les satisfactions sérieuses dont il a
besoin. Tout le reste, croyez-moi, n'est que
de l'intrigue; et l'intrigUè est presque tou»
jours impuissante dans les pays de suffrage
universel. Il faut souhaiter qu'elle le g oit.
&a période électorale <
C'est àu milieu de ce calme profond à
'intérieur, Messieurs, avec l'adhésion ré
fléchie, et bientôt générale, des citoyens,
sous l'influence d'une entière sécurité^ que
va s'ouvrir la période électorale sénatoriale.
Il serait puéril dè m'en taire, puisque tout
lb monde y pense, et je puis bien en parler
pour dire, du moins, ce que j'en espère.
Messieurs, j'en espère le couronnement
de l'œuvre. Ce sera le dernier coup demain
de l'ouvrier, je veux dire delà France. Cer
tes, i'œuvre;est déjà complète étles institu
tions sont fondées, en droit et en fait. Que N
faut-il donc de plus ? Il faut que l'avenir
des institutions soit assuré. Il faut que l'i
dée de durée, essentielle àu bon ordre 'de
l'Etat, fasse corps, pour ainsi dire, avec la
République, et que cette certitudé de durée
devienne tellement forte et évidente,- que la
nation ne pense plus autrement.
Eh bien, Messieurs,ce qu'ont pu faite,'les
adversaires de la République en mai 1873-et
en mai 1877, il faut qu'il soit bien certain
qu'ils ne le pourront plus. Comment ? II suf-
Lt de substituer des oppositions constitû-
tionnellës aux oppositions de principes-.
est loin de se montrer éxcIuSivé, coïhihô on
l'en accuse;.mais, de bonnefoij oane sau
rait l'obliger, sous prétexte de tolérance, à
favoriser et à .encourager ceux qui veulent
ïa ttier. '
On reconnaît à des signés non dàùtëûs.
que la nation, qui va être consultée, mani
festera une fois de plus, — et cette fois,
définitivement, ~ sa volonté d'en finir avec
les oppositions de principes organisées el
dirigées contre l'existence même do la Ré
publique^ Les résistances à un ordre de
FEUILLETON DU Ï8 AOUT 1878
: . . •—C2— '
UN BOU|i|iËAÛ
PREMIÈRE PARTiB
XXIV'
— Suite .
. »r Eh quoiI vous n'achevez pas? s'écria
Georges... Ce nom ! quel est ce nom?;..
— Etrange ! étrange.! balbutia Rigolo.
— Oh! parlez... parlez... il y a un nom
écrit là !... le nom de l'homme qui connaît
la vérité ;. Ehhien... quei est ce nom ?
-- Ce nom-là, monsieur Georges., il expli-"
que tout. . :
. — Quel est-il donc? ■
—C'est celui.., du comte de Senneterrei
— Grand Dieu !... le père d'Hélène !
. Et la victime delà rue Mongo.., com-
prenez-vous?. v •
Georges baissa le front, et Rigolo devint
pensil. <
- : — Quellè lumière, dit-il, comme poursui
vant sa propre pensée et se parlant à lui-
même*; lé comte savait tout et on l'atten
dait.^,11 revient^ on connaît son retour, et
tout .est préparé —
parler ; est-ce cli ... .
cette valise disparue dans laque;
pour qu'il ne puisse . pas
Et n'y a-t-il pas jusqu'à
"e se trou
vaient probablement les preuves du crime,
c'est-àidire l'innocence de Bernard de To»
relia. ■ -. ■ , -
— Oui, oui, acheva Georges; tout s'expli
que en effet... mais lé coupablOi où est-il?
Comment le forcer à avouer son crime?...
où re trouver ces preuves ?
— Ah•! il n'y^i plus à hésiter.
Que comptez-vous faire?
. — Vous lé demandez ?... Mais le vicomte
des Tournelles, Ventriloque^ la femme de
Jacques... , et jusqu'à cette Léa... il faiit
qu'avant demain ils soient dahè là main de
la justice: .. % ! .
— Y pensez-vous?
^'Si j'y pensé! vous verrez.'.:, ce iju'en
dira =Buvard... Allons, cela va hién, .
— Ahî puissiézivôus réussir!
,.m Nous réussirons.,» .comptez-y»et e|i
attendant...' '.
Rigolo se disposait.à se retirer, i. Ï1 avait
déjà fait quelques pas vers lapôrte... quand
un valet entra. ....
— Qu'y a-t-ilf demanda, Georges étonné
qu'on vînt le déranger à une .pareille heure.
v- Que monsieur le comte me pardonne!
répondit le valet, c'est qu'il y a là, une per
sonne qui désire lui parler.. . :
— A moi!;., quelle est cette pérsonne?
^ Un© fëmmei ( - >
La connaisse^-vouS?
— Si je ne me trompe, co* doit être la
femme de ichambrë de Muo de Sennetetre,
Georges échangea un rapide regard avec
Rigolo.
Ce dernier revint sur ses pas.
'-Que signifie ceci ? marmottait-il entre
haut et bas.
— Faites entrer! ordonna Georges qui ne
savait que penser, et qui, malgré lui, redou
tait quelque malheur.
La jeune femme entra.
Ainsi'que le valet l'avait dit, c'était bien
la camériste attachée au- service d'Hélène,
et auc une fois déjà, avait reçu Georges à
l'hôtel de Senneterre. .
Elle était fort pâié et fort troublée... elle
né prit pas garde à Rigolo, et marcha droit
à Georges. ... ,
— Que se' passe-t-il, mon enfant, dit le
jeune Comte; d'où vient que l'on vous
envoie vers moi à Cette heure?
La jeune femme" essayait de se remettre.
—-Je vous demande pardon, monsieur le
comte,-répdhditiélie...mais, c'est qju'il est
arrivéune chose si singulière. Cette nuit, à
l'hôtel.,. qu'en.yérité, je suis tropinqiiiètè,
et que je n'ai pu résister au désir de ve
nir vous trouver, car je finis par craindre
un malheur,!
— Un malheur ! répéta Georges avec un
frisson... J'espère au moins qu'il ne s'agit
pas de Mllë de Senneterre ? - - -
— C'est cepen'dànt de Mile Hélène que je
viens vous parler. ■ . .. .
— Hélène ? Il s'agit d'Hélène î
- v- Qi»,monsieur,.. - ' . ..
■— Que lui est-il arrivé ? Dites ( dites!
tez-vous. ..
— Voici, monsieur lé comtëv "
Et 4 reprenant un peu son assurance ■ :
— Il y a quatre hëùrés ehvifoii, âit-èlle,
il psuvait être onze heures, tout le monde
était Couché à l'hôtel, et je m'apprêtais à
déshabiller inademoiséllej quand j f entendis
du bruit dans la serre qui est située à pèu'
dé distance' dé la chambré où riou^ nous
trouvions. Gela me sembla inexpljcaîjlé, et
eômmé je ne suis pas pèufeûsèVfallai.véri-
fief par moi-même cé qui së passait. C'était
Germain ! un vieux domestique qiîl est at
taché à M. le comté depuis plûsiéûfs. An
nées. II me j- JJ - --
contenàncé ;
-là, eÈ alors ,——
et me dit qu'il était chargé de remettre une
lettre â mademoiselle. , Une lettré! et de
quellè, part ? —. Rémëttéè-lâ-luî,. tout de
suite, répondit Germain, ëtjôVOnSrépùn.ds
qu'elle ifén sera pas fâchée! a .,
Je ne savais que penser idgtie wlfèt*.
Germain y mit une telle ihsistàncS quô j®
consentis a m'en charger; .
— Et vous l'avez remise à Hélène?
— Oui, monsieur lé comté, .et dès qu'elle
l'eut ouverte, elle devint livide, se répandit
ën sanglëts, et nié saiitâ au cott avec uns
tëndrë'effusion. t
— j je qui et'âit donc cette lettre? ^
— De M. le comte de Senneterre,spà.père t
Il jr
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