administration^ ; rédaction
à Parisjue Lavette,61 - ' ■
AN NO NCEjS : Fassage}kde'au,2'3
Abonnements Départi, "
■ trois mois
SIXMOIS
UN Air.............
6 FR
IS ÎR.
24TR.
. . QUOTIDIEN ,
un numéro :.5' centimes
Les, manuscrits déposés ne sont pas rendus
AionneTiieiitâ ' Païi's "
mois mois 5fr.
SIXMOIS. 9î]l.
ra.AN.^.i:. • 18 Pli.
mardi 27 aout 1873,,
Numéro 5723 ,
seizième année
• Nous commencerons^ samedi 3î y août,
: dans le nuîriéï'o' portant la date dii. l er sep-
1 c-rnbre, un. nouveau roman de notre
collaborateur ij. Xavier de M-ontépin. ,
LE MÉDECIN DES FOLLES
tie Tautetir .populaireet de
Sa Majesté l'Argent, çst,ap£«l è à «n^rand
rotentissemerit.' - ' / -;> v . " i* \
/ '-4-- Î(,.
LUNDI.2^|tf>tMi8i7
LÀ : CON
I.-i protestation énergique de M. Emile
de Girt:rdin contre la conversion a produit
nu Excellent effet et rassuré les porteurs
da rente.,
Avec l'autorité que lui donnent et son
(nient et son mandat de.député,de,Paris,
l'éminen t publiais te : a ; démontré que si île-
gouvernement youlait décréter, la conver-i
,?ion- du .5 0/0 en 3 0/0 amortissable, «non-
.seulement "il commettrait une injustice,;
mais encore,il ^e .heurterait contre,des, dif-
■ 1 i c ultés.§ans Jnbmbrei. u ! ù j . i,iu7 ,.i - •• ;
Sans , doute le gouvernement a le droit
. t-.-lct demodifier sa-tlette en offrant-aux
rentiers, qui refusent la modification,- le
remboursement au pair de leurs rentes. •
Mais 'd-l...y' a longternps. qu'on, l'a dit :
•« Summum jûs'sûmma "iiyuria: lë .droit ab-
. -oiu est une absolue injujstiqé.. ' ,
La conversion, telle: qu'on l'a! proposée,'
i';e s'erait autje chose qu'une diminution
d'intérêt de l 0/0 ou qu'une réduction de ca
imitai dp 10 0/0. , ./.
* Un historique rapide des conversions va
lïouâ montrer à quel point les conversions
.ont toujours été impopulaires et dange
reuses. • . .
* ' ■
. . V,; „ , ■: 1, l. :
Dès 1815, M. de Yillële, le grand rfiinistre
financier de la Restauration, avait proposé
mie conversion, du 5 0/0 en .4 0/0., Il se ion*
liait surce ïïûë la réiité : émise entre 55 et
■jj francs â la ïin de l'Empiredépassait le
pair ; il faisait valoir les intérêts du com
merce et de l'industrie privés de capitaux ;
comme on le fait aujourd'hui, il disait que
les gros intérêts payés par l'Etat étaient
disproportionnés avec l'abondance de l'ar
gent. _ - -
Vainement les Chambres repoussèrent le
p/ojet. "f
Ce fut en 1825 seulement que M. de Vil-
iéle put la ; faire* adopter; encore dut-il ne
pus rendre la conversion obligatoire et la
combiner'avec le paiement en rente 3 0/0
du milliard d'indemnités apx émigrés.- ;
f/opération étant facultative donna fort
p:-u de résultats ; mais M. de Villèle avait
-o.éé un type de rente qui devait avoir up
;ùle très important, le 3 0/0. ;
Sous la monarchie de juillet la conversion
lut proposée on'J83B, 1836,1838, 1840et 1845'.
elle.lut toujours repoussée par. Jes Cham
bres,' et le gouvernement së confeolït facile
ment'de ses échecs, parce qu'il s'appuyait
sur la bourgeoisie, laquélië possédait pres
que toutes les rentes;- - -
- En matière financière il faut tenir, compte
i'.es intérêts égoïstes. 1 '
'Sans doute il serait juste qué les rentiers
fissent 'aussi un sacrifice 'pour diminuer
les charges: de l'Etat ; ils profiteraient com-:
me les autres de la diminution des impôts
Mais autre chose est un surcroît détaxés,:
autre chose une perte'de revenus. ■'
-Depuis la guerre les impôts ont été aug
mentés dans d'énormes proportions ; ils
rentrent tort bien sans faire trop crier.
'Essayèz*de réduire l'intérêt de-la rente et-
vous* entendrez les clameurs, -aujourd'hui
surtout que le 5 0/û s'est introduit dans les
profondeurs de la population I
- .***
Il faût d'ailleurs tenir compte d'une ca
tégorié dé rentiers à la fois très nombreuse
étirés .intéressante, celte qui comprend les
mineurs et les incapables.
Pûùr ceux-là, -ce- n'est- pas lé capital qui
ëstien jeui-c'ést le revenu. L'augmentation
du capital est sans 1 valeur, puisqu'ils n'en
peuvent pas profiter ; la diminution du re
venu est cruelle. '
Ailssi, en ;1852;à l'époque de la Conversion
forcée; conversion qui a attaché au nom. du
ministre ; des finances, M. Bineau, une; ré
probation «t une terreur rétrospectives,
l'Etat dut faire d'énormes allocations aux
établiçsemënts.publics, hôpitaux, bureaux
de-bienfaisance,' collèges, etc., dont le rc
vbn'U étai t'diminué. ^ - m ' i , ; , ;
Cette : conversion fiineau Jaillit ne pas
aboutir,-bien qu'imposée par uù pouvoir
dictatorial..l'A rente, exploitée par des- spé
culateurs toujours .prêts à profiter par le
jeu dès mouvements d'opinion, était tom
bée de ,107, à .102 francs et-menaçait de
pèrdrè le pair; auquel cas l'Etat eût fait une;
OpêrâtiM désastreuse. . . " ' ' J
Le ministre des finances fut sauvé par
l'intervention des Père ire qui rachetèrent,
rachetèrent à force, avec'les fonds disponi
bles pour la construction du chemin de fer:
de Lyon. Mais à quel prix fut cette inter
vention! ...' - ■ . ^ ------
Au total; la conversion Bineau du 5 070
en 4 1/2 ne donna pas plus de 6 millions de
bénéfice. • - • .- ■ ■
' Le feefuyernement s'était engagé à ne pas
•convertir de dix ans:
M. Fould, qui s'était refusé à la conver
sion en -1852, présida à celle de 1862 des 4 et
4 1/2 en 3 0/0. , .,
'Là : conversioh était facultative , mais
comme .elle devait rapporter à l'Etat de 150
à 180 millions, pour lesquels il n'aurait pas
à payer, d'intérêt, toutes les forces adminis
tratives lurent mises en œuvre pour la faire
réussir^ On pesa avec toute la lourdeur de
l'empire sur les rentiers et sur les établis
sements publics ; ce fut pendant plusieurs
rv\ Axn.ii -rt n vsnnWn Â>n « rt n ff |*A « «a' i>- 1 aa! «a «amm
'.et ils convertissaient ; tous cependant ne Sè
laissèrent pas faire: il y a encore 446,0y(>fr.
■dét'èptê 4 0/0 et '37,443 ) B3(> fr. de renté 4.1/2
inscritlau grand livré de la dette publique,
(voiivleijtojêt dë budget de 1879).
M- 3?OUld sé faisait fort de prendre quel-
j'o'ùrs 'des niesures pour , les suppri*
'Le gouviarnëment itnpériai gvait sui-tout
fait valoir lés. avantages qui devaient ré
sulter ded'ùnificàtioh de la dette. Le 3 0/0
devait monter à 75 fr. et même à. 80 francs
dès qu'il serait le' type Unique de la î-ente.
. L'empire ne l'a vu que tout à fait exception
nellement à 75 francs et il faut arriver à
l'année 187& pour voir le 3 0/0 au-dessus-de
76; il a mâme dépassé,77.
Nous avons eu cependant la.guerre et.sesi
désastres; nous .avons une dette consolidée
-supérieure de 5 milliards à ce qu'elle était
sous l'empire.; nous avons des impôts dou
blés trois types de rentes principaux:
coexistant :-le 3 0/0, le 5 0/0, le 3 0,0 amor- ;
tissable. .... > •
- • *%
De ce rapide- historique, il résulte que les
gouvernements convertisseurs ont mis en;
avant des arguments et :des promesses dont
l'expérience a démontrelï'ihaiiité. ' Y /,
Aujourd'hui on faitvressortir les avanta
ges dft.3 0/0 amdrtissablé qui à line prime
do remboursement et qui, par décret de son
institution, est déclaré inconvertible.
Mais.d'afcord le 3 0i0 amortissable n'a pas :
réuësi'; il n'a |»aè réussi |i|rtûut parc'e : qu'il
a été émis à ihi chiffre trop élèté. Les chan
ces dërembburseniëntëottt trop lointaines,
le.chifî're de plus-value est trop peu impor
tant pour justifier uh écart délo francs entre
le 3 0/0 perpétuel et l'amortissable.
Je .crois,pour mâ part, 1 que lé 3 0/0 ^lûor-
tissabie. se relèvera du discrédit qui., Ta
frappé, discrédit aggravé par lés intermé
diaires privés dé la ^commission %ur la
quelle ils compfâient ;-je-crois-qu ? il devien
dra un, des, fonds préférés . de l'épargne ;
pour lui'donner i'éssôrjil' [ né- fatit- 8 qu'une
détente dans les cours. .
Mais, actuélleméiit,la èohvérsioh rencon
trerait inévitablemént une iusurmontablë
oppositioh deïapart des porteurs de titrés,
et, comme le Trésor îPest pas en situation
de rembourser au pair les rentiers;récalci
trants, on peut considérer la conversion
comme mort-née,
v ■ •
Nous devons ajouter- au surplus que l'i
dée de la conversion n'est pas venue du
gouvernement, cllè.a été émise par des fi
nanciers militants, qui ont les idées do M.
de Yiîlè'le sur Ibs intérêts; ; " '
Le ministre des financés .n'a pas fait un
acte, n'a pas prononcé une parole qui auto
risent à penser qu'il médite la conversion.
S'il® voulu indirectement Sonder l'opi-
nion publique, il doit être fixé maintenant.
Les rentiers repoussent la conversion, et,
comme ils forment la grande niasse des
électeurs, on peut être assuré qu'il ne se
trouverait ni à la Chambre des députés ni
au Sénat une majorité pour la voter.
; Les rentie: s peuvent donc être tout à fait
tranquilles, sous ce rapport.
' Mais les ^auts cours.des -rentes iràn-
çaises, leur excellente tenue feront évi
demment surgir des combinaisons et des
propositions "àyarit 1 pour but le .dégrève
ment des impôts i o u la dotation des caisses
de grands travaux piiblics "
No^ons dès aujourd'hui l'idée d'un impôt
dé 10,ceritiinès par cinq francs de rente que
dévéloppe M.;.Gust'a^eEould, ancien député,
dans: uûe;.brochure ,ihtitûlee : Brûlons le
gtaiïd" livre' (lib'rairië "Lecuir, bouleyàrd
Montmartre).
rentes Irànçalses seraient éxémptes d'im
pôt, il y a peut-être à examiner sll n'y au
rait pas lieu à demander aux rentiers C3
petit sacrifice.
On pourrait établir une-distinction enfre
les rentes nominatives et les rentes au por
teur, distinction qui exista au point d.e vue
dé l'impôt pour toutes les autres-; valeurs,
les titres nominatifs étant moinsrtasés:que
les titres au porteur. • ; ," j ■
Ces questions nécessitent quelques déve
loppements ; /la place me manque aujoui-
- ' . _ ' THOMAS'SRIMM,
m. de marçêre a m0rtagne
.(Service télégraphique du Petit Journal.)
Mortagtie; 25 août, 9 h. 30 soir.
M. de Marcèré, ministre de l'Intérieur
est arrivé ce matin à onze heures, accom
pagné de M. Christophle, gouverneur du
Crédit foncier ; de M. Anatole -de la Forge,
directeur de là presse; du préfet du Calva» '
dos, etc.- , -
' Le ministre' a été recupar M. Ferron, pré
fet de-l'Orne et .les sous-prélets de Dom 1
front, d'Argentan et de Mortagne, ainsi qu<
par la; municipalité de cette dernièr e viue
Une foule considérable était~vehue au'
devant dii r mînistre. De nombreux cris de ;
Vive la République ! ont accueilli M. de
Marcère, auquel on- a fait une réception
des plus enthousiastes. Des arcs de triom-.
phe avaient été élevés sur lé parcours que
devait suivre lè ministre. :
Le§ courses ont eu lient l'après-înidi, au
milieu d'une affluence considérable ;.pin ?
de quinze mille personnes étaient arrivées
des différents points du département, Mi. de
Marcère assistait aux courses, ainsi qu.^
MM; Christophle, delà Forge> etc.
Le soir, il y a eu un grand banquet d'en
viron quatre cents couverts'oflert par la
ville à M . de Marcère; On sait que M,, le mi
nistre de l'intérieur est né a Mortagne
ainsi que M. Christophle ; lès convive?
étaient, en grande partie, les maires dei
communes de l'Orne et dé l'Eure-et-Loir.
A 'neuf hëures,M. de Marcèrô, en réponsf
au toast porté par M. le maire de Mortagne
a prononcé un grand discours politique,
que, l'heure tardive nous empêche de re
produire. ; :
Leministre, dans cette allocution, a an
noncé que les Chambres seraient convo
quées pour le mois de novembre, et que le
gouvernement continuait à compter sur le
concours du Parlement.
Quant aux élections sénatoriales, ;M. 16
ministre a cru pouvoir assurer qtfelles se
raient .républicaines, c'ëst-à-dire conformes
aux véritables intérêts de la France.
j Glatnecy, 25 août, 8 b. 12 matin.
M. Girerd, sous-secrétaire. d'Etat, à: l'a-
griculturë. èt au çommerce> est arrivé-hier
soir, à néut ,heures à' Clamecy, pour assister
au coiiiice agricole qui aura lieu demaiS..
Le sous-préfét, la municipalité» le conseil
municipal, de nombreux fonctionnaires
étaient allés recevoir à la gare M. le sous-
secrétaire d'Etat. '
Illuminations nombreuses e.t brillantes
La population -tout entière s'est associée
à cette manifestation par des iacclMnation?
.enthousiastes. (Hsxas.)
FEUILLETON DU 27 AOUT 1878
-^61 —
UN BOURREAU
PREMIERE PARTIE ' .
XXIV •' ! '
'' — Suite —
~ Oui cela? demanda Geûtges.
— Ventriloque.
^ — Il était là!...
' — Je nie demande ce qu'il vient faire à
cette heure. :. et corîimeje lié saisis pas..:,
je suis inquiet !.:. Toutefois, Procédons avec
méthode.:, il est bientôt deux -heures, je
pense quê tons rentrez chez vous?
' — Sans doute. . -
— Voulez-vôus m'accorder une place dans
votre coupé? ; ■ " . .
— Assurément. ' ■
— Eh bien, prenons tout de suite/place,
et si, chemin faisant, nous n'avons pas
épuisé le sujet que nous avons à traiter, je
vous accompagnerai à votre'hôtel.
■ Georges n'éleva pa§ d'objection.
Ils avaient rejoint la vpitûre.qui station
nait à quelque distance..Ij^cJomte y fit rrton-
ter Rigolo, et quand il y eut" pris place à
son;tour ; : / ': ; .
-v-A l'hôtel ! dit-il au, cocher. . . »
, Et ils partirent. • '
, — Il -importe que voùs ; sachiez , reprit
alors • Rigolo au bout de quelques mi
nutés; et pendant-que lé coupé brûlait te
pavé, il importe ,que vous sachiez qu'il së
passe des choses singulières, ét que, Bu
vard et moi, nous croyons enfin avoir démê
lé le mot de l'énigne.
•— Vraiment 1
— Je parle du crime de la rue Monge.
— Ah'P'-- : -
— Mais„tout cela se-tient 1„. et il y a
«ne 1 relation évidente entre ce crime et
celui pour lequel le comte Bernard de To-
relia a ,été exécuté. .
— Vous'avez les preuves? ■
Peut-être les portez-vous sur vous-
même p - • -
. — Moi 1 fit Georges avec un geste d'éton-
nement. ;; , , ■
—Oui,monsieur... vous ! répartit Rigolo.
Nous -avons beaucoup réfléchi, Buvard et
moi, depuis ,que cette affaire est : engagée,
et je crois que le moment est venu de véri
fier un-doute que je couve dans mon esprit.
m Quel,doute ?...
•Rigolo songeait : il tut un .moment,
pour réprendre presque'aussitôt.:' - ~
— Le jour où vous avez vu Jacques Mayotj
pour la premièrë fois, et quand il vous 'eut-j
remis- le billet que vo.tre père lui avait con
fié, "il ne vous a rien dit qui pût vous don-
ner lieu de-penser qu'il connaissait l'ihno-
cencô du comte?
—Rien.de précis, du moins, pi de lormel
Mais ; chaiqde fois que de'pui s j ëme suis rap
pelé cette.îentrevûe,. je n'ai pu me défaire
d'un soupçon bizarre.
— Et ce soupçon ?
— C'est que Jacques Mayo t ne m'avait pas
tout dit. C'est qu'il savait la vérité et qu'un
sentiment, qu'il m'est impossible d'appré
cier, l'avait seul empêché dè'me la direl.
: . ~-;C'ëst bien cela. -
'— Est-ce aussi votre avis?
•—Pardïcu !
— Vous çrojez donc que Jacques Mayot.. .
—. Je crois que la, lettré qu'il vous a rë-i
mise contient dés indications précises dont
•Jui seul; à lé secret, et cettê bpinioh trouvei
sa confirmation dans la tentative H'éfiràc-
tion.que rtous avons constatée à l'hôtel du
qfuâi SOurbônV " ' ' - 1 J
, Georges fit un-haut;le-corps.
— Il y a donc quelqu'un, dit-il, qui a in
térêt à faire disparaître ce billet?
tr Si c'est une preuve 1 '
• — ISÏais quieéla? " ' '- , '
— Le coupable. r .
Le coniiaîtriëz-tous ? • ,
— Ehl si je Je, connaissais, son .affaire, ne
serait paS'longue â régler. Seulement, peut-
être ne tarderons^nous pas à le connaître.
— Comment? ;* ; •
, — Avec le, billet du comte. ■
Mais vous l'aV,ez lu ? • -
" — Sans doute. "
. —Il'ne dit que ce aue vous sàvezî
— Peut-être.... il y a des lettres - dont la
lecture appelle une attention particulière...
et l'important est *d,e savoir lire entre, les
lignes. ' '
, • Comme Rigolo appuyait. sur ces derniers
mots, Georges se prit à le regarder d'un
air troublé. . - '
Que "voulez-vous dire?... interrogea'
t-il... ,'i"-- " •
Rigolo ne répondit pas...
Le côùpé Venait de.-s'arrêter, avenue Ga
briel, à ia porte de-l'hôtel du comte. .
. -—Vous népârtë'zjpas,j'espère?dit ce dep
nier, én sautant sur le trottoir..,
— Je n'en ai- nullementenyië, répondit R'
golo ën imitant'son exemple.
— Alors, vous me suivez?, ".
—A seule Un de reprendre la conversation
tràiënt dafls Uri cabinet " de travail,qvUidon-
nait sur ,1e jardin, lequel n'était- séparé que
par'un mur ; de ïpeu d'élévation du ; parc de
rhôtéi de Sennëtérrë. "
, ■ Dès que, le vale t qui les avait introduits Se
fut retiré, le comte se tourna vivementvers
Rigolo, "qui. venait de prendre'un cigare et
l'allumait à l^ïbugie,.. , . ,
—Et ïiiàintenànt, dit-il, expliquez-moi!
Rigolo lâcha une bouffée de tabac qui
monta vers le plafond en longues spirale?
blanches '
— Nous v voici, répondit-il, et ne you»
étonnez en rien de ce que vous aile? voir.
à Parisjue Lavette,61 - ' ■
AN NO NCEjS : Fassage}kde'au,2'3
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■ trois mois
SIXMOIS
UN Air.............
6 FR
IS ÎR.
24TR.
. . QUOTIDIEN ,
un numéro :.5' centimes
Les, manuscrits déposés ne sont pas rendus
AionneTiieiitâ ' Païi's "
mois mois 5fr.
SIXMOIS. 9î]l.
ra.AN.^.i:. • 18 Pli.
mardi 27 aout 1873,,
Numéro 5723 ,
seizième année
• Nous commencerons^ samedi 3î y août,
: dans le nuîriéï'o' portant la date dii. l er sep-
1 c-rnbre, un. nouveau roman de notre
collaborateur ij. Xavier de M-ontépin. ,
LE MÉDECIN DES FOLLES
tie Tautetir .populaireet de
Sa Majesté l'Argent, çst,ap£«l è à «n^rand
rotentissemerit.' - ' / -;> v . " i* \
/ '-4-- Î(,.
LUNDI.2^|tf>tMi8i7
LÀ : CON
I.-i protestation énergique de M. Emile
de Girt:rdin contre la conversion a produit
nu Excellent effet et rassuré les porteurs
da rente.,
Avec l'autorité que lui donnent et son
(nient et son mandat de.député,de,Paris,
l'éminen t publiais te : a ; démontré que si île-
gouvernement youlait décréter, la conver-i
,?ion- du .5 0/0 en 3 0/0 amortissable, «non-
.seulement "il commettrait une injustice,;
mais encore,il ^e .heurterait contre,des, dif-
■ 1 i c ultés.§ans Jnbmbrei. u ! ù j . i,iu7 ,.i - •• ;
Sans , doute le gouvernement a le droit
. t-.-lct demodifier sa-tlette en offrant-aux
rentiers, qui refusent la modification,- le
remboursement au pair de leurs rentes. •
Mais 'd-l...y' a longternps. qu'on, l'a dit :
•« Summum jûs'sûmma "iiyuria: lë .droit ab-
. -oiu est une absolue injujstiqé.. ' ,
La conversion, telle: qu'on l'a! proposée,'
i';e s'erait autje chose qu'une diminution
d'intérêt de l 0/0 ou qu'une réduction de ca
imitai dp 10 0/0. , ./.
* Un historique rapide des conversions va
lïouâ montrer à quel point les conversions
.ont toujours été impopulaires et dange
reuses. • . .
* ' ■
. . V,; „ , ■: 1, l. :
Dès 1815, M. de Yillële, le grand rfiinistre
financier de la Restauration, avait proposé
mie conversion, du 5 0/0 en .4 0/0., Il se ion*
liait surce ïïûë la réiité : émise entre 55 et
■jj francs â la ïin de l'Empiredépassait le
pair ; il faisait valoir les intérêts du com
merce et de l'industrie privés de capitaux ;
comme on le fait aujourd'hui, il disait que
les gros intérêts payés par l'Etat étaient
disproportionnés avec l'abondance de l'ar
gent. _ - -
Vainement les Chambres repoussèrent le
p/ojet. "f
Ce fut en 1825 seulement que M. de Vil-
iéle put la ; faire* adopter; encore dut-il ne
pus rendre la conversion obligatoire et la
combiner'avec le paiement en rente 3 0/0
du milliard d'indemnités apx émigrés.- ;
f/opération étant facultative donna fort
p:-u de résultats ; mais M. de Villèle avait
-o.éé un type de rente qui devait avoir up
;ùle très important, le 3 0/0. ;
Sous la monarchie de juillet la conversion
lut proposée on'J83B, 1836,1838, 1840et 1845'.
elle.lut toujours repoussée par. Jes Cham
bres,' et le gouvernement së confeolït facile
ment'de ses échecs, parce qu'il s'appuyait
sur la bourgeoisie, laquélië possédait pres
que toutes les rentes;- - -
- En matière financière il faut tenir, compte
i'.es intérêts égoïstes. 1 '
'Sans doute il serait juste qué les rentiers
fissent 'aussi un sacrifice 'pour diminuer
les charges: de l'Etat ; ils profiteraient com-:
me les autres de la diminution des impôts
autre chose une perte'de revenus. ■'
-Depuis la guerre les impôts ont été aug
mentés dans d'énormes proportions ; ils
rentrent tort bien sans faire trop crier.
'Essayèz*de réduire l'intérêt de-la rente et-
vous* entendrez les clameurs, -aujourd'hui
surtout que le 5 0/û s'est introduit dans les
profondeurs de la population I
- .***
Il faût d'ailleurs tenir compte d'une ca
tégorié dé rentiers à la fois très nombreuse
étirés .intéressante, celte qui comprend les
mineurs et les incapables.
Pûùr ceux-là, -ce- n'est- pas lé capital qui
ëstien jeui-c'ést le revenu. L'augmentation
du capital est sans 1 valeur, puisqu'ils n'en
peuvent pas profiter ; la diminution du re
venu est cruelle. '
Ailssi, en ;1852;à l'époque de la Conversion
forcée; conversion qui a attaché au nom. du
ministre ; des finances, M. Bineau, une; ré
probation «t une terreur rétrospectives,
l'Etat dut faire d'énormes allocations aux
établiçsemënts.publics, hôpitaux, bureaux
de-bienfaisance,' collèges, etc., dont le rc
vbn'U étai t'diminué. ^ - m ' i , ; , ;
Cette : conversion fiineau Jaillit ne pas
aboutir,-bien qu'imposée par uù pouvoir
dictatorial..l'A rente, exploitée par des- spé
culateurs toujours .prêts à profiter par le
jeu dès mouvements d'opinion, était tom
bée de ,107, à .102 francs et-menaçait de
pèrdrè le pair; auquel cas l'Etat eût fait une;
OpêrâtiM désastreuse. . . " ' ' J
Le ministre des finances fut sauvé par
l'intervention des Père ire qui rachetèrent,
rachetèrent à force, avec'les fonds disponi
bles pour la construction du chemin de fer:
de Lyon. Mais à quel prix fut cette inter
vention! ...' - ■ . ^ ------
Au total; la conversion Bineau du 5 070
en 4 1/2 ne donna pas plus de 6 millions de
bénéfice. • - • .- ■ ■
' Le feefuyernement s'était engagé à ne pas
•convertir de dix ans:
M. Fould, qui s'était refusé à la conver
sion en -1852, présida à celle de 1862 des 4 et
4 1/2 en 3 0/0. , .,
'Là : conversioh était facultative , mais
comme .elle devait rapporter à l'Etat de 150
à 180 millions, pour lesquels il n'aurait pas
à payer, d'intérêt, toutes les forces adminis
tratives lurent mises en œuvre pour la faire
réussir^ On pesa avec toute la lourdeur de
l'empire sur les rentiers et sur les établis
sements publics ; ce fut pendant plusieurs
rv\ Axn.ii -rt n vsnnWn Â>n « rt n ff |*A « «a' i>- 1 aa! «a «amm
'.et ils convertissaient ; tous cependant ne Sè
laissèrent pas faire: il y a encore 446,0y(>fr.
■dét'èptê 4 0/0 et '37,443 ) B3(> fr. de renté 4.1/2
inscritlau grand livré de la dette publique,
(voiivleijtojêt dë budget de 1879).
M- 3?OUld sé faisait fort de prendre quel-
j'o'ùrs 'des niesures pour , les suppri*
'Le gouviarnëment itnpériai gvait sui-tout
fait valoir lés. avantages qui devaient ré
sulter ded'ùnificàtioh de la dette. Le 3 0/0
devait monter à 75 fr. et même à. 80 francs
dès qu'il serait le' type Unique de la î-ente.
. L'empire ne l'a vu que tout à fait exception
nellement à 75 francs et il faut arriver à
l'année 187& pour voir le 3 0/0 au-dessus-de
76; il a mâme dépassé,77.
Nous avons eu cependant la.guerre et.sesi
désastres; nous .avons une dette consolidée
-supérieure de 5 milliards à ce qu'elle était
sous l'empire.; nous avons des impôts dou
blés trois types de rentes principaux:
coexistant :-le 3 0/0, le 5 0/0, le 3 0,0 amor- ;
tissable. .... > •
- • *%
De ce rapide- historique, il résulte que les
gouvernements convertisseurs ont mis en;
avant des arguments et :des promesses dont
l'expérience a démontrelï'ihaiiité. ' Y /,
Aujourd'hui on faitvressortir les avanta
ges dft.3 0/0 amdrtissablé qui à line prime
do remboursement et qui, par décret de son
institution, est déclaré inconvertible.
Mais.d'afcord le 3 0i0 amortissable n'a pas :
réuësi'; il n'a |»aè réussi |i|rtûut parc'e : qu'il
a été émis à ihi chiffre trop élèté. Les chan
ces dërembburseniëntëottt trop lointaines,
le.chifî're de plus-value est trop peu impor
tant pour justifier uh écart délo francs entre
le 3 0/0 perpétuel et l'amortissable.
Je .crois,pour mâ part, 1 que lé 3 0/0 ^lûor-
tissabie. se relèvera du discrédit qui., Ta
frappé, discrédit aggravé par lés intermé
diaires privés dé la ^commission %ur la
quelle ils compfâient ;-je-crois-qu ? il devien
dra un, des, fonds préférés . de l'épargne ;
pour lui'donner i'éssôrjil' [ né- fatit- 8 qu'une
détente dans les cours. .
Mais, actuélleméiit,la èohvérsioh rencon
trerait inévitablemént une iusurmontablë
oppositioh deïapart des porteurs de titrés,
et, comme le Trésor îPest pas en situation
de rembourser au pair les rentiers;récalci
trants, on peut considérer la conversion
comme mort-née,
v ■ •
Nous devons ajouter- au surplus que l'i
dée de la conversion n'est pas venue du
gouvernement, cllè.a été émise par des fi
nanciers militants, qui ont les idées do M.
de Yiîlè'le sur Ibs intérêts; ; " '
Le ministre des financés .n'a pas fait un
acte, n'a pas prononcé une parole qui auto
risent à penser qu'il médite la conversion.
S'il® voulu indirectement Sonder l'opi-
nion publique, il doit être fixé maintenant.
Les rentiers repoussent la conversion, et,
comme ils forment la grande niasse des
électeurs, on peut être assuré qu'il ne se
trouverait ni à la Chambre des députés ni
au Sénat une majorité pour la voter.
; Les rentie: s peuvent donc être tout à fait
tranquilles, sous ce rapport.
' Mais les ^auts cours.des -rentes iràn-
çaises, leur excellente tenue feront évi
demment surgir des combinaisons et des
propositions "àyarit 1 pour but le .dégrève
ment des impôts i o u la dotation des caisses
de grands travaux piiblics "
No^ons dès aujourd'hui l'idée d'un impôt
dé 10,ceritiinès par cinq francs de rente que
dévéloppe M.;.Gust'a^eEould, ancien député,
dans: uûe;.brochure ,ihtitûlee : Brûlons le
gtaiïd" livre' (lib'rairië "Lecuir, bouleyàrd
Montmartre).
rentes Irànçalses seraient éxémptes d'im
pôt, il y a peut-être à examiner sll n'y au
rait pas lieu à demander aux rentiers C3
petit sacrifice.
On pourrait établir une-distinction enfre
les rentes nominatives et les rentes au por
teur, distinction qui exista au point d.e vue
dé l'impôt pour toutes les autres-; valeurs,
les titres nominatifs étant moinsrtasés:que
les titres au porteur. • ; ," j ■
Ces questions nécessitent quelques déve
loppements ; /la place me manque aujoui-
- ' . _ ' THOMAS'SRIMM,
m. de marçêre a m0rtagne
.(Service télégraphique du Petit Journal.)
Mortagtie; 25 août, 9 h. 30 soir.
M. de Marcèré, ministre de l'Intérieur
est arrivé ce matin à onze heures, accom
pagné de M. Christophle, gouverneur du
Crédit foncier ; de M. Anatole -de la Forge,
directeur de là presse; du préfet du Calva» '
dos, etc.- , -
' Le ministre' a été recupar M. Ferron, pré
fet de-l'Orne et .les sous-prélets de Dom 1
front, d'Argentan et de Mortagne, ainsi qu<
par la; municipalité de cette dernièr e viue
Une foule considérable était~vehue au'
devant dii r mînistre. De nombreux cris de ;
Vive la République ! ont accueilli M. de
Marcère, auquel on- a fait une réception
des plus enthousiastes. Des arcs de triom-.
phe avaient été élevés sur lé parcours que
devait suivre lè ministre. :
Le§ courses ont eu lient l'après-înidi, au
milieu d'une affluence considérable ;.pin ?
de quinze mille personnes étaient arrivées
des différents points du département, Mi. de
Marcère assistait aux courses, ainsi qu.^
MM; Christophle, delà Forge> etc.
Le soir, il y a eu un grand banquet d'en
viron quatre cents couverts'oflert par la
ville à M . de Marcère; On sait que M,, le mi
nistre de l'intérieur est né a Mortagne
ainsi que M. Christophle ; lès convive?
étaient, en grande partie, les maires dei
communes de l'Orne et dé l'Eure-et-Loir.
A 'neuf hëures,M. de Marcèrô, en réponsf
au toast porté par M. le maire de Mortagne
a prononcé un grand discours politique,
que, l'heure tardive nous empêche de re
produire. ; :
Leministre, dans cette allocution, a an
noncé que les Chambres seraient convo
quées pour le mois de novembre, et que le
gouvernement continuait à compter sur le
concours du Parlement.
Quant aux élections sénatoriales, ;M. 16
ministre a cru pouvoir assurer qtfelles se
raient .républicaines, c'ëst-à-dire conformes
aux véritables intérêts de la France.
j Glatnecy, 25 août, 8 b. 12 matin.
M. Girerd, sous-secrétaire. d'Etat, à: l'a-
griculturë. èt au çommerce> est arrivé-hier
soir, à néut ,heures à' Clamecy, pour assister
au coiiiice agricole qui aura lieu demaiS..
Le sous-préfét, la municipalité» le conseil
municipal, de nombreux fonctionnaires
étaient allés recevoir à la gare M. le sous-
secrétaire d'Etat. '
Illuminations nombreuses e.t brillantes
La population -tout entière s'est associée
à cette manifestation par des iacclMnation?
.enthousiastes. (Hsxas.)
FEUILLETON DU 27 AOUT 1878
-^61 —
UN BOURREAU
PREMIERE PARTIE ' .
XXIV •' ! '
'' — Suite —
~ Oui cela? demanda Geûtges.
— Ventriloque.
^ — Il était là!...
' — Je nie demande ce qu'il vient faire à
cette heure. :. et corîimeje lié saisis pas..:,
je suis inquiet !.:. Toutefois, Procédons avec
méthode.:, il est bientôt deux -heures, je
pense quê tons rentrez chez vous?
' — Sans doute. . -
— Voulez-vôus m'accorder une place dans
votre coupé? ; ■ " . .
— Assurément. ' ■
— Eh bien, prenons tout de suite/place,
et si, chemin faisant, nous n'avons pas
épuisé le sujet que nous avons à traiter, je
vous accompagnerai à votre'hôtel.
■ Georges n'éleva pa§ d'objection.
Ils avaient rejoint la vpitûre.qui station
nait à quelque distance..Ij^cJomte y fit rrton-
ter Rigolo, et quand il y eut" pris place à
son;tour ; : / ': ; .
-v-A l'hôtel ! dit-il au, cocher. . . »
, Et ils partirent. • '
, — Il -importe que voùs ; sachiez , reprit
alors • Rigolo au bout de quelques mi
nutés; et pendant-que lé coupé brûlait te
pavé, il importe ,que vous sachiez qu'il së
passe des choses singulières, ét que, Bu
vard et moi, nous croyons enfin avoir démê
lé le mot de l'énigne.
•— Vraiment 1
— Je parle du crime de la rue Monge.
— Ah'P'-- : -
— Mais„tout cela se-tient 1„. et il y a
«ne 1 relation évidente entre ce crime et
celui pour lequel le comte Bernard de To-
relia a ,été exécuté. .
— Vous'avez les preuves? ■
Peut-être les portez-vous sur vous-
même p - • -
. — Moi 1 fit Georges avec un geste d'éton-
nement. ;; , , ■
—Oui,monsieur... vous ! répartit Rigolo.
Nous -avons beaucoup réfléchi, Buvard et
moi, depuis ,que cette affaire est : engagée,
et je crois que le moment est venu de véri
fier un-doute que je couve dans mon esprit.
m Quel,doute ?...
•Rigolo songeait : il tut un .moment,
pour réprendre presque'aussitôt.:' - ~
— Le jour où vous avez vu Jacques Mayotj
pour la premièrë fois, et quand il vous 'eut-j
remis- le billet que vo.tre père lui avait con
fié, "il ne vous a rien dit qui pût vous don-
ner lieu de-penser qu'il connaissait l'ihno-
cencô du comte?
—Rien.de précis, du moins, pi de lormel
Mais ; chaiqde fois que de'pui s j ëme suis rap
pelé cette.îentrevûe,. je n'ai pu me défaire
d'un soupçon bizarre.
— Et ce soupçon ?
— C'est que Jacques Mayo t ne m'avait pas
tout dit. C'est qu'il savait la vérité et qu'un
sentiment, qu'il m'est impossible d'appré
cier, l'avait seul empêché dè'me la direl.
: . ~-;C'ëst bien cela. -
'— Est-ce aussi votre avis?
•—Pardïcu !
— Vous çrojez donc que Jacques Mayot.. .
—. Je crois que la, lettré qu'il vous a rë-i
mise contient dés indications précises dont
•Jui seul; à lé secret, et cettê bpinioh trouvei
sa confirmation dans la tentative H'éfiràc-
tion.que rtous avons constatée à l'hôtel du
qfuâi SOurbônV " ' ' - 1 J
, Georges fit un-haut;le-corps.
— Il y a donc quelqu'un, dit-il, qui a in
térêt à faire disparaître ce billet?
tr Si c'est une preuve 1 '
• — ISÏais quieéla? " ' '- , '
— Le coupable. r .
Le coniiaîtriëz-tous ? • ,
— Ehl si je Je, connaissais, son .affaire, ne
serait paS'longue â régler. Seulement, peut-
être ne tarderons^nous pas à le connaître.
— Comment? ;* ; •
, — Avec le, billet du comte. ■
Mais vous l'aV,ez lu ? • -
" — Sans doute. "
. —Il'ne dit que ce aue vous sàvezî
— Peut-être.... il y a des lettres - dont la
lecture appelle une attention particulière...
et l'important est *d,e savoir lire entre, les
lignes. ' '
, • Comme Rigolo appuyait. sur ces derniers
mots, Georges se prit à le regarder d'un
air troublé. . - '
Que "voulez-vous dire?... interrogea'
t-il... ,'i"-- " •
Rigolo ne répondit pas...
Le côùpé Venait de.-s'arrêter, avenue Ga
briel, à ia porte de-l'hôtel du comte. .
. -—Vous népârtë'zjpas,j'espère?dit ce dep
nier, én sautant sur le trottoir..,
— Je n'en ai- nullementenyië, répondit R'
golo ën imitant'son exemple.
— Alors, vous me suivez?, ".
—A seule Un de reprendre la conversation
tràiënt dafls Uri cabinet " de travail,qvUidon-
nait sur ,1e jardin, lequel n'était- séparé que
par'un mur ; de ïpeu d'élévation du ; parc de
rhôtéi de Sennëtérrë. "
, ■ Dès que, le vale t qui les avait introduits Se
fut retiré, le comte se tourna vivementvers
Rigolo, "qui. venait de prendre'un cigare et
l'allumait à l^ïbugie,.. , . ,
—Et ïiiàintenànt, dit-il, expliquez-moi!
Rigolo lâcha une bouffée de tabac qui
monta vers le plafond en longues spirale?
blanches '
— Nous v voici, répondit-il, et ne you»
étonnez en rien de ce que vous aile? voir.
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