Titre : Le Petit journal
Auteur : Parti social français. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Clermont-Ferrand)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Pau)
Date d'édition : 1878-08-29
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32895690j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 146118 Nombre total de vues : 146118
Description : 29 août 1878 29 août 1878
Description : 1878/08/29 (Numéro 5725). 1878/08/29 (Numéro 5725).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG63 Collection numérique : BIPFPIG63
Description : Collection numérique : BIPFPIG64 Collection numérique : BIPFPIG64
Description : Collection numérique : Grande collecte... Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail
Description : Collection numérique : La Grande Collecte Collection numérique : La Grande Collecte
Description : Collection numérique : Commun Patrimoine:... Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune
Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k593757j
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 08/08/2008
ABMMSTMTION & BÉDACTIÛN -
■ - i i - à Paris,rue Lafa)rette,6i ; , :
. . ANNONCES.'.îassagéYer4eau,23 -
AbûiiiiÉmênts Départ.
TROIS MOIS.. 6 FR.
ËBCMOIS I2riu
•raj-v 24 PK.
. QUOTIDIEN
"UN NUMÉRO .* 5 CENTIMES
• - - ' < v ■
Les manuscrits déposés ne sont pas tendus !
Ahwraémeats Paris :
mois mois 5 ïe .
SŒ'mois 3H.
-WAN.,-. sl8.SK.
■ Nous commencerons, samedi 31 a.oût',
dàns.lenuméro portant la date dù 1"sep
tembre, -un- nouveau, roman de, notre
collaborateur M. Xavier de Slontépin.
LE MÉBEC1N DES FOLLES
rte l'auteur populaire du, dé
^ Majesté l'Argent,stapp^^^ngraw'd'
tentis'àëinBnt ■ ' ; ,
- £j - V •■> - f y I •
'MÈRCftËDI 28 AOl^ia87é
Fais oe qiie ab®]
La nouvelle, la grande nouvelle du ,i est cohtèlitie'aans uné note dé huit ligixes
du Journal officiel.
Lesvoici*^ 1
« Le colonel Brière do l'Isié, gouverneur
du Sénégal, venu en France pour rétablis
•'sa santé,fct'-gtjf était aux èàux des Pyrénées,
iorsqu'il a appris que la fièvre jaune avait
éclaté à ! Gcpée; a àeni|indé,au ministre delà
marine à'reioihdre'sôri poste.-, ' ^
« Ûei^omci^r supéHeùr partira de Bor
deaux sur le paquebot du 5 septembre.' » •
! C'est faire son devoir; tout ston devoir,,
plus mie-son devoir-.' - 1 •-/
. M. le colonel Brière de .i'-Isle était en con
gé régulier ; il pouvait continuer à prendre
103 eaux.des.Pyréhêes, à soigner sa santé;;
c'était son .droit.strict: ■ • " ' ■ . ,
* Maisil apprend que son poste d'honneur
est devenu un .poste de danger,*et il de
mande à le : rejoindre, et il va partir par le
premier paquebot.
.publique, par -l'organe du Jàùxnàl
officiel. ... ■ r •. i:
. r .Le mini-stère .a sans doute pensjé à trans-
' mettre ..par. les - voies les -plus rapides , la;
nouvelle "du retour xLu gouverneur du Sé
négal .afin de donner courage et confiance
aux colons et-aux soldats.
. IJndauger doritt le-chef revendique," sa
part est affronté et,'supporté plus vaillam-
•nentpâr les subordonnes.
•
' r 3'entéhds que l'on me dit
—A célébrer si haut l'accomplissement
d'un: devoir, vous feriez croire que les
chefs. de corps ou d'administration sau
raient,! l'occasion, se soustraire au danger;
Loin dè moiune uai-eillfinfinfiAp..
-, >«W»'QV* ) ■ * UUIJ . X DAUgC
ration du devoir est un mérite qui approX
che deilîhéroïsme. ;
Fuir est .une honte et .un lâcheté; retour
ner à' son poste: est un honneur et une
gloire:,.■_ «. -,! '
1^'histoir.e a conservé le souvenir, du? dé
vouement de Rotroù,' le poëte dramatique;
^que le grand Corneille aphelait son pèr<§.
Rottou, lieutenant civil et criminel à
Dreux, se trouvait à Paris lorsqu'unejna-
Ladie. épidémiqùe ;êclgta : dan^ sa lieute-
iiance; il retourna à son poste et.fut em
porté, par l'épidémie. -,,/ • • : • ;»
Fais ce que dois, advienne que pourra t s
M- le colonel Brière.de l'Isle va, comme
Rotrou, où le danger l'appelle.
• . Tous les hommes de cœur applaudiront à
son. acte de ,dé vouement spontané et feront
des yiftux, ardçnts .pour que, ayant donné ce
grand exemple, il ne soit pas victime de la
■fièvre jaune-. . • • - • ■ r ,- »> • ;
; v . THOMAS GRIMM.
- . J l J ■- wm 'j nUl n i'I*' H■il*"»-» .
lité républicaine du Crotoy et de participer'!
a la souscription ouverte par cette ville.
v DERNIERES_NOUVElLES
'■ Nous crôycuis sâvpir que,' contrairement
à, ce qui a été annoncé par plusieurs jour
naux, le maréchal de! Mac-Mahoh assistera
niversaire de la mort de M. Thiers.
. En tout cas,-il s'y fera représenter, com
me le joûr 'des. obsèques, .par plusieurs
membres de sa maison militaire.
Le décret de révocation de MM. de Sou;
beyranèt Léviez, sous-gouvernéurs du Gré-
dit foncier, a été notifié officielltement hier
à-H. Chiistophle, gouverneur.de cet impor
tant établissement financier.' : " îV 1 .
Les deux nouveaux sous-gouverneurs sont
MM r. Levêgue, ' député, et Leguay, ancien
député. ' : :
M. le ministre des'travaux-publics vient
Q-'adresser auxingénieurs ; en-cnef des ponts
et chaussées la circulaire suivante. >
Monsieur l'ingénieur .en chef, .
». Le gouvernement attache Un- granti prii
ce que les 'travaux de construction dés
chemins de fer dont L'Etat s ? est chargé soient;
poussés avec la plus grande activité. C'est
surtout aux approches d s e l'hiver qu'il 'im-
gorte de pouvoir ofirir de l'occupation aux
ras disponibles; aussi je compte sur vdtre :
zèle et sûr vôtre dévouement pour hâter la
production des projets et pour accélérer la
marché des travaux -des lignes comprises
dans'votre service.- ; -
» Recevez, etc., • m freycinet;- »
La Sëéiêté Française des -Amis)dé- l& Paix
nous çômmunique-la no.te suivante : '
« Un granS nombre de-journaux ont con-
îondn lé- meeting: ouvrier /tenu dimanche,
au théâtre du Ghâteau-d'Eau avec le con
grès..de la Paix annoncé depuis, -plusieurs
mois. La": réunion du ; Ghâteàù-dfÈau -était
organisée par des membres ; des • associa
tions ouvrières anglaises, et c'est une dé
monstration absolument distincte du con
grès préparé par là Société Française de,s
Àmis de~la FaiXj lequel a' Son secrétariat,
19,-rue Drouûtj et doit.avoir- liéu au palais
des Tuilériesv du 26 au 30 -septembre pro
chain. ». • - - «'-*•*'
D'ici à quelques jours, des çommuniça
tiohs télégraphiques pourront ."avoir, lieu
entre la Corse et la France. Le câble vient
en efiet, d'être 'immergé avec succès, et
les installations complémentaires seront
promptemeht achevées.;
, , 1 Marseille, 27 août,
i Le:, conseil a voté. Cent ; francs pour un
m'onument à élever à Jeanne d'Arc dans le
département de la Somme.
M. Delibes, rapporteur, a présenté la pro
position suivante :
La commission des finances, convaincue
que Jeanne d'Arc est la-plus ■ sainte incar-l
nation de la nationalité et de la démocratie
françaises, propose au conseil de s'associer
aux intentions patriotiques de lamunicipa-
LES CHEFÇ ARABES
- Ni>U? lisons dans la France'. . " *
s^d-Bou-Alam hen.Cherlfa, hach-agha du
Djendel, gra'nd-oiScier de la Légion d'hon
neur,;:- ' .. "
. Sid-Henni ben Saïh, câïd des caïds de
Medjadjà, commandeur de la Légion d'hon
nein' ; :. - • ' ( > ■ • ' ; ;
Sid-él-Ounis-Naït-Amar, président delà
confédération des .Beni-Râten'. (Kahylie), of
ficier de la Légion d'honneur ;
Sidi*Aly-§chçrif, -membre du . consèil gé
néral d'Alger, officier"de la Légion d'hon
neur, qui lut fait prisonnier, enfant, à la
prise de la Smala ;, . . ,
Sid-Bssââd ben Abid,prêsident de la con
fédération des Behi-bou-Drar, jeune chef:
ayant fait ses études'classiques françaises ;
Sid-Mohamed ben Siam, conseiller géné
ral d'Alger, chevalier de la Légion d'hon
neur, qui a fait également ses etudes fran
çaises;
Sd-el-Hachemi ben El-Ounis, assesseur
à là cour d'appel d'Alger, élève' du lycée
d'Alger ; . . . -
Sia-Mahmoud-Oûlid-Ou-Rabah, caïd^ des
0ulad-Abd-el-Djeban, élève aussi du lvcéë
d'Aleer; " V :
Sia-Aly ben Mohammed-Arab, président
dé la confédération des Beci-Yeuni ;
Sid-Bou-Hafs ben Mansour ; - -
Les mêmes qui s'étaient rendus en dépu-
tation chez M. Gambetta, président de- la
commission du budget, se sont rendus chez,
M. Emile' dé Gib&rdin, où une conversation;
fond sur la question algérienne s'est en
gagée entre eux et' a ; duré : de deux heuresf
à <3nq. heures, sans avoir langui un seuL
moment. , .
Ils savaient qu'il n'e s'en .était fallu ^qu©
de 51 voix-pour que le député de Paris, ai-
recteur.de .la France ,.alors directeur de la
Presse, l'emportât, en 1849, sur M. de Ran-
cé, et fiit nommé: député des trois provin
ces de l'Algérie. Il n'échoua que par ce l'ail;
que le courrier expédié d'Alger .dans la
province'de Gonstantine n'y put arriver à
"emps. . s. . , . ,
Ils connaissaient les opinions que, seul,,
il avait osé . émettre et ; soutenir., en plein
Conseil supérieur de l'Algérie, dont il était
membre, opinions qui sont consignées dans
une brochure publiée :en 1860, chez Michel
Lévy, et .intitulée : C ivilisation . de l 'A l -
gérib. '
Ri®, de plus, justeque ce que sont venus demander à Paris ces
chefs arabes et kabyles qui oht. versé vail
lamment leur,sàng pour la France ;.ils de-
mandent-àiêtre.traités en citoyens français
et à ne l'ëtre^pas moins -bien ;qua.lesjU®8^"
listes algériens . : '
-. Tous les. changements successifs de g'ou-
vernems qui,ont; eu T lieu en.Algérie .depuis
1859, sans qu'aucun d'eux ait-, fait' faûre
le moindre pas à la solution de la question
algérienne, .tous ces changements, de per
sonnes, tous ces essais divers de système^,
fondés sur l'idée fausse de là, colonisation,,
sont autant de. témoignages qui attestent
qu'il n'y avait .qu'une idée juste ; ,c'est ceUe,
qu'on n!a pas osé adopter et apjpliqner.etj
qui se' résumait dans cette formule s.Civili--
sation de l'Algérie.
JEUDI 29 AOUT1873 ;.
Numéro. 5725 ,
SEIZIÈME 1 ANN^
U NOUVELLE-CALÉDONrE .
• Voici :1a flQte du Journal.officiel annoticée, et ré
sumée .dans un© communication du 'ministère de la
pawdne :. , , Vj - '.. . . ' ; - ' «
Le ministre de la marine et des colonies
; a reçu, nay l'intermédiaire du consul, de
France a Sydney, des renseignements, eu
date .dn 4 juillét. qui se .rapportent au dé- :
but de rinsurrection: CanàçtSe en ! NobvellC'
Calédonie.
-Le 19 juin dernier^ un côlon,- lè - sieur
ChSne, qui avait refusé de remettrè à là tri-
bu de Dogny une femme' canaque vivant
chez lui, était assailli et-tué, ' sa;propriété
pillée et sa famille Massacrée.' -
- La tribu, après cet acte de vengeance, res
tait immobile, on pouvait croire ie mouve-
mentisolé. *
Les 21, 22 et 23 juin suivants, .on arrêtait
les chefs de la tribu coupable, afin d'attein
dre par eux les assassins, et, dans la " huit
du 24 au 25, les massacrés recommençaient
à Foâ, à partir de Dosrny et en descèndant
la route de Kanala à Téremha. ' Sv
Les tribus, qui" habitent les villages de
Moindou, Moméa, Farino, Pocquéreux,'.la
Foâ, la Ouameni, la vallée- de *ïhio, Bon- 1
lpupâri, la Ouénghi, se soulevaieht simul
tanément. Dans la nuit du 25, on - assassi
nait la famille Boizot à Dogny,- les gendar
mes à la. Foâ, à quatorze kilomètres de là.
Dans la matinée du. 25, lès insurgés -attei-
gnirenUTéremba, à dix-ittit kilomètres: au
nord de Foâ. . : * '
Le 26, les massacres. continuaient à la
Ouameni, à l'Oua-Tom, à Bouloùpari et à
l'entrée de la'vallée de Thio. £
Les indigènes semblaient obéir'à un plan
aTrêté, car l'insurrection partait deplusieurs ,
foyers. Les bandes canaques se succédaient ;
les premières attaquaient et massacraient
les colons surpris ; lès secondes pillaient,,
les- dernières achevaient l'œuvre de destrme-
tion par l'incendie des fermes et habita
tions • " V - ' * ' '
tâ résistancai de Chêne aux réclamations
voltés suivaient un plan concerté 1 !
La présence d'Ataï, le seul des eheis ca
naques qui se soit montré de tout temps
réfractaire à notre domination, et qui avait
déjà encouru plusieurs punitions en raison
de cette résistance, indiqueque le but était
d'entraîner les indigènes de l'Ile à un sou
lèvement général. - - ■
Le mouvement toutefois n'a-pas-été suivi
en dehors d'un rayon assez restreint. Dans
les premiers momçnts, on avait dit que les
tribusduMont d'Or s'étaient soulevées, que
celles de Honaïllon et de Pomerilhonen
prenaient part à l'insurrëction. Heureuse
ment; il n'en a rien été. On a signalé une
certaine effervescence parmi ces indigènes,
mais rien dé plus;
D'autre nârt;, les tribus de Kànala, sous
le commandement de leurs chefs respectifs,
Kake et Gelima,-se sont, dès lès premiers
moments du soulèvement, mises à notre
disposition. M. Servan, le chef- de l'arron-
'dissemént, était à leur tete.' Le 'gouverne»
ment n'a Das hésité, à accepter leur con
cours, et l'un de leurs chefs a été blessé dans
lalutte contre les tribus commandées par
4taï. ; ;, '
L'émotion a ; été- grande au chef-lieu de
la colonie, lorsque les nouvelles successives
1 des massacres de Foâ et de Bouloiipari y
FEUILLETON DU 29 AOUT 1878
, -63-
UN BO£RREAU
PftEK 1ÈRE PARTIE
-XXIV, ,. . : ...h..
. .- ' — Suite —
Il atteignit ainsi -la marquise, et monta
les dègréssqiiijcbriduisaiehtau vestibule. ;
Un second- valet vint le recevoir. ;.
~ M; leeoîhtedeSènhetèrre? dit Georges.
Le valet-prit un; air^embarrassé.
— M. le comte n'est pas visible, en ce
noment, répondit-il, il est sorti.de bonne
îeure et vient: de-rentrer... Je ne sais s'il
;onsentira... , •• > '■> j !
— Eh bien .. rerhettez-lul ma carte, .iii-
jista Georges, et dites à M. le comté qu'il
s'agit d'ùnè" aSaire îgravel..' et que je lui
serai obligé de ; me recevoir sans retard.; - -
Le valet introduisit Georges dans une-
salle dîattente, et se retira.- - ->
Georges sè jeta-sur un fauteuil. - î
.11 était accablé, mais résolu ; il -n'avait
jamais vu »le comte ; il désirait lui parler.-
yu'allait-il lui dire cependant, il ne le savait :
cas au-juste..Mais il était fpoussé par un ,
sentiment plus fort que sa volonté .même,
il était décidé à tout dire au comte, dans
l'espoir que.celui-ci voudrait bien l'admet
tre a s'associer aux recherches qui allaient
être tentées.. u •
Et puis,, il n'était jamais venu à l'hôtel.. ;
c'était là qu'avait habité t -Hélène j- il semr
blait quîil trouvât un amer plaisir a voir la
demeure où'elle'avait vécu. .;. , .
. Au; surplus,: itoe raisonnait i pas ses sen-,
sations.Cette démarche qu'il faisait:
était s pontanéevil avait rbesoin : de mouve
ment et d'action... ; il. voulait occuper sa
pensée, et,s'occuper d'Hélène. ' r : ;
Près d'ue quart d'heure s'écoula sans, que
le -vtàlet revînt,»èt il commençait déjà 4-s'é
tonner de cé long.ietard,. quand la porte du
salon s'ouvrit, et il vit venir à lui la petite-
csmérijteù," ' !
Il alla vivement à sa rencontre et.remar»
quà l'altération dé ses .traits.
., — Eh: bien! demanda-t-il, ; n'a-t-omri'en.
appris depuis cette nuit ? i : .
— Rién,-monsieur le comte, répondit. la
jeune femme i... .depuis ce matin: l'hôtel est
a l'envers, eomme vous avez" pu. vous en
apercevoir.: M. .'le- comte'?s'est rendu lui-
même à la-préfecture. Il paraît que toute la
police", a été mise immédiatement sur pied
et nous attendons...
— Mais comment avez-vous su que j'étais
ici-? : • /■: ■ . ■'■■■■■ î ' '
— Je/me-trou vais auprès de Mlle Léa,
quand le valet de chambre est venu préve
nir que. quelqu'un, demandait à parler à M.
le comte... Mademoiselle a pris la caste, et
dès jd'elle a lu votre nom^ elle^m'a prié de
vénir vers vous...
— Dans quel.but? , ^ -
Le çom.té est trop péilîblement affecté,
paraît-il, et il ne veut recevoir personne
mais si vous voulez vous adresser à made^
moiselle. - • - ■ ; • ■ i
:■ —• Moi ! . : : ' x • .' ; :■ ; - -
' -r- Elle s'empressera de transmettre à M.
le comte; les communications que vous ve
niez lui faire.. ,
Georges^hésita un moment... Mais un©
idée nouvelle venait de traverser son es
prit, et il prit aussitôt son parti. ,
— Soitl : dit-il, ; soitl... et puisque votre
maîtresse.y consent.-... :. w
r—Alors, veuillez me.auivre, monsieur le
comte, et je vais vous conduire auprès de
. mademoiselle. j ' ■> • .
.. Quelques instants plus tard, Georges était
I introduit àu -premier étage, dans cette serre
jeteur connaît, et où Léa l'attendait
X J-
que le lecteur ^uxuictn, eu ou ijtj» i
assise derrière un épais rideau de feuillage.
Dès qu'elle le vit s'approcher, elle lui ten
dit la main) avec un àbandon gracieux, et
l'invita du gesté.à s'asseoir en face d'elle.!
Léa était enveloppée dan? une .longue
robe de chambre de cachemire, les pieds
chaussés de bottines d'une finesse exquise,
le front couvert : d'un voile 4e; dentelle®,
dontles barbes retombaient sur ses épAvec ses yeux noirs, sa peau mate et
chaude, ses tlèvres où affluait un seps gé-,
néreux.- ejle était vraiment hejlf, et..bien
faite pour attirer et retenir, le regard.
Mais Georges ne.songeait pas à la beauté
des.la jeune iemme. G était. Hélène seule
dosât il était préoccupé, et la pauvre
enfant disparue absorbait uniquement sa
pensée. v ; .
— Je ne m'attendais pas à vous voir,
monsieur le comte, dit Léa d'une voix do
lente; et pourtant votre visite ne me sur
prend pas!. Vous avez appris ce qui s'est
passé cette nuit à l'hôtel?
— Oui, mademoiselle, répondit Georges,
on m'a conté l'horrible guet-apens dont
Hélène a été victime, et j'étais venu trouver
M. le comte pour lui demander ce qu'il
comptait faire. -*
Léa eut un pâle sourire. ,
— M. le çomte a fait ce que. vous auriez
fait vous-même, en pareil cas, répondit-
elle... Cet événement l'a bouleversé ; il ai
mait beaucoup sa nièce, il ne négligera
rien pour quelle lui soit rendue -s^ine et
sauve... .
— Mais n'a-t-il pas; du moins qoselque
ppésomption, quelque indice? Hélène ne
pouvait avoir d'ennemis... Quel intérêt...
— Ons'y perd! . .
—.vous suivez quelle ruse on a employée'?
—Je lésais. , \
—Les misérables connaissaient donc son 1
père?Il y a là une audace qui confond..
A-Won interrogé Germain?... Par lui, n
peut on. parvenir à découvrir quelest l'ho
me auquel il a parlé ?.Il l'a vu..,, il le
■ - i i - à Paris,rue Lafa)rette,6i ; , :
. . ANNONCES.'.îassagéYer4eau,23 -
AbûiiiiÉmênts Départ.
TROIS MOIS.. 6 FR.
ËBCMOIS I2riu
•raj-v 24 PK.
. QUOTIDIEN
"UN NUMÉRO .* 5 CENTIMES
• - - ' < v ■
Les manuscrits déposés ne sont pas tendus !
Ahwraémeats Paris :
mois mois 5 ïe .
SŒ'mois 3H.
-WAN.,-. sl8.SK.
■ Nous commencerons, samedi 31 a.oût',
dàns.lenuméro portant la date dù 1"sep
tembre, -un- nouveau, roman de, notre
collaborateur M. Xavier de Slontépin.
LE MÉBEC1N DES FOLLES
rte l'auteur populaire du, dé
^ Majesté l'Argent,stapp^^^ngraw'd'
tentis'àëinBnt ■ ' ; ,
- £j - V •■> - f y I •
'MÈRCftËDI 28 AOl^ia87é
Fais oe qiie ab®]
La nouvelle, la grande nouvelle du ,i
du Journal officiel.
Lesvoici*^ 1
« Le colonel Brière do l'Isié, gouverneur
du Sénégal, venu en France pour rétablis
•'sa santé,fct'-gtjf était aux èàux des Pyrénées,
iorsqu'il a appris que la fièvre jaune avait
éclaté à ! Gcpée; a àeni|indé,au ministre delà
marine à'reioihdre'sôri poste.-, ' ^
« Ûei^omci^r supéHeùr partira de Bor
deaux sur le paquebot du 5 septembre.' » •
! C'est faire son devoir; tout ston devoir,,
plus mie-son devoir-.' - 1 •-/
. M. le colonel Brière de .i'-Isle était en con
gé régulier ; il pouvait continuer à prendre
103 eaux.des.Pyréhêes, à soigner sa santé;;
c'était son .droit.strict: ■ • " ' ■ . ,
* Maisil apprend que son poste d'honneur
est devenu un .poste de danger,*et il de
mande à le : rejoindre, et il va partir par le
premier paquebot.
.publique, par -l'organe du Jàùxnàl
officiel. ... ■ r •. i:
. r .Le mini-stère .a sans doute pensjé à trans-
' mettre ..par. les - voies les -plus rapides , la;
nouvelle "du retour xLu gouverneur du Sé
négal .afin de donner courage et confiance
aux colons et-aux soldats.
. IJndauger doritt le-chef revendique," sa
part est affronté et,'supporté plus vaillam-
•nentpâr les subordonnes.
•
' r 3'entéhds que l'on me dit
—A célébrer si haut l'accomplissement
d'un: devoir, vous feriez croire que les
chefs. de corps ou d'administration sau
raient,! l'occasion, se soustraire au danger;
Loin dè moiune uai-eillfinfinfiAp..
-, >«W»'
ration du devoir est un mérite qui approX
che deilîhéroïsme. ;
Fuir est .une honte et .un lâcheté; retour
ner à' son poste: est un honneur et une
gloire:,.■_ «. -,! '
1^'histoir.e a conservé le souvenir, du? dé
vouement de Rotroù,' le poëte dramatique;
^que le grand Corneille aphelait son pèr<§.
Rottou, lieutenant civil et criminel à
Dreux, se trouvait à Paris lorsqu'unejna-
Ladie. épidémiqùe ;êclgta : dan^ sa lieute-
iiance; il retourna à son poste et.fut em
porté, par l'épidémie. -,,/ • • : • ;»
Fais ce que dois, advienne que pourra t s
M- le colonel Brière.de l'Isle va, comme
Rotrou, où le danger l'appelle.
• . Tous les hommes de cœur applaudiront à
son. acte de ,dé vouement spontané et feront
des yiftux, ardçnts .pour que, ayant donné ce
grand exemple, il ne soit pas victime de la
■fièvre jaune-. . • • - • ■ r ,- »> • ;
; v . THOMAS GRIMM.
- . J l J ■- wm 'j nUl n i'I*' H■il*"»-» .
lité républicaine du Crotoy et de participer'!
a la souscription ouverte par cette ville.
v DERNIERES_NOUVElLES
'■ Nous crôycuis sâvpir que,' contrairement
à, ce qui a été annoncé par plusieurs jour
naux, le maréchal de! Mac-Mahoh assistera
niversaire de la mort de M. Thiers.
. En tout cas,-il s'y fera représenter, com
me le joûr 'des. obsèques, .par plusieurs
membres de sa maison militaire.
Le décret de révocation de MM. de Sou;
beyranèt Léviez, sous-gouvernéurs du Gré-
dit foncier, a été notifié officielltement hier
à-H. Chiistophle, gouverneur.de cet impor
tant établissement financier.' : " îV 1 .
Les deux nouveaux sous-gouverneurs sont
MM r. Levêgue, ' député, et Leguay, ancien
député. ' : :
M. le ministre des'travaux-publics vient
Q-'adresser auxingénieurs ; en-cnef des ponts
et chaussées la circulaire suivante. >
Monsieur l'ingénieur .en chef, .
». Le gouvernement attache Un- granti prii
ce que les 'travaux de construction dés
chemins de fer dont L'Etat s ? est chargé soient;
poussés avec la plus grande activité. C'est
surtout aux approches d s e l'hiver qu'il 'im-
gorte de pouvoir ofirir de l'occupation aux
ras disponibles; aussi je compte sur vdtre :
zèle et sûr vôtre dévouement pour hâter la
production des projets et pour accélérer la
marché des travaux -des lignes comprises
dans'votre service.- ; -
» Recevez, etc., • m freycinet;- »
La Sëéiêté Française des -Amis)dé- l& Paix
nous çômmunique-la no.te suivante : '
« Un granS nombre de-journaux ont con-
îondn lé- meeting: ouvrier /tenu dimanche,
au théâtre du Ghâteau-d'Eau avec le con
grès..de la Paix annoncé depuis, -plusieurs
mois. La": réunion du ; Ghâteàù-dfÈau -était
organisée par des membres ; des • associa
tions ouvrières anglaises, et c'est une dé
monstration absolument distincte du con
grès préparé par là Société Française de,s
Àmis de~la FaiXj lequel a' Son secrétariat,
19,-rue Drouûtj et doit.avoir- liéu au palais
des Tuilériesv du 26 au 30 -septembre pro
chain. ». • - - «'-*•*'
D'ici à quelques jours, des çommuniça
tiohs télégraphiques pourront ."avoir, lieu
entre la Corse et la France. Le câble vient
en efiet, d'être 'immergé avec succès, et
les installations complémentaires seront
promptemeht achevées.;
, , 1 Marseille, 27 août,
i Le:, conseil a voté. Cent ; francs pour un
m'onument à élever à Jeanne d'Arc dans le
département de la Somme.
M. Delibes, rapporteur, a présenté la pro
position suivante :
La commission des finances, convaincue
que Jeanne d'Arc est la-plus ■ sainte incar-l
nation de la nationalité et de la démocratie
françaises, propose au conseil de s'associer
aux intentions patriotiques de lamunicipa-
LES CHEFÇ ARABES
- Ni>U? lisons dans la France'. . " *
s^d-Bou-Alam hen.Cherlfa, hach-agha du
Djendel, gra'nd-oiScier de la Légion d'hon
neur,;:- ' .. "
. Sid-Henni ben Saïh, câïd des caïds de
Medjadjà, commandeur de la Légion d'hon
nein' ; :. - • ' ( > ■ • ' ; ;
Sid-él-Ounis-Naït-Amar, président delà
confédération des .Beni-Râten'. (Kahylie), of
ficier de la Légion d'honneur ;
Sidi*Aly-§chçrif, -membre du . consèil gé
néral d'Alger, officier"de la Légion d'hon
neur, qui lut fait prisonnier, enfant, à la
prise de la Smala ;, . . ,
Sid-Bssââd ben Abid,prêsident de la con
fédération des Behi-bou-Drar, jeune chef:
ayant fait ses études'classiques françaises ;
Sid-Mohamed ben Siam, conseiller géné
ral d'Alger, chevalier de la Légion d'hon
neur, qui a fait également ses etudes fran
çaises;
Sd-el-Hachemi ben El-Ounis, assesseur
à là cour d'appel d'Alger, élève' du lycée
d'Alger ; . . . -
Sia-Mahmoud-Oûlid-Ou-Rabah, caïd^ des
0ulad-Abd-el-Djeban, élève aussi du lvcéë
d'Aleer; " V :
Sia-Aly ben Mohammed-Arab, président
dé la confédération des Beci-Yeuni ;
Sid-Bou-Hafs ben Mansour ; - -
Les mêmes qui s'étaient rendus en dépu-
tation chez M. Gambetta, président de- la
commission du budget, se sont rendus chez,
M. Emile' dé Gib&rdin, où une conversation;
fond sur la question algérienne s'est en
gagée entre eux et' a ; duré : de deux heuresf
à <3nq. heures, sans avoir langui un seuL
moment. , .
Ils savaient qu'il n'e s'en .était fallu ^qu©
de 51 voix-pour que le député de Paris, ai-
recteur.de .la France ,.alors directeur de la
Presse, l'emportât, en 1849, sur M. de Ran-
cé, et fiit nommé: député des trois provin
ces de l'Algérie. Il n'échoua que par ce l'ail;
que le courrier expédié d'Alger .dans la
province'de Gonstantine n'y put arriver à
"emps. . s. . , . ,
Ils connaissaient les opinions que, seul,,
il avait osé . émettre et ; soutenir., en plein
Conseil supérieur de l'Algérie, dont il était
membre, opinions qui sont consignées dans
une brochure publiée :en 1860, chez Michel
Lévy, et .intitulée : C ivilisation . de l 'A l -
gérib. '
Ri®, de plus, juste
chefs arabes et kabyles qui oht. versé vail
lamment leur,sàng pour la France ;.ils de-
mandent-àiêtre.traités en citoyens français
et à ne l'ëtre^pas moins -bien ;qua.lesjU®8^"
listes algériens . : '
-. Tous les. changements successifs de g'ou-
vernems qui,ont; eu T lieu en.Algérie .depuis
1859, sans qu'aucun d'eux ait-, fait' faûre
le moindre pas à la solution de la question
algérienne, .tous ces changements, de per
sonnes, tous ces essais divers de système^,
fondés sur l'idée fausse de là, colonisation,,
sont autant de. témoignages qui attestent
qu'il n'y avait .qu'une idée juste ; ,c'est ceUe,
qu'on n!a pas osé adopter et apjpliqner.etj
qui se' résumait dans cette formule s.Civili--
sation de l'Algérie.
JEUDI 29 AOUT1873 ;.
Numéro. 5725 ,
SEIZIÈME 1 ANN^
U NOUVELLE-CALÉDONrE .
• Voici :1a flQte du Journal.officiel annoticée, et ré
sumée .dans un© communication du 'ministère de la
pawdne :. , , Vj - '.. . . ' ; - ' «
Le ministre de la marine et des colonies
; a reçu, nay l'intermédiaire du consul, de
France a Sydney, des renseignements, eu
date .dn 4 juillét. qui se .rapportent au dé- :
but de rinsurrection: CanàçtSe en ! NobvellC'
Calédonie.
-Le 19 juin dernier^ un côlon,- lè - sieur
ChSne, qui avait refusé de remettrè à là tri-
bu de Dogny une femme' canaque vivant
chez lui, était assailli et-tué, ' sa;propriété
pillée et sa famille Massacrée.' -
- La tribu, après cet acte de vengeance, res
tait immobile, on pouvait croire ie mouve-
mentisolé. *
Les 21, 22 et 23 juin suivants, .on arrêtait
les chefs de la tribu coupable, afin d'attein
dre par eux les assassins, et, dans la " huit
du 24 au 25, les massacrés recommençaient
à Foâ, à partir de Dosrny et en descèndant
la route de Kanala à Téremha. ' Sv
Les tribus, qui" habitent les villages de
Moindou, Moméa, Farino, Pocquéreux,'.la
Foâ, la Ouameni, la vallée- de *ïhio, Bon- 1
lpupâri, la Ouénghi, se soulevaieht simul
tanément. Dans la nuit du 25, on - assassi
nait la famille Boizot à Dogny,- les gendar
mes à la. Foâ, à quatorze kilomètres de là.
Dans la matinée du. 25, lès insurgés -attei-
gnirenUTéremba, à dix-ittit kilomètres: au
nord de Foâ. . : * '
Le 26, les massacres. continuaient à la
Ouameni, à l'Oua-Tom, à Bouloùpari et à
l'entrée de la'vallée de Thio. £
Les indigènes semblaient obéir'à un plan
aTrêté, car l'insurrection partait deplusieurs ,
foyers. Les bandes canaques se succédaient ;
les premières attaquaient et massacraient
les colons surpris ; lès secondes pillaient,,
les- dernières achevaient l'œuvre de destrme-
tion par l'incendie des fermes et habita
tions • " V - ' * ' '
tâ résistancai de Chêne aux réclamations
voltés suivaient un plan concerté 1 !
La présence d'Ataï, le seul des eheis ca
naques qui se soit montré de tout temps
réfractaire à notre domination, et qui avait
déjà encouru plusieurs punitions en raison
de cette résistance, indiqueque le but était
d'entraîner les indigènes de l'Ile à un sou
lèvement général. - - ■
Le mouvement toutefois n'a-pas-été suivi
en dehors d'un rayon assez restreint. Dans
les premiers momçnts, on avait dit que les
tribusduMont d'Or s'étaient soulevées, que
celles de Honaïllon et de Pomerilhonen
prenaient part à l'insurrëction. Heureuse
ment; il n'en a rien été. On a signalé une
certaine effervescence parmi ces indigènes,
mais rien dé plus;
D'autre nârt;, les tribus de Kànala, sous
le commandement de leurs chefs respectifs,
Kake et Gelima,-se sont, dès lès premiers
moments du soulèvement, mises à notre
disposition. M. Servan, le chef- de l'arron-
'dissemént, était à leur tete.' Le 'gouverne»
ment n'a Das hésité, à accepter leur con
cours, et l'un de leurs chefs a été blessé dans
lalutte contre les tribus commandées par
4taï. ; ;, '
L'émotion a ; été- grande au chef-lieu de
la colonie, lorsque les nouvelles successives
1 des massacres de Foâ et de Bouloiipari y
FEUILLETON DU 29 AOUT 1878
, -63-
UN BO£RREAU
PftEK 1ÈRE PARTIE
-XXIV, ,. . : ...h..
. .- ' — Suite —
Il atteignit ainsi -la marquise, et monta
les dègréssqiiijcbriduisaiehtau vestibule. ;
Un second- valet vint le recevoir. ;.
~ M; leeoîhtedeSènhetèrre? dit Georges.
Le valet-prit un; air^embarrassé.
— M. le comte n'est pas visible, en ce
noment, répondit-il, il est sorti.de bonne
îeure et vient: de-rentrer... Je ne sais s'il
;onsentira... , •• > '■> j !
— Eh bien .. rerhettez-lul ma carte, .iii-
jista Georges, et dites à M. le comté qu'il
s'agit d'ùnè" aSaire îgravel..' et que je lui
serai obligé de ; me recevoir sans retard.; - -
Le valet introduisit Georges dans une-
salle dîattente, et se retira.- - ->
Georges sè jeta-sur un fauteuil. - î
.11 était accablé, mais résolu ; il -n'avait
jamais vu »le comte ; il désirait lui parler.-
yu'allait-il lui dire cependant, il ne le savait :
cas au-juste..Mais il était fpoussé par un ,
sentiment plus fort que sa volonté .même,
il était décidé à tout dire au comte, dans
l'espoir que.celui-ci voudrait bien l'admet
tre a s'associer aux recherches qui allaient
être tentées.. u •
Et puis,, il n'était jamais venu à l'hôtel.. ;
c'était là qu'avait habité t -Hélène j- il semr
blait quîil trouvât un amer plaisir a voir la
demeure où'elle'avait vécu. .;. , .
. Au; surplus,: itoe raisonnait i pas ses sen-,
sations.Cette démarche qu'il faisait:
était s pontanéevil avait rbesoin : de mouve
ment et d'action... ; il. voulait occuper sa
pensée, et,s'occuper d'Hélène. ' r : ;
Près d'ue quart d'heure s'écoula sans, que
le -vtàlet revînt,»èt il commençait déjà 4-s'é
tonner de cé long.ietard,. quand la porte du
salon s'ouvrit, et il vit venir à lui la petite-
csmérijteù," ' !
Il alla vivement à sa rencontre et.remar»
quà l'altération dé ses .traits.
., — Eh: bien! demanda-t-il, ; n'a-t-omri'en.
appris depuis cette nuit ? i : .
— Rién,-monsieur le comte, répondit. la
jeune femme i... .depuis ce matin: l'hôtel est
a l'envers, eomme vous avez" pu. vous en
apercevoir.: M. .'le- comte'?s'est rendu lui-
même à la-préfecture. Il paraît que toute la
police", a été mise immédiatement sur pied
et nous attendons...
— Mais comment avez-vous su que j'étais
ici-? : • /■: ■ . ■'■■■■■ î ' '
— Je/me-trou vais auprès de Mlle Léa,
quand le valet de chambre est venu préve
nir que. quelqu'un, demandait à parler à M.
le comte... Mademoiselle a pris la caste, et
dès jd'elle a lu votre nom^ elle^m'a prié de
vénir vers vous...
— Dans quel.but? , ^ -
Le çom.té est trop péilîblement affecté,
paraît-il, et il ne veut recevoir personne
mais si vous voulez vous adresser à made^
moiselle. - • - ■ ; • ■ i
:■ —• Moi ! . : : ' x • .' ; :■ ; - -
' -r- Elle s'empressera de transmettre à M.
le comte; les communications que vous ve
niez lui faire.. ,
Georges^hésita un moment... Mais un©
idée nouvelle venait de traverser son es
prit, et il prit aussitôt son parti. ,
— Soitl : dit-il, ; soitl... et puisque votre
maîtresse.y consent.-... :. w
r—Alors, veuillez me.auivre, monsieur le
comte, et je vais vous conduire auprès de
. mademoiselle. j ' ■> • .
.. Quelques instants plus tard, Georges était
I introduit àu -premier étage, dans cette serre
jeteur connaît, et où Léa l'attendait
X J-
que le lecteur ^uxuictn, eu ou ijtj» i
assise derrière un épais rideau de feuillage.
Dès qu'elle le vit s'approcher, elle lui ten
dit la main) avec un àbandon gracieux, et
l'invita du gesté.à s'asseoir en face d'elle.!
Léa était enveloppée dan? une .longue
robe de chambre de cachemire, les pieds
chaussés de bottines d'une finesse exquise,
le front couvert : d'un voile 4e; dentelle®,
dontles barbes retombaient sur ses ép
chaude, ses tlèvres où affluait un seps gé-,
néreux.- ejle était vraiment hejlf, et..bien
faite pour attirer et retenir, le regard.
Mais Georges ne.songeait pas à la beauté
des.la jeune iemme. G était. Hélène seule
dosât il était préoccupé, et la pauvre
enfant disparue absorbait uniquement sa
pensée. v ; .
— Je ne m'attendais pas à vous voir,
monsieur le comte, dit Léa d'une voix do
lente; et pourtant votre visite ne me sur
prend pas!. Vous avez appris ce qui s'est
passé cette nuit à l'hôtel?
— Oui, mademoiselle, répondit Georges,
on m'a conté l'horrible guet-apens dont
Hélène a été victime, et j'étais venu trouver
M. le comte pour lui demander ce qu'il
comptait faire. -*
Léa eut un pâle sourire. ,
— M. le çomte a fait ce que. vous auriez
fait vous-même, en pareil cas, répondit-
elle... Cet événement l'a bouleversé ; il ai
mait beaucoup sa nièce, il ne négligera
rien pour quelle lui soit rendue -s^ine et
sauve... .
— Mais n'a-t-il pas; du moins qoselque
ppésomption, quelque indice? Hélène ne
pouvait avoir d'ennemis... Quel intérêt...
— Ons'y perd! . .
—.vous suivez quelle ruse on a employée'?
—Je lésais. , \
—Les misérables connaissaient donc son 1
père?Il y a là une audace qui confond..
A-Won interrogé Germain?... Par lui, n
peut on. parvenir à découvrir quelest l'ho
me auquel il a parlé ?.Il l'a vu..,, il le
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