Titre : Le Petit journal
Auteur : Parti social français. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Clermont-Ferrand)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Pau)
Date d'édition : 1874-04-27
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32895690j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 146118 Nombre total de vues : 146118
Description : 27 avril 1874 27 avril 1874
Description : 1874/04/27 (Numéro 4140). 1874/04/27 (Numéro 4140).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG63 Collection numérique : BIPFPIG63
Description : Collection numérique : BIPFPIG64 Collection numérique : BIPFPIG64
Description : Collection numérique : Grande collecte... Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail
Description : Collection numérique : La Grande Collecte Collection numérique : La Grande Collecte
Description : Collection numérique : Commun Patrimoine:... Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune
Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k592175b
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 11/08/2008
lie Petit '«Douta»*
8
Mgr Gu.ibert, archevêque de Paris, adonné
lier la confirmation a cinq cents jeunes gar-
îons et jeunes filles, à l'église Saint-Joseph,
eue Corbeau arrondissement).
Une messe en musique a été chantée par
plusieurs artistes et la maîtrise.
Une nouvelle arrestation, relative à l'af-
faire des troubles de Saint-Etienne et à l'as-
sassinat de M. de- Lespée, vient d'être opé-
rée à Paris.
C'est celle d'un individu qu'aurait dénoncé
Agier, et qui paraît gravement compromis.
On a également arrêté à son domicile,, rue
les Gravilliers, le nommé Jules qui a
frappé avec des ciseaux de coiffeur son frère,
coilleur, rue Fontaine.
Cet homme se mettait tranquillement à
déjeuner quand les agents sont venus l'ar-
rêter.
L'enquête ordonnée par le ministre de la
marine, sur la perte de l'Amérique, a com-
mencé au Havre, au bureau de la marine.
On a déjà entendu le capitaine et les offi-
,ciers. Viendra ensuite le tour-de l'équipage.
Lorsque tous les dires de l'équipage au-
ront été consignés, le procès-verbal sera en-
Foyé au ministre et soumis à une commis-
sion d'officiers supérieurs de la marine, qui
statuera sur cette malheureuse affaire.
D'après le Nouvelliste de Rouen, le navire a
été remis, à Plymouth, entreles mains de M.
Convers, ingénieur en chef de la Compagnie,
et les négociations entamées avec les sau-
veteurs pour la conclusion d'un arrangement
sont en si bonne voie que l'on espère une
solution amiable.
Le bâtiment sera bientôt en état de partir
pour le Havre.
Des livres, du linge, des meubles même
tombaient hier du cinquième étage de la
maison n° 24 de la rue Monsieur-le-Pnnçe,
Les gardiens de la paix sont montés à la
hâte et ont trouve une femme affolée et se
démenant.
C'est une couturière, nommée Célina C.
|Uij abandonnée par un étudiant, son amant,
avait eu un accès de Jolie.
Amenée chez le commissaire de police,
elle s'est calmée.-
Hier, à quatre heures, ont eu lieu, par les
soins de l'administration du XIVe arrondis-
sement, les funérailles d'un artiste, qui dans
son temps, jouissait d'une réputation bien
méritée.
Le 22 avril dernier, on a trouvé étendu
sans mouvement dans une petite chambre,
me duGéor-aman» 12, M. Nicolas-François
Octave Tassert, connu dans le quartier sous
tetnom du père Octave.
Né à Paris, le 26 juillet 1800, il suivit les
béliers de Pierre. Girardet et de Guillon Le
Thière. Il débuta comme portraitiste au sa-
lon de 1831. Le gouvernement d'alors le
éhargea d'un grand tableau pour le musée
de Versailles les Funérailles de Dagobcrt à
Saint-Deizâs. Le dernier tableau qu'il exposa
au salon de 1855, le Sommeil de l'enfant Jésus,
le fit proposer pour la croix de la Légion
d'honneur, qu'il refusa pour des motifs que
nous n'avons pas à apprécier.
Le musée du Luxembourg possède un de
ses chefs-d'œuvre: La Famille malheureuse,
exposé en 4850.
Depuis quelque temps déjà, Tassaert avait
perdu la vue la société des artistes-peintres
lui avait fait une pension qui lui servait à
subvenir aux besoins les plus pressants.
Hier, on a enterré ce grand artiste au mi-
lieu de l'indifférence de tous, au cimetière
du Champ-des-Navets.
Le deuil était conduit par son frère, qui
habite Saint-Ouen.
Vers onze heures du matin, l'omnihus N,
allant de Belleville à la Banque, a perdu une
roue de derrière au coin de la Porte-Saint-
Martin, et aurait complétement versé sans la
présence d'esprit du cocher, qui a pu rete-
nir les chevaux.
Des cris d'épouvante sont sortis de l'inté-
rieur, où se trouvaient deux femmes avec
des, enfants dans leurs bras.
Feuilleton du. 27 Avril 1874
LEROIDE CORSE
«NE ROYAUTÉ
(97] CHAPITRE I
Une chasse aux dévouements
Cependant, un ^nieux sensible s'était opéré
depuis quelques jours dans la situation delà
reine; les médecins commençaient à espérer
que sa jeunesse et sa constitution triomphe-
raient des désordres terribles, qu'avaient pro-
duits dans son organisme des catastrophes
successives et inouïes. Robert prit de grands
ménagements pour lui annoncerson prochain
départ.
Vous aussi, mon cousin, dit-elle, quelle
affection me • restera- t-il donc? Marianne
m'aimait, elle est morte; Frédéric de Lewen
était un serviteur dévoué, il est mort. J'a,i
fait chercher l'abbé Dominique, on ne sait ce.
qu'il est devenu. Vous allez partir. Que de-
viendrai-je ?
Vous serezee que vous vous êtes montrée
iusqu'â présent, madame. Indigne compagne
du roi Théodore.
Renée pleura.
On se porta au secours du conducteur en
soutenant le véhicule afin de l'empêcher de
faire la culbute les voyageurs purent sortir
sans accident; il. y a eu cependant quelques
contusions sans 'gravité. Les voyageurs sont
partis par l'omnibus suivant.
Trop de prudence! c'est ce qui a été fatal
à Grimet.
Grimet a rencontré l'autre soir son ami Bir-
lon-;etcela se trouvait bien tous deux -avaient
grandement soif, mais Grimet se trouvait
tout à fait dépourvu d'argent, tandis queBir--
Ion avait un porte-monnaie garni d'argent.-
Birlon' est logique
Puisque l'ai de l'argent, clest moi qui
paye; à ton tour une autre fois.
On but donc un peu à droite et un.peu à
gauche, si bien que le soir tous deux étaient
également gris.
Cependant Grimet avait conservé un peu
plus de raison que soja camarade, et il l'en-
gagea à rentrer claez lui. Birlon se laissa
persuader et s'en alla tout seul.
Au bout d'un instant il s'aperçut qu'il n'a-
vait plus son porte-monnaie.
A l'instant il était dégrisé. Il s'en alla aus-
sitôt 'chercher un gardien de la paix avec
lequel il se rendit chez le dernier marchand
de vin où il avait été avec Grimet; celui-ci y
était en effet, et de plus il avait le porte-
monnaie de son camarade.
Il nie l'avoir pris seulement c'était pat
prudence, disait-il, pour^que son ami étant
gris ne füt volé et pour le lui rapporter le
lendemain.-
Ce système n'a pasété admis et Grimet fut
arrêté.
On exécute en ce moment, rue Bonaparte,
des tranchées pour la construction d'un
égout. On vient de retrouver en cet endroit
le lit d'un ancien bras de la Seine, dit la pe-
tite Seine.
̃ Dulaure, dans son Histoire de Paris, en a
fait la descriptipn sans pouvoir préciser sa
situation.
Ce bras de Seine passait entre le petit et le
grand Pré-aux-Glercs. Il avait été creusé pour
alimenter d'eau les fossés de l'abbaye Saint-
Germain, en vue de la f ortifier contre les
Normands, qui la saccageaient à chaque in-
vasion.
L'ancienne :petite Seine, sur laquelle la rue
Bonaparte se trouve à cheval, avait complé-
tement disparupar suite des bouleversements
exécutés pour les constructions et recons-
tructions séculaires.
iMOX, SOMNAMBULE LUCIDE, Faubg Montmartre, 9.
REVUE DES THEATRES
Aujourd'hui, à la Porte Saint-Martin, matinée de
M. Ballande, cinq pièces nouvelles en un acte et en
selle Gaussin, de MM. A. Tranchant et L. Dangeon
la RiXse tlé Galathée, de M, Aristide Roger Cœur et
visage, de M. Prévost la Dernier jour de Mignon,
de M. Piel de Troismonts..
La dernière matinée de M. Ballande aura lieu di-
manche prochain.
X A la Tour-d'Auvergne, dernière représentation
des matinées dramatiques, par les élèves de M. Tal-
bot et du Conservatoire. Une des jeunes artistes qui
jouent dans ces matinées, Mlle 'Pierski, vient d'être
engagée au Gymnase.
X Les cinq actes de l'Esclave, de M. Membrée
sont à l'étude .de l'Opéra, et toutes les décorations
de la pièce sont commandées chez nos premiers
peintres. Voici la désignation sommaire de ces déco-
coratioos le Logis du pope Paulus le, Lac des Ro-
ses le Palais'du comte Dinitri l'Intérieur d'une
église russe les Murs de la ville.
X Le théâtre Italien fermera ses portes samedi
prochain, par une représentation extraordinaire au
bénéfice de Mlle de Bellocca.
X La première pièce d'hiver des Variétés sera
l'ancien vaudeville de M. Sardou, les Prés Saint-.
(Servais, transformé en un opéra- comique, dont M.
Lecoq à composé la musique. •
La secondé pièce sera un grand vaudeville de MM.
Labiche et Philippe Gille:
X Parmi les ouvrages que le Palais-Royal don-
nera cet été, nous verrons une comédie de M. Labi-
che, dans laquelle, doit débuter Dieudonné, artiste
qui fit autrefois partie de la troupe du Gymnase, lit
tait point la, douce vie que lui eût faite à
Paris Robert de Tillemant, ameuté de sa soeur,
Marianne?
Robert tut ému; il n'avait jamais vu les
larmeside cette fière et folle enfant.
Elle Voulut al^r sur la terrasse ou sa soeur
était morte, regarder la mer comme Ma-
rianne l'avait regardée. Robert l'y conduisit.
Elle était bien faible encore, sa pâleur ce-
pendant laissait deviner quelques teintes dé
vie, ses beaux yeux, que voilaient les pleurs,
retrouvaient un peu d'éclat: et ses cheveux
coupés, autant pour soulager son cerveau
malade que parce qu'ils étaient à moitié
brûlés, tombaient sur son coü en boucles'
gracieuses et souples, comme celles d'un en-
tant.
Le chevalier la regardait avec attendrisse-
ment; et lui aussi songeait peut-être à son'
bonheur détruit, âsonanloupétôint, a toutes
ces douces chosesnées pour elleet mortes par:
elle.11 la quittait avec regret, avec douleur
même; mais sansscrupules lesdeux inquié-
tudes de Marianne. Frédéric et. la reine des
Vagues n'existaientplus.
-Je reviendrai, lui dit-il, quand la pai£
sera faite.
Se fera-t-elle jamais? demanda Renée.
Je l'espère. Une armée régulière, peut,
malgréla valeurdesassiégés, s'emparer d'une
lorteresse, mais elle ne prendra jamais vcfe
montagnes.
«r- Ainsi, Théodore est destiné à lutter, à
qui vient de passer plusieurs années à Saint-Péters-
bourg, où il était fort aimé.
X C'est à tort qu'on a annonce un nouveau chan-
gement de direction au Vaudeville. M. Cormon con-
serve ses fonctions.
X M, Billion est toujours sérieusement malade, et
le nombre des prétendants à sa succession directo-
riale no diminue pas. La combinaison qui semble
avoir le plus de chance de se réaliser est celle pré-
sentée par MM. Ch. La Rounat et Roger, associés.
X Ainsi que nous nous y attendions, on a démenti
le bruit que le maréchal de Mac-Mahon aurait reçu
Une' pétition de plusieurs artistes réclamant le réta-
blissement, des privilèges' du théâtre. La question
de la liberté des théâtres n'a pas été agitée, seule-
ment on se préoccupe des mesures à prendre pour
faire rentrer le répertoire des cafés-concerts dans
les limites que l'administration a le droit d'imposer
à ces établissements. CHARLES daecours.
LES CONCERTS MILITAIRES
Programme «la BSimanche avril
de 5 h. à 6 h. 1/2
Tuileries. de ligne chef M. X..
1. Fleii r d'Automne (galop) Musard.
2. La Fête du. Village (ouverture) Boieldieu.
La D.axjw blanche (mosaïque).. Boieldieu.
Theresen (valse) FANOT.
5. Ernani (polka) VERDI.
6. Jane (polka) LARDEUR.
paJai3-R.oyal.-6i" de ligne; chef M. Jacoutot
Il. Allegro militaire Gaudner
2. -Ouverture de Poète et Paysan. Suppé.
3. La Livry (polka) Pirouelée.
4. Les Noces de Jeannette (fant.) Massé.
5. La Traviata (fantaisie). VERDI.
6. La Timbale d'Argent (quadrille) Vasseur.
Luxembourg. 1J4* de ligne chef A. Addieb
1 Allegro militaire
2. La Urânge aux Belles (ouvert.) TILLARD.
3. L'Emplette (redowa)' Bonnot.
4. La Norma (fantaisie) BELLINI.
5. La T imballe d'Argcnt (valse).. Vasseur.
6. Le Rossignol (polka)
Parc Monceaux.7-113, de ligne; chef M. Hufter
i Allegro militaire Schwab
2. Les Diamants de la Couronne AUBERT.
3. Milia (grande valse) Boisisis.
4. Don Paquala (fantaisie) Donizetti.
5. Attila (fantaisie) VERDI.
6. La Chanson des Nids (polka).. Buot.
Square Parmentier. H6' de ligne;
chef M. Astoin.
1. Marche triomphale Astoin
2. La Rpca (ouverture). Zpegler.'
3. Marie (mosaïque). HÉROLD.
La Cenerentola (rondo) Rqssini.
4. Fraises ait Champagne Klein..
6. ̃ Château-St-Gratien (polka) Gouhy
Place des Vosges. Les concerts de la place
des Vosges sont supprimés d'hier par suite d'une
décision de la place.'
LE BILLET DE*BANQUE RÉVÉLATEUR
Il y a quelques io.urs, un individu assez
mal mis entra dans un restaurant en face du
jardin du Luxembourg, et commanda un
copieux déjeuner.
La note se montait 7 fr. 40, et le restau-
rateur ne perdait pas de vue le consomma-
teur il craignait quelque tour, car l'homme
ne payait pas de mine.
Cependant ce dernier ayant demandé l'ad-
dition, tira de sa poche un billet de cent
francs; ce billet était en si mauvais état, que
le restaurateur lui en fit l'observation et de-
manda s'il n'avait pas d'autre valeur.
J'ai encore d'autres billets, répondit le
consommateur mais celui-ci est bon, il iaut
que vous le preniez.
Je n'en veux pas, répondit le restaura-
teur portez-le à la Banque.
Cette discussion avait attiré l'attention des
autres consommateurs. L'un d'eux se leva,
s'approcha du groupe et regarda le billet
Mais il est fort bon, dit-il au porteur.
Je vais vous donner la monnaie.
souffrir et à attendre en mon palais, me de-
mandantà chaque heure est-il vainqueur ou
vaincu? Est-il mort ou vivant? Ah r Robert,
j'espérais que, cette femme morte, tous nos
maux seraient finis. Et la lutte commence à
peine. Et je suis seule à présent pour souûrir
Robert lui prit la main
C'est un beau et noble rôle, Renée, que
celui de soutenir le cceurd'un grand homme.
Si Théodore triomphe, vous partagerez, la
splendeur de sa renomnéé.
-Et s'il succombe
Vous serez plus grande encore, Renée,
car il succombera en héros.
Merci, Robert; jeferai mon devoir, je l'es-
père mais je me sentirais bien- plus forte si
j'avais auprès de moi un ami. La solitude du
coeur ih'éppuvajite. Mon cousin, ajouta-t-elle
tout â coup en retrouvant un peu' de sa viva-
cité d'autrefois, feriez-vous pour moi un sa-
crifice ?
Vous n'en pouvez douter, n'est-ce pas?
Laissez-moi Tony. La gaieté de cet enfant
me distrait; son coeur est parfait, et il m'a
sauvé la vie.
Vous avez raison, Renée, c'est un sacri-
fice mais je le ferai pour vous de grand
cœur, si Tony y consent.' ̃
Pensez-vous donc qu'il puisse refuser?
Appelezrle touï de suite, Robert, je veux sa-
voir.
La pensionnaire de Port-Royal comprenait
qu'on pût attenter à sa
Et il prit le billet, l'examina de nouveau, et
le mit dans sa poche.
L'autre tendit la main, mais soudain le
troisième personnage chang.ea d'allure et de
ton, et prenant le porteur du billet-au collet,.
il lui dit d'une voix brève
Au nom de la loi je vous arrête.
L'individu fit un mouvement de recul, mais,
déjà deux ou trois autres collègues du pre-
mier agent étaient derrière lui; il fut entouré
et conduit à,la préfecture da police.
Cet individu commettait depuis quelque-
temps des vols dans des loges de concierges.
Il savait très adroitement choisir son mo-
ment, ayant toujours un prétexte pour ex-
pliquer son entrée dans une loge, quand il y
trouvait du monde, et prêt à enlever tout ce
qu'i! trouvait lorsqu'il avait la chance que le
concierge fût momentanément ahsent.
En dernier lieu, il avait enlevé le 15 avril,
jour du terme, chez un concierge de la rue
de Rennes, 680 fr. provenant des loyers tou-
chés et placés dans un portefeuille, sur une
table de nuit.
Il y avait parmi un billet de 100 fr. en très
mauvais état, que le concierge avait pu dé-
crire minutieusement au commissaire de
L'individu en question était filé depuis
quelque femps. Ses dépenses étant peu en
rapport a,vecsa mise et ses autres habitudes;
en outre son signalement répondait à celui
qu'avait donné le concierge en dépeignant
l'inconnu qui était entré chez lui sous un
prétexte quelconque le jour du vol. Le bil-
let déchiré donne en payement, suffit pour
faire reconnaître le malfaiteur.
A la préfecture de police, le voleur a été
reconnu pour un repris de justice, mais sans
qu'on ait pu trouver son nom, qu'il refusa de
donner. Il avait 400 fr. sur lui au moment de
son arrestation. Cet homme demeurait rue
de la Tour-Malakofl, à Montrouge il avait
pris un faux nqm et se disait courtier eu
Les Lettres relatives au Journal, abonnements,
achats de journaux, etc., doivent être adressées
affranchies à M. D. CASSIGNEUL, éditeur-
gérant du Petit Journal, rue de Lafayette, n° 61.
Un violent incendie a éclaté l'avank-der-
nière nuit à Lyon, rue Tronchet, 89, dans
un atelier de glaçage de cotons.
Le feu a pris promptement de fort grandes
proportions, et en quelques instants, l'atelier
a éte en partie anéanti.
Les moyens de secours n'ont pu être im-
médiatement organisés à cause du manqûe
d'eau. A trois heures, on a été maître du feu.
M. Fardel, employé de commerce, rue Ma-
dame, 23, se trouvait sur un avant-toit pour
porter secours, lorsqu'une petite échelle lui
est tombée sur le pied qui a été fortement
luxé.
Le capitaine Gaspany, du 12a cuirassiers
l'a pris dans ses bras et l'a porté seul, `dans
une maison de la rue du Parfait-Silence, 60.
Dans la nuit de mardi, la gare des mar-
chandises de risle-sur-Sorgués (Vaucluse), a
été complètement dévalisée. Des voleurs s'y
sont introduits à l'aide d'escalade et d'effrac-
tiens et ont emporté tous les colis quiyavaient
été déposés depuis plusieurs jours. Deux des
voleurs ont été arrêtés..
Jeudi, une femme d'Alizay travaillant
dans une pièce de terre, près du Pont-de.
l'Arche, a été broyée par la foudre. Tous ses
vêtements ont été hachés, il n'en restait pas!
un morceau grand comme la main.
Le manche de sa ratissoire était tombé en
poudre, un morceau d'un de ses sabots lui
était entré dans la bouche. La foudre. a pra-
tiqué à l'endroit où elle a frappé la femme
X. une tranchée de 3 mètres de longueur,
de 50 centimètres de largeur et de 35 centi-
mètres de profondeur, tranchée mieux ior-»
mée que de main d'homme.
Un Prêtre a inventé 'un rémède guérissant à vitt
Cors,Ognons&«(3fr)EnYoifoMartm,30fg Montmartre
l'empoisonner; mais résister sa volonté,
cela lui semblait étrange.
Le visage espiègle de Tony se montra
bientat.
Mon enfant, lui dit la reine, vous savez
que M. le chevalier va partir.
La physionomie du jeune homme s'assom-
brit.
Hélas! madame, je tâche de n'y pas trop
penser.
M. de Tillemant reviendra plus tard, et
vous, Tony, vous l'attendrez auprès de moi.
Moi, je l'attendrais! On! madame,
M. le chevalier sait bien qu'où il ira j'irai,
fût-ce aux enfers ou dans la lune.
Alors même que je vous en prierais,
Tony?
Oh! que Votre Majesté ne fasse jamais
cela, je serais forcé de lui désobéir, et j'en
aurais un grand chagrin.
Je vous dois la vie, mon enfant, 1e vous
aime beaucoup, je veux vous garder 'auprès
de moi, vous faire une position brillante.
Cette fois la figure du jeune homme avait
pris une expression de profonde tristesse.
J'ai rendu à Votre Majesté, dit-il, un ser-
vice que tout autre lui eût rendu à ma place.
Mais ce que M. le chevalier a fait pour moi,
qui l'eût fait autre que lui? il m'a pris mou-
rant, pauvre, abandonné, m'a nourri, m'a
fait instruire et m'a aimé. Il a été mon frère,
presque mon père. Ah si je le quittais, Vo-
tre Majesté me chasse-rait et aurait raison!
8
Mgr Gu.ibert, archevêque de Paris, adonné
lier la confirmation a cinq cents jeunes gar-
îons et jeunes filles, à l'église Saint-Joseph,
eue Corbeau arrondissement).
Une messe en musique a été chantée par
plusieurs artistes et la maîtrise.
Une nouvelle arrestation, relative à l'af-
faire des troubles de Saint-Etienne et à l'as-
sassinat de M. de- Lespée, vient d'être opé-
rée à Paris.
C'est celle d'un individu qu'aurait dénoncé
Agier, et qui paraît gravement compromis.
On a également arrêté à son domicile,, rue
les Gravilliers, le nommé Jules qui a
frappé avec des ciseaux de coiffeur son frère,
coilleur, rue Fontaine.
Cet homme se mettait tranquillement à
déjeuner quand les agents sont venus l'ar-
rêter.
L'enquête ordonnée par le ministre de la
marine, sur la perte de l'Amérique, a com-
mencé au Havre, au bureau de la marine.
On a déjà entendu le capitaine et les offi-
,ciers. Viendra ensuite le tour-de l'équipage.
Lorsque tous les dires de l'équipage au-
ront été consignés, le procès-verbal sera en-
Foyé au ministre et soumis à une commis-
sion d'officiers supérieurs de la marine, qui
statuera sur cette malheureuse affaire.
D'après le Nouvelliste de Rouen, le navire a
été remis, à Plymouth, entreles mains de M.
Convers, ingénieur en chef de la Compagnie,
et les négociations entamées avec les sau-
veteurs pour la conclusion d'un arrangement
sont en si bonne voie que l'on espère une
solution amiable.
Le bâtiment sera bientôt en état de partir
pour le Havre.
Des livres, du linge, des meubles même
tombaient hier du cinquième étage de la
maison n° 24 de la rue Monsieur-le-Pnnçe,
Les gardiens de la paix sont montés à la
hâte et ont trouve une femme affolée et se
démenant.
C'est une couturière, nommée Célina C.
|Uij abandonnée par un étudiant, son amant,
avait eu un accès de Jolie.
Amenée chez le commissaire de police,
elle s'est calmée.-
Hier, à quatre heures, ont eu lieu, par les
soins de l'administration du XIVe arrondis-
sement, les funérailles d'un artiste, qui dans
son temps, jouissait d'une réputation bien
méritée.
Le 22 avril dernier, on a trouvé étendu
sans mouvement dans une petite chambre,
me duGéor-aman» 12, M. Nicolas-François
Octave Tassert, connu dans le quartier sous
tetnom du père Octave.
Né à Paris, le 26 juillet 1800, il suivit les
béliers de Pierre. Girardet et de Guillon Le
Thière. Il débuta comme portraitiste au sa-
lon de 1831. Le gouvernement d'alors le
éhargea d'un grand tableau pour le musée
de Versailles les Funérailles de Dagobcrt à
Saint-Deizâs. Le dernier tableau qu'il exposa
au salon de 1855, le Sommeil de l'enfant Jésus,
le fit proposer pour la croix de la Légion
d'honneur, qu'il refusa pour des motifs que
nous n'avons pas à apprécier.
Le musée du Luxembourg possède un de
ses chefs-d'œuvre: La Famille malheureuse,
exposé en 4850.
Depuis quelque temps déjà, Tassaert avait
perdu la vue la société des artistes-peintres
lui avait fait une pension qui lui servait à
subvenir aux besoins les plus pressants.
Hier, on a enterré ce grand artiste au mi-
lieu de l'indifférence de tous, au cimetière
du Champ-des-Navets.
Le deuil était conduit par son frère, qui
habite Saint-Ouen.
Vers onze heures du matin, l'omnihus N,
allant de Belleville à la Banque, a perdu une
roue de derrière au coin de la Porte-Saint-
Martin, et aurait complétement versé sans la
présence d'esprit du cocher, qui a pu rete-
nir les chevaux.
Des cris d'épouvante sont sortis de l'inté-
rieur, où se trouvaient deux femmes avec
des, enfants dans leurs bras.
Feuilleton du. 27 Avril 1874
LEROIDE CORSE
«NE ROYAUTÉ
(97] CHAPITRE I
Une chasse aux dévouements
Cependant, un ^nieux sensible s'était opéré
depuis quelques jours dans la situation delà
reine; les médecins commençaient à espérer
que sa jeunesse et sa constitution triomphe-
raient des désordres terribles, qu'avaient pro-
duits dans son organisme des catastrophes
successives et inouïes. Robert prit de grands
ménagements pour lui annoncerson prochain
départ.
Vous aussi, mon cousin, dit-elle, quelle
affection me • restera- t-il donc? Marianne
m'aimait, elle est morte; Frédéric de Lewen
était un serviteur dévoué, il est mort. J'a,i
fait chercher l'abbé Dominique, on ne sait ce.
qu'il est devenu. Vous allez partir. Que de-
viendrai-je ?
Vous serezee que vous vous êtes montrée
iusqu'â présent, madame. Indigne compagne
du roi Théodore.
Renée pleura.
On se porta au secours du conducteur en
soutenant le véhicule afin de l'empêcher de
faire la culbute les voyageurs purent sortir
sans accident; il. y a eu cependant quelques
contusions sans 'gravité. Les voyageurs sont
partis par l'omnibus suivant.
Trop de prudence! c'est ce qui a été fatal
à Grimet.
Grimet a rencontré l'autre soir son ami Bir-
lon-;etcela se trouvait bien tous deux -avaient
grandement soif, mais Grimet se trouvait
tout à fait dépourvu d'argent, tandis queBir--
Ion avait un porte-monnaie garni d'argent.-
Birlon' est logique
Puisque l'ai de l'argent, clest moi qui
paye; à ton tour une autre fois.
On but donc un peu à droite et un.peu à
gauche, si bien que le soir tous deux étaient
également gris.
Cependant Grimet avait conservé un peu
plus de raison que soja camarade, et il l'en-
gagea à rentrer claez lui. Birlon se laissa
persuader et s'en alla tout seul.
Au bout d'un instant il s'aperçut qu'il n'a-
vait plus son porte-monnaie.
A l'instant il était dégrisé. Il s'en alla aus-
sitôt 'chercher un gardien de la paix avec
lequel il se rendit chez le dernier marchand
de vin où il avait été avec Grimet; celui-ci y
était en effet, et de plus il avait le porte-
monnaie de son camarade.
Il nie l'avoir pris seulement c'était pat
prudence, disait-il, pour^que son ami étant
gris ne füt volé et pour le lui rapporter le
lendemain.-
Ce système n'a pasété admis et Grimet fut
arrêté.
On exécute en ce moment, rue Bonaparte,
des tranchées pour la construction d'un
égout. On vient de retrouver en cet endroit
le lit d'un ancien bras de la Seine, dit la pe-
tite Seine.
̃ Dulaure, dans son Histoire de Paris, en a
fait la descriptipn sans pouvoir préciser sa
situation.
Ce bras de Seine passait entre le petit et le
grand Pré-aux-Glercs. Il avait été creusé pour
alimenter d'eau les fossés de l'abbaye Saint-
Germain, en vue de la f ortifier contre les
Normands, qui la saccageaient à chaque in-
vasion.
L'ancienne :petite Seine, sur laquelle la rue
Bonaparte se trouve à cheval, avait complé-
tement disparupar suite des bouleversements
exécutés pour les constructions et recons-
tructions séculaires.
iMOX, SOMNAMBULE LUCIDE, Faubg Montmartre, 9.
REVUE DES THEATRES
Aujourd'hui, à la Porte Saint-Martin, matinée de
M. Ballande, cinq pièces nouvelles en un acte et en
selle Gaussin, de MM. A. Tranchant et L. Dangeon
la RiXse tlé Galathée, de M, Aristide Roger Cœur et
visage, de M. Prévost la Dernier jour de Mignon,
de M. Piel de Troismonts..
La dernière matinée de M. Ballande aura lieu di-
manche prochain.
X A la Tour-d'Auvergne, dernière représentation
des matinées dramatiques, par les élèves de M. Tal-
bot et du Conservatoire. Une des jeunes artistes qui
jouent dans ces matinées, Mlle 'Pierski, vient d'être
engagée au Gymnase.
X Les cinq actes de l'Esclave, de M. Membrée
sont à l'étude .de l'Opéra, et toutes les décorations
de la pièce sont commandées chez nos premiers
peintres. Voici la désignation sommaire de ces déco-
coratioos le Logis du pope Paulus le, Lac des Ro-
ses le Palais'du comte Dinitri l'Intérieur d'une
église russe les Murs de la ville.
X Le théâtre Italien fermera ses portes samedi
prochain, par une représentation extraordinaire au
bénéfice de Mlle de Bellocca.
X La première pièce d'hiver des Variétés sera
l'ancien vaudeville de M. Sardou, les Prés Saint-.
(Servais, transformé en un opéra- comique, dont M.
Lecoq à composé la musique. •
La secondé pièce sera un grand vaudeville de MM.
Labiche et Philippe Gille:
X Parmi les ouvrages que le Palais-Royal don-
nera cet été, nous verrons une comédie de M. Labi-
che, dans laquelle, doit débuter Dieudonné, artiste
qui fit autrefois partie de la troupe du Gymnase, lit
tait point la, douce vie que lui eût faite à
Paris Robert de Tillemant, ameuté de sa soeur,
Marianne?
Robert tut ému; il n'avait jamais vu les
larmeside cette fière et folle enfant.
Elle Voulut al^r sur la terrasse ou sa soeur
était morte, regarder la mer comme Ma-
rianne l'avait regardée. Robert l'y conduisit.
Elle était bien faible encore, sa pâleur ce-
pendant laissait deviner quelques teintes dé
vie, ses beaux yeux, que voilaient les pleurs,
retrouvaient un peu d'éclat: et ses cheveux
coupés, autant pour soulager son cerveau
malade que parce qu'ils étaient à moitié
brûlés, tombaient sur son coü en boucles'
gracieuses et souples, comme celles d'un en-
tant.
Le chevalier la regardait avec attendrisse-
ment; et lui aussi songeait peut-être à son'
bonheur détruit, âsonanloupétôint, a toutes
ces douces chosesnées pour elleet mortes par:
elle.11 la quittait avec regret, avec douleur
même; mais sansscrupules lesdeux inquié-
tudes de Marianne. Frédéric et. la reine des
Vagues n'existaientplus.
-Je reviendrai, lui dit-il, quand la pai£
sera faite.
Se fera-t-elle jamais? demanda Renée.
Je l'espère. Une armée régulière, peut,
malgréla valeurdesassiégés, s'emparer d'une
lorteresse, mais elle ne prendra jamais vcfe
montagnes.
«r- Ainsi, Théodore est destiné à lutter, à
qui vient de passer plusieurs années à Saint-Péters-
bourg, où il était fort aimé.
X C'est à tort qu'on a annonce un nouveau chan-
gement de direction au Vaudeville. M. Cormon con-
serve ses fonctions.
X M, Billion est toujours sérieusement malade, et
le nombre des prétendants à sa succession directo-
riale no diminue pas. La combinaison qui semble
avoir le plus de chance de se réaliser est celle pré-
sentée par MM. Ch. La Rounat et Roger, associés.
X Ainsi que nous nous y attendions, on a démenti
le bruit que le maréchal de Mac-Mahon aurait reçu
Une' pétition de plusieurs artistes réclamant le réta-
blissement, des privilèges' du théâtre. La question
de la liberté des théâtres n'a pas été agitée, seule-
ment on se préoccupe des mesures à prendre pour
faire rentrer le répertoire des cafés-concerts dans
les limites que l'administration a le droit d'imposer
à ces établissements. CHARLES daecours.
LES CONCERTS MILITAIRES
Programme «la BSimanche avril
de 5 h. à 6 h. 1/2
Tuileries. de ligne chef M. X..
1. Fleii r d'Automne (galop) Musard.
2. La Fête du. Village (ouverture) Boieldieu.
La D.axjw blanche (mosaïque).. Boieldieu.
Theresen (valse) FANOT.
5. Ernani (polka) VERDI.
6. Jane (polka) LARDEUR.
paJai3-R.oyal.-6i" de ligne; chef M. Jacoutot
Il. Allegro militaire Gaudner
2. -Ouverture de Poète et Paysan. Suppé.
3. La Livry (polka) Pirouelée.
4. Les Noces de Jeannette (fant.) Massé.
5. La Traviata (fantaisie). VERDI.
6. La Timbale d'Argent (quadrille) Vasseur.
Luxembourg. 1J4* de ligne chef A. Addieb
1 Allegro militaire
2. La Urânge aux Belles (ouvert.) TILLARD.
3. L'Emplette (redowa)' Bonnot.
4. La Norma (fantaisie) BELLINI.
5. La T imballe d'Argcnt (valse).. Vasseur.
6. Le Rossignol (polka)
Parc Monceaux.7-113, de ligne; chef M. Hufter
i Allegro militaire Schwab
2. Les Diamants de la Couronne AUBERT.
3. Milia (grande valse) Boisisis.
4. Don Paquala (fantaisie) Donizetti.
5. Attila (fantaisie) VERDI.
6. La Chanson des Nids (polka).. Buot.
Square Parmentier. H6' de ligne;
chef M. Astoin.
1. Marche triomphale Astoin
2. La Rpca (ouverture). Zpegler.'
3. Marie (mosaïque). HÉROLD.
La Cenerentola (rondo) Rqssini.
4. Fraises ait Champagne Klein..
6. ̃ Château-St-Gratien (polka) Gouhy
Place des Vosges. Les concerts de la place
des Vosges sont supprimés d'hier par suite d'une
décision de la place.'
LE BILLET DE*BANQUE RÉVÉLATEUR
Il y a quelques io.urs, un individu assez
mal mis entra dans un restaurant en face du
jardin du Luxembourg, et commanda un
copieux déjeuner.
La note se montait 7 fr. 40, et le restau-
rateur ne perdait pas de vue le consomma-
teur il craignait quelque tour, car l'homme
ne payait pas de mine.
Cependant ce dernier ayant demandé l'ad-
dition, tira de sa poche un billet de cent
francs; ce billet était en si mauvais état, que
le restaurateur lui en fit l'observation et de-
manda s'il n'avait pas d'autre valeur.
J'ai encore d'autres billets, répondit le
consommateur mais celui-ci est bon, il iaut
que vous le preniez.
Je n'en veux pas, répondit le restaura-
teur portez-le à la Banque.
Cette discussion avait attiré l'attention des
autres consommateurs. L'un d'eux se leva,
s'approcha du groupe et regarda le billet
Mais il est fort bon, dit-il au porteur.
Je vais vous donner la monnaie.
souffrir et à attendre en mon palais, me de-
mandantà chaque heure est-il vainqueur ou
vaincu? Est-il mort ou vivant? Ah r Robert,
j'espérais que, cette femme morte, tous nos
maux seraient finis. Et la lutte commence à
peine. Et je suis seule à présent pour souûrir
Robert lui prit la main
C'est un beau et noble rôle, Renée, que
celui de soutenir le cceurd'un grand homme.
Si Théodore triomphe, vous partagerez, la
splendeur de sa renomnéé.
-Et s'il succombe
Vous serez plus grande encore, Renée,
car il succombera en héros.
Merci, Robert; jeferai mon devoir, je l'es-
père mais je me sentirais bien- plus forte si
j'avais auprès de moi un ami. La solitude du
coeur ih'éppuvajite. Mon cousin, ajouta-t-elle
tout â coup en retrouvant un peu' de sa viva-
cité d'autrefois, feriez-vous pour moi un sa-
crifice ?
Vous n'en pouvez douter, n'est-ce pas?
Laissez-moi Tony. La gaieté de cet enfant
me distrait; son coeur est parfait, et il m'a
sauvé la vie.
Vous avez raison, Renée, c'est un sacri-
fice mais je le ferai pour vous de grand
cœur, si Tony y consent.' ̃
Pensez-vous donc qu'il puisse refuser?
Appelezrle touï de suite, Robert, je veux sa-
voir.
La pensionnaire de Port-Royal comprenait
qu'on pût attenter à sa
Et il prit le billet, l'examina de nouveau, et
le mit dans sa poche.
L'autre tendit la main, mais soudain le
troisième personnage chang.ea d'allure et de
ton, et prenant le porteur du billet-au collet,.
il lui dit d'une voix brève
Au nom de la loi je vous arrête.
L'individu fit un mouvement de recul, mais,
déjà deux ou trois autres collègues du pre-
mier agent étaient derrière lui; il fut entouré
et conduit à,la préfecture da police.
Cet individu commettait depuis quelque-
temps des vols dans des loges de concierges.
Il savait très adroitement choisir son mo-
ment, ayant toujours un prétexte pour ex-
pliquer son entrée dans une loge, quand il y
trouvait du monde, et prêt à enlever tout ce
qu'i! trouvait lorsqu'il avait la chance que le
concierge fût momentanément ahsent.
En dernier lieu, il avait enlevé le 15 avril,
jour du terme, chez un concierge de la rue
de Rennes, 680 fr. provenant des loyers tou-
chés et placés dans un portefeuille, sur une
table de nuit.
Il y avait parmi un billet de 100 fr. en très
mauvais état, que le concierge avait pu dé-
crire minutieusement au commissaire de
L'individu en question était filé depuis
quelque femps. Ses dépenses étant peu en
rapport a,vecsa mise et ses autres habitudes;
en outre son signalement répondait à celui
qu'avait donné le concierge en dépeignant
l'inconnu qui était entré chez lui sous un
prétexte quelconque le jour du vol. Le bil-
let déchiré donne en payement, suffit pour
faire reconnaître le malfaiteur.
A la préfecture de police, le voleur a été
reconnu pour un repris de justice, mais sans
qu'on ait pu trouver son nom, qu'il refusa de
donner. Il avait 400 fr. sur lui au moment de
son arrestation. Cet homme demeurait rue
de la Tour-Malakofl, à Montrouge il avait
pris un faux nqm et se disait courtier eu
Les Lettres relatives au Journal, abonnements,
achats de journaux, etc., doivent être adressées
affranchies à M. D. CASSIGNEUL, éditeur-
gérant du Petit Journal, rue de Lafayette, n° 61.
Un violent incendie a éclaté l'avank-der-
nière nuit à Lyon, rue Tronchet, 89, dans
un atelier de glaçage de cotons.
Le feu a pris promptement de fort grandes
proportions, et en quelques instants, l'atelier
a éte en partie anéanti.
Les moyens de secours n'ont pu être im-
médiatement organisés à cause du manqûe
d'eau. A trois heures, on a été maître du feu.
M. Fardel, employé de commerce, rue Ma-
dame, 23, se trouvait sur un avant-toit pour
porter secours, lorsqu'une petite échelle lui
est tombée sur le pied qui a été fortement
luxé.
Le capitaine Gaspany, du 12a cuirassiers
l'a pris dans ses bras et l'a porté seul, `dans
une maison de la rue du Parfait-Silence, 60.
Dans la nuit de mardi, la gare des mar-
chandises de risle-sur-Sorgués (Vaucluse), a
été complètement dévalisée. Des voleurs s'y
sont introduits à l'aide d'escalade et d'effrac-
tiens et ont emporté tous les colis quiyavaient
été déposés depuis plusieurs jours. Deux des
voleurs ont été arrêtés..
Jeudi, une femme d'Alizay travaillant
dans une pièce de terre, près du Pont-de.
l'Arche, a été broyée par la foudre. Tous ses
vêtements ont été hachés, il n'en restait pas!
un morceau grand comme la main.
Le manche de sa ratissoire était tombé en
poudre, un morceau d'un de ses sabots lui
était entré dans la bouche. La foudre. a pra-
tiqué à l'endroit où elle a frappé la femme
X. une tranchée de 3 mètres de longueur,
de 50 centimètres de largeur et de 35 centi-
mètres de profondeur, tranchée mieux ior-»
mée que de main d'homme.
Un Prêtre a inventé 'un rémède guérissant à vitt
Cors,Ognons&«(3fr)EnYoifoMartm,30fg Montmartre
l'empoisonner; mais résister sa volonté,
cela lui semblait étrange.
Le visage espiègle de Tony se montra
bientat.
Mon enfant, lui dit la reine, vous savez
que M. le chevalier va partir.
La physionomie du jeune homme s'assom-
brit.
Hélas! madame, je tâche de n'y pas trop
penser.
M. de Tillemant reviendra plus tard, et
vous, Tony, vous l'attendrez auprès de moi.
Moi, je l'attendrais! On! madame,
M. le chevalier sait bien qu'où il ira j'irai,
fût-ce aux enfers ou dans la lune.
Alors même que je vous en prierais,
Tony?
Oh! que Votre Majesté ne fasse jamais
cela, je serais forcé de lui désobéir, et j'en
aurais un grand chagrin.
Je vous dois la vie, mon enfant, 1e vous
aime beaucoup, je veux vous garder 'auprès
de moi, vous faire une position brillante.
Cette fois la figure du jeune homme avait
pris une expression de profonde tristesse.
J'ai rendu à Votre Majesté, dit-il, un ser-
vice que tout autre lui eût rendu à ma place.
Mais ce que M. le chevalier a fait pour moi,
qui l'eût fait autre que lui? il m'a pris mou-
rant, pauvre, abandonné, m'a nourri, m'a
fait instruire et m'a aimé. Il a été mon frère,
presque mon père. Ah si je le quittais, Vo-
tre Majesté me chasse-rait et aurait raison!
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.58%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.58%.
- Collections numériques similaires Opéra national de Paris Opéra national de Paris /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=dc.subject adj "Opéra national de Paris"
- Auteurs similaires Opéra national de Paris Opéra national de Paris /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=dc.subject adj "Opéra national de Paris"
-
-
Page
chiffre de pagination vue 3/4
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k592175b/f3.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k592175b/f3.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k592175b/f3.image
- Mise en scène Mise en scène ×
Mise en scène
Créer facilement :
- Marque-page Marque-page https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/bookmark/ark:/12148/bpt6k592175b/f3.image ×
Gérer son espace personnel
Ajouter ce document
Ajouter/Voir ses marque-pages
Mes sélections ()Titre - Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k592175b
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k592175b
- Signalement d'anomalie Signalement d'anomalie https://sindbadbnf.libanswers.com/widget_standalone.php?la_widget_id=7142
- Aide Aide https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/aide/ark:/12148/bpt6k592175b/f3.image × Aide
Facebook
Twitter
Pinterest