'Le Petit tJbi^nal
S
heures, au prdfit de l'orphelinat général ma-
çnnniqûë. Le programmé, exécuté par des.
artistes éminents, sera des plus varies- Prix
d'entrée 1 franc.
FÊTES DES EfiVIROBàD_,P.R
'DÏMÀNCaË 26 ATRiLa
Décidément, les fêtes des environs de Paris ne
veulent déployer leurs splendeurs qu'à partir du
premier dimanche de mai, c'ëst-â-dire de dimanche
prochain. En attendant nous avons
Asnières, avec ses canotiers, son Trianon où les
fêtes, les concerts et les bals déploient tous leurs
attraits
Enghien, dont les thermies ont fait leur ouver
ture, et dont le lâc bffre les promenades nautiques
les plus variées
Sceaux, dont le parc est le rendez-vous des plai-
iirs et des danses, sans compter Robinson et les nids
imoureus qui vont se percher dans ses vieux arbres.
Profitons de la rareté des fêtes pour indiquer une
charmante promenade quand le temps est beau.
Entrer dans le bois de Meudon, sur la terrasse, par
la grille du Bel-Air passer en tournant à gauche
devant l'étang des Fonceaux gagner les ronds-points
de la Patte-d'Oie et d'Ursme; passer devant les
étangs d'Urine et de l'Ecrevisse contourner Virb-
flay par la droite; traverser les deux chemins de fer
et gravir les coteaux de Fausses-Reposes, prendre
l'allée des Etangs de Ville -d'Avrày et dîner à la
Chaumière.
PARIS
A la 'suite de la dernière pluie, la tempé-
rature à sensiblement baissé..Hier, à deux
heures, le thermomètre était à 17 degrés au-
dessus de zéro.-
Voici, pour les principales églises de Pa-
ris les noms des prédicateurs du mois de
mai Notre-Dame, le P. Paquet Saint-Eus-
tache l'abbé Redon N.-D. des Victoires,
Mgr^Viârd 'La Madeleine, les abbés Roche
et Barbe N.-D.-de-Lorette le P. Olivier;
Saint-Laurent, le P. Joseph; Saint-Gervais,
le P. Chapbtain Sairtt-Denis du Saint-Sacre-
ment, le P. Saintourens Sainte-Trinité, t'abbé
Hénon Saint-Honoré, l'abbé Delarc Sainte-
Geneviève, le P. Moro Saint-Etienne-du-MonL
le P. Flavien; Saint-Vincent dé Paul, le P.
Philippe.
La qualité du lait est de là part de l'admi-
nistration l'objet d'Une surveillance spédale.
Cette surveillance ne comprend pas seule-
ment Paris et la banlieue, elle s'étend en-
core sur les pays d'où le lait s'expédie cha-
que jour.
Des rriesurés d'ensemble prises récemment
ont eu pour résultat de faire condamner par
le tribunal correctionnel treize fermiers à
des amendes, variant de 100 francs et au-
dessous, et un autre laitier à huit jours d'em-
̃prisonnement, pouf envoi de lait mélangé
d'eau. 6
Le lait qu'on suppose a:longé est examiné
chez les débitants de' Paris, et surtout au
départ et à l'arrivée, etlaloifrappe de peines
rigoureuses les auteurs de la, fraude.
Un coup de pistolet a effrayé hier les ha-
bitants d'une maison de la rue Pigalle.
On accourut; la détonation avait une causc
issez bizarre.
Le chat d'un des locataires avait été pris
d'un accès de rage il se mit à tourner verti-
gineusement autour de son maîtrew l'écume
à la bouche, les yeux brillants et miaulant
d'une façon enrayante.
Le maître n'hésita pas il prit un pistolet
et tira sur la bête enragée.
Le chat, qui avait recu une balle, fit un
bond prodigieux, sauta par la fenêtre et
tomba mort dans la rue.
Demain dimanche, à deux heures, 4''jour-
jiée des courses de la Société d'encourage*-
îuent au bois de Boulogne. Cinq prix, seront
courus dans l'ordre suivant
Prix de Montretout, 3,000 fr. Le gagnant à
rendre pour 5,000 fr.; 16 chevaux engagés.
Prix des Acacias, ti,0Û0 fr. pour chevaux de
trois ans 11 chevaux engagés.
Femlktû! da 26 -Avril 1874
LE RO! DE CORSE
UNE ROYAUTÉ QUI TOMBE.
t96] V CHAPITRE 1
Une cllass© aux «iévôMëmèntâ
Le 12 juillet 1737, une convention était
signée à Versailles, par Fran-
\ce reconnaissaitla Corse dépendante de Gênes,
^'engageait à fournir six bataillons, moyen-
[tant quoi la République payait à Louis XV
sept cent mille-livres.
Le dômte deBoissieuxse disposa immédia-
tement à partir, et écrivit à Robert de Tille-
mant d'aller attendre ses ordres à l'île Rousse,
où il pensait débarquer,
Quoiqu'il s'y attendît depuis longtemps, le
chevalier éprouva à cëtte nouvelle une con-
trariété profonde. Il s'était de nouveau atta-
ché à Théodore, il avait partagé ses dangers,
il remplaçait de son mieux auprès de lui son
neveu Frédêriç_qui avait péri d'une facon si
terrible en un jour qui ne pouvait s'oublier.
Il avait fait du roi de Corse son frère, sa fa-
mille, lui qui n'en -avait pas, et il allait le
combattre, Ititter contre lui dans une guerre
Prix de Sèvres, 3,000 fr. pour chevaux-de
trois ans seulement; 14 chevaux engagés.
Prix Riëussèc (Handicap), 10,000 fr.; 15 che-
vaux engagés.
Prix Vaublanc, 5,000 fr. Le gagnant à vèndrè
pour 25,000 fr.; 15 engagements.
Un vol des plus audacieux a été commis
hier dans la. rue de Sèvres.
Mme de descendait de voiture devant
main. Une femme qui passait en ce moment,
le lui enleva et disparut dans la maison.
Mine dé X appela un. gardien de là paix;
on pénétra dans la maison. En ce moment la
voleuse, qui était entrée chez la concierge
sous un prétexte quelconque, ressortit, jeta
le porte-monnaie intact, et monta rapide-
ment l'escalieri
On la poursuivit; mais, malgré toutes les
recherches,- on ne put la découvrir.
On ne s'explique nullement comment elle
a disparu.
Un couple anglais, très bien mis, l'homme
d'une trentaine d'années, lafemme d'environ
vingt, s'est suicidé hier dans un hôtel de la
rue Cauniartin, où ils étaient descendus la
la veille, eh arrivant de Londres. Ils n'avaient
pas encore donné leurs noms.
Ils avaient brûlé toutes lesmarquésde leur
linge et tous les papiers.
Hier, au carrefour de l'Odéon, un Anglais
aborde un passant très élégamment vêtu, et
le prie de lui indiquer le Panthéon qu'il dé-
sire visiter. Le passant, plein d'une courtoisie
charmante, s'offre de servir dé cicerone au
nouveau débarqué.
Le Panthéon fut visité dans tous ses dé-
tails et l'on sortit au bout d'une heure.
L'Anglais, émerveillé et reconnaissant, ofirit
des raflraîchissements à son guide, et l'on
entra dans un café voisin..
Après quelques consommations, le cice-
rone prit congé de l'étranger. s'excusant sur
un rendez-vous qui ne souffrait pas de re-
tard. De cordiales poignées de main accom-
pagnèrent, la séparation.
Mais à peine l'obligeant, guide avait-il fran-
chi le ssuil du café que l'Anglais, ayant ap-
pelé pour solder les consommations, poussa
un cri et fit une effroyable grimace. Puis,
renversant les chaises, bousculant les con-
sommateurs ébahis, il s'élança dans la rue
en criant Au voleur 1
Le cicérone s'éloignait à grands pas, mais
l'Anglais, grâce à des jambes démesurément
longues, l'atteignit bientôt. Des gardiens de
la paix intervinrent et conduisirent les deux
hommes au poste. Là eut lieu une décou-
verte bizarre. Le porte-monnaie de l'étran-
ger avait passé dans la poche du cicerone et
celui du cicérone dan s le gousset de l'Anglais.
Les deux bons amis d'il y a quelques ins-
tants,, pickpockets émérites tous deux, s'é-
taient mutuellement volés; ils ont été main-
tenus l'un et l'autre en arrestation.
Le vol d'un ïotde bagues à caméesantiÇues
dont nous avons parle hier, a été commis au
préjudice d'un graveur et non d'un bijoutier,
pavillon de lianovre.
LES CONCERTS MILITAIRES
Programme du Samedi, avril
de 5 k à G h. 1/2
Tuileries. 85' de ligne chef M. MASTIO
1. Le Chant du Bivouac KRTTERER.
2. Guirlande sur Faust. Gounod;
3. Le Beau Danube J.Strauss.
4. Final du loracte de L1tcie. DONIZETTI.
5. Robin des Bois (fahtaisie). WEBER.
6. Galop MiCHAELS.
Palais-Royal. 65, de ligne; chef M. Bardin.
1. Allegro militaire, Buot.
2. Ouverture de la Yone.. Pétrellà.
3. Fantaisie sur le Petit Faust. Hervé.
4. Les Noces de Jeannette Massé
5. Si fêtais Roi (fantaisie) ApAM.
6. Les Amow*$ du Diable (quadr.) GRsAR.
Que faire, cépendant? rester à ses côtés,
mourir en défendant avec lui la liberté de la
Corse! il n'eût pas hésité un instant, si toute
autre puissance se fût trouvée à la place de
la France. Donner sa démission de soldat à
la veille d'une bataille, sur le lieu même de
la lutte. C'était se déshonorer.
Théodore le soutint, et l'encouragea dans
son devoir, quelque pénible qu'il fût pour
tous les deux. Renée, au contraire, le pria
avec larmes de ne point l'abandonner.
Sitôt qu'on avait pu la transporter, après le
terrible événement qui avait failli lui coûter
là vie, le roi l'avait conduite à Ajaccio.
'Son état inspirait des craihtes sérieuses, par-
fois pour sa vie, parfois pour sa raison. Elle
avait, même en convalescence, des accès de
délire et des heures d'abattementqui inquié-
taient les médecins. La science s'avouait vain-
cue devant cet état étrange qui persistait
après la maladie et la fièvre.
Elle ressentait des frissonnements, comme
sous un contact glacé, elle étouffait parfois
sous l'étreinte de deux bras de fer qui s'enla-
caient à son cou. Cette hallucination durait
toujours.
Ce que n'avaient pu faire le poignard et la
cafabihe de vingt assassins, une course ver-
tigineuse au caprice d'un animal sur des ro-
chers géants, les flammes d'un incendié, le
naufrage et la tempête, l'étreinte d'une femme
l'avait fait. Mille fois plus épouvantable pour
elle que la mort, la reine des vagues avait
l.vain£ulareijae de
UN DRAME DE FAMILLE
Une discussion s'était 'élevée Hier entre
deux frères, Jules et Félix; ce dernier, coif-
feur établi dans le quartier de la rue Fon-
Laine. Jules s'en alla en proférant des mena-
ces violentes.
Le frère aîné ne fit pas attention à ces pa-
roles et la journée se passa tranquillement.
Vers minuit environ, Jules revient à la mai-
son, monta au logement de soi1 frèxe et frap-
pa. Au Bout de quelque temps celui-ci ouvrit.
Jules entra et prit place. Félix et sa femme,
après l'avoir engagé à oublier la scène du
matin, l'invitèrent venir déjeuner le len-
demain. Ils. le prièrent ensuite de ne plus
renouveler les scènes de violence qui leur
feraient du tort dans la,maison.
Jules écouta tout d'un air distrait; tout à
coup, il sé leva comme mû par un ressort,
se précipita sur son frère, et luiporta au côté
gauche un violent coup d'un instrument
qu'on suppose être des ciseaux de coiffeur
qu'il avait dissimulés jusque-là dans sa poche.
Félix tomba tout ensanglanté, et le meur-
trier s'enfuit pendant que la jeune femme
poussait dés cris de terreur.
Les voisins accoururent.
On trouva le mari étendu à terre, compri-
mant sa blessure, d'où sortaient des flots de
sang. On,lui donna les premiers soins, ainsi
qu'à sa femme, qui s'évanouit deux fois.
La blessure est très profonde, mais elle
n'est pas mortelle.
Malgré les supplications du frère aîné, le
commissaire de police fait activement re-
chercher le meurtrier.
Les deux frères'ont toujours vécu jusque là
en b'onne intelligence.
REVUE DES THÉATRE3
.Aujourd'hui, aux Variétés, première représenta-
tion de la Périchole, opéra-bouffe en trois actes, de
MM.Henri Meilhac et Ludovic Halévy, musique de
Mo Jacques Offenbach. Rentrée de Mlle Hortense
Schneider. •
X On annonce également pour ce soir la reprise
de Cent mille francs et ma fille, aux Menus-Plai-
sirs, mais il serait possible que-cette représentation
fût encore retardée de, quelques jours.
X: Demain aura lieu au théâtre de la Porte-Saint-
llartin, à la matinée de M. Ballande, une seconde
représentation des cinq pièces en un acte et en
qui ont été jouées à ses dernières séances la Flèche
de Diihh Vœùr et Visage, la Ruse de Galathée, Made-
moiselle Gaussin et le Dernier jour de Mignon.
Ce soir le Gymnase donnera une très intéres-
sante représentation au bénéfice de M. Landrol, un
des artistes les plus aimés de ce théâtre, et auquel
ses camarades des principales scènes parisiennes ont
voulu donner un témoignage de bonne confraternité.
X On presse, à la Porte-Saint-Martih, les répéti-
tions, de la féerie du Pied-de-Mouton, quoique les
recettes des Deux Orphelines se soient maintenues à
un chiffre élevé pendant la semaine de chaleur que
nous venons de traverser. C'est M.Billemont qui est
chargé de rajeunir la musique.de cette féerie. Pa-
reille ne pouvait être confiée à de meilleures
mains. '"•
X Au Palûis-Royal; le succès du Homard prend
des proportions considérables. La comédie de M.
Gondinet est un des plus grands succès que ce théâ-
tre ait rencontré depuis longtemps.
X La reprise des Ganaches aura lieu la semaine
prochaine au Vaudeville.
X Nous avons revu avec plaisir le Cousin Pons au
théâtre Giuny. Grâce à quelque remaniements exé-
cutés avec toute la finesse de touche qu'on était en
droit d'attendre d'un écrivain délicat comme M. Al-
phonse De Lauifây,- la. pièce marche à souhait. Le
quatrième .acte, à lui seul, suffirait à attirer la foule.
X Le' Théâtre BeaumarchaIs reprend ce soir les
Rôdeurs de Barrière, drame populaire, de MM. Al-
fred Sirven et Henri Augu, qui a obtenu un grand
succès en 1869.
X Le lioi l'a dit, opéra-comique de M. Gondinet,
musique de M. Léo Delibes, vient d'être joué sur la
scène de l'Opéra-Comique de Vienne, et y a rem-
porté un éclatant succès. Plusieurs morceaux ont
été bissés; et le compositeur a été rappelé trois fois
par le public. 4
Ce nouveau succès du répertoire français à l'étran-
ger ne peut être enregistré par nous qu'avec un vif
X Gaiigula, opéra du violoncelliste Braga, vient
d'obtenir un demi-four à la Scala de Milan. En même
temps lé Prophète, à Rome, faisait une chute com-
plète. Un insuccès de Meyerbeèr Voilà de quoi con-
soler M. Braga. CHARLES DARCOURS.
Théodore ne pouvait que rarement rester
auprès d'elle Gênes ne lui laissait pas un
moment de repos quand il était vainqueur
d'un côté, c'était à içcommehcer de l'autre.
Les pirates sauvés, grâce à Paoli, s'étaient
joints aux brigands. Partout les insulaires
avaient à lutter contre les Vittoli. On n'osait
plus se hasarder du côté des montagnes sans
gardes ou sans armes. Mais tous ces coups de
main étaient partiels, isolés, et quoi qu'ils
oussentdes ramifications avec l'armée de Gê-
nes, leurs actes ne pouvaient être décisifs.
Théodore publia un décret qui permettait
de mettre à mort après un j ugementsommaire
tenu par dix hommes, que présiderait un
onzième nommé par l'élection, tout individu
qui serait pris les armes à la main, dans d'au-
tre condition que celle de soldat.
Desespêce'sde tribunaux se formèrent dans
les provinces infestées ilsse composaient de
paysans, qui devaient ,être implacables en rai-
son des soùflrances que leur infligeaient les
bandits ? Pourla plupart, c'étaitun prêtre qui
les présidait.
Théodore s'occupait alors de préparatifs
à l'île Rousse.
Apeine délivrée des pirates, là pauvre ville
allait subir une attaque autrement sérieuse
et alarmante, â moins qu'elle ne consentît â
l'Occupation que demandait la Francé. Cette
occupation c'était la servitude, le joug de
Gênes, assuré par l'appui d'une armée solide
que soutiendraient au besoin de nouvelles
trouves.
LES ÉPAVES,:et] REAIi
La salle de ventes du Domaine de l'Etat,
Située, 2, rue des Ecoles, présentait hier e'
avant-hier l'aspect le plus, curieux: véritable
capharnaum, on y voyait des tables, des chai
ses, des glaces,; des lingots de plomb, des
barres de fer, des vêtements, des monceaux
de porte-monnaie, des abat-jour, des para-
pluies, des .montres, des bagues, des perles,
des diamants, des médailles anciennes, etc.,
Tous ces objets provenaient des grefles de
tribunaux criminels et correctionnels et des
conseils de guerre.
En faisant l'histoire de chacun, on aurait
celle de tous lès crimes ou délits accomplis
ces derniers temps car chacun a été saisi
sur un voleur ou un meurtrier; quelques-uns
ont été trouvés sur les membres des bandes
Gasche et Gelignier; d'autres provenaient-
des individus condamnés pour faits relatifs à
la Commune.
Quant aux objets mobiliers, ils provenaient
des saisies dans les maisons clandestines de
jeu. D'autres de saisies faites sur les camelots
(marchands ambulants non autorisés). Dix-
sept médailles en or trois cent cinquante en
bronze (médailles romaines), provenaient de
trouvailles faites dans le département d'ef
l'Allier, et étaient vendus au bénéfice des
ouvriers qui les avaient faites.
Enfin, vingt-huit diamants etun é'erin ren-
fermant des boucles d'oreilles ornées de per-
les, provenaient d'une restitution anonyme
faite à l'Etat.
Cette, restitution avait beaucoup intrigué
la police. Les recherches faites à ce propos
n'ont rien pu faire découvrir. On suppose
que ces objets ont été voles pendant la Com-
mune dans le pillage d'une des maisons de
la rue de une.
On croit généralement aile le produit de
ces ventes revient à l'Etat. t'est une erreur,
car de même que les objets trouvés sur la
voie publique non réclamés par leurs pro-
priétaires, bu- par les personnes qui les on'
trouvés, (un an et un jour après la trouvaille)
les objets saisis sur les voleurs ne sont ven-
dus que pour débarrasser les magasins de
l'Etat. Le produit des..ventes est déposé à là
Caisse dès Consignations, et ne fait retour
l'Etat que trente ans après..
Un dernier détail de la vente d'hier.
Un sièur S. brocanteur, qui venait d'a-
cheter plusieurs montres et bagues, les avait
placées dans la' poche de côté des son par-
dessus.
En s'en allant, il constata là disparition de
ces objets, ainsi que celle de son porte-mon*j
naie, contenant encore 150 francs.
Lé fait parut si comique que, malgré les
lamentations du volé, les assistants ne purent
s'empêcher de rire de sa singulière mésa^
venture.̃
On lit dans le Coûrriér de Saône-et-Loire
Ma mère avait au sein une tumeur tancé
reuse qui n'avait été qu'une petite glande du
rant vingt-cinq ans. Tout à coup, elle devint
grosse comme une. grenade, les ganglions dff'
l'aisselle s'engorgèrent, et il se forma une
plaie large et profonde qui amena la fièvre
et des maux de coeur fréquents. Ma mère,
âgée de soixante-sepb ans, ne voulut pas su-
bir d'opération. Je désespérais, lorsque j'ap-
pris que la mère de M. le curé de Lucy*
Forques (Seine-Inférieure) avait été guérie
d'un cancer par M. le docteur Cabaret. Je
conduisis ma malade au savant docteur, qui
la guérit en trois mois sans opération. 11 y a
deux ans déjà et ma mère se porte très bien,
Je crois remplir un devoir de, reconnais-
sance et d'humanité en publiant cette cure
admirable du DOCTEUR Cabaret, dont la mai-
son de santé est rue de •Longchamjps, 6, à
Paria. •«.-̃̃ -.̃<-•
vicaire de St-Pierre (Châlons-sur-Saônety
Les Lettres relatives au journal, abonnements,,
achats de journaux, etc., doivent être adressées
affranchies à M. D. CASSIGNEDIi, éditeur-
gérant du Petit Journal, rue de Lafayette, n°
Le cabinet dé Versailles, il est vrai, s'occu-
pait peu de Gênes et de ses possessions;
mais l'on avait fait entrevoir à Louis XV une
probabilité qui lui souriait.
si la République épuisée ne tenait pas ses
conventions, on resterait en Corse et l'on fie-
rait de l'île une province française.
Certes, s'il eût fallu choisir, les insulaires
eussent préféré le joug de la France à celui
de Gènes; mais le parti patriote, le plus;
nombreux en réalité, ne voulait aucun joug.
11 jura de défendre ses libertés contre tous
ceux qui voudraient les lui prendre, Théo-
dore renouvela sonserment de fidélité et for-
tiûa davantage l'île Rousse.
Pendant son absence, le régiment de la
reine occupait le palais, et de nombreuses
trôupes entouraient la ville.
Bernard restait encore à Ajâccio.
La capitale était triste. Telle est la destinée
des villes qui ont une cour; celle-ci déteint
sur l'autre. Or, la maladie prolongée de la
reine ne permettait pas la gaieté au palais..
C'est cette maladie qui avait empêché Théo,
dore de mettre à exécution son projet dé
voyage en France, il ne s'attendait pas à ce
que les menaces de lady Forsfield eussent un
si prompt résultat.
Cette femme avait été frappée trop tard;
Dieu sans douté, avant elle, avait condamné-
la Corse.
S
heures, au prdfit de l'orphelinat général ma-
çnnniqûë. Le programmé, exécuté par des.
artistes éminents, sera des plus varies- Prix
d'entrée 1 franc.
FÊTES DES EfiVIROBàD_,P.R
'DÏMÀNCaË 26 ATRiLa
Décidément, les fêtes des environs de Paris ne
veulent déployer leurs splendeurs qu'à partir du
premier dimanche de mai, c'ëst-â-dire de dimanche
prochain. En attendant nous avons
Asnières, avec ses canotiers, son Trianon où les
fêtes, les concerts et les bals déploient tous leurs
attraits
Enghien, dont les thermies ont fait leur ouver
ture, et dont le lâc bffre les promenades nautiques
les plus variées
Sceaux, dont le parc est le rendez-vous des plai-
iirs et des danses, sans compter Robinson et les nids
imoureus qui vont se percher dans ses vieux arbres.
Profitons de la rareté des fêtes pour indiquer une
charmante promenade quand le temps est beau.
Entrer dans le bois de Meudon, sur la terrasse, par
la grille du Bel-Air passer en tournant à gauche
devant l'étang des Fonceaux gagner les ronds-points
de la Patte-d'Oie et d'Ursme; passer devant les
étangs d'Urine et de l'Ecrevisse contourner Virb-
flay par la droite; traverser les deux chemins de fer
et gravir les coteaux de Fausses-Reposes, prendre
l'allée des Etangs de Ville -d'Avrày et dîner à la
Chaumière.
PARIS
A la 'suite de la dernière pluie, la tempé-
rature à sensiblement baissé..Hier, à deux
heures, le thermomètre était à 17 degrés au-
dessus de zéro.-
Voici, pour les principales églises de Pa-
ris les noms des prédicateurs du mois de
mai Notre-Dame, le P. Paquet Saint-Eus-
tache l'abbé Redon N.-D. des Victoires,
Mgr^Viârd 'La Madeleine, les abbés Roche
et Barbe N.-D.-de-Lorette le P. Olivier;
Saint-Laurent, le P. Joseph; Saint-Gervais,
le P. Chapbtain Sairtt-Denis du Saint-Sacre-
ment, le P. Saintourens Sainte-Trinité, t'abbé
Hénon Saint-Honoré, l'abbé Delarc Sainte-
Geneviève, le P. Moro Saint-Etienne-du-MonL
le P. Flavien; Saint-Vincent dé Paul, le P.
Philippe.
La qualité du lait est de là part de l'admi-
nistration l'objet d'Une surveillance spédale.
Cette surveillance ne comprend pas seule-
ment Paris et la banlieue, elle s'étend en-
core sur les pays d'où le lait s'expédie cha-
que jour.
Des rriesurés d'ensemble prises récemment
ont eu pour résultat de faire condamner par
le tribunal correctionnel treize fermiers à
des amendes, variant de 100 francs et au-
dessous, et un autre laitier à huit jours d'em-
̃prisonnement, pouf envoi de lait mélangé
d'eau. 6
Le lait qu'on suppose a:longé est examiné
chez les débitants de' Paris, et surtout au
départ et à l'arrivée, etlaloifrappe de peines
rigoureuses les auteurs de la, fraude.
Un coup de pistolet a effrayé hier les ha-
bitants d'une maison de la rue Pigalle.
On accourut; la détonation avait une causc
issez bizarre.
Le chat d'un des locataires avait été pris
d'un accès de rage il se mit à tourner verti-
gineusement autour de son maîtrew l'écume
à la bouche, les yeux brillants et miaulant
d'une façon enrayante.
Le maître n'hésita pas il prit un pistolet
et tira sur la bête enragée.
Le chat, qui avait recu une balle, fit un
bond prodigieux, sauta par la fenêtre et
tomba mort dans la rue.
Demain dimanche, à deux heures, 4''jour-
jiée des courses de la Société d'encourage*-
îuent au bois de Boulogne. Cinq prix, seront
courus dans l'ordre suivant
Prix de Montretout, 3,000 fr. Le gagnant à
rendre pour 5,000 fr.; 16 chevaux engagés.
Prix des Acacias, ti,0Û0 fr. pour chevaux de
trois ans 11 chevaux engagés.
Femlktû! da 26 -Avril 1874
LE RO! DE CORSE
UNE ROYAUTÉ QUI TOMBE.
t96] V CHAPITRE 1
Une cllass© aux «iévôMëmèntâ
Le 12 juillet 1737, une convention était
signée à Versailles, par Fran-
\ce reconnaissaitla Corse dépendante de Gênes,
^'engageait à fournir six bataillons, moyen-
[tant quoi la République payait à Louis XV
sept cent mille-livres.
Le dômte deBoissieuxse disposa immédia-
tement à partir, et écrivit à Robert de Tille-
mant d'aller attendre ses ordres à l'île Rousse,
où il pensait débarquer,
Quoiqu'il s'y attendît depuis longtemps, le
chevalier éprouva à cëtte nouvelle une con-
trariété profonde. Il s'était de nouveau atta-
ché à Théodore, il avait partagé ses dangers,
il remplaçait de son mieux auprès de lui son
neveu Frédêriç_qui avait péri d'une facon si
terrible en un jour qui ne pouvait s'oublier.
Il avait fait du roi de Corse son frère, sa fa-
mille, lui qui n'en -avait pas, et il allait le
combattre, Ititter contre lui dans une guerre
Prix de Sèvres, 3,000 fr. pour chevaux-de
trois ans seulement; 14 chevaux engagés.
Prix Riëussèc (Handicap), 10,000 fr.; 15 che-
vaux engagés.
Prix Vaublanc, 5,000 fr. Le gagnant à vèndrè
pour 25,000 fr.; 15 engagements.
Un vol des plus audacieux a été commis
hier dans la. rue de Sèvres.
Mme de descendait de voiture devant
main. Une femme qui passait en ce moment,
le lui enleva et disparut dans la maison.
Mine dé X appela un. gardien de là paix;
on pénétra dans la maison. En ce moment la
voleuse, qui était entrée chez la concierge
sous un prétexte quelconque, ressortit, jeta
le porte-monnaie intact, et monta rapide-
ment l'escalieri
On la poursuivit; mais, malgré toutes les
recherches,- on ne put la découvrir.
On ne s'explique nullement comment elle
a disparu.
Un couple anglais, très bien mis, l'homme
d'une trentaine d'années, lafemme d'environ
vingt, s'est suicidé hier dans un hôtel de la
rue Cauniartin, où ils étaient descendus la
la veille, eh arrivant de Londres. Ils n'avaient
pas encore donné leurs noms.
Ils avaient brûlé toutes lesmarquésde leur
linge et tous les papiers.
Hier, au carrefour de l'Odéon, un Anglais
aborde un passant très élégamment vêtu, et
le prie de lui indiquer le Panthéon qu'il dé-
sire visiter. Le passant, plein d'une courtoisie
charmante, s'offre de servir dé cicerone au
nouveau débarqué.
Le Panthéon fut visité dans tous ses dé-
tails et l'on sortit au bout d'une heure.
L'Anglais, émerveillé et reconnaissant, ofirit
des raflraîchissements à son guide, et l'on
entra dans un café voisin..
Après quelques consommations, le cice-
rone prit congé de l'étranger. s'excusant sur
un rendez-vous qui ne souffrait pas de re-
tard. De cordiales poignées de main accom-
pagnèrent, la séparation.
Mais à peine l'obligeant, guide avait-il fran-
chi le ssuil du café que l'Anglais, ayant ap-
pelé pour solder les consommations, poussa
un cri et fit une effroyable grimace. Puis,
renversant les chaises, bousculant les con-
sommateurs ébahis, il s'élança dans la rue
en criant Au voleur 1
Le cicérone s'éloignait à grands pas, mais
l'Anglais, grâce à des jambes démesurément
longues, l'atteignit bientôt. Des gardiens de
la paix intervinrent et conduisirent les deux
hommes au poste. Là eut lieu une décou-
verte bizarre. Le porte-monnaie de l'étran-
ger avait passé dans la poche du cicerone et
celui du cicérone dan s le gousset de l'Anglais.
Les deux bons amis d'il y a quelques ins-
tants,, pickpockets émérites tous deux, s'é-
taient mutuellement volés; ils ont été main-
tenus l'un et l'autre en arrestation.
Le vol d'un ïotde bagues à caméesantiÇues
dont nous avons parle hier, a été commis au
préjudice d'un graveur et non d'un bijoutier,
pavillon de lianovre.
LES CONCERTS MILITAIRES
Programme du Samedi, avril
de 5 k à G h. 1/2
Tuileries. 85' de ligne chef M. MASTIO
1. Le Chant du Bivouac KRTTERER.
2. Guirlande sur Faust. Gounod;
3. Le Beau Danube J.Strauss.
4. Final du loracte de L1tcie. DONIZETTI.
5. Robin des Bois (fahtaisie). WEBER.
6. Galop MiCHAELS.
Palais-Royal. 65, de ligne; chef M. Bardin.
1. Allegro militaire, Buot.
2. Ouverture de la Yone.. Pétrellà.
3. Fantaisie sur le Petit Faust. Hervé.
4. Les Noces de Jeannette Massé
5. Si fêtais Roi (fantaisie) ApAM.
6. Les Amow*$ du Diable (quadr.) GRsAR.
Que faire, cépendant? rester à ses côtés,
mourir en défendant avec lui la liberté de la
Corse! il n'eût pas hésité un instant, si toute
autre puissance se fût trouvée à la place de
la France. Donner sa démission de soldat à
la veille d'une bataille, sur le lieu même de
la lutte. C'était se déshonorer.
Théodore le soutint, et l'encouragea dans
son devoir, quelque pénible qu'il fût pour
tous les deux. Renée, au contraire, le pria
avec larmes de ne point l'abandonner.
Sitôt qu'on avait pu la transporter, après le
terrible événement qui avait failli lui coûter
là vie, le roi l'avait conduite à Ajaccio.
'Son état inspirait des craihtes sérieuses, par-
fois pour sa vie, parfois pour sa raison. Elle
avait, même en convalescence, des accès de
délire et des heures d'abattementqui inquié-
taient les médecins. La science s'avouait vain-
cue devant cet état étrange qui persistait
après la maladie et la fièvre.
Elle ressentait des frissonnements, comme
sous un contact glacé, elle étouffait parfois
sous l'étreinte de deux bras de fer qui s'enla-
caient à son cou. Cette hallucination durait
toujours.
Ce que n'avaient pu faire le poignard et la
cafabihe de vingt assassins, une course ver-
tigineuse au caprice d'un animal sur des ro-
chers géants, les flammes d'un incendié, le
naufrage et la tempête, l'étreinte d'une femme
l'avait fait. Mille fois plus épouvantable pour
elle que la mort, la reine des vagues avait
l.vain£ulareijae de
UN DRAME DE FAMILLE
Une discussion s'était 'élevée Hier entre
deux frères, Jules et Félix; ce dernier, coif-
feur établi dans le quartier de la rue Fon-
Laine. Jules s'en alla en proférant des mena-
ces violentes.
Le frère aîné ne fit pas attention à ces pa-
roles et la journée se passa tranquillement.
Vers minuit environ, Jules revient à la mai-
son, monta au logement de soi1 frèxe et frap-
pa. Au Bout de quelque temps celui-ci ouvrit.
Jules entra et prit place. Félix et sa femme,
après l'avoir engagé à oublier la scène du
matin, l'invitèrent venir déjeuner le len-
demain. Ils. le prièrent ensuite de ne plus
renouveler les scènes de violence qui leur
feraient du tort dans la,maison.
Jules écouta tout d'un air distrait; tout à
coup, il sé leva comme mû par un ressort,
se précipita sur son frère, et luiporta au côté
gauche un violent coup d'un instrument
qu'on suppose être des ciseaux de coiffeur
qu'il avait dissimulés jusque-là dans sa poche.
Félix tomba tout ensanglanté, et le meur-
trier s'enfuit pendant que la jeune femme
poussait dés cris de terreur.
Les voisins accoururent.
On trouva le mari étendu à terre, compri-
mant sa blessure, d'où sortaient des flots de
sang. On,lui donna les premiers soins, ainsi
qu'à sa femme, qui s'évanouit deux fois.
La blessure est très profonde, mais elle
n'est pas mortelle.
Malgré les supplications du frère aîné, le
commissaire de police fait activement re-
chercher le meurtrier.
Les deux frères'ont toujours vécu jusque là
en b'onne intelligence.
REVUE DES THÉATRE3
.Aujourd'hui, aux Variétés, première représenta-
tion de la Périchole, opéra-bouffe en trois actes, de
MM.Henri Meilhac et Ludovic Halévy, musique de
Mo Jacques Offenbach. Rentrée de Mlle Hortense
Schneider. •
X On annonce également pour ce soir la reprise
de Cent mille francs et ma fille, aux Menus-Plai-
sirs, mais il serait possible que-cette représentation
fût encore retardée de, quelques jours.
X: Demain aura lieu au théâtre de la Porte-Saint-
llartin, à la matinée de M. Ballande, une seconde
représentation des cinq pièces en un acte et en
qui ont été jouées à ses dernières séances la Flèche
de Diihh Vœùr et Visage, la Ruse de Galathée, Made-
moiselle Gaussin et le Dernier jour de Mignon.
Ce soir le Gymnase donnera une très intéres-
sante représentation au bénéfice de M. Landrol, un
des artistes les plus aimés de ce théâtre, et auquel
ses camarades des principales scènes parisiennes ont
voulu donner un témoignage de bonne confraternité.
X On presse, à la Porte-Saint-Martih, les répéti-
tions, de la féerie du Pied-de-Mouton, quoique les
recettes des Deux Orphelines se soient maintenues à
un chiffre élevé pendant la semaine de chaleur que
nous venons de traverser. C'est M.Billemont qui est
chargé de rajeunir la musique.de cette féerie. Pa-
reille ne pouvait être confiée à de meilleures
mains. '"•
X Au Palûis-Royal; le succès du Homard prend
des proportions considérables. La comédie de M.
Gondinet est un des plus grands succès que ce théâ-
tre ait rencontré depuis longtemps.
X La reprise des Ganaches aura lieu la semaine
prochaine au Vaudeville.
X Nous avons revu avec plaisir le Cousin Pons au
théâtre Giuny. Grâce à quelque remaniements exé-
cutés avec toute la finesse de touche qu'on était en
droit d'attendre d'un écrivain délicat comme M. Al-
phonse De Lauifây,- la. pièce marche à souhait. Le
quatrième .acte, à lui seul, suffirait à attirer la foule.
X Le' Théâtre BeaumarchaIs reprend ce soir les
Rôdeurs de Barrière, drame populaire, de MM. Al-
fred Sirven et Henri Augu, qui a obtenu un grand
succès en 1869.
X Le lioi l'a dit, opéra-comique de M. Gondinet,
musique de M. Léo Delibes, vient d'être joué sur la
scène de l'Opéra-Comique de Vienne, et y a rem-
porté un éclatant succès. Plusieurs morceaux ont
été bissés; et le compositeur a été rappelé trois fois
par le public. 4
Ce nouveau succès du répertoire français à l'étran-
ger ne peut être enregistré par nous qu'avec un vif
X Gaiigula, opéra du violoncelliste Braga, vient
d'obtenir un demi-four à la Scala de Milan. En même
temps lé Prophète, à Rome, faisait une chute com-
plète. Un insuccès de Meyerbeèr Voilà de quoi con-
soler M. Braga. CHARLES DARCOURS.
Théodore ne pouvait que rarement rester
auprès d'elle Gênes ne lui laissait pas un
moment de repos quand il était vainqueur
d'un côté, c'était à içcommehcer de l'autre.
Les pirates sauvés, grâce à Paoli, s'étaient
joints aux brigands. Partout les insulaires
avaient à lutter contre les Vittoli. On n'osait
plus se hasarder du côté des montagnes sans
gardes ou sans armes. Mais tous ces coups de
main étaient partiels, isolés, et quoi qu'ils
oussentdes ramifications avec l'armée de Gê-
nes, leurs actes ne pouvaient être décisifs.
Théodore publia un décret qui permettait
de mettre à mort après un j ugementsommaire
tenu par dix hommes, que présiderait un
onzième nommé par l'élection, tout individu
qui serait pris les armes à la main, dans d'au-
tre condition que celle de soldat.
Desespêce'sde tribunaux se formèrent dans
les provinces infestées ilsse composaient de
paysans, qui devaient ,être implacables en rai-
son des soùflrances que leur infligeaient les
bandits ? Pourla plupart, c'étaitun prêtre qui
les présidait.
Théodore s'occupait alors de préparatifs
à l'île Rousse.
Apeine délivrée des pirates, là pauvre ville
allait subir une attaque autrement sérieuse
et alarmante, â moins qu'elle ne consentît â
l'Occupation que demandait la Francé. Cette
occupation c'était la servitude, le joug de
Gênes, assuré par l'appui d'une armée solide
que soutiendraient au besoin de nouvelles
trouves.
LES ÉPAVES,:et] REAIi
La salle de ventes du Domaine de l'Etat,
Située, 2, rue des Ecoles, présentait hier e'
avant-hier l'aspect le plus, curieux: véritable
capharnaum, on y voyait des tables, des chai
ses, des glaces,; des lingots de plomb, des
barres de fer, des vêtements, des monceaux
de porte-monnaie, des abat-jour, des para-
pluies, des .montres, des bagues, des perles,
des diamants, des médailles anciennes, etc.,
Tous ces objets provenaient des grefles de
tribunaux criminels et correctionnels et des
conseils de guerre.
En faisant l'histoire de chacun, on aurait
celle de tous lès crimes ou délits accomplis
ces derniers temps car chacun a été saisi
sur un voleur ou un meurtrier; quelques-uns
ont été trouvés sur les membres des bandes
Gasche et Gelignier; d'autres provenaient-
des individus condamnés pour faits relatifs à
la Commune.
Quant aux objets mobiliers, ils provenaient
des saisies dans les maisons clandestines de
jeu. D'autres de saisies faites sur les camelots
(marchands ambulants non autorisés). Dix-
sept médailles en or trois cent cinquante en
bronze (médailles romaines), provenaient de
trouvailles faites dans le département d'ef
l'Allier, et étaient vendus au bénéfice des
ouvriers qui les avaient faites.
Enfin, vingt-huit diamants etun é'erin ren-
fermant des boucles d'oreilles ornées de per-
les, provenaient d'une restitution anonyme
faite à l'Etat.
Cette, restitution avait beaucoup intrigué
la police. Les recherches faites à ce propos
n'ont rien pu faire découvrir. On suppose
que ces objets ont été voles pendant la Com-
mune dans le pillage d'une des maisons de
la rue de une.
On croit généralement aile le produit de
ces ventes revient à l'Etat. t'est une erreur,
car de même que les objets trouvés sur la
voie publique non réclamés par leurs pro-
priétaires, bu- par les personnes qui les on'
trouvés, (un an et un jour après la trouvaille)
les objets saisis sur les voleurs ne sont ven-
dus que pour débarrasser les magasins de
l'Etat. Le produit des..ventes est déposé à là
Caisse dès Consignations, et ne fait retour
l'Etat que trente ans après..
Un dernier détail de la vente d'hier.
Un sièur S. brocanteur, qui venait d'a-
cheter plusieurs montres et bagues, les avait
placées dans la' poche de côté des son par-
dessus.
En s'en allant, il constata là disparition de
ces objets, ainsi que celle de son porte-mon*j
naie, contenant encore 150 francs.
Lé fait parut si comique que, malgré les
lamentations du volé, les assistants ne purent
s'empêcher de rire de sa singulière mésa^
venture.̃
On lit dans le Coûrriér de Saône-et-Loire
Ma mère avait au sein une tumeur tancé
reuse qui n'avait été qu'une petite glande du
rant vingt-cinq ans. Tout à coup, elle devint
grosse comme une. grenade, les ganglions dff'
l'aisselle s'engorgèrent, et il se forma une
plaie large et profonde qui amena la fièvre
et des maux de coeur fréquents. Ma mère,
âgée de soixante-sepb ans, ne voulut pas su-
bir d'opération. Je désespérais, lorsque j'ap-
pris que la mère de M. le curé de Lucy*
Forques (Seine-Inférieure) avait été guérie
d'un cancer par M. le docteur Cabaret. Je
conduisis ma malade au savant docteur, qui
la guérit en trois mois sans opération. 11 y a
deux ans déjà et ma mère se porte très bien,
Je crois remplir un devoir de, reconnais-
sance et d'humanité en publiant cette cure
admirable du DOCTEUR Cabaret, dont la mai-
son de santé est rue de •Longchamjps, 6, à
Paria. •«.-̃̃ -.̃<-•
vicaire de St-Pierre (Châlons-sur-Saônety
Les Lettres relatives au journal, abonnements,,
achats de journaux, etc., doivent être adressées
affranchies à M. D. CASSIGNEDIi, éditeur-
gérant du Petit Journal, rue de Lafayette, n°
Le cabinet dé Versailles, il est vrai, s'occu-
pait peu de Gênes et de ses possessions;
mais l'on avait fait entrevoir à Louis XV une
probabilité qui lui souriait.
si la République épuisée ne tenait pas ses
conventions, on resterait en Corse et l'on fie-
rait de l'île une province française.
Certes, s'il eût fallu choisir, les insulaires
eussent préféré le joug de la France à celui
de Gènes; mais le parti patriote, le plus;
nombreux en réalité, ne voulait aucun joug.
11 jura de défendre ses libertés contre tous
ceux qui voudraient les lui prendre, Théo-
dore renouvela sonserment de fidélité et for-
tiûa davantage l'île Rousse.
Pendant son absence, le régiment de la
reine occupait le palais, et de nombreuses
trôupes entouraient la ville.
Bernard restait encore à Ajâccio.
La capitale était triste. Telle est la destinée
des villes qui ont une cour; celle-ci déteint
sur l'autre. Or, la maladie prolongée de la
reine ne permettait pas la gaieté au palais..
C'est cette maladie qui avait empêché Théo,
dore de mettre à exécution son projet dé
voyage en France, il ne s'attendait pas à ce
que les menaces de lady Forsfield eussent un
si prompt résultat.
Cette femme avait été frappée trop tard;
Dieu sans douté, avant elle, avait condamné-
la Corse.
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