Titre : Le Petit journal
Auteur : Parti social français. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Clermont-Ferrand)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Pau)
Date d'édition : 1874-04-25
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32895690j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 146118 Nombre total de vues : 146118
Description : 25 avril 1874 25 avril 1874
Description : 1874/04/25 (Numéro 4138). 1874/04/25 (Numéro 4138).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG63 Collection numérique : BIPFPIG63
Description : Collection numérique : BIPFPIG64 Collection numérique : BIPFPIG64
Description : Collection numérique : Grande collecte... Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail
Description : Collection numérique : La Grande Collecte Collection numérique : La Grande Collecte
Description : Collection numérique : Commun Patrimoine:... Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune
Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k592173k
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 11/08/2008
JÈiè Petit /ïïQwm&l
'S
vants s'ouvrira, au palais des Champs-Ely-*
sées, le mai 1874.
Le publie entrera par la porte principale'
(coté Nord). La sortie aura lieu par la porte
Est (côté de la place de la Concorde).
Les lundi, mardi, mercredi, vendrediet sa-
medi, il sera perçu un droit d'entrée de 1 fr.
parpersonne. Le dimanche ef le jeudi, l'en-
trée sera gratuite. L'exposition sera ouverte
tous les jours de dix heures à six heures
le lundi, elle ne sera ouverte qu'à midi.
Les chaleursprécoces agissent évidemment
d'une manière prématuréee sur les cervelles
même les plus jeunes.
Trois gamins âgés .de quatorze à quinze
ans, dufaubourgSaint-Antoine. avaient hier
-rune discussion. Deux d'entre eux tombèrent
finalement sur le troisième quirecut un coup
de couteau à l'épaule.
La blessure est assez sérieuse pour qu'on
ait dû transporter le pauvre garçon à l'hô-
pital Saint-Louis.
Quant aux deux jeunes meurtriers, ils sont
en fuite et n'ont pas reparu chez leurs pa-
rents.
Le-bijoutier du pavillon de Hanovre s'est
'aperçu lundi de la disparition d'un lot de 91
bagues chevalières en or, dont une cinquan-
taine avec des camées et des entailles anti-
ques d'une grande yaleur artistique et d'une
valeur intrinsèque d'environ 6,000 francs.
Cette disparition coïncidait avec celle d'un
nommé R. employé de là maison, où il
était depuis quinze mois. Après avoir com-
mis le vol samedi soir, au moment de la fer-
meture, cet homme a eu l'audace d'écrire
ane lettre qu'il a laissée et commençant
linsi
«Quand vous me lirez, j'aurai mis la mer
entre vous et moi.» Il ajoutait quelques con-
seils narquois sur la manière de bien placer
sa confiance, etc.
Cet homme a en outre emporté une mon-
tre en or. C'est un ouvrier graveur, belge,
figé d'environ trente-cinq ans, il a l'index de
la main droite cassé.
Bien et peut-être parce qu'il annonce
;m'il a passe la mer, la police recherche ac-
tivernent cet individu.
Tout le monde sait ou devrait savoir qu'il
ne faut point prendre de bain pendant la di-
Une dame H. rue Lemercier, a oublié
lier cette règle de prudence élémentaire. Au
sortir du déjeuner, elle alla prendre un bain
dans un établissement situé dans la mêmerue
Comme elle tarda singulièrement à sortir,
i' là fille de service entra dans le cabinet. La
iam'eH. était sans mouvement dans la
Un médecin a déclaré qu'elle a succombé
une congestion, suite de son imprudence.
Un affreux malheur est arrivé avant-hier.
entre deux et .trois heures, à proximité du
pont de Charenton.
Cinq jeunes gens, en train de faire une par-
tie de canot sur la Seine, sont tombés à l'eau
par suite de la rupture de l'embarcation dans
laquelle ils étaient montés.
-Ces malheureux, malgré les prompts se-
murs qui leur ont été portés, ont péri tous
les cinq.
Les excursions en bateau omnibus, qui re-
commencent en ce moment, ont aujourd'hui
un but fort agréable à la station d'Auteuil.
C'est le café-concert Vacheresse, situé en
face la station. On y applaudit en ce moment
:leux artistes. M. 8ah, excellent comique et
Mme Minardi, chanteuse excentrique et très-
amusante.
Un certain nombre de journaux ont pu-
blié la note suivante
« Un nouveau relevé vient d'être fait, sur
l'ordre du ministre de l'intérieur, de tous
les journaux qui paraissent à Paris.
» D'après ce relevé, il y avait dans Paris,
i la date du 15 avril, 282 journaux ,quoti-
liens, hebdomadaires, politiques, littéraires,
financiers, spéciaux, etc., etc.
Il y a là évidemment une erreur. Le der-
nier catalogue dés journaux de Paris, édité
Feuilleton di 25 Avril 1874
LEROIDECORSE
[95| 2° PARTIE. -LE S RIVALES.
CHAPITRE XXVI
Un duel sur l'Océan
Cola avait été aussi prompt que l'éclair.
Mais, non moins prompt, un enfant avait tra-
versé avec elle le pont embrasé; et les flots
s'étaient entr'ouverts à la place même où les
avaient déjà séparés la reine de Corse et Bar-
bera..
Cet enfant, c'était le petit parisien Tony,
le serviteur de Robert de Tillemant.
Robert et Frédéric, en pénétrait sur le bâ-
timent embrasé, s'étaient précipités â l'inté-
rieur pour chercher, s'il en était temps en-
core, à arrêter l'incendie. Il était trop tard.
Au moment où Tony sautait dans la mer,
ils remontaient pour crier au xoi.de_ quitter
immédiatement le Wtim^n^;
en janvier 1873, par la maison Schulz et '!ils,
énumère sept cent quatre-vingt-cinq journaux
de toute sorte publiés à Paris.
La souscription pour l'érection à Belfort
d'un monument qui rappellera l'admirable
défense de cette ville héroïque, a déjà atteint
le chiffre de 41,000 fr.
Le comité publiera très prochainement la
liste des souscripteurs, et, chaque semaine,
il enverra aux journaux un bulletin des ré-
sultats obtenus. On souscrit à Paris, chez M.
Lévy Bing, 102, rue Richelieu.
Dans le courant du mois de mai, les sous-
cripteurs recevront, en signe de gratitude,
une belle photographie du lion monumen-
tal de Beltort, par Pierre Petit.
LES CONCERTAS MILITAIRES
Aujourd'hui vendredi, il n'y aaucun con-
cert. ,Il en sera de même tous les vendredis
et lundis.
Nous nous faisons un véritable plaisir de
constater le succès que les premiers concerts
militaires ont obtenu.
On a fait mardi une véritable ovation à la
musique de la garde républicaine. Ce succès
est justifié du reste car la musique actuelle
est composée d'exécutants choisis parmi les
meilleurs des deux anciennes musiques, tous
artistes hors ligue eux-mêmes.
:f THÉÂTRES
Opéra-Comique Gille et eillottn opéra-comique en
Irn acte, en vers libres, de M. Thomas Sauvage, musique-
de M. Àmbroise Thomas.
Voilà une petite pièce à laquelle il est arrivé bien
des aventures depuis sa naissance, et qui, heureuse-
ment ne s'en porte pas plus mal.
Gille et Gillotin compte aujourd'hui une quinzaine
d'années d'existence. C'est une fantaisie qui te-
monte à l'époque où Mocker et Mlle Lemercior,. ar-
tistes excellents et fort aimés du public, venaient de
remettre à la mode les pierrots et les colombines.
M. Sauvage dressa son scénario, M. Thomas écrivit
sa partition mais, pendant ce temps-là, Mocker et
Mlle Lemercier a,vaient quitté la scène.. Les auteurs
ne trouvaient plus dans la troupe d'alors les inter-
prètes qu'ils sëvaient pour leur oeuvre. Puis le temps
se passa. M. Thomas fit d'autres ouvrages, Mignon,
Hamlet, mais Il. Sauvage, qui' n'a jamais eu le pri-
vilége d'être très bien. avec 'les directeurs, resta
inoccupé. Un beau jour il exprima le désir de faire
enfin représenter Crille et Gilloiin, qui vieillissait
dans les cartons. M. Thomas, auquel la distribution
des rôles de sa pièce semblait plus impossible que
jamais, n'y consentit-pas, De là le procès que l'on
sait, en fin duquel il Jùt jugé que M. Thomas ne pou-
vait pas empêcher la représentation de Gille et Callo-
tin; mais'qu'il avait parfaitement le droit d'y rester,
étranger. C'est ainsi que l'ouvrage est venu à la
scène, entouré des soins uniques de son dernier père
M. Sauvage, M. Thomas lui a tenu rigueur et n'a
pas assisté à une seule des répétitions.
Nous mentionnons.tous ces détails, car ils consti-
tuent un ensemble de faits probablement uniques
dans l'histpire du théâtre..
Le Gille et le Gillotin de M. Sauvage ne sont pas
des personnages fort recommandables, gourmands,
sensuels, fripons, le père et le fils se livrent à tous
leurs penchants vicieux, mais ils réussissent de
temps en temps à 6muser le public, ce qui fait qu'on
leur passe beaucoup de choses. Quant à la musique
que l'auteur de Mignon leur a donnée à chanter,
elle est ravissante. Ce n'est pas avec sa plume
i'Hamlct que M. Ambroise Thomas a écrit cet ou-
I vriage, mais c'est avec celle du Çaïd, et elle ne vaut
pas moins que l'autre. C'est une joie pour les gens
de goût que d'entendre un de ces ouvrages légers,
é rit avec savoir; on est heureux de retrouver sous
cette bonne humeur, au milieu de ces mélodies si
fraîches à travers cet orchestre si intéressant, le
faire honnête et l'habileté artistique d'un maître.
Plusieurs des morceaux de Gille et Gillotin ont été
bissés à commencer par l'ouverture.
A la fin de la représentation on se demandait
comment il se fait que l'auteur des paroles, qui a as-
sisté à toutes les répétitions, ait laissé dans son li-
bretto tant de longueurs ennuyeuses, tandis que
l'auteur de la musique, qui n'a point vu une seule
fois la mise en spène, ait fait une partition si amu-
sante et si il point. Charles DARCOURS.
Les Lettres relatives au Journal, abonnements,
achats de journaux, etc., doivent, être adressées
affranchies à M. D. CASSIGNEÜL, éditeur-
gérant du Petit Journal," r^ie de Lafayette, n° 6i
Mais le roi les regarda sanslesvoir; il avait
laissé tomber ses armes, et semblait anéanti;
Les jeunes gens ignoraient la présence de la
reine sur le navire.
Sire, dit Robert, le feu va prendre aux
poudres.
Mon oncle! supplia Frédéric.
Théodore ne bougea point. L'apparition
de Renée, emportée ensuite par la reine des
vagues, au moment où il la croyait en sûreté
sur le Sauveur, l'avaient frappé d'un de ces
vertiges qui ressemblent à la folie.
Il faut pourtant le sauver, dit Robert.
Entraînez-le, répondit Frédéric dont la
voix semblait afiaiblie; je suis blessé à l'é-
paule,
Pourrez-vous nager?
Oui; sauvez le roi.
Marco venait! de crfer le terrible sauve
qui peut! il heurtajtfargarita qui le recon-
nut.
Mourir avec toi, Marco dit-elle- faible-
ment.
•i- Eh! non petite, essayons de vivre, quoi
qu'il ne nous reste guère de chances. Viens.
Où est la reine des vagues?
A la mer, répondit laGaprajotte,qui re-
trouva un sourire de joie;
Suivons-la.
Voir tous..
Ernest C. employé de commerce, vivait
depuis quelques mois avec Mélanie F. ou-
vrière lingère.
Une brouille survint, qui eut pour résul-
tat la séparation des deux amants. Ernest
était fort chagriné et il rôdait souvent le soir
devant le magasin de. llzélanie.
Il était d'un naturel jaloux et soupçonnait
la jeune fille de l'avoir trompé déjà du temps
où elle était avec lui.
Il ne découvritcependant aucune intrigue.
Sa surprise et sa joie furent grandes, il y
a deux jours, de voir revenir chez lui son
ancienne maîtresse, mais elles furent de
courte durée.
Mélanie F. avait le visage bouleversé
elle fit à son amant un aveu qui aurait pu le
rendre heureux si la jalousie ne s'était pas
de nouveau emparée de lui.
La pauvre fille avait senti qu'elle serait
bientôt mère et elle venait lui dire qu'elle
ne se croyait plus le droit de rester separée
dù père de son enfant.
Le jeune homme devint subitement d'une
froideur méprisante et refusa de croire à sa
sincérité.
Mélanie, désespérée, prit dans sa poche un
petit flacon et, .profitant d'un instant où l'on-
cle de son- amant entrait dans le logement,
elle en avala le contenu et tomba dans une
violente attaque.
Un médecin, appelé en toute hâte, réussit
à faire rendre une partie du poison, prescri-
vit une ordonnance, puis se retira.
Alors Ernest se jeta aux pieds de la pauvre
fille et lui demanda pardon.
Ce pardon, elle le lui eût sans doute ac-
cordé, mais une nouvelle crise la reprit il
tomba accabléprès du lit, puis, tout à coup, se
levant comme un fou, il saisit un revolver.
Son oncle se précipita pour l'empêcher de
faire feu la jeune fille, elle aussi, avait vu
ce mouvement de désespoir d'un bond, elle
s'était élancée sur lui.
Néanmoins, deux coups retentirent.
Par une fatalité inexplicable, Mélanie, qui
était arrivée assez à temps pour détourner
l'arme du cœur de son amant, avait si mal-
heureusement pesé sur son bras que les deux
balles du*revolver ont atteint l'oncle de ce
dernier.
Ce malheureux homme est mortellement
frappé.
La jeune fille est folle de douleur et sous
Je coup d'une fièvre violente; on espère ce-
pendant la sauver.
Ils ont été l'un. et l'autre transportés à
l'hospice Necker.
Quant à Ernest C. il s'est laissé arrêter
sans proférer une parole; il est comme hé-
bêté. Il gémit, il pleure et entre-mêl* dazs
ses phrases sans suite les noms de Mélanie et
de son oncle.
DÉPARTEMENTS
Un négociant en vins de Saint-Vallier, M.
X. avait chez lui de grandes quantités
d'alcool en entrepôt, c'est-à-dire avec la fa-
culté 'de ne payer les droits à l'Etat, sur ces
alcools, qu'au fur et à mesure drs ventes et
des sorties. Or, il y ;peu de jours, il dispa-
rut et une perquisition fit constater, que
473 hectolitres d'alcool qui, d'après les livres
de la régie, devaient s'y trouveur avaient dis-
paru.
W.X. les avait évidemment vendus en ca-
chelte. Le Trésor perd 103,000 fr. environ de
droits.
Le parquet de Valence est à là recherche
de M.X.0n a arrêté quelques membres dp
sa famille, considérés comme ses complices.
Des visites domiciliaires ont amené chez
un individu de Saint-Vallier la découverte
d'une partie de l'alcool disparu. Cet homme
a été arrêté comme receleur. Depuis ce mo-
ment, le Rhône charrie des fûts vides ou
même pleins, que les détenteurs s'empres-
sent d'expédier, .par cette voie, pour se dé-
barrasser de témoins compromettants.
'M. X. laisse, en outre, un déficit de
300,000 francs.
ces hommes courir et crier au milieu de la
mort qui les entourait, puis chercher dans
l'océan une mort presque aussi certaine.
Une explosion terrible se fit eutendre les
étincelles montèrent plus serrées et plus
vives en gerbes gigantesques vers le ciel, sui-
vies d'un nuageblanccommeune vapeur ma-
tinale. Quelques détonationssuivireutlapre-
mière, puis, le navire s'abaissa rapidement,
et tout à coup disparut dans les flots qui re-
devinrent calmes, comme si nul drame' rie
s'était passé là.
Le Sauveur, comme il pouvait, tant bien que
mal, le pauvrenavire revenait au secours des
naufragés avec peu d'espoir d'en sauver quel-
ques-uns. Le duel étant fini, les conventions
n'existaient plus, et l'on voyait- aussi de tous
côtés accourir des chaloupes de sauvetage.
Ce fut d'abord une de celles-ci qui recueillit
à son bord un grand garçon dont le visage
tout noirci de poudre que l'eau de mer n'a-
vait point lavé, n'était pas reconnaissable.
Il traînait une femme par les cheveux.
Prenez la reiue cria4-il, je n'en peux
plus..
Et il tomba dans le fond de la chaloupe où
Renée évanouie était déjà déposée.
La chaloupe remonta dans la rade immé-
diatement.
Le pauvre Tony nageait comme un pois-,
Au dernier moment, nous recevôns de M.
Morel, notre correspondant, la dépêche sui«
Chevannes, 23 avril, 7 h. soir,'
Un terrible incendie a éclaté aujourd'hui,
à midi, à
piers des comn'mnes environnantes sont ve-
nus au secours. A trois heures, on était maî-
tre du feu.
Les dommages s'élèvent à près de deux
cent mille francs. A demain les détails.
LES CHARMEURS D'ABEILLES
Dans son feuilleton scientifique du Journal des
Débats, M. Henri' de Parville dévoile le mystère du
charme des abeilles
Il existe encore, dans certains pays, des
charlatans qui se montrent, au grand éton-
neinent du- public, entourés d'une troupe
d'abeilles qu'ils excitent et harcellent sans
cesse, sans jamais être piqués.
Vers la fin du siècle dernier, un Anglais,`-
Thomas Wildmann, s'était acquisune certaine
réputation comme charmeur d'abeilles. On
l'avait fait venir à la cour il apparaissait au
milieu de ces insectes, qui le suivaient pas ci.
pas; afin de bien prouver que les abeilles
étaient sous le charme pour lui seul, on lan-
çait contre lui des bulldogs les abeilles cou-
r aient sur les chiens et les mettaient en fuite.
Wildmann sortait triomphant de l'épreuve.
On raconte qu'on lui oftrit souvent de lui
payer son secret plusieurs centaines de
guinées.
Dans une communication àla Société d'his»
totre naturelled'East Kent'(Canterbury), M.-la
major Munn a récemment révélé le secret
des charmeurs; il a manié et fait manier pat'
diverses personnes un certain nombre 'd'a-
beilles qui essayèrent bien d'infliger de
piqûres aux mains qui les tourmentaient,
mais sans y parvenir.
M. Munn avait eu le soin de n'apporter que
des reines d'abeilles or, la reine d'abeille'
possède un aiguillon inoffensif. M. G. Gulli-
ver a fait voir en effetque raigu;lïon des ou-
vrières est droit, très acéré et fortement bar-
belé il a huit ou dix dents, tandis que celui
de lareine est au contraire mousse, courbe et
à peine barbelé.
Les reines se livrent cependant des com-
bats acharnés qui se terminent toujours par
la mort de l'une d'elles.
'Comment la lutte peut-elle devenir mor-
telle si l'aiguillon est inofiensif?. M. Munn,
pour résoudre la question, a enfermé deux
reines dans un bocal et a suivi minitieuse-
ment toutes les péripéties du duel.
Il vit chaque femelle essayer de mettre sort
adversaire hors de combat, à l'aide de ses
puissantes mandibules; en même temps l'in<
secte cherchait à introduire son aiguillon
trop faible pour percer les tégument des an-
neaux du corselet ou de l'abdomen dans un
des stomates de sa rivale.
C'est là, en eflet, le seul point vulnérable
dès que le dard a pénétré ainsi dans une tra<
chée, l'absorption du venin est si rapide que,
la mort est presque instantanée.
Les tours des charmeurs s'expliquent main*
tenant d'eux-mêmes il suffit de s'entourée
de reines dont le bourdonnement n'a rien da
rassurant on voit l'aiguillon tenter de pi·
quer la main qui harcelle l'insecte, mai
vainement, et, malgré sa grande colère, l'a*
belle reste parfaitement inoftensive,
Un Prêtre a inventé un remède guérissant à vie,
0ors.0gnons&a(3fr)EnvoifûMartin,30 fg Montmartre
JARDIN D'ACCLIMATATION du bois de Boulogne,
Prix d'entrée,semaine: 1 fr. Dimanche Me,
Concerts dimanches et jeudis à trois heures*
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succès pour la recoloration naturelle des cheveux
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en sensS&aiisaterar EîGcSiesne. Extraction
et pose dé dent s sansdoukur, 45, rue Lafayette
son, mais il avait au pour arracher à la
reine des vagues sa victime, qu'elle tenait
bien, soutenir une lutte. Lé poignard que
Renée avait à sa ceinture était enfin tombé
sous sa main il en avait frappé Barbera,
elle avait lâché prise..
La reine était donc sauvée.
Théodore, rendu à la réalité par le saisis,
sement inattendu de l'eau, avait regagné le
Sauveur.
Une heure plus tard, navires et embarca-
tions étaient rentrés dans le port.
De tout ce bel équipage du Sauveur, l'élite
de la marine royale, il ne restait qu'une
vingtaine d'hommes restés à bord; deux ma.
telots seulement, parmi ceux qui avaient
suivi Théodore, ne furent pas noyésou brûlés.
On avait repêché Marco et Margarita;'mais
Frédéric de Lewen ne fut point retrouvé.
La dernière vengeance de Barbera avait-
elle encore une fois atteint ceux qu'il aimait
sans arriver jusqu'au roi?
CAMILLE BIAS,
(La suite à demain)*
FiN DE LA DEUXIÈME PARTIE
'S
vants s'ouvrira, au palais des Champs-Ely-*
sées, le mai 1874.
Le publie entrera par la porte principale'
(coté Nord). La sortie aura lieu par la porte
Est (côté de la place de la Concorde).
Les lundi, mardi, mercredi, vendrediet sa-
medi, il sera perçu un droit d'entrée de 1 fr.
parpersonne. Le dimanche ef le jeudi, l'en-
trée sera gratuite. L'exposition sera ouverte
tous les jours de dix heures à six heures
le lundi, elle ne sera ouverte qu'à midi.
Les chaleursprécoces agissent évidemment
d'une manière prématuréee sur les cervelles
même les plus jeunes.
Trois gamins âgés .de quatorze à quinze
ans, dufaubourgSaint-Antoine. avaient hier
-rune discussion. Deux d'entre eux tombèrent
finalement sur le troisième quirecut un coup
de couteau à l'épaule.
La blessure est assez sérieuse pour qu'on
ait dû transporter le pauvre garçon à l'hô-
pital Saint-Louis.
Quant aux deux jeunes meurtriers, ils sont
en fuite et n'ont pas reparu chez leurs pa-
rents.
Le-bijoutier du pavillon de Hanovre s'est
'aperçu lundi de la disparition d'un lot de 91
bagues chevalières en or, dont une cinquan-
taine avec des camées et des entailles anti-
ques d'une grande yaleur artistique et d'une
valeur intrinsèque d'environ 6,000 francs.
Cette disparition coïncidait avec celle d'un
nommé R. employé de là maison, où il
était depuis quinze mois. Après avoir com-
mis le vol samedi soir, au moment de la fer-
meture, cet homme a eu l'audace d'écrire
ane lettre qu'il a laissée et commençant
linsi
«Quand vous me lirez, j'aurai mis la mer
entre vous et moi.» Il ajoutait quelques con-
seils narquois sur la manière de bien placer
sa confiance, etc.
Cet homme a en outre emporté une mon-
tre en or. C'est un ouvrier graveur, belge,
figé d'environ trente-cinq ans, il a l'index de
la main droite cassé.
Bien et peut-être parce qu'il annonce
;m'il a passe la mer, la police recherche ac-
tivernent cet individu.
Tout le monde sait ou devrait savoir qu'il
ne faut point prendre de bain pendant la di-
Une dame H. rue Lemercier, a oublié
lier cette règle de prudence élémentaire. Au
sortir du déjeuner, elle alla prendre un bain
dans un établissement situé dans la mêmerue
Comme elle tarda singulièrement à sortir,
i' là fille de service entra dans le cabinet. La
iam'eH. était sans mouvement dans la
Un médecin a déclaré qu'elle a succombé
une congestion, suite de son imprudence.
Un affreux malheur est arrivé avant-hier.
entre deux et .trois heures, à proximité du
pont de Charenton.
Cinq jeunes gens, en train de faire une par-
tie de canot sur la Seine, sont tombés à l'eau
par suite de la rupture de l'embarcation dans
laquelle ils étaient montés.
-Ces malheureux, malgré les prompts se-
murs qui leur ont été portés, ont péri tous
les cinq.
Les excursions en bateau omnibus, qui re-
commencent en ce moment, ont aujourd'hui
un but fort agréable à la station d'Auteuil.
C'est le café-concert Vacheresse, situé en
face la station. On y applaudit en ce moment
:leux artistes. M. 8ah, excellent comique et
Mme Minardi, chanteuse excentrique et très-
amusante.
Un certain nombre de journaux ont pu-
blié la note suivante
« Un nouveau relevé vient d'être fait, sur
l'ordre du ministre de l'intérieur, de tous
les journaux qui paraissent à Paris.
» D'après ce relevé, il y avait dans Paris,
i la date du 15 avril, 282 journaux ,quoti-
liens, hebdomadaires, politiques, littéraires,
financiers, spéciaux, etc., etc.
Il y a là évidemment une erreur. Le der-
nier catalogue dés journaux de Paris, édité
Feuilleton di 25 Avril 1874
LEROIDECORSE
[95| 2° PARTIE. -LE S RIVALES.
CHAPITRE XXVI
Un duel sur l'Océan
Cola avait été aussi prompt que l'éclair.
Mais, non moins prompt, un enfant avait tra-
versé avec elle le pont embrasé; et les flots
s'étaient entr'ouverts à la place même où les
avaient déjà séparés la reine de Corse et Bar-
bera..
Cet enfant, c'était le petit parisien Tony,
le serviteur de Robert de Tillemant.
Robert et Frédéric, en pénétrait sur le bâ-
timent embrasé, s'étaient précipités â l'inté-
rieur pour chercher, s'il en était temps en-
core, à arrêter l'incendie. Il était trop tard.
Au moment où Tony sautait dans la mer,
ils remontaient pour crier au xoi.de_ quitter
immédiatement le Wtim^n^;
en janvier 1873, par la maison Schulz et '!ils,
énumère sept cent quatre-vingt-cinq journaux
de toute sorte publiés à Paris.
La souscription pour l'érection à Belfort
d'un monument qui rappellera l'admirable
défense de cette ville héroïque, a déjà atteint
le chiffre de 41,000 fr.
Le comité publiera très prochainement la
liste des souscripteurs, et, chaque semaine,
il enverra aux journaux un bulletin des ré-
sultats obtenus. On souscrit à Paris, chez M.
Lévy Bing, 102, rue Richelieu.
Dans le courant du mois de mai, les sous-
cripteurs recevront, en signe de gratitude,
une belle photographie du lion monumen-
tal de Beltort, par Pierre Petit.
LES CONCERTAS MILITAIRES
Aujourd'hui vendredi, il n'y aaucun con-
cert. ,Il en sera de même tous les vendredis
et lundis.
Nous nous faisons un véritable plaisir de
constater le succès que les premiers concerts
militaires ont obtenu.
On a fait mardi une véritable ovation à la
musique de la garde républicaine. Ce succès
est justifié du reste car la musique actuelle
est composée d'exécutants choisis parmi les
meilleurs des deux anciennes musiques, tous
artistes hors ligue eux-mêmes.
:f THÉÂTRES
Opéra-Comique Gille et eillottn opéra-comique en
Irn acte, en vers libres, de M. Thomas Sauvage, musique-
de M. Àmbroise Thomas.
Voilà une petite pièce à laquelle il est arrivé bien
des aventures depuis sa naissance, et qui, heureuse-
ment ne s'en porte pas plus mal.
Gille et Gillotin compte aujourd'hui une quinzaine
d'années d'existence. C'est une fantaisie qui te-
monte à l'époque où Mocker et Mlle Lemercior,. ar-
tistes excellents et fort aimés du public, venaient de
remettre à la mode les pierrots et les colombines.
M. Sauvage dressa son scénario, M. Thomas écrivit
sa partition mais, pendant ce temps-là, Mocker et
Mlle Lemercier a,vaient quitté la scène.. Les auteurs
ne trouvaient plus dans la troupe d'alors les inter-
prètes qu'ils sëvaient pour leur oeuvre. Puis le temps
se passa. M. Thomas fit d'autres ouvrages, Mignon,
Hamlet, mais Il. Sauvage, qui' n'a jamais eu le pri-
vilége d'être très bien. avec 'les directeurs, resta
inoccupé. Un beau jour il exprima le désir de faire
enfin représenter Crille et Gilloiin, qui vieillissait
dans les cartons. M. Thomas, auquel la distribution
des rôles de sa pièce semblait plus impossible que
jamais, n'y consentit-pas, De là le procès que l'on
sait, en fin duquel il Jùt jugé que M. Thomas ne pou-
vait pas empêcher la représentation de Gille et Callo-
tin; mais'qu'il avait parfaitement le droit d'y rester,
étranger. C'est ainsi que l'ouvrage est venu à la
scène, entouré des soins uniques de son dernier père
M. Sauvage, M. Thomas lui a tenu rigueur et n'a
pas assisté à une seule des répétitions.
Nous mentionnons.tous ces détails, car ils consti-
tuent un ensemble de faits probablement uniques
dans l'histpire du théâtre..
Le Gille et le Gillotin de M. Sauvage ne sont pas
des personnages fort recommandables, gourmands,
sensuels, fripons, le père et le fils se livrent à tous
leurs penchants vicieux, mais ils réussissent de
temps en temps à 6muser le public, ce qui fait qu'on
leur passe beaucoup de choses. Quant à la musique
que l'auteur de Mignon leur a donnée à chanter,
elle est ravissante. Ce n'est pas avec sa plume
i'Hamlct que M. Ambroise Thomas a écrit cet ou-
I vriage, mais c'est avec celle du Çaïd, et elle ne vaut
pas moins que l'autre. C'est une joie pour les gens
de goût que d'entendre un de ces ouvrages légers,
é rit avec savoir; on est heureux de retrouver sous
cette bonne humeur, au milieu de ces mélodies si
fraîches à travers cet orchestre si intéressant, le
faire honnête et l'habileté artistique d'un maître.
Plusieurs des morceaux de Gille et Gillotin ont été
bissés à commencer par l'ouverture.
A la fin de la représentation on se demandait
comment il se fait que l'auteur des paroles, qui a as-
sisté à toutes les répétitions, ait laissé dans son li-
bretto tant de longueurs ennuyeuses, tandis que
l'auteur de la musique, qui n'a point vu une seule
fois la mise en spène, ait fait une partition si amu-
sante et si il point. Charles DARCOURS.
Les Lettres relatives au Journal, abonnements,
achats de journaux, etc., doivent, être adressées
affranchies à M. D. CASSIGNEÜL, éditeur-
gérant du Petit Journal," r^ie de Lafayette, n° 6i
Mais le roi les regarda sanslesvoir; il avait
laissé tomber ses armes, et semblait anéanti;
Les jeunes gens ignoraient la présence de la
reine sur le navire.
Sire, dit Robert, le feu va prendre aux
poudres.
Mon oncle! supplia Frédéric.
Théodore ne bougea point. L'apparition
de Renée, emportée ensuite par la reine des
vagues, au moment où il la croyait en sûreté
sur le Sauveur, l'avaient frappé d'un de ces
vertiges qui ressemblent à la folie.
Il faut pourtant le sauver, dit Robert.
Entraînez-le, répondit Frédéric dont la
voix semblait afiaiblie; je suis blessé à l'é-
paule,
Pourrez-vous nager?
Oui; sauvez le roi.
Marco venait! de crfer le terrible sauve
qui peut! il heurtajtfargarita qui le recon-
nut.
Mourir avec toi, Marco dit-elle- faible-
ment.
•i- Eh! non petite, essayons de vivre, quoi
qu'il ne nous reste guère de chances. Viens.
Où est la reine des vagues?
A la mer, répondit laGaprajotte,qui re-
trouva un sourire de joie;
Suivons-la.
Voir tous..
Ernest C. employé de commerce, vivait
depuis quelques mois avec Mélanie F. ou-
vrière lingère.
Une brouille survint, qui eut pour résul-
tat la séparation des deux amants. Ernest
était fort chagriné et il rôdait souvent le soir
devant le magasin de. llzélanie.
Il était d'un naturel jaloux et soupçonnait
la jeune fille de l'avoir trompé déjà du temps
où elle était avec lui.
Il ne découvritcependant aucune intrigue.
Sa surprise et sa joie furent grandes, il y
a deux jours, de voir revenir chez lui son
ancienne maîtresse, mais elles furent de
courte durée.
Mélanie F. avait le visage bouleversé
elle fit à son amant un aveu qui aurait pu le
rendre heureux si la jalousie ne s'était pas
de nouveau emparée de lui.
La pauvre fille avait senti qu'elle serait
bientôt mère et elle venait lui dire qu'elle
ne se croyait plus le droit de rester separée
dù père de son enfant.
Le jeune homme devint subitement d'une
froideur méprisante et refusa de croire à sa
sincérité.
Mélanie, désespérée, prit dans sa poche un
petit flacon et, .profitant d'un instant où l'on-
cle de son- amant entrait dans le logement,
elle en avala le contenu et tomba dans une
violente attaque.
Un médecin, appelé en toute hâte, réussit
à faire rendre une partie du poison, prescri-
vit une ordonnance, puis se retira.
Alors Ernest se jeta aux pieds de la pauvre
fille et lui demanda pardon.
Ce pardon, elle le lui eût sans doute ac-
cordé, mais une nouvelle crise la reprit il
tomba accabléprès du lit, puis, tout à coup, se
levant comme un fou, il saisit un revolver.
Son oncle se précipita pour l'empêcher de
faire feu la jeune fille, elle aussi, avait vu
ce mouvement de désespoir d'un bond, elle
s'était élancée sur lui.
Néanmoins, deux coups retentirent.
Par une fatalité inexplicable, Mélanie, qui
était arrivée assez à temps pour détourner
l'arme du cœur de son amant, avait si mal-
heureusement pesé sur son bras que les deux
balles du*revolver ont atteint l'oncle de ce
dernier.
Ce malheureux homme est mortellement
frappé.
La jeune fille est folle de douleur et sous
Je coup d'une fièvre violente; on espère ce-
pendant la sauver.
Ils ont été l'un. et l'autre transportés à
l'hospice Necker.
Quant à Ernest C. il s'est laissé arrêter
sans proférer une parole; il est comme hé-
bêté. Il gémit, il pleure et entre-mêl* dazs
ses phrases sans suite les noms de Mélanie et
de son oncle.
DÉPARTEMENTS
Un négociant en vins de Saint-Vallier, M.
X. avait chez lui de grandes quantités
d'alcool en entrepôt, c'est-à-dire avec la fa-
culté 'de ne payer les droits à l'Etat, sur ces
alcools, qu'au fur et à mesure drs ventes et
des sorties. Or, il y ;peu de jours, il dispa-
rut et une perquisition fit constater, que
473 hectolitres d'alcool qui, d'après les livres
de la régie, devaient s'y trouveur avaient dis-
paru.
W.X. les avait évidemment vendus en ca-
chelte. Le Trésor perd 103,000 fr. environ de
droits.
Le parquet de Valence est à là recherche
de M.X.0n a arrêté quelques membres dp
sa famille, considérés comme ses complices.
Des visites domiciliaires ont amené chez
un individu de Saint-Vallier la découverte
d'une partie de l'alcool disparu. Cet homme
a été arrêté comme receleur. Depuis ce mo-
ment, le Rhône charrie des fûts vides ou
même pleins, que les détenteurs s'empres-
sent d'expédier, .par cette voie, pour se dé-
barrasser de témoins compromettants.
'M. X. laisse, en outre, un déficit de
300,000 francs.
ces hommes courir et crier au milieu de la
mort qui les entourait, puis chercher dans
l'océan une mort presque aussi certaine.
Une explosion terrible se fit eutendre les
étincelles montèrent plus serrées et plus
vives en gerbes gigantesques vers le ciel, sui-
vies d'un nuageblanccommeune vapeur ma-
tinale. Quelques détonationssuivireutlapre-
mière, puis, le navire s'abaissa rapidement,
et tout à coup disparut dans les flots qui re-
devinrent calmes, comme si nul drame' rie
s'était passé là.
Le Sauveur, comme il pouvait, tant bien que
mal, le pauvrenavire revenait au secours des
naufragés avec peu d'espoir d'en sauver quel-
ques-uns. Le duel étant fini, les conventions
n'existaient plus, et l'on voyait- aussi de tous
côtés accourir des chaloupes de sauvetage.
Ce fut d'abord une de celles-ci qui recueillit
à son bord un grand garçon dont le visage
tout noirci de poudre que l'eau de mer n'a-
vait point lavé, n'était pas reconnaissable.
Il traînait une femme par les cheveux.
Prenez la reiue cria4-il, je n'en peux
plus..
Et il tomba dans le fond de la chaloupe où
Renée évanouie était déjà déposée.
La chaloupe remonta dans la rade immé-
diatement.
Le pauvre Tony nageait comme un pois-,
Au dernier moment, nous recevôns de M.
Morel, notre correspondant, la dépêche sui«
Chevannes, 23 avril, 7 h. soir,'
Un terrible incendie a éclaté aujourd'hui,
à midi, à
piers des comn'mnes environnantes sont ve-
nus au secours. A trois heures, on était maî-
tre du feu.
Les dommages s'élèvent à près de deux
cent mille francs. A demain les détails.
LES CHARMEURS D'ABEILLES
Dans son feuilleton scientifique du Journal des
Débats, M. Henri' de Parville dévoile le mystère du
charme des abeilles
Il existe encore, dans certains pays, des
charlatans qui se montrent, au grand éton-
neinent du- public, entourés d'une troupe
d'abeilles qu'ils excitent et harcellent sans
cesse, sans jamais être piqués.
Vers la fin du siècle dernier, un Anglais,`-
Thomas Wildmann, s'était acquisune certaine
réputation comme charmeur d'abeilles. On
l'avait fait venir à la cour il apparaissait au
milieu de ces insectes, qui le suivaient pas ci.
pas; afin de bien prouver que les abeilles
étaient sous le charme pour lui seul, on lan-
çait contre lui des bulldogs les abeilles cou-
r aient sur les chiens et les mettaient en fuite.
Wildmann sortait triomphant de l'épreuve.
On raconte qu'on lui oftrit souvent de lui
payer son secret plusieurs centaines de
guinées.
Dans une communication àla Société d'his»
totre naturelled'East Kent'(Canterbury), M.-la
major Munn a récemment révélé le secret
des charmeurs; il a manié et fait manier pat'
diverses personnes un certain nombre 'd'a-
beilles qui essayèrent bien d'infliger de
piqûres aux mains qui les tourmentaient,
mais sans y parvenir.
M. Munn avait eu le soin de n'apporter que
des reines d'abeilles or, la reine d'abeille'
possède un aiguillon inoffensif. M. G. Gulli-
ver a fait voir en effetque raigu;lïon des ou-
vrières est droit, très acéré et fortement bar-
belé il a huit ou dix dents, tandis que celui
de lareine est au contraire mousse, courbe et
à peine barbelé.
Les reines se livrent cependant des com-
bats acharnés qui se terminent toujours par
la mort de l'une d'elles.
'Comment la lutte peut-elle devenir mor-
telle si l'aiguillon est inofiensif?. M. Munn,
pour résoudre la question, a enfermé deux
reines dans un bocal et a suivi minitieuse-
ment toutes les péripéties du duel.
Il vit chaque femelle essayer de mettre sort
adversaire hors de combat, à l'aide de ses
puissantes mandibules; en même temps l'in<
secte cherchait à introduire son aiguillon
trop faible pour percer les tégument des an-
neaux du corselet ou de l'abdomen dans un
des stomates de sa rivale.
C'est là, en eflet, le seul point vulnérable
dès que le dard a pénétré ainsi dans une tra<
chée, l'absorption du venin est si rapide que,
la mort est presque instantanée.
Les tours des charmeurs s'expliquent main*
tenant d'eux-mêmes il suffit de s'entourée
de reines dont le bourdonnement n'a rien da
rassurant on voit l'aiguillon tenter de pi·
quer la main qui harcelle l'insecte, mai
vainement, et, malgré sa grande colère, l'a*
belle reste parfaitement inoftensive,
Un Prêtre a inventé un remède guérissant à vie,
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son, mais il avait au pour arracher à la
reine des vagues sa victime, qu'elle tenait
bien, soutenir une lutte. Lé poignard que
Renée avait à sa ceinture était enfin tombé
sous sa main il en avait frappé Barbera,
elle avait lâché prise..
La reine était donc sauvée.
Théodore, rendu à la réalité par le saisis,
sement inattendu de l'eau, avait regagné le
Sauveur.
Une heure plus tard, navires et embarca-
tions étaient rentrés dans le port.
De tout ce bel équipage du Sauveur, l'élite
de la marine royale, il ne restait qu'une
vingtaine d'hommes restés à bord; deux ma.
telots seulement, parmi ceux qui avaient
suivi Théodore, ne furent pas noyésou brûlés.
On avait repêché Marco et Margarita;'mais
Frédéric de Lewen ne fut point retrouvé.
La dernière vengeance de Barbera avait-
elle encore une fois atteint ceux qu'il aimait
sans arriver jusqu'au roi?
CAMILLE BIAS,
(La suite à demain)*
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