Titre : Le Petit journal
Auteur : Parti social français. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Clermont-Ferrand)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Pau)
Date d'édition : 1874-04-20
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Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 20 avril 1874 20 avril 1874
Description : 1874/04/20 (Numéro 4133). 1874/04/20 (Numéro 4133).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
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Description : Collection numérique : Commun Patrimoine:... Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune
Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5921684
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 11/08/2008
Le Petit Journal
3
Le numéro du Journal illustré qui
ionne lepanorama-de
aalgré un tirage de 80,000 exemplaires,
e trouve complètement épuisé.
Pour donner satisfaction aux nombreu-
ses demandes qui nous parviennent, nous
»iai sons tirer à part sur papier glacé, le
panorama de PARIS NOUVEAU que nous
livrerons à toutes les personnes qui nous
sn feront la demande, au prix de is»een~
Urnes l'exemplaire.
REVUE DES THÉÂTRES
Aujourd'hui, à la Porte-Saint-Martin, matinée lit-
téraire et dramatique de M. Ballande. Le spectacle
se composera de trois premières représentations
La. Ruse de Galathée,. comédie en un acte le Dernier
Lour de, Mignon, drame en un acte Mademoiselle
Gaussin, comédie en un acte les Jeunes, conférence
par M. Francisque Sarcey.
X A la Gaité, matinée- littéraire et musicale. On
'ouera le Mariage de Figaro, de Beaumarchais, avec
l'ouverture, les entr'actes et la musique de scène de
Mozart. Au quatrième acte, ballet espagnol dansé
par le personnel du Théâtre de la Gaîté.
X Hier a eu lieu, à l'Opéra, le premier début de
Mlle Fouquet, dans Guillaume Tell. La débutante,
grande et belle personne, a produit tout d'abord une
impression favorable. Elle a chanté avec une assez
rrande sûreté l'air, le duo et la phrase scabreuse du
anal du troisième acte, qui constituent à peu près tout
io rôle de Mathilde. L'Opéra a fait en Mlle Fouquet
ane acquisition dont on peut le complimenter, même
sans attendre une épreuve plus importante.
X Colin-Tampon, pour s'être fait longtemps at-
tendre, n'en a pas été plus mal accueilli. La nou-
voile pièce du Château-d'Eau est désordonnée et
sans queue ni tête, mais beaucoup de scènes sont
amusantes, quelques-unes sont originales. Les aven-
tures de M. Beaupignon et de son fidèle Gobin ne
sont pas moins surprenantes que celles de Dailly et
de Colin-Tampon. Miles Ayoupa et Gabrielle Rosé
sont de jolies femmes. Le ballet sert à l'exhibition
d'une foule de charmants minois et de jambes fré-
UHantes. La mise en scène a de beaux effets; il y a
an grand décor maritime qu'il ne faudra pas mail-
juer d'aller voir.
X Aujourd'hui, au théâtre Cluny. matinée dra-
matique au bénéfice de Mlle Orphise Vial: La
j'hozcette, le Réue de Marguerite, la Maîtresse du
̃mari, un Mari dans du coton, la Nuit de mai, d'Al-
tred de Musset, par M. Monnet-Sully et Mlle Sarah
gernhardt. Intermède musical. chables DAÂCOURS.
DÉPARTEMENTS
Un singulier procès va avoir lieu en police
correctionnelle, à Saiflt-Brieuc (Côtes-du-
Nord). II s'agit de deux employés du chemin
de fer de l'Ouest, qui, se disputant entre
Guingamp et Saint-Brieuc, ont fait arrêter
le train en pleine voie pour vid,er leur que-
Un assassinat vient d'être commis à Sailly-
sur-Lys (Pas-de-Calais). Un vieillard de
soixante ans, célibataire et jouissant d'une
certaine fortune, a été tué en plein jour à
coups de hache dans la maison isolée qu'il
habitait.
Le petit revenu qu'on connaissait à ce vieil-
lard, la vie retirée qu'il menait, tout devait
tenter les malfaiteurs. Déjà, l'année dernière,
une tentative de meurtre avait,été commise
sur sa personne.
L'auteur, reconnu et arrêté aussitôt, avait
3té dernièrement condamné à dix ans de tra-
ua ux forcés. Le parquet de Béthune instruit
"sette anaire.
TRIBUNAUX Êf RANGERS
OU'R D'ASSISES DE NAMUR
Audience du 17 avril 187b
Affaire Jauntart
(Correspondance particulière du Petit Journal).
Un important procès criminel vient d'avoir
son ont. Les débats ont duré un mois.
Nous les résumons en cent, ligues.
Une cause civile avait précédé cette affaire,
occupant, trois anoées durant, les tribunaux
de la Belgique. Elle avait eu pour origine
ta mort du vieux baron de Pasquet d'Acosse,
Feuilleton du 20 Avril 1874
LEROIDECORSE
>4»r 26 PARTIE. LES RIVALES
CHAPITRE XXV
Les doux moyens de Barbera d'Orézza
Suite
Ne m'avez-vous pas fait dire, demanda-
!\{-il, de n'aller ve~s vous que la nuit suivante?
Qui vous a dit cela?
La reine.
-Ah! fityanina en mettant une main sur
son cœur, pourquoi?
N'est-ce ctouc point vrai, Vanina?
La jeune fille ne put répondre. Benedetti
tenait d'arriver, apportant le message de
l'abbé Dominique.
Partez! partez! dit Vanina. Dominique
vous appelle il n'y a pas du temps à perdre,
Frédéric, il faut sauver la reine.
Lorsque Frédéric et ses hommes arrivèrent
à la gratté, Dominique n'avait pas repris
connaissance, etLéonardo était pendu.
Qu'était devenue la reine?
La reine galopait sur son étrange mon-
ture, toujours poursuivie par les Vittoli, dont
riche propriétaire décédé à Bothey, le 14
juin 1870.
Cette mort terminait une existence ora-
geuse le baron était de mœurs dissolues; il
avait vécu en mauvaise intelligence avec sa
famille, qui ne se composait, d'ailleurs, que
de parents éloignés.
Ceux-ci s'apprêtaient, cependant, à entrer
en possession de l'héritage. On procédait
avec calme et régularité à l'inventaire des
biens de la succession, lorsqu'une annonce
inattendue vint troubler cette quiétude.
Un petit rentier domicilié à lxelles, du
nom de J.-J. Jaumart, était nanti d'un tes-
tament qui l'instituait légataire universel.
Cette rumeur provoqua un étonnement gé-
néral. Elle n'était point vaine, pourtant.
un sieur Gustave venys, se casant ami par-
ticulier du défunt, mais que la notoriété pu-
blique signalait comme n'ayant que fort peu
connu le baron, remettait à M. le président
du tribunal de Namur, pour qu'il en fît l'ou-
verture et qu'il en. ordonnât le dépôt, un pli
scellé aux initiales du testateur, reniarmant
un écrit ainsi conçu
« Par le présent, je retire à mes parents, à quel
» degréils soient, tout bénéfice à ma succession, vou-
M lant dédommager Jean-Joseph Jaumart, né à Bo-
» they et demeurent à Bruxelles, des peines que
» j'ai pu lui causer. Je lui lègue la totalité de mes
» biens, meubles et immeubles, et révoque par ce-
» lui-ci, tout testament antérieur.
» Bothey, le trois avril mil huit cent soixante-cinq.
» (Signé) Baron DE pasqùet d'acosse. »
Jaumart, dès lors, intervint activement
une procédure compliquée naquit des con-
testations qu'élevèrent les parents. Passons
sur cet ordre de faits.
La succession ayant été mise én séquestre,
quatre notaires avaient été désignés. Quand
vint le moment de la levée des scellés et de
l'inventaire, l'un d'eux découvrit, entre les
pages d'un livre, placé au fond d'un tiroir
dans l'une des pièces du château qu'habitait
le baron, un feuillet portant ces mots
« Monsieur Jaumart (J.-J.),.
» Je suis inquiet pour la réussite de mon testa-
y ment en votre faveur par lequel je vous lègue la
» généralité de tout ce que je possède. Malgré ce
que dira le monde et mes héritiers, vous me con-
» venez, c'est ma ferme volonté. »
Cettepièceétaitdelamême écriturequecelle
dont Gustave Denys avait été le dépositaire.
Sa découverte ne fit qu'accroître certains
soupçons de faux qui panaient déjà sur Jau-
mart.
'On se demandait, en effet, pourquoi M. de
Pasquet aurait déposé dans un volume qui
était à la merci dé tous ceux qui fréquen-
taient le château, un document de pareille
importance. On concluait que Jaumart lui-
même avait pu glisser ce feuillet, dans une,
de ses visites,
Le même raisonnement s'appliquait au
sceau dont l'enveloppe du testament portait
l'empreinte et qui était la reproduction d'un
cachet toujours placé en évidence sur le bu-
reau du baron, pour ainsi dire à la disposi-
tion de tout venant.
Restait l'écriture. Des experts furent dési-
gnés. Après ilil long examen et des expérien-
ces nombreuses, ils déclarèrent que, si les
caractères tracés paraissaient sous beaucoup
de rapports, authentiques, certaines particu-
larités démontraient qu'ils émanaient non de
la main du feu baron, mais de celle d'un
faussaire.
Pendant que s'effectuaient les recherches
qui devaient mettre la justice sur la trace de
la culpabilité de Jaumart, plusieurs indivi-
dus soupçonnés ses comme complices, entre
autres Gustave Denys, moururent successi-
vem*it.
Jaumart passe pour intimement initié à la
science des poisons. Aucun indice, toutefois,
lie permit d'élever contre lui une accusation
sur ce chef. Il a donc comparu aux assises
comme inculpé de faux en écriture privée
au préjudice des héritiers du baron Pasquet
d'Acosse.
Des témoignages considérables plaidaient
en faveur des héritiers. Des dépositions ilon
moins importantes, rendaient il démontrer,
alt contraire, que le défunt avait longtemps
nourri l'intention d'exhéderer safamille, doiit
il repoussait avec colère, l'immixtion dans
sa vio privée.-
les cris effrayaient l'animal emporté. Mais le
mouflon ne parcourut pas longtemps les che-
mins où les hommes pouvaient le suivre. Il
se mit à gravir les rocs escarpés, à se suspen-
dre sur les abimes, à se balancer sur les tor-
rents.
Renée se rendit au conseil de Dominique,
et fer ma les yeux
Les plus hardis parmi les hommes qui lui
donnaient la chasse, montèrent sur les ro-
chers et continuèrent à le suivre de loin, le
perdant de vue par fois, mais le retrouvant It
toujours parce qu'il suivait la direction des
C'était quelque chose d'étrange que ce bel
animal, blanc dans la brume du matin, por-
tant sur la crête des monts une femme dont
on n'apercevait que la longue jupe de soie,
et la chevelure qui formait autour d'elle
comme un ïiuage d'or au soleil levant. Plus
d'un montagnard se signa devant cette appa-
rition fantastique, et bien des années s'écou-
lèrent sans que les mères cessassent de ra-
conter le prodige à leurs petits enfants.
Le mouflon semblait se jouer de ceux qui
s'acharnaièntà sa poursuite depuis qu'il avait
gagné les rocheras, Il se sentait calme là-haut
comme un chef assiégé dans une forteresse
imprenable, il s'arrêtait, regardaitavancer les
hommes comme s'il prenait en pitié leurs
efforts; puis, quand ils s'approchaient trop à
sa guise, il leur tournait le dos, et reprenait
sa course.
Mais il arriva une chose que le pauvre ani-
On conçoit à quel point l'opinion se préoc-
cupait de ce procès. Pendant les trente jours
qu'il a duré, l'intérêt qu'il soulevait s'exal-
tait jusqu'à la, passion. Jaumart avait de
nombreux partisans.
La justice s'est attachée spécialement à
faire la lumière sur les relations qui avaient
existé entre le prévenu et le baron.
De l'enquête laborieuse ouverte sur ce chef,
il résultait qu'une profonde inimitié avait
toujours divisé ces deux hommes.
En 1859, une tentative de meurtre avait été
dirigée contre M. de Pasquet par un contre-
bandier. Jaumart, accusé d'être l'instigateur
de ce crime, s'était enfui et avait été con-
damné à cinq ans de prison, par contumace.
Ce serait, d'après lui, pour effaeer ce pré-
judice immérité que le baron l'aurait insti-
tué son légataire.
D'autre part, certains bruits avaient cours
relativement à des rapports que la mère de
Jaumart, morte depuis longtémps, aurait
eus autrefois avec M. Pasquet, dont on eût
pu, en ce cas, supposer que Jaumart était le
fils putatif.
Interpellé sur ce point, l'accusé a énergi-
quement défendu la mémoire de sa mère,
dont la conduite, l'affirmation d'une foule de
témoins en fait foi, a toujours été irrépro-
chable.
Il n'en est pas moins certain qu'il existe,
entre Jaumart et le baron une ressemblance
dans les traits et jusque dans les gestes, qui
ne doit être des lors attribuée qu'à un hasard
singulier.
La dernière audience, consacrée aux répli-
ques du ministère public et de la défense, à
été extrêmement mouvementée. La salle tré-
pigne d'impatience. Au dehors, la police a
peine à contenir la foule. Les cris « L'acquit-
tement l'acquittement! » éclatent de divers
côtés au moment où le jury va entrer en dé-
libération.
Deux questions lui sont soumises la pre-
mitre relative à la fabrication d'un faux tes-
tament, est résolue négativement.
La seconde, portant qu'il a été fait sciem-
ment usage d'un testament faux, est résolue
affirmativement.
La. cour prononce un arrêt, qui condamne
Jaumart à dix ans de réclusion.
Par dépêche télégraphique
Namur, 18 avril, midi.
L'exaltation du public avait atteint, dans
la soirée d'hier, des proportions inquiétantes.
Le parquet avait requis des renforts de po-
lice. On supposait que tout se passerait avec
calme. Il n en a pas été ainsi.
La foule, après avoir fait une longue ova-
tion à M. Janson, défenseur de Jaumart, s'est
portée sur le parcours de la voiture qui em-
menait le condamné. Des huées, des insultes
à la justice ont été proférées. La force pu-
blique a exécuté des sommations.
Les sommations n'étant pas obéies, un -.on-
flit grave a éclaté. Pendant plusieurs heures,
le désordre a été à son comble. Grand effroi
dans la ville. En beaucoup d'endroits les lu-
mières s'éteignent.
Diverses arrestations ont été opérées. Il y
a des blessés. L'effervescence est considé-
rable,
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h'attendàit pas. Dans un dé ces moments
d'arrêt dont commençaient à se lasser ceux
qui le harcelaient, une balle siffla en passant
dans la chevelure de Renée.
Il eut peur.
Alors, ce fut une course insensée,vertigi-
neuse, folle, dans laquelle Renée crut cent
fois à la mort. Le mouflon, éperdu, s'élançait,
passant au-dessus des gouffres, se heurtant
aux pierres, donnant à la reine des secousses
qui ne parvenaient pas à la désarçonner parce
qu'elle avait cette force que-donne la terreur
et l'instinct de la conservation.Ses mains sem-
blaient rivées aux cornes de l'animal.
Elle pouvait ouvrir les yeux, car elle ne
voyait plus, le vertige s'emparait d'elle, sa
poitrine était oppressée elle ouvrait les lè-
vres pour respirer et les refermait parce que
la rapidité de la course rendait le courant
d'air trop violent.
Lelmouflpn, enrayé, ne se dirigeait plus il
courait, courait toujours, revenant aux mê-
mes endroits, après un détour, perdant la
voie, niais sans se fatiguer, .capable encore
gereux pour eux seuls. Il était arrivé ainsi
sur les bords de 1 entonnoir de l'isola.
C'était une espèce d'abîme au milieu des
rocheras, d'une largeur de cent mètres par le
haut et allant en se rétrécissant jusçfu'èn bas,
également de tous les côtés, ce qui lui avait
valu le nom d'entonnoir. Dans le creux cou-
lait Un petit ruisseau, peine visible d'en
haut, qui grossissait à la fonte des neigeas, au
BULLETIN FINANCIER
SAMEDI 18 AVRIL
Le 3 0/0 a monté de 5 cent., à 59 60.
Le 5 0/0 n'a pas varié.
C'est dire que, en l'absence de nouvelles politi-
ques ou financières de nature à influencer la spé-
culation dans un sens ou dans l'autre, les transac-
tions ont été à peu près nulles aujourd'hui.
Le Mobilier a baissé de 3 f. 75 et la Générale de
2fi\ 50.
Le Nord et l'Orléans ont monté de 2 fr. 50.
Parmi les Chemins étrangers, il n'y a eu de chan-
gement de prix que sur le Lombard, qui a reculé de
2 fr. 50.
Les Suez ont regagné 5 fr.; l'Atlantique a encore
perdu 6 il.
L'Italien, après être tombé à 63 90, a repris et dé.
passé le cours de 64 fr. Les fonds espagnols sont en
reprise de 1/4 0/0.
Sur le marché du comptant, le Morgan a monté
de 50 c.
Les Bons de liquidation se sont relevés à 480..
La Ville 1869 s'est avancée de 1 25, pendant que
la Ville 1871' reculait de 75 c.
Les obligations de la "Vendes sont très fermes de
234 à 235.
BOraSE-RentesetActions ^°2£™Z^ ^_HSS-
ËSCOEm.Baiq.deîr.5 0/0 &gk*ggf ^re^og
3 010 jouiss. I"avrill874 59 40 59 35 59 RO
©/Oiouiss. 16 févr. 1874 95 20 95 30 95 30
4 «/S O/Oj.22 mars 1874 50
Qbligations du Trésor. 44375
6 0/0 Obligations Morgan. 509 50
Banque de France 8870 3860 3860
deParis et Paye-Bas 1060 1035
Comptoir d'escompte. 5;2 50
Crédit agricole.
Crédit foncier de France.. 80875 812 50 805
colonial.
Crédit industriel et comm. 060 658 T5
Crédit mobilier. SB* 282 50 267 S0 ̃,
Dépôts et comptes courants 530
Société générale. 582 50 530
Crédit lyonnais. 6fi(i 25 665.. 667 50
Société financière 40375 385..
Société algérienne. 402 50 405.. 497 50
Charente. 310 3iO
Est
Paris-Lyon. Méditerranée. 88875
Midi. 600
Nord 1025
Orléans. 81 Ouest
Vendée
Comp. parisienne du Gaz.. 695 6H5 695
Comp. Transatlantique. 228 75 222 50
Messageries maritimes. 560
Société immobilière 12.. 875
Italien 6i 10 63 90 64 05
Espagne 3 0/0 extérieure. 19 19 1/4
intérieure. 15.
Turcs 5 41 il*60 41 10
Crédit foncier autrichien.. 61375 S15 51S 51750
Crédit mobilier espagnol.. 832
Autrichiens 700.
Sud-Autrichien-Lombard. 332 50 325 25 25 328 75
Nord-Ouest de l'Autriche. 418 75
Chemins de fer romains.. 79 50 80
Guillaume-Luxembourg..
Saragosse 263 75 25
Nord de l'Espagne S375
mnTittWmfc Wc. flémi? VALEURS Préc. Bern»?
UBiiUMUiims (.^tuje cours DIVERSES clôte? cours
Départ. Seine 223 7à BonsLomb.74 603 73
Ville 1855-60. 1875 505
452 50
1869 1877
1871. Obl.Ott6m.60 288 75
quarts., 1863 310..
Bonsdeliqui. 25 480 310
5Ô0f4 0/0. 4SI 453 75 1869 25125 250..
10«'4 0/0t- 90 90 50 Egypte 1870.. 357 50 3S7 50
'g 500 3 0/0. 423 75 Dettetunis.74 50 227 50
82.. 85 Russe 501070. 101 101..
500'r 4O,'O63 439 75 437 50 Obl. russes 67 420..
'̃3 Commun'. 355 3S0 Obl.Aut.Dom. 270 S70
'g 5* 71 25 72 Hongrie.. 214 75
° 300f 50/0. 268.. 268 75 1 Honduras 23.. 23..
Cbarentes. Société Algér. 105 1MM
Est 3 0/0. 275 i>U Créd.colon.65 325
Ardennes. 277 50 276 Lille 1860. 89 50 89..
Lyon 282.. 283.. 1863
Bourbonnais. Vil.Bordeaux 83. 83
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C1^utlno^: il: 29O «S 75
N.-Èspag. 74 180.. obligat. 21b ott
l'ampelune72 116 115 Crédit rural.
Saragosse. 215 ..Lits militaires 465
point de faire un étang du fond de l'enton-
noir. On n'arrivait qu'avec des difficultés
inouïes au bord de ce gouffre où. se tenait en
ce moment le mouflon de Dominique.
Mais l'on pouvait s'en approcher assez pour
tirer sur lui et l'atteindre.
Le voilà bien placé, dit l'un des Vittoli,
pour que nous l'envoyions goûter à l'eau de
la femme? fit un autre.
Elle ira prendre un bain, ça ne lui fera
pas de mal, après une pareille course.
--Il se reposé- Attention Tirons ensemble.
Oh eût dit que le mouflon pouvait entendre
ces paroles et les comprendre, tant il était
attentif aux hommes et à l'abîme à la fois.
Tout à coup il se ramassa sur ses quatre
pieds comme s'il allait bondir, fit entendre
une plainte triste et prolongée, et se jeta,, la
tête la première, dans le précipice.
Quatre balles passaient, en même temps à
à l'endroit même d'où il s'était eté, et allaient
s'aplatir en face, sur le roc.
Un bruit sourd, que l'écho prolongea un
instant se fit; entendre, et ce fut tout.
Touché dit un Vittoli.
'touché ou non, c'est àûsdluirièut de
même, dit un autre.
Allons-nous voir ce qu'ils font là dedans?
Est-ce. la peine de se casser le cou pour
Si peu de' chose*
J'y vais, dit un bandit.
Denx autres le suivirent..
(£a suite à demain). CAMILLE* BIAS.
3
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sn feront la demande, au prix de is»een~
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REVUE DES THÉÂTRES
Aujourd'hui, à la Porte-Saint-Martin, matinée lit-
téraire et dramatique de M. Ballande. Le spectacle
se composera de trois premières représentations
La. Ruse de Galathée,. comédie en un acte le Dernier
Lour de, Mignon, drame en un acte Mademoiselle
Gaussin, comédie en un acte les Jeunes, conférence
par M. Francisque Sarcey.
X A la Gaité, matinée- littéraire et musicale. On
'ouera le Mariage de Figaro, de Beaumarchais, avec
l'ouverture, les entr'actes et la musique de scène de
Mozart. Au quatrième acte, ballet espagnol dansé
par le personnel du Théâtre de la Gaîté.
X Hier a eu lieu, à l'Opéra, le premier début de
Mlle Fouquet, dans Guillaume Tell. La débutante,
grande et belle personne, a produit tout d'abord une
impression favorable. Elle a chanté avec une assez
rrande sûreté l'air, le duo et la phrase scabreuse du
anal du troisième acte, qui constituent à peu près tout
io rôle de Mathilde. L'Opéra a fait en Mlle Fouquet
ane acquisition dont on peut le complimenter, même
sans attendre une épreuve plus importante.
X Colin-Tampon, pour s'être fait longtemps at-
tendre, n'en a pas été plus mal accueilli. La nou-
voile pièce du Château-d'Eau est désordonnée et
sans queue ni tête, mais beaucoup de scènes sont
amusantes, quelques-unes sont originales. Les aven-
tures de M. Beaupignon et de son fidèle Gobin ne
sont pas moins surprenantes que celles de Dailly et
de Colin-Tampon. Miles Ayoupa et Gabrielle Rosé
sont de jolies femmes. Le ballet sert à l'exhibition
d'une foule de charmants minois et de jambes fré-
UHantes. La mise en scène a de beaux effets; il y a
an grand décor maritime qu'il ne faudra pas mail-
juer d'aller voir.
X Aujourd'hui, au théâtre Cluny. matinée dra-
matique au bénéfice de Mlle Orphise Vial: La
j'hozcette, le Réue de Marguerite, la Maîtresse du
̃mari, un Mari dans du coton, la Nuit de mai, d'Al-
tred de Musset, par M. Monnet-Sully et Mlle Sarah
gernhardt. Intermède musical. chables DAÂCOURS.
DÉPARTEMENTS
Un singulier procès va avoir lieu en police
correctionnelle, à Saiflt-Brieuc (Côtes-du-
Nord). II s'agit de deux employés du chemin
de fer de l'Ouest, qui, se disputant entre
Guingamp et Saint-Brieuc, ont fait arrêter
le train en pleine voie pour vid,er leur que-
Un assassinat vient d'être commis à Sailly-
sur-Lys (Pas-de-Calais). Un vieillard de
soixante ans, célibataire et jouissant d'une
certaine fortune, a été tué en plein jour à
coups de hache dans la maison isolée qu'il
habitait.
Le petit revenu qu'on connaissait à ce vieil-
lard, la vie retirée qu'il menait, tout devait
tenter les malfaiteurs. Déjà, l'année dernière,
une tentative de meurtre avait,été commise
sur sa personne.
L'auteur, reconnu et arrêté aussitôt, avait
3té dernièrement condamné à dix ans de tra-
ua ux forcés. Le parquet de Béthune instruit
"sette anaire.
TRIBUNAUX Êf RANGERS
OU'R D'ASSISES DE NAMUR
Audience du 17 avril 187b
Affaire Jauntart
(Correspondance particulière du Petit Journal).
Un important procès criminel vient d'avoir
son ont. Les débats ont duré un mois.
Nous les résumons en cent, ligues.
Une cause civile avait précédé cette affaire,
occupant, trois anoées durant, les tribunaux
de la Belgique. Elle avait eu pour origine
ta mort du vieux baron de Pasquet d'Acosse,
Feuilleton du 20 Avril 1874
LEROIDECORSE
>4»r 26 PARTIE. LES RIVALES
CHAPITRE XXV
Les doux moyens de Barbera d'Orézza
Suite
Ne m'avez-vous pas fait dire, demanda-
!\{-il, de n'aller ve~s vous que la nuit suivante?
Qui vous a dit cela?
La reine.
-Ah! fityanina en mettant une main sur
son cœur, pourquoi?
N'est-ce ctouc point vrai, Vanina?
La jeune fille ne put répondre. Benedetti
tenait d'arriver, apportant le message de
l'abbé Dominique.
Partez! partez! dit Vanina. Dominique
vous appelle il n'y a pas du temps à perdre,
Frédéric, il faut sauver la reine.
Lorsque Frédéric et ses hommes arrivèrent
à la gratté, Dominique n'avait pas repris
connaissance, etLéonardo était pendu.
Qu'était devenue la reine?
La reine galopait sur son étrange mon-
ture, toujours poursuivie par les Vittoli, dont
riche propriétaire décédé à Bothey, le 14
juin 1870.
Cette mort terminait une existence ora-
geuse le baron était de mœurs dissolues; il
avait vécu en mauvaise intelligence avec sa
famille, qui ne se composait, d'ailleurs, que
de parents éloignés.
Ceux-ci s'apprêtaient, cependant, à entrer
en possession de l'héritage. On procédait
avec calme et régularité à l'inventaire des
biens de la succession, lorsqu'une annonce
inattendue vint troubler cette quiétude.
Un petit rentier domicilié à lxelles, du
nom de J.-J. Jaumart, était nanti d'un tes-
tament qui l'instituait légataire universel.
Cette rumeur provoqua un étonnement gé-
néral. Elle n'était point vaine, pourtant.
un sieur Gustave venys, se casant ami par-
ticulier du défunt, mais que la notoriété pu-
blique signalait comme n'ayant que fort peu
connu le baron, remettait à M. le président
du tribunal de Namur, pour qu'il en fît l'ou-
verture et qu'il en. ordonnât le dépôt, un pli
scellé aux initiales du testateur, reniarmant
un écrit ainsi conçu
« Par le présent, je retire à mes parents, à quel
» degréils soient, tout bénéfice à ma succession, vou-
M lant dédommager Jean-Joseph Jaumart, né à Bo-
» they et demeurent à Bruxelles, des peines que
» j'ai pu lui causer. Je lui lègue la totalité de mes
» biens, meubles et immeubles, et révoque par ce-
» lui-ci, tout testament antérieur.
» Bothey, le trois avril mil huit cent soixante-cinq.
» (Signé) Baron DE pasqùet d'acosse. »
Jaumart, dès lors, intervint activement
une procédure compliquée naquit des con-
testations qu'élevèrent les parents. Passons
sur cet ordre de faits.
La succession ayant été mise én séquestre,
quatre notaires avaient été désignés. Quand
vint le moment de la levée des scellés et de
l'inventaire, l'un d'eux découvrit, entre les
pages d'un livre, placé au fond d'un tiroir
dans l'une des pièces du château qu'habitait
le baron, un feuillet portant ces mots
« Monsieur Jaumart (J.-J.),.
» Je suis inquiet pour la réussite de mon testa-
y ment en votre faveur par lequel je vous lègue la
» généralité de tout ce que je possède. Malgré ce
que dira le monde et mes héritiers, vous me con-
» venez, c'est ma ferme volonté. »
Cettepièceétaitdelamême écriturequecelle
dont Gustave Denys avait été le dépositaire.
Sa découverte ne fit qu'accroître certains
soupçons de faux qui panaient déjà sur Jau-
mart.
'On se demandait, en effet, pourquoi M. de
Pasquet aurait déposé dans un volume qui
était à la merci dé tous ceux qui fréquen-
taient le château, un document de pareille
importance. On concluait que Jaumart lui-
même avait pu glisser ce feuillet, dans une,
de ses visites,
Le même raisonnement s'appliquait au
sceau dont l'enveloppe du testament portait
l'empreinte et qui était la reproduction d'un
cachet toujours placé en évidence sur le bu-
reau du baron, pour ainsi dire à la disposi-
tion de tout venant.
Restait l'écriture. Des experts furent dési-
gnés. Après ilil long examen et des expérien-
ces nombreuses, ils déclarèrent que, si les
caractères tracés paraissaient sous beaucoup
de rapports, authentiques, certaines particu-
larités démontraient qu'ils émanaient non de
la main du feu baron, mais de celle d'un
faussaire.
Pendant que s'effectuaient les recherches
qui devaient mettre la justice sur la trace de
la culpabilité de Jaumart, plusieurs indivi-
dus soupçonnés ses comme complices, entre
autres Gustave Denys, moururent successi-
vem*it.
Jaumart passe pour intimement initié à la
science des poisons. Aucun indice, toutefois,
lie permit d'élever contre lui une accusation
sur ce chef. Il a donc comparu aux assises
comme inculpé de faux en écriture privée
au préjudice des héritiers du baron Pasquet
d'Acosse.
Des témoignages considérables plaidaient
en faveur des héritiers. Des dépositions ilon
moins importantes, rendaient il démontrer,
alt contraire, que le défunt avait longtemps
nourri l'intention d'exhéderer safamille, doiit
il repoussait avec colère, l'immixtion dans
sa vio privée.-
les cris effrayaient l'animal emporté. Mais le
mouflon ne parcourut pas longtemps les che-
mins où les hommes pouvaient le suivre. Il
se mit à gravir les rocs escarpés, à se suspen-
dre sur les abimes, à se balancer sur les tor-
rents.
Renée se rendit au conseil de Dominique,
et fer ma les yeux
Les plus hardis parmi les hommes qui lui
donnaient la chasse, montèrent sur les ro-
chers et continuèrent à le suivre de loin, le
perdant de vue par fois, mais le retrouvant It
toujours parce qu'il suivait la direction des
C'était quelque chose d'étrange que ce bel
animal, blanc dans la brume du matin, por-
tant sur la crête des monts une femme dont
on n'apercevait que la longue jupe de soie,
et la chevelure qui formait autour d'elle
comme un ïiuage d'or au soleil levant. Plus
d'un montagnard se signa devant cette appa-
rition fantastique, et bien des années s'écou-
lèrent sans que les mères cessassent de ra-
conter le prodige à leurs petits enfants.
Le mouflon semblait se jouer de ceux qui
s'acharnaièntà sa poursuite depuis qu'il avait
gagné les rocheras, Il se sentait calme là-haut
comme un chef assiégé dans une forteresse
imprenable, il s'arrêtait, regardaitavancer les
hommes comme s'il prenait en pitié leurs
efforts; puis, quand ils s'approchaient trop à
sa guise, il leur tournait le dos, et reprenait
sa course.
Mais il arriva une chose que le pauvre ani-
On conçoit à quel point l'opinion se préoc-
cupait de ce procès. Pendant les trente jours
qu'il a duré, l'intérêt qu'il soulevait s'exal-
tait jusqu'à la, passion. Jaumart avait de
nombreux partisans.
La justice s'est attachée spécialement à
faire la lumière sur les relations qui avaient
existé entre le prévenu et le baron.
De l'enquête laborieuse ouverte sur ce chef,
il résultait qu'une profonde inimitié avait
toujours divisé ces deux hommes.
En 1859, une tentative de meurtre avait été
dirigée contre M. de Pasquet par un contre-
bandier. Jaumart, accusé d'être l'instigateur
de ce crime, s'était enfui et avait été con-
damné à cinq ans de prison, par contumace.
Ce serait, d'après lui, pour effaeer ce pré-
judice immérité que le baron l'aurait insti-
tué son légataire.
D'autre part, certains bruits avaient cours
relativement à des rapports que la mère de
Jaumart, morte depuis longtémps, aurait
eus autrefois avec M. Pasquet, dont on eût
pu, en ce cas, supposer que Jaumart était le
fils putatif.
Interpellé sur ce point, l'accusé a énergi-
quement défendu la mémoire de sa mère,
dont la conduite, l'affirmation d'une foule de
témoins en fait foi, a toujours été irrépro-
chable.
Il n'en est pas moins certain qu'il existe,
entre Jaumart et le baron une ressemblance
dans les traits et jusque dans les gestes, qui
ne doit être des lors attribuée qu'à un hasard
singulier.
La dernière audience, consacrée aux répli-
ques du ministère public et de la défense, à
été extrêmement mouvementée. La salle tré-
pigne d'impatience. Au dehors, la police a
peine à contenir la foule. Les cris « L'acquit-
tement l'acquittement! » éclatent de divers
côtés au moment où le jury va entrer en dé-
libération.
Deux questions lui sont soumises la pre-
mitre relative à la fabrication d'un faux tes-
tament, est résolue négativement.
La seconde, portant qu'il a été fait sciem-
ment usage d'un testament faux, est résolue
affirmativement.
La. cour prononce un arrêt, qui condamne
Jaumart à dix ans de réclusion.
Par dépêche télégraphique
Namur, 18 avril, midi.
L'exaltation du public avait atteint, dans
la soirée d'hier, des proportions inquiétantes.
Le parquet avait requis des renforts de po-
lice. On supposait que tout se passerait avec
calme. Il n en a pas été ainsi.
La foule, après avoir fait une longue ova-
tion à M. Janson, défenseur de Jaumart, s'est
portée sur le parcours de la voiture qui em-
menait le condamné. Des huées, des insultes
à la justice ont été proférées. La force pu-
blique a exécuté des sommations.
Les sommations n'étant pas obéies, un -.on-
flit grave a éclaté. Pendant plusieurs heures,
le désordre a été à son comble. Grand effroi
dans la ville. En beaucoup d'endroits les lu-
mières s'éteignent.
Diverses arrestations ont été opérées. Il y
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h'attendàit pas. Dans un dé ces moments
d'arrêt dont commençaient à se lasser ceux
qui le harcelaient, une balle siffla en passant
dans la chevelure de Renée.
Il eut peur.
Alors, ce fut une course insensée,vertigi-
neuse, folle, dans laquelle Renée crut cent
fois à la mort. Le mouflon, éperdu, s'élançait,
passant au-dessus des gouffres, se heurtant
aux pierres, donnant à la reine des secousses
qui ne parvenaient pas à la désarçonner parce
qu'elle avait cette force que-donne la terreur
et l'instinct de la conservation.Ses mains sem-
blaient rivées aux cornes de l'animal.
Elle pouvait ouvrir les yeux, car elle ne
voyait plus, le vertige s'emparait d'elle, sa
poitrine était oppressée elle ouvrait les lè-
vres pour respirer et les refermait parce que
la rapidité de la course rendait le courant
d'air trop violent.
Lelmouflpn, enrayé, ne se dirigeait plus il
courait, courait toujours, revenant aux mê-
mes endroits, après un détour, perdant la
voie, niais sans se fatiguer, .capable encore
sur les bords de 1 entonnoir de l'isola.
C'était une espèce d'abîme au milieu des
rocheras, d'une largeur de cent mètres par le
haut et allant en se rétrécissant jusçfu'èn bas,
également de tous les côtés, ce qui lui avait
valu le nom d'entonnoir. Dans le creux cou-
lait Un petit ruisseau, peine visible d'en
haut, qui grossissait à la fonte des neigeas, au
BULLETIN FINANCIER
SAMEDI 18 AVRIL
Le 3 0/0 a monté de 5 cent., à 59 60.
Le 5 0/0 n'a pas varié.
C'est dire que, en l'absence de nouvelles politi-
ques ou financières de nature à influencer la spé-
culation dans un sens ou dans l'autre, les transac-
tions ont été à peu près nulles aujourd'hui.
Le Mobilier a baissé de 3 f. 75 et la Générale de
2fi\ 50.
Le Nord et l'Orléans ont monté de 2 fr. 50.
Parmi les Chemins étrangers, il n'y a eu de chan-
gement de prix que sur le Lombard, qui a reculé de
2 fr. 50.
Les Suez ont regagné 5 fr.; l'Atlantique a encore
perdu 6 il.
L'Italien, après être tombé à 63 90, a repris et dé.
passé le cours de 64 fr. Les fonds espagnols sont en
reprise de 1/4 0/0.
Sur le marché du comptant, le Morgan a monté
de 50 c.
Les Bons de liquidation se sont relevés à 480..
La Ville 1869 s'est avancée de 1 25, pendant que
la Ville 1871' reculait de 75 c.
Les obligations de la "Vendes sont très fermes de
234 à 235.
BOraSE-RentesetActions ^°2£™Z^ ^_HSS-
ËSCOEm.Baiq.deîr.5 0/0 &gk*ggf ^re^og
3 010 jouiss. I"avrill874 59 40 59 35 59 RO
©/Oiouiss. 16 févr. 1874 95 20 95 30 95 30
4 «/S O/Oj.22 mars 1874 50
Qbligations du Trésor. 44375
6 0/0 Obligations Morgan. 509 50
Banque de France 8870 3860 3860
deParis et Paye-Bas 1060 1035
Comptoir d'escompte. 5;2 50
Crédit agricole.
Crédit foncier de France.. 80875 812 50 805
colonial.
Crédit industriel et comm. 060 658 T5
Crédit mobilier. SB* 282 50 267 S0 ̃,
Dépôts et comptes courants 530
Société générale. 582 50 530
Crédit lyonnais. 6fi(i 25 665.. 667 50
Société financière 40375 385..
Société algérienne. 402 50 405.. 497 50
Charente. 310 3iO
Est
Paris-Lyon. Méditerranée. 88875
Midi. 600
Nord 1025
Orléans. 81
Vendée
Comp. parisienne du Gaz.. 695 6H5 695
Comp. Transatlantique. 228 75 222 50
Messageries maritimes. 560
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Italien 6i 10 63 90 64 05
Espagne 3 0/0 extérieure. 19 19 1/4
intérieure. 15.
Turcs 5 41 il*60 41 10
Crédit foncier autrichien.. 61375 S15 51S 51750
Crédit mobilier espagnol.. 832
Autrichiens 700.
Sud-Autrichien-Lombard. 332 50 325 25 25 328 75
Nord-Ouest de l'Autriche. 418 75
Chemins de fer romains.. 79 50 80
Guillaume-Luxembourg..
Saragosse 263 75 25
Nord de l'Espagne S375
mnTittWmfc Wc. flémi? VALEURS Préc. Bern»?
UBiiUMUiims (.^tuje cours DIVERSES clôte? cours
Départ. Seine 223 7à BonsLomb.74 603 73
Ville 1855-60. 1875 505
452 50
1869 1877
1871. Obl.Ott6m.60 288 75
quarts., 1863 310..
Bonsdeliqui. 25 480 310
5Ô0f4 0/0. 4SI 453 75 1869 25125 250..
10«'4 0/0t- 90 90 50 Egypte 1870.. 357 50 3S7 50
'g 500 3 0/0. 423 75 Dettetunis.74 50 227 50
82.. 85 Russe 501070. 101 101..
500'r 4O,'O63 439 75 437 50 Obl. russes 67 420..
'̃3 Commun'. 355 3S0 Obl.Aut.Dom. 270 S70
'g 5* 71 25 72 Hongrie.. 214 75
° 300f 50/0. 268.. 268 75 1 Honduras 23.. 23..
Cbarentes. Société Algér. 105 1MM
Est 3 0/0. 275 i>U Créd.colon.65 325
Ardennes. 277 50 276 Lille 1860. 89 50 89..
Lyon 282.. 283.. 1863
Bourbonnais. Vil.Bordeaux 83. 83
Bauphmé. 281 25 Roubaix Sa 50
Lyon-Gén. 57 276 25 Banqu«ottorn- »8D
Son^ m m 25 zl*i!à£: m 50 & 75
Midi 277 50 March.Naples &3 S3..
Kord Terrain-Cadix 16 75 16 a0
Orléans' 28150 Caisse Mirés.
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Oriéans-Châl. 225 50 Gaz Marseille • ̃ • •
Ouest. 23375 234 SO obligat.
Victor-Emm. et. -Voitures |W 50 2j5
1863 186 50 186 75 Canal de Suez 383 75 390
Lille-Valenc. 20a 205 Suez, avril 73 50 446 25
C1^utlno^: il: 29O «S 75
N.-Èspag. 74 180.. obligat. 21b ott
l'ampelune72 116 115 Crédit rural.
Saragosse. 215 ..Lits militaires 465
point de faire un étang du fond de l'enton-
noir. On n'arrivait qu'avec des difficultés
inouïes au bord de ce gouffre où. se tenait en
ce moment le mouflon de Dominique.
Mais l'on pouvait s'en approcher assez pour
tirer sur lui et l'atteindre.
Le voilà bien placé, dit l'un des Vittoli,
pour que nous l'envoyions goûter à l'eau de
la femme? fit un autre.
Elle ira prendre un bain, ça ne lui fera
pas de mal, après une pareille course.
--Il se reposé- Attention Tirons ensemble.
Oh eût dit que le mouflon pouvait entendre
ces paroles et les comprendre, tant il était
attentif aux hommes et à l'abîme à la fois.
Tout à coup il se ramassa sur ses quatre
pieds comme s'il allait bondir, fit entendre
une plainte triste et prolongée, et se jeta,, la
tête la première, dans le précipice.
Quatre balles passaient, en même temps à
à l'endroit même d'où il s'était eté, et allaient
s'aplatir en face, sur le roc.
Un bruit sourd, que l'écho prolongea un
instant se fit; entendre, et ce fut tout.
Touché dit un Vittoli.
'touché ou non, c'est àûsdluirièut de
même, dit un autre.
Allons-nous voir ce qu'ils font là dedans?
Est-ce. la peine de se casser le cou pour
Si peu de' chose*
J'y vais, dit un bandit.
Denx autres le suivirent..
(£a suite à demain). CAMILLE* BIAS.
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