Titre : Le Petit journal
Auteur : Parti social français. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Clermont-Ferrand)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Pau)
Date d'édition : 1874-04-19
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32895690j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 19 avril 1874 19 avril 1874
Description : 1874/04/19 (Numéro 4132). 1874/04/19 (Numéro 4132).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG63 Collection numérique : BIPFPIG63
Description : Collection numérique : BIPFPIG64 Collection numérique : BIPFPIG64
Description : Collection numérique : Grande collecte... Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail
Description : Collection numérique : La Grande Collecte Collection numérique : La Grande Collecte
Description : Collection numérique : Commun Patrimoine:... Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune
Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k592167r
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 11/08/2008
l%ë' Petit «ToiîPïiaï
Interrogée par M. Pignolet, elle a dit:
Je ne pouvais plus vivre depuis qu'Il
est mort; je veux mourir depuis la mort de
pion mari.
Son air égaré fait croire qu'elle a perdu la
aison; c'est, du reste, l'avis d'un médecin
du pays.
Cette malheureuse a été amenée hier ma-
̃vin à Paris, au dépôt de la Préfecture.
Une commission de médecins doit l'exami-
ner aujourd'hui,,
Depuis son attentat, il a été impossible de
aille prendre aucune nourriture.
Une affluenceénornie de curieux n'a cessé
pendant toute la journée d'hier d'entourer la
îhare aux'Pins.
PARIS
je temps, .tout en s'améliorant, a encore
été fort variable hier. A deux heures, le
thermomètre marquai degrés au-dessus
.de zéro.
Notre compte rendu de l'affaire des faux-
pionnayeurs condamnés il y a trois jours par
la! cour d'assises delà Seine, mettait en relief
la physionomie de Becardy, le faussàire ex-
périmenté qui offrait de confectionner, au
cours'de l'audience, des billets de banque.
"Becardy, dans sa pi-ison, vient de rédiger
.due proposition par laquelle il s'engage à li-
vrer le,secret d'un procédé grâce auquel, pré.-
tend-il, toute imitation de billets deviendrait
En échange, le condamné réclamerait de
la Banque de France un centime par billet de
banque fabriqué..
A l'heure où paraissait hier notre article
intitulé les Tombeaux, une exhumation avait
lieu au cimetière Montmartre, celle du cer-
cueil de Mme Emile de'Girardin, née Del-
phine. Gay, dont la tombe occupait le
centre d'un petit jardin, rempli de fleurs
pieusement* renouvelées et soigneusement
entretenu depuis quinze ans.
Cette exhumation, à laquelle assistait M. de
Jirajdin, avait lieu pour faire place, à côté,
à une, autre tombe d'attente dont la dalle
mortuaire portera pour inscription
LA. MORT LES AVAIT SÉPARÉS.
LA MORT LES A RÉUNIS.
L'autre dalle porte
On mettra sur ma tombe une croix
pour seul ornement.
8 août 1844.
Delphine Gay de (Emile)
• MORTE LE 29 JUIN 4855.
Un habitant du quartier de la rue Poulet,
sur le point de contracter mariage, avait
donné congé à la bonne qu'il avait eue jus-
que;là.
Celle-cisecrutdes droits sur lecœur etaùssi
sur le bien de' son maître; car en partant
elle prit dans le secrétaire quatre-vingt-qua-
tre mille francs en billets.
Arrêtée le soir même, elle n'a pas nié le
fait, mais elle a déclaré avoir si bien caché
le 84,000 francs qu'on ne les retrouverait ja-
mais et qu'elle ne les rendrait que le jour où
son maître l'épouserait.
L'affaire ien est là.
1 Jeudi soir, il. y » eu réunion brillant
thez notre confrère Pierre Véron, qui a pu
offrir à ses invités un programme exception-
nellement attrayant. Il y avait en eflet
MmesGarvalho.Gaiiotta'Patti, Bloch, Cha-
puy MM. Faure, Diaz de Soria, Bosquin,
pour la partie vocale.
M. et Mme White, MM. Lavignac, Mar-
montel, Lock et Wormser, pour la partie
instrumentale.
MM. Goqueïin, Mounet-Sully, Mlle Rei-
chemberg pour la partie littéraire.
Enfin, Mme Judic, dans des scènes iné-
dites
Tous ces artistes ont été chaudement ap-
plàudis par le public d'élite réuni chez M.
Une dame était en prières, hier, dans l'é-
• Fqnillet©! du 19 Avril
LE ROI DE CORSE
CHAPITRE XXV
-^es doux moyens de Barbera û'Orezza
-Suite
il courut sur la muraillepourdêtacher son
enfant; mais il entendit lé cri feu! Il vit qu'il
était trop tard, et ne put que se jeter au de-
vant d'elle. Il s'était accroché d'une main à
une pierre du mur, de l'autre au cou de Va-
Il reçut le coup qui devait la tuer.
Pieu soit beni dit-il, tu penseras à moi
sans me maudire.
Et il tomba.
Quoique la brèche où, se trouvait la jeune
fille fût la plus forte, les assiégeants chan-
gèrent leurs batteries.
Luc d'Ornano s'était ému devant la révéla-
tion de Bernard les officiers s'étaient décou-
verts devant la fille du traître d'Orezza.
Le feu continuait, mais sur un autre point.
Cependant Barbera avait gagné un peu de
retarda ce jeu cruel; la nuit était venue;
elle commençait à espérer la fin du combat.
Quelle fut sa surprise quand elle entendit
glise Saint-Méry, lorsqu'il lui sembla aper-
cevoir une ombre se glisser derrière les pi-
hers et monter à l'autel.
Une femme, en effet, venait de monter à
l'autel; elle ouvrit le tabernacle et introdui-
sit sa main pour voler les vases sacrés.
La dame poussa des cris, le sacristain et le
donneur, d'eau bénite accoururent et on ar-
rêta la voleuse, qui s'était réfugiée dans un
confessionnal.
Cette femme, âgée de 23 ans, a été'arrêtée.
M- Pilté, bijoutier de l'avenue des Ternes,
nous prie de dire que ce n'est pas chez lui
qu'a été commis le vol dont nous avons parlé
avant-hier.
Plusieurs journaux scientifiques, notam-
ment le Progrès médical dont la compétence
est indiscutable, annoncent la solution d'un
problème qui a été l'objet de nombreuses re-
cherches dë la part des savants parmi le corps
scientifique et médical.
MM. Lemùine et Carre, boulangers, 7, rue
de la Bièvre, à Paris, aidés de M. Chevrier,
/5 grammes, composés de farine de gruau,
de lait, dans lesquels ils ibnrentrer une cuil-
lerée d'huile de foie de morue le, choix.
Ces pains n'ont ni odeur ni saveur et sont
supportés par les estomacs les plus délicats.
Plusieurs expériences ont été faites avec suc-
cès dans divers hôpitaux, et plus spéciale-
ment à l'Hôpital des Enfants malades, dans
le service de le professeur Bouchut.
Le jury de l'Exposition universelle -inter-
nationale, composé de célébrités médicales
et d'officiers d académie, a décerné à MM'.
Lemoine et Carre une médaille et un di-
plôme d'honneur pour cette invention, qui
est appelée à rendre de grands services,aux
malades et aux enfants.
REVUE DES THÉATRES
Ce soir, il l'Opéra-Comique, reprise de Joconde ou
les Coacreurs d'aventures opéra comique en trois
actes.
X Au\Vaudeville, reprise des Faux Bonshommes.
X Au Gymnase, pour les représentations de M.
Bouffe. Pauvre Jacques.
Par suite des répétitions de Y Ami des Femmes,
Mlle Pierson «..abandonné soil rôle dans Monsieur
Alphonse. C'est Mme Fromentin qui joue maintenant
le personnage de Raymond.
Mlle Angelo, malade depuis quelques jours, est
remplacée dans Madame est trop bellel par Mile Ju-
hette.
X Hier, par sttite d'une indisposition de M. La-
cressonnière, M. Bouyer ajoué a l'improviste le rôle
du comte de Linière, dans les peux Orphelines. La
représentation n'en a pas moins fort bien marché
la sa!le~ était comble, et le public s'est montré fort
satisfait.
X Outre la Belle Paule, dont nous avons annoncé
la mise il l'étude à la Comédie-Française, on répète
à ce théâtre une comédie en vers de tl, Paul Ferrier:
Tabarin,
X On répète au Bouffes-Parisiennes la Chanson
de Fortunio, Pomme d'api, le Mariage aux lanternes
et les Rendez-vous Bourgeois. Ces ouvrages seront
joués par la troupe d'opérette de la Gaîté", réunie à
'celle des Bouffes. Leur représentation aura lieu dans
le courant de la semaine prochaine.
X Demain, au théâtre Cluny, grande représenta-
tion extraordinaire, dans la journée, au bénéfice de
Mlle Orphise Via!. artiste de ce théâtre.
X La clôture des Concerts de Prascâti s'est faite
par une soirée musicale àu bénéfice de M. Maton,
chef d'orchestre. Le concert a très bien marché, et
la recette a atteint un très beau chiffre,
Frascati, malgré la terminaison de sa saison de
concerts, ne fermera ses portes qu'à la fin du mois.
Tous les jours, il y aura soirée dansante avec l'or-
chestre des bals- dirigé par M. Artus.
X Il est question -de la réapparition de Mite Thé-
résa. La chanteuse populaire aurait accepté de créer
un rôle important dans une pièce nouvelle destinée
au théâtre des Menus-Plaisirs.
X On parle depuis quelques jours d'une démarche
qui aucalt été faite auprès du maréchal de Mac-
Mahon, par plusieurs artistes dramatiques, dans le
but de lui soumettre, un projet de restriction à ap-
porter à la liberté des théâtre.
Cette nouvelle doit reposer sur un fondement quel-
conque, puisque tout lé monde l'a répétée et que
personne ne l'a démentie. Cependant, elle nous pa,
rait tellement étrange que nous croyons devoir ne
la signaler que comme un bruit mal compris et
exagéré. CHARLES DARCOURS.
des tris à l'intérieur du château, des cliquer
tis d'armes/ des coups de feu.. Elle traversa
la cour, courui aux appartements. On se bat-
tait dans les couloirs; elle entendait dû bruit
jusque dans le jardin..
Elle monta au premier étage, ouvrit une
fenêtre; le rocher était couvert d'hommes
qui descendaient avec des échelles, de si haut
et pi vite qu'on eût dit qu'ils déroulaient du
ciel.
Cela fut un éclair pour Barbera; elle vit
tout le passe dans une seconde, et en conçut
'une rage, gui ne la tua point, parce qu'elle
se raidit contre elle-même de toute sa force.
Les hommes descendaient toujours.Et Bar-
bera restait là, insensible à tout autre chose,
le regard attaché sur eux, comme sur des
spectres qu'on voudrait fuir et qu'on suit.
Cependant Frédéric, arrivé le premier, s'é-
tait ouvert un chemin l'épée à la main, frap-
pant à gauche, à droite, partout, semant la
mort, jetant la terreur par son impétueuse
audace. On voulut lui résister, mais l'on vit
ceux qui le suivaient, et l'on comprit qu'il
en arriverait d'autres. Bientôt tout s'écarta
sur son passage.
C'était au moment où Barbera pénétrait au
'deuxième étage dans les appartements.
Profitant de la stupeur des assiégés, il ar-
riva sur la brèche, et fit ce qu'avait essayé de
faire, le duc d'Orezza. Il détacha l'enfant, qui
tomba dans ses bras.
Qu'on me la prenne, maintenant! dit-il.
Puis, Vanina dans un bras, son ôpée de
Le numéro du Journal illustré qui
donne le panorama de
malgré un tirage de 80,000 exemplaires,
se trouve complètement épuisé.
Pour donner satisfaction aux nombreu-
ses demandes qui nous parviennent, nous
faisons tirer à part sur papier glacé, le
panorama de PARIS NOUVEAU que nous
livrerons. à toutes les personnes qui nous
en feront la demande, au prix de a *î cen-
times l'exemplaire.
COUR D'ASSISES DE la MAYENNE (Laval)
M TRIPLE ASSASSINAT BJ CBATEAD-GOIPR
Présidence de M. Morin, conseiller à la cour d'appel
d'Angers
Fin de l'audience du J avril J874
(Correspondance particulière du Petit Journal)
L'accusé est un vieillard de taille au-dessus
(le moyenne. portant toute sa barbe, aux
traits énergiques. 11 ne paraît pas son âge;
il est vêtu d'une peau de bique qui lui donne
l'aspect le plus sinistre..
En outre, des gendarmes de service, Hou-
daylier a à ses côtés le gardien spécial, pré-
pose à sa garde, en vue d'empêcher de sa
part toute tentative de suicide,
Des répon'ses de l'accusé aux questions de
M. le président, il résulte que c'est au cours
d'avril 1873, qu'Houdaylier a fait fabriquer
le couteau meurtrier.
Dès'quinze jours avant l'accomplissement
de ses sinistres projets, il ne sortait pas sans
être muni de, cette arme et de deux pistolets,
qui figurent également sur la table des pièces
à conviction.
Le 25 décembre, alors qu'il était toujours
porteur des pistolets et du couteau, il avait
rencontré M. Piron; ce jour-là, selon son
expression, il avait fléchi, et avait reculé mo-
mentanément l'exécution de ses projets cri-
minels.
i\. tei instant ue son interrogatoire, Jnon-
émotion.
« Le lendemain, a-t-il ajouté; je me suis
» tout à fait décide à en finir. Et le 29 déeem-
D bre, m'étant levé à quatre heures du ma-
» tin, je me rendis à cinq heures environ au
» domicile de ma femme. Je me suis fait ou-
» vrir, j'ai demandé cinq bouteilles de vin
qu'elle m'a refusées. Ce refus m'a irrité, et
» je l'ai frappée plusieurs fois au ventre et à
» la figure. Si elle m'avait donné ce que je
» demandais, j'aurais flèohi encore. »
Ce récit de l'accusé à l'audience n'est pas
conforme à ses déclarations recueillies sur
ce point au cours de l'information. Ii voulait
en effet, avait-il 'dit alors, attirer sa femme
dans sa cave, la tuer là et emporter une bou-
teille de vin qu'il aurait bue, afin de se don-
ner du cœur pour tuer Piron.
La scène chez Piron, il l'avait ainsi racon-
tée au magistrat instructeur: Aussitôt après
avoir, frappé sa femme, il s'était rendu chez
celui qui tout à l'heure devait être sa seconde
victime; l'avait fait appeler, et mis en sa pré-
sence, lui avait demandé s'il voulait acheter
dù~fromeut. Réponse affirmative de M. Piron,
qui s'approche sans défiance mouvement
suivi du premier coup de couteau de Hou-
daylier, qui lui répond en même temps:
« En voilà l'échantillon
Continuant ses déclarations, il ajoute, sur
les interpellations de M. le président, qu'il
s'est rendu au domicile de la femme Gaudin,
lui a porté plusieurs coups de couteau, en lui
disant En voilà pour tes 30 francs. » Et Ca-
ravamier étant'survenu pourmettre le holà,
il l'avait visé avec un de ses pistolets.
Il proteste néanmoins comme il l'a tou-
jours 'fait, contre l'intention qui lui 4 été
prêtée de donner la mort à la femme Gaudin.
l'uis, il déclare être rentré chez lui, et avoir
tout préparé nour son suicide. Il n'a pu met-
tre ce projet a exécution, en raison de l'ar-
rivée de .la gendarmerie.
Interpellé sur la forfanterie qu'il avait
l'autre main, il cria aux assiégés
Vous êtes égarés, le roi vous pardonne
si vous vous rendez immédiatement.
La mort du duc d'Orezza avait jeté beau-
coup de découragement parmi ceux qu'il
commandait. De plus, ils savaient. ia victoire
impossible et pensèrent avec raison qu'ils
obtiendraient plus d'indulgence en mettant
bas les armes qu'en luttant jusqu'à la der-
nière extrémité.
Quand Barbera descendit, le coeur dévoré
de rage impuissante, 'l'esprit plein de pro-
jets cruels et insensés, le pont-levis était
baissé pour le passage de Frédéric de Lewen
qui emportait son trésor.
Barbera voulut le suivre, mais le pont fut
relevé derrière lui. Il était gardé par les pa-
triotes.
Alors la reine dés vagues. so»gea à. s'a-
veLlturer sur une des échelles de cordes qui
descendaient de la montagne. Ce projet ne
l'épouvanta point. Elle ne voulait pas tom-
ber entre les, mains de Théodore.
Elle courut au, jardin, au moment même
où la dernière dés, échelles faisait son ascen-
sion vers le ciel.
Bernard, qui songeait à tout, avait prévu
le cas; il était remonté quand le dernier de
ses hommes avait mis pied à terre, et avait
enlevé cette dernière espérance à celle qui
n'en laissait pas aux autres
Malédiction fit-elle.
Elle se retourna un officier $t quatre
gardes étaient derrière ©Ue,
montrée au moment de son arrestation, il
répond qu'il ne se souvient de rien.
M. le président interroge ensuite l'accusé
sur les motifs qui l'ont détérminé à cette sé-
rie de crimes après quelques hésitations, il
fait une réponse assez clairement exprimée,
de laquelle il résulte que,, à une Certains
époque, il avait payé à Piroii trois avancés
de fournitures s'élevant ensemble à 2,500 iï.
qu'il n'avait reçu aucune quittance de ces
trois versements, et qu'il y avait eu à ce sujet
contestation entre eux.
Il prétend avoir été volé par sa femme et
sonfils, à l'occasion de diverses sommes qu'il
leuravait confiées pour. différents versements
Quant au fait Gaudin, Houdaylier aurait,
prétend-il, été reconduit à son domicile, un
jour qu'il était ivre, par la femme Gauclin,
et celle-ci lui aurait ce jour, soustrait 30 fr.
Les dépositions des témoins ne font qua
confirmer les diverses charges'recueillies au
cours de l'information.
La femme Gaudin, la troisième victime,
comparaît à cette audience. Elle boite encore
d'une manière sensible c'est le
coups dé couteau portés par Houdaylier.
Elle dépose dés faits déjà connus, mais 'pro.
teste énergiquement contre
vol.
M. le procureur de la République, dans ur,
style élevé, soutient l'accusation. C'est poui
la première fois, dit-il, qu'il a à solliciter du
jury un verdict inexorable, et il n'hésite pas
â remplier ce devoir quelque cruel qtt'il spif,
en présence des débats guj vienntftt de s§
dérouler',
Que pouvait un défenseur en pareille
circonstance? Invoquer l'âge avancé de son
client et en ,tirer un argument pour l'admis*,
sion des circonstances atténuantes. C'est ce
que fait éloquemment M« Vannier.
Mais lé j ury, après une délibération fort
courte, rentre avec un verdict pur et simpla
de culpabilité.
La condamnation à mort est prononcée.
Cet arrêt est accueilli par un mouvement de
stupeur. Il y a, en effet, plusieurs années
qu'une condamnation à mort n'a été appli-
quée par cette csur. d'assises.
Houdaylier reste, impassible. L'exécution
aura lieu sur une des places publiques de,
Ghateau-Gontier.
•DÉPARTEMENTS'^
Avant-hier a eu lieu au Mans, en présence
de plus de 3,000 spectateurs, l'inauguration
du monument du plateau d'Auvours; élevé à
la mémoire des soldats tombés en cet endroit
lors de la bataille du Mans.
Le monument d'Auvours est simple et
d'une architecture sévère. Il se compose
d'une pyramide quadrangulaire tronquée,
reposant sur un largue socle de granit et un
talus de gazon. Une grande croix le surmonte.
Toutes les autorités du Mans assistaient à
la cérémonie qui a été des plus émouvantes.
Depuis plusieurs jours, circulaient dans la
ville de Tours un certain nombre de faux
billets de banque-de 20 francs..Grâce à une
active surveillance, on est parvenu à arrêter
un des auteurs de l'émission. C'est une fem-
me arrivée a Tours depuis peu, en compa-
gnie, dit-elle, d'un homme qu'elle a rencon-
tré à Poitiers, mais qu'elle refuse de faira
connaître.
Ajaccio, 16 avril, soir.
La voiture publique de Sartène, où se
trouvaient le sous-préfet, M. Tampour, et
les membres civils du conseil de révision a
roulé dans un précipice. Le sous-préfet a &
tué. r
Pa,ris, ïîavre, New- York directement (sans es-
,cale). COMPAGNIE, NATIONALE. Pro cham départ, 20 av ril
par vapeur EBenmarS*. S'adressera à toutes les agea-
.ces d'ibuGRATiojr Paris,. en France et au Il
à la COMPAGNIE NATIONALE (4, rue de la Chaussée.)
ipmenmiîHUfi&tenv Unol»esn«i Extraction
et pose de dents sans douteicr, 45, rue Lafayette
Barbera d'Orezza, dit rotfieier> au jiom
du roi, je vous arrête.
Cinq pour arrêter une femme c est
beaucoup, monsieur.
-Cela prouva simplement, madame, qu'on
rend justice à votre bravoure, et qu'on ho-
nore votre rang. Veuillez me donner vos
armets.
Avec un geste de dédain superbe, la reine
des vagues jeta derrière elle sa carabine, et
prenant son poignard, le brisa çon;re un
arbre.
vous res,terezprispnnière 4ans vos" ap-
partements, madame, jusqu'à nouvel prare
Frédéricconduisit Vanina au châteauroyal
de Gorte.
Ici. lui dit'iL vous n'avez plus rien à
craindre. Reposez-vous jusqu'à mon retour.
Eh quoi! me quittez-vous donc dejar
Il le faut. Je ne suis pas sans inquiétude
sur la reine, qui est. restée daus la montagne
avec Dominique. v
Oh fit Vaninçi,, Dominique se fera tuer
plutôt que d'abandonner la reine.
-^Depuis longtemps déjà la nuit est com-
plèiie, et les Yittoli remplissent la montagne;
le c'tévouement de Dominique peut être im-
puissant.
Partez alors, Frédéric; vous médirez
au retour pourquoi vous m'avez laissée au
château après le départ de li reine.
Au lieu de s'éîoi) joer, Frédéric s'arrêta.
Interrogée par M. Pignolet, elle a dit:
Je ne pouvais plus vivre depuis qu'Il
est mort; je veux mourir depuis la mort de
pion mari.
Son air égaré fait croire qu'elle a perdu la
aison; c'est, du reste, l'avis d'un médecin
du pays.
Cette malheureuse a été amenée hier ma-
̃vin à Paris, au dépôt de la Préfecture.
Une commission de médecins doit l'exami-
ner aujourd'hui,,
Depuis son attentat, il a été impossible de
aille prendre aucune nourriture.
Une affluenceénornie de curieux n'a cessé
pendant toute la journée d'hier d'entourer la
îhare aux'Pins.
PARIS
je temps, .tout en s'améliorant, a encore
été fort variable hier. A deux heures, le
thermomètre marquai degrés au-dessus
.de zéro.
Notre compte rendu de l'affaire des faux-
pionnayeurs condamnés il y a trois jours par
la! cour d'assises delà Seine, mettait en relief
la physionomie de Becardy, le faussàire ex-
périmenté qui offrait de confectionner, au
cours'de l'audience, des billets de banque.
"Becardy, dans sa pi-ison, vient de rédiger
.due proposition par laquelle il s'engage à li-
vrer le,secret d'un procédé grâce auquel, pré.-
tend-il, toute imitation de billets deviendrait
En échange, le condamné réclamerait de
la Banque de France un centime par billet de
banque fabriqué..
A l'heure où paraissait hier notre article
intitulé les Tombeaux, une exhumation avait
lieu au cimetière Montmartre, celle du cer-
cueil de Mme Emile de'Girardin, née Del-
phine. Gay, dont la tombe occupait le
centre d'un petit jardin, rempli de fleurs
pieusement* renouvelées et soigneusement
entretenu depuis quinze ans.
Cette exhumation, à laquelle assistait M. de
Jirajdin, avait lieu pour faire place, à côté,
à une, autre tombe d'attente dont la dalle
mortuaire portera pour inscription
LA. MORT LES AVAIT SÉPARÉS.
LA MORT LES A RÉUNIS.
L'autre dalle porte
On mettra sur ma tombe une croix
pour seul ornement.
8 août 1844.
Delphine Gay de (Emile)
• MORTE LE 29 JUIN 4855.
Un habitant du quartier de la rue Poulet,
sur le point de contracter mariage, avait
donné congé à la bonne qu'il avait eue jus-
que;là.
Celle-cisecrutdes droits sur lecœur etaùssi
sur le bien de' son maître; car en partant
elle prit dans le secrétaire quatre-vingt-qua-
tre mille francs en billets.
Arrêtée le soir même, elle n'a pas nié le
fait, mais elle a déclaré avoir si bien caché
le 84,000 francs qu'on ne les retrouverait ja-
mais et qu'elle ne les rendrait que le jour où
son maître l'épouserait.
L'affaire ien est là.
1 Jeudi soir, il. y » eu réunion brillant
thez notre confrère Pierre Véron, qui a pu
offrir à ses invités un programme exception-
nellement attrayant. Il y avait en eflet
MmesGarvalho.Gaiiotta'Patti, Bloch, Cha-
puy MM. Faure, Diaz de Soria, Bosquin,
pour la partie vocale.
M. et Mme White, MM. Lavignac, Mar-
montel, Lock et Wormser, pour la partie
instrumentale.
MM. Goqueïin, Mounet-Sully, Mlle Rei-
chemberg pour la partie littéraire.
Enfin, Mme Judic, dans des scènes iné-
dites
Tous ces artistes ont été chaudement ap-
plàudis par le public d'élite réuni chez M.
Une dame était en prières, hier, dans l'é-
• Fqnillet©! du 19 Avril
LE ROI DE CORSE
CHAPITRE XXV
-^es doux moyens de Barbera û'Orezza
-Suite
il courut sur la muraillepourdêtacher son
enfant; mais il entendit lé cri feu! Il vit qu'il
était trop tard, et ne put que se jeter au de-
vant d'elle. Il s'était accroché d'une main à
une pierre du mur, de l'autre au cou de Va-
Il reçut le coup qui devait la tuer.
Pieu soit beni dit-il, tu penseras à moi
sans me maudire.
Et il tomba.
Quoique la brèche où, se trouvait la jeune
fille fût la plus forte, les assiégeants chan-
gèrent leurs batteries.
Luc d'Ornano s'était ému devant la révéla-
tion de Bernard les officiers s'étaient décou-
verts devant la fille du traître d'Orezza.
Le feu continuait, mais sur un autre point.
Cependant Barbera avait gagné un peu de
retarda ce jeu cruel; la nuit était venue;
elle commençait à espérer la fin du combat.
Quelle fut sa surprise quand elle entendit
glise Saint-Méry, lorsqu'il lui sembla aper-
cevoir une ombre se glisser derrière les pi-
hers et monter à l'autel.
Une femme, en effet, venait de monter à
l'autel; elle ouvrit le tabernacle et introdui-
sit sa main pour voler les vases sacrés.
La dame poussa des cris, le sacristain et le
donneur, d'eau bénite accoururent et on ar-
rêta la voleuse, qui s'était réfugiée dans un
confessionnal.
Cette femme, âgée de 23 ans, a été'arrêtée.
M- Pilté, bijoutier de l'avenue des Ternes,
nous prie de dire que ce n'est pas chez lui
qu'a été commis le vol dont nous avons parlé
avant-hier.
Plusieurs journaux scientifiques, notam-
ment le Progrès médical dont la compétence
est indiscutable, annoncent la solution d'un
problème qui a été l'objet de nombreuses re-
cherches dë la part des savants parmi le corps
scientifique et médical.
MM. Lemùine et Carre, boulangers, 7, rue
de la Bièvre, à Paris, aidés de M. Chevrier,
/5 grammes, composés de farine de gruau,
de lait, dans lesquels ils ibnrentrer une cuil-
lerée d'huile de foie de morue le, choix.
Ces pains n'ont ni odeur ni saveur et sont
supportés par les estomacs les plus délicats.
Plusieurs expériences ont été faites avec suc-
cès dans divers hôpitaux, et plus spéciale-
ment à l'Hôpital des Enfants malades, dans
le service de le professeur Bouchut.
Le jury de l'Exposition universelle -inter-
nationale, composé de célébrités médicales
et d'officiers d académie, a décerné à MM'.
Lemoine et Carre une médaille et un di-
plôme d'honneur pour cette invention, qui
est appelée à rendre de grands services,aux
malades et aux enfants.
REVUE DES THÉATRES
Ce soir, il l'Opéra-Comique, reprise de Joconde ou
les Coacreurs d'aventures opéra comique en trois
actes.
X Au\Vaudeville, reprise des Faux Bonshommes.
X Au Gymnase, pour les représentations de M.
Bouffe. Pauvre Jacques.
Par suite des répétitions de Y Ami des Femmes,
Mlle Pierson «..abandonné soil rôle dans Monsieur
Alphonse. C'est Mme Fromentin qui joue maintenant
le personnage de Raymond.
Mlle Angelo, malade depuis quelques jours, est
remplacée dans Madame est trop bellel par Mile Ju-
hette.
X Hier, par sttite d'une indisposition de M. La-
cressonnière, M. Bouyer ajoué a l'improviste le rôle
du comte de Linière, dans les peux Orphelines. La
représentation n'en a pas moins fort bien marché
la sa!le~ était comble, et le public s'est montré fort
satisfait.
X Outre la Belle Paule, dont nous avons annoncé
la mise il l'étude à la Comédie-Française, on répète
à ce théâtre une comédie en vers de tl, Paul Ferrier:
Tabarin,
X On répète au Bouffes-Parisiennes la Chanson
de Fortunio, Pomme d'api, le Mariage aux lanternes
et les Rendez-vous Bourgeois. Ces ouvrages seront
joués par la troupe d'opérette de la Gaîté", réunie à
'celle des Bouffes. Leur représentation aura lieu dans
le courant de la semaine prochaine.
X Demain, au théâtre Cluny, grande représenta-
tion extraordinaire, dans la journée, au bénéfice de
Mlle Orphise Via!. artiste de ce théâtre.
X La clôture des Concerts de Prascâti s'est faite
par une soirée musicale àu bénéfice de M. Maton,
chef d'orchestre. Le concert a très bien marché, et
la recette a atteint un très beau chiffre,
Frascati, malgré la terminaison de sa saison de
concerts, ne fermera ses portes qu'à la fin du mois.
Tous les jours, il y aura soirée dansante avec l'or-
chestre des bals- dirigé par M. Artus.
X Il est question -de la réapparition de Mite Thé-
résa. La chanteuse populaire aurait accepté de créer
un rôle important dans une pièce nouvelle destinée
au théâtre des Menus-Plaisirs.
X On parle depuis quelques jours d'une démarche
qui aucalt été faite auprès du maréchal de Mac-
Mahon, par plusieurs artistes dramatiques, dans le
but de lui soumettre, un projet de restriction à ap-
porter à la liberté des théâtre.
Cette nouvelle doit reposer sur un fondement quel-
conque, puisque tout lé monde l'a répétée et que
personne ne l'a démentie. Cependant, elle nous pa,
rait tellement étrange que nous croyons devoir ne
la signaler que comme un bruit mal compris et
exagéré. CHARLES DARCOURS.
des tris à l'intérieur du château, des cliquer
tis d'armes/ des coups de feu.. Elle traversa
la cour, courui aux appartements. On se bat-
tait dans les couloirs; elle entendait dû bruit
jusque dans le jardin..
Elle monta au premier étage, ouvrit une
fenêtre; le rocher était couvert d'hommes
qui descendaient avec des échelles, de si haut
et pi vite qu'on eût dit qu'ils déroulaient du
ciel.
Cela fut un éclair pour Barbera; elle vit
tout le passe dans une seconde, et en conçut
'une rage, gui ne la tua point, parce qu'elle
se raidit contre elle-même de toute sa force.
Les hommes descendaient toujours.Et Bar-
bera restait là, insensible à tout autre chose,
le regard attaché sur eux, comme sur des
spectres qu'on voudrait fuir et qu'on suit.
Cependant Frédéric, arrivé le premier, s'é-
tait ouvert un chemin l'épée à la main, frap-
pant à gauche, à droite, partout, semant la
mort, jetant la terreur par son impétueuse
audace. On voulut lui résister, mais l'on vit
ceux qui le suivaient, et l'on comprit qu'il
en arriverait d'autres. Bientôt tout s'écarta
sur son passage.
C'était au moment où Barbera pénétrait au
'deuxième étage dans les appartements.
Profitant de la stupeur des assiégés, il ar-
riva sur la brèche, et fit ce qu'avait essayé de
faire, le duc d'Orezza. Il détacha l'enfant, qui
tomba dans ses bras.
Qu'on me la prenne, maintenant! dit-il.
Puis, Vanina dans un bras, son ôpée de
Le numéro du Journal illustré qui
donne le panorama de
malgré un tirage de 80,000 exemplaires,
se trouve complètement épuisé.
Pour donner satisfaction aux nombreu-
ses demandes qui nous parviennent, nous
faisons tirer à part sur papier glacé, le
panorama de PARIS NOUVEAU que nous
livrerons. à toutes les personnes qui nous
en feront la demande, au prix de a *î cen-
times l'exemplaire.
COUR D'ASSISES DE la MAYENNE (Laval)
M TRIPLE ASSASSINAT BJ CBATEAD-GOIPR
Présidence de M. Morin, conseiller à la cour d'appel
d'Angers
Fin de l'audience du J avril J874
(Correspondance particulière du Petit Journal)
L'accusé est un vieillard de taille au-dessus
(le moyenne. portant toute sa barbe, aux
traits énergiques. 11 ne paraît pas son âge;
il est vêtu d'une peau de bique qui lui donne
l'aspect le plus sinistre..
En outre, des gendarmes de service, Hou-
daylier a à ses côtés le gardien spécial, pré-
pose à sa garde, en vue d'empêcher de sa
part toute tentative de suicide,
Des répon'ses de l'accusé aux questions de
M. le président, il résulte que c'est au cours
d'avril 1873, qu'Houdaylier a fait fabriquer
le couteau meurtrier.
Dès'quinze jours avant l'accomplissement
de ses sinistres projets, il ne sortait pas sans
être muni de, cette arme et de deux pistolets,
qui figurent également sur la table des pièces
à conviction.
Le 25 décembre, alors qu'il était toujours
porteur des pistolets et du couteau, il avait
rencontré M. Piron; ce jour-là, selon son
expression, il avait fléchi, et avait reculé mo-
mentanément l'exécution de ses projets cri-
minels.
i\. tei instant ue son interrogatoire, Jnon-
émotion.
« Le lendemain, a-t-il ajouté; je me suis
» tout à fait décide à en finir. Et le 29 déeem-
D bre, m'étant levé à quatre heures du ma-
» tin, je me rendis à cinq heures environ au
» domicile de ma femme. Je me suis fait ou-
» vrir, j'ai demandé cinq bouteilles de vin
qu'elle m'a refusées. Ce refus m'a irrité, et
» je l'ai frappée plusieurs fois au ventre et à
» la figure. Si elle m'avait donné ce que je
» demandais, j'aurais flèohi encore. »
Ce récit de l'accusé à l'audience n'est pas
conforme à ses déclarations recueillies sur
ce point au cours de l'information. Ii voulait
en effet, avait-il 'dit alors, attirer sa femme
dans sa cave, la tuer là et emporter une bou-
teille de vin qu'il aurait bue, afin de se don-
ner du cœur pour tuer Piron.
La scène chez Piron, il l'avait ainsi racon-
tée au magistrat instructeur: Aussitôt après
avoir, frappé sa femme, il s'était rendu chez
celui qui tout à l'heure devait être sa seconde
victime; l'avait fait appeler, et mis en sa pré-
sence, lui avait demandé s'il voulait acheter
dù~fromeut. Réponse affirmative de M. Piron,
qui s'approche sans défiance mouvement
suivi du premier coup de couteau de Hou-
daylier, qui lui répond en même temps:
« En voilà l'échantillon
Continuant ses déclarations, il ajoute, sur
les interpellations de M. le président, qu'il
s'est rendu au domicile de la femme Gaudin,
lui a porté plusieurs coups de couteau, en lui
disant En voilà pour tes 30 francs. » Et Ca-
ravamier étant'survenu pourmettre le holà,
il l'avait visé avec un de ses pistolets.
Il proteste néanmoins comme il l'a tou-
jours 'fait, contre l'intention qui lui 4 été
prêtée de donner la mort à la femme Gaudin.
l'uis, il déclare être rentré chez lui, et avoir
tout préparé nour son suicide. Il n'a pu met-
tre ce projet a exécution, en raison de l'ar-
rivée de .la gendarmerie.
Interpellé sur la forfanterie qu'il avait
l'autre main, il cria aux assiégés
Vous êtes égarés, le roi vous pardonne
si vous vous rendez immédiatement.
La mort du duc d'Orezza avait jeté beau-
coup de découragement parmi ceux qu'il
commandait. De plus, ils savaient. ia victoire
impossible et pensèrent avec raison qu'ils
obtiendraient plus d'indulgence en mettant
bas les armes qu'en luttant jusqu'à la der-
nière extrémité.
Quand Barbera descendit, le coeur dévoré
de rage impuissante, 'l'esprit plein de pro-
jets cruels et insensés, le pont-levis était
baissé pour le passage de Frédéric de Lewen
qui emportait son trésor.
Barbera voulut le suivre, mais le pont fut
relevé derrière lui. Il était gardé par les pa-
triotes.
Alors la reine dés vagues. so»gea à. s'a-
veLlturer sur une des échelles de cordes qui
descendaient de la montagne. Ce projet ne
l'épouvanta point. Elle ne voulait pas tom-
ber entre les, mains de Théodore.
Elle courut au, jardin, au moment même
où la dernière dés, échelles faisait son ascen-
sion vers le ciel.
Bernard, qui songeait à tout, avait prévu
le cas; il était remonté quand le dernier de
ses hommes avait mis pied à terre, et avait
enlevé cette dernière espérance à celle qui
n'en laissait pas aux autres
Malédiction fit-elle.
Elle se retourna un officier $t quatre
gardes étaient derrière ©Ue,
montrée au moment de son arrestation, il
répond qu'il ne se souvient de rien.
M. le président interroge ensuite l'accusé
sur les motifs qui l'ont détérminé à cette sé-
rie de crimes après quelques hésitations, il
fait une réponse assez clairement exprimée,
de laquelle il résulte que,, à une Certains
époque, il avait payé à Piroii trois avancés
de fournitures s'élevant ensemble à 2,500 iï.
qu'il n'avait reçu aucune quittance de ces
trois versements, et qu'il y avait eu à ce sujet
contestation entre eux.
Il prétend avoir été volé par sa femme et
sonfils, à l'occasion de diverses sommes qu'il
leuravait confiées pour. différents versements
Quant au fait Gaudin, Houdaylier aurait,
prétend-il, été reconduit à son domicile, un
jour qu'il était ivre, par la femme Gauclin,
et celle-ci lui aurait ce jour, soustrait 30 fr.
Les dépositions des témoins ne font qua
confirmer les diverses charges'recueillies au
cours de l'information.
La femme Gaudin, la troisième victime,
comparaît à cette audience. Elle boite encore
d'une manière sensible c'est le
coups dé couteau portés par Houdaylier.
Elle dépose dés faits déjà connus, mais 'pro.
teste énergiquement contre
vol.
M. le procureur de la République, dans ur,
style élevé, soutient l'accusation. C'est poui
la première fois, dit-il, qu'il a à solliciter du
jury un verdict inexorable, et il n'hésite pas
â remplier ce devoir quelque cruel qtt'il spif,
en présence des débats guj vienntftt de s§
dérouler',
Que pouvait un défenseur en pareille
circonstance? Invoquer l'âge avancé de son
client et en ,tirer un argument pour l'admis*,
sion des circonstances atténuantes. C'est ce
que fait éloquemment M« Vannier.
Mais lé j ury, après une délibération fort
courte, rentre avec un verdict pur et simpla
de culpabilité.
La condamnation à mort est prononcée.
Cet arrêt est accueilli par un mouvement de
stupeur. Il y a, en effet, plusieurs années
qu'une condamnation à mort n'a été appli-
quée par cette csur. d'assises.
Houdaylier reste, impassible. L'exécution
aura lieu sur une des places publiques de,
Ghateau-Gontier.
•DÉPARTEMENTS'^
Avant-hier a eu lieu au Mans, en présence
de plus de 3,000 spectateurs, l'inauguration
du monument du plateau d'Auvours; élevé à
la mémoire des soldats tombés en cet endroit
lors de la bataille du Mans.
Le monument d'Auvours est simple et
d'une architecture sévère. Il se compose
d'une pyramide quadrangulaire tronquée,
reposant sur un largue socle de granit et un
talus de gazon. Une grande croix le surmonte.
Toutes les autorités du Mans assistaient à
la cérémonie qui a été des plus émouvantes.
Depuis plusieurs jours, circulaient dans la
ville de Tours un certain nombre de faux
billets de banque-de 20 francs..Grâce à une
active surveillance, on est parvenu à arrêter
un des auteurs de l'émission. C'est une fem-
me arrivée a Tours depuis peu, en compa-
gnie, dit-elle, d'un homme qu'elle a rencon-
tré à Poitiers, mais qu'elle refuse de faira
connaître.
Ajaccio, 16 avril, soir.
La voiture publique de Sartène, où se
trouvaient le sous-préfet, M. Tampour, et
les membres civils du conseil de révision a
roulé dans un précipice. Le sous-préfet a &
tué. r
Pa,ris, ïîavre, New- York directement (sans es-
,cale). COMPAGNIE, NATIONALE. Pro cham départ, 20 av ril
par vapeur EBenmarS*. S'adressera à toutes les agea-
.ces d'ibuGRATiojr Paris,. en France et au Il
à la COMPAGNIE NATIONALE (4, rue de la Chaussée.)
ipmenmiîHUfi&tenv Unol»esn«i Extraction
et pose de dents sans douteicr, 45, rue Lafayette
Barbera d'Orezza, dit rotfieier> au jiom
du roi, je vous arrête.
Cinq pour arrêter une femme c est
beaucoup, monsieur.
-Cela prouva simplement, madame, qu'on
rend justice à votre bravoure, et qu'on ho-
nore votre rang. Veuillez me donner vos
armets.
Avec un geste de dédain superbe, la reine
des vagues jeta derrière elle sa carabine, et
prenant son poignard, le brisa çon;re un
arbre.
vous res,terezprispnnière 4ans vos" ap-
partements, madame, jusqu'à nouvel prare
Frédéricconduisit Vanina au châteauroyal
de Gorte.
Ici. lui dit'iL vous n'avez plus rien à
craindre. Reposez-vous jusqu'à mon retour.
Eh quoi! me quittez-vous donc dejar
Il le faut. Je ne suis pas sans inquiétude
sur la reine, qui est. restée daus la montagne
avec Dominique. v
Oh fit Vaninçi,, Dominique se fera tuer
plutôt que d'abandonner la reine.
-^Depuis longtemps déjà la nuit est com-
plèiie, et les Yittoli remplissent la montagne;
le c'tévouement de Dominique peut être im-
puissant.
Partez alors, Frédéric; vous médirez
au retour pourquoi vous m'avez laissée au
château après le départ de li reine.
Au lieu de s'éîoi) joer, Frédéric s'arrêta.
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