Titre : Le Petit journal
Auteur : Parti social français. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Clermont-Ferrand)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Pau)
Date d'édition : 1874-04-10
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32895690j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 146118 Nombre total de vues : 146118
Description : 10 avril 1874 10 avril 1874
Description : 1874/04/10 (Numéro 4123). 1874/04/10 (Numéro 4123).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG63 Collection numérique : BIPFPIG63
Description : Collection numérique : BIPFPIG64 Collection numérique : BIPFPIG64
Description : Collection numérique : Grande collecte... Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail
Description : Collection numérique : La Grande Collecte Collection numérique : La Grande Collecte
Description : Collection numérique : Commun Patrimoine:... Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune
Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k592158s
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 11/08/2008
Le Petit Journal
3
roissé, le préfet, le maijg. et ses adjoints ont
reconduit Son EminenS jusqu'à la porte de
l'église.
PARIS
Le temps était instable hier. Il a plu à di-
verses reprises dans la journée. A deux heu-
res, le thermomètre marquait 14 degrés 7
dixièmes au-dessus de zéro.
Le lury de peinture a terminé l'examen des
tableaux envoyés pour l'exposition annuelle.
1,840 toiles ont été admises, sans compter
environ 800 oeuvres des exempts, total d'en-
viron 2,640 tableaux.
En on compta 3,967 œuvres admises
en 1869, 4,280; en 1870, 3,280. En 1872, ce
shifire s'abaissa à 2,067, et en 1873, à 2,142.
Si aux tableaux reçus cette année nous
ajoutons les œuvres de sculpture, d'architec-
ture et de gravure, pour lesquelles les jurys
n'ont pas encore fini leur travail d'examen,
nous revenons au 'chiffre ordinaire de 3.500
environ.
Une voiture de remise passait hier bou-
levard Clichy, lorsqu'une forte détonation,
partie de l'intérieur fit voler les vitres en
eclats le cheval effrayé partit aussitôt au
Ce n'est que-vers la. rue Houdon que le co-
Les passants qui devinèrent qu'un drame
venait de se passer dans le véhicule, lavaient
suivi au pas de course.
Le cocher sauta à terre, ouvrit la portière
et trouva le voyageur baigné dans son sang
et sans connaissance. Le gilet entr'ouvert un
pistolet qui avait roulé a terre, la poitrine
d'où s'échappait du sang, disaient suffisam-
ment que ce jeune homme avait tente de se
donner la mort.'
Des papiers trouvés sur lui, ont fait con-
naître que c'est un nommé P. employé au
joùrnal le Siècle, demeurant rue des Ab-
bosses; il a été transporté à l'hôpital Lari-
boisière dans un état désespère.
Vers quatre heures du soir, dans une mai-
son de la rue Saint-Dominique, où travail-
laient plusieurs maçons, le plafond du.. qua-
trièmé étage s'est subitement écroulé; deux
ouvriers ont été ensevelis sous les décom-
bres. Secourus par leurs camarades ils ont
été retirés grièvement contusionnés. Un mé-
decin leur a donné les premiers soins, puis ils
ont été transportés à leur domicile, rue Ga-
lande.
Pourquoi Jean Perrelès en veut-il à Louis
Canevier? Ce n'est pas jalousie de métier
l'un est cordonnier, l'autre charbonnier
mais ils sontvoisins et se détestent sans qu'on
ait pu établir la cause de cette aversion.
Ce qui est mieux établi, c'est que le cor-
donnier a attendu hier soir le charbonnier
dans l'allée de la maison, et sans crier gare,
lui tomba dessus à coups de tranchet.
Le charbonnier, qui est un solide Auver-
gnat, désarma le cordonnier qui est Picard
et naturellement entête, si entête, que n'ayant
plus d'arme, il mordit son adversaire.
Les voisins intervinrent et la scène finit à
l'arrivée des agents, qui conduisirent le cor-
donnier au poste.
La manie des collections est assez ordi-
naire aujourd'hui. Voici cependant un col-
lectionneur qui n'est pas ordinaire.
Il avait la passion de réunir les porte-
monnaie, ce qui est une chose innocente en
elle-même. Seulement il ne tenait à avoir
que des porte-monnaie pleins, et encore les
prenait-il dans la poche d'autrui.
Il avait choisi pour collectionner le mo-
ment où s'effondrait, l'autre jour 1 estrade de
labaraque, à latoire aux pains d'épices, dont
nous avons parlé hier. C'était aussi le mo-
ment qu'avait choisi pour le surveiller un
agent qui le prit en flagrant délit.
Le collectionneur, qui est Anglais, a été
,rouvé porteur de onze porte-monnaie, qui
contentaient plus de 400 francs.
Feuilleton (ta 10 Avril
.m -LES IWLES
CHAPITRE XXI
;̃'̃•' ÏLsx fuite (Suite).
<̃ ue vais vous envoyer Maria, vous tâche-
fez delà retenir; mais si elle vous laisse,
vous n Aurez pas peur.
La vieille dame essaya de sourire.
-r* Votre approbation nie, donne beaucoup
le courage, ma tante.
Mme. de Lecca prit de. sa main gauche, la
«jeuie qui agit encore, la main de sa petite-
nièce, et l'attira. Vanina l'embrassa tendre-
meut- Alors elle,, étendit sur l'enfant cette
main ou il y avait un. reste de vie, et regarda
Vanina comprit qu'elle voulait la bénir, et
s'agenouilla.
Toutes les deux prièrent un instant, et c'é-
tait quelque chose de bien touchant que cette
femme d un siècle et cette jeune fillesortie à
peine'de l'enfance, offrant à Dieu leur sacri-
fice pour o.b|e.in'r; le pardon d'une famille
coupable.»
La police a confisqué le tout et a conduit
le détenteur à la Préfecture.
Quant aux victimes de l'accident, tout se
borne en réalité à l'émotion et à [quelques
toilettes froissées.
Un individu s'est présentéhiermatin àhuit
heures, devant la grille du palais del'Elysée,
faubourg Saint-Honoré, et à par son lan-
gage, sa mise, ses gestes, ameuté les passants.
Je vous prends à témoins, Français,
que je donne ma démission de président de
la République. Laissez-moi passer, je vais la
déposer sur les marches du palais.
Emmené au poste par les gardiens, cet
homme a été reconnu atteint d'aliénation
mentale.
On a trouvé sur lui des papiers.
C'est un nommé Poissonnier, journalier,
quarante-trois ans, demeurant rue de la Ro-
quette.
Hier matin, dit le Droit,, la femme G.
domiciliée à Thouars, se présentait avec son
mari au commissariat du Jardin des plantes
et faisait la déclaration suivante
Nous sommes venus à Paris pour voir
notre cousin. A Orléans au moment où
nous attendions le départ du train, une jeune
dame me pria de garderun instant son bébé,
J'y consentis. Cette dame ne revint pas.
L'heure du départ arriva. On nous fit mon-
ter en wagon et je me vis dans la nécessité
dlapporter l'enfant. Je vous prie donc de
vouloir bien vous en charger.
On jugea à,certains indices que cette dé-
claration n'était pas sincère. On demanda à
la femme G. si elle n'était pas sage-famme;
elle répondit négativement. Son mari la re-
gardait. Après un moment d'hésitation « Le
récit de ma femme n'est pas conforme à la
vérité, dit-il. Ma femme est sage-femme à
Thouars; c'est chez nous qu'une jeune do-
mestique des environs a fait secrètement ses
couches il y a cinq jours. On nous a procuré
l'argent pour laire le voyage. D
Les époux G. ont été envoyés à la Pré-
fecture,
A peine la saison permet-elle les premiè-
res excursions en bateau que nous avons à
signaler un accident.
Un garçon employé aux bains Sainte-Ma-
rie, s'était proposé de faire une partie de
canot. Il s'y prit si bien qu'en partant de la
berge du pont Louis-Philippe pour mettre
la pied dans l'embarcation, il tomba dans la
Seine.
Heureusement il y avait plusieurs témoins
qui s'empressèrent de tendre une perche au
pauvre garçon qui cherchait en vain à rega-
gner la berge.
Il put saisir la perche et remonta a terre.
Mais le bain froid l'avait dégoûté de son ex-
cursion sur l'eau.
REVUE DES THEATRES
Ce soir, à l'Opéra-Comique, dernière audition de
Marie-iïagdeleine, drame biblique en quatre parties,
musique de M. Jules Massenet, Mme Miolan-Carva-
lho interprétera la partie principale. L'orchestre et
les chœurs, au nombre de 200 artistes, seront diri-
gés par M, Colonne, chef d'orchestre du concert na-
tional.
X On répète au Vaudeville les Ganaches, de M,
Victorien Sardou, pièce qui succédera à la Comtesse
de Sommerive.
X Lorsque la Petite Marquise quittera l'affiche des
Variétés, et avant que la Pénchole, mise en trois
actes, y fasse son apparition, il sera procédé à une
reprise du Clvapeau de paille d'Italie, une des plus
amusantes pièces du répertoire moderne.
X Le Cousin Pons, dont la première représenta-
tion doit avoir lieu cette semaine au Thé.âtre-Cluny,
sera précédée d'une comédie nouvelle en un acte, de
MM. Leterrier et Vànloo, les auteurs de Giroflé,
Girofla, la pièce qui vient d'être jouée avec un écla-
tant succès à Bruxelles.
X M. Milher, l'ébouriffant Valentin du Petit-Faust,
rappelé aux Folies-Dramatiques par l'apparition pro-
chaine de la Belle Bourbonnaise, quitte les Menus-
Plaisirs il sera remplacé dans l'opérette-bouffe
d'Hervé, par M. Tissier.
X On reparle de l'édification possible d'un théâ-
tre sur l'emplacement occupé actuellement par le
grand Café-Parisien, place du Château- d'Eau. Nous
devons dire que ce bruit a circulé tant de fois qu'il
Quand Vanina se releva, elle avait au front
une auréole. Etait-ce celle du triomphe ou
celle du martyre?
Quatre moines étaient entrés à cheval dans
la cour, où les suivit bientôt monseigneur
d'Aléria. Celui qui portait la reine, s'inclina
devant l'évêque, qui lui montra le chemin.
Barbera les introduisit elle-même dans la
salle d'armes, cette pièce choisie pour toutes
les choses ténébreuses parce qu'elle était la
plus retirée et n'avait point d'autre is,sueque
la porte d'entrée.
On déposa Renée sur un lit de repos assez
grossier, recouvert de cuir usé la pièce,
outre cela, n'avait que des sièges en bois.
Puis l'évêque congédia le moine.
Le prélat et la châtelaine avaient alors une
physionomie assez étrange; ils se regardè-
rent à peu près comme deux bêtes féroces
qui vont dévorer la même proie.
Barbera tira son poignard, l'évêque fit un
mouvement..
Pas avant qu'elle s'éveille, dit Barbera;
il faut qu'elle sache qui la tue.
Laissez-la moi, ditmonseigneur d'Aléria.
Jusqu'à quand la voulez-vous, monsei-
gneur.
Jusqu'à ce soir, pria monseigneur.
Barbera sortit. Elle écouta dans le couloir
un bruit qui venait à elle.
C'est la bataille, dit-e}le, Ççrte sera à
nous avant la nuit.
Elle écouta encore.
Ils attaquent le palais. La résistance n'est
n'y aurait rien d'étonnant à ce qu'il ne fût qu'un
écho attardé des rumeurs du temps passé.
X On répand aussi à nouveau le bruit de la no-
mination certaine de M. Letellier à la direction du
Théâtre-Lyrique. Le théâtre serait terminé au mois
de septembre prochain, et M. Letellier en prendrait
immédiatement possession. Nous croyons les choses
moins avancées qu'on ne le dit, et ce que l'on peut
au contraire affirmer, c'est que lorsque l'époque de
la restauration complète du Théâtre-Lyrique pourra
être connue, l'Etat aura le choix pour la direction
de cette scène, entre plusieurs sérieuses compéti-
tions.
X Ce soir jeudi, à la salle des Familles, 30, fau-
bourg Saint-Honoré, première représentation d'une
comédie en un acte de M. Georges de Lormel: le
Coq et la Perle, qui a obtenu cet hiver un vif succès
comme comédie de salon. CHARLES da.rc.ours.
DÉPARTEMENTS
Un chiffonnier de Mamers (Sarthe) avait
été condamné, le 1er avril courant, à quinze
mois de prison par le tribunal correctionnel
de cette ville pour coups et blessures.
Quelques jours après, il se rendit devant
la maison de M. Lehaut de Bainville, prési-
dent du tribunal. Là il fit feu d'un premier
coup de revolver dans la porte s'acharnant,
il continua à tirer et un des coups alla se lo-
ger dans la porte vitrée du sieur Etoc, me-
nuisier, demeurant place du Gué-d'Alerne,
qui avait déposé contre lui.
La gendarmerie arriva bientôt. On eut
toutes les peines du monde à se rendre maître
de ce forcené qui, en se défendant, déchargera
une dernière fois son revolver, mais sans
atteindre personne.
Avaut-hier, vers deux heures de l'après-
midi, un incendie considérable s'est déclaré
à Chapareillan (Isère), dans un hangar qui
contenait des ieuilles mortes.
Activé par le vent, le feu, en moins d'un
quart d'heure, avait envahi vingt et unemai-
sons et menaçait de détruire tout le village.
Heureusemenb, grâce à la promptitude des
secours, on put préserver les maisons non
encore atteintes.
Les pertes sont évaluées à 120,000 fr. cou-
vertes en partie par des assurances.
On a arrêté une mendiànte qu'un enfant
prétend avoir vue jetant un paquet d'allu-
mettes dans le hangar.
Le 2 avril, à 9 heures du matin, les ou-
vriers d'administration de la 2e section, re-
venant de l'exercice, rentraient à leur ca-
serne, rue Médéah, à Alger.
Aussitôt les rangs rompus, le sergent ins-
tructeur S. se dirigeait vers son logement,
lorsqu'un soldat lui porta, dans le côté gau-
che, un coup de son sabre baïonnette et le
traversa de part en part.
Le meurtrier a pris la fuite, et on n'a pu
le découvrir jusqu à présent.
Le sergent a été transporté à l'hôpital mi-
litaire son état donne de sérieuses inquié-
tudes.
Le Topique (d'un Prêtre) si connu, guérit à vie
cors, ognons.etc.Em. t° 3 f r. Martin, 30, fg Montmartre
LA PETITE POSTE
M. F. à à Paris. Le ramonage des cheminées
faisant partie des réparations locatives, le locatnire
qui n'a pas lait d'état de lieux est censé avoir trouvé
les cheminées ramonées, et il doit les rendre en
pareil état.
u. A. D. à Pouilly.-On vote au lieu où l'on est
inscrit comme électeur. Ce n'est donc pas au moment
du vote, mais au moment de la conteetion ou de la
révision des listes électorales qu'il faut se faire ins-
crire sur les listes de son domicile.
ÉTRANGER
Un fait qui prouve que certains barreaux
américains auraient quelque peu besoin
d'être réglementés et même épurés.
Une certaine mistress Angelina Amory
plaidait avec acharnement contre son mari
elle réclamait le divorce, s'adressant tour à
pas préparée; elle ne sera pas longue, je l'es-
père.
Barbera trouva dans l'office les quatre
moines qui buvaient.
Attendez-moi, leur dit-elle.
Elle revint avec une bourse pleine d'or.
Voilà le prix promis maintenant, sui-
vez-moi, j'aurai encore besoin de vous.
Ces hommes, qui n'étaient que des Vittoli,
cachés comme tant d'autres sous le costume
de moine, ne se firent pas prier: on les payait
royalement.
L'évêque d'Aléria était donc resté seul
avec. Renée qui avait ouvert les yeux et cru
voir, comme dans un rêve, un monstre prêt
à la dévorer. Son premier mouvement fut
de l'éppuvante le second de la surprise.
-? Est-ce que je rêve ? murmura-t-elle.
Sa voix la fit tressaillir; elle eut un écho
dans le profond silence qui régnait partout.
Non, tu ne rêves pas, dit le prêtre.
Tu es ici sous ma garde, au pouvoir de
Barbera d'Orezza qui reviendra ce soir ré-
clamer ta vie. Mais si tu le veux, je te sau-
verai.
Tu mens répondit la reine.
Une de ses mains était libre. Elle la passa
rapidement dans ses cheveux, par derrière.
L'évêque surprit un sourire sur sa lévre il
crut à une soumission forcée, et se montra
plus doux.
La reine- paraissait fatiguée, maj& elle, sou-
tour à tous les tribunaux. et toujours re.
poussée.
Son avocat, *un membre du barreau des
Portland. nommé Shaker, poursuivait tou-
jours l'affaire, sans se décourager. Mistresa
Angelina Amory ép'aisa ainsi les diverses
juridictions. Il y avait neuf ans que durait
le procès, et elle commençait à désespérer
sérieusement quand, il y a trois semaines
elle finit par découvrir que le défenseur
dont elle avait fait choix, était à la solde de
son mari.
Payé par ce dernier, Shaffer faisait com.
mettre à sa cliente toutes les irrégularités d(.
procédure imaginables.
Le scandale est énorme à Portland. Le.
cause doit revenir devant la cour de circule
Mlle ALBERTY,cftt>om/fflnczenne,estvisïblede io
àbh.Sonner 19, r. 'Ghaptal.au 2e, pas d'entre :soù
SnsensiBilis&teur Idueîiesne. Extraction;
et pose de dents sans douleur, 45, rue Lafayette
BÂCCALAURÉÂTF,écolesdu gouvernement Examen
de grammaire. Institut. LELARCE, r. Oay-Lus-
sac, Paris. Préparation spéciale pour 'tes sessions
dejuillet, aoûtetnov. et le volontariat, deseptemb™,
ESSENCE DE CAFÉ TRABLIT pour caf/j a l'eau, café
aulait,mazagran,crèmes,bon1J3Ons,glaces,etc-
Pr. 1 fr. 60. Cahan, 67, r. J.-J. Rousseau, Paris,
LA GUERRE AUX DÉBITAS DE SPIRITUEUX
EN AU'^iuQUB
Le Courrier des FAats-Unis nous apporte da
nouveaux détails sur la croisade des femmes
contre l'intempérance dont nous avons déjà
parlé.
» A New-Y'ôvk, ce sont les dames du quar-
tierce HarJ.'em qui tiennent la corde.
» Un cor ps de cinquante dames s'est orga-
nise. Ces dames iront chaque matin enten-
dre un sermon et chanter un cantique dans
1 église méthodiste épiscopalienne, après
quoi, elles délégueront quelques-unes d'en"
tre elle!; pour aller à tour de rôle requérir
les débitants de vin, bière, cidre, liqueurs et
spiritueux quelconque de prendre rengage-
ment par écritde renoncer à leur trafic.
Contre ceux qui résisteront, ces dames
n'emploieront que la prière c'est une arme
dans l'efficacité de laquelle elles ont pleine-
ment foi, et elles l'emploieront avec persé-
vérance. Leur conviction est que, d'ici à deux
semaines., les plus récalcitrants des débitants
de Hariem seront prayed ont, c'est-à-dira
vaincus à force de prières.
Dans l'Ohio, les visites processionnelles
continuent dans les cabarets, mais sans ob-
tenir le succès des premiers jours. A Dayton,
il ne s'est pas rencontré un seul cabaretier
qui se soit laissé toucher par la grâce.
» Un groupe de dames a commencé avant-
hier le siége du cabaret de John Sittles, dans
Spring street à Jeflersonville (Indiana;.
Mme Sittles, saisissant par le chignoa la
plus proche des « croisées » l'a renversée
dans la poussière; puis, s'avançant vers les
autres, elle a crié d'une voix de stentor
-Honte sur vous, votre place n'est pas ici.
Vous feriez mieux de rester chez vous ai soi-
gner votre ménage, comme je fais moi-mê-
me, que d'aller troubler les aflaires des au-
tres.
» Pendant que Mme Sittles haranguaitainsi
les visiteuses, son mariavait quitté son pale-
tot, et voulait tomber à bras raccourci sur
les prieuses. Il y avait par bonheur dans son
cabaret quelques ivrognes qui l'ont retenu
de force. Finalement, des seaux d'eau out
été jetés des fenêtres sur les croisées (il n'est
pas volontaire), qui seulement alors se sont
dispersées. Les citoyens de Jefiersonville
croient qu'il y aura du sang répandu si les
apôtres de la Tempérance ne modèrent pas
leur zèle. »
L'Éditeur-Gérant :D. Gassigneul.
Imprimerie D. Casskhtcto. 61, rue de Lafayette
Imprimé sur les machines cylindriques de Marinoni.
Soudain un cri terrible s'échappa des
lèvres de l'évêque Malédiction!
Il retomba lourdement sur le sol, qui se
rougit sous ses convulsions dernières.
La reine ne souriait plus. Elle s'était rele-
vée, raide et blême, la bouche entr'ouverte,
l'ceil dilaté, et regardait mourir son ennemi.
Tu ne peux sortir du château d'Orezza,
balbutia-t-il. Je serai vengé. tu mourras
Elle ne l'entendait plus, et quand sa voix se
fut complètement éteinte, quand son corps
eut pris l'immobilité du cadavre, la pauvre
reine ne put quitter sa place ni arracher son
,regard de ce visage livide, contracté, ailreux
à voir.
Elle avait plus peur du mort que du vi-
vant.
Cependant Vanina, après avoir envoyé Ma-
ria près de la malade, avait couru à son ora-
toire. Là elle s'était mise de nouveau à ge-
noux et avait jeté, avec cette foi que lui avait
donnée son éducation corse et sa vie soli-
taire, une ardente prière' à Dieu. Elle ne se
dissimulait pas le danger de son entreprise;
elle sentait que Barbera serait sans pitié si
sa victime lui échappait, et elle cherchait
des forces, non pour le sacrifice qu elle était
résolue à faire, mais pour la résistance con-
tre cette sœur qui la dominait.
Quand elle arriva à la porte secrète qui
donnait dans la salle d'armes, la voix de sa
sœur vint la rassurer. C'est au moment où
elle accordait à monseigneur d'Orezza la vie
de la reine j jusqu'au soir,
3
roissé, le préfet, le maijg. et ses adjoints ont
reconduit Son EminenS jusqu'à la porte de
l'église.
PARIS
Le temps était instable hier. Il a plu à di-
verses reprises dans la journée. A deux heu-
res, le thermomètre marquait 14 degrés 7
dixièmes au-dessus de zéro.
Le lury de peinture a terminé l'examen des
tableaux envoyés pour l'exposition annuelle.
1,840 toiles ont été admises, sans compter
environ 800 oeuvres des exempts, total d'en-
viron 2,640 tableaux.
En on compta 3,967 œuvres admises
en 1869, 4,280; en 1870, 3,280. En 1872, ce
shifire s'abaissa à 2,067, et en 1873, à 2,142.
Si aux tableaux reçus cette année nous
ajoutons les œuvres de sculpture, d'architec-
ture et de gravure, pour lesquelles les jurys
n'ont pas encore fini leur travail d'examen,
nous revenons au 'chiffre ordinaire de 3.500
environ.
Une voiture de remise passait hier bou-
levard Clichy, lorsqu'une forte détonation,
partie de l'intérieur fit voler les vitres en
eclats le cheval effrayé partit aussitôt au
Ce n'est que-vers la. rue Houdon que le co-
Les passants qui devinèrent qu'un drame
venait de se passer dans le véhicule, lavaient
suivi au pas de course.
Le cocher sauta à terre, ouvrit la portière
et trouva le voyageur baigné dans son sang
et sans connaissance. Le gilet entr'ouvert un
pistolet qui avait roulé a terre, la poitrine
d'où s'échappait du sang, disaient suffisam-
ment que ce jeune homme avait tente de se
donner la mort.'
Des papiers trouvés sur lui, ont fait con-
naître que c'est un nommé P. employé au
joùrnal le Siècle, demeurant rue des Ab-
bosses; il a été transporté à l'hôpital Lari-
boisière dans un état désespère.
Vers quatre heures du soir, dans une mai-
son de la rue Saint-Dominique, où travail-
laient plusieurs maçons, le plafond du.. qua-
trièmé étage s'est subitement écroulé; deux
ouvriers ont été ensevelis sous les décom-
bres. Secourus par leurs camarades ils ont
été retirés grièvement contusionnés. Un mé-
decin leur a donné les premiers soins, puis ils
ont été transportés à leur domicile, rue Ga-
lande.
Pourquoi Jean Perrelès en veut-il à Louis
Canevier? Ce n'est pas jalousie de métier
l'un est cordonnier, l'autre charbonnier
mais ils sontvoisins et se détestent sans qu'on
ait pu établir la cause de cette aversion.
Ce qui est mieux établi, c'est que le cor-
donnier a attendu hier soir le charbonnier
dans l'allée de la maison, et sans crier gare,
lui tomba dessus à coups de tranchet.
Le charbonnier, qui est un solide Auver-
gnat, désarma le cordonnier qui est Picard
et naturellement entête, si entête, que n'ayant
plus d'arme, il mordit son adversaire.
Les voisins intervinrent et la scène finit à
l'arrivée des agents, qui conduisirent le cor-
donnier au poste.
La manie des collections est assez ordi-
naire aujourd'hui. Voici cependant un col-
lectionneur qui n'est pas ordinaire.
Il avait la passion de réunir les porte-
monnaie, ce qui est une chose innocente en
elle-même. Seulement il ne tenait à avoir
que des porte-monnaie pleins, et encore les
prenait-il dans la poche d'autrui.
Il avait choisi pour collectionner le mo-
ment où s'effondrait, l'autre jour 1 estrade de
labaraque, à latoire aux pains d'épices, dont
nous avons parlé hier. C'était aussi le mo-
ment qu'avait choisi pour le surveiller un
agent qui le prit en flagrant délit.
Le collectionneur, qui est Anglais, a été
,rouvé porteur de onze porte-monnaie, qui
contentaient plus de 400 francs.
Feuilleton (ta 10 Avril
.m -LES IWLES
CHAPITRE XXI
;̃'̃•' ÏLsx fuite (Suite).
<̃ ue vais vous envoyer Maria, vous tâche-
fez delà retenir; mais si elle vous laisse,
vous n Aurez pas peur.
La vieille dame essaya de sourire.
-r* Votre approbation nie, donne beaucoup
le courage, ma tante.
Mme. de Lecca prit de. sa main gauche, la
«jeuie qui agit encore, la main de sa petite-
nièce, et l'attira. Vanina l'embrassa tendre-
meut- Alors elle,, étendit sur l'enfant cette
main ou il y avait un. reste de vie, et regarda
Vanina comprit qu'elle voulait la bénir, et
s'agenouilla.
Toutes les deux prièrent un instant, et c'é-
tait quelque chose de bien touchant que cette
femme d un siècle et cette jeune fillesortie à
peine'de l'enfance, offrant à Dieu leur sacri-
fice pour o.b|e.in'r; le pardon d'une famille
coupable.»
La police a confisqué le tout et a conduit
le détenteur à la Préfecture.
Quant aux victimes de l'accident, tout se
borne en réalité à l'émotion et à [quelques
toilettes froissées.
Un individu s'est présentéhiermatin àhuit
heures, devant la grille du palais del'Elysée,
faubourg Saint-Honoré, et à par son lan-
gage, sa mise, ses gestes, ameuté les passants.
Je vous prends à témoins, Français,
que je donne ma démission de président de
la République. Laissez-moi passer, je vais la
déposer sur les marches du palais.
Emmené au poste par les gardiens, cet
homme a été reconnu atteint d'aliénation
mentale.
On a trouvé sur lui des papiers.
C'est un nommé Poissonnier, journalier,
quarante-trois ans, demeurant rue de la Ro-
quette.
Hier matin, dit le Droit,, la femme G.
domiciliée à Thouars, se présentait avec son
mari au commissariat du Jardin des plantes
et faisait la déclaration suivante
Nous sommes venus à Paris pour voir
notre cousin. A Orléans au moment où
nous attendions le départ du train, une jeune
dame me pria de garderun instant son bébé,
J'y consentis. Cette dame ne revint pas.
L'heure du départ arriva. On nous fit mon-
ter en wagon et je me vis dans la nécessité
dlapporter l'enfant. Je vous prie donc de
vouloir bien vous en charger.
On jugea à,certains indices que cette dé-
claration n'était pas sincère. On demanda à
la femme G. si elle n'était pas sage-famme;
elle répondit négativement. Son mari la re-
gardait. Après un moment d'hésitation « Le
récit de ma femme n'est pas conforme à la
vérité, dit-il. Ma femme est sage-femme à
Thouars; c'est chez nous qu'une jeune do-
mestique des environs a fait secrètement ses
couches il y a cinq jours. On nous a procuré
l'argent pour laire le voyage. D
Les époux G. ont été envoyés à la Pré-
fecture,
A peine la saison permet-elle les premiè-
res excursions en bateau que nous avons à
signaler un accident.
Un garçon employé aux bains Sainte-Ma-
rie, s'était proposé de faire une partie de
canot. Il s'y prit si bien qu'en partant de la
berge du pont Louis-Philippe pour mettre
la pied dans l'embarcation, il tomba dans la
Seine.
Heureusement il y avait plusieurs témoins
qui s'empressèrent de tendre une perche au
pauvre garçon qui cherchait en vain à rega-
gner la berge.
Il put saisir la perche et remonta a terre.
Mais le bain froid l'avait dégoûté de son ex-
cursion sur l'eau.
REVUE DES THEATRES
Ce soir, à l'Opéra-Comique, dernière audition de
Marie-iïagdeleine, drame biblique en quatre parties,
musique de M. Jules Massenet, Mme Miolan-Carva-
lho interprétera la partie principale. L'orchestre et
les chœurs, au nombre de 200 artistes, seront diri-
gés par M, Colonne, chef d'orchestre du concert na-
tional.
X On répète au Vaudeville les Ganaches, de M,
Victorien Sardou, pièce qui succédera à la Comtesse
de Sommerive.
X Lorsque la Petite Marquise quittera l'affiche des
Variétés, et avant que la Pénchole, mise en trois
actes, y fasse son apparition, il sera procédé à une
reprise du Clvapeau de paille d'Italie, une des plus
amusantes pièces du répertoire moderne.
X Le Cousin Pons, dont la première représenta-
tion doit avoir lieu cette semaine au Thé.âtre-Cluny,
sera précédée d'une comédie nouvelle en un acte, de
MM. Leterrier et Vànloo, les auteurs de Giroflé,
Girofla, la pièce qui vient d'être jouée avec un écla-
tant succès à Bruxelles.
X M. Milher, l'ébouriffant Valentin du Petit-Faust,
rappelé aux Folies-Dramatiques par l'apparition pro-
chaine de la Belle Bourbonnaise, quitte les Menus-
Plaisirs il sera remplacé dans l'opérette-bouffe
d'Hervé, par M. Tissier.
X On reparle de l'édification possible d'un théâ-
tre sur l'emplacement occupé actuellement par le
grand Café-Parisien, place du Château- d'Eau. Nous
devons dire que ce bruit a circulé tant de fois qu'il
Quand Vanina se releva, elle avait au front
une auréole. Etait-ce celle du triomphe ou
celle du martyre?
Quatre moines étaient entrés à cheval dans
la cour, où les suivit bientôt monseigneur
d'Aléria. Celui qui portait la reine, s'inclina
devant l'évêque, qui lui montra le chemin.
Barbera les introduisit elle-même dans la
salle d'armes, cette pièce choisie pour toutes
les choses ténébreuses parce qu'elle était la
plus retirée et n'avait point d'autre is,sueque
la porte d'entrée.
On déposa Renée sur un lit de repos assez
grossier, recouvert de cuir usé la pièce,
outre cela, n'avait que des sièges en bois.
Puis l'évêque congédia le moine.
Le prélat et la châtelaine avaient alors une
physionomie assez étrange; ils se regardè-
rent à peu près comme deux bêtes féroces
qui vont dévorer la même proie.
Barbera tira son poignard, l'évêque fit un
mouvement..
Pas avant qu'elle s'éveille, dit Barbera;
il faut qu'elle sache qui la tue.
Laissez-la moi, ditmonseigneur d'Aléria.
Jusqu'à quand la voulez-vous, monsei-
gneur.
Jusqu'à ce soir, pria monseigneur.
Barbera sortit. Elle écouta dans le couloir
un bruit qui venait à elle.
C'est la bataille, dit-e}le, Ççrte sera à
nous avant la nuit.
Elle écouta encore.
Ils attaquent le palais. La résistance n'est
n'y aurait rien d'étonnant à ce qu'il ne fût qu'un
écho attardé des rumeurs du temps passé.
X On répand aussi à nouveau le bruit de la no-
mination certaine de M. Letellier à la direction du
Théâtre-Lyrique. Le théâtre serait terminé au mois
de septembre prochain, et M. Letellier en prendrait
immédiatement possession. Nous croyons les choses
moins avancées qu'on ne le dit, et ce que l'on peut
au contraire affirmer, c'est que lorsque l'époque de
la restauration complète du Théâtre-Lyrique pourra
être connue, l'Etat aura le choix pour la direction
de cette scène, entre plusieurs sérieuses compéti-
tions.
X Ce soir jeudi, à la salle des Familles, 30, fau-
bourg Saint-Honoré, première représentation d'une
comédie en un acte de M. Georges de Lormel: le
Coq et la Perle, qui a obtenu cet hiver un vif succès
comme comédie de salon. CHARLES da.rc.ours.
DÉPARTEMENTS
Un chiffonnier de Mamers (Sarthe) avait
été condamné, le 1er avril courant, à quinze
mois de prison par le tribunal correctionnel
de cette ville pour coups et blessures.
Quelques jours après, il se rendit devant
la maison de M. Lehaut de Bainville, prési-
dent du tribunal. Là il fit feu d'un premier
coup de revolver dans la porte s'acharnant,
il continua à tirer et un des coups alla se lo-
ger dans la porte vitrée du sieur Etoc, me-
nuisier, demeurant place du Gué-d'Alerne,
qui avait déposé contre lui.
La gendarmerie arriva bientôt. On eut
toutes les peines du monde à se rendre maître
de ce forcené qui, en se défendant, déchargera
une dernière fois son revolver, mais sans
atteindre personne.
Avaut-hier, vers deux heures de l'après-
midi, un incendie considérable s'est déclaré
à Chapareillan (Isère), dans un hangar qui
contenait des ieuilles mortes.
Activé par le vent, le feu, en moins d'un
quart d'heure, avait envahi vingt et unemai-
sons et menaçait de détruire tout le village.
Heureusemenb, grâce à la promptitude des
secours, on put préserver les maisons non
encore atteintes.
Les pertes sont évaluées à 120,000 fr. cou-
vertes en partie par des assurances.
On a arrêté une mendiànte qu'un enfant
prétend avoir vue jetant un paquet d'allu-
mettes dans le hangar.
Le 2 avril, à 9 heures du matin, les ou-
vriers d'administration de la 2e section, re-
venant de l'exercice, rentraient à leur ca-
serne, rue Médéah, à Alger.
Aussitôt les rangs rompus, le sergent ins-
tructeur S. se dirigeait vers son logement,
lorsqu'un soldat lui porta, dans le côté gau-
che, un coup de son sabre baïonnette et le
traversa de part en part.
Le meurtrier a pris la fuite, et on n'a pu
le découvrir jusqu à présent.
Le sergent a été transporté à l'hôpital mi-
litaire son état donne de sérieuses inquié-
tudes.
Le Topique (d'un Prêtre) si connu, guérit à vie
cors, ognons.etc.Em. t° 3 f r. Martin, 30, fg Montmartre
LA PETITE POSTE
M. F. à à Paris. Le ramonage des cheminées
faisant partie des réparations locatives, le locatnire
qui n'a pas lait d'état de lieux est censé avoir trouvé
les cheminées ramonées, et il doit les rendre en
pareil état.
u. A. D. à Pouilly.-On vote au lieu où l'on est
inscrit comme électeur. Ce n'est donc pas au moment
du vote, mais au moment de la conteetion ou de la
révision des listes électorales qu'il faut se faire ins-
crire sur les listes de son domicile.
ÉTRANGER
Un fait qui prouve que certains barreaux
américains auraient quelque peu besoin
d'être réglementés et même épurés.
Une certaine mistress Angelina Amory
plaidait avec acharnement contre son mari
elle réclamait le divorce, s'adressant tour à
pas préparée; elle ne sera pas longue, je l'es-
père.
Barbera trouva dans l'office les quatre
moines qui buvaient.
Attendez-moi, leur dit-elle.
Elle revint avec une bourse pleine d'or.
Voilà le prix promis maintenant, sui-
vez-moi, j'aurai encore besoin de vous.
Ces hommes, qui n'étaient que des Vittoli,
cachés comme tant d'autres sous le costume
de moine, ne se firent pas prier: on les payait
royalement.
L'évêque d'Aléria était donc resté seul
avec. Renée qui avait ouvert les yeux et cru
voir, comme dans un rêve, un monstre prêt
à la dévorer. Son premier mouvement fut
de l'éppuvante le second de la surprise.
-? Est-ce que je rêve ? murmura-t-elle.
Sa voix la fit tressaillir; elle eut un écho
dans le profond silence qui régnait partout.
Non, tu ne rêves pas, dit le prêtre.
Tu es ici sous ma garde, au pouvoir de
Barbera d'Orezza qui reviendra ce soir ré-
clamer ta vie. Mais si tu le veux, je te sau-
verai.
Tu mens répondit la reine.
Une de ses mains était libre. Elle la passa
rapidement dans ses cheveux, par derrière.
L'évêque surprit un sourire sur sa lévre il
crut à une soumission forcée, et se montra
plus doux.
La reine- paraissait fatiguée, maj& elle, sou-
tour à tous les tribunaux. et toujours re.
poussée.
Son avocat, *un membre du barreau des
Portland. nommé Shaker, poursuivait tou-
jours l'affaire, sans se décourager. Mistresa
Angelina Amory ép'aisa ainsi les diverses
juridictions. Il y avait neuf ans que durait
le procès, et elle commençait à désespérer
sérieusement quand, il y a trois semaines
elle finit par découvrir que le défenseur
dont elle avait fait choix, était à la solde de
son mari.
Payé par ce dernier, Shaffer faisait com.
mettre à sa cliente toutes les irrégularités d(.
procédure imaginables.
Le scandale est énorme à Portland. Le.
cause doit revenir devant la cour de circule
Mlle ALBERTY,cftt>om/fflnczenne,estvisïblede io
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LA GUERRE AUX DÉBITAS DE SPIRITUEUX
EN AU'^iuQUB
Le Courrier des FAats-Unis nous apporte da
nouveaux détails sur la croisade des femmes
contre l'intempérance dont nous avons déjà
parlé.
» A New-Y'ôvk, ce sont les dames du quar-
tierce HarJ.'em qui tiennent la corde.
» Un cor ps de cinquante dames s'est orga-
nise. Ces dames iront chaque matin enten-
dre un sermon et chanter un cantique dans
1 église méthodiste épiscopalienne, après
quoi, elles délégueront quelques-unes d'en"
tre elle!; pour aller à tour de rôle requérir
les débitants de vin, bière, cidre, liqueurs et
spiritueux quelconque de prendre rengage-
ment par écritde renoncer à leur trafic.
Contre ceux qui résisteront, ces dames
n'emploieront que la prière c'est une arme
dans l'efficacité de laquelle elles ont pleine-
ment foi, et elles l'emploieront avec persé-
vérance. Leur conviction est que, d'ici à deux
semaines., les plus récalcitrants des débitants
de Hariem seront prayed ont, c'est-à-dira
vaincus à force de prières.
Dans l'Ohio, les visites processionnelles
continuent dans les cabarets, mais sans ob-
tenir le succès des premiers jours. A Dayton,
il ne s'est pas rencontré un seul cabaretier
qui se soit laissé toucher par la grâce.
» Un groupe de dames a commencé avant-
hier le siége du cabaret de John Sittles, dans
Spring street à Jeflersonville (Indiana;.
Mme Sittles, saisissant par le chignoa la
plus proche des « croisées » l'a renversée
dans la poussière; puis, s'avançant vers les
autres, elle a crié d'une voix de stentor
-Honte sur vous, votre place n'est pas ici.
Vous feriez mieux de rester chez vous ai soi-
gner votre ménage, comme je fais moi-mê-
me, que d'aller troubler les aflaires des au-
tres.
» Pendant que Mme Sittles haranguaitainsi
les visiteuses, son mariavait quitté son pale-
tot, et voulait tomber à bras raccourci sur
les prieuses. Il y avait par bonheur dans son
cabaret quelques ivrognes qui l'ont retenu
de force. Finalement, des seaux d'eau out
été jetés des fenêtres sur les croisées (il n'est
pas volontaire), qui seulement alors se sont
dispersées. Les citoyens de Jefiersonville
croient qu'il y aura du sang répandu si les
apôtres de la Tempérance ne modèrent pas
leur zèle. »
L'Éditeur-Gérant :D. Gassigneul.
Imprimerie D. Casskhtcto. 61, rue de Lafayette
Imprimé sur les machines cylindriques de Marinoni.
Soudain un cri terrible s'échappa des
lèvres de l'évêque Malédiction!
Il retomba lourdement sur le sol, qui se
rougit sous ses convulsions dernières.
La reine ne souriait plus. Elle s'était rele-
vée, raide et blême, la bouche entr'ouverte,
l'ceil dilaté, et regardait mourir son ennemi.
Tu ne peux sortir du château d'Orezza,
balbutia-t-il. Je serai vengé. tu mourras
Elle ne l'entendait plus, et quand sa voix se
fut complètement éteinte, quand son corps
eut pris l'immobilité du cadavre, la pauvre
reine ne put quitter sa place ni arracher son
,regard de ce visage livide, contracté, ailreux
à voir.
Elle avait plus peur du mort que du vi-
vant.
Cependant Vanina, après avoir envoyé Ma-
ria près de la malade, avait couru à son ora-
toire. Là elle s'était mise de nouveau à ge-
noux et avait jeté, avec cette foi que lui avait
donnée son éducation corse et sa vie soli-
taire, une ardente prière' à Dieu. Elle ne se
dissimulait pas le danger de son entreprise;
elle sentait que Barbera serait sans pitié si
sa victime lui échappait, et elle cherchait
des forces, non pour le sacrifice qu elle était
résolue à faire, mais pour la résistance con-
tre cette sœur qui la dominait.
Quand elle arriva à la porte secrète qui
donnait dans la salle d'armes, la voix de sa
sœur vint la rassurer. C'est au moment où
elle accordait à monseigneur d'Orezza la vie
de la reine j jusqu'au soir,
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