Titre : Le Petit journal
Auteur : Parti social français. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Clermont-Ferrand)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Pau)
Date d'édition : 1874-04-09
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32895690j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 146118 Nombre total de vues : 146118
Description : 09 avril 1874 09 avril 1874
Description : 1874/04/09 (Numéro 4122). 1874/04/09 (Numéro 4122).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG63 Collection numérique : BIPFPIG63
Description : Collection numérique : BIPFPIG64 Collection numérique : BIPFPIG64
Description : Collection numérique : Grande collecte... Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail
Description : Collection numérique : La Grande Collecte Collection numérique : La Grande Collecte
Description : Collection numérique : Commun Patrimoine:... Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune
Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k592157d
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 11/08/2008
Le Petit Journal
a
Direction des postes
AVIS AU PUBLIC
A partir du 1er juillet prochain, un service
d'échange de mandats de poste sera établi
entre la France et ses colonies et entre les
colonies françaises.
Quelle que soit la qualité de l'envoyeur ou
du destinataire/les envois d'argent par man-
dats de poste seront effectués
De la France et de l'Algérie pour les co-
lonies françaises;
2° De ces colonies pour la France et l'Algé-
3° Des colonies françaises entre elles.
Les dépôtsetles payements seront eflectués
en France et en Algérie, aux caisses des pré-
posés des postes, et dans les colonies aux
caisses des trésoriers-payeurs, des trésoriers
particuliers et des percepteurs.
Il sera perçu tant pour les mandats émis en
France ou en Algérie que pour ceux qui se-
ront délivrés par les agents coloniaux un
droit de' 1 0/0 sur le montant de chaque man-
dat (loi du 20 décembre 1813), plus un droit
de'timbré de 25 centimes lorsque le dépôt
dépassera 10 fr. (loi du 23 août 1871.
Le montant des mandats de poste pour
les colonies françaises est limité au chiffre
maximum de 30J fr.
Le public est prévenu que les dépêches
pour le Japon, parties de Marseille le 1er lé-
vrier dernier sur le paquebot-poste le Nil,
ont été totalement perdues, par suite du nau-
frage -de ce bâtiment.
PARIS
Le temps s'est remis au beau dans la jour-
lée d'hier. deux heures, le thermomètre
marquait 15 degrés et demi au-dessus de
zéro:
A quatre heures trente minutes, hier ma-
tin, la rué de la Glacière a été mise en émoi
par les cris au feu au feu
Une épaisse fumée s'élevait de la maison
no 26 de cette rue, chez un épicier.
deux heures on était maître du feu.
La boutique et. le premier étage ont beau-
coup souffert.
Les dégâts sont évalués à une dizaine de
mille francs.
On ignore la cause du sinistre.
Le train du chemin de fer de ceinture de
•' h. 45 m: du soir, qui devait arriver à Paris
i î) h. 57, a éprouvé lundi un retard de 30 m.
pour cause de service, et ne s'était pas arrêté
à Gourcelles pour ,descendre une cinquan-
taine de voyageurs à cette destination.
De vives réclamations se sont élevées, et
l'administration du chemin de fer, après une
demi-heure de délibération, a accordé à cha-
cun des réclamants 10 fr. à titre d'indemnité.
Quelques voyageurs n'étaient pas satis-
faits; l'un d'eux se lamentait à demi-voix, en
murmurant
Mon Dieu! que dira ma femme! elle ne
voudra jamais croire que c'est la faute du
chemin de 1er!
Une récente décision préfectorale prescrit
d l'avenir un examen à tous les secrétaires
de commissaires de police, aspirant à deve-
nir commissaires.
Vingt secrétaires ont été appelés hier à
passer une partie de cet egamen qui portera
sur toutes les matières du code d'instruction
criminelle, sur le code pénal, les ordonnan-
ces de police et les circulaires administra-
ulves.
Nous avons rapporté hier qu'une des es-
trades d'une baraque de la foire aux pains
d'épices, s'est effondrée avec les spectateurs.
Une autre estrade contiguë allait égale-
ment se rompre. Déjà l'on entend des cris de
terreur. Le pilier craque.
Il y avait dans cette baraque un Hercule,
Senties tours de force avaient précisément at-
tiré la foule.
Ïl s'élance et cariatide vivante, soutient et
feuilleton du 9 Avril 1874
LEROiDECORSE
n i?WIÏE.-LES RIVALES
CHAPITRE XX
Comment un oeil de femme
rend muette une langue d'évêque
La reine s'ennuyait. Théodore était parti
̃depuis trois jours, Frédéric paraissait à peine
tu palais; Renée le menaçait, s'il ne venait
La distraire, de désobéir au roi, et de cher-
tuer au dehors les distractions qui man-
quaient au château. Le bruit de l'absence uu
monarque commençait à se répandre, et l'on
ne savait p r qui avait été commise la pre-
mière indiscrétion, pas plus qu'on ne sut qui
avait donné à la reine l'idée d'entendre la
messe à la cathédrale de Corte.
Il était difficile de s'opposer à ce désir; Re-
née avait promis de ne pas quitter la ville;
or, la cathédrale était dans la ville. Frédéric
fut cependant contrarié de cettarésolution,
qu'il apprit seulement presque à l'heure du
départ. Il esssaya d'en dissuader la reine. Ce
fut en vain,
remplace le pilier qui cède il reste dans
cette position jusqu'à ce que tout le monde
soit descendu, et à ceux qui l'admiraient, il-
se contente de dire
Je suis comme Atlas, je porte le monde
sur mes épaules.
Et. pour ce tour de force, le brave homme
n'a demandé aucun supplément de prix.
Voici le résultat de la première journée
des courses du bois de Boulogne
Prix du Ranelagh. Mademoiselle-de-Ca-
bourg, à M. le duc de Hamilton. 1. La
Germaine, à M. F. Coppée.-2. Contrebande,
à M. Casidy. 3.
Prix de Langé. Marche-Mal, à M. la comte
d'Evry (Casidy). 1. Cinna, à M. le baron
Finot. 2. Belvédère, à M. Baresse. 3,
Prix du Printemps (handicap). -La Veine,
poujiche alezan, à M. le baron Finot. 1. La
Périchole, à M. le comte de Saint-Sauveur.
2. Cigarette II, à M. Frédéric. 3.
Prix Regaha (course de haies). Seul, à M.
F. Coppéè. –1. Sir JQuid Pigtail, à M. Moor-
Ramsoy. -2.
Un chien enragé a parcouru hier matin la
rue de Vaugirard, mordant les animaux de
son espèce et sautant sur les personnes qu'il
rencontrait.
Tout le monde fuyait.
Une pauvre femme rentrait chez elle, au
n° 127, tenant à une main sa provision de lait
rentermée dans une boîte en ferblanc. L'a-
nimal se précipita sur elle. La dame eut la
présence d'esprit de lui jeter sur la tête le
lait, puis la boite, ce qui lui donna le temps
de fuir.
Le chien continua sa course enragée au
coin de la rue de l'Ouest, le gardien de la
paix dégaina son sabre et se planta résolu-
ment devant l'animal.
Au moment où le chien allait fondre sur
lui, il lui enfonça son sabre dans la gueule
à la grande joie'des passants.
On recherche les deux chiens mordus pour
les abattre..
Une nouvelle porte, appelée la porte bâ-
tarde du cimetière du Père-Lachaise, don-
nant accès dans le sentier du centre des Ron-
deaux, a été ouverte au public samedi matin.
Les voitures ne peuvent pénétrer dans le ci-
metière par cette porte, qui est surveillée par
un gardien concierge.
Deux individus voulaient absolument man-
ger de la pâtisserie la nuit dernière, rue
Pavée-aux-Marais, 17, chez M. Laborde, pâ-
tissier.
Vu l'heure avancée, minuit et demi, ce
dernier refuse d'ouvrir la boutique.
Alors des injures bruyantes et de coups
contre la devanture, firent accourir les gar-
diens de la paix, qui menèrent au poste les
tapageurs qui ne cessaient de traiter les bou-
tiquiers, les gardiens et les passants de la
belle manière.
Inutile de dire qu'avant d'avoir faim ils
avaient, eu soif; une grande cruche d'eau et
une planche pour oreiller les ont calmés, en
attendant qu'il soit statué sur ce que leur
vaudra le tapage nocturne.
Une forte fuite d'eau s'est déclarée hier
matin boulevard Mazas, à l'angle de la rue
de Reuilly.
Après inspection, on reconnut que le grand
tuyau était crevé.
Les employés de la Compagnie des eaux
ont immédiatement fermé les conduites.
Deux amis se sont pris de querelle rue de
Meaux, en face le n° 38 leur domicile.
L'un d'eux, ne se voyant pas de forceà lut-
ter, tira un couteau de sa poche, et en porta
un coup au-dessous de l'œildroit de sonami,
après quoi il prit la fuite.
Le blessé a pu regagner son domicile, après
les soins reçus chez un pharmacien.
Le meurtrier est activement recherché.
M. Machebœuf, garçon de recette, passait
lundi soir, à onze heures, rue de Turin; en
face le n° 3, il aperçut un petit enfant de six
ou huit mois, vêtu d'un petit corsage de
couleur et d'un bonnet blanc pleurant d'une
façon lamentable.
On dit, monsieur de Lewen, que mon-
seigneur d'Aléria fera le prêche, il m'est It
agréable d'entendre comment cet ennemi
acharné parle decharitéet de miséricorde.
C'est bien hardi à monseigneur de prê-
cher dans une ville où se trouve le roi.
D'abord, il sait peut-être déjà que le roi
n'est pasici; et puis, pourquoi se gênerait-il?
ajouta Renée avec amertume, le roi de Corse
lui fait grâce à chaque nouveau crime.
Cette générosité devrait toucher son
cœur.
-Ah! monsieur de Lewen, il y a deshom-
mes comme des animaux querien ne touche.
Vous tueriez un tigre? ces d'Orezza sont
plus féroces encore, pourquoi les épargner?
Il y a parmi eux, dit Frédéric avec tris-
tesse, une entant pure et sainte que leur honte
doit salir. Le roi la lui épargne. Et vous êtes
madame, trop grande et trop bonne aussi
pour ne pas le comprendre.
Oubliez-vous, s'écria Renée avec em-
portement, qu'ils ont tué ma sœur?
Frédéric courba la tête.
On entendit les cloches de' la cathédrale
qui appelaient les fidèles à l'office. Renée
leva sur le jeune homme ses beaux yeux,
dans lesquels ce souvenir avait amené des
larmes.
Allons prier, monsieur de Lowen, dit-
elle. J'ai besoin de parler à Dieu.
Frédéric ne résista plus.
Pendant que le carrosse royal emporte Re-
««««tXi.-ôdûric- Vanina est en proie une
M. Machebœuf porta le petit être au poste
de la rue de Naples, et M. Crépuy, commis-
saire de police, l'envoya le lendemain à l'hô-
pital Beaujon, où le pauvre abandonné a été
admis salle Sainte-Hélène.
Aujourd'hui, à trois heures précises, a lieu
en l'église Bonne-Nouvelle une assemblée de
charité en faveur de la Crèche, dite du quar-
tier des Journaux, rue Portalis, 5, pres de
l'église. On peut aussi envoyer les offrandes
à la Crèche, à la sacristie, ou à la supérieure
des sœurs, rue de la Lune.
Nous n'avons pas besoin d'insister sur l'u-
tilité des crèches celle du quartier des
Journaux est d'autant plus nécessaire qu'il
n'en existe pas encore dans les quartiers
voisins,
REVUE DES THEATRES
Les artistes de la Comédie-Française joueront le
jeudi 16 de ce mois, au palais de l'Elysée, dans une
grande soirée qui doit être donnée par tM. le maré-
chal de Mac-Manon..
X Mlle Devriès, qui doit quitter l'Opéra dans
quelques jours, fait démentir le bruit de son renga-
gement conditionnel à ce théâtre. Mlle Devriès se
marie et abandonne à jamais la carrière dramatique.
C'est au moins ce qu'elle affirme.
X La Fille de Plme Anyot, de son côté, abandonne
l'affiche des Folies-Dramatiques, mais elle, ce n'est
pas sans espoir de retour quatre cent-vingt repré-
sentations ne l'ont point épuisée, et l'on peut s'at-
tendre à la voir reparaître dans quelque moment
difficile.
Le théâtre dirigé par IL Cantain, donnera samedi
prochain la première représentation de la Belle-
liourbonnaise, opéra-comique .en trois actes, de MM.
E. Dubreuil ot H. Chabrillat, musique de M. Cœdès.
C'est dans cette pièce que M. Sainte-Foy fera ses
débuts aux Folies-Dramatiqiies.
X C'est vendredi que le Théâtre-Cluny jouera le
Cousin Pons, drame en cinq-actès, tiré du roman de
Balzac, par M. De Launay. Jusqu'à cejour continue-
ront les représentations de la Femme de Paillasse,
dont les recettes se maintiennent à un chiffre des
plus satisfaisants, et qui eût pu fournir une carrière
beaucoup plus longue si les nécessités du répertoire
ne l'eussent empêché.
X Il ne serait pas impossible que le théâtre du
Ghâteau-d'Eau donnât sa grande bouffonnerie-féerie
dimanche prochain. Colin-Tampon est en huit ta-
bleaux, et il faut encore quatre ou cinq jours pour
mettre au point les importantes décorations de cette
féerie.
X Hier, le Gymnase a représenté dans la même
soirée Monsieur Adphonse et Madame est trop belle!
Monsieur et Madame avaient rempli la salle, et,
c'est le cas do le dire, les spectateurs ont eu à la
fois la quantité et la qualité.
X C'est M. Schelcher le premier qui ait réussi à
faire reconnaître en Allemagne les droits dus aux
auteurs français, qui vient d'acquérir de M. Octave
Feuillet, pour ce pays, la propriété du Sphinx.
M. Schelcher s'est également assuré la propriété en
Allemagne de la nouvelle pièce de M. Edmond Gon-
dinet que vient de donner le Palais-Royal, le Ho-
mard.
X La salle de l'Athénée s'ouvrira samedi prochain,
il avril, pour une grande soirée au bénéfice d'un
artiste. Le programme sera brillant. On promet une
comédie, un intermède musical ou des virtuoses re-
nommés seront entendus, enfin la première repré-
sentation d'un opéra-comique inédit la Ferme deMi-
ramas. CHARLES DARCOURS.
Za €?ispitMe'ine inventée par M. Alüller,
ch* arrête immédiatement la chute des cheveux, les
fait repousser et croître aussi rapidement que la
barbe, Flacon, 10 et 20 fr. 30, Fg Montmartre.
DÉPARTEMENTS
Par décret, il sera institué, au chef-lieu de
chaque département, une commission de
cinq membres, composée ainsi qu'il suit:
Le préfet, président; un membre du con-
seil général, un membre du conseil de pré-
lecture, le directeur de l'un des services
financiers, et le directeur des contributions
1 indirectes du département.
Cette commission est chargée d'examiner
les demandes relatives à la concession des
débits de tabac de 2° classe.
Les préfets nomment les titulaires des bu-
reaux d'un produit ne dépassant pas 1,000 fr.,
parmi les candidats désignés, soit par la
inquiétude mortelle. Elle a surpris une fois
encore les secrets de sa famille elle sait que
le conseil d'aller a l'église a été donné perfi-
dément à la reine, elle sait qu'une tentative
doit être faite pour l'enlever.
La veille, en apprenant toutes ces choses,
elle a voulu prévenir comme d'habitude ses
amis du dehors, mais elle a trouvé sur son
chemin sa sœur Barbera. La surprise fa suf-
ioquée.
Au lieu de se jeter dans les bras que lui
tendait son ainée, elle s'estreculée, blême et
tremblante, comme à l'approche d'un fan-
tôme. Barbera afroncé son noir sourcil d'une
façon menaçante, car elle a eu un doute et
depuis cette'heure, elle a veillé avec Vanina
auprès de la malade, sans permettre à l'en-
fant un seul pas hors de la chambre. Quel
supplice avoir le cœur déchiré, l'esprit bour-
relé par une inquiétude, et x& pouvoir agir,
ne pouvoir parler, ne pquiCir mêmè pleu-
L'enfant n'avait plus que Dieu pour refuge.
elle pria. Elle lui demanda la vie de la reine;
elle lui demanda d'inspirer à ses ravisseurs
la pensée de l'amener au château d'Orezza,
et dans son âme, elle jura de la sauver, ou de
mourir avec elle.
Barbera faisait mentalement le serment
contraire.
La cathédrale était déjà remplie de fidèles,
l'office commençait lorsque la reine fit son
entrée dans la vieille basilique. Cette arrivée
causa un instant de trouble et de bruit; puis
commission centrale à Paris, soit par la coni
mission départementale précitée.
Depuis assez longtemps, plusieurs maison,
d'Arras se plaignaient de nombreux déficit
à la réception des marchandises, uotamx
ment des liquides.
Les destinataires comme les expéditionnai.
res, soupçonnant tantôt leurs employés, tan<
toi leurs ouvriers, les congédiaient sans par»
venir à faire cesser le mal. Le personnel dU
chemin de fer n'était pas lui-même exempt
de préventions qui devenaient publiques.
Samedi, un poste d'observation constata dt
nombreuses soustractionsfaites parlesagentl
mêmes de l'octroi, à l'aide de vrilles et dt
gobelets de 1er blanc, sur le contenu des fûts
'alcool entrant à Arras ou en sortant.
Les quantités de liquide ainsi volées sout
prétexte de constater le degré de l'alcool,
étaient réunies dans des bidons qui étaient
enlevés, de temps en temps, et introduit*
en ville par des femmes munies de paniers\
ou par les employés eux-mêmes.
Cinq individus, surpris en flagrant délita
ont été arrêtés.
Des visites domiciliaires ont amené la saù
sie d'une cinquantaine de litres d'alcool.
L'enquête continue.
Le numéro du Journal illustré de cette se
maine contient un magnifique portrait du
BARON TAYLOR, organisateur de l'exposition
artistique du Corps législalifau prolit4es'Al«i
saciens-Lorrains, par M. Meyer.
LES FÊTES DE PAQUES.
LA BELLE AU BOIS DORMANT, avec le por<
trait du compositeur H. Litolff, par Houssot<
Les illustrations de l'ARAIGNÉE RouaE, pax
Bertall, et de nombreux dessins dans le ^extj
LA PETITE POSTE
m. n. g. à Paris. Le service actif dans le
armées de terre et de mer, n'est obligatoire qu'un;
fois. Celui qui y a déjà consacré tout ou partie di
temps exigé par la loi, est exonéré pour tout ofi
partie.
M. A. D. v. D. à Brest. Il importe peu, quant
à lavaliditédu titre, que l'engagement soit écrit su;
papier libre ou sur papier timbré. Seulement l'em-
ploi du papier libre donne lieu à une amende de six
pour cent pour le debiteur et de six pour cent peut
le créancier. Vous avez cinq ans ou trente ans pouj
exiger payement, selon que la créance est ÇQmmesi
ciale ou civile.
ÉTRANGER
Tout Vienne est depuis deux jours dans la
consternation à cause d'un assassinat commis
dans les plus horribles circonstances, le joui,
du jeudi-saint.
Une servante a assassiné sa maîtresse,
mère de cinq enfants, dans l'unique but de
la voler.
On écrit de Yokohama (Japon), le 12 février
Dans la matinée du 8 février, l'hôpital dE
la marine française a été complétement dé<
truit par un violent incendie.
Malgré la promptitude des secours on n'$
pu préserver que la partie inférieure de l'hô<
pital qui était construit en pierres et servait
de magasins.
Il n'y a eu aucun accident à déplorer. Les
malades ont pu être transportés à la caserne
de l'infanterie de marine.
La garnison et la marine militaire anglaise
1 sont venues se joindre à nos soldats et à nos
marins et leur ont prêté le concours le plus
dévoué: les agents japonais ont déployé la
plus grand zèle.
Le commandant supérieur de la marine
cite M. Plichon, élève consul, attaché au
consulat de France à Yokohama, pour le dé.
vouement dont il a fait preuve.
MmeBailïe,élève de if ^Lenormand, donnedei
consultations etlit danslamain, 33 fg Hontmartrt
EN purifiant le sang, les pilules dépuratives du
Dr Golvin, de la Faculté d'Erlangen (Bavière), gue*
rissent Iss maladies les plus rebelles a tout autra
traitement. La boite, 2 fr., y compris son livre-guida
de la santé. Dans les bonnes pharmacies.
tout rentra dans le silence, et l'on n'entendit
plus que le chant des prêtres et des offi-
Le souvenir de Marianne, évoqué par Rie-
née l'avait rendue triste; saisie parla majesté
du lieu, les sons mystérieux de 1 orgue, elle
se jeta à genoux et pria avec ferveur et re-
cueillement.
L'orgue se tut, les chants eessèrent 1 éve-
que d'Aléria monta dans la chaire, placée en
face du banc de la reine.
Un tout autre sentiment remplaça la piété
dans le cœur de Renée, à la vue de cet homme
qui avait levé un jour son poignard sur elle.
Il salua sa souveraine profondément et
dit:
Madame 1
Il eut l'imprudence de la regarder. Il né
dit pas autre chose. L'œil de la jeune femme
attaché sur lui le fascinait et le troublait, en
face du public étonné.
Il courba la tête un instant pour prier
quand il la releva, ce regard lumineux,
rayonnant, terrible en sa beauté étrange, l'en-
veloppait toujours de sa puissance fatidique
et mystérieuse..
La reine souriait cependant. Elle souriait,.
parce que Frédéric regardait tour à tour elle
et l'évêque, etqu'elle était heureuse de mon-,
treràl'homme qu'elle aimait.son pouvoir sur
l'homme qu'elle n'aimait pas.
Monseigneur restait muet,
Alors on vit un moine monter lentement
les degrés de la chaire et s§,
a
Direction des postes
AVIS AU PUBLIC
A partir du 1er juillet prochain, un service
d'échange de mandats de poste sera établi
entre la France et ses colonies et entre les
colonies françaises.
Quelle que soit la qualité de l'envoyeur ou
du destinataire/les envois d'argent par man-
dats de poste seront effectués
De la France et de l'Algérie pour les co-
lonies françaises;
2° De ces colonies pour la France et l'Algé-
3° Des colonies françaises entre elles.
Les dépôtsetles payements seront eflectués
en France et en Algérie, aux caisses des pré-
posés des postes, et dans les colonies aux
caisses des trésoriers-payeurs, des trésoriers
particuliers et des percepteurs.
Il sera perçu tant pour les mandats émis en
France ou en Algérie que pour ceux qui se-
ront délivrés par les agents coloniaux un
droit de' 1 0/0 sur le montant de chaque man-
dat (loi du 20 décembre 1813), plus un droit
de'timbré de 25 centimes lorsque le dépôt
dépassera 10 fr. (loi du 23 août 1871.
Le montant des mandats de poste pour
les colonies françaises est limité au chiffre
maximum de 30J fr.
Le public est prévenu que les dépêches
pour le Japon, parties de Marseille le 1er lé-
vrier dernier sur le paquebot-poste le Nil,
ont été totalement perdues, par suite du nau-
frage -de ce bâtiment.
PARIS
Le temps s'est remis au beau dans la jour-
lée d'hier. deux heures, le thermomètre
marquait 15 degrés et demi au-dessus de
zéro:
A quatre heures trente minutes, hier ma-
tin, la rué de la Glacière a été mise en émoi
par les cris au feu au feu
Une épaisse fumée s'élevait de la maison
no 26 de cette rue, chez un épicier.
deux heures on était maître du feu.
La boutique et. le premier étage ont beau-
coup souffert.
Les dégâts sont évalués à une dizaine de
mille francs.
On ignore la cause du sinistre.
Le train du chemin de fer de ceinture de
•' h. 45 m: du soir, qui devait arriver à Paris
i î) h. 57, a éprouvé lundi un retard de 30 m.
pour cause de service, et ne s'était pas arrêté
à Gourcelles pour ,descendre une cinquan-
taine de voyageurs à cette destination.
De vives réclamations se sont élevées, et
l'administration du chemin de fer, après une
demi-heure de délibération, a accordé à cha-
cun des réclamants 10 fr. à titre d'indemnité.
Quelques voyageurs n'étaient pas satis-
faits; l'un d'eux se lamentait à demi-voix, en
murmurant
Mon Dieu! que dira ma femme! elle ne
voudra jamais croire que c'est la faute du
chemin de 1er!
Une récente décision préfectorale prescrit
d l'avenir un examen à tous les secrétaires
de commissaires de police, aspirant à deve-
nir commissaires.
Vingt secrétaires ont été appelés hier à
passer une partie de cet egamen qui portera
sur toutes les matières du code d'instruction
criminelle, sur le code pénal, les ordonnan-
ces de police et les circulaires administra-
ulves.
Nous avons rapporté hier qu'une des es-
trades d'une baraque de la foire aux pains
d'épices, s'est effondrée avec les spectateurs.
Une autre estrade contiguë allait égale-
ment se rompre. Déjà l'on entend des cris de
terreur. Le pilier craque.
Il y avait dans cette baraque un Hercule,
Senties tours de force avaient précisément at-
tiré la foule.
Ïl s'élance et cariatide vivante, soutient et
feuilleton du 9 Avril 1874
LEROiDECORSE
n i?WIÏE.-LES RIVALES
CHAPITRE XX
Comment un oeil de femme
rend muette une langue d'évêque
La reine s'ennuyait. Théodore était parti
̃depuis trois jours, Frédéric paraissait à peine
tu palais; Renée le menaçait, s'il ne venait
La distraire, de désobéir au roi, et de cher-
tuer au dehors les distractions qui man-
quaient au château. Le bruit de l'absence uu
monarque commençait à se répandre, et l'on
ne savait p r qui avait été commise la pre-
mière indiscrétion, pas plus qu'on ne sut qui
avait donné à la reine l'idée d'entendre la
messe à la cathédrale de Corte.
Il était difficile de s'opposer à ce désir; Re-
née avait promis de ne pas quitter la ville;
or, la cathédrale était dans la ville. Frédéric
fut cependant contrarié de cettarésolution,
qu'il apprit seulement presque à l'heure du
départ. Il esssaya d'en dissuader la reine. Ce
fut en vain,
remplace le pilier qui cède il reste dans
cette position jusqu'à ce que tout le monde
soit descendu, et à ceux qui l'admiraient, il-
se contente de dire
Je suis comme Atlas, je porte le monde
sur mes épaules.
Et. pour ce tour de force, le brave homme
n'a demandé aucun supplément de prix.
Voici le résultat de la première journée
des courses du bois de Boulogne
Prix du Ranelagh. Mademoiselle-de-Ca-
bourg, à M. le duc de Hamilton. 1. La
Germaine, à M. F. Coppée.-2. Contrebande,
à M. Casidy. 3.
Prix de Langé. Marche-Mal, à M. la comte
d'Evry (Casidy). 1. Cinna, à M. le baron
Finot. 2. Belvédère, à M. Baresse. 3,
Prix du Printemps (handicap). -La Veine,
poujiche alezan, à M. le baron Finot. 1. La
Périchole, à M. le comte de Saint-Sauveur.
2. Cigarette II, à M. Frédéric. 3.
Prix Regaha (course de haies). Seul, à M.
F. Coppéè. –1. Sir JQuid Pigtail, à M. Moor-
Ramsoy. -2.
Un chien enragé a parcouru hier matin la
rue de Vaugirard, mordant les animaux de
son espèce et sautant sur les personnes qu'il
rencontrait.
Tout le monde fuyait.
Une pauvre femme rentrait chez elle, au
n° 127, tenant à une main sa provision de lait
rentermée dans une boîte en ferblanc. L'a-
nimal se précipita sur elle. La dame eut la
présence d'esprit de lui jeter sur la tête le
lait, puis la boite, ce qui lui donna le temps
de fuir.
Le chien continua sa course enragée au
coin de la rue de l'Ouest, le gardien de la
paix dégaina son sabre et se planta résolu-
ment devant l'animal.
Au moment où le chien allait fondre sur
lui, il lui enfonça son sabre dans la gueule
à la grande joie'des passants.
On recherche les deux chiens mordus pour
les abattre..
Une nouvelle porte, appelée la porte bâ-
tarde du cimetière du Père-Lachaise, don-
nant accès dans le sentier du centre des Ron-
deaux, a été ouverte au public samedi matin.
Les voitures ne peuvent pénétrer dans le ci-
metière par cette porte, qui est surveillée par
un gardien concierge.
Deux individus voulaient absolument man-
ger de la pâtisserie la nuit dernière, rue
Pavée-aux-Marais, 17, chez M. Laborde, pâ-
tissier.
Vu l'heure avancée, minuit et demi, ce
dernier refuse d'ouvrir la boutique.
Alors des injures bruyantes et de coups
contre la devanture, firent accourir les gar-
diens de la paix, qui menèrent au poste les
tapageurs qui ne cessaient de traiter les bou-
tiquiers, les gardiens et les passants de la
belle manière.
Inutile de dire qu'avant d'avoir faim ils
avaient, eu soif; une grande cruche d'eau et
une planche pour oreiller les ont calmés, en
attendant qu'il soit statué sur ce que leur
vaudra le tapage nocturne.
Une forte fuite d'eau s'est déclarée hier
matin boulevard Mazas, à l'angle de la rue
de Reuilly.
Après inspection, on reconnut que le grand
tuyau était crevé.
Les employés de la Compagnie des eaux
ont immédiatement fermé les conduites.
Deux amis se sont pris de querelle rue de
Meaux, en face le n° 38 leur domicile.
L'un d'eux, ne se voyant pas de forceà lut-
ter, tira un couteau de sa poche, et en porta
un coup au-dessous de l'œildroit de sonami,
après quoi il prit la fuite.
Le blessé a pu regagner son domicile, après
les soins reçus chez un pharmacien.
Le meurtrier est activement recherché.
M. Machebœuf, garçon de recette, passait
lundi soir, à onze heures, rue de Turin; en
face le n° 3, il aperçut un petit enfant de six
ou huit mois, vêtu d'un petit corsage de
couleur et d'un bonnet blanc pleurant d'une
façon lamentable.
On dit, monsieur de Lewen, que mon-
seigneur d'Aléria fera le prêche, il m'est It
agréable d'entendre comment cet ennemi
acharné parle decharitéet de miséricorde.
C'est bien hardi à monseigneur de prê-
cher dans une ville où se trouve le roi.
D'abord, il sait peut-être déjà que le roi
n'est pasici; et puis, pourquoi se gênerait-il?
ajouta Renée avec amertume, le roi de Corse
lui fait grâce à chaque nouveau crime.
Cette générosité devrait toucher son
cœur.
-Ah! monsieur de Lewen, il y a deshom-
mes comme des animaux querien ne touche.
Vous tueriez un tigre? ces d'Orezza sont
plus féroces encore, pourquoi les épargner?
Il y a parmi eux, dit Frédéric avec tris-
tesse, une entant pure et sainte que leur honte
doit salir. Le roi la lui épargne. Et vous êtes
madame, trop grande et trop bonne aussi
pour ne pas le comprendre.
Oubliez-vous, s'écria Renée avec em-
portement, qu'ils ont tué ma sœur?
Frédéric courba la tête.
On entendit les cloches de' la cathédrale
qui appelaient les fidèles à l'office. Renée
leva sur le jeune homme ses beaux yeux,
dans lesquels ce souvenir avait amené des
larmes.
Allons prier, monsieur de Lowen, dit-
elle. J'ai besoin de parler à Dieu.
Frédéric ne résista plus.
Pendant que le carrosse royal emporte Re-
««««tXi.-ôdûric- Vanina est en proie une
M. Machebœuf porta le petit être au poste
de la rue de Naples, et M. Crépuy, commis-
saire de police, l'envoya le lendemain à l'hô-
pital Beaujon, où le pauvre abandonné a été
admis salle Sainte-Hélène.
Aujourd'hui, à trois heures précises, a lieu
en l'église Bonne-Nouvelle une assemblée de
charité en faveur de la Crèche, dite du quar-
tier des Journaux, rue Portalis, 5, pres de
l'église. On peut aussi envoyer les offrandes
à la Crèche, à la sacristie, ou à la supérieure
des sœurs, rue de la Lune.
Nous n'avons pas besoin d'insister sur l'u-
tilité des crèches celle du quartier des
Journaux est d'autant plus nécessaire qu'il
n'en existe pas encore dans les quartiers
voisins,
REVUE DES THEATRES
Les artistes de la Comédie-Française joueront le
jeudi 16 de ce mois, au palais de l'Elysée, dans une
grande soirée qui doit être donnée par tM. le maré-
chal de Mac-Manon..
X Mlle Devriès, qui doit quitter l'Opéra dans
quelques jours, fait démentir le bruit de son renga-
gement conditionnel à ce théâtre. Mlle Devriès se
marie et abandonne à jamais la carrière dramatique.
C'est au moins ce qu'elle affirme.
X La Fille de Plme Anyot, de son côté, abandonne
l'affiche des Folies-Dramatiques, mais elle, ce n'est
pas sans espoir de retour quatre cent-vingt repré-
sentations ne l'ont point épuisée, et l'on peut s'at-
tendre à la voir reparaître dans quelque moment
difficile.
Le théâtre dirigé par IL Cantain, donnera samedi
prochain la première représentation de la Belle-
liourbonnaise, opéra-comique .en trois actes, de MM.
E. Dubreuil ot H. Chabrillat, musique de M. Cœdès.
C'est dans cette pièce que M. Sainte-Foy fera ses
débuts aux Folies-Dramatiqiies.
X C'est vendredi que le Théâtre-Cluny jouera le
Cousin Pons, drame en cinq-actès, tiré du roman de
Balzac, par M. De Launay. Jusqu'à cejour continue-
ront les représentations de la Femme de Paillasse,
dont les recettes se maintiennent à un chiffre des
plus satisfaisants, et qui eût pu fournir une carrière
beaucoup plus longue si les nécessités du répertoire
ne l'eussent empêché.
X Il ne serait pas impossible que le théâtre du
Ghâteau-d'Eau donnât sa grande bouffonnerie-féerie
dimanche prochain. Colin-Tampon est en huit ta-
bleaux, et il faut encore quatre ou cinq jours pour
mettre au point les importantes décorations de cette
féerie.
X Hier, le Gymnase a représenté dans la même
soirée Monsieur Adphonse et Madame est trop belle!
Monsieur et Madame avaient rempli la salle, et,
c'est le cas do le dire, les spectateurs ont eu à la
fois la quantité et la qualité.
X C'est M. Schelcher le premier qui ait réussi à
faire reconnaître en Allemagne les droits dus aux
auteurs français, qui vient d'acquérir de M. Octave
Feuillet, pour ce pays, la propriété du Sphinx.
M. Schelcher s'est également assuré la propriété en
Allemagne de la nouvelle pièce de M. Edmond Gon-
dinet que vient de donner le Palais-Royal, le Ho-
mard.
X La salle de l'Athénée s'ouvrira samedi prochain,
il avril, pour une grande soirée au bénéfice d'un
artiste. Le programme sera brillant. On promet une
comédie, un intermède musical ou des virtuoses re-
nommés seront entendus, enfin la première repré-
sentation d'un opéra-comique inédit la Ferme deMi-
ramas. CHARLES DARCOURS.
Za €?ispitMe'ine inventée par M. Alüller,
ch* arrête immédiatement la chute des cheveux, les
fait repousser et croître aussi rapidement que la
barbe, Flacon, 10 et 20 fr. 30, Fg Montmartre.
DÉPARTEMENTS
Par décret, il sera institué, au chef-lieu de
chaque département, une commission de
cinq membres, composée ainsi qu'il suit:
Le préfet, président; un membre du con-
seil général, un membre du conseil de pré-
lecture, le directeur de l'un des services
financiers, et le directeur des contributions
1 indirectes du département.
Cette commission est chargée d'examiner
les demandes relatives à la concession des
débits de tabac de 2° classe.
Les préfets nomment les titulaires des bu-
reaux d'un produit ne dépassant pas 1,000 fr.,
parmi les candidats désignés, soit par la
inquiétude mortelle. Elle a surpris une fois
encore les secrets de sa famille elle sait que
le conseil d'aller a l'église a été donné perfi-
dément à la reine, elle sait qu'une tentative
doit être faite pour l'enlever.
La veille, en apprenant toutes ces choses,
elle a voulu prévenir comme d'habitude ses
amis du dehors, mais elle a trouvé sur son
chemin sa sœur Barbera. La surprise fa suf-
ioquée.
Au lieu de se jeter dans les bras que lui
tendait son ainée, elle s'estreculée, blême et
tremblante, comme à l'approche d'un fan-
tôme. Barbera afroncé son noir sourcil d'une
façon menaçante, car elle a eu un doute et
depuis cette'heure, elle a veillé avec Vanina
auprès de la malade, sans permettre à l'en-
fant un seul pas hors de la chambre. Quel
supplice avoir le cœur déchiré, l'esprit bour-
relé par une inquiétude, et x& pouvoir agir,
ne pouvoir parler, ne pquiCir mêmè pleu-
L'enfant n'avait plus que Dieu pour refuge.
elle pria. Elle lui demanda la vie de la reine;
elle lui demanda d'inspirer à ses ravisseurs
la pensée de l'amener au château d'Orezza,
et dans son âme, elle jura de la sauver, ou de
mourir avec elle.
Barbera faisait mentalement le serment
contraire.
La cathédrale était déjà remplie de fidèles,
l'office commençait lorsque la reine fit son
entrée dans la vieille basilique. Cette arrivée
causa un instant de trouble et de bruit; puis
commission centrale à Paris, soit par la coni
mission départementale précitée.
Depuis assez longtemps, plusieurs maison,
d'Arras se plaignaient de nombreux déficit
à la réception des marchandises, uotamx
ment des liquides.
Les destinataires comme les expéditionnai.
res, soupçonnant tantôt leurs employés, tan<
toi leurs ouvriers, les congédiaient sans par»
venir à faire cesser le mal. Le personnel dU
chemin de fer n'était pas lui-même exempt
de préventions qui devenaient publiques.
Samedi, un poste d'observation constata dt
nombreuses soustractionsfaites parlesagentl
mêmes de l'octroi, à l'aide de vrilles et dt
gobelets de 1er blanc, sur le contenu des fûts
'alcool entrant à Arras ou en sortant.
Les quantités de liquide ainsi volées sout
prétexte de constater le degré de l'alcool,
étaient réunies dans des bidons qui étaient
enlevés, de temps en temps, et introduit*
en ville par des femmes munies de paniers\
ou par les employés eux-mêmes.
Cinq individus, surpris en flagrant délita
ont été arrêtés.
Des visites domiciliaires ont amené la saù
sie d'une cinquantaine de litres d'alcool.
L'enquête continue.
Le numéro du Journal illustré de cette se
maine contient un magnifique portrait du
BARON TAYLOR, organisateur de l'exposition
artistique du Corps législalifau prolit4es'Al«i
saciens-Lorrains, par M. Meyer.
LES FÊTES DE PAQUES.
LA BELLE AU BOIS DORMANT, avec le por<
trait du compositeur H. Litolff, par Houssot<
Les illustrations de l'ARAIGNÉE RouaE, pax
Bertall, et de nombreux dessins dans le ^extj
LA PETITE POSTE
m. n. g. à Paris. Le service actif dans le
armées de terre et de mer, n'est obligatoire qu'un;
fois. Celui qui y a déjà consacré tout ou partie di
temps exigé par la loi, est exonéré pour tout ofi
partie.
M. A. D. v. D. à Brest. Il importe peu, quant
à lavaliditédu titre, que l'engagement soit écrit su;
papier libre ou sur papier timbré. Seulement l'em-
ploi du papier libre donne lieu à une amende de six
pour cent pour le debiteur et de six pour cent peut
le créancier. Vous avez cinq ans ou trente ans pouj
exiger payement, selon que la créance est ÇQmmesi
ciale ou civile.
ÉTRANGER
Tout Vienne est depuis deux jours dans la
consternation à cause d'un assassinat commis
dans les plus horribles circonstances, le joui,
du jeudi-saint.
Une servante a assassiné sa maîtresse,
mère de cinq enfants, dans l'unique but de
la voler.
On écrit de Yokohama (Japon), le 12 février
Dans la matinée du 8 février, l'hôpital dE
la marine française a été complétement dé<
truit par un violent incendie.
Malgré la promptitude des secours on n'$
pu préserver que la partie inférieure de l'hô<
pital qui était construit en pierres et servait
de magasins.
Il n'y a eu aucun accident à déplorer. Les
malades ont pu être transportés à la caserne
de l'infanterie de marine.
La garnison et la marine militaire anglaise
1 sont venues se joindre à nos soldats et à nos
marins et leur ont prêté le concours le plus
dévoué: les agents japonais ont déployé la
plus grand zèle.
Le commandant supérieur de la marine
cite M. Plichon, élève consul, attaché au
consulat de France à Yokohama, pour le dé.
vouement dont il a fait preuve.
MmeBailïe,élève de if ^Lenormand, donnedei
consultations etlit danslamain, 33 fg Hontmartrt
EN purifiant le sang, les pilules dépuratives du
Dr Golvin, de la Faculté d'Erlangen (Bavière), gue*
rissent Iss maladies les plus rebelles a tout autra
traitement. La boite, 2 fr., y compris son livre-guida
de la santé. Dans les bonnes pharmacies.
tout rentra dans le silence, et l'on n'entendit
plus que le chant des prêtres et des offi-
Le souvenir de Marianne, évoqué par Rie-
née l'avait rendue triste; saisie parla majesté
du lieu, les sons mystérieux de 1 orgue, elle
se jeta à genoux et pria avec ferveur et re-
cueillement.
L'orgue se tut, les chants eessèrent 1 éve-
que d'Aléria monta dans la chaire, placée en
face du banc de la reine.
Un tout autre sentiment remplaça la piété
dans le cœur de Renée, à la vue de cet homme
qui avait levé un jour son poignard sur elle.
Il salua sa souveraine profondément et
dit:
Madame 1
Il eut l'imprudence de la regarder. Il né
dit pas autre chose. L'œil de la jeune femme
attaché sur lui le fascinait et le troublait, en
face du public étonné.
Il courba la tête un instant pour prier
quand il la releva, ce regard lumineux,
rayonnant, terrible en sa beauté étrange, l'en-
veloppait toujours de sa puissance fatidique
et mystérieuse..
La reine souriait cependant. Elle souriait,.
parce que Frédéric regardait tour à tour elle
et l'évêque, etqu'elle était heureuse de mon-,
treràl'homme qu'elle aimait.son pouvoir sur
l'homme qu'elle n'aimait pas.
Monseigneur restait muet,
Alors on vit un moine monter lentement
les degrés de la chaire et s§,
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