Titre : Le Petit journal
Auteur : Parti social français. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Clermont-Ferrand)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Pau)
Date d'édition : 1874-04-08
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32895690j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 08 avril 1874 08 avril 1874
Description : 1874/04/08 (Numéro 4121). 1874/04/08 (Numéro 4121).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
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Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
Droits : Consultable en ligne
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 11/08/2008
Le Petit «Journal
3
heures cinquante, le train express no 2, ve-
nant de Marseille, a tamponné, dans la tran-
chée de Perigny, entre Gevrez et Dijon, le
train de marchandises 1024 qui était arrêté
sur la voie, et dont le conducteur avait omis
de se couvrir.
On a à regretter la mort de l'honorable M.
de Billy, ancien inspecteur général des mi-
nes, qui se .trouvait dans le premier coupé
du train 2, et celle du conducteur de queue
du train de marchandises resté endormi dans
sa vigie.
Aucun autre voyageur n'a été atteint. Plu-
sieurs agents de la compagnie et employés
de la poste ont reçu des contusions ou bles-
sures qui paraissent heureusement sans gra-
vité.
La circulation a été rétablie dans la mati-
née de dimanche.
On attend ce soir le corps de M. de Billy.
Un déraillement sans conséquence grave
a eu lieu dimanche, vers deux heures et de-
mie, â trois kilomètres de la station du Var,
entre Antibes et Nice. Sent voitures du train
481 sont sorties des rails. Les voyageurs ont
été transportés à Nice dans les fourgons du
train, sans autre atteinte que des blessures
légères.
REVUE. DES THEATRES
l'Opéra. fermé pendant les derniers jours de la
Jemaine sainte, a rouvert ses portes hier avec Ham-
let. Salle comble pour cet ouvrage qui n'aura plus
que quelques représentations avant le départ de
Faure et de Mlle Devriès.
X Aujourd'hui, aux Italiens, dernière représenta-
tion de Ssmiramide, de Rossini.
X La dernière audition de Marie Madeleine avait
attiré une chambrée splendide. Devant l'impression
du public, le directeur de l'Opéra-Comique s'est dé-
cidé à donner une sixième et dernière audition de
Marie Madeleine, elle auralieu après demain jeudi.
Il est question, à ce théâtre, d'une représentation
extraordinaire, qui serait organisée au bénéfice de
la Société de volontaires de ?870-1871.
X C'est après demain que passera, à l'Ambigu,
la Lettre rouge, de MM. Marc Fournier et Lermina.
Ce drame est en cinq actes et huit tableaux dont
voici la désignation 1er tableau, la Révélation;
le Serment li Lettre rouge; 41 la Petite perle
5° le Capitaine Trévor-, 6° huit cent mille guinées
7° Minuit}. 8, Partie perdue.
Les principaux rôles seront joués par Mmes Pé-
riga. Thaïs Petit et M. Vannoy.
X Le théâtre de la Tour-d'Auvergne a joué, avant-
hier, la Revue déménage, qui n'est autre chose que
la revue jouée, il y a trois mois, au Théâtre-Déjazet.
Pour avoir changé de titre et de local, la pièce
n'en est pas moins amusante, et elle a trouvé sur
les hauteurs du quartier Rochechouart un regain de
succès.
X Aujourd'hui, à deux heures, dans les salons
du Grand-Hôtel, grand bal d'enfants organisé par M
et Mme Roche. professeurs de danse, qui obtinrent
un grand succès avec une première fète de ce genre
donnée par eux àValentino, le jour de la mi-carême.
CHARLES DARCOURS.
DEPARTEMENTS
Du nous écrit de Moulins
On n'a pas de nouvelles de Caillot, l'assas-
[rîn de la rue des Pêcheurs, qu'un instant on
croyait avoir été arrêté. On suppose jusqu'ici
qu'il se sera noyé en essayant de traverser
l'Allier.
L'INCENDIE DE LILLE
Un violent incendie a éclaté au milieu de
la nuit de vendredi, rue de Paris à Lille. Des
jeunes gens, passant dans la rue, aperçurent
les premiers les flammes qui dévoraient les
rez-de-chaussée et durent enfoncer la porte
pour tirer de leur premier sommeil les ha-
bitants de la maison. Il était plus que temps
toutes les issues -étaient déjà barrées par
les flammes.
Deux femmes à demi-nues, portant un pe-
tit enfant. sortent du couloir, qui semble de
loin une fournaise, et tombent épuisées sur
le trottoir. A peine revenue à elle, l'une des
femmes appelle avec des cris de désespoir
son mari et ses deux enfants. Cinq personnes
en tout sont restées derrière le rideau do leu.
On les croyait perdues.
Heureusement M. Bailleux et sa femme
Feuilleton di 8 Avril 1874
LEROI DECORSE
^PARTIE. LES RIVALES
CHAPITRE XIX
JLç gflpw{iïc»5ï de ï'atoSté ElQmïiîï«iue
Suite
L'évêque d'Aléria est an 'château d'Or-
ïezza en ce moment. Malgré la présence du
roi à Corte, il a fait, je crois, de cette maison
'voisine, du palais son quartier général. Or,
Vanina est à peu près à la merci de cet
homme; elle peut avoir à lutter ou à fuir.
Je veillerai, répondit le prêtre. Mais
commentmonseigneur n'inspire-t-ilnicrain-
tes, ni doutes, en recevant ses complices au
çhâteau?
Vous le savez, le costume de nrêtre est.
avaient trouvé un passage ouvert sur le toit.
Quant au locataire du rez-de-chaussée du
quartier situé dans la cour, voyant qu'il lui
était impossible, avec les deux enfants qui
lui restaient, de suivre la route prise par sa
femme, il conserva son sang-froid et à tra-
vers mille dangers parvint à faire passer
successivement ses deux enfants sur le toit
de la maison voisine où ils furent aussitôt
recueillis.
Alors, à demi-asphyxié et repoussé de tous
côtés par le feu, il se vit forcé de redescen-
dre dans la cour, où il était en quelque sorte
assiégé par l'incendie. Un dran mouillé sur
la tête, il se laissa tomber plutôt qu'ilIle s'ac-
croupit entre deux murailles et se maintint,
sans blessures et sans brûlures graves, pen-
dant trois mortelles heures dans cette posi-
tion de martyr.
Quand, après trois heures du rmatin, les
pompiers l'aperçurent, ils crurent n'avoir
plus à relever qu'un cadavre. Il n'eu était
rien, et il n'a pas trop souffert, physiquement
du moins, de son dévouement au salut de sa
Un autre épisode non moins saisissant et
qui s'est passé sous les yeux de la foule pé-
trifiée d'épouvante, c'est celui d'une vieille
femme de soixante-trois ans qui, au milieu
de la flamme et des tourbillons de fumée,
apparut tout à coup sur lé toit de la maison
incendiée et eut la présence d'esprit de re-
montrer, contre le vent, le rebord du toit
jusqu'à une fenêtre de l'habitation voisine,
où elle pénétra en cassant un carreau.
LES CAUSERIES DU DOCTEUR
̃.» ACTUALITÉS MÉDICALES
Je sais bien que nous venons de traverser
une semaine miraculeuse, mais il n'en est
pas moins intéressant de signaler la véritable
résurrection d'une malade dans les salles de
l'Hôtel-Dieu, en même temps que nous fê-
tions dans nos églises la glorieuse résurrec-
tion du Christ.
C'est une opérotion de transfusion du sang,
habilement exécutée par M. le professeur Bé-
hier, qui vient de rendre la vie et la santé à
une jeune femme menacée d'une mort cer-
taine. Au moment, en eflet, où la transfusion
était résolue, la malade épuisée par une perte
de sang excessive, se trouvait«dans un tel
état de faiblesse que tout mouvement était
impossible, et que toute substance ingérée
en si petite proportion que ce pût être, était
immédiatement rendue.
Encore quelques secondes, et le coeur ces-
sant de battre, la malheureuse femme allait
inévitablement expirer comme s'éteint une
lampe manquant d'huile, quand le savant
médecin, s'adressant à ses élèves, demanda
si l'un d'eux était disposé à donner une par-
tie de son sang pour sauver la moribonde.
Aussitôt, chacun de ces^braves jeunes gens
offrit généreusement le sien, et le sort, moins
aveugle qu'on ne le dit, ayant désigné le
chef de clmiqne à l'honneur d'un tel sacri-
fice, l'opération comment sur-le-champ,
pour, être terminée en quelques minutes.
Ce n'est point la première fois que la trans-
fusion du sang, rarement pratiquée d'ail-
leurs, est couronnée d'un ineontestable suc-
cès mais dans le cas particulièrement re-
marquable dont nous venons de parler, M.
Béhier s'est tellement éloigné des procédés
usités jusqu'à ce jour, que cette dernière
opération tout le mérite d'une innovation
véritable, et que pour la première fois peut-
être, la transfusion a é!é réellement faite à
propos et rationnellement conduite.
Non-seulement, en efiet, l'habile médecin
n'a fait pénétrer qu'avec une sage lenteur,
dans les veines de la malade la quantité de
sang absolument nécessaire pour relever ses
forces sans encombrer l'appareil circulatoire,
mpis encore il a considérablement simplifié
les divers temps de l'opération, et surtout il
a injecté le sang pur, en nature, sans l'avoir
préalablement battu ou refroidi, comme on
l'a trop souvent fait jusqu'à présent, en un
mot, tel qu'il sortait de chez le fournisseur.
En agissant de la sorte, M. Béhier semble
avoir considéré le sang comme un être doué
de vie, qu'il ne fallait point altérer ou dé
un passe-partout; il ne vient au château que
des prêtres ou des moines.
Une espèce de bêlement, de cri prolongé et
plaintif retentit dans la nuit, et les trois jeu-
nes gens entendirent au-dessus de leur tête
comme un roulement de cailloux.
C'est mon ami le mouflon qui nous an-
nonce un passage quelconque, dit le. prêtre
en souriant à la surprise de ses amis. Il passe
ses nuits et ses jours, quand je suis, là au des-
sus de cette grotte; mais comme il est fort
sauvage, il fuit à l'approche des hommes. J'ai
assez l'habitude de son cri pour reconnaître
si les voyageurs sont nombreux. Vous l'avez
entendu descendre rapidement, il est déjà
dans la forêt, et je suis sûr que dix hommes
au moins se dirigent de ce côté.
Vous ne craignez pas une surprise?
J'ai des sentinelles partout; s'il y avait
du danger, je serais déjà prévenu.
Vous devriez être général d'armée, Do-
minique.
Votre mouflon m'intéresse fort, dit Ro-
bert il a une certaine réputation, à ce qu'il
paraît?
Oui, les braves paysans do ces monta-
gnes ont déjà fait sa légende, et lui attribuent
toutes sortes de pouvoirs. Heureusement,
c'est dans le bien, de sorte que sa vie n'est
pas en danger. Son histoire etfort simple.
Voulez-vous nous la dire?
-Jerevenais un jour du château d'Orezza,
,lors
truire en le faisant passer d'un corps dans
l'autre, et le plus brillant succès a été le ré-
sultat de cette ingénieuse hypothèse.
Dans ma dernière causerie sur l'anémie et
la chlorose, j'ai parlé des graves complica-
tions nerveuses qui peuvent éclateur au cours
de la maladie. Je reçois aujourd'hui de l'é-
diteur Delahaye un très curieux ouvrage de
SI. le Dr Berthier, médecin de Bicêtre, qui
vient donner un nouveau poids à ce que j'ai
pu dire.
Cette remarquable étude sur les névroses
envisagées dans leurs rapports avec un état
pathologique d'une extrême, fréquence chez
la femme, renferme à peu près tous les cas
intéressants qu'il a été possible de recueillir
depuis que l'on sait observer en médecine.
Celui d'une jeune cuisinière, entre autres,
m'a d'autant plus frappé, que le Dr Berthier
regarde les cordons-bleus comme particu-
lièrement prédisposés, en pareille circons-
tance, aux dérangements passagers du cer-
veau. Dans l'exemple qu'il rapporte, la jeune
fille atteinte de la névrose des'euisinières tom-
bait, à certaines époques, dans un état de
manie furieuse, et poursuivait alors, le
couteau à la main, les personnes qui lui dé-
plaisaient ou lui avaient fait éprouver la
moindre contrainte.
Il est certainement heureux que cette fâ-
cheuse complication ne soit point des plus
communes; mais vous voilà suffisamment
averti, lecteur. Ne vous étonnez donc plus si
quelquefois Catherine se met en colère quand
vous lui reprochez d'avoir manqué la sauce
blanche ou laissé brûler le rôti!
Dr J. RENGADE.
_a@»
BACCALAURÉATSécoles du gouvernement examen
de grammaire. Institut. leladge, r. Gay-Lus-
sac, Paris. Préparation spéciale pour les sessions
de juillet, août etnov.etle volontarialdeseptemb™.
Xnsenslfcilinateiir ©sicfaesia». Extraction
et,pose de denlssam douleur, 45, rue Lafayette
Goudronaière-Sax, rue Saint-Georges, 50.
ÉTRANGER
Le roi des Belges vient d'échapper à un
grand danger. 11 se rendait, le 2 avril, au
château d'Ardennes et était descendu à la
station de Haversin. Son train, vide heureu-
sement, se dirigeait vers les remises de Je-
melle pour attendre son retour, lorsqu'un
éboulement se produisit qui atteignit les
voitures et les mit en pièces.
Le chauffeur seul a été fort légèrement
contusionné.
BULLETIN COMMERCIAL
Cette semaine, la situation n'a pas varié sur les
blés du marché libre. Les indigènes, peu offerts,
ont été tenus à des prix fermes par les vendeurs,
sur les avis des marchés principaux de l'étranger
où la hausse se fait sentir. Les belles qualités ont
gare. La cote est restée comme suit en clôture
Courant, 37 25 à 37 50 mai. 37 50; mai et juin, 3750
à 37 75 4 mois de mai, 35 50; -juillet-août, 35 25
les 100 kilog. nets, comptant, entrepôt. Les blés
étrangers ont été plus oiferts. On tient les 100 kilog,
de 36 à 39 50, suivant nature et provenance, en gare
de Paris.
Les menus grains se sont raisonnés en hausse. Le
seigle s'est relevé de 26 à 26 fr. 50. Les orges sont
en progression et valent de 27 à 28 fr. 50.. Les escour-
geons sont nominaux, de 25 75 à 26. Les avoines en
qualité ordinaire sont fermes. de 23 75 à 24 fr. On
paye facilement les belles noires 24 75. Les sons, un
peu plus offerts que précédemment, ont été laissés
à 19 50 et 19 fr. Le sarrasin est en hausse, de 22 75
à 23 75, le tout par 100 kilog. en gare respective
d'arrivée.
Vente plus faible que la semaine dernière, en fa-
rines de consommation néanmoins les prix sont
soutenus, et dans lacrainte d'une élévation, la bou-
langerie montre quelque disposition it de nouveaux
achats. Lamarque D. et la marque de choix se tien-
nent à 77 fr. Les premières de tous pays, valent de
74 à 75 fr. le sac de 159 kilog. toile à rendre, au
comptant.
En farines de commerce, les prix sont encore plus
fermes avec des affaires limitées et un livrable en
général assez recherché.
On a coté comme suit samedi soir
ces animaux sortir d'un rocher et s'enfuir ef-
frayés pour je ne sais quelle cause
C'était une mère et quatre petits, Je les re-
gardais passersans gêner leur marche, quand
un des petits fit un faux pas et s'abattit. La
mère s'était arrêtée ainsi que les autres.
Voyant qu'il ne se relevait pas, j'allai au
blessé. 11 avait le pied pris entre deux pierres
qui s'étaient rapprochées par la secousse; je
le délivrai; mais il no put suivre ses frères.
Ne voulant pas le laisser périr, ie l'emportai
malgré sa résistance, ja l'attachai dans la ca-
bane de mes parents et je soignai son pied
qui guérit. Mes soins et les caresses de ma
mère ne purent l'apprivoiser; sans cela, je
l'aurais oflert à Vanina qui, sachant l'aven-
ture, broda pour lui un joli colier bleu. Le
pauvre mouflon aspirait l'air qui venait de
loin et pleurait sans cesse. Après huit jours
d'esclavage, je lui mis au cou son joli colier
et le laissai partir.
Pendant une semaine, il ne revint pas;
puis, un soir que j'étais seul sur la porte de
la maison et que la campagne était déserte,
je le vis accourir de loin; il se roula à mes
pieds, gambada, visita la cabane et le jardin,
puis se coucha auprès de moi. A partir de ce
jour, j'aimai cet animal comme un être hu-
main, et quand je partis pour Bastia,
voyant la joie de ma mère et la sévérité de
mon père en face de la séparation, je crois que
mon mouflon fut mon plus dur sacrifice.
En effet, Dominique laissa couler une larme-.
Huit-marques. Courant, 76 25 à 76 75 mai, 77
25 à 77 50 mai-juin. 77 50 à 77 75 4 mois de mai,
76 25 juillet-août, 75 25..
Supérieures. Courant du mois, 76 à 75 25; mai,
76 à 76 25 mai-juin, 75 75; 4 de mai, 74 25 à 74 50
juillet-août, 74 25, le tout par sac de 159 kil., toilc
perdue, en entrepôt, au comptant.
Les affaires en fécules sont calmes sur le marché
de Pans, Les cours sont ainsi fixés premières de
1 Oise et Paris, 38 les 100 kilog. à Paris dans l'Oise
ou sur la ligne, 36 50 à 37, toile à fournir.
On n'offre plus de fécule verte à la vente. Or
exécute les marchés à livrer, au prix de 22 ci
premières des Vosges, à Epinal, sont en hausse
de 38 25 à 38
Les sirops, à Paris, sont en demande et bien te-
nus comme suit: blanc de cristal, 68 73 f. sui-
1 vant mérite; illassé, 40 degrés, 56 à 60 fr. liquida,
33 degrés, 46 à 47 fr. par 100 kil. fût perdu, et droit
de 11 fr. 44 c. compris.
Sur les huiles de colza, les cours se sont un peu
relevées, principalement sur les mois d'été. Les ven-
deurs maintiennent fermement leurs prix Dispo-
nible et courant, 81 50; mai, 25; mai et juin,
82 50 juillet-août, 84 fr. quatre derniers, 85 25.
L'huile de lin est sans changement Disponible el
courant, 81 fr. mai. 82 fr.; mai-juin, 83 fr.; juillet-
août, 84 50; 4 derniers, 83 75 les 100 kilog. nets, fût
compris,. escompte 1 et 2 0/0, entrepôt.
En vins, il ne s'est traité aucune vente qui mérite
d'ètre signalée. L'entrepôt de Bercy, saut quelque:
livraisons de vins de cuvée au commerce de détail
est resté sans affaires.
Les trois-six du Nord, ont donné lieu à des affai-
res suivies. Les prix se sont élevés sur ledisponible.
Les mois chauds sont plutôt en dépréciation. Le
stock varie peu entre 9,300 et 9,400 pipes.
On a coté l'hectolitré, Il* qualité, 90° escompte
2 0/0 entrepôt courant, 65,25 à65~fr. 4 mois chauds
66 fr. 4 premiers, 61 fr. 4 derniers, 62 fr.
La mélasse à livrer reste â 13' fr. 50 les 100 kil,
Les 3/6 vin sur place, en Languedoc, ont vendeur;
à 100 fr. l'hectol.; l'eau^de-^vie -de marc se raisonne
il 80 fr.
Les sucres ont été peu demandés, ce qui explique
sans doute la faiblesse nouveile des cours sur toutes
les époques-:
Brut, 88- saccharimét. 10/13, 54 50; 7/9, 57 50
blancs ir 3, en disponible, 65 fr. mai, 66 50; quatre
mois d'été, 67 fr. Les raffinés, belle sorte, après
une légère reprise dans le courant de la semaine,
sont retombés, samedi, de à 147 fr. Le tout par
100 kil., en entrepôt. Certificat de sortie, 75 25.
La mélasse de fabrique est à 13 50; celle de raffi-
nerie à 16 fr.
Le stock en sucres indigènes était, le 2 avril in-
clus, de 1,067,978 quintaux, 13,329 quintaux belges,
et 9i,317 kil, d'exotiques.
Jeudi, au marché principal de La Viïlette, on a
amené 1,967 bœufs, poids moyen 351 kilog., 382 va,
ches, 75 taureaux, 1.201 veaux (poids moyen 78 kil.),
10,337 moutons, dont la plus grande partie du Nord de
l'Allemagne, porcs gras et 16 maigres.
La vente a été lente sur le gros bétail et les mou-
tons, et fort active sur les porcs, aux conditions et
prix extrêmes suivants
Bœufs, 1 fr. 46 à 1 fr. 84 vaches, 1 26 à 1 fr. 66;
taureaux, 1 fr. 26 à 1 fr. 50; veaux 1 fr. 45 à 2 25;
moutons, 1 fr. 86 à 2 fr. 16 porcs gras, 1 fr. 22 à
1 fr. 50; dito maigres, 1 fr. 20 à 1 fr. 30.
En comparant ces prix avec ceux du marché prin-
cipal de la semaine précédente, on remarque que
les bœufs ont haussé de 2 c. (par kil. poids mort),
les vaches de 6 c., les taureaux de 1 c, les mouton:
de 8 c. et les porcs de 12 c. Les veaux ont baissé
de 5 c.
Les peaux de moutons en laine, assez recherchées,
ont été payées, suivant mérite, de 5 à 11 fr. Les
peaux rases, de 1 50 à 4 fr.
On a ouvert le marché aux suifs à 89 fr. Il y avait
peu de marchandises, et les ordres d'achat étaient
assez nombreux. Il en est résulté des affaires actives
qui ont produit en clôture une hausse de 50 c.
Sur toutes qualités, on cote à livrer, et suivant les
usages de la place suif disponible aux 100 kil.,
89 50; stéarine de saponification, 158 à 160 fr.; dito
de distillation, 152 50 à 155 fr. suif en branches
(hors Paris), 66 75; chandelles (hors Paris), 111 à
112 50; petits suifs, G9 fr. Les suifs d'os purs sont
faibles de 75 à 78 Ir. Les saindoux valent de à
110 fr., suivant qualité.
Affaires nulles sur le marché aux métaux. Le!
prix du dernier bulle.tin restent acquis.
Peu d'affaires en cafés et prix sans changement.
Sur le marché aux charbons pour approvisionne-
ments habituels, on cote la première qualité Gros,
30 fr. gailletterie, 28 fr.; tout-venant, 17 fr.
fines, 13 fr.
Les charbons maigres, sollicités pour la fabrica-
tion des briques, ont une meilleure tenue. On cote
la tonne des Charleroi gros, 23 fr.; gailleterie,
22 fr.; tent-venant, 15 fr. 50 c.; menu, 12 fr.
Les Mons (Flénu) atteignent 30 fr. pour gaillette,
20 fr, pour tout-venant gras, 22 fr. pour fines lavée,
(forges). On paye le gros coke non lavé de 28 à 30 fr.
le petit coke de 22 23 fr., le tout par tonne prise
aux lieux de production. A. T.
à ce souvenir; Frédéric et Robert ne le rail-
lôrent point. Ils le comprenaient.
Quand je fus obligé de m'enfuir de Bas-
tia, reprit-il, je revins ici; ma mère était au
château d:0rezza, mon père parti on ne sa-
vait où avec Barbera et de la cabane, il ne
restait que des ruines. Mais sur ces ruines,
étendu, sans mouvement, mon pauvre Mou-
flon se mourait. Au bruit de mes pas, il
tourna la tête vers moi et eut une plainte
étouffée.
Il me demandait sans doute de le guérir
encore.
J'eus une grande joie et une grande dou-
leur j'étais cause.de la mort du pauvre ani-
mal. Je l'avais tué. La malheureuse bête avait
grandi, car vous avez pu voir qu'il est d'une
taille colossalle pour son espèce, et le coliei
que je lui avais mis au'cou le serrait à l'é-
touffer. Je l'eus bientôt débarrassé, mais de-
puis combien d3 jours souffrait-il? sa tête
était euflée, ses jolies jambes aussi; il était
si faible qu'il ne se tenait plus debout. En«
fin, je le soignai et il revint à la vie.
Depuis cette époque.il me suit partout; je
le trouve sur mes pas, sans savoir où il a
passé pour me rejoindre; s'il me voit seul, il
accourt, mais personne que moi ne peut l'ap-
procher. Pourtant, il répond à mon appel;
d'un coup de ce sifflet je le fais venir de l'ex-
trémité des lacs. Les montagnards,qui n'ont
jamais pu apprivoiser un de ces animaux, les
plus sauvages Qui existent, ont fait de celui<
ci.un.Drodxge^'
3
heures cinquante, le train express no 2, ve-
nant de Marseille, a tamponné, dans la tran-
chée de Perigny, entre Gevrez et Dijon, le
train de marchandises 1024 qui était arrêté
sur la voie, et dont le conducteur avait omis
de se couvrir.
On a à regretter la mort de l'honorable M.
de Billy, ancien inspecteur général des mi-
nes, qui se .trouvait dans le premier coupé
du train 2, et celle du conducteur de queue
du train de marchandises resté endormi dans
sa vigie.
Aucun autre voyageur n'a été atteint. Plu-
sieurs agents de la compagnie et employés
de la poste ont reçu des contusions ou bles-
sures qui paraissent heureusement sans gra-
vité.
La circulation a été rétablie dans la mati-
née de dimanche.
On attend ce soir le corps de M. de Billy.
Un déraillement sans conséquence grave
a eu lieu dimanche, vers deux heures et de-
mie, â trois kilomètres de la station du Var,
entre Antibes et Nice. Sent voitures du train
481 sont sorties des rails. Les voyageurs ont
été transportés à Nice dans les fourgons du
train, sans autre atteinte que des blessures
légères.
REVUE. DES THEATRES
l'Opéra. fermé pendant les derniers jours de la
Jemaine sainte, a rouvert ses portes hier avec Ham-
let. Salle comble pour cet ouvrage qui n'aura plus
que quelques représentations avant le départ de
Faure et de Mlle Devriès.
X Aujourd'hui, aux Italiens, dernière représenta-
tion de Ssmiramide, de Rossini.
X La dernière audition de Marie Madeleine avait
attiré une chambrée splendide. Devant l'impression
du public, le directeur de l'Opéra-Comique s'est dé-
cidé à donner une sixième et dernière audition de
Marie Madeleine, elle auralieu après demain jeudi.
Il est question, à ce théâtre, d'une représentation
extraordinaire, qui serait organisée au bénéfice de
la Société de volontaires de ?870-1871.
X C'est après demain que passera, à l'Ambigu,
la Lettre rouge, de MM. Marc Fournier et Lermina.
Ce drame est en cinq actes et huit tableaux dont
voici la désignation 1er tableau, la Révélation;
le Serment li Lettre rouge; 41 la Petite perle
5° le Capitaine Trévor-, 6° huit cent mille guinées
7° Minuit}. 8, Partie perdue.
Les principaux rôles seront joués par Mmes Pé-
riga. Thaïs Petit et M. Vannoy.
X Le théâtre de la Tour-d'Auvergne a joué, avant-
hier, la Revue déménage, qui n'est autre chose que
la revue jouée, il y a trois mois, au Théâtre-Déjazet.
Pour avoir changé de titre et de local, la pièce
n'en est pas moins amusante, et elle a trouvé sur
les hauteurs du quartier Rochechouart un regain de
succès.
X Aujourd'hui, à deux heures, dans les salons
du Grand-Hôtel, grand bal d'enfants organisé par M
et Mme Roche. professeurs de danse, qui obtinrent
un grand succès avec une première fète de ce genre
donnée par eux àValentino, le jour de la mi-carême.
CHARLES DARCOURS.
DEPARTEMENTS
Du nous écrit de Moulins
On n'a pas de nouvelles de Caillot, l'assas-
[rîn de la rue des Pêcheurs, qu'un instant on
croyait avoir été arrêté. On suppose jusqu'ici
qu'il se sera noyé en essayant de traverser
l'Allier.
L'INCENDIE DE LILLE
Un violent incendie a éclaté au milieu de
la nuit de vendredi, rue de Paris à Lille. Des
jeunes gens, passant dans la rue, aperçurent
les premiers les flammes qui dévoraient les
rez-de-chaussée et durent enfoncer la porte
pour tirer de leur premier sommeil les ha-
bitants de la maison. Il était plus que temps
toutes les issues -étaient déjà barrées par
les flammes.
Deux femmes à demi-nues, portant un pe-
tit enfant. sortent du couloir, qui semble de
loin une fournaise, et tombent épuisées sur
le trottoir. A peine revenue à elle, l'une des
femmes appelle avec des cris de désespoir
son mari et ses deux enfants. Cinq personnes
en tout sont restées derrière le rideau do leu.
On les croyait perdues.
Heureusement M. Bailleux et sa femme
Feuilleton di 8 Avril 1874
LEROI DECORSE
^PARTIE. LES RIVALES
CHAPITRE XIX
JLç gflpw{iïc»5ï de ï'atoSté ElQmïiîï«iue
Suite
L'évêque d'Aléria est an 'château d'Or-
ïezza en ce moment. Malgré la présence du
roi à Corte, il a fait, je crois, de cette maison
'voisine, du palais son quartier général. Or,
Vanina est à peu près à la merci de cet
homme; elle peut avoir à lutter ou à fuir.
Je veillerai, répondit le prêtre. Mais
commentmonseigneur n'inspire-t-ilnicrain-
tes, ni doutes, en recevant ses complices au
çhâteau?
Vous le savez, le costume de nrêtre est.
avaient trouvé un passage ouvert sur le toit.
Quant au locataire du rez-de-chaussée du
quartier situé dans la cour, voyant qu'il lui
était impossible, avec les deux enfants qui
lui restaient, de suivre la route prise par sa
femme, il conserva son sang-froid et à tra-
vers mille dangers parvint à faire passer
successivement ses deux enfants sur le toit
de la maison voisine où ils furent aussitôt
recueillis.
Alors, à demi-asphyxié et repoussé de tous
côtés par le feu, il se vit forcé de redescen-
dre dans la cour, où il était en quelque sorte
assiégé par l'incendie. Un dran mouillé sur
la tête, il se laissa tomber plutôt qu'ilIle s'ac-
croupit entre deux murailles et se maintint,
sans blessures et sans brûlures graves, pen-
dant trois mortelles heures dans cette posi-
tion de martyr.
Quand, après trois heures du rmatin, les
pompiers l'aperçurent, ils crurent n'avoir
plus à relever qu'un cadavre. Il n'eu était
rien, et il n'a pas trop souffert, physiquement
du moins, de son dévouement au salut de sa
Un autre épisode non moins saisissant et
qui s'est passé sous les yeux de la foule pé-
trifiée d'épouvante, c'est celui d'une vieille
femme de soixante-trois ans qui, au milieu
de la flamme et des tourbillons de fumée,
apparut tout à coup sur lé toit de la maison
incendiée et eut la présence d'esprit de re-
montrer, contre le vent, le rebord du toit
jusqu'à une fenêtre de l'habitation voisine,
où elle pénétra en cassant un carreau.
LES CAUSERIES DU DOCTEUR
̃.» ACTUALITÉS MÉDICALES
Je sais bien que nous venons de traverser
une semaine miraculeuse, mais il n'en est
pas moins intéressant de signaler la véritable
résurrection d'une malade dans les salles de
l'Hôtel-Dieu, en même temps que nous fê-
tions dans nos églises la glorieuse résurrec-
tion du Christ.
C'est une opérotion de transfusion du sang,
habilement exécutée par M. le professeur Bé-
hier, qui vient de rendre la vie et la santé à
une jeune femme menacée d'une mort cer-
taine. Au moment, en eflet, où la transfusion
était résolue, la malade épuisée par une perte
de sang excessive, se trouvait«dans un tel
état de faiblesse que tout mouvement était
impossible, et que toute substance ingérée
en si petite proportion que ce pût être, était
immédiatement rendue.
Encore quelques secondes, et le coeur ces-
sant de battre, la malheureuse femme allait
inévitablement expirer comme s'éteint une
lampe manquant d'huile, quand le savant
médecin, s'adressant à ses élèves, demanda
si l'un d'eux était disposé à donner une par-
tie de son sang pour sauver la moribonde.
Aussitôt, chacun de ces^braves jeunes gens
offrit généreusement le sien, et le sort, moins
aveugle qu'on ne le dit, ayant désigné le
chef de clmiqne à l'honneur d'un tel sacri-
fice, l'opération comment sur-le-champ,
pour, être terminée en quelques minutes.
Ce n'est point la première fois que la trans-
fusion du sang, rarement pratiquée d'ail-
leurs, est couronnée d'un ineontestable suc-
cès mais dans le cas particulièrement re-
marquable dont nous venons de parler, M.
Béhier s'est tellement éloigné des procédés
usités jusqu'à ce jour, que cette dernière
opération tout le mérite d'une innovation
véritable, et que pour la première fois peut-
être, la transfusion a é!é réellement faite à
propos et rationnellement conduite.
Non-seulement, en efiet, l'habile médecin
n'a fait pénétrer qu'avec une sage lenteur,
dans les veines de la malade la quantité de
sang absolument nécessaire pour relever ses
forces sans encombrer l'appareil circulatoire,
mpis encore il a considérablement simplifié
les divers temps de l'opération, et surtout il
a injecté le sang pur, en nature, sans l'avoir
préalablement battu ou refroidi, comme on
l'a trop souvent fait jusqu'à présent, en un
mot, tel qu'il sortait de chez le fournisseur.
En agissant de la sorte, M. Béhier semble
avoir considéré le sang comme un être doué
de vie, qu'il ne fallait point altérer ou dé
un passe-partout; il ne vient au château que
des prêtres ou des moines.
Une espèce de bêlement, de cri prolongé et
plaintif retentit dans la nuit, et les trois jeu-
nes gens entendirent au-dessus de leur tête
comme un roulement de cailloux.
C'est mon ami le mouflon qui nous an-
nonce un passage quelconque, dit le. prêtre
en souriant à la surprise de ses amis. Il passe
ses nuits et ses jours, quand je suis, là au des-
sus de cette grotte; mais comme il est fort
sauvage, il fuit à l'approche des hommes. J'ai
assez l'habitude de son cri pour reconnaître
si les voyageurs sont nombreux. Vous l'avez
entendu descendre rapidement, il est déjà
dans la forêt, et je suis sûr que dix hommes
au moins se dirigent de ce côté.
Vous ne craignez pas une surprise?
J'ai des sentinelles partout; s'il y avait
du danger, je serais déjà prévenu.
Vous devriez être général d'armée, Do-
minique.
Votre mouflon m'intéresse fort, dit Ro-
bert il a une certaine réputation, à ce qu'il
paraît?
Oui, les braves paysans do ces monta-
gnes ont déjà fait sa légende, et lui attribuent
toutes sortes de pouvoirs. Heureusement,
c'est dans le bien, de sorte que sa vie n'est
pas en danger. Son histoire etfort simple.
Voulez-vous nous la dire?
-Jerevenais un jour du château d'Orezza,
,lors
truire en le faisant passer d'un corps dans
l'autre, et le plus brillant succès a été le ré-
sultat de cette ingénieuse hypothèse.
Dans ma dernière causerie sur l'anémie et
la chlorose, j'ai parlé des graves complica-
tions nerveuses qui peuvent éclateur au cours
de la maladie. Je reçois aujourd'hui de l'é-
diteur Delahaye un très curieux ouvrage de
SI. le Dr Berthier, médecin de Bicêtre, qui
vient donner un nouveau poids à ce que j'ai
pu dire.
Cette remarquable étude sur les névroses
envisagées dans leurs rapports avec un état
pathologique d'une extrême, fréquence chez
la femme, renferme à peu près tous les cas
intéressants qu'il a été possible de recueillir
depuis que l'on sait observer en médecine.
Celui d'une jeune cuisinière, entre autres,
m'a d'autant plus frappé, que le Dr Berthier
regarde les cordons-bleus comme particu-
lièrement prédisposés, en pareille circons-
tance, aux dérangements passagers du cer-
veau. Dans l'exemple qu'il rapporte, la jeune
fille atteinte de la névrose des'euisinières tom-
bait, à certaines époques, dans un état de
manie furieuse, et poursuivait alors, le
couteau à la main, les personnes qui lui dé-
plaisaient ou lui avaient fait éprouver la
moindre contrainte.
Il est certainement heureux que cette fâ-
cheuse complication ne soit point des plus
communes; mais vous voilà suffisamment
averti, lecteur. Ne vous étonnez donc plus si
quelquefois Catherine se met en colère quand
vous lui reprochez d'avoir manqué la sauce
blanche ou laissé brûler le rôti!
Dr J. RENGADE.
_a@»
BACCALAURÉATSécoles du gouvernement examen
de grammaire. Institut. leladge, r. Gay-Lus-
sac, Paris. Préparation spéciale pour les sessions
de juillet, août etnov.etle volontarialdeseptemb™.
Xnsenslfcilinateiir ©sicfaesia». Extraction
et,pose de denlssam douleur, 45, rue Lafayette
Goudronaière-Sax, rue Saint-Georges, 50.
ÉTRANGER
Le roi des Belges vient d'échapper à un
grand danger. 11 se rendait, le 2 avril, au
château d'Ardennes et était descendu à la
station de Haversin. Son train, vide heureu-
sement, se dirigeait vers les remises de Je-
melle pour attendre son retour, lorsqu'un
éboulement se produisit qui atteignit les
voitures et les mit en pièces.
Le chauffeur seul a été fort légèrement
contusionné.
BULLETIN COMMERCIAL
Cette semaine, la situation n'a pas varié sur les
blés du marché libre. Les indigènes, peu offerts,
ont été tenus à des prix fermes par les vendeurs,
sur les avis des marchés principaux de l'étranger
où la hausse se fait sentir. Les belles qualités ont
gare. La cote est restée comme suit en clôture
Courant, 37 25 à 37 50 mai. 37 50; mai et juin, 3750
à 37 75 4 mois de mai, 35 50; -juillet-août, 35 25
les 100 kilog. nets, comptant, entrepôt. Les blés
étrangers ont été plus oiferts. On tient les 100 kilog,
de 36 à 39 50, suivant nature et provenance, en gare
de Paris.
Les menus grains se sont raisonnés en hausse. Le
seigle s'est relevé de 26 à 26 fr. 50. Les orges sont
en progression et valent de 27 à 28 fr. 50.. Les escour-
geons sont nominaux, de 25 75 à 26. Les avoines en
qualité ordinaire sont fermes. de 23 75 à 24 fr. On
paye facilement les belles noires 24 75. Les sons, un
peu plus offerts que précédemment, ont été laissés
à 19 50 et 19 fr. Le sarrasin est en hausse, de 22 75
à 23 75, le tout par 100 kilog. en gare respective
d'arrivée.
Vente plus faible que la semaine dernière, en fa-
rines de consommation néanmoins les prix sont
soutenus, et dans lacrainte d'une élévation, la bou-
langerie montre quelque disposition it de nouveaux
achats. Lamarque D. et la marque de choix se tien-
nent à 77 fr. Les premières de tous pays, valent de
74 à 75 fr. le sac de 159 kilog. toile à rendre, au
comptant.
En farines de commerce, les prix sont encore plus
fermes avec des affaires limitées et un livrable en
général assez recherché.
On a coté comme suit samedi soir
ces animaux sortir d'un rocher et s'enfuir ef-
frayés pour je ne sais quelle cause
C'était une mère et quatre petits, Je les re-
gardais passersans gêner leur marche, quand
un des petits fit un faux pas et s'abattit. La
mère s'était arrêtée ainsi que les autres.
Voyant qu'il ne se relevait pas, j'allai au
blessé. 11 avait le pied pris entre deux pierres
qui s'étaient rapprochées par la secousse; je
le délivrai; mais il no put suivre ses frères.
Ne voulant pas le laisser périr, ie l'emportai
malgré sa résistance, ja l'attachai dans la ca-
bane de mes parents et je soignai son pied
qui guérit. Mes soins et les caresses de ma
mère ne purent l'apprivoiser; sans cela, je
l'aurais oflert à Vanina qui, sachant l'aven-
ture, broda pour lui un joli colier bleu. Le
pauvre mouflon aspirait l'air qui venait de
loin et pleurait sans cesse. Après huit jours
d'esclavage, je lui mis au cou son joli colier
et le laissai partir.
Pendant une semaine, il ne revint pas;
puis, un soir que j'étais seul sur la porte de
la maison et que la campagne était déserte,
je le vis accourir de loin; il se roula à mes
pieds, gambada, visita la cabane et le jardin,
puis se coucha auprès de moi. A partir de ce
jour, j'aimai cet animal comme un être hu-
main, et quand je partis pour Bastia,
voyant la joie de ma mère et la sévérité de
mon père en face de la séparation, je crois que
mon mouflon fut mon plus dur sacrifice.
En effet, Dominique laissa couler une larme-.
Huit-marques. Courant, 76 25 à 76 75 mai, 77
25 à 77 50 mai-juin. 77 50 à 77 75 4 mois de mai,
76 25 juillet-août, 75 25..
Supérieures. Courant du mois, 76 à 75 25; mai,
76 à 76 25 mai-juin, 75 75; 4 de mai, 74 25 à 74 50
juillet-août, 74 25, le tout par sac de 159 kil., toilc
perdue, en entrepôt, au comptant.
Les affaires en fécules sont calmes sur le marché
de Pans, Les cours sont ainsi fixés premières de
1 Oise et Paris, 38 les 100 kilog. à Paris dans l'Oise
ou sur la ligne, 36 50 à 37, toile à fournir.
On n'offre plus de fécule verte à la vente. Or
exécute les marchés à livrer, au prix de 22 ci
premières des Vosges, à Epinal, sont en hausse
de 38 25 à 38
Les sirops, à Paris, sont en demande et bien te-
nus comme suit: blanc de cristal, 68 73 f. sui-
1 vant mérite; illassé, 40 degrés, 56 à 60 fr. liquida,
33 degrés, 46 à 47 fr. par 100 kil. fût perdu, et droit
de 11 fr. 44 c. compris.
Sur les huiles de colza, les cours se sont un peu
relevées, principalement sur les mois d'été. Les ven-
deurs maintiennent fermement leurs prix Dispo-
nible et courant, 81 50; mai, 25; mai et juin,
82 50 juillet-août, 84 fr. quatre derniers, 85 25.
L'huile de lin est sans changement Disponible el
courant, 81 fr. mai. 82 fr.; mai-juin, 83 fr.; juillet-
août, 84 50; 4 derniers, 83 75 les 100 kilog. nets, fût
compris,. escompte 1 et 2 0/0, entrepôt.
En vins, il ne s'est traité aucune vente qui mérite
d'ètre signalée. L'entrepôt de Bercy, saut quelque:
livraisons de vins de cuvée au commerce de détail
est resté sans affaires.
Les trois-six du Nord, ont donné lieu à des affai-
res suivies. Les prix se sont élevés sur ledisponible.
Les mois chauds sont plutôt en dépréciation. Le
stock varie peu entre 9,300 et 9,400 pipes.
On a coté l'hectolitré, Il* qualité, 90° escompte
2 0/0 entrepôt courant, 65,25 à65~fr. 4 mois chauds
66 fr. 4 premiers, 61 fr. 4 derniers, 62 fr.
La mélasse à livrer reste â 13' fr. 50 les 100 kil,
Les 3/6 vin sur place, en Languedoc, ont vendeur;
à 100 fr. l'hectol.; l'eau^de-^vie -de marc se raisonne
il 80 fr.
Les sucres ont été peu demandés, ce qui explique
sans doute la faiblesse nouveile des cours sur toutes
les époques-:
Brut, 88- saccharimét. 10/13, 54 50; 7/9, 57 50
blancs ir 3, en disponible, 65 fr. mai, 66 50; quatre
mois d'été, 67 fr. Les raffinés, belle sorte, après
une légère reprise dans le courant de la semaine,
sont retombés, samedi, de à 147 fr. Le tout par
100 kil., en entrepôt. Certificat de sortie, 75 25.
La mélasse de fabrique est à 13 50; celle de raffi-
nerie à 16 fr.
Le stock en sucres indigènes était, le 2 avril in-
clus, de 1,067,978 quintaux, 13,329 quintaux belges,
et 9i,317 kil, d'exotiques.
Jeudi, au marché principal de La Viïlette, on a
amené 1,967 bœufs, poids moyen 351 kilog., 382 va,
ches, 75 taureaux, 1.201 veaux (poids moyen 78 kil.),
10,337 moutons, dont la plus grande partie du Nord de
l'Allemagne, porcs gras et 16 maigres.
La vente a été lente sur le gros bétail et les mou-
tons, et fort active sur les porcs, aux conditions et
prix extrêmes suivants
Bœufs, 1 fr. 46 à 1 fr. 84 vaches, 1 26 à 1 fr. 66;
taureaux, 1 fr. 26 à 1 fr. 50; veaux 1 fr. 45 à 2 25;
moutons, 1 fr. 86 à 2 fr. 16 porcs gras, 1 fr. 22 à
1 fr. 50; dito maigres, 1 fr. 20 à 1 fr. 30.
En comparant ces prix avec ceux du marché prin-
cipal de la semaine précédente, on remarque que
les bœufs ont haussé de 2 c. (par kil. poids mort),
les vaches de 6 c., les taureaux de 1 c, les mouton:
de 8 c. et les porcs de 12 c. Les veaux ont baissé
de 5 c.
Les peaux de moutons en laine, assez recherchées,
ont été payées, suivant mérite, de 5 à 11 fr. Les
peaux rases, de 1 50 à 4 fr.
On a ouvert le marché aux suifs à 89 fr. Il y avait
peu de marchandises, et les ordres d'achat étaient
assez nombreux. Il en est résulté des affaires actives
qui ont produit en clôture une hausse de 50 c.
Sur toutes qualités, on cote à livrer, et suivant les
usages de la place suif disponible aux 100 kil.,
89 50; stéarine de saponification, 158 à 160 fr.; dito
de distillation, 152 50 à 155 fr. suif en branches
(hors Paris), 66 75; chandelles (hors Paris), 111 à
112 50; petits suifs, G9 fr. Les suifs d'os purs sont
faibles de 75 à 78 Ir. Les saindoux valent de à
110 fr., suivant qualité.
Affaires nulles sur le marché aux métaux. Le!
prix du dernier bulle.tin restent acquis.
Peu d'affaires en cafés et prix sans changement.
Sur le marché aux charbons pour approvisionne-
ments habituels, on cote la première qualité Gros,
30 fr. gailletterie, 28 fr.; tout-venant, 17 fr.
fines, 13 fr.
Les charbons maigres, sollicités pour la fabrica-
tion des briques, ont une meilleure tenue. On cote
la tonne des Charleroi gros, 23 fr.; gailleterie,
22 fr.; tent-venant, 15 fr. 50 c.; menu, 12 fr.
Les Mons (Flénu) atteignent 30 fr. pour gaillette,
20 fr, pour tout-venant gras, 22 fr. pour fines lavée,
(forges). On paye le gros coke non lavé de 28 à 30 fr.
le petit coke de 22 23 fr., le tout par tonne prise
aux lieux de production. A. T.
à ce souvenir; Frédéric et Robert ne le rail-
lôrent point. Ils le comprenaient.
Quand je fus obligé de m'enfuir de Bas-
tia, reprit-il, je revins ici; ma mère était au
château d:0rezza, mon père parti on ne sa-
vait où avec Barbera et de la cabane, il ne
restait que des ruines. Mais sur ces ruines,
étendu, sans mouvement, mon pauvre Mou-
flon se mourait. Au bruit de mes pas, il
tourna la tête vers moi et eut une plainte
étouffée.
Il me demandait sans doute de le guérir
encore.
J'eus une grande joie et une grande dou-
leur j'étais cause.de la mort du pauvre ani-
mal. Je l'avais tué. La malheureuse bête avait
grandi, car vous avez pu voir qu'il est d'une
taille colossalle pour son espèce, et le coliei
que je lui avais mis au'cou le serrait à l'é-
touffer. Je l'eus bientôt débarrassé, mais de-
puis combien d3 jours souffrait-il? sa tête
était euflée, ses jolies jambes aussi; il était
si faible qu'il ne se tenait plus debout. En«
fin, je le soignai et il revint à la vie.
Depuis cette époque.il me suit partout; je
le trouve sur mes pas, sans savoir où il a
passé pour me rejoindre; s'il me voit seul, il
accourt, mais personne que moi ne peut l'ap-
procher. Pourtant, il répond à mon appel;
d'un coup de ce sifflet je le fais venir de l'ex-
trémité des lacs. Les montagnards,qui n'ont
jamais pu apprivoiser un de ces animaux, les
plus sauvages Qui existent, ont fait de celui<
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