Titre : Le Petit journal
Auteur : Parti social français. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Clermont-Ferrand)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Pau)
Date d'édition : 1874-04-07
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32895690j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 146118 Nombre total de vues : 146118
Description : 07 avril 1874 07 avril 1874
Description : 1874/04/07 (Numéro 4120). 1874/04/07 (Numéro 4120).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG63 Collection numérique : BIPFPIG63
Description : Collection numérique : BIPFPIG64 Collection numérique : BIPFPIG64
Description : Collection numérique : Grande collecte... Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail
Description : Collection numérique : La Grande Collecte Collection numérique : La Grande Collecte
Description : Collection numérique : Commun Patrimoine:... Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune
Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k592155n
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 11/08/2008
Se
KïfiB»:!&B'ïî=£têSfH3*gfil
Son père, disait-elle, battait sa mère et la
chambre était pleine de sang.
Les ouvriers la suivirent. Il trouvèrent
dans une chambre le corps inanimé d'une
femme baignant dans une mare de sang, la
tête fracassée par un coup de hache, et dont
la mort ne remontait qu'à quelques instants;
dans l'escalier, qui conduit à la mansarde se
trouvait également le corps d'une autre
femme parèillementfrappée d'uncoupde ha-
che, mais respirant encore; le coupavait en-
tr'ouvert le crâne, et le sang s'échappait de
la blessure.
C'étaient la femme d'un nommé Caillot, jour-
nalier, et sa soeur; toutes deux avaient été
frappées à coups de hache par celui-ci.
La femme est morte; quant ci sa sœur, son
état est désespéré. Caillot, après avoir tué sa
femme, avait attendu sa belle-sœur dans l'es-
calier pour la frapper.
L'assassin a été arrêté le soir même, à Au-
bigny, près Villeneuve, à 18 kilomètres
de Moulins.
Il a trois enfants en bas âge, qui ont été re-
cueillis par des personnes charitables.
PÂÔUERETS NORMANDS
La Normandie est une des rares provinces
où les vieux usages n'ont pas cessé d'être en
Elle ressemble en cela à la Bretagne, sa
voisine.
La semaine sainte en Normandie pourraît
être appelée également semaine des pdquerets".
Qu'est-ce doncqueles pâgueretsnovma.nds'!
Les oeufs de Pâques, pas autre chose.
Ici à Paris on se contente d'acheter des
œufs rouges qui, pour faire leur apparition,
n'attendent point les solennités pascales. En
Normandie les familles, âpartirde la semaine
sainte jusqu'au dimanche de Quasiriodo ne
cessent d'échanger les produits de leurs pou-
laillers. Il se consomme une incroyable quan-
tité d'omelettespantagruéliquesarrusées d'un
nombre incalculable de pots de gros cidre.
Mais la coutume la plus piquante est celle
qu'observent tous lés ans, à cette époque, les
enfants de chœur de nos ?illages normands.
Dès le jeudi saintlatroupe joyeuse et folle,
munie de paniers immenses et d'un vase qui
contient de l'eau bénite parcourtles villages,
les hameaux, chantant des hymnes aux por-
tes des maisons en offrent de l'eau bénite aux
ménagères. En retour celles-ci donnent des
œufs aux enfants ce sont les pdqucrels.
Il arrive souvent que la benne foi des mé-
nagères n'est pas à l'abri de toute duperie de
la part de nos malins espiègles. La route est
semée d'incidents, d'accidentsparfois, et l'eau
puisée le matin dans le bénitier de l'église
se trouve répandue en chemin.
Que faire ? Alors on la remplace par l'onde
d'une source ou d'un ruisseau voisin. Les
ménagères font jurer aux enfants que l eau
bénite est bien authentique, et les bambins
.ne sont pas chiches de serments.
Cela dure trois jours; le samedi au soir.
fous la présidence du curé, on partage les
pâquerets, et le lendemain, jour de Pâques,
tous les enfants se rassemblent chozî'un d'eux
où une omelette leur a été préparée.
Dans un grand nombre de villages nor-
mands, il existe encore un autre usage: le
lundi de Pâques, sur la place publique, on
voit s'allonger d'interminables tablescouver-
tes d'oeufs durs: a côté sont de gros tonneaux
de cidre. Œufs et cidre, ce jour-là, sont ven-
dns par les soins des margUiilors au profit de e
la fabrique de l'église. A. m.
COUR D'ASSISES DE CONSTANTINE
Présidence de M. Vidal, conseiller à la cour d'appel
d Alger
il a un peu plus d'un an, deux bédouins,
Salah ~ben -Ali et Mohamed- ben-Chabi,
étaient condamnés pour vol à un an de pri-
son par le tribunal correctionnel de Sétif.
Au moment où les deux condamnés al-
laient être transférés pour subir leur peine
dans un autre lieu de détention, l'un d'eux,
Feuilletai dû 7 avril 1874
psi 2e PARTIE. -LES RIVALES
CHAPITRE XIX
.Le die fi'&lribê Efe©Maii!îH
KïfiB»:!&B'ïî=£têSfH3*gfil
Son père, disait-elle, battait sa mère et la
chambre était pleine de sang.
Les ouvriers la suivirent. Il trouvèrent
dans une chambre le corps inanimé d'une
femme baignant dans une mare de sang, la
tête fracassée par un coup de hache, et dont
la mort ne remontait qu'à quelques instants;
dans l'escalier, qui conduit à la mansarde se
trouvait également le corps d'une autre
femme parèillementfrappée d'uncoupde ha-
che, mais respirant encore; le coupavait en-
tr'ouvert le crâne, et le sang s'échappait de
la blessure.
C'étaient la femme d'un nommé Caillot, jour-
nalier, et sa soeur; toutes deux avaient été
frappées à coups de hache par celui-ci.
La femme est morte; quant ci sa sœur, son
état est désespéré. Caillot, après avoir tué sa
femme, avait attendu sa belle-sœur dans l'es-
calier pour la frapper.
L'assassin a été arrêté le soir même, à Au-
bigny, près Villeneuve, à 18 kilomètres
de Moulins.
Il a trois enfants en bas âge, qui ont été re-
cueillis par des personnes charitables.
PÂÔUERETS NORMANDS
La Normandie est une des rares provinces
où les vieux usages n'ont pas cessé d'être en
Elle ressemble en cela à la Bretagne, sa
voisine.
La semaine sainte en Normandie pourraît
être appelée également semaine des pdquerets".
Qu'est-ce doncqueles pâgueretsnovma.nds'!
Les oeufs de Pâques, pas autre chose.
Ici à Paris on se contente d'acheter des
œufs rouges qui, pour faire leur apparition,
n'attendent point les solennités pascales. En
Normandie les familles, âpartirde la semaine
sainte jusqu'au dimanche de Quasiriodo ne
cessent d'échanger les produits de leurs pou-
laillers. Il se consomme une incroyable quan-
tité d'omelettespantagruéliquesarrusées d'un
nombre incalculable de pots de gros cidre.
Mais la coutume la plus piquante est celle
qu'observent tous lés ans, à cette époque, les
enfants de chœur de nos ?illages normands.
Dès le jeudi saintlatroupe joyeuse et folle,
munie de paniers immenses et d'un vase qui
contient de l'eau bénite parcourtles villages,
les hameaux, chantant des hymnes aux por-
tes des maisons en offrent de l'eau bénite aux
ménagères. En retour celles-ci donnent des
œufs aux enfants ce sont les pdqucrels.
Il arrive souvent que la benne foi des mé-
nagères n'est pas à l'abri de toute duperie de
la part de nos malins espiègles. La route est
semée d'incidents, d'accidentsparfois, et l'eau
puisée le matin dans le bénitier de l'église
se trouve répandue en chemin.
Que faire ? Alors on la remplace par l'onde
d'une source ou d'un ruisseau voisin. Les
ménagères font jurer aux enfants que l eau
bénite est bien authentique, et les bambins
.ne sont pas chiches de serments.
Cela dure trois jours; le samedi au soir.
fous la présidence du curé, on partage les
pâquerets, et le lendemain, jour de Pâques,
tous les enfants se rassemblent chozî'un d'eux
où une omelette leur a été préparée.
Dans un grand nombre de villages nor-
mands, il existe encore un autre usage: le
lundi de Pâques, sur la place publique, on
voit s'allonger d'interminables tablescouver-
tes d'oeufs durs: a côté sont de gros tonneaux
de cidre. Œufs et cidre, ce jour-là, sont ven-
dns par les soins des margUiilors au profit de e
la fabrique de l'église. A. m.
COUR D'ASSISES DE CONSTANTINE
Présidence de M. Vidal, conseiller à la cour d'appel
d Alger
il a un peu plus d'un an, deux bédouins,
Salah ~ben -Ali et Mohamed- ben-Chabi,
étaient condamnés pour vol à un an de pri-
son par le tribunal correctionnel de Sétif.
Au moment où les deux condamnés al-
laient être transférés pour subir leur peine
dans un autre lieu de détention, l'un d'eux,
Feuilletai dû 7 avril 1874
psi 2e PARTIE. -LES RIVALES
CHAPITRE XIX
.Le die fi'&lribê Efe©Maii!îH
Suite-
Non, mon fils. Vouliez-vous quelque
renseignement?
Connaissez-vous l'abbé Dominique?
Je ne suis ici que d'hier, mais j'ai en-
fendu cent fois déjà bénir ce nom. L'abbé
Dominique doit être un saint. Mais j'ignore
où il a établi sa demeure.
Vous êtes étranger, mon père?
J'arrive d'Espagne, avec quelques frères
persécutés comme moi.
Les deux jeunes gens n'avaient plus envie
Malheur au pays, dit Robert, qui persé-
cute les hommes de Dieu.
Alors, ajouta Frédéric, vous êtes venu
en Corse chercher un asile? je crois que vous
avez été bien inspiré.
Dieu vous entende, jeune homme! c'est
ici que je voudrais fonder mon monastère;
cette m'attire. Plus I'qa est
Mohamed-ben-Chabi, fit avertir M. le pro-
cureur de la République qu'il avait à lui
apprendre un assassinat que l'autre, Salah-
ben-Ali, aurait commis quelques semaines
auparavant près du village de Takoka, sa
résidence, sur la personne d'une kabile,
Fathma, épousée par lui en secondes noces.
Après avoir recueilli de la bouche du dé-
tenu les détails de ce crime, le magistrat
passa, de la cellule de Mohamed, dans celle
de Salah, afin de l'interroger à son tour.
Aux premières questions de M. le procu-
reur, Salah manifesta un étonnement im-
mense. Il était veuf; il avait eu deux enfants
de sa femme, décédée depuis plusieurs an-
nées il ne s'était jamais remarié, il ne con-
naissait point de Fathma.
Du meurtrier présumé ou de son dénon-
ciateur. lequel croire?
Mohamed maintenait ses assertions; il fit
bien plus il désigna l'endroit exact où
Fathma avait été ensevelie.
La»saison était trop mauvaise pour que la
justice se transportât sur le lieu du crime.
Plutôt que di) compromettre par une fausse
démarche le succès de l'information, le par-
quet préféra attendre l'époque favorable.
Le moment venu, Mohamed, extrait de la
prison de Sétif, dut suivre l'autorité sur le
territoire de Takoka.
A Takoka habitaient divers parents de Sa-
lah-ben-Ali ses deux enfants, son frère, la
femme de celui-ci, un cousin, et enfin quel-
ques amis.
M. le juge d'instruction s'informa tour à
tour auprès de ces nombreux témoins de la
vie de Salah. Il demandait des nouvelles de
Fathma. Et chacune des personnes qui
entendaient ce nom répondait sur un ton de
surprise
Fathma?.. Connais pas.
Mais enfin, insistait le juge, Salah-ben-
Ali était marié?
Oui, autrefois, mais il-est veuf depuis
longtemps.
Il s'est uni à une deuxième épouse, une
nommée Fathma ?
Du tout, .c'est une erreur, Fathma n'a
jamais existé!
Les déclarations de Mohamed commen-
çaient à sembler suspectes. Le condamné
pour vol n'avait-il désigné son complice
comme un assassin, que pour se procurer le
plaisir d'une villégiature en compagnie des
gens de justice?
Les doutes qu'éveillait sa dénonciation
s'accentuèrent encore à la suite des fouilles
pratiquées dans l'endroit qu'il indiquait
comme celui de l'inhumation aucun ves-
tige de la victime no fut trouvé à cette place.
Plus on le soupçonnait de mensonge, plus
Mohamed tenait à apporter d'ardeur dans le
concours qu'il prêtait à l'instruction. Tou-
jours étroitement surveillé, il battit les envi-
rons, examinant le terrain jusqu'à ce qu'en-
fin, dans un champ qui appartenait à la fa-
mille de Salah, il découvrit un coin de terre
fraîchement remué.
Les recherches, le lendemain, recommen-
cèrent sur ce coin de terre; elles mirent à
nu une sorte de ïosse tout récemment com-
blée mais pas de trace de corps humain.
La disposition du lieu, cependant, démon-
trait qu'un objet de forme allongée et de poids
on, en conclure à l'existence d'un cadavre
que les amis de l'assassin faisaient disparaî-
tre, mesure que la justice était sur le pomt
de le découvrir.
Les investigations continuèrent persévé-
rantes, acharnées, en même temps que des
mesures étaient prises pour empêcher la
translation de cette dépouille funèbre tou-
jours fuyant, jusque-là, devant la justice.
Enfin, au beau milieu d'un pré, à quelques
pieds de profondeur, les piocheurs mirent à
nu un corps de femme dans un état de con-
servation assez parfaite encore pour qu'il fût
permis de le soumettre àun examen médical.
Ces restes répondaient complètement au
signalement que Mohamed avait donné de
Fathma.
L'autopsie démontra que la malheureuse
avait succombé aux suites de mauvais trai
tements exercés sur elle, de coups portés à
la nuque et au crâne avec un instrument'-
loin des hommes, plus l'on s'approche du
ciel.
Le moine repritsaposture méditative, pour
indiquer sans doute qu'il ne voulait plus
parler.
Bon espoir, mon père, et bon courage.
Si vous comptez sur le roi de Corse vous fai-
tes bien; c'est le plus grand cœur que je con-
naisse.
Le moine regarda les jeunes gens d'un œil
ohlique, qui n'exprimait rien moins que la
sympathie; puis il continua de contempler
le torrent.
C'est le don José de lady Forsfield, dit
Robert quand ils.se furent éloignés.
C'est étrange, répondit Frédéric, il me
semble connaître cette vilaine face blafarde,
et ces yeux qui ressemblent une coupure
mal faite. Cet homme n'arrive pas d'Espagne.
-Je ne saisd'où il vient, mais il a une vi-
laine mine.
Lady Forsfielà le présente comme un
saint.
Cela ne donne pas l'envie d'aller au pa-
radis. Eh! voyez donc, Frédéric; le moine
s'est dédoublé; ils sont deux.
C'est ma foi vrai. Et l'on dirait qu'ils ont
l'intention de nous suivre. Mais le don José
est resté sur place, et ils sont deux quand
même. Attendez, je vais leur en donner de la
course.
Frédéric entraîna Robert, en redescendant
au Creno.
Ils est difficile de suivre une Dedans ces
contondant, et que son agonie s'était ache-
vée lentement, hideusement, par l'asphyxie.
Toute la population de Takoka fut mise
en présence du cadavre.
Il fallut bien reconnaître alors qu'il y avait
eu une Fatma.
L'aînée des deux fillesque Salah avait eues
de sa première femme fit davantage sa lan-
gue, jusqu'alors paralysée par la terreur, se
déliant tout d'un coup, elle raconta les dé-
tails eflroyables du meurtre.
Salah-Ben-Ali avait assassiné sa femme
parce qu'elle lui coûtait trop cher à nourrir,
et pendant que la victime gémissait encore,
pour eflacer au plus. tôt toute trace, il avait
creusé, près de sa demeure, un trou dans le-
quel il l'avait précipitée vivante et aussitôt
recouverte de terre.
Un à un, les alliés, qui jusqu'alors avaient
si énergiquement conservé le secret, se dé-
partirent de leurs réserves.
Il ne restait plus qu'à obtenir les aveux de
Salah. On l'amena de Sétif à Takoka; on le
confronta avec la morte ce coup inattendu
mit iln à ses résistances. Il ne fallait pas
moins pour le déterminer à se reconnaître
criminel.
Malgré l'aggravation du meurtre par la
torture inouïe qu'a subie la victime. le jury,
en déclarantSalah-ben-Ali coupabledemeur-
tre, a admis en sa faveur les circonstances
atténuantes.
Il a été condamné aux travaux forcés à per-
pétuité.
Sia inventée par M. Millier,
cht°, arrête immédiatement la chute des cheveux, les
fait repousser et croître aussi rapidement que la
harhe, Flacon, 10 et 20 fr. 30, Fg Montmartre.
ESSENCE DE CAFÉ TRABLIT pour café l'eau, café
aulait, mazagran,crèmes, bonbons,glaces,etc.
Pr 1 fr. 60. Cahan, 67, r. J.-J. Rousseau, Paris.
La semaine sainte avait assez mal com-
mencé pour la Bourse, mais elle a fini dans
d'excellentes conditions.
L'Emprunt a monté de 20 cent., à 95.05, et
le 5 0/0 libéré de 25 cent., à 95.15.
Le 3 0/0 n'a pas varié.
Cette dernière semaine a été consacrée en
grande partie à ia liquidation du mois de
mars, rentes et valeurs, liquidation précédée
et préparée aussi par la réponse des primes
de la fin du mois.
Nous n'avons p.as à revenir sur ces`trois
journées, dont nous avons rendu compte en
temps utile mais nous remarquerons cepen-
dant que la modération des reports, princi-
paiement le jour de la liquidation des va-
leurs, pouvait faire présager l'issue de la se-
maine.
C'est à l'abondance de l'argent, en effet,
abondance que révèle encore l'arrêté minis-
tériel abaissant, l'intérêt des bons du Trésor,
c'est à cette pléthore monétaire, pour ainsi
dire, assez étrange après une saignée de
5 milliards, que nous sommes redevables de
la hausse des fonds publics.
Il va sans dire que les achats opérés sur le
marché du comptant, tant pour la Caisse des
dépôts et consignations que pour les recettes
générales et la clientèle ordinaire des agents
de change, ont largement contribué cette
hausse.
Les principales variations de la semaine
ont été les suivantes
Actioats françaises,
La Banque de France a monté de 40 fr,
Le bilan dejeudi dernier constate uneaug-
mentation de 38 millions dans le portefeuille
commercial, de 21 millions et demi dans les
comptes courants particuliers, et de 25 mil-
lions et demi dans la circulation des billets,
contre une diminution de 3 millions dans le
compte créditeur du Trésor.
On voit que le portefeuille et la circulation,
après les réductions successives de ces der-
niers temps, rentrent dans la voie ascencion-
nelle ;il y a lien de croire qu'on aurademandé
à l'escompte les ressources nécessaires pour
faire face aux besoins de la liquidation.
montagnes, où les chemins tournent et sont
coupés à chaque instant par des obstacles.
Quand il fut en face du rocher où se trouvait
le lac noir, Frédéric sauta sur l'arête de la
pierre, et tendit la main il Robert qui en fit
autant. De là, ils entrèrent aisément dansla
grotte.
Les deux moines les suivaient d'assez près.
De leur cachette ils les entendirent s'étonner
et se demander quelle route ils. avaient pu
prendre. Puis, ils rebroussèrent chemin, 1'8-
vinrent encore, et enfin, remontèrent le sen-
tier jusqu'au Creno.
Les deux amis, qui avaient sorti leur tête
de la crevasse, les virent disparaître plus loin
dans la direction de l'Ino.
Ils remontèrent derrière eux, en prenant
un chemin opposé.
Ils commençaient -penser qu'il serait peut-
être difficile e trouver Dominique sans au-
Frédéric de le chercher, il aurait plu tôt gravi
le monte Rotondo jusqu'au sommet que de
ne pas obéir à Vanina.
Robert avait renoncé à l'admiration; ils
marchaient tous les deux maintenant d'un
pas rapide, du côté de la noire forêt de pins.
Ils se trouvèrent, au détour d'un chemin,
face à lace avec un jeune pâtre qui conduisait
un troupeau de douze chèvres.
Sur l'escarpement du rocher, un animal,
blanc comme neige, aux cornes cerclées,
formidables, semblait, suivre le troupeau.
Le Trésor a effectué un nouveau verse»
ment de 10 millions sur le montant de son
amortissement annuel, dont la moitié se
trouve ainsi payée, à 4 millions près.
L'encaisse métallique s'est accru de 18 mil-
lions et demi.
Les bénéfices bruts de la Banque se sont
élevés, cette semaine, ci 1,400.000 fr..
La Banque franco-égyptienne a monté de
2 fr. 50, le Comptoir d'escompte de3fr. 75, et
la Générale de 11 fr. 25.
L'as-semblée générale des actionnaires de
cette dernière société, qui a eu liou le 2'8 mars,
n'a pas laissé une bonne impression; il res-
sort trop clairement du compte rendu des
opérations de l'année 1873 que les bénéfices
cherchés en dehors des participations aux
emprunts ont un champ très limité, et que
ces participations, elles-mêmes ne sont pas
toujours heureuses.
Les Chemins français ont été diversement
partagés.
Le Lyon a baissé de 3 fr. 75 l'Est et le
Midi n'ont pas varié; l'Ouest, le Nord et l'Or-
léans ont monté de 1 fr. 25 à 2 fr. 50.
Le trafic des anciens réseaux fait ressortir
pour la onzième semaine de l'exercice cou-
rant, des pertes encore plus fortes que celles
constatées depuis le commencement de l'an-
née. Le Lyon, le Nord,l'st et l'Orléans sont
vivement atteints. L'Ouest et le Midi n'ont
que des excédants insignifiants.
Pour les nouveaux réseaux, les augmenta-
tions d,e recette brute signalées surles lignes
de l'Ouest, de l'Orléans, du Midi et du Lyon,
ne correspondent pas toujours à un excédait
du rendement kilométrique. La perte du
Nord est légère, mais celle de l'Est est asse^
importante.
En dépit de la crise persistante des Chcx
mins de fer, la Compagnie de la Vendéen et
encore gagné 6,000 fr. cette semaine, ce qui
porte à 65,800 fr. le chiure de l'augmenta{
tion réalisée depuis le commencement de
l'année.
Obligations françaises
La Ville 1869 a reculé de 1 fr. pendant que
la Ville 1871 s'avançait de 1 fr. 50.
Parmi les Obligations de nos compagnie^
de chemins de fer qui ont toutes gagné dut
terrain cette semaine, les plus favorisées ont
été celles de Lyon, de l'Est, de l'Ouest et de
la Vendée.
Les Obligations delà Vendée ont déjà ro«
gagné une partie du coupon détaché le 1e'
de ce mois; et, du train dont elles y vont, il
est probable qu'elles ne tarderont pas à enre<
gagner la totalité.
On voit que nos prévisions relatives à cett2
valeur se réalisent les unes après les autre8i
Valeurs diverses
L'Italien a monté de 80 cent. On explique
cette hausse par la conclusion de l'affaire des
Chemins de fer romains et méridionaux!
mais nous croyons que la spéculation fait
fausse route les obligations qui vont être
créées, avec la garantie de l'Etat, pourroni
bien être un obstacle à la hausse Io la rente
italienne, au lieu d'un stimulant, puisqu'elles
lui enlèveront une partie du capital de pla.
cement.
Le 6 0/0 péruvien est resté 60 7/8, malgré
les efforts d'une spéculation hérissée de télé'
grammes pour ramenerce fonds d'Etat f.
et au-dessus; le marché de Paris partage
l'opinion qui domine sur lo marché de Lon;
elfes, ou Jes mauvaises dispositions à l'égarc
des finances péruviennes ont été encore ag
gravées par la suspension de parement de(
deux républiques de Guatemala et de Costa'
Rica.
Le 5 0/0 turc est en reprise de GO c.
Tous les chemins étrangers sont en baissa
de grammaire. Institut lelaugk, r. Gay-Lus<
sac, ""Paris. Préparation spéciale pour Les session!,
clc,juillet, août etnov. et le
L'Éditeur- Gérant D.
Imprimerie D. Cassi&keut., 61, rue de hafayett?
Irnprimé sur les machines cylindriques de tarmoru',
Qu'est-ce que cela? demanda Robert â
Oli! monsieur, ne faites pas de bruit! Ii
se sauverait, car il est sauvage; et quand i;
visite un troupeau, le bon Dieu est avec
C'est le mouûon de l'abbé Dominique.
Les jeunes gens se rapprochèrent du pâtre
L'abbé Dominique a donc sademeure ai
ce côté?
Le chevrier regarda les étrangers d un air
sournois.
Est-ce que je sais? dit-il. Ceux qui veu'
lent du mal à l'abbé Dominique no le trou'
veront pas; c'est inutile d'aller chez lui, if
mouflon le prévient.
-Nous ne lui voulons pas de mal, au con<
traire.
Ca ne me regarde pas. C'est votre affaire
et la sienne.
Ne pourrais-tu au moins nous dire ou
nous trouverons l'ermite?
A ce mot, l'enfant s'arrêta, etregarda plu(
attentivement les deux amis. Puis, il haussa
les épaules et mit un doigt sur sa bouche.
Ah! ça, dit-il à voix basse, vous no sa'
vez donc pas qu'il y en a plein la montagne.
Quoi donc?
Des Vitioli.
Nous n'avons rencontré personne.
Aloi non plus. Mais si l'on remuat le/
pierres et les bruyères, ça se trouverai;
comme des fourmis. Vous voulez voir .1er-1
mite?
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.61%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.61%.
- Collections numériques similaires Verdi Giuseppe Verdi Giuseppe /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Verdi Giuseppe" or dc.contributor adj "Verdi Giuseppe")Escudier Léon Escudier Léon /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Escudier Léon" or dc.contributor adj "Escudier Léon")
- Auteurs similaires Verdi Giuseppe Verdi Giuseppe /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Verdi Giuseppe" or dc.contributor adj "Verdi Giuseppe")Escudier Léon Escudier Léon /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Escudier Léon" or dc.contributor adj "Escudier Léon")
-
-
Page
chiffre de pagination vue 3/4
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k592155n/f3.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k592155n/f3.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k592155n/f3.image
- Mise en scène Mise en scène ×
Mise en scène
Créer facilement :
- Marque-page Marque-page https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/bookmark/ark:/12148/bpt6k592155n/f3.image ×
Gérer son espace personnel
Ajouter ce document
Ajouter/Voir ses marque-pages
Mes sélections ()Titre - Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k592155n
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k592155n
- Signalement d'anomalie Signalement d'anomalie https://sindbadbnf.libanswers.com/widget_standalone.php?la_widget_id=7142
- Aide Aide https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/aide/ark:/12148/bpt6k592155n/f3.image × Aide
Facebook
Twitter
Pinterest