Titre : Le Petit journal
Auteur : Parti social français. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Clermont-Ferrand)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Pau)
Date d'édition : 1874-04-06
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32895690j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 06 avril 1874 06 avril 1874
Description : 1874/04/06 (Numéro 4119). 1874/04/06 (Numéro 4119).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
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Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5921548
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 11/08/2008
Le Petit Journal
S
LA CHRONIQUE DU BIEN
MM. Daguin et Ernest Gouin, présidents
du tribunal et de la chambre de commerce
de Paris, conformément à la décision du co-
mité qui a organise la fête donnée dans le
Palais du tribunal de commercé de Paris,
ont prélevé sur les fonds encaissés la somme
do 25,000 fr., qu'ils ont fait remettre à M. le
directeur de l'administration générale de
l'assistance publique, pour être répartie
entre les pauvres des vingt arrondissements
de Paris.
La préfecture de police est dans l'usage de
donner, v titre d'encouragement, des grati-
fications aux cochers de voitures de place et
de remise, ainsi qu'aux cochers et conduc
teurs d'omnibus qui, dans le courant de
l'année, ont fait preuve d'une plus grande
probité, en rapportant des objets oubliés
dans leurs voitures.
Pendant l'année 1873, le nombre des dé-
pôts s'est élevé à 20,562. Il est juste de porter
éi la connaissance du public les noms des
principaux auteurs de ces actes de probité.
Des récompenses, variant de 175 à 50 fr.
ont été accordées dans l'ordre suivant par
M. le préfet de police aux nommés
Joly, cocher, n° 7408. Carrière, cocher,
n° 29979. Jourdaney, cocher, n° 22899.
Larmet, cocher, nu 28b10. Meurice, cocher,
n° 16542. Biguet, cocher, n° 3765. Gillet,
cocher, n° 32874.– Etienne, cocher, n° 29142.
Dovilliers, conducteur, n° 34907. Charbon-
nei, cocher, n° 2319. Warion, cocher, n°
19638. Jean, cocher, 27226.– Hardesîaino,
cocher, ri0 15008. –Déjardin, cocher, n°4382.
Girault, conducteur, n° 3392L Goffinet,
cocher, n° 33668. Vivet, cocher, n° 27609.–
Faivre, conducteur, n° 29515. Gauthier,
conducteur, n° 319. Amoudruz, conduc-
teur, n° 28572.
Les cochers et conducteurs dont les noms
suivent ont mérité une mention honorable
Gaidon, cocher, n° 6301. Rouquier, co-
cher, no 35163. Jacquet, cocher, n° 23089.–
Wolu, cocher, n° 31003.– Portai, cocher, n°
22771.– Gargasson, cocher, n° 23288. –Fla-
mant, conducteur, n° 24299.– Blin, conduc-
leur, n° Giaes, cocher, n° 10661.
Allègre, cocher, 2013J. Bernède, conduc-;
tenr, n° 14660.– Bléret, conducteur, n°22176
Basselin, cocher, n° 14158. habbé co-
cher, no 2877S.– Piquet, conducteur, n°
Sauvage, cocher, n° Chaônaud,
conducteur, n° 35411. Dormoy, conducteur,
n° 13996. Bardet, conducteur, n° 13708.
cocher, n° 30185. Poulat, cocher,
n° 10660.- Choupin, cocher, n° 31182.– Ser-
vière, conducteur. n° 28224. Chaussin co-
cher, nu 6257.- Frotier, conducteur, n- 34080
Figeac, cocher, n° 10997. Cote, conduc-
teur, n° 35032.– Salsèche, conducteur, n°25975
Burlet, conducteur, n° 32023.
L'expositionde la loterie autorisée au pro-
àt de l'OEuvre de la première communion et
des apprentis orphelins, fondée par 11.1'abbé
Roussel, aura lieu les lundi, mardi et mer-
credi de Pâques, et le tirage se fera les jours
suivants, jeudi 9 et vendredi 10 avril, dans
une des salles de l'OEuvre, 40, rue Lafontaine.
Auteuil et le bois de Boulogne sont d'a-
gréables promenades. Ce service les rendra
utiles sans rien ôter à leurs charmes que de
porter un lot à cette loterie, et laisser une
marque de sympathie aux pauvres et nom-
breux enfants qui y sont recueillis par
PARIS
Le temps continue à être très beau. A deux
heures hier, le thermomètre marquait 17 de-
grés au-dessus do zéro.
Depuis quelque temps M. Darralde, neveu
do M. Boulier et ancien procureur iinpérialà
Lisieux, semblait fortement prc'OCCupo.iJier,
son concierge, nommé Sylvestre, qui devait
l'éveiller de bonne heure, frappa on vain à la
porte de la chambre à couclier, il dut aller
chercher un serrurier.
Quand celui-ci eut ouvert la porte, on vit
feuilleton «ta 6 Avril 1874 |
CHAPITRE XVIII
Suite
C'est alors que je résolus de vonir en
France. Le cardinal m'offrit des recomman- j
dations pour la favorite, m'engagea à lui
faire ma cour, assurant que c'était 1à le meil-
leur moyen de faire fortune. J'ouvris mon j
allie devant cet homme qui me guidait. Je
lui répondis que la favorite ne m'inspirait
que dégoût et éJoignement, qu'arriver par
elle, me semhlait une honte, et que s'il n'y
avaitpas d'autre chemin pour réussira la cour
de France, j'étais résolu de rester en arrière.
Je vous le répdte, j'étais jeune comme
vous, je croyais en mon étoile, en ma force,
en l'avenir; je dédaignais la fayeur, comme
s'il était possible d'arriver sans elle, en ces
temps de courtisanerie et de dissolution.
J'allais partir, quand arriva à Madrid,
comme une tempête,le soi-disant mort, lord
Forsfield. Vous jugez du bruit et du scandale.
Lady Forsiield ai;ait été répudiée par son
mari à l'âge do dix-nuit ans, pour cause d'in-
tiAélité; puis, arrêtée pour vol des diamants
M. Darralde, pendu à la porte et la mort
semblait remonter à quelques heures.
Sur une table, on trouva un écrit ainsi
conçu
« Mon cher Sylvestre,
» Quand vous pénétrerez dans ma chambre je ne
serai plus.
s Faites embaumer mon corps par le docteur
Tardieu, et faites-le transporter à Navarreins (Bas-
ses-Pyrénées).
» Je vous demande pardon de tout l'ennui que je
vais vous donner.
» Vous étiez mon ami, adieu.
» Albert Darbalde. »
Les parents de M. Darralde ont été avertis.
C'est paraît-il à des chagrins de famille qu'il
faut attribuer cet acte de désespoir.
Un gardien de la paix était allé dîner chez
sa sœur aux Ternes. Le charbon manquant,
elle lui donne un billet de 20 fr. et l'envoie
chez le charbonnier, rue Rennequin.
Celui-ci sert son client, rend la monnaie et
passe le billet à sa femme. Le billet était
faux. La femme du charbonnier ameute le
quartier; on entoure l'agent, on le conduit au
poste. On se figure l'émotion qui régnait
dans la rue un gardien de la paix arrêté
pour émission de faux billets!
Cependant au poste tout s'explique, on fait
venir la sœur du gardien de la paix. Elle
tenait le billet d'une autre personne qui le
tenait d'une troisième, etc.
Naturellement, le gardien a été rendu à la
Le docteur B. venait de rendre visite hier
à un de ses malades, rue de Lé vis, 11.
En descendant l'escalier, il lit un faux pas,
tomba et se fractura la jambe droite.
A ses cris on accourut, on le releva, et on
le transporta à son domicile, rue de Constan-
tinople.
Un individu s'approcha hier soir à onze
heures de M. P. négociant aux Batignolles,
qui fumait son cigare devant le théâtre des
Batignolles, et lui demanda un cigare.
M. P. refusa poliment, en disant qu'il re-
grettait de ne pouvoir satisfaire le fumeurun
Au même moment, il reçut dans la figure
un énorme coup de poing qui le lit rouler à
terre.
Lorsqu'il put se relever, l'individu avait
disparu.
Un mécanicien des ateliers de M. P.
quai de la Gironde, sur le canal Saint-Mar-
tin, s'étant approché hier par un mouve-
ment trop brusque d'un cylindre à vapeur,
a eu le bras droit pris par le mécanisme et
fortement brûlé.
il a été transporté à son domicile, où il a
reçu les soins du médecin attaché à l'éta-
blissement.
Voici un garçon boucher qui ne ressemble
pas à ses confrères, car au lieu de profiter du
vendredi-saint, qui lui donne une journée
entière de liberté, il ilâne, il bouquine.
Rue Souf'flot, devant l'étalage d'un libraire,
il fit son choix d'un volume soigneusement
relié et le mit dans sa poche.
Ge partisan original de l'instruction gra-
tuite a été poursuivi par le bouquiniste,
attrapé au coin de la rue Saint-Jacques et
conduit chez le commissaire de police.
Le livre volé était une traduction de So-
phocle
Un incendie s'est déclaré hier matin à
neuf heures, dans un atelier situé au i°étage,
occupé par un estampeur, rue du Temple.
Il a été occasionné par un four en usage
dans la profession.
Les pompiers du poste de la mairie se sont
rendus maîtres du feu au bout d'une heure
de travail.
VOTRE HISTOIRE ET LA. MIENNE. Tel CSt 10
titre d'une série de récits familiers où notrc col-
laborateur Aristide Roger explique comment
on mange, on respire, on entend, on pense,
et même comment on meurt. Cette histoire
physiohqique du corps humain forme un in-
téressant volume orné de 48 vignettes, au
prix de 1 fr., chez Rigaud, éditeur.
de sa belle-mère. Cela promettait. Parvenue
à s'échapper des prisons de Londres, elle
était venue en Espagne avec une aventurière
qu'cilc faisait passer pour la mère de lord
Forsficld, qu'elle avait dépouillée de ses pa-
piers, en même temps que de ses bijoux.
Jeune, veuve et jolie, elle eut des succès, la
reine s'en éprit, vous savez le reste jusqu'à
notre séparation.
Lorsque lord Forsfield apprit la présence
de sa femme en Espagne, il accourut; elle
trou va encore le moyen de lui échapper; mais
quelque temps après, elle eut l'impudence
de se présenter chez moi. Je pouvais la iaire
pendre, je me contentai de la rendre à son
premier mari. Les tribunaux cassèrent mon
mariage, validèrent celui de lord Forsiield, j
qui emmena en Angleterre sa moitié et ses
diamants.
Que devint-elle à partir de ce jour? Je ne
m'en occupai point; mais elle m'avait volé,
à moi, plus que des diamants, une cassette
où je renfermais ma correspondance intime;
autographes et copies.
J'avais à peu près oubliécettefemme, quand
elle s'est présentée chez moi ce matin,sous un
prétexte dont je ne crois pas un mot. Voilà
le secret de la lettre de monsieur do Boissieux
mon cher Robert: Lady Forsfield est allée à
Versailles, et a remis sans doute ma corres-
pondance à madame de Pompadour.
-Mais que prétend-elle ?
Le sais-je? Toutes les femmes ne décla-
rentpas une vendetta avec la francise do
LE VOL DU VENDREDI SAINT
Un boucher de l'Avenue des Ternes, pro-
fitant du repos que lui donnait le jour du ven-
dredi saint, était sorti avec sa famille,
Ce jour de congé devait lui coûter cher.
En rentrant le soir, il fut surpris de voir
son arrière-boutique tout en désordre; des
individus s'y étaient introduits et avaient
iracturé un petit meuble, mais il ne conte-
nait que des quittances.
La femme du boucher, qui était montée
au premier, ayant vu la porte du logement
en tr'ouverte, redescendit rapidement, croyant
que les voleurs étaient encore là. Mais ils
n'avaient pas attendu le retour des habi-
tants.
Ils avaient été plus heureux:ici qu'au rez-
de-chaussée. Les malfaiteurs avaient forcé
un secrétaire, enlevé 12,000 fr. en billets de
banque, 65 obligations du canal de Suez, qui
au cours d'hier, valent 29,900 fr., et une
montre en or.
Les voleurs doivent certainement connaî-
tre le logement du boucher et être au cou-
rant de ses habitudes. Opposition a été faite
immédiatement sur les numéros des obliga-
tions volées.
REVUE DES THÉATilSS
Les théâtres subventionnés qui avaient fermé leurs
portes mercredi soir, les rouvrent aujourd'hui. Depuis
plusieurs jours déjà de nombreuses locations ont été
faites dans la plupart de nos théâtres pour les pre-
miers spectacles de la semaine, et l'on compte par-
tout sur une fructueuse série do représentations.
X Aujourd'hui, iL la Porte-Saint-Martin, matinée
littéraire de M. Ballande, Polyeucte, tragédie en cinq
actes, de Corneille, faisant partie du programme du
baccalauréat, et donnée comme moyen de compa-
raison avec le Sainl-Gcnesl, de Rotrou, représenté
dimanche dernier. La conférence sur Polyeucte sera
faite par M. H. de Lapommerave.
X A la Gaitc, matinée dramatique et musicale
les Femmes savantes, par les artistes de l'Odéon, le
Tableau parlant, de Grétry, et M, Chou/leuri restera
chez loi le.
Demain au même théâtre, également dans la jour-
née, le Légataire universel, par la troupe de l'Odéon,
le Mariage aux lanternes, d'Oiîenbach, et les Rendez-
vous bourgeois, avec Mile ReviUy de l'Opéra-Comi-
que, M Christian des Variétés, mesdames Théo,
Grivot etc. etc.,
X Au théâtre de la Tour-d'Auvergne, représenta-
tion de jour dirigée par M. Talbot, de la Comédie-
Française le Mari à la campagne, Horace et Lydie.
X Le Théàtre-Dé]azet a repris hier les Canotiers
de la Seine, de MM. Thierry et Dupeuty. Cette
pièce, âgée de plus de trois cents représentations,
est cependant toujours jeune, gaie et amusante. Si
le Théâtre-Déjazet a sincèrement le désir de se met-
tre à faire de l'argent, il n'aura jamais trouvé une
meilleure occasion. CHARLES DARCOURS.
DÉPARTEMENTS
Des bureaux télégraphiques sont ouverts
à Roullet (Charente) Montlieu (Gharente-
Inférieure) Erbalunga et Luri (Corse) Can-
cale (ille-et- Vilaine); Chaillé-les-Marais (Ven-
dée) Maison-Carrée et Montenotte (Algérie).
Une communication sous marine est ou-
verte entre la France et l'Espagne par Mar-
seille et Barcelone, la taxe afférente au par-
cours du câble, est pourvingt mots, de qua-
tre francs qui s'ajoutent à la taxe actuelle.
Avant-hier, vers une heure du matin, un
incendie s'est déclaré à Lille, dans une fa-
brique de casquettes, aurez-de-chaussée,
dans l'atelier dd fabrication. Il s'est propagé
avec une telle rapidité aux étages supérieurs
que les locataires ont dù se sauver par- les
fenêtres de derrière et gagner par une ter-
rasse les maisons voisines.
La perte, évaluée à 60,000 fr., est couverte
par des assurances.
purifiant le sang, les pilules dépuratives du
Dl Golvin, de la Faculté d'Erlangen (Bavière), guc-
rissent Iss maladies les plus rebelles iL tout autre
traitement. La boite, 2 ir., y compris son livra-guidé
do ta santé. Dans les bonnes pliarmacies.
L'Éditeur- Gérant :D. Cassic-neot,.
Imprimerie D. Cassimteul, 61, rue de Lafayctte
1 hnprimé sur les machines cylindriques de Marinoni.
Barbera d'Orezza; mais toutes les femmes se
vengent, croyez-moi, selon leur tempéra-
ment. Mevoilà donc, ajouta Théodore en riant,
avec trois vengeances de femme sur le dos.
J'aimerais mieux, je l'avoue, les trois armées
réunies de France, d'Espagne et de Gênes.
11 y a un moyen fort simple de vous en
débarrasser, sire, dit Frédéric.
Si tu le connais, parle vite.
Envoyez une balle dans le cerveau de
Barbera qui est un peu détraqué; faites pen-
dre lady Forsfield qui ne vaut pas, à ce que
je vois, le bout de corde dont on se servira
pour cela.
Etl'autre? demanda le roi, remis en gaieté
nar cette plaisanterie.
Renvoyez-lui ses Français bien battus,
si elle a l'audace de nous les dépêcher.
En attendant ilfaut s'assurer de l'état de
l'île Rousse que menacent les pirates: De-
main, Frédéric, nous partirons ensemble in-
cognito. Et puis, quand nous serons de retour
à Ajaccio, j'irai à Versailles, vous laissant à
vous deux, messieurs, ce que j'ai de cher en
ce monde la Corso et la reine.
CHAPITRE XIX
!Le mîouhïïoeî de l*aï>toé ESoinÊiiïcïsie
Les deux jeunes gens partirent vers deux
heures, et prirent la route du Creno. Ils
avaient tous les deux la carabine sur l'épaule
au service des brigands et du gibier.
Robert n'avait pas, comme son ami, lepied
BULLETIN FSN&rtGIEFâ
SAMEDI 4 AVRIL 1874
L'Emprunt etle 5 0/0 libéréont monté de 27 c. 1/2,
à 95 37 1/2..
Le 3 0/0 s'est élevé à 60 05, en hausse de 35 c; c'est
donc lui qui a eu les honneurs de la journée.
Cette grande hausse des fonds publics est due à la
mesure par laquelle M. le ministre des ûnancesvient
d'abaisser de nouveau l'intérêt attaclié aux bons du
Trésor.
Une telle mesure fait toucher au doigt, en quelque
sorte, l'excellente situation financière du Trésor, et
le public do la Bourse a compris tout de suito que
do nombreux capitaux, n'ayant plus d'avantage à
s'employer en bons du Tresor, allaient se porter
sur les fonds français et en activer l'amélioration.
La plupart des sociétés de crédit sont en hausse
le Mobilier notamment, a monté de 8 fr. 75,
Le Nord s'est aeancé do 1 fr. 25, pendant quo-l'Or-
léans et le Lyon reculaient de 2 fr. 50.
Tous les Chemins étrangers sont en baisse.
Les Suez ont encore progressé de 3 fr. 75 à 5 fr.
L'Italien a monté de 30 c. Les autres fonds étran-
gers se sont également améliorés,
Sur le marché du comptant, la Ville 1869 a re<
culé de 1 fr.; la Ville 1871 s'est avancée de 25 c.
Les Obligations de la Vendée sont très fermes.
ESC0Mm.Baiq.de fr. 5 O/O clôture cours clôture cours
3 O/o 59 40 59 75 5ST70i 6!» 05
SOJOEmpr. 1872 p. 77 50 95
libéré. 10: 9a 371/2
4 8485
Obligations du Trésor.
6 0/0 Obligations Morgan. 52i ̃• «85 •̃ 625 •• ••̃
Banque de France. 3885 50
de Paris et Pays-Bas 1072 50J107S 1073 75 1W1 Sa
Comptoir d'escompte. 560 5uO
Crédit agricole.
Credit foncier de France.. 800.. 810.. 80G 25
colonial
Crédit industriel et comm. 658 75 G55 G57 50 j»b 75
Crédit mobilier. 292 50 2»5 303 7a
Dépôts etcomptes courants 552 50 E51 2j
Société générale. 508 75 515.. 50
Crédit lyonnais 645 657 50 65S 75
Société algérienne 415.. 4S7 50
Charente..
Est. 503 75
Paris-Lyon- Méditerranée.
Nord 25 1020 ..11021 25
Orléans. S42 59
Ouest 533 50
Vendée 975 97a
Comp. parisienne du Gaz.. 735..
Comp. Transatlantique. 275-. 28125
Messageries maritimes. S45
Société immobilière il 12.. 8 75
Italien 5 63 63 10 63 10 63 40
Espagne 3 0/0 extérieure. •
intérieure. .1 28 J.
Turcs 5 0/0. 41 60 41 05 41
Crédit foncier autrichien.. 515.. 515.. 520.. 51G 25
Crédit mobilier espagnol.. 347 50 3a2 5U
Autrichiens 691 25 «912a
Sud-Autrichien-Lombard. 317 50 318 75 316 25
Nord-Ouest de l'Autriche. 410 41875
Chemins de fer romains.. E2 50 83 7j 80 83 75
Guilluume-Luxembourg 233 75 ••••.
Saragosse 262 50 2S0 266 25
Nord de l'Espagne. 90 90
nmTP&TTiwi Préc. Demi? VALEUES Préc. De.
clôture cours diverses çlôta1.0 cours
Départ. Seine 222 50 Bons Lomb.74 50! 502 50
Ville 1855-60. 75 418 1875 50S 50.)
quarts.. 1863 300
500T40/Ô 1865 2S7 50 23S
S 10=3 0/0. 82 Dettetunis,74 220
£ 500f.40/063 435.. Russe 50/J70. 99 3/4 99 3M
̃̃3 Commun'. 360 360 Obl. russes 67 417 418 50
̃g -5. 72 71 Obl.Aut.Dom.
0 300 f 50/0. 27250 272 50 Hongrie 217 50
Charentes. 251 Sa 255 Honduras 2t>
Est 3 0/0 .274.. 273 75 Société Algér. 10a 50
Ardennes. 273 50 Cred.colon.65
Lyon. 280.. 281 7a Lille 1860. 87.. 87..
Bourbonnais. S3.. 83..
Dauphiné. 50 Vil. Bordeaux • • • • « ••
Lyon-Gén.57 Roubaix
Méditer. 30/0 291 291 25 Banqu'ottom.
Fusion 66 269.. 269 7i Fr.-Egvpt. 50 450..
Midi 27G 25 275 50 -Fr.-Hollan 400..
Nord 280 75 281 March.Naples
Orléans" 280 50 Terrain-Cadix 18.. 17 50
Gr.-Central.. 277.. Caisse Mirés • ̃ •
Oxléans-Châl. 22875 227 50 fc, -CdesButr.
Ouest. 273.. 273 50 Gaz Marseille 555
Vendée 235.. Odes Omnib. 620..
Vif tnr-Kmtn 270 obligat. Vih 25
T's l 18Ï 50 l'et.-Voitures 25 250
Lillè-Valenc. Canal de Suez, 407 50
ObUmmobil. C0 69 Suez, avril 73 te *oO
r.li Aiiti- mif 301 50 DocksS-Ouen
CU.AuU.anc. gu.1 su 295 Tilbacd,Italie 482 50 50
Ch.Lomb.anc 24925 248 2> Gazgén.oblig W/ 50
nouv. 50 Gaz central.a 240..
N.-Espag. 179 obligat. 215
Pampelune72 120.. Crédit rural.
Portugais. 231 25 Tabacsfranç. 110..
Romains 18125 1S2 CTransatlan. 410
Saragosse 214 50 215 Litsmilitaires ..I 471 M
fait aux escarpements de roches, aux crevas.
ses glissantes, ni la vue aux précipices béants
qui donnent le vertige. Frédéric revint plus
d'une fois enarrière, pour le tirer d'un pas-
sage difficile, en riant de sa maladresse ou
de son éblouissement.
Vous ne regretterez pas votre peine tout
à l'heure, lui disait-il.
En effet, le Creno jeta Robert dans une ex-
tase d'admiration, qui ne fit qu'augmenter
à mesure qu'il avançait dans la montagne.
Au sommet de l'Ino, il fut saisi d'un en-
thousiasme que rien ne saurait rendre. Il
avait devant lui un panorama spléndide: la
piève resplendissait sous le soleil, tandis qu'à
ses pieds, l'eau, se précipitant des cascades,
tombait claire et vive dans un bassin, où se
jouaient des miliers de truites argentées. Au
loin, par derrière, les grandes forêts jetaient
leur ombre impénétrable et silencieuses sur
toute cette vie qu'elles semblaient menacer.
Pendant que Robert admirait, Frédéric re-
gardait un moine, assis sur le bord d'un ro-
cher, qui semblait plongé dans une médita-
tion profonde. Soit que le bruit des cascades,
empêchât la voix des jeunes gens d'arriver
jusqu'à' lui, soit qu'il fût absorbé compléte.
mont dans sa pensée, il ne leva pas la tête à
leur approche.
Frédéric enjamba quelques pierres, et lut
auprès du moine méditatif.
Mon père, lui demanda-t-il, êtes-vous de
d ^iuifetdmain)^ CAMILLE
S
LA CHRONIQUE DU BIEN
MM. Daguin et Ernest Gouin, présidents
du tribunal et de la chambre de commerce
de Paris, conformément à la décision du co-
mité qui a organise la fête donnée dans le
Palais du tribunal de commercé de Paris,
ont prélevé sur les fonds encaissés la somme
do 25,000 fr., qu'ils ont fait remettre à M. le
directeur de l'administration générale de
l'assistance publique, pour être répartie
entre les pauvres des vingt arrondissements
de Paris.
La préfecture de police est dans l'usage de
donner, v titre d'encouragement, des grati-
fications aux cochers de voitures de place et
de remise, ainsi qu'aux cochers et conduc
teurs d'omnibus qui, dans le courant de
l'année, ont fait preuve d'une plus grande
probité, en rapportant des objets oubliés
dans leurs voitures.
Pendant l'année 1873, le nombre des dé-
pôts s'est élevé à 20,562. Il est juste de porter
éi la connaissance du public les noms des
principaux auteurs de ces actes de probité.
Des récompenses, variant de 175 à 50 fr.
ont été accordées dans l'ordre suivant par
M. le préfet de police aux nommés
Joly, cocher, n° 7408. Carrière, cocher,
n° 29979. Jourdaney, cocher, n° 22899.
Larmet, cocher, nu 28b10. Meurice, cocher,
n° 16542. Biguet, cocher, n° 3765. Gillet,
cocher, n° 32874.– Etienne, cocher, n° 29142.
Dovilliers, conducteur, n° 34907. Charbon-
nei, cocher, n° 2319. Warion, cocher, n°
19638. Jean, cocher, 27226.– Hardesîaino,
cocher, ri0 15008. –Déjardin, cocher, n°4382.
Girault, conducteur, n° 3392L Goffinet,
cocher, n° 33668. Vivet, cocher, n° 27609.–
Faivre, conducteur, n° 29515. Gauthier,
conducteur, n° 319. Amoudruz, conduc-
teur, n° 28572.
Les cochers et conducteurs dont les noms
suivent ont mérité une mention honorable
Gaidon, cocher, n° 6301. Rouquier, co-
cher, no 35163. Jacquet, cocher, n° 23089.–
Wolu, cocher, n° 31003.– Portai, cocher, n°
22771.– Gargasson, cocher, n° 23288. –Fla-
mant, conducteur, n° 24299.– Blin, conduc-
leur, n° Giaes, cocher, n° 10661.
Allègre, cocher, 2013J. Bernède, conduc-;
tenr, n° 14660.– Bléret, conducteur, n°22176
Basselin, cocher, n° 14158. habbé co-
cher, no 2877S.– Piquet, conducteur, n°
Sauvage, cocher, n° Chaônaud,
conducteur, n° 35411. Dormoy, conducteur,
n° 13996. Bardet, conducteur, n° 13708.
cocher, n° 30185. Poulat, cocher,
n° 10660.- Choupin, cocher, n° 31182.– Ser-
vière, conducteur. n° 28224. Chaussin co-
cher, nu 6257.- Frotier, conducteur, n- 34080
Figeac, cocher, n° 10997. Cote, conduc-
teur, n° 35032.– Salsèche, conducteur, n°25975
Burlet, conducteur, n° 32023.
L'expositionde la loterie autorisée au pro-
àt de l'OEuvre de la première communion et
des apprentis orphelins, fondée par 11.1'abbé
Roussel, aura lieu les lundi, mardi et mer-
credi de Pâques, et le tirage se fera les jours
suivants, jeudi 9 et vendredi 10 avril, dans
une des salles de l'OEuvre, 40, rue Lafontaine.
Auteuil et le bois de Boulogne sont d'a-
gréables promenades. Ce service les rendra
utiles sans rien ôter à leurs charmes que de
porter un lot à cette loterie, et laisser une
marque de sympathie aux pauvres et nom-
breux enfants qui y sont recueillis par
PARIS
Le temps continue à être très beau. A deux
heures hier, le thermomètre marquait 17 de-
grés au-dessus do zéro.
Depuis quelque temps M. Darralde, neveu
do M. Boulier et ancien procureur iinpérialà
Lisieux, semblait fortement prc'OCCupo.iJier,
son concierge, nommé Sylvestre, qui devait
l'éveiller de bonne heure, frappa on vain à la
porte de la chambre à couclier, il dut aller
chercher un serrurier.
Quand celui-ci eut ouvert la porte, on vit
feuilleton «ta 6 Avril 1874 |
CHAPITRE XVIII
Suite
C'est alors que je résolus de vonir en
France. Le cardinal m'offrit des recomman- j
dations pour la favorite, m'engagea à lui
faire ma cour, assurant que c'était 1à le meil-
leur moyen de faire fortune. J'ouvris mon j
allie devant cet homme qui me guidait. Je
lui répondis que la favorite ne m'inspirait
que dégoût et éJoignement, qu'arriver par
elle, me semhlait une honte, et que s'il n'y
avaitpas d'autre chemin pour réussira la cour
de France, j'étais résolu de rester en arrière.
Je vous le répdte, j'étais jeune comme
vous, je croyais en mon étoile, en ma force,
en l'avenir; je dédaignais la fayeur, comme
s'il était possible d'arriver sans elle, en ces
temps de courtisanerie et de dissolution.
J'allais partir, quand arriva à Madrid,
comme une tempête,le soi-disant mort, lord
Forsfield. Vous jugez du bruit et du scandale.
Lady Forsiield ai;ait été répudiée par son
mari à l'âge do dix-nuit ans, pour cause d'in-
tiAélité; puis, arrêtée pour vol des diamants
M. Darralde, pendu à la porte et la mort
semblait remonter à quelques heures.
Sur une table, on trouva un écrit ainsi
conçu
« Mon cher Sylvestre,
» Quand vous pénétrerez dans ma chambre je ne
serai plus.
s Faites embaumer mon corps par le docteur
Tardieu, et faites-le transporter à Navarreins (Bas-
ses-Pyrénées).
» Je vous demande pardon de tout l'ennui que je
vais vous donner.
» Vous étiez mon ami, adieu.
» Albert Darbalde. »
Les parents de M. Darralde ont été avertis.
C'est paraît-il à des chagrins de famille qu'il
faut attribuer cet acte de désespoir.
Un gardien de la paix était allé dîner chez
sa sœur aux Ternes. Le charbon manquant,
elle lui donne un billet de 20 fr. et l'envoie
chez le charbonnier, rue Rennequin.
Celui-ci sert son client, rend la monnaie et
passe le billet à sa femme. Le billet était
faux. La femme du charbonnier ameute le
quartier; on entoure l'agent, on le conduit au
poste. On se figure l'émotion qui régnait
dans la rue un gardien de la paix arrêté
pour émission de faux billets!
Cependant au poste tout s'explique, on fait
venir la sœur du gardien de la paix. Elle
tenait le billet d'une autre personne qui le
tenait d'une troisième, etc.
Naturellement, le gardien a été rendu à la
Le docteur B. venait de rendre visite hier
à un de ses malades, rue de Lé vis, 11.
En descendant l'escalier, il lit un faux pas,
tomba et se fractura la jambe droite.
A ses cris on accourut, on le releva, et on
le transporta à son domicile, rue de Constan-
tinople.
Un individu s'approcha hier soir à onze
heures de M. P. négociant aux Batignolles,
qui fumait son cigare devant le théâtre des
Batignolles, et lui demanda un cigare.
M. P. refusa poliment, en disant qu'il re-
grettait de ne pouvoir satisfaire le fumeurun
Au même moment, il reçut dans la figure
un énorme coup de poing qui le lit rouler à
terre.
Lorsqu'il put se relever, l'individu avait
disparu.
Un mécanicien des ateliers de M. P.
quai de la Gironde, sur le canal Saint-Mar-
tin, s'étant approché hier par un mouve-
ment trop brusque d'un cylindre à vapeur,
a eu le bras droit pris par le mécanisme et
fortement brûlé.
il a été transporté à son domicile, où il a
reçu les soins du médecin attaché à l'éta-
blissement.
Voici un garçon boucher qui ne ressemble
pas à ses confrères, car au lieu de profiter du
vendredi-saint, qui lui donne une journée
entière de liberté, il ilâne, il bouquine.
Rue Souf'flot, devant l'étalage d'un libraire,
il fit son choix d'un volume soigneusement
relié et le mit dans sa poche.
Ge partisan original de l'instruction gra-
tuite a été poursuivi par le bouquiniste,
attrapé au coin de la rue Saint-Jacques et
conduit chez le commissaire de police.
Le livre volé était une traduction de So-
phocle
Un incendie s'est déclaré hier matin à
neuf heures, dans un atelier situé au i°étage,
occupé par un estampeur, rue du Temple.
Il a été occasionné par un four en usage
dans la profession.
Les pompiers du poste de la mairie se sont
rendus maîtres du feu au bout d'une heure
de travail.
VOTRE HISTOIRE ET LA. MIENNE. Tel CSt 10
titre d'une série de récits familiers où notrc col-
laborateur Aristide Roger explique comment
on mange, on respire, on entend, on pense,
et même comment on meurt. Cette histoire
physiohqique du corps humain forme un in-
téressant volume orné de 48 vignettes, au
prix de 1 fr., chez Rigaud, éditeur.
de sa belle-mère. Cela promettait. Parvenue
à s'échapper des prisons de Londres, elle
était venue en Espagne avec une aventurière
qu'cilc faisait passer pour la mère de lord
Forsficld, qu'elle avait dépouillée de ses pa-
piers, en même temps que de ses bijoux.
Jeune, veuve et jolie, elle eut des succès, la
reine s'en éprit, vous savez le reste jusqu'à
notre séparation.
Lorsque lord Forsfield apprit la présence
de sa femme en Espagne, il accourut; elle
trou va encore le moyen de lui échapper; mais
quelque temps après, elle eut l'impudence
de se présenter chez moi. Je pouvais la iaire
pendre, je me contentai de la rendre à son
premier mari. Les tribunaux cassèrent mon
mariage, validèrent celui de lord Forsiield, j
qui emmena en Angleterre sa moitié et ses
diamants.
Que devint-elle à partir de ce jour? Je ne
m'en occupai point; mais elle m'avait volé,
à moi, plus que des diamants, une cassette
où je renfermais ma correspondance intime;
autographes et copies.
J'avais à peu près oubliécettefemme, quand
elle s'est présentée chez moi ce matin,sous un
prétexte dont je ne crois pas un mot. Voilà
le secret de la lettre de monsieur do Boissieux
mon cher Robert: Lady Forsfield est allée à
Versailles, et a remis sans doute ma corres-
pondance à madame de Pompadour.
-Mais que prétend-elle ?
Le sais-je? Toutes les femmes ne décla-
rentpas une vendetta avec la francise do
LE VOL DU VENDREDI SAINT
Un boucher de l'Avenue des Ternes, pro-
fitant du repos que lui donnait le jour du ven-
dredi saint, était sorti avec sa famille,
Ce jour de congé devait lui coûter cher.
En rentrant le soir, il fut surpris de voir
son arrière-boutique tout en désordre; des
individus s'y étaient introduits et avaient
iracturé un petit meuble, mais il ne conte-
nait que des quittances.
La femme du boucher, qui était montée
au premier, ayant vu la porte du logement
en tr'ouverte, redescendit rapidement, croyant
que les voleurs étaient encore là. Mais ils
n'avaient pas attendu le retour des habi-
tants.
Ils avaient été plus heureux:ici qu'au rez-
de-chaussée. Les malfaiteurs avaient forcé
un secrétaire, enlevé 12,000 fr. en billets de
banque, 65 obligations du canal de Suez, qui
au cours d'hier, valent 29,900 fr., et une
montre en or.
Les voleurs doivent certainement connaî-
tre le logement du boucher et être au cou-
rant de ses habitudes. Opposition a été faite
immédiatement sur les numéros des obliga-
tions volées.
REVUE DES THÉATilSS
Les théâtres subventionnés qui avaient fermé leurs
portes mercredi soir, les rouvrent aujourd'hui. Depuis
plusieurs jours déjà de nombreuses locations ont été
faites dans la plupart de nos théâtres pour les pre-
miers spectacles de la semaine, et l'on compte par-
tout sur une fructueuse série do représentations.
X Aujourd'hui, iL la Porte-Saint-Martin, matinée
littéraire de M. Ballande, Polyeucte, tragédie en cinq
actes, de Corneille, faisant partie du programme du
baccalauréat, et donnée comme moyen de compa-
raison avec le Sainl-Gcnesl, de Rotrou, représenté
dimanche dernier. La conférence sur Polyeucte sera
faite par M. H. de Lapommerave.
X A la Gaitc, matinée dramatique et musicale
les Femmes savantes, par les artistes de l'Odéon, le
Tableau parlant, de Grétry, et M, Chou/leuri restera
chez loi le.
Demain au même théâtre, également dans la jour-
née, le Légataire universel, par la troupe de l'Odéon,
le Mariage aux lanternes, d'Oiîenbach, et les Rendez-
vous bourgeois, avec Mile ReviUy de l'Opéra-Comi-
que, M Christian des Variétés, mesdames Théo,
Grivot etc. etc.,
X Au théâtre de la Tour-d'Auvergne, représenta-
tion de jour dirigée par M. Talbot, de la Comédie-
Française le Mari à la campagne, Horace et Lydie.
X Le Théàtre-Dé]azet a repris hier les Canotiers
de la Seine, de MM. Thierry et Dupeuty. Cette
pièce, âgée de plus de trois cents représentations,
est cependant toujours jeune, gaie et amusante. Si
le Théâtre-Déjazet a sincèrement le désir de se met-
tre à faire de l'argent, il n'aura jamais trouvé une
meilleure occasion. CHARLES DARCOURS.
DÉPARTEMENTS
Des bureaux télégraphiques sont ouverts
à Roullet (Charente) Montlieu (Gharente-
Inférieure) Erbalunga et Luri (Corse) Can-
cale (ille-et- Vilaine); Chaillé-les-Marais (Ven-
dée) Maison-Carrée et Montenotte (Algérie).
Une communication sous marine est ou-
verte entre la France et l'Espagne par Mar-
seille et Barcelone, la taxe afférente au par-
cours du câble, est pourvingt mots, de qua-
tre francs qui s'ajoutent à la taxe actuelle.
Avant-hier, vers une heure du matin, un
incendie s'est déclaré à Lille, dans une fa-
brique de casquettes, aurez-de-chaussée,
dans l'atelier dd fabrication. Il s'est propagé
avec une telle rapidité aux étages supérieurs
que les locataires ont dù se sauver par- les
fenêtres de derrière et gagner par une ter-
rasse les maisons voisines.
La perte, évaluée à 60,000 fr., est couverte
par des assurances.
purifiant le sang, les pilules dépuratives du
Dl Golvin, de la Faculté d'Erlangen (Bavière), guc-
rissent Iss maladies les plus rebelles iL tout autre
traitement. La boite, 2 ir., y compris son livra-guidé
do ta santé. Dans les bonnes pliarmacies.
L'Éditeur- Gérant :D. Cassic-neot,.
Imprimerie D. Cassimteul, 61, rue de Lafayctte
1 hnprimé sur les machines cylindriques de Marinoni.
Barbera d'Orezza; mais toutes les femmes se
vengent, croyez-moi, selon leur tempéra-
ment. Mevoilà donc, ajouta Théodore en riant,
avec trois vengeances de femme sur le dos.
J'aimerais mieux, je l'avoue, les trois armées
réunies de France, d'Espagne et de Gênes.
11 y a un moyen fort simple de vous en
débarrasser, sire, dit Frédéric.
Si tu le connais, parle vite.
Envoyez une balle dans le cerveau de
Barbera qui est un peu détraqué; faites pen-
dre lady Forsfield qui ne vaut pas, à ce que
je vois, le bout de corde dont on se servira
pour cela.
Etl'autre? demanda le roi, remis en gaieté
nar cette plaisanterie.
Renvoyez-lui ses Français bien battus,
si elle a l'audace de nous les dépêcher.
En attendant ilfaut s'assurer de l'état de
l'île Rousse que menacent les pirates: De-
main, Frédéric, nous partirons ensemble in-
cognito. Et puis, quand nous serons de retour
à Ajaccio, j'irai à Versailles, vous laissant à
vous deux, messieurs, ce que j'ai de cher en
ce monde la Corso et la reine.
CHAPITRE XIX
!Le mîouhïïoeî de l*aï>toé ESoinÊiiïcïsie
Les deux jeunes gens partirent vers deux
heures, et prirent la route du Creno. Ils
avaient tous les deux la carabine sur l'épaule
au service des brigands et du gibier.
Robert n'avait pas, comme son ami, lepied
BULLETIN FSN&rtGIEFâ
SAMEDI 4 AVRIL 1874
L'Emprunt etle 5 0/0 libéréont monté de 27 c. 1/2,
à 95 37 1/2..
Le 3 0/0 s'est élevé à 60 05, en hausse de 35 c; c'est
donc lui qui a eu les honneurs de la journée.
Cette grande hausse des fonds publics est due à la
mesure par laquelle M. le ministre des ûnancesvient
d'abaisser de nouveau l'intérêt attaclié aux bons du
Trésor.
Une telle mesure fait toucher au doigt, en quelque
sorte, l'excellente situation financière du Trésor, et
le public do la Bourse a compris tout de suito que
do nombreux capitaux, n'ayant plus d'avantage à
s'employer en bons du Tresor, allaient se porter
sur les fonds français et en activer l'amélioration.
La plupart des sociétés de crédit sont en hausse
le Mobilier notamment, a monté de 8 fr. 75,
Le Nord s'est aeancé do 1 fr. 25, pendant quo-l'Or-
léans et le Lyon reculaient de 2 fr. 50.
Tous les Chemins étrangers sont en baisse.
Les Suez ont encore progressé de 3 fr. 75 à 5 fr.
L'Italien a monté de 30 c. Les autres fonds étran-
gers se sont également améliorés,
Sur le marché du comptant, la Ville 1869 a re<
culé de 1 fr.; la Ville 1871 s'est avancée de 25 c.
Les Obligations de la Vendée sont très fermes.
ESC0Mm.Baiq.de fr. 5 O/O clôture cours clôture cours
3 O/o 59 40 59 75 5ST70i 6!» 05
SOJOEmpr. 1872 p. 77 50 95
libéré. 10: 9a 371/2
4 8485
Obligations du Trésor.
6 0/0 Obligations Morgan. 52i ̃• «85 •̃ 625 •• ••̃
Banque de France. 3885 50
de Paris et Pays-Bas 1072 50J107S 1073 75 1W1 Sa
Comptoir d'escompte. 560 5uO
Crédit agricole.
Credit foncier de France.. 800.. 810.. 80G 25
colonial
Crédit industriel et comm. 658 75 G55 G57 50 j»b 75
Crédit mobilier. 292 50 2»5 303 7a
Dépôts etcomptes courants 552 50 E51 2j
Société générale. 508 75 515.. 50
Crédit lyonnais 645 657 50 65S 75
Société algérienne 415.. 4S7 50
Charente..
Est. 503 75
Paris-Lyon- Méditerranée.
Nord 25 1020 ..11021 25
Orléans. S42 59
Ouest 533 50
Vendée 975 97a
Comp. parisienne du Gaz.. 735..
Comp. Transatlantique. 275-. 28125
Messageries maritimes. S45
Société immobilière il 12.. 8 75
Italien 5 63 63 10 63 10 63 40
Espagne 3 0/0 extérieure. •
intérieure. .1 28 J.
Turcs 5 0/0. 41 60 41 05 41
Crédit foncier autrichien.. 515.. 515.. 520.. 51G 25
Crédit mobilier espagnol.. 347 50 3a2 5U
Autrichiens 691 25 «912a
Sud-Autrichien-Lombard. 317 50 318 75 316 25
Nord-Ouest de l'Autriche. 410 41875
Chemins de fer romains.. E2 50 83 7j 80 83 75
Guilluume-Luxembourg 233 75 ••••.
Saragosse 262 50 2S0 266 25
Nord de l'Espagne. 90 90
nmTP&TTiwi Préc. Demi? VALEUES Préc. De.
clôture cours diverses çlôta1.0 cours
Départ. Seine 222 50 Bons Lomb.74 50! 502 50
Ville 1855-60. 75 418 1875 50S 50.)
quarts.. 1863 300
500T40/Ô 1865 2S7 50 23S
S 10=3 0/0. 82 Dettetunis,74 220
£ 500f.40/063 435.. Russe 50/J70. 99 3/4 99 3M
̃̃3 Commun'. 360 360 Obl. russes 67 417 418 50
̃g -5. 72 71 Obl.Aut.Dom.
0 300 f 50/0. 27250 272 50 Hongrie 217 50
Charentes. 251 Sa 255 Honduras 2t>
Est 3 0/0 .274.. 273 75 Société Algér. 10a 50
Ardennes. 273 50 Cred.colon.65
Lyon. 280.. 281 7a Lille 1860. 87.. 87..
Bourbonnais. S3.. 83..
Dauphiné. 50 Vil. Bordeaux • • • • « ••
Lyon-Gén.57 Roubaix
Méditer. 30/0 291 291 25 Banqu'ottom.
Fusion 66 269.. 269 7i Fr.-Egvpt. 50 450..
Midi 27G 25 275 50 -Fr.-Hollan 400..
Nord 280 75 281 March.Naples
Orléans" 280 50 Terrain-Cadix 18.. 17 50
Gr.-Central.. 277.. Caisse Mirés • ̃ •
Oxléans-Châl. 22875 227 50 fc, -CdesButr.
Ouest. 273.. 273 50 Gaz Marseille 555
Vendée 235.. Odes Omnib. 620..
Vif tnr-Kmtn 270 obligat. Vih 25
T's l 18Ï 50 l'et.-Voitures 25 250
Lillè-Valenc. Canal de Suez, 407 50
ObUmmobil. C0 69 Suez, avril 73 te *oO
r.li Aiiti- mif 301 50 DocksS-Ouen
CU.AuU.anc. gu.1 su 295 Tilbacd,Italie 482 50 50
Ch.Lomb.anc 24925 248 2> Gazgén.oblig W/ 50
nouv. 50 Gaz central.a 240..
N.-Espag. 179 obligat. 215
Pampelune72 120.. Crédit rural.
Portugais. 231 25 Tabacsfranç. 110..
Romains 18125 1S2 CTransatlan. 410
Saragosse 214 50 215 Litsmilitaires ..I 471 M
fait aux escarpements de roches, aux crevas.
ses glissantes, ni la vue aux précipices béants
qui donnent le vertige. Frédéric revint plus
d'une fois enarrière, pour le tirer d'un pas-
sage difficile, en riant de sa maladresse ou
de son éblouissement.
Vous ne regretterez pas votre peine tout
à l'heure, lui disait-il.
En effet, le Creno jeta Robert dans une ex-
tase d'admiration, qui ne fit qu'augmenter
à mesure qu'il avançait dans la montagne.
Au sommet de l'Ino, il fut saisi d'un en-
thousiasme que rien ne saurait rendre. Il
avait devant lui un panorama spléndide: la
piève resplendissait sous le soleil, tandis qu'à
ses pieds, l'eau, se précipitant des cascades,
tombait claire et vive dans un bassin, où se
jouaient des miliers de truites argentées. Au
loin, par derrière, les grandes forêts jetaient
leur ombre impénétrable et silencieuses sur
toute cette vie qu'elles semblaient menacer.
Pendant que Robert admirait, Frédéric re-
gardait un moine, assis sur le bord d'un ro-
cher, qui semblait plongé dans une médita-
tion profonde. Soit que le bruit des cascades,
empêchât la voix des jeunes gens d'arriver
jusqu'à' lui, soit qu'il fût absorbé compléte.
mont dans sa pensée, il ne leva pas la tête à
leur approche.
Frédéric enjamba quelques pierres, et lut
auprès du moine méditatif.
Mon père, lui demanda-t-il, êtes-vous de
d ^iuifetdmain)^ CAMILLE
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