Titre : Le Petit journal
Auteur : Parti social français. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Clermont-Ferrand)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Pau)
Date d'édition : 1874-04-05
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32895690j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 05 avril 1874 05 avril 1874
Description : 1874/04/05 (Numéro 4118). 1874/04/05 (Numéro 4118).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG63 Collection numérique : BIPFPIG63
Description : Collection numérique : BIPFPIG64 Collection numérique : BIPFPIG64
Description : Collection numérique : Grande collecte... Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail
Description : Collection numérique : La Grande Collecte Collection numérique : La Grande Collecte
Description : Collection numérique : Commun Patrimoine:... Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune
Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k592153w
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 11/08/2008
lié Petit ajournai
d'une inspiration moins austère et plus hu-
plaine que celle de,sés prédécesseurs.
Il est curieux d'observer que plus l'art re-
ligieux s'est éloigné de sa pure et ascétique
origine, plus il a rapporté d'argent aux com-
positeurs. Ainsi, pour nous résumer, nous
pressions le petit tableau suivant:
Sta6at de Palestrina. a fr.
de Pergolèse. 35
de Rossini. 13.000
£ans. compter les droits d'auteur, qui ont dû
s'élever au moins, depuis 1842, à la somme
!'orme de 80,000 fr. a. elwart.
La journée d'hier a été pluvieuse et assez
fraîche. Dans faprès midi, la température
s'est relevée.
On se rappelle qu'une baisse de thermo-
mètre est annoncée comme très probable
vert le 9 courant. C'est donc le moment plus
que jamais de se rappeler lc proverbe qui
veut qu'on ne s'habille pas légèrement au
mois d'avril.
En fait de proverbes, rappelons pour mé-
moire le dicton prophétique qui s'applique
cette année à la fête de Pâques.
Elle arrive cette fois le 5 avril, jour de
Saint- Vincent-Ferrier, le vendredi-saint tom-
be le jour de Saint-Pancrace, et la Fête-Dieu
le jour de Saint-Opiat.Cette coïncidence, fort
rare, a donné lieu à une vieille prédiction.
La voici
Quand Pancrace Dieu crucifiera,
Que Vincent le ressuscitera
Et qu'Opiat le portera,
La fin du monde arrivera.
fj $ avait foule hier, vendredi-saint, dans,
toutes les églises de Paris.
A Notre-Dame, office et messes présancti-
fiés exposition des saintes reliques. On
voyait aussi le crucifix que portait i\J gr Dar-
boyau moment de sa mort. A l'issue de la
messe, le chapitre métropolitain a trans-
portë solennellement les reliques de la Pas-
sion. A une heure, foule immense pour, en-
tendre la sixième conférence du Il. P. Mon-
sabré.
Les amateurs de bonne musique religieuse
s'étaient donné rendez-vous à Saint-Eustache,
à la Madeleine et à Saint-Augustin.
A Saint-Eustache, dt une heure, exécution
du Stabat Mater de Rossini, sous la direction
de M. Hurand, par un orchestre'recruté
parmi les meilleurs instrumentistes de
f Qpëra, de l'Opéra-Comique et des Italiens.
Mélange à la fois religieux et mondain. Plus
de sept mille personnes sont venues enten-
dre le Stabat: On ne pouvait plus se mouvoir.
Quelques vols ont été commis dans l'église.
A la Madeleine, un luxe et un éclat sans
pareil, avec lequel peuvent seules rivaliser
les splendeurs ctes églises de Rome.
Exécution magistrale des Sept paroles dit
Christ, de M. Théodore Dubois» avec soli,
chœurs et orchestre sous la direction de l'au-
teur.
A Saint-Augustin, un orchestre choisi a
exécuté d'une manière hors ligne les Sept pa-
roles de Haydn.
M. le président de la République, Mme la
maréchale de Mac-Mahon et leurs enfants
ont assisté à la messe de dix heures, à l'église
Sainte-Clotilde.
Comme les théâtres, les bouchers ont fait
relâche hier vendredi saint.
Partout, les boucheries étaient fermées;
mais l'étalage derrière les grilles n'en était
pas moins, alléchant.
Le public s'arrêtait devant les splendides
pièces parées avec beaucoup de goût et en-
tourées de guirlandes de feuillage.
On nous signale un incendie produit par
une cause fort rare.
M. P. habitant faubourg Saint-Denis,
avait résolu d'en finir avec l'existence et al-
lilmé un réchaud de charbon.
Dans son trouble, il avait sans doute placé
le réchaud trop près de son lit, qui a pris l'eu
et menacé toute la maison d'incendie.
Feuilleton dm 5 avril 1874
m 2'PARTtÊ. LIS
CHAPITRE XVIII
Le toi était seul. Il dépouillait, lui-même
ses dépêches dans un cabinet de travail im-
provisé, où personne ne le dérangeait, àmoins
de nouvelles d'une haute importance.
Les premières lettres parurent le satisfaire.
Mais son front se rembrunit à la lecture de
la dernière. Cela pourtant ne dura point.
-J'aime mieux cela, dit-il, il faut en finir
avec ces pirates. Ah! ils se préparent à atta-
quer l'île Rousse! En vérité? Eh bien! on les
y recevra. C'est l'affaire de mon brave Fré-
déric. à moins pourtant que là reine des
vagues ne fasse partie de l'expédition. Ce
sera un combat sans merci, alors, Barbera;
la mort de Marianne doit être le dernier de
tes crimes.
Cette menace n'était pas vaine dans la tidti-
che de Théodore. Il se reprochait chaque
jour cette générosité qui avait été cause de la
mort d'Andréa, de Marianne et de tant d'au-
tres, et se posait cette question douloureuse:
rendre le bien pour le mal, est-ce donc j^ne
Les pompiers de la rue du Château-d'Eau,
sont arrivés à temps, et se sont rendus maî-
tres du feu.
Quant à M. P. il était bien mort.
M. K. marchand mercier, rue Turbigo,
a été hier soir victime d'un vol bien sou-
vent pratiqué mais qui réussit encore
comme le vol à l'américaine.
Une femme venait de choisir dans son
magasin des chemises, de la flanelle, des
draps, en tout pour une somme de 111 fr. 70 c.
Llle pria le marchand d'envoyer avec elle
sa bonne jusqu'à la rue d'Anjou, ce qui eut
lieu.
Arrivée avec la bonne devant une maison
qu'elle disait être la sienne, elle prit le pa-
quet, dit à la bonne qu'elle en avait oublié
un autre chez son patron, et la pria d'aller
le chercher.
Quand la honnerevint, la femme âvaitdis-
paru.
La concierge lui a fait comprendre qu'elle
venait d'être victime d'une voleuse dite à
domicile.
Une nouvelle opération a été tentée hier à
la Pitié, par M. le docteur Labbé, pour reti-
rer la fourchette avalée par l'employé des
magasins du Printemps.
Elle n'a pas eu plus de succès que la pré-
cédente.
Lundi de Pâques commencent, au bois de
Boulogne, les courses de la Société d'encou-
ragement. Cette première journée comprend
cinq prix; elle commencera à deux heures.
La Bourse, 2,000 fr. Distance, 2,200 mètres.
Dix-sept chevaux engagés.
Prix de la Grotte, 2,000 fr. Le gagnant sera
à vendre pour 2,000 ir. Distance, 1,600 mè-
tres. Dix-sept chevaux engagés.
Prix de Guachc, Il,000 fr.; moitié des entrées
au second. Distance, 2,000 mètres. Douze
chevaux engagés.
Prix de L2ttèce, 10,000 fr.; les deux tiers des
entrées au second; l'autre tiers au troisième.
Distance, 2,200 mètres. Sept chevaux en-
gagés..
Prix, dit. Cadran. 10,000 fr.; le second rece-
vra 600 fr. sur les entrées. Distance, 4,200
mètres. Trente chevaux engagés en 1872. Les
courses commenceront à deux heures.
Une bizarre trouvaille a été faite hier à la
devanture d'un fruitier de la rue Saint-Domi-
nique. C'est un énorme couteau de boucher
qu'on avait planté dans un des volets.
Les gardiens ont enlevé l'arme et l'ont dé-
posée chez le commissaire de police du
quartier.
Vers neuf heures du matin, hier, plusieurs
cris retentirent à la fois dans la rue Bufton,
ils étaient poussés par des passants, qui ve-
naient de voir tomber une femme d'une fe-
nêtre du troisième étage.
Relevée dans un état pitoyable, elle a été
transportée dans une pharmacie où elle est
morte. On ignore si c'est un accident ou un
suicide.
Cette dame était âgée de quarante-cinq
ans, était rentière et vivait seule.
REVUE DES THEATRES
Le Châtelet annonçait hier pour ce soir, la pre-
mière représentation de la Belle an bois dormant, et
la Renaissance celle des Bibelots du diable, mais vu
l'habitude connue de ces théâtres d'annoncer pré-
maturément leur première représentation, nous en-
gageons lepublicà ne se préoccuper que des affiches
du jour.
X La Semaine-Sainte a porté cette année un rude
coup aux recettes des théâtres. Ainsi le triomphant
Orphée aux lin fers, qui sétait maintenu pendant près
de deux mois dans les chiffres extravagants de neuf
à dix mille franc par soirée, est tombé à six mille.
L'Odéon, avec la Jeunesse de Louis XIV, est descendu
au-dessous de trois mille. Nous ne parlons pas de
l'Opéra, qui l'ait dimanche uno jolie recette de
deux mille sept cents francs, ni clo l'Op-ra-Comique,
qui à réalisé lundi un peu plus de onze cents francs.
Ces deux derniers chiffres sont extraordinaires, et
on ne les avait pas vus figurer sur les livres de nos
théâtres Jyriques depuis bien des années. En revan-
che, le Théâtre-Français et le Sphinx., contre lequel
la presse et les gens de goût ont lancé une unanime
Bernard vint interrompre ses réflexions.
Sire, dit-il, une dame étrangère demande
à entretenir Votre Majesté de choses pressées
et confidentielles.
Le roi jetait avec indifférence les yeux sur
la carte de cette femme qui le dérangeait.
Mais tout à coup, il la saisit avec violence, se
leva, l'écrasa entre ses doigts crispés.
Lady Forsh'eld! s'écria-t-il. Comment
est-elle ici?
Je ne sàis pas, sire. Elle dit arriver de
France.
Il faut] arrêter cette femme, [l'enfer-
mer!
Bernard s'apprêtait déjà à sortir.
Mais non, reprit Théodore. Elle vient de
France, dis-tù! Je veux la voir, qu'elle
entre.
Lady Forsfield fut introduite. Le roi était
maître de son émotion.
Elle salua profondément.
Que venez-vous faire ici! et que voulez-
vous ? demanda Théodore.
Je viens adresser à Votre Majesté une
humble requête.
̃ Comment avez-vous quitté l'asile que
vous avait donné lord Forsliéld?
Lord Forsfield est mort, etm'a faite son
unique héritière.
C'est impossible.
J'en apporte les preuves. Il m'a par-
donné, sire; nous nous sommes réconciliés,
grâce à l'inffuencé de don José, mon con-
liesseur, aui.es tici avec moi* et joour qui je e
protestation depuis huit jours se maintiennent aux
environs d'une recette maximum.
Mais ces quelques mauvais jours seront vite passés,
et les (êtes de PAques vont ramener la foule dans les
théâtres rnême les plus délaissés.
X Le Palais-Royal a donné cette semaine plu-
sieurs pièces nouvelles. Le Homard, do M Gondinet,
a beaucoup réussi la Mi-Garême, de MM. Meilliac
et Iialevy, a moins plu quant à la ,Pièce de Cliain-
bertin, de M. Labiche et Dufrénoy, elle a été décla-
rée de la plus pitoyable qualité.
X Le théâtre des Folies-Marigny vient de jouer
Une cascade comte Orphée ose en faire. C'est une
sorte de parodie d'Orphée aux enfers, si tant est
qu'on puisse faire la parodie d'une pièce qui n'existe
pas parelle-mëme. La fantaisie-cascade de 1\f. de Jal-
lais est nonobstant fort amusante. Il y a des mots,
des couplets, de la gaieté, de jolies femmes et toute
sorte de choses drolatiques qui ne peuvent se dé-
crire et qu'il faut aller voir,
X Les marionnettes du Théâtre-Miniature ont
aussi donné leur première représentation on a joué
spectach, avec ballets, batailles, etc., etc. La pièce
est très bien jouée, seulement quelques-uns des ar-
tistes nous ont paru un peu hésitants dans les der-
niers actes; la mémoire semblait leur faire défaut
et le souftleur ne les soutenait qu'imparfaitement.
Mais il faut faire la part de l'émotion qu'éprouvent
les comédiens le jour d'une première représentation.
D'ailleurs, le public enfantin, auquel ce spectacle
est destiné, ne s'en est pas moins amusé et ne s'est
que très peu aperçu du mangue de mémoire de ses
acteurs de bois. CIIARLES darcoutîs.
On recommande tout particulièrement la
Pommada de Laurier,la seule qui soit employée
av. succès,prlarecolorationnaturelle des che-
veux blancs: 4 fr. MmcLouis,39,BdSt-Martm.
DÉPARTEMENTS
On écrit de Verdun l'Echo de l'Pst:
On vient d'arrêter les sieurs L. et D:
de Gharny ils sont accusés d'intelligence
avec l'ennemi pendant la guerre.
Le 29 août 1870, deux officiers prussiens, de
passage à Charny avec quelques soldats, dé-
jeunaient dans une maison du village.
Une patrouille de francs-tireurs verdunois
survint, les surprit et les somma de rendre
leur épée. Les Prussiens s'y refusèrent et
furent tués. Les deux officiers étaient de
grands seigneurs. On voulut les venger.
Une amende de 10,000 fr. fut imposée à la
commune. Puis les Prussiens arrêtèrent M.
Violard, ancien notaire, l'accusant d'avoir
envoyé chercher les francs-tireurs a Verdun.
Un conseil do guerre fut formé à Bras, et
Vio?ard fut condamné à mort et fasillé. Dans
ce conseil de guerre, plusieurs habitants de
Charny furent entendus comme témoins
entre autres le curé (mort depuis), le maire
et l'adjoint, dont les dépositions sont consi-
gnées dans les pièces du procès, qui ont été
renvoyées d'Allemagne et remises à l'auto-
rité judiciaire française.
Les dépositions de ces témoins ont-elles
été la cause de la mort de Violard? Les té-
moins ont-ils réellement déposé et attesté ce
que les Allemands ont écrit? Telle est la
double et très grave question que doit ré-
soudre la justice.
On mande de Bordeaux, 3 avril
La cour d'assises de la Gironde a condamné
le banquier Chaudeborde, d'Agen, à douze
ans de travaux forcés, et le notaire Brethon
aux travaux forcés à perpétuité pour abus de
confiance et banqueroute.
L'expédition d'un lièvre a donné lieu der-
nièrement Ü quatre contraventions.
Un habitant de Saujon, (Charente-Infé-
rieure), expédiait le lendemain de la ferme-
ture de la chasse, un lièvre à destination de
Poitiers.
Or, 1° la caisse por lait une étiquette avec
cette inscription « Fruits. Première
contravention relevée par la compagnie d'Or-
léans pour fausse déclaration. -Secondpro-
cès-verbal dressé par l'octroi pour défaut de
déclaration
2° Le lièvre avait entre les pattes une let-
tre portant l'adresse du destinataire. -Troi-
sième procès fait a l'expéditeur, cette fois par
la poste.
viens, sire, implorer votre générosité.
Que puis-je pour don José? demanda
Théodore qui était sur ses gardes.
Vous devez savoir, sire, que par un dé-
cretroyaUesjésuitesont étéchassés d'Espagne
il y a trois mois.Don José avait fondé près de
Madrid un couvent dont les moines pauvres
passaient leur vie a prêcher, il secourir les
malades, à recueillir les orphelins. Le cou-
vent de don José a été frappé comme les au-
tres. Alors, il s'est souvenu qu'il m'avait ti-
rée de l'abïme, que je lui devais le pardon de
Dieu et de lord Forslield, et il s'est adressé à
moi en me désignant la Corse comme le lieu
où il désirait rétablir son œuvre sainte. Je
suis riche, sire, j'ai mis ma fortune à la dis-
position de don José. Est-ce trop pour ce que
je lui dois?
Non, sans doute, répondit Théodore avec
un peu d'ironie quene voulut point voir l'Es-
pagnole.
Don José peut-il compter sur vous,
sire?
Pourquoi don José ne s'est-il pas pré-
senté lui-même?
Il m'a demandé mon aide, me l'a im-
posé en quelque sorte comme une expiation.
Cette humiliation comptera devant Dieu sans
doute; mais devant vous, sire, puis-je l'es-
Lady Forsfield se laissa glisser sur ses ge-
noux, et tendit vers le roi des mains sup-
pliantes.
Théodore était irmiressiOBt1*. Malgré tout
Enfin, le ministère public le poursuivrait
son tour pour transport et colportage cie gi-
bier en temps prohibé.
11 y eut transaction avec l'octroi et l'ad-
ministration des postes.
Mais l'action publique suivit son cours, et
M. P. ne comparaissent pas, le tribunal
correctionnel de Poitiers l'a condamné par
défaut à 50 fr. d'amende sur le chef de tra'us-
port et de colportage on temps prohibé.
En fin de compte, il n'y a eu à bénéficier
de l'affaire que l'hôpital de Poitiers, au pro-
fit duquel le lièvre a été confisqué.
LA PETITE POSTE
sr. P. o. homme de lettres, àBordeauXt lin*
possible à notre grand regret.
m. Q.àltouen. Les effets de commerce n'onf
pas besoin de timbre autre que celui auquel ils sont
spécialement soumis comme effets do commerce.
ni. A.-B. m. Paris, Lorsque des droits d'en·
registrement n'ont pas été exactement perçus, 12
loi autorise les réclamations autant de la part dE
l'administration de l'enregistrement que de la pty^.
descontribuables.
Une artiste aimée du public et qui avait
remporté des succès constants dans un des
principaux théâtres de Londres, voyait, de-
puis quelques mois, le public, qui l'avait
jusqu'àlors acclamée, se tourner tout à coup
contre elle.
Son nom elle s'appelle Mlle Stanley
continuait bien à attirer la foule mais i1
semblait que la foule no vint plus que pouî
lui témoigner son hostilité. Une autre chan<
teuso, une nouvelle venue, Mlle Bell, recueil'
lait, en revanche, tous les suffrages, accapa<
rait tous les triomphes.
Miss Stanley se présentait Cette semaine
devant le juge de Marlborough street, iM,
Knox pour soutenir une plainte contre miss
Bell, qu'elle accusait d'avoir organisé contra
elle Une cabale. Une enquête ouverte par les
soins de M Knox permit de découvrir, en cfl e t,
qu'à chaque représentation, soixante-dix ou
quatre vingts individus étaient répartis dans
tous les coins de la salle par un acteur de la
troupe, nommé Carlo, qui achetait les billets
nécessaires à ce nombre de personnes.
Un homme, aux gages de Carlo, donnai!
le signal des applaudissements, quand misa
Bell était en scène, et des sifflets lorsque pa-
miss Stanley. Plusieurs fois, cette
dernière, interrompue au moment où elle
allait chanter, s'enfuit dans les coulisses eiî
pleurant.
Miss Bell s'est défendue énergiquemenj
d'être l'auteur de la cabale. Le juge a arra<
ché des aveux à Carlo, qui s'est reconnu cou"
pable, affirmant avoir agi sous l'influence
de la jalousie et éprouver un repentir sm<
cère. Miss Stanley déclarant se contenter dit
cette réparation, une sévère admonestation
de M. Knox à Carlo a mis fin à l'affaire.
bonne maison de banque bien connue, Ses opération
sont: avances sur bonnes valeurs cotées et rente'
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au comptant. Escompte des coupons échus, etc. S a<
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un passé criminel qui se levait devant lui,
son âme généreuse se demandait:
Y a- t-il donc des cœurs fermés au rer
Relevez-vous, madame, dit-il, etasseyez-
vous, je vous prie.
Il ne lui tendit pas la main, mais ilnerail-
lait plus.
Lady Forsfield comprit qu'elle regagnai'
du terrain dans la confiance, sinon dans lo
cœur de cet homme.
Dois-je me retirer sans le moindre es-
poir, sire?
Je verrai don José, madame.
L'Espagnole allait se lever.
Vous venez de France, je crois? in.terro-
gea Théodore.
Oui, sire. J'ai vu en passant à Paris ma-
dame de Pompadour qui m'a charâé pour la
reine de ses gracieux souvenirs.
Vous ne lui avez point parlé de don
José?
Don Joséneveutpasdes bienfaits dclafa<-
vorlte, sire.
Il est bien sévère, madame.
L'intonation railleuse avait reparu.
On lui sait d'autant plus de gré d'accept
ter du repentir, sire.
Renée, qui avait ses entrées à tout nctiro
chez le roi, souleva une portière sans se lairo
annoncer.
Mi! pardon sire; je vous croyais seul.
Lady For.«fteld se leva et s'inclina proton-
dément-
d'une inspiration moins austère et plus hu-
plaine que celle de,sés prédécesseurs.
Il est curieux d'observer que plus l'art re-
ligieux s'est éloigné de sa pure et ascétique
origine, plus il a rapporté d'argent aux com-
positeurs. Ainsi, pour nous résumer, nous
pressions le petit tableau suivant:
Sta6at de Palestrina. a fr.
de Pergolèse. 35
de Rossini. 13.000
£ans. compter les droits d'auteur, qui ont dû
s'élever au moins, depuis 1842, à la somme
!'orme de 80,000 fr. a. elwart.
La journée d'hier a été pluvieuse et assez
fraîche. Dans faprès midi, la température
s'est relevée.
On se rappelle qu'une baisse de thermo-
mètre est annoncée comme très probable
vert le 9 courant. C'est donc le moment plus
que jamais de se rappeler lc proverbe qui
veut qu'on ne s'habille pas légèrement au
mois d'avril.
En fait de proverbes, rappelons pour mé-
moire le dicton prophétique qui s'applique
cette année à la fête de Pâques.
Elle arrive cette fois le 5 avril, jour de
Saint- Vincent-Ferrier, le vendredi-saint tom-
be le jour de Saint-Pancrace, et la Fête-Dieu
le jour de Saint-Opiat.Cette coïncidence, fort
rare, a donné lieu à une vieille prédiction.
La voici
Quand Pancrace Dieu crucifiera,
Que Vincent le ressuscitera
Et qu'Opiat le portera,
La fin du monde arrivera.
fj $ avait foule hier, vendredi-saint, dans,
toutes les églises de Paris.
A Notre-Dame, office et messes présancti-
fiés exposition des saintes reliques. On
voyait aussi le crucifix que portait i\J gr Dar-
boyau moment de sa mort. A l'issue de la
messe, le chapitre métropolitain a trans-
portë solennellement les reliques de la Pas-
sion. A une heure, foule immense pour, en-
tendre la sixième conférence du Il. P. Mon-
sabré.
Les amateurs de bonne musique religieuse
s'étaient donné rendez-vous à Saint-Eustache,
à la Madeleine et à Saint-Augustin.
A Saint-Eustache, dt une heure, exécution
du Stabat Mater de Rossini, sous la direction
de M. Hurand, par un orchestre'recruté
parmi les meilleurs instrumentistes de
f Qpëra, de l'Opéra-Comique et des Italiens.
Mélange à la fois religieux et mondain. Plus
de sept mille personnes sont venues enten-
dre le Stabat: On ne pouvait plus se mouvoir.
Quelques vols ont été commis dans l'église.
A la Madeleine, un luxe et un éclat sans
pareil, avec lequel peuvent seules rivaliser
les splendeurs ctes églises de Rome.
Exécution magistrale des Sept paroles dit
Christ, de M. Théodore Dubois» avec soli,
chœurs et orchestre sous la direction de l'au-
teur.
A Saint-Augustin, un orchestre choisi a
exécuté d'une manière hors ligne les Sept pa-
roles de Haydn.
M. le président de la République, Mme la
maréchale de Mac-Mahon et leurs enfants
ont assisté à la messe de dix heures, à l'église
Sainte-Clotilde.
Comme les théâtres, les bouchers ont fait
relâche hier vendredi saint.
Partout, les boucheries étaient fermées;
mais l'étalage derrière les grilles n'en était
pas moins, alléchant.
Le public s'arrêtait devant les splendides
pièces parées avec beaucoup de goût et en-
tourées de guirlandes de feuillage.
On nous signale un incendie produit par
une cause fort rare.
M. P. habitant faubourg Saint-Denis,
avait résolu d'en finir avec l'existence et al-
lilmé un réchaud de charbon.
Dans son trouble, il avait sans doute placé
le réchaud trop près de son lit, qui a pris l'eu
et menacé toute la maison d'incendie.
Feuilleton dm 5 avril 1874
m 2'PARTtÊ. LIS
CHAPITRE XVIII
Le toi était seul. Il dépouillait, lui-même
ses dépêches dans un cabinet de travail im-
provisé, où personne ne le dérangeait, àmoins
de nouvelles d'une haute importance.
Les premières lettres parurent le satisfaire.
Mais son front se rembrunit à la lecture de
la dernière. Cela pourtant ne dura point.
-J'aime mieux cela, dit-il, il faut en finir
avec ces pirates. Ah! ils se préparent à atta-
quer l'île Rousse! En vérité? Eh bien! on les
y recevra. C'est l'affaire de mon brave Fré-
déric. à moins pourtant que là reine des
vagues ne fasse partie de l'expédition. Ce
sera un combat sans merci, alors, Barbera;
la mort de Marianne doit être le dernier de
tes crimes.
Cette menace n'était pas vaine dans la tidti-
che de Théodore. Il se reprochait chaque
jour cette générosité qui avait été cause de la
mort d'Andréa, de Marianne et de tant d'au-
tres, et se posait cette question douloureuse:
rendre le bien pour le mal, est-ce donc j^ne
Les pompiers de la rue du Château-d'Eau,
sont arrivés à temps, et se sont rendus maî-
tres du feu.
Quant à M. P. il était bien mort.
M. K. marchand mercier, rue Turbigo,
a été hier soir victime d'un vol bien sou-
vent pratiqué mais qui réussit encore
comme le vol à l'américaine.
Une femme venait de choisir dans son
magasin des chemises, de la flanelle, des
draps, en tout pour une somme de 111 fr. 70 c.
Llle pria le marchand d'envoyer avec elle
sa bonne jusqu'à la rue d'Anjou, ce qui eut
lieu.
Arrivée avec la bonne devant une maison
qu'elle disait être la sienne, elle prit le pa-
quet, dit à la bonne qu'elle en avait oublié
un autre chez son patron, et la pria d'aller
le chercher.
Quand la honnerevint, la femme âvaitdis-
paru.
La concierge lui a fait comprendre qu'elle
venait d'être victime d'une voleuse dite à
domicile.
Une nouvelle opération a été tentée hier à
la Pitié, par M. le docteur Labbé, pour reti-
rer la fourchette avalée par l'employé des
magasins du Printemps.
Elle n'a pas eu plus de succès que la pré-
cédente.
Lundi de Pâques commencent, au bois de
Boulogne, les courses de la Société d'encou-
ragement. Cette première journée comprend
cinq prix; elle commencera à deux heures.
La Bourse, 2,000 fr. Distance, 2,200 mètres.
Dix-sept chevaux engagés.
Prix de la Grotte, 2,000 fr. Le gagnant sera
à vendre pour 2,000 ir. Distance, 1,600 mè-
tres. Dix-sept chevaux engagés.
Prix de Guachc, Il,000 fr.; moitié des entrées
au second. Distance, 2,000 mètres. Douze
chevaux engagés.
Prix de L2ttèce, 10,000 fr.; les deux tiers des
entrées au second; l'autre tiers au troisième.
Distance, 2,200 mètres. Sept chevaux en-
gagés..
Prix, dit. Cadran. 10,000 fr.; le second rece-
vra 600 fr. sur les entrées. Distance, 4,200
mètres. Trente chevaux engagés en 1872. Les
courses commenceront à deux heures.
Une bizarre trouvaille a été faite hier à la
devanture d'un fruitier de la rue Saint-Domi-
nique. C'est un énorme couteau de boucher
qu'on avait planté dans un des volets.
Les gardiens ont enlevé l'arme et l'ont dé-
posée chez le commissaire de police du
quartier.
Vers neuf heures du matin, hier, plusieurs
cris retentirent à la fois dans la rue Bufton,
ils étaient poussés par des passants, qui ve-
naient de voir tomber une femme d'une fe-
nêtre du troisième étage.
Relevée dans un état pitoyable, elle a été
transportée dans une pharmacie où elle est
morte. On ignore si c'est un accident ou un
suicide.
Cette dame était âgée de quarante-cinq
ans, était rentière et vivait seule.
REVUE DES THEATRES
Le Châtelet annonçait hier pour ce soir, la pre-
mière représentation de la Belle an bois dormant, et
la Renaissance celle des Bibelots du diable, mais vu
l'habitude connue de ces théâtres d'annoncer pré-
maturément leur première représentation, nous en-
gageons lepublicà ne se préoccuper que des affiches
du jour.
X La Semaine-Sainte a porté cette année un rude
coup aux recettes des théâtres. Ainsi le triomphant
Orphée aux lin fers, qui sétait maintenu pendant près
de deux mois dans les chiffres extravagants de neuf
à dix mille franc par soirée, est tombé à six mille.
L'Odéon, avec la Jeunesse de Louis XIV, est descendu
au-dessous de trois mille. Nous ne parlons pas de
l'Opéra, qui l'ait dimanche uno jolie recette de
deux mille sept cents francs, ni clo l'Op-ra-Comique,
qui à réalisé lundi un peu plus de onze cents francs.
Ces deux derniers chiffres sont extraordinaires, et
on ne les avait pas vus figurer sur les livres de nos
théâtres Jyriques depuis bien des années. En revan-
che, le Théâtre-Français et le Sphinx., contre lequel
la presse et les gens de goût ont lancé une unanime
Bernard vint interrompre ses réflexions.
Sire, dit-il, une dame étrangère demande
à entretenir Votre Majesté de choses pressées
et confidentielles.
Le roi jetait avec indifférence les yeux sur
la carte de cette femme qui le dérangeait.
Mais tout à coup, il la saisit avec violence, se
leva, l'écrasa entre ses doigts crispés.
Lady Forsh'eld! s'écria-t-il. Comment
est-elle ici?
Je ne sàis pas, sire. Elle dit arriver de
France.
Il faut] arrêter cette femme, [l'enfer-
mer!
Bernard s'apprêtait déjà à sortir.
Mais non, reprit Théodore. Elle vient de
France, dis-tù! Je veux la voir, qu'elle
entre.
Lady Forsfield fut introduite. Le roi était
maître de son émotion.
Elle salua profondément.
Que venez-vous faire ici! et que voulez-
vous ? demanda Théodore.
Je viens adresser à Votre Majesté une
humble requête.
̃ Comment avez-vous quitté l'asile que
vous avait donné lord Forsliéld?
Lord Forsfield est mort, etm'a faite son
unique héritière.
C'est impossible.
J'en apporte les preuves. Il m'a par-
donné, sire; nous nous sommes réconciliés,
grâce à l'inffuencé de don José, mon con-
liesseur, aui.es tici avec moi* et joour qui je e
protestation depuis huit jours se maintiennent aux
environs d'une recette maximum.
Mais ces quelques mauvais jours seront vite passés,
et les (êtes de PAques vont ramener la foule dans les
théâtres rnême les plus délaissés.
X Le Palais-Royal a donné cette semaine plu-
sieurs pièces nouvelles. Le Homard, do M Gondinet,
a beaucoup réussi la Mi-Garême, de MM. Meilliac
et Iialevy, a moins plu quant à la ,Pièce de Cliain-
bertin, de M. Labiche et Dufrénoy, elle a été décla-
rée de la plus pitoyable qualité.
X Le théâtre des Folies-Marigny vient de jouer
Une cascade comte Orphée ose en faire. C'est une
sorte de parodie d'Orphée aux enfers, si tant est
qu'on puisse faire la parodie d'une pièce qui n'existe
pas parelle-mëme. La fantaisie-cascade de 1\f. de Jal-
lais est nonobstant fort amusante. Il y a des mots,
des couplets, de la gaieté, de jolies femmes et toute
sorte de choses drolatiques qui ne peuvent se dé-
crire et qu'il faut aller voir,
X Les marionnettes du Théâtre-Miniature ont
aussi donné leur première représentation on a joué
spectach, avec ballets, batailles, etc., etc. La pièce
est très bien jouée, seulement quelques-uns des ar-
tistes nous ont paru un peu hésitants dans les der-
niers actes; la mémoire semblait leur faire défaut
et le souftleur ne les soutenait qu'imparfaitement.
Mais il faut faire la part de l'émotion qu'éprouvent
les comédiens le jour d'une première représentation.
D'ailleurs, le public enfantin, auquel ce spectacle
est destiné, ne s'en est pas moins amusé et ne s'est
que très peu aperçu du mangue de mémoire de ses
acteurs de bois. CIIARLES darcoutîs.
On recommande tout particulièrement la
Pommada de Laurier,la seule qui soit employée
av. succès,prlarecolorationnaturelle des che-
veux blancs: 4 fr. MmcLouis,39,BdSt-Martm.
DÉPARTEMENTS
On écrit de Verdun l'Echo de l'Pst:
On vient d'arrêter les sieurs L. et D:
de Gharny ils sont accusés d'intelligence
avec l'ennemi pendant la guerre.
Le 29 août 1870, deux officiers prussiens, de
passage à Charny avec quelques soldats, dé-
jeunaient dans une maison du village.
Une patrouille de francs-tireurs verdunois
survint, les surprit et les somma de rendre
leur épée. Les Prussiens s'y refusèrent et
furent tués. Les deux officiers étaient de
grands seigneurs. On voulut les venger.
Une amende de 10,000 fr. fut imposée à la
commune. Puis les Prussiens arrêtèrent M.
Violard, ancien notaire, l'accusant d'avoir
envoyé chercher les francs-tireurs a Verdun.
Un conseil do guerre fut formé à Bras, et
Vio?ard fut condamné à mort et fasillé. Dans
ce conseil de guerre, plusieurs habitants de
Charny furent entendus comme témoins
entre autres le curé (mort depuis), le maire
et l'adjoint, dont les dépositions sont consi-
gnées dans les pièces du procès, qui ont été
renvoyées d'Allemagne et remises à l'auto-
rité judiciaire française.
Les dépositions de ces témoins ont-elles
été la cause de la mort de Violard? Les té-
moins ont-ils réellement déposé et attesté ce
que les Allemands ont écrit? Telle est la
double et très grave question que doit ré-
soudre la justice.
On mande de Bordeaux, 3 avril
La cour d'assises de la Gironde a condamné
le banquier Chaudeborde, d'Agen, à douze
ans de travaux forcés, et le notaire Brethon
aux travaux forcés à perpétuité pour abus de
confiance et banqueroute.
L'expédition d'un lièvre a donné lieu der-
nièrement Ü quatre contraventions.
Un habitant de Saujon, (Charente-Infé-
rieure), expédiait le lendemain de la ferme-
ture de la chasse, un lièvre à destination de
Poitiers.
Or, 1° la caisse por lait une étiquette avec
cette inscription « Fruits. Première
contravention relevée par la compagnie d'Or-
léans pour fausse déclaration. -Secondpro-
cès-verbal dressé par l'octroi pour défaut de
déclaration
2° Le lièvre avait entre les pattes une let-
tre portant l'adresse du destinataire. -Troi-
sième procès fait a l'expéditeur, cette fois par
la poste.
viens, sire, implorer votre générosité.
Que puis-je pour don José? demanda
Théodore qui était sur ses gardes.
Vous devez savoir, sire, que par un dé-
cretroyaUesjésuitesont étéchassés d'Espagne
il y a trois mois.Don José avait fondé près de
Madrid un couvent dont les moines pauvres
passaient leur vie a prêcher, il secourir les
malades, à recueillir les orphelins. Le cou-
vent de don José a été frappé comme les au-
tres. Alors, il s'est souvenu qu'il m'avait ti-
rée de l'abïme, que je lui devais le pardon de
Dieu et de lord Forslield, et il s'est adressé à
moi en me désignant la Corse comme le lieu
où il désirait rétablir son œuvre sainte. Je
suis riche, sire, j'ai mis ma fortune à la dis-
position de don José. Est-ce trop pour ce que
je lui dois?
Non, sans doute, répondit Théodore avec
un peu d'ironie quene voulut point voir l'Es-
pagnole.
Don José peut-il compter sur vous,
sire?
Pourquoi don José ne s'est-il pas pré-
senté lui-même?
Il m'a demandé mon aide, me l'a im-
posé en quelque sorte comme une expiation.
Cette humiliation comptera devant Dieu sans
doute; mais devant vous, sire, puis-je l'es-
Lady Forsfield se laissa glisser sur ses ge-
noux, et tendit vers le roi des mains sup-
pliantes.
Théodore était irmiressiOBt1*. Malgré tout
Enfin, le ministère public le poursuivrait
son tour pour transport et colportage cie gi-
bier en temps prohibé.
11 y eut transaction avec l'octroi et l'ad-
ministration des postes.
Mais l'action publique suivit son cours, et
M. P. ne comparaissent pas, le tribunal
correctionnel de Poitiers l'a condamné par
défaut à 50 fr. d'amende sur le chef de tra'us-
port et de colportage on temps prohibé.
En fin de compte, il n'y a eu à bénéficier
de l'affaire que l'hôpital de Poitiers, au pro-
fit duquel le lièvre a été confisqué.
LA PETITE POSTE
sr. P. o. homme de lettres, àBordeauXt lin*
possible à notre grand regret.
m. Q.àltouen. Les effets de commerce n'onf
pas besoin de timbre autre que celui auquel ils sont
spécialement soumis comme effets do commerce.
ni. A.-B. m. Paris, Lorsque des droits d'en·
registrement n'ont pas été exactement perçus, 12
loi autorise les réclamations autant de la part dE
l'administration de l'enregistrement que de la pty^.
descontribuables.
Une artiste aimée du public et qui avait
remporté des succès constants dans un des
principaux théâtres de Londres, voyait, de-
puis quelques mois, le public, qui l'avait
jusqu'àlors acclamée, se tourner tout à coup
contre elle.
Son nom elle s'appelle Mlle Stanley
continuait bien à attirer la foule mais i1
semblait que la foule no vint plus que pouî
lui témoigner son hostilité. Une autre chan<
teuso, une nouvelle venue, Mlle Bell, recueil'
lait, en revanche, tous les suffrages, accapa<
rait tous les triomphes.
Miss Stanley se présentait Cette semaine
devant le juge de Marlborough street, iM,
Knox pour soutenir une plainte contre miss
Bell, qu'elle accusait d'avoir organisé contra
elle Une cabale. Une enquête ouverte par les
soins de M Knox permit de découvrir, en cfl e t,
qu'à chaque représentation, soixante-dix ou
quatre vingts individus étaient répartis dans
tous les coins de la salle par un acteur de la
troupe, nommé Carlo, qui achetait les billets
nécessaires à ce nombre de personnes.
Un homme, aux gages de Carlo, donnai!
le signal des applaudissements, quand misa
Bell était en scène, et des sifflets lorsque pa-
miss Stanley. Plusieurs fois, cette
dernière, interrompue au moment où elle
allait chanter, s'enfuit dans les coulisses eiî
pleurant.
Miss Bell s'est défendue énergiquemenj
d'être l'auteur de la cabale. Le juge a arra<
ché des aveux à Carlo, qui s'est reconnu cou"
pable, affirmant avoir agi sous l'influence
de la jalousie et éprouver un repentir sm<
cère. Miss Stanley déclarant se contenter dit
cette réparation, une sévère admonestation
de M. Knox à Carlo a mis fin à l'affaire.
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un passé criminel qui se levait devant lui,
son âme généreuse se demandait:
Y a- t-il donc des cœurs fermés au rer
Relevez-vous, madame, dit-il, etasseyez-
vous, je vous prie.
Il ne lui tendit pas la main, mais ilnerail-
lait plus.
Lady Forsfield comprit qu'elle regagnai'
du terrain dans la confiance, sinon dans lo
cœur de cet homme.
Dois-je me retirer sans le moindre es-
poir, sire?
Je verrai don José, madame.
L'Espagnole allait se lever.
Vous venez de France, je crois? in.terro-
gea Théodore.
Oui, sire. J'ai vu en passant à Paris ma-
dame de Pompadour qui m'a charâé pour la
reine de ses gracieux souvenirs.
Vous ne lui avez point parlé de don
José?
Don Joséneveutpasdes bienfaits dclafa<-
vorlte, sire.
Il est bien sévère, madame.
L'intonation railleuse avait reparu.
On lui sait d'autant plus de gré d'accept
ter du repentir, sire.
Renée, qui avait ses entrées à tout nctiro
chez le roi, souleva une portière sans se lairo
annoncer.
Mi! pardon sire; je vous croyais seul.
Lady For.«fteld se leva et s'inclina proton-
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