Titre : Le Petit journal
Auteur : Parti social français. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Clermont-Ferrand)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Pau)
Date d'édition : 1874-04-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32895690j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 146118 Nombre total de vues : 146118
Description : 01 avril 1874 01 avril 1874
Description : 1874/04/01 (Numéro 4114). 1874/04/01 (Numéro 4114).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG63 Collection numérique : BIPFPIG63
Description : Collection numérique : BIPFPIG64 Collection numérique : BIPFPIG64
Description : Collection numérique : Grande collecte... Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail
Description : Collection numérique : La Grande Collecte Collection numérique : La Grande Collecte
Description : Collection numérique : Commun Patrimoine:... Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune
Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k592149t
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 11/08/2008
Se Petit
« •̃«*•̃̃
e la vie de salon,pour apporter un peu de
sulagement à ces foules déshéritées de tous
ss Mens. »
1,300 malades assistés, 5,000 personnes sé-
ourues, 10,000 visites -faites, 28,000 fr. dé-
ensés voilà le bilan de la première
nnée de l'OEuvre des pauvres, malades dans les
La quête d'aujourd'hui a pour but d'en
largir le cercle.
Toute autre recommandation est superflue.
Le grand concert au profit de la Société de
v-rêvoyance et de secours mutuels des Alsa-
• iens-Lorrains, organisé sous le patronage
e Madame la maréchale de Mac-Mahon a eu
ieu qu cirque des-Champs-Elysées, en pré-
ence d'une nombreuse assistance. L'orches-
'ree était dirigé par M. Danbé:
L'excellente musique de la garde républi-
aine, dirigée par M. Sellenick, les chœurs
forphéons, conduits par M. Amand Chevé,
foies Marie-Rose, Montigny-Demarcev, le
piatuor vocal de Heyberger, .etc., ont donné
eur concours à cette fête patriotique dont le
iroduit a grossi la caisse de l'association.
£& têSpl continue d'être fort beau. Hier,
1 deux, heures, le thermomètre marquait
7 degrés au-dessus de zéro.
Le ministre de l'agriculture, du commerce
it des travaux'publics, ainsi que le ministre
le l'intérieur ont adressé àNMM. les direc-
eurs des compagnies de chemins de fer do
France, une circulaire pour les prier de ne
)as délivrer des cartes permanentes de cir-
iulation gratuite sur leur réseau, à MM. les
réfets en dehors de leur département, et à
les sous-préfets en défiors de leur ar-
rondissement.
Exception est faite néanmoins en faveur
les prefets maritimes dont l'arrondissement
uaritime comprend plusieurs départements.
Les obsèques de M. Paul Gabriel Garre,
apitaine d'état-major, beaü-frére de M. Dé-
royat, directeur de la Liberté, ont eu lieu
lier, à l'église de la Madeleine.
Une foule nombreuse était venue rendra
an dernier hommage au jeune officier, enlevé
prématurément à sa carrière brillàmment
iommencée. L'église pouvait à peine conte-
air le nombre des personnes qui avaient
voulu donner à la famille du défunt un té-
moignage de sympathie.
Après la cérémonie, le cortége s'est dirigé
vers le cimetière du Père-Lachazse.
Le deuil était conduit par M. Henri Garre,
frère du défunt, et MM. Léonce Détroyat,
beau-frère du défunt Emile de Girardin,
son oncle, et par ses cousins, MM. Alexandre
de Girardin et le comte O'Donnel, conseil-
ler maître à la cour des. comptes.
Un grand nombre d'officiers d'état-major,
camarades du défunt,;s'étaient joints au cor-
tège.
Voici lè résultat des dernières courses
d'Auteuil
Prix de la Pelouse (steeple-chase). 1er,
Mlle de Càbourg, au duc de Hamilton
Mayon, ex-Bouche-Trou, à M. Suchel.
Prix de l'Equinoxe (steeple-chase). ler, la
Périchole, au comte de Saint-Sauveur 2e,
Cravache II, à M. Suchel.
Prix Talon (steeple-chase handicap). le"
Qeaumanoir, auh»ron J. Finbt; 2e; la Veine,
au baron J. Finof.
Prix du Chêne (course de haies). 1er, Cor-
re'tte, à M. Suchel; Sir Quid-Pictail, â
M. F, Moore Ramsay.
Dimanche, sixième et dernière journée
'des courses du printemps, à Auteuil.
Vers quatre heures, hier, sur la place de
['Opéra-Comique, plusieurs agents entourè-
rent un individu qu'ils filaient depuis quel-
lue temps et l'invitèrent à les suivre.
Mais cet homme refusa et les agents, les
ans en uniforme, les autres en civil, durent
employer la force.
Le prisonnier résista avec violence.
Feailiet®! da 1er îvril 1874
LE RÛ1 DE CORSE
l69j2« PARTIE -LES RIVALES
CHAPITRE XV
OÙ madame de Pompadour **e"
connaît il héodore coupable de
Lady Forsfield, que nous avons vue arriver
chez la favorite' au moment où Robert la
quittait, causait avec la marquise de la façon
la plus intime.
Et vous dites, demandait celle-ci, dont
les lèvres pâles et un peu minces disparais-
¡aient entre ses dents qui les mordaient} que
irons avez des preuves?
de les ai, madame.
Elles consistent?.
Dans la correspondance du baron de
Newkoff avec Albéroni, dans quelques let-
tres adressées à moi-même, et dans celles qu'il
êcrivait.'à divers -amis.
Où sont ces lettres?
A l'hôtel du Nord, où je suis descendue.
• ̃ -t- Comment vous êtes-vous procuré cette
correspondance?
de
-JXewkoflU
Laissez-moi'! s écria-tâl, vous vous trom-
pez Je suis un honnête homme.
Et il se débattait contre les agents avec une
grande violence.
Un rassemblement se forma aussitôt; quel-
ques individus, sans savoir de quoi il s'agis-
sait, prirent fait et cause pour l'inconnu.
Néanmoins les agents tinrent bon; ce n'est
qu'avec les plus grands efforts qu'ils purent
maintenir leur homme. Quand ils l'eurent
maîtrisé, il avait les vêtements enlambeaux.
C'est dans cet état qu'il fut enfin conduit au
poste de la rue Drouot.
C'est un jeune, homme de vingt-deux ans.
Il arrivait de Londres. A son départ, il avait
été signalé à la police française.
Ce jeune homme, né d Saint-);tienne, au-
rait été un des auteurs principaux du drame
de la,' préfecture de Saint-Etienne, où M. de
Lépée, préfet, fut assassiné au mois de mars
1871, pendant une émeute.
Il a été écroué au dépôt -de la préfecture
de police.
La rue Victor-Co chin était sens dessus-des-
sous hier. Vers midi, un concierge s'élança
dans la rue en criant au secours! au secours
Les gardiens de la paix arrivèrent et suivi-
rent le concierge qui rentra dans la maison.
Là, les agents trouvèrent dans l'escalier
un individu blessé au front, qui put cepen-
dant sortir avec eux.
Il leur raconta qu'il avait été attaqué par
un inconnu, qui lui avait donné un coup de
couteau et qui s'était ensuite enfui.
On lui demanda d'autres renseignements,
mais il ne put en donner, ni indiquer par où
avait passé l'assassin. 1
L'histoire parut -suspecte aux agents: Le
commissaire de police qui -interrogea cet
homme n'eut pas grand'peine à lui faire
avouer qu'il avait, dans un moment d'égare-
ment, tenté de se tuer.
Seulement il n'y avait pas mis grande vi-
gueur, car la blessure est peu grave.
Le concierge, à la vue du sang, s"étaiten-
fui pour chercher du secours.
On est en train 'de construire, à Levallois-
Peri-et, sur la place du Marché, les halles
couvertes en fer forgé sur le, modèle des
halles de la place Saint-Pierre, à Montmartre,
En attendant, le marché ordinaire se tient
sur la nouvelle place de la Mairie, dont les
plantations d'arbres viennent d'être termi-'
nées.
Le bureau télégraphique, qui était un bu-
reau municipal, vient d'être' transformé en
bureau de l'Etat, jouvert de sept heures du
matin à neuf heures du soir, et admis à re-
cevoir et à expédier les mandats d'argent té-
légraphiques.
On s'occupe aussi très activement de la
création d'un entrepôt réel de sucres, ainsi
que de l'établissement d'un, port marchand
sur la Seine.
Une singularité dans la liste de décès d'a-
vant-hièr, samedi
Nous y remarquons le nom 4'un M. Jules
Morsijeune,
Or M. Morsijeune est mort a l'âge de 98 ans
La souscription patriotique pour le Lion de
Belfort, obtient le plus grand sucGès.Laplupart
des .journaux des départements ont leurs listes
couvertes et chaque jour on demande au co-
mité de Paris de nouvelles listes en blanc.
Dans trois ou quatre départements, le mon-
tant des souscriptions est de près de 2,500 fr.
A Paris, on souscrit chez M. Lévy Bing«
banquier, 102, rue Richelieu. ̃
REVUE DES THEATRES
Ce soir, au Théâtre-Italien, premier concert spi-
rituel de la semaine-sainte. Exécution du Stabat et
de la Messe solennelle de Rossini.
X Au Cirque des Champs-Elysées, La Passion,
oratorio de J.-S.. Bach, et fragments du Messie,
d'Haendel, par trois cents exécutants, sous la direc-
tion de M-Lamoureux.
X Au théàtre des. Bouffes-Parisiens, première re-
présentation des Parisiennes, opéra-comique en qua-
tre actes.
X Au Palais-Royal.premières représentations de
la Pièce de Chambertin, vaudeville en un acte; le
Madame de Pompadour eut un rapide sou-
rire de mépris.
.-Et vous voulez me les vendre?
Oui, madame., • ̃
Pas plus qu'elles ne valent au moins?
̃– Vous en jugerez.
Vous haïssez donc bien le roi de Corse?
Lady Forsfield réfléchit un instant.
Je l'ai beaucoup aimé, dit-elle.
Qu'était-il donc pour vous?
Mon mari. •
La marquise eut un soubresaut, dans son
fauteuil.
• Oui, madame, Théodore de Newkofl,
aujourd'hui roi de Corse; est mon mari. J'é-
tais dame d'honneur de Sa Majesté la reine
d'Espagne, lorsque le cardinal nous à mariés.
Alors, le mariage qu'il a contracté avec
Renée de Leschelles.
Est nul de plein droit. Parmi les papiers
que je vais. vous remettre, vous trouverez
mon contrat de mariage en Espagne. Pen-
sez-vous que le roi veuille bien y jeter les
yeux?
Je ne saurais le prévoir. Cela dépendra
de l'humeur de Sa Majesté quand il lira ces
lettres, si toutetois il consent'à les lire.
Je vais les prendre moi-même à l'hôtel.
Allez. t
Jusque-là, Mme de Pompadour ne voyait
dans les aventures de Théodore et de lady
Forsfield qu'un roman qui pourrait amuser
pendant quelques heures son royal amant.
Il importait fort ,peu. à la marquise que le
Homard, comédie en un acte, le.' Mi-Carême, comé-
die en trois actes.
X M. Charles Lomon vient de donner lecture au
comité du Théâtre-Français, d'un drame en cïffljac-
tes qui a été reçu à l'unanimité moins une voix.
X On donne comme certaine la nomination de
M. Létellier, à la direction du Théâtre-Lyrique: Les
restaurations de la salle, seraient aujourd'hui assez
avancées pour que l'on pût espérer voir ce théâtre
se rouvrir dans le courant de l'hiver prochain.
X La représentation de Phèdre, donnée hier il la
matinée du théâtre de la Gaîté, a été fort intéres-
santé, Mme Marie Laurent y a obtenu un grand
succès, ainsi que M. Richard, de l'Odéon, qui a dit
le récit de Théramène d'une façon remarquable.
En revanche, le Tableau parlant, de Grétry, qui
complétait le spectacle, a été fpiblement rendu.
Aucun des interprètes n'était au courant des tradi-
tions qui constituent une partie de la valeur de ces
anciens ouvrages; et quelques-uns d'entre eux ne
savaient même que très imparfaitement leur rôle.
X C'est ce soir qu'a lieu la centième représenta-
tion de la revue du. Château-d'Eau Forte est gueule.
Le spectacle populaire de l'évacuation du territoire
pourrait fournir encore de fructueuses soirées, mais
là féerie de Cohn-Tarhpon est prète, et nous la ver-
rons probablement sur l'affiche cette semaine.
X La Belle Parfumeuse terminera aussi sa car-
rière avant les fêtes de Pâques. On met la dernière
main aux Bibelots du Diable qui doivent lui succéder.
Cette pièce amusante, qui obtint, il y a quinze ans,
un si long succès au Théâtre des Variétés, a été re-
mise. à neuf et considérablement augmentée; elle
compte aujourd'hui seize tableaux, et» dans chaque
acte, il y aura un ballet.
X Le théâtre de Belleville joue en ce moment le
Gascon, dont la distribution est excellente, et pour
lequel, il a été fait des dépenses. de mise en scène qûî
augmentent considérablement l'intérêt du spectacle.
LE SPHINX
Nous avons dit notre sentiment sur le
Sphinx, la nouvelle pièce de M. Octave Feuil-
let au Théâtre-Français (voir le n° du 26
mars). Nous avons analysé le drame et indi-
qué les réserves de la critique sur la longue
agonie du quatrième acte.
Lé réalisme le .plus exagéré, porté sur la
scène littéraire par excellence a été attaqué
avec vigueur par les hommes soucieux des
véritables conditions dé l'art et des tradi-
tions mais le public, qui prend son plaisir
où il le trouve, accourt en foule au Théâtre-
Français les soirs du Sphinx.
Lé 'succès étant le souverain 'maître, au
théâtre surtout, il n'y a rien à dire pour le
moment les gens de goût doivent attendre
que la vogue ait passé.
Nous avons lu les comptes rendus drama-
tiques du lundi ils sont unanimes à blâmer
la science de l'agonie,\plus digne assuré-
ment d'un amphithéâtre de dissection, que de
la maison de Molière.
Ainsi, pour la nremière fois peut-être, la
critique et le public sont en opposition ab-
solue.
L'exploration des feuilletons dramatiques
à laquelle nous nous sommes livrés doit
profiter à nos lecteurs. Au moment où le
Sphinx a été joué pour la première fois, la
publicité était absorbée en grande partie par
les débats politiques; nous avions négligé
d'expliquer le titre du drame de M. Octave
Feuillet.
Le feuilletonniste du Journal des Débats
donne en ces termes cette explication
» C'est bien un sphinx bonforme à la. tradi-
tion mythologique que M. Octave Feuillet a
mis la scène, et jamais titre ne lut mieux'
justifié. « Le sphinx, dit le Sictionnaire de la
Fable, était un monstre qui avait le visage
d'une femme, le reste du corps ressemblant
à un chien et un lion, avec des ailes.
La comtesse Blanche de Chelles, qui est le
sphinx de M. Feuillet, a un visage de femme
et même de jolie femme, ce point n'est pas
douteux; elle a du lion dans le caractère, et.
du chien dans le jeu, beaucoup de chien.
Pardon du, mot, mais il faut rester dans le
programme. Les ailes manquent, c'est vrai;
on ne peut pas tout avoir.
Que faisait le sphinx de la fable? Retiré
sur le mont Cithéron, il proposait une
énigme aux passants et dévorait ceux qui ne
parvenaient pas à l'expliquer.
Blanche de Chelles ne fait pas autre chose..
Retirée non pas sur le mont Cithéron, mais
roi de Corse se fût marié en Espagne avant
de se marier à Paris; cela lui semblait
même assez piquant, et si elle ne s'était pas
donné le plaisir de le dire à lady Forsfield,
c'est qu'elle voulait tenir ces lettres qui.pro-.
mettaient des révélations de diverse nature.
Si cela allait faire rire le roi, quelle aubaine!
Si cela pouvait occuper pendant deux jours.
le royal ennuyé, quel repos pour l'imagina-
tion aux abois de la favorite!
Les lettres ne se firent pas attendre, mais
lady Forsfield ne revint pas. Elle restait à
l'hôtel à la disposition de la marquise.
Deux heures plus tard, la favorite la fai-
sait appeler. C'est ce qu'elle attendait.
Madame de Pompadour était seule dans un
petit boudoir, qu'elle appelait son cabinet
d'afiaires. Sur un bureau en bois de rose aux
incrustations de nacre et d'ivoire, que soute-
naient des amours dorés, les papiers de l'Es-
pagnole étaient réunis en un seul paquet, à
l'exception d'une lettre pourtant.
L'épitraétait adressée au cardinal Albéroni.
Vous connaissez, demanda la marquise,
toupie contenu de cette lettre?
Oui, madame.
Vous ne m'en avez point parlé.1
Je ne supposais pas que cela en valût la
peine. Théodore de Newkoff était encore bien
'jeune quand il a écrit cette lettre, que sa con-
duite a depuis démentie.
LE roi de Corse a dû en effet profiter de-
puis ce jour des lecons du cardinal, dit Jal
ironie*
dans son château de l'Anjou, elle se proposé
elle-même comme énigme à ses adorateurs,
et à l'exemple' du sphinx' qui, voyant son
énigme devinée, se précipita dans un gouf-
fre, elle s'empoisonne à la fin lorsqu'elle n'a
plus rien à cacher. Seulement elle emploie
un poison contenu dans le chaton d'une ba-
gue, un poison mystérieux et distingué.
Une héroïne de H. Feuillet, même réduite
au plus virolent désespoir, aimerait mieux
cent fois vivre que de périr par une mort
LA PETITE POSTE
m. fl. A>tx. à Paris. La promesse de mariage
n'oblige pas à se marier. Elle peut, dans certains
cas, donner lieu à des dommages-intérêts..
m. A. à Paris. Le congé amiable est va-
lable si celui il qui il a été donné l'a reconnu par
un écrit signé de lui. f
UN ABONNÉ, att Mans. L'impôt sur les spectacles
existe; il s'appelle le droit dés pauvres, Il est même
tellement lourd; qu'il vaudrait mieux le réduire que
l'augmenter.
If. L. Ñ Batignolles. L'Assistance- publique
accorde lek secours qu'elle juge convenable; on ne
peut pas la contraindre.
]Le Topique (d'un Prêtre) si connu, guérit à viç
cors,oi»i*d^s,étc.Env.fo3fr.Martm)30,fgMdntmartre
'DEPARTEMENTS
Le monument élevé sur le plateau d'Au-
vours prës Le Mans, en commémoration des
combats du 12 janvier 1871, est sur le point
d'être terminé, et va être inauguré prochai-
nement. C'est une pyramide tronquée en
pierres de taille blanche, ayant dix a douze
mètres de hauteur..
Sur l'une des façades on lit
COMBAT D'aÛVOURSI
12 JANVIER 1871
Sur .le socle de cette pyramide est cons-
truit un caveau dans lequel Óh réunira les
restes -des soldats tombés sur le champ de
bataille.
Un contré-maître d'une'boucherie de Tou-
Ion, étant occupé à refendre le corps d'un
mouton, pour le faire débiter au détail, ar-
rivait au terme de son opération. Il n'avait
plus qu'un ,coup décisif à donner pour sepa-
•rer les deux parties lorsque, négligeant toute
précaution, il envoya ce'coup avec une vio-
lence telle qu'il se coupa en même temps la
cuisse jùsqu'à l'os en tranchant l'artère
fémorale
L'hémorrhagie produite par la blessure à
provoqué la mort instantanée.
Une violente explosion s'est produite avant-
hier à l'arsenal de Tarbes et a causé aussitôt
une panique d'autant plus grande qü'on ne
savait pas au dehors exactement ce qui s'était
passé
Naturellement, on exagérait la gravité des
faits. On parlait d'un nombre considérable de'
victimes.; beaucoup de femmes pleuraient,
se désespéraient, demandant à grands cris,
l'une son mari, l'autre son fils.
Elles ne furent rassurées que lorsqu'on sut
la vérité.
L'accident était arrivé dans.un petit bara<
quement; il est dû à l'imprudence d'un car''
touchler: l'explosion a atteintneuf individus;
dont deux grièvement, deux assez grièye<
ment, mais sans danger, et cinqplus oumoin$
contusionnés.
Grâce aux dispositions prises par M. le co-
lonel de Rèyqe, directeur de l'arsenal, l'acci-
dent n'a pu occasionner de grands dégâts ni
atteindre un grand nombre d'individus.
Les baraquements pour ce genre de travail
sont très espacés et ne contiennent que quel/
ques personnes. •
consultations etlit danslamain, 33 fg Xonltmàrtre
In sensibilisateur ©ncUesnei Extraction
et pose de dents sans douleur, 45, rue Lafayettt,
Mlle ALBERTY, chiromancienne, est visible t. le
journée, sonner, 19; r,Chaptal,J2epas d'entresoL
L'Éditeur-Gérant :D. Cassigneui,. _j
L'âge et la réflexion ont pu aussi l1'
faire reconnaître ses erreurs.
Madame de Pompadour regarda profoii
dément l'Espagnole, qui soutint ce regard
sans que sa physionomie trahît autre chose
que l'expression de ses paroles.
Lorsque Théodore de Newfcoft, reprit
la marquise, m'injuriait ainsi, vous avez rai-
son, il était jeune, il parlait selon sa cons-
cience. Aujourd'hui, c'est la politique qui le
conduit, et la politique n'a que faire de .cette
chose gênante qui taisait parler Théodore de
Newkofl à vïngt ans.
La favorite avait'aux'lèvres un sourire rail-
leur et mélancolique à la fois. Lady Forsfield
la regardait avec inquiétude.
Est-ce que cette iemme serait généreusel
se demandait-elle.
Cela n'était pas à craindre. Madame de
Pompadour ne se faisait point d'illusion; elle
se savait bien méprisée des gens de cœur,mai^
elle ne voulait pas le leur entendre'dire, et
cherchaitâ l'oublier derrière des nuages 4' en'
cens. Or, ceux qui jetaient ces nuagesétaient
les bienvenus, quels que fussent leurs mo-:
tifs; et plus ils étaient grands; plus la favo-
rite en était flattée- cela les rapprochai)
Théodore de Newkofl était de ceux-là. La.
reine Marie Thérèse en était aussi.
^CAMILLE BIAS.
« •̃«*•̃̃
e la vie de salon,pour apporter un peu de
sulagement à ces foules déshéritées de tous
ss Mens. »
1,300 malades assistés, 5,000 personnes sé-
ourues, 10,000 visites -faites, 28,000 fr. dé-
ensés voilà le bilan de la première
nnée de l'OEuvre des pauvres, malades dans les
La quête d'aujourd'hui a pour but d'en
largir le cercle.
Toute autre recommandation est superflue.
Le grand concert au profit de la Société de
v-rêvoyance et de secours mutuels des Alsa-
• iens-Lorrains, organisé sous le patronage
e Madame la maréchale de Mac-Mahon a eu
ieu qu cirque des-Champs-Elysées, en pré-
ence d'une nombreuse assistance. L'orches-
'ree était dirigé par M. Danbé:
L'excellente musique de la garde républi-
aine, dirigée par M. Sellenick, les chœurs
forphéons, conduits par M. Amand Chevé,
foies Marie-Rose, Montigny-Demarcev, le
piatuor vocal de Heyberger, .etc., ont donné
eur concours à cette fête patriotique dont le
iroduit a grossi la caisse de l'association.
£& têSpl continue d'être fort beau. Hier,
1 deux, heures, le thermomètre marquait
7 degrés au-dessus de zéro.
Le ministre de l'agriculture, du commerce
it des travaux'publics, ainsi que le ministre
le l'intérieur ont adressé àNMM. les direc-
eurs des compagnies de chemins de fer do
France, une circulaire pour les prier de ne
)as délivrer des cartes permanentes de cir-
iulation gratuite sur leur réseau, à MM. les
réfets en dehors de leur département, et à
les sous-préfets en défiors de leur ar-
rondissement.
Exception est faite néanmoins en faveur
les prefets maritimes dont l'arrondissement
uaritime comprend plusieurs départements.
Les obsèques de M. Paul Gabriel Garre,
apitaine d'état-major, beaü-frére de M. Dé-
royat, directeur de la Liberté, ont eu lieu
lier, à l'église de la Madeleine.
Une foule nombreuse était venue rendra
an dernier hommage au jeune officier, enlevé
prématurément à sa carrière brillàmment
iommencée. L'église pouvait à peine conte-
air le nombre des personnes qui avaient
voulu donner à la famille du défunt un té-
moignage de sympathie.
Après la cérémonie, le cortége s'est dirigé
vers le cimetière du Père-Lachazse.
Le deuil était conduit par M. Henri Garre,
frère du défunt, et MM. Léonce Détroyat,
beau-frère du défunt Emile de Girardin,
son oncle, et par ses cousins, MM. Alexandre
de Girardin et le comte O'Donnel, conseil-
ler maître à la cour des. comptes.
Un grand nombre d'officiers d'état-major,
camarades du défunt,;s'étaient joints au cor-
tège.
Voici lè résultat des dernières courses
d'Auteuil
Prix de la Pelouse (steeple-chase). 1er,
Mlle de Càbourg, au duc de Hamilton
Mayon, ex-Bouche-Trou, à M. Suchel.
Prix de l'Equinoxe (steeple-chase). ler, la
Périchole, au comte de Saint-Sauveur 2e,
Cravache II, à M. Suchel.
Prix Talon (steeple-chase handicap). le"
Qeaumanoir, auh»ron J. Finbt; 2e; la Veine,
au baron J. Finof.
Prix du Chêne (course de haies). 1er, Cor-
re'tte, à M. Suchel; Sir Quid-Pictail, â
M. F, Moore Ramsay.
Dimanche, sixième et dernière journée
'des courses du printemps, à Auteuil.
Vers quatre heures, hier, sur la place de
['Opéra-Comique, plusieurs agents entourè-
rent un individu qu'ils filaient depuis quel-
lue temps et l'invitèrent à les suivre.
Mais cet homme refusa et les agents, les
ans en uniforme, les autres en civil, durent
employer la force.
Le prisonnier résista avec violence.
Feailiet®! da 1er îvril 1874
LE RÛ1 DE CORSE
l69j2« PARTIE -LES RIVALES
CHAPITRE XV
OÙ madame de Pompadour **e"
connaît il héodore coupable de
Lady Forsfield, que nous avons vue arriver
chez la favorite' au moment où Robert la
quittait, causait avec la marquise de la façon
la plus intime.
Et vous dites, demandait celle-ci, dont
les lèvres pâles et un peu minces disparais-
¡aient entre ses dents qui les mordaient} que
irons avez des preuves?
de les ai, madame.
Elles consistent?.
Dans la correspondance du baron de
Newkoff avec Albéroni, dans quelques let-
tres adressées à moi-même, et dans celles qu'il
êcrivait.'à divers -amis.
Où sont ces lettres?
A l'hôtel du Nord, où je suis descendue.
• ̃ -t- Comment vous êtes-vous procuré cette
correspondance?
de
-JXewkoflU
Laissez-moi'! s écria-tâl, vous vous trom-
pez Je suis un honnête homme.
Et il se débattait contre les agents avec une
grande violence.
Un rassemblement se forma aussitôt; quel-
ques individus, sans savoir de quoi il s'agis-
sait, prirent fait et cause pour l'inconnu.
Néanmoins les agents tinrent bon; ce n'est
qu'avec les plus grands efforts qu'ils purent
maintenir leur homme. Quand ils l'eurent
maîtrisé, il avait les vêtements enlambeaux.
C'est dans cet état qu'il fut enfin conduit au
poste de la rue Drouot.
C'est un jeune, homme de vingt-deux ans.
Il arrivait de Londres. A son départ, il avait
été signalé à la police française.
Ce jeune homme, né d Saint-);tienne, au-
rait été un des auteurs principaux du drame
de la,' préfecture de Saint-Etienne, où M. de
Lépée, préfet, fut assassiné au mois de mars
1871, pendant une émeute.
Il a été écroué au dépôt -de la préfecture
de police.
La rue Victor-Co chin était sens dessus-des-
sous hier. Vers midi, un concierge s'élança
dans la rue en criant au secours! au secours
Les gardiens de la paix arrivèrent et suivi-
rent le concierge qui rentra dans la maison.
Là, les agents trouvèrent dans l'escalier
un individu blessé au front, qui put cepen-
dant sortir avec eux.
Il leur raconta qu'il avait été attaqué par
un inconnu, qui lui avait donné un coup de
couteau et qui s'était ensuite enfui.
On lui demanda d'autres renseignements,
mais il ne put en donner, ni indiquer par où
avait passé l'assassin. 1
L'histoire parut -suspecte aux agents: Le
commissaire de police qui -interrogea cet
homme n'eut pas grand'peine à lui faire
avouer qu'il avait, dans un moment d'égare-
ment, tenté de se tuer.
Seulement il n'y avait pas mis grande vi-
gueur, car la blessure est peu grave.
Le concierge, à la vue du sang, s"étaiten-
fui pour chercher du secours.
On est en train 'de construire, à Levallois-
Peri-et, sur la place du Marché, les halles
couvertes en fer forgé sur le, modèle des
halles de la place Saint-Pierre, à Montmartre,
En attendant, le marché ordinaire se tient
sur la nouvelle place de la Mairie, dont les
plantations d'arbres viennent d'être termi-'
nées.
Le bureau télégraphique, qui était un bu-
reau municipal, vient d'être' transformé en
bureau de l'Etat, jouvert de sept heures du
matin à neuf heures du soir, et admis à re-
cevoir et à expédier les mandats d'argent té-
légraphiques.
On s'occupe aussi très activement de la
création d'un entrepôt réel de sucres, ainsi
que de l'établissement d'un, port marchand
sur la Seine.
Une singularité dans la liste de décès d'a-
vant-hièr, samedi
Nous y remarquons le nom 4'un M. Jules
Morsijeune,
Or M. Morsijeune est mort a l'âge de 98 ans
La souscription patriotique pour le Lion de
Belfort, obtient le plus grand sucGès.Laplupart
des .journaux des départements ont leurs listes
couvertes et chaque jour on demande au co-
mité de Paris de nouvelles listes en blanc.
Dans trois ou quatre départements, le mon-
tant des souscriptions est de près de 2,500 fr.
A Paris, on souscrit chez M. Lévy Bing«
banquier, 102, rue Richelieu. ̃
REVUE DES THEATRES
Ce soir, au Théâtre-Italien, premier concert spi-
rituel de la semaine-sainte. Exécution du Stabat et
de la Messe solennelle de Rossini.
X Au Cirque des Champs-Elysées, La Passion,
oratorio de J.-S.. Bach, et fragments du Messie,
d'Haendel, par trois cents exécutants, sous la direc-
tion de M-Lamoureux.
X Au théàtre des. Bouffes-Parisiens, première re-
présentation des Parisiennes, opéra-comique en qua-
tre actes.
X Au Palais-Royal.premières représentations de
la Pièce de Chambertin, vaudeville en un acte; le
Madame de Pompadour eut un rapide sou-
rire de mépris.
.-Et vous voulez me les vendre?
Oui, madame., • ̃
Pas plus qu'elles ne valent au moins?
̃– Vous en jugerez.
Vous haïssez donc bien le roi de Corse?
Lady Forsfield réfléchit un instant.
Je l'ai beaucoup aimé, dit-elle.
Qu'était-il donc pour vous?
Mon mari. •
La marquise eut un soubresaut, dans son
fauteuil.
• Oui, madame, Théodore de Newkofl,
aujourd'hui roi de Corse; est mon mari. J'é-
tais dame d'honneur de Sa Majesté la reine
d'Espagne, lorsque le cardinal nous à mariés.
Alors, le mariage qu'il a contracté avec
Renée de Leschelles.
Est nul de plein droit. Parmi les papiers
que je vais. vous remettre, vous trouverez
mon contrat de mariage en Espagne. Pen-
sez-vous que le roi veuille bien y jeter les
yeux?
Je ne saurais le prévoir. Cela dépendra
de l'humeur de Sa Majesté quand il lira ces
lettres, si toutetois il consent'à les lire.
Je vais les prendre moi-même à l'hôtel.
Allez. t
Jusque-là, Mme de Pompadour ne voyait
dans les aventures de Théodore et de lady
Forsfield qu'un roman qui pourrait amuser
pendant quelques heures son royal amant.
Il importait fort ,peu. à la marquise que le
Homard, comédie en un acte, le.' Mi-Carême, comé-
die en trois actes.
X M. Charles Lomon vient de donner lecture au
comité du Théâtre-Français, d'un drame en cïffljac-
tes qui a été reçu à l'unanimité moins une voix.
X On donne comme certaine la nomination de
M. Létellier, à la direction du Théâtre-Lyrique: Les
restaurations de la salle, seraient aujourd'hui assez
avancées pour que l'on pût espérer voir ce théâtre
se rouvrir dans le courant de l'hiver prochain.
X La représentation de Phèdre, donnée hier il la
matinée du théâtre de la Gaîté, a été fort intéres-
santé, Mme Marie Laurent y a obtenu un grand
succès, ainsi que M. Richard, de l'Odéon, qui a dit
le récit de Théramène d'une façon remarquable.
En revanche, le Tableau parlant, de Grétry, qui
complétait le spectacle, a été fpiblement rendu.
Aucun des interprètes n'était au courant des tradi-
tions qui constituent une partie de la valeur de ces
anciens ouvrages; et quelques-uns d'entre eux ne
savaient même que très imparfaitement leur rôle.
X C'est ce soir qu'a lieu la centième représenta-
tion de la revue du. Château-d'Eau Forte est gueule.
Le spectacle populaire de l'évacuation du territoire
pourrait fournir encore de fructueuses soirées, mais
là féerie de Cohn-Tarhpon est prète, et nous la ver-
rons probablement sur l'affiche cette semaine.
X La Belle Parfumeuse terminera aussi sa car-
rière avant les fêtes de Pâques. On met la dernière
main aux Bibelots du Diable qui doivent lui succéder.
Cette pièce amusante, qui obtint, il y a quinze ans,
un si long succès au Théâtre des Variétés, a été re-
mise. à neuf et considérablement augmentée; elle
compte aujourd'hui seize tableaux, et» dans chaque
acte, il y aura un ballet.
X Le théâtre de Belleville joue en ce moment le
Gascon, dont la distribution est excellente, et pour
lequel, il a été fait des dépenses. de mise en scène qûî
augmentent considérablement l'intérêt du spectacle.
LE SPHINX
Nous avons dit notre sentiment sur le
Sphinx, la nouvelle pièce de M. Octave Feuil-
let au Théâtre-Français (voir le n° du 26
mars). Nous avons analysé le drame et indi-
qué les réserves de la critique sur la longue
agonie du quatrième acte.
Lé réalisme le .plus exagéré, porté sur la
scène littéraire par excellence a été attaqué
avec vigueur par les hommes soucieux des
véritables conditions dé l'art et des tradi-
tions mais le public, qui prend son plaisir
où il le trouve, accourt en foule au Théâtre-
Français les soirs du Sphinx.
Lé 'succès étant le souverain 'maître, au
théâtre surtout, il n'y a rien à dire pour le
moment les gens de goût doivent attendre
que la vogue ait passé.
Nous avons lu les comptes rendus drama-
tiques du lundi ils sont unanimes à blâmer
la science de l'agonie,\plus digne assuré-
ment d'un amphithéâtre de dissection, que de
la maison de Molière.
Ainsi, pour la nremière fois peut-être, la
critique et le public sont en opposition ab-
solue.
L'exploration des feuilletons dramatiques
à laquelle nous nous sommes livrés doit
profiter à nos lecteurs. Au moment où le
Sphinx a été joué pour la première fois, la
publicité était absorbée en grande partie par
les débats politiques; nous avions négligé
d'expliquer le titre du drame de M. Octave
Feuillet.
Le feuilletonniste du Journal des Débats
donne en ces termes cette explication
» C'est bien un sphinx bonforme à la. tradi-
tion mythologique que M. Octave Feuillet a
mis la scène, et jamais titre ne lut mieux'
justifié. « Le sphinx, dit le Sictionnaire de la
Fable, était un monstre qui avait le visage
d'une femme, le reste du corps ressemblant
à un chien et un lion, avec des ailes.
La comtesse Blanche de Chelles, qui est le
sphinx de M. Feuillet, a un visage de femme
et même de jolie femme, ce point n'est pas
douteux; elle a du lion dans le caractère, et.
du chien dans le jeu, beaucoup de chien.
Pardon du, mot, mais il faut rester dans le
programme. Les ailes manquent, c'est vrai;
on ne peut pas tout avoir.
Que faisait le sphinx de la fable? Retiré
sur le mont Cithéron, il proposait une
énigme aux passants et dévorait ceux qui ne
parvenaient pas à l'expliquer.
Blanche de Chelles ne fait pas autre chose..
Retirée non pas sur le mont Cithéron, mais
roi de Corse se fût marié en Espagne avant
de se marier à Paris; cela lui semblait
même assez piquant, et si elle ne s'était pas
donné le plaisir de le dire à lady Forsfield,
c'est qu'elle voulait tenir ces lettres qui.pro-.
mettaient des révélations de diverse nature.
Si cela allait faire rire le roi, quelle aubaine!
Si cela pouvait occuper pendant deux jours.
le royal ennuyé, quel repos pour l'imagina-
tion aux abois de la favorite!
Les lettres ne se firent pas attendre, mais
lady Forsfield ne revint pas. Elle restait à
l'hôtel à la disposition de la marquise.
Deux heures plus tard, la favorite la fai-
sait appeler. C'est ce qu'elle attendait.
Madame de Pompadour était seule dans un
petit boudoir, qu'elle appelait son cabinet
d'afiaires. Sur un bureau en bois de rose aux
incrustations de nacre et d'ivoire, que soute-
naient des amours dorés, les papiers de l'Es-
pagnole étaient réunis en un seul paquet, à
l'exception d'une lettre pourtant.
L'épitraétait adressée au cardinal Albéroni.
Vous connaissez, demanda la marquise,
toupie contenu de cette lettre?
Oui, madame.
Vous ne m'en avez point parlé.1
Je ne supposais pas que cela en valût la
peine. Théodore de Newkoff était encore bien
'jeune quand il a écrit cette lettre, que sa con-
duite a depuis démentie.
LE roi de Corse a dû en effet profiter de-
puis ce jour des lecons du cardinal, dit Jal
ironie*
dans son château de l'Anjou, elle se proposé
elle-même comme énigme à ses adorateurs,
et à l'exemple' du sphinx' qui, voyant son
énigme devinée, se précipita dans un gouf-
fre, elle s'empoisonne à la fin lorsqu'elle n'a
plus rien à cacher. Seulement elle emploie
un poison contenu dans le chaton d'une ba-
gue, un poison mystérieux et distingué.
Une héroïne de H. Feuillet, même réduite
au plus virolent désespoir, aimerait mieux
cent fois vivre que de périr par une mort
LA PETITE POSTE
m. fl. A>tx. à Paris. La promesse de mariage
n'oblige pas à se marier. Elle peut, dans certains
cas, donner lieu à des dommages-intérêts..
m. A. à Paris. Le congé amiable est va-
lable si celui il qui il a été donné l'a reconnu par
un écrit signé de lui. f
UN ABONNÉ, att Mans. L'impôt sur les spectacles
existe; il s'appelle le droit dés pauvres, Il est même
tellement lourd; qu'il vaudrait mieux le réduire que
l'augmenter.
If. L. Ñ Batignolles. L'Assistance- publique
accorde lek secours qu'elle juge convenable; on ne
peut pas la contraindre.
]Le Topique (d'un Prêtre) si connu, guérit à viç
cors,oi»i*d^s,étc.Env.fo3fr.Martm)30,fgMdntmartre
'DEPARTEMENTS
Le monument élevé sur le plateau d'Au-
vours prës Le Mans, en commémoration des
combats du 12 janvier 1871, est sur le point
d'être terminé, et va être inauguré prochai-
nement. C'est une pyramide tronquée en
pierres de taille blanche, ayant dix a douze
mètres de hauteur..
Sur l'une des façades on lit
COMBAT D'aÛVOURSI
12 JANVIER 1871
Sur .le socle de cette pyramide est cons-
truit un caveau dans lequel Óh réunira les
restes -des soldats tombés sur le champ de
bataille.
Un contré-maître d'une'boucherie de Tou-
Ion, étant occupé à refendre le corps d'un
mouton, pour le faire débiter au détail, ar-
rivait au terme de son opération. Il n'avait
plus qu'un ,coup décisif à donner pour sepa-
•rer les deux parties lorsque, négligeant toute
précaution, il envoya ce'coup avec une vio-
lence telle qu'il se coupa en même temps la
cuisse jùsqu'à l'os en tranchant l'artère
fémorale
L'hémorrhagie produite par la blessure à
provoqué la mort instantanée.
Une violente explosion s'est produite avant-
hier à l'arsenal de Tarbes et a causé aussitôt
une panique d'autant plus grande qü'on ne
savait pas au dehors exactement ce qui s'était
passé
Naturellement, on exagérait la gravité des
faits. On parlait d'un nombre considérable de'
victimes.; beaucoup de femmes pleuraient,
se désespéraient, demandant à grands cris,
l'une son mari, l'autre son fils.
Elles ne furent rassurées que lorsqu'on sut
la vérité.
L'accident était arrivé dans.un petit bara<
quement; il est dû à l'imprudence d'un car''
touchler: l'explosion a atteintneuf individus;
dont deux grièvement, deux assez grièye<
ment, mais sans danger, et cinqplus oumoin$
contusionnés.
Grâce aux dispositions prises par M. le co-
lonel de Rèyqe, directeur de l'arsenal, l'acci-
dent n'a pu occasionner de grands dégâts ni
atteindre un grand nombre d'individus.
Les baraquements pour ce genre de travail
sont très espacés et ne contiennent que quel/
ques personnes. •
consultations etlit danslamain, 33 fg Xonltmàrtre
In sensibilisateur ©ncUesnei Extraction
et pose de dents sans douleur, 45, rue Lafayettt,
Mlle ALBERTY, chiromancienne, est visible t. le
journée, sonner, 19; r,Chaptal,J2epas d'entresoL
L'Éditeur-Gérant :D. Cassigneui,. _j
L'âge et la réflexion ont pu aussi l1'
faire reconnaître ses erreurs.
Madame de Pompadour regarda profoii
dément l'Espagnole, qui soutint ce regard
sans que sa physionomie trahît autre chose
que l'expression de ses paroles.
Lorsque Théodore de Newfcoft, reprit
la marquise, m'injuriait ainsi, vous avez rai-
son, il était jeune, il parlait selon sa cons-
cience. Aujourd'hui, c'est la politique qui le
conduit, et la politique n'a que faire de .cette
chose gênante qui taisait parler Théodore de
Newkofl à vïngt ans.
La favorite avait'aux'lèvres un sourire rail-
leur et mélancolique à la fois. Lady Forsfield
la regardait avec inquiétude.
Est-ce que cette iemme serait généreusel
se demandait-elle.
Cela n'était pas à craindre. Madame de
Pompadour ne se faisait point d'illusion; elle
se savait bien méprisée des gens de cœur,mai^
elle ne voulait pas le leur entendre'dire, et
cherchaitâ l'oublier derrière des nuages 4' en'
cens. Or, ceux qui jetaient ces nuagesétaient
les bienvenus, quels que fussent leurs mo-:
tifs; et plus ils étaient grands; plus la favo-
rite en était flattée- cela les rapprochai)
Théodore de Newkofl était de ceux-là. La.
reine Marie Thérèse en était aussi.
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