Titre : Le Petit journal
Auteur : Parti social français. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Clermont-Ferrand)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Pau)
Date d'édition : 1874-03-31
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32895690j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 146118 Nombre total de vues : 146118
Description : 31 mars 1874 31 mars 1874
Description : 1874/03/31 (Numéro 4113). 1874/03/31 (Numéro 4113).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG63 Collection numérique : BIPFPIG63
Description : Collection numérique : BIPFPIG64 Collection numérique : BIPFPIG64
Description : Collection numérique : Grande collecte... Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail
Description : Collection numérique : La Grande Collecte Collection numérique : La Grande Collecte
Description : Collection numérique : Commun Patrimoine:... Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune
Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k592148f
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 11/08/2008
Le Petit «Tournai
S
Depuis ce jour, c'est dans le bureau de
placement une véritable procession de gens
auxquels le prétendu courtier a promis une
place.
Il remet une des cartes, se fait donner 5 ou
10 ir. d'à-compte, par dés gens naïfs, en di-
sant qu'il se fera payer le reste au bureau.
Quand les dupes arrivent, on ignore natu-
rellement ce dont elles veulent parler.
Un voyageur prit hier une 'voiture sur ax
place Râint-Sulpicé. Le cocher s'empressa
d'ouvrir la portière, mais qu'elle ne fut pas
sa surprise en y trpuvant un individu étendu
sur les coussins, et dormant profondément.
C'était un ivrogne qui n'avait trouvé rien
de plus commo.te pour s'installer et cuver
son vin.
Comme il s'imaginait être dans son lit, il
bondit comme un furieux quand le cocher,
après l'avoir vivement srcoué, ent fini par
le réveiller. Il refusa- de descendre et me-
naça de frapper quiconque s'approcherait.
On finit neanmoins, à force d'insistance, à
lui prouver qu'il était couché dans une voi-
ture; mais il n'en continua pas moins à crier
est injurier; de sorte que les gardiens de la
paix durent intervenir et le conduire, au
poste voisin.
L'acclimatation de V eucalyptus gtobulus,
arbre à croissance rapide, a été un 'fait très
heureux pour notre littoral méditerranéen.
On trouvera de curieux détails sur ce végé-
tal à la bibliothèque du Jardin d'acclimata-
tion, si riche en ouvrages spéciaux.
REVUE DES THÉATW
Ce soir, au Gymnase, première représentation dé
Madame est trop belle! comédie en trois actes, de
MM. Labiche et Diiru.
X Les affiches d'hier annonçaient aussi irrévoca-
̃ blement pour aujourd'hui la première représenta-
tion de la Belle au bois dormant au Châtelet mais il
est probable que cette pièce ne sera donnée que
mercredi.
X Ce sair, au théâtre du Palais-Royal, représen-
tation extraordinaire- au bénéfice d'un artiste, avec
le concours de Milé Thérésa, de Mmes Marie-Lau-
rent, Bressolles, Amiati, et de MM. Coquelin, Ber-
•thelier, Paulun.
X Dema* mardi, au cirque des Champs-Elysées,
aura lieu la première audition de la Passion, oratorio
de J.-S B rch Les deux chœurs et les deux orches-
tres; au nombre de trois cents artistes, seront diri-
gés par M. Lamoureux.
X Marie-Magdeleine, le drame biblique de M. J.
Massenet sera donné encore deux fois à l'Opera-
Comique demain et samedi.
X La Femme de Paillasse obtient au théâtre de
Cluiiy un succès populaire qui n'a fait que grandir
depuis la première représentation. Les rôles de
cette pièce intéressante sont fort bien tenus, et
pendant les six actes du drame de M. de Montépin,
on applaudit Mme Elise Picard, MM. Chany, Ber-
nés, Gay, Berthet, etc., etc.
Au nombre des pièces que ce théâtre a reçues
dernièrement, on parle avec grand bien d'une co-
médie de M. Emile Desbeaux, ayant pour titre
Mon abonné
a Xm¥<- Charles Bridault renonce à l'exploitation
du Théâtre-Déjazet pour ne conserver que l'admi-
nistration beaucoup plus fructueuse de la petite salle
de la Tour*d'Auvérgne.
Des représentations sont données en ce moment
a-.i .Théâtre-Déjaset par la troupe des Folies-Nou-
velles du faubourg Saint-Martin.
X On va jouer à Vienne une nouvelle oeuvre du
répertoire lyrique français; M. Léo Delibes est parti
pour la capitale de l'Autriche, où il va diriger les
dernières répétitions de son opéra-comique le Roi
l dit. La représentation aura lieu cette semaine
X Si l'enthousiasme était banni du reste de la
terre, on le retrouverait en Italie Une dépêche ve-
nue de Milan constate le mccesso èompleto e straor-
dinario que vient d'obtenir le Salvator Rosa de
Ghislauzoni, miâ en musique par le maestro Gomes.
Il y a eu trente-six rappels, dont cinq à la fin de la
pièce, pour le poëte et le compositeur réunis.
X Demain mardi, à 8 h. du soir, dans les salons
de M: Oscar Comettant, 64, rue Neuve-des-Petits-
Champs, grand concert donné avec le concours des
remiers artistes, au profit d'une ancienne artiste
lyrique que les événements ont réduite à une situa-
tion précaire et très digne d'intérêt.
CHARLES DABCOOItS.
̃ Lèi ïiëttres relatives au Journal. abonnements,
achats de journaux, etc., doivent être adressées
'affranchies à M. D. CASSIGNEUL, éditeur-
gérant du Petit Journal, rue de Lalayette. n°
FettiUeton du 31 Mars 1874
LE ROI DE CORSE
m 2° PARUE. LE S RIVALES
CHAPITRE XIV
ILà générosité n'a pas lep roît
d'être aveugle
Suite
Quand il ouvrit les lèvres pour en deman-
der l'explication, il vit que Marianne s'était
évanouie.
Cependant, le roi montait à son tour sur la
terrasse, pour prendre des nouvelles dé Ma-
rianne et serrer la main de son ancien pro-
tégé et ami, Robert de Tillemaut. Le plaisir
de revoir ce jeune homme était augmenté
encore par les charmants projets d'avenir,
qu'avait fait la reine pendant le dîner pour
son cousin Robert et sa sœur Marianne.
Théodore s'était laissé entraîneur par cette
conviction d'enfant.
Frédéric de Lewen le suivait.
La nuit était presque complète. Le roi se
dirigea vers Robert, mais celui-ci lui montra
.Mamnne, livide et glacée.
'Vite, le docteur! dit Théodore à son ne-
veu et trouvez un prétexte pour emnêcher
la reine de monter ici
DÉPARTEMENTS
Dans la soirée d'avant-hier, une jeune
femme s'est précipitée, à Lyon, du haut du
pont de l'Hôtel-Dieu dans le Rhône. Son
corps flottait, soutenu par les vêtements. Des
deux côtés de la rive, les cris Au secours! se
faisaient entendre, et pas une barque ne se
détachait pour sauver cette malheureuse,
quand tout à coup un gros chien, s'élançant
d'une des plates qui sout amarrées près de là,
vint saisir cette femme par les vêtements et
la ramena du côté de la berge.
Recueillie par les témoins de cette scène,
cette malheureuse a été transportée .J'abord
dans une pharmacie, et de là à l'Hôtel Dieu.
̃ Le village de 1, Bâtie-Rolland (Brome) vient
d'être le théâtre d'un crime sans précédent.
Un petit garçon de quatorze ans, cédant aux
suggestions de sa mère, a tiré un coup de
fusil sur son oncle, âgée de soixante-trois
ans. Celui ci a été frappé à la jambe gauche.
La blessure n'aura pas de conséquences
Ce précoce assassin a été arrêté. Les deux
familles se haïssaient'depuis longtemps.
LA PETITE POSTE
m. c. à Chfftïllon. La lettre non chargée ou
recommandée, si elle se perd en route, est perdue
pour le compte de l'expéditeur.
m. E. d.4 Lyon. Le concierge est le préposé
du propriétaire, et, en cette qualité, charge d'exé-
cuter pour celui-ci les engagements d'usage et né-
cessaires dans les maisons louées à plusieurs loca-
taires à la fois, et dont l'accès des appartements reste
sous l'administration du propriétaire. C'est donc par
suite d'une fausse interprétation de la loi que le con-
cierge est réputé le serviteur du locataire et que les
huissiers croient devoir lui délivrer leurs exploits.
En l'absence du locataire et des personnes de la
maison, il ne peut ètre considéré que comme voisin.
UNE ÉVASION
Dans la nuit de mercredi à jeudi, le gar-
dien de service de la maison de détention de
Turnhout (Belgique), faisait sa ronde habi-
tuelle, quand arrivé dans un corridor, il se
trouva tout à coup face à face avec deux déte-
nus, les nommés Fréderiks et Van Oude-
aaerde, anciens repris de justice récemment
réintégrés. Gommentces deux détenusavaient
trouve moyen de -s'échapper de leur cellule,
c'est ce que nous ignorons encore pour le
moment.
A la vue du gardien, les deux individus eu-
rent un soubresaut de surprise, mais au lieu
de se rendre, il se ruèrent rapide comme la
pensée sur cet employé, l'empoignèrent à
bras le corps, lui arrachèrent des mains son
trousseau de clefs et jetèrent l'homme dans
une pièce voisine servant de dortoir et dont
ils fermèrent la porte à double tour.
Mais le gardien avait eu le temps,de don-
ner l'alarme en criant au secours de toute la
force de ses poumons. Ses cris éveillèrent le
directeur de l'établissement et un autre gar-
dien qui accoururent aussitôt. Les. deux dé-
tenus ne se laissèrent pas intimider par cette
nouvelle rencontre. Comme ils avaient fait
avec le premier gardien, ils sautèrent à la
gorge des nouveaux arrivants, les terrassè-
rent et les traînèrent dans l'appartement le
plus voisin où ils les enfermèrent également
a l'aide les clefs qui étaient en leur p6sses
sion
Ce nouvel exploit accompli, les deux hardis
coquins étaient momentan émeut maîtres de la
place et avaient tout le temps de sortir de l'éta-
blissement sans être inquiétés. Ils étaient
même si sûrs de leur affaire, qu'avant de par-
tir défini tïvement, ils pénétrèrent dans l'ap par-
tement du directeur et y firent main basse sur
tous les habillements qu'ils trouvèrent et
aont ils s'aflublèrent en un-tour de main,
Ensuite, toujours munis du précieux trous-
seau de clefs du gardien, ils se dirigèrent tran-
quillement vers la porte de sortie de l'éta-
blissemen l'ouvrirent,la refermèrent à dou-
ble tour et disparurentdans lanuit sans avoir
été remarqués de personne.
Frédéric disparut. Le docteur arriva près-
que aussitôt.
Il examina un instant, gravent sombre, ce
corps glacé et raidi.
Elle est morte dit-il en s'adressant au
roi
Robert eut un cri de désespoir et tomba à
genoux. Puis le front caché dans les plis du
châle qui couvrait Marianne se prit à pleu-
rer.
Monsieur, demanda le.roi, vous devriez
savoir quel mal l'a frappée.
Votre Majesté veut-elle le connaître?
demanda le docteur pâle et grave.
Oui, monsieur, jele veux.
Cette femme est morte empoissonnée,
sire.
Un cri terrible fit retourner le roi et le
docteur. Robert releva son visage tout en
larmes.
Renée était là, méconnaissable, livide 'son
tour, l'teil ardent, sans larmes, les narines
dilatées, la lèvre tremblante.
Elle avait vu passer le docteur; Frédéric
'n'avait pu la retenir.
Etes vous certain, docteur ? demanda-t-
elle.
Ellé ne croyait pas encore que Marianne
pût mourir ainsi.
L'homme de l'art s'inclina.
Mais c'est impossible! tout le monde l'ai-
mait. Qui donc?,
-'Une femme, répondit Robert toujours à
genoux, une femme qui vous hait, madame,
Ils courent encore.
Le lendemain, le monde du voisinage,
Voyant à son grand étonnement que la porte
de la prison restait close, bien que la matinée
fût déjà très-avancée, avertit la police qui,
aidée de la gendarmerie, força la porte et dé-
couvrit bientôt l'infortuné directeur et ses
deux gardiens emprisonnés par leurs propres
détenus.
LES CAUSERIES DU DOCTEUR
BOUTONS ET BOURGEONS
A ce moment de l'année, il n'est pas seu-
lement que les fleurs qui soient en bour-
geons et les arbres qui bourgeonnent.
Notre pauvre espèce éprouve aussi l'in-
fluence du renouveau, et, sous les épider-
mes, le sang court plus exhubérant, comme
la sève sous les écorces.
Les boutons et les bourgeons humains,
malheureusement, n'ont rien de la grâce ou
du charme des floraisons végétales. Ce qui,
chez les plantes, est fraîcheur et jeunesse,
est maladie chéz nous, -et nous devons, eu
ce qui nous regarde, loin de favoriser un
épanouissement qui nous serait fatal, com-
battre le mal dans son germe.
Ce r'est point qu'avec les médecins de la
vieille école, nous accusions le sang d'être le
grand auteur des nombreuses affections cu-
tanées qui éclatent ou récidivent à l'entrée
du printemps.
Nous pensons, au contraire, en nous- ap-
puyant sur les observations modernes, que
la plupart des maladies de la peau, sinon
toutes, sont causées par des varasitËsraïcvos-
copiques, animaux ou végétaux et nous
nous expliquons naturellement leur' plus
grande fréquence à cette époque de l'année,
parce que c'est l'heure' alors de la grande
éclosion des êtres, humbles ou puissants, des
utiles et des nuisibles.
Mais, si nous admettons que la cause est
presque toujours extérieure, nous croyons
aussi que le corps, en vertu du travail bien
évident qui s'opère en lui, est en ce moment
plut apte que jamais à s'imprégner du mal
qui le menace..
De même que tous les terrains ne con-
viennent point à toutes les plantes, les para-
sites de la peau ne pourraient point non
plus se développer indistinctement chez tous
les individus. Ils ont, chacun, leur sol de
prédilection, celui-ci frappant surtout les
sujets lymphatiques, celui-là les scrofuleux,
cet autre les malades épuisés par de longues
souffrances, comme on voit souvent, en été,
des légions d'insectes s'abattre de préférence
sur les plus chétifs ou les plus vieux des
arnres ae nos dois..
C'est depuis quelques années seulement
que le microscope nous a révéla la nature
absolument parasitaire d'un certain nombre
de maladies cutanées.
Sans parler des teignes, occasionnées par
un champignon analogue t-Yoïdium de la vi-
gne, 1 plupart des dartrés son£ causées par
d'infimes moisissures du genre microspore,
très tenaces, et se propageant avec une ex-
trême rapidité.
Parmi les plus fréquentes, le pityriasis se
montre sous la forme de taches rougeâtres,
d'écaillesfarineuses ou foliacées, surlapuau
de la tête et du visage; le psoriatis dont une
espèce, heureusement ra: eaujourd'hui, cons-
tituait la lèpre des anciens, apparaît surtout
à la paume des mains, aux pieds, sous l'as-
pect de plaques dures, arrondies, fendillées
comme une écorce, et souvent très doulou-
reuses. Le lichen formé de papules élevées,
s'accompagnant d'Un prurit intense envahit
le visage, le dos des mains et le pli du jarret.
Le prurigo, plus cruel encore, rend tout som-
meil impossible, et force sa victime à se grat-
Ces diverses affections, cependant, ne sont
ni les plus redoutées; ni les plus à craindre.
Il en est d'autres qui non-seulement font
souffrir le malade, mais encore le défigurent
et lui donnent parfois un aspect repoussant.
L'eczéma, par exemple, si prompt à passer
à l'état chronique, recouvre les oreilles, ie
cuir chevelu, les jambes, d'écailles jaunâtres
et sanguinolentes l'herpès apparaît sur les.
et voulait vous frapper, vous
La reine des vagues! s'écria Renée. Elle!
toujours elle! Quelle puissance a-t-elle
donc, que la vôtre ne puisse pas l'attein-
dre, sire? ajouta-t-elle avec une violente
amertume.
Ce dernier crime l'a condamnée, ma-
dame. Elle sera punie, je vous le jure, sur
cette morte bien aimée.
Robert s'était relevé. Frédéric de Lewen
qui avait suivi Renée, étendit la main sur le
Cadavre; elle y rencontra celle du chevalier.
Je jure de te venger! dirent-ils ensem-
Et mbi, ajouta Renée, si je restais seule
au monde, ou s'ils manquaient, eux, à leur
serment, c'est moi qui te vengerais, Ma-
rianne, je le jure aussi.
Alors seulement; elle prit dans ses bras' la
tête raidie de sa sœur et la couvrit de baisers
ardents et de larmes folles.
Le ciel s'était couvert de nuages noirs, la
nuit était devenne sombre. Au loin, de l'au-
tre cjté' du Golfe, en pleine mer, brillait
comme une étoile, un fallotperdu'dans l'im-
mensité.
Ce point fixe, qui semblait, comme un œil
éclatant regarder le palais, c'était le navire
de la reine des vagues.
Elle était sur le pont, elle voyait- avec in-
difléreilce arriver la tempête, comme elle
écoutait Marco qui, debout auprès d'elle, lui
parlait d'amour.
Là, dit-plie, tout à coup, en étendant.le,l
lèvres après la fièvre et forme des anneaux,'
des plaques demi-circulaires sur divers points
du corps; le zona ou feu-saim-antoine revêt
le malade comme d'un brûlant silice; Y im-
pétigo envahit la tête et le 'front des enfants
gourmeux.
Sur les plus beaux visages enfin, éclatent
souvent de perfides pustules, qui, rares d'a-
bord, se multiplient bientôt par poussées
successives,et finissent toujours, soi qu'elles
se vidant, soit qu'elles durcissent, par causer
d'irréparables ravages. C'est l'acné, plus
connu sous le nom de couperose, et dont les
boutons peuvent se montrer -? au grand dé-
pit des jolies femmes- jusque sur les épau-
les et sur les bras.
L'acné siégeant dans les petites glandes de
la peau, fréquemment habitées' par un ani-
malcule parasite, le denaodox, il est infini-
ment probable que cette aflection, comme la
plupart des précédentes, est aussi de nature
parasitaire.
En pré-ence de ces conclusions déduites*
de l'observation rigoureuse des faits, on com-
prend que l'ancien mode classique de traiter
les maladies dé la peau doive être aban-
donné aujourd'hui. Seuls, en pareil cas, les
parasiticides énergiques sont indiqués, et
nous ne pensons pas qu'aucune affection
cufc1 née puisse résister longtemps à l'emploi
méthodique de ces agents prescrits sous leur
forme la plus active.
Est-il besoin d'ajouter que pour se garan-
tir des atteintes de telsfléaux, l'hygiène offre
encore les moyens les meilleurs, qui sont
aussi les plus simples ?
Une propreté plus minutieuse à cette épo-
que de l'année, l'assainissement des habita-
tions, et pour peu que l'on se trouve sous
une mauvaise influence. l'usage de quel-
que boisson amère ou dépurative, c'est assez,
le plus souvent pour éloigner de soi les gere
mes invisibles du mal. Dr 3. RENGADE.
revub DE ]LA BOURSE
La semaine qui vient de S'écouler, n'a pas
donné des résultats bien importants, mais
elle a eu les cours les plus élevés du mois.
Au niveau actuel, la réponse des primes
du 31 courant peut se faire dans des condi-
tions favorables aux acheteurs; aussi la spé-
culation à la hausse a-t-elle mis tous ses ef-
forts à atteindre ce niveau et à le conserver,
malgré les nombreuses liquidationsjpartiel-
les que la proximité du cours de 9o fr. sur
l'Emprunta provoqué presque chaque jour.
Les transactions ont été fort restreintes
pendant toute la semaine; il est vrai que la
faiblesse constante des cotes étrangères n'é-
tait pas de nature à stimuler les échanges
sur notre place, principalement dans lé sens
-de la hausse.
Cette fois encore, c'est le marché au comp-
tant qui l'a emporté sur le marché à terme;
les acnats de l'épargne, quoique assez limi-
tés, ont fait monter l'Emprunt et le 5 0/0 li-
béré à 30 c. pour le premier, et 94 90,
pour le second. Le 3 0/0 n'a pas varié.
Actions françaises
La Banque de France a monté de 12 fr. 50<
Le dernier bilan constate une diminution
de 21 millions dans le portefeuille commer-
cial, de 12 millions dans la circulation des
billets, et de 12 millions également dans les
comptes courants particuliers, contre une
augmentation de 11 millions dans le compte
créditeur du Trésor.
Le portefeuille spécial des Bons du Trésor
a en outre diminue de 19 millions, par suite
d'un nouveau remboursement de pareille
somme que le Trésor a fait à la Banque.
L'encaisse métallique s'est accru de 22
millions, et les bénéfices bruts de la Banque
ont été, cette semaine, de 1,200,000 f.
Le Comptoir d'escompte a baissé de2fr.50,
la Générale de 10 fr. et la Banque franco,
égyptienne de 12 ir. 50.
partagés le Nord, le Midi et l'Orléans ont
baissé d&l fr. 25 à 5 fr.: l'Est n'a pas varié;
l'Ouest et le Lyon ont monté de 2 50 7a.
L'Assemblée générale des actionnaires de
la compagnie d'Orléans a fixé à 56 fr. par ac-
bras dans la direction d'Ajaccio, là, est le
but.
Marco regarda cette masse noire, qui Se dé-
tachait au fond de l'anse, du reste de l'ilë. v
Ajaccio! reprit d'une voix lente et grave
la reine des vagues. Il y a là un trône, et sur
ce trône un homme que ie hais. Renverse le
trône, écrase l'homme, Marco, et je serai il
toi, s'il me reste des jours à vivre.
Est-ce vrai ?
Ai-ie jamais menti, Marco?
Un éclair prolongé illumina le pont et
l'on eût pu voir ces deux visages, l'un joyeux
et plein d'espérance, l'autre sombre et froid
comme la marbre noir d'un monument fu-
nèbre, près l'un de l'autre, seuls, en cette
nuit menaçante.
Seuls, ils ne l'étaient pas. Au-dessus d'eux,
il y avait Dieu qu'ils oubliaient; et à leurs
pieds, près de l'ouverture du panneau, dieux
yeux fauves les regardaient, ardents et t&>
Margarita entendait.
Mais elle ne pouvait voir, la pauvre-fille»
le sourire ironique qui plissait fa lèvre de la
Re.ine des vagues, pendant sa promesse à
Marco.
L'orage grandissait; la manœuvre devenait
difficile. C'était l'affaire des matelots.
Ces trois êtres, différemment passionnés, ne
pouvaient entendre d'autre tempête que celle
de leur cœur. -i
Cela les faisait grands. .«
CAMILLE BIAS-
S
Depuis ce jour, c'est dans le bureau de
placement une véritable procession de gens
auxquels le prétendu courtier a promis une
place.
Il remet une des cartes, se fait donner 5 ou
10 ir. d'à-compte, par dés gens naïfs, en di-
sant qu'il se fera payer le reste au bureau.
Quand les dupes arrivent, on ignore natu-
rellement ce dont elles veulent parler.
Un voyageur prit hier une 'voiture sur ax
place Râint-Sulpicé. Le cocher s'empressa
d'ouvrir la portière, mais qu'elle ne fut pas
sa surprise en y trpuvant un individu étendu
sur les coussins, et dormant profondément.
C'était un ivrogne qui n'avait trouvé rien
de plus commo.te pour s'installer et cuver
son vin.
Comme il s'imaginait être dans son lit, il
bondit comme un furieux quand le cocher,
après l'avoir vivement srcoué, ent fini par
le réveiller. Il refusa- de descendre et me-
naça de frapper quiconque s'approcherait.
On finit neanmoins, à force d'insistance, à
lui prouver qu'il était couché dans une voi-
ture; mais il n'en continua pas moins à crier
est injurier; de sorte que les gardiens de la
paix durent intervenir et le conduire, au
poste voisin.
L'acclimatation de V eucalyptus gtobulus,
arbre à croissance rapide, a été un 'fait très
heureux pour notre littoral méditerranéen.
On trouvera de curieux détails sur ce végé-
tal à la bibliothèque du Jardin d'acclimata-
tion, si riche en ouvrages spéciaux.
REVUE DES THÉATW
Ce soir, au Gymnase, première représentation dé
Madame est trop belle! comédie en trois actes, de
MM. Labiche et Diiru.
X Les affiches d'hier annonçaient aussi irrévoca-
̃ blement pour aujourd'hui la première représenta-
tion de la Belle au bois dormant au Châtelet mais il
est probable que cette pièce ne sera donnée que
mercredi.
X Ce sair, au théâtre du Palais-Royal, représen-
tation extraordinaire- au bénéfice d'un artiste, avec
le concours de Milé Thérésa, de Mmes Marie-Lau-
rent, Bressolles, Amiati, et de MM. Coquelin, Ber-
•thelier, Paulun.
X Dema* mardi, au cirque des Champs-Elysées,
aura lieu la première audition de la Passion, oratorio
de J.-S B rch Les deux chœurs et les deux orches-
tres; au nombre de trois cents artistes, seront diri-
gés par M. Lamoureux.
X Marie-Magdeleine, le drame biblique de M. J.
Massenet sera donné encore deux fois à l'Opera-
Comique demain et samedi.
X La Femme de Paillasse obtient au théâtre de
Cluiiy un succès populaire qui n'a fait que grandir
depuis la première représentation. Les rôles de
cette pièce intéressante sont fort bien tenus, et
pendant les six actes du drame de M. de Montépin,
on applaudit Mme Elise Picard, MM. Chany, Ber-
nés, Gay, Berthet, etc., etc.
Au nombre des pièces que ce théâtre a reçues
dernièrement, on parle avec grand bien d'une co-
médie de M. Emile Desbeaux, ayant pour titre
Mon abonné
a Xm¥<- Charles Bridault renonce à l'exploitation
du Théâtre-Déjazet pour ne conserver que l'admi-
nistration beaucoup plus fructueuse de la petite salle
de la Tour*d'Auvérgne.
Des représentations sont données en ce moment
a-.i .Théâtre-Déjaset par la troupe des Folies-Nou-
velles du faubourg Saint-Martin.
X On va jouer à Vienne une nouvelle oeuvre du
répertoire lyrique français; M. Léo Delibes est parti
pour la capitale de l'Autriche, où il va diriger les
dernières répétitions de son opéra-comique le Roi
l dit. La représentation aura lieu cette semaine
X Si l'enthousiasme était banni du reste de la
terre, on le retrouverait en Italie Une dépêche ve-
nue de Milan constate le mccesso èompleto e straor-
dinario que vient d'obtenir le Salvator Rosa de
Ghislauzoni, miâ en musique par le maestro Gomes.
Il y a eu trente-six rappels, dont cinq à la fin de la
pièce, pour le poëte et le compositeur réunis.
X Demain mardi, à 8 h. du soir, dans les salons
de M: Oscar Comettant, 64, rue Neuve-des-Petits-
Champs, grand concert donné avec le concours des
remiers artistes, au profit d'une ancienne artiste
lyrique que les événements ont réduite à une situa-
tion précaire et très digne d'intérêt.
CHARLES DABCOOItS.
̃ Lèi ïiëttres relatives au Journal. abonnements,
achats de journaux, etc., doivent être adressées
'affranchies à M. D. CASSIGNEUL, éditeur-
gérant du Petit Journal, rue de Lalayette. n°
FettiUeton du 31 Mars 1874
LE ROI DE CORSE
m 2° PARUE. LE S RIVALES
CHAPITRE XIV
ILà générosité n'a pas lep roît
d'être aveugle
Suite
Quand il ouvrit les lèvres pour en deman-
der l'explication, il vit que Marianne s'était
évanouie.
Cependant, le roi montait à son tour sur la
terrasse, pour prendre des nouvelles dé Ma-
rianne et serrer la main de son ancien pro-
tégé et ami, Robert de Tillemaut. Le plaisir
de revoir ce jeune homme était augmenté
encore par les charmants projets d'avenir,
qu'avait fait la reine pendant le dîner pour
son cousin Robert et sa sœur Marianne.
Théodore s'était laissé entraîneur par cette
conviction d'enfant.
Frédéric de Lewen le suivait.
La nuit était presque complète. Le roi se
dirigea vers Robert, mais celui-ci lui montra
.Mamnne, livide et glacée.
'Vite, le docteur! dit Théodore à son ne-
veu et trouvez un prétexte pour emnêcher
la reine de monter ici
DÉPARTEMENTS
Dans la soirée d'avant-hier, une jeune
femme s'est précipitée, à Lyon, du haut du
pont de l'Hôtel-Dieu dans le Rhône. Son
corps flottait, soutenu par les vêtements. Des
deux côtés de la rive, les cris Au secours! se
faisaient entendre, et pas une barque ne se
détachait pour sauver cette malheureuse,
quand tout à coup un gros chien, s'élançant
d'une des plates qui sout amarrées près de là,
vint saisir cette femme par les vêtements et
la ramena du côté de la berge.
Recueillie par les témoins de cette scène,
cette malheureuse a été transportée .J'abord
dans une pharmacie, et de là à l'Hôtel Dieu.
̃ Le village de 1, Bâtie-Rolland (Brome) vient
d'être le théâtre d'un crime sans précédent.
Un petit garçon de quatorze ans, cédant aux
suggestions de sa mère, a tiré un coup de
fusil sur son oncle, âgée de soixante-trois
ans. Celui ci a été frappé à la jambe gauche.
La blessure n'aura pas de conséquences
Ce précoce assassin a été arrêté. Les deux
familles se haïssaient'depuis longtemps.
LA PETITE POSTE
m. c. à Chfftïllon. La lettre non chargée ou
recommandée, si elle se perd en route, est perdue
pour le compte de l'expéditeur.
m. E. d.4 Lyon. Le concierge est le préposé
du propriétaire, et, en cette qualité, charge d'exé-
cuter pour celui-ci les engagements d'usage et né-
cessaires dans les maisons louées à plusieurs loca-
taires à la fois, et dont l'accès des appartements reste
sous l'administration du propriétaire. C'est donc par
suite d'une fausse interprétation de la loi que le con-
cierge est réputé le serviteur du locataire et que les
huissiers croient devoir lui délivrer leurs exploits.
En l'absence du locataire et des personnes de la
maison, il ne peut ètre considéré que comme voisin.
UNE ÉVASION
Dans la nuit de mercredi à jeudi, le gar-
dien de service de la maison de détention de
Turnhout (Belgique), faisait sa ronde habi-
tuelle, quand arrivé dans un corridor, il se
trouva tout à coup face à face avec deux déte-
nus, les nommés Fréderiks et Van Oude-
aaerde, anciens repris de justice récemment
réintégrés. Gommentces deux détenusavaient
trouve moyen de -s'échapper de leur cellule,
c'est ce que nous ignorons encore pour le
moment.
A la vue du gardien, les deux individus eu-
rent un soubresaut de surprise, mais au lieu
de se rendre, il se ruèrent rapide comme la
pensée sur cet employé, l'empoignèrent à
bras le corps, lui arrachèrent des mains son
trousseau de clefs et jetèrent l'homme dans
une pièce voisine servant de dortoir et dont
ils fermèrent la porte à double tour.
Mais le gardien avait eu le temps,de don-
ner l'alarme en criant au secours de toute la
force de ses poumons. Ses cris éveillèrent le
directeur de l'établissement et un autre gar-
dien qui accoururent aussitôt. Les. deux dé-
tenus ne se laissèrent pas intimider par cette
nouvelle rencontre. Comme ils avaient fait
avec le premier gardien, ils sautèrent à la
gorge des nouveaux arrivants, les terrassè-
rent et les traînèrent dans l'appartement le
plus voisin où ils les enfermèrent également
a l'aide les clefs qui étaient en leur p6sses
sion
Ce nouvel exploit accompli, les deux hardis
coquins étaient momentan émeut maîtres de la
place et avaient tout le temps de sortir de l'éta-
blissement sans être inquiétés. Ils étaient
même si sûrs de leur affaire, qu'avant de par-
tir défini tïvement, ils pénétrèrent dans l'ap par-
tement du directeur et y firent main basse sur
tous les habillements qu'ils trouvèrent et
aont ils s'aflublèrent en un-tour de main,
Ensuite, toujours munis du précieux trous-
seau de clefs du gardien, ils se dirigèrent tran-
quillement vers la porte de sortie de l'éta-
blissemen l'ouvrirent,la refermèrent à dou-
ble tour et disparurentdans lanuit sans avoir
été remarqués de personne.
Frédéric disparut. Le docteur arriva près-
que aussitôt.
Il examina un instant, gravent sombre, ce
corps glacé et raidi.
Elle est morte dit-il en s'adressant au
roi
Robert eut un cri de désespoir et tomba à
genoux. Puis le front caché dans les plis du
châle qui couvrait Marianne se prit à pleu-
rer.
Monsieur, demanda le.roi, vous devriez
savoir quel mal l'a frappée.
Votre Majesté veut-elle le connaître?
demanda le docteur pâle et grave.
Oui, monsieur, jele veux.
Cette femme est morte empoissonnée,
sire.
Un cri terrible fit retourner le roi et le
docteur. Robert releva son visage tout en
larmes.
Renée était là, méconnaissable, livide 'son
tour, l'teil ardent, sans larmes, les narines
dilatées, la lèvre tremblante.
Elle avait vu passer le docteur; Frédéric
'n'avait pu la retenir.
Etes vous certain, docteur ? demanda-t-
elle.
Ellé ne croyait pas encore que Marianne
pût mourir ainsi.
L'homme de l'art s'inclina.
Mais c'est impossible! tout le monde l'ai-
mait. Qui donc?,
-'Une femme, répondit Robert toujours à
genoux, une femme qui vous hait, madame,
Ils courent encore.
Le lendemain, le monde du voisinage,
Voyant à son grand étonnement que la porte
de la prison restait close, bien que la matinée
fût déjà très-avancée, avertit la police qui,
aidée de la gendarmerie, força la porte et dé-
couvrit bientôt l'infortuné directeur et ses
deux gardiens emprisonnés par leurs propres
détenus.
LES CAUSERIES DU DOCTEUR
BOUTONS ET BOURGEONS
A ce moment de l'année, il n'est pas seu-
lement que les fleurs qui soient en bour-
geons et les arbres qui bourgeonnent.
Notre pauvre espèce éprouve aussi l'in-
fluence du renouveau, et, sous les épider-
mes, le sang court plus exhubérant, comme
la sève sous les écorces.
Les boutons et les bourgeons humains,
malheureusement, n'ont rien de la grâce ou
du charme des floraisons végétales. Ce qui,
chez les plantes, est fraîcheur et jeunesse,
est maladie chéz nous, -et nous devons, eu
ce qui nous regarde, loin de favoriser un
épanouissement qui nous serait fatal, com-
battre le mal dans son germe.
Ce r'est point qu'avec les médecins de la
vieille école, nous accusions le sang d'être le
grand auteur des nombreuses affections cu-
tanées qui éclatent ou récidivent à l'entrée
du printemps.
Nous pensons, au contraire, en nous- ap-
puyant sur les observations modernes, que
la plupart des maladies de la peau, sinon
toutes, sont causées par des varasitËsraïcvos-
copiques, animaux ou végétaux et nous
nous expliquons naturellement leur' plus
grande fréquence à cette époque de l'année,
parce que c'est l'heure' alors de la grande
éclosion des êtres, humbles ou puissants, des
utiles et des nuisibles.
Mais, si nous admettons que la cause est
presque toujours extérieure, nous croyons
aussi que le corps, en vertu du travail bien
évident qui s'opère en lui, est en ce moment
plut apte que jamais à s'imprégner du mal
qui le menace..
De même que tous les terrains ne con-
viennent point à toutes les plantes, les para-
sites de la peau ne pourraient point non
plus se développer indistinctement chez tous
les individus. Ils ont, chacun, leur sol de
prédilection, celui-ci frappant surtout les
sujets lymphatiques, celui-là les scrofuleux,
cet autre les malades épuisés par de longues
souffrances, comme on voit souvent, en été,
des légions d'insectes s'abattre de préférence
sur les plus chétifs ou les plus vieux des
arnres ae nos dois..
C'est depuis quelques années seulement
que le microscope nous a révéla la nature
absolument parasitaire d'un certain nombre
de maladies cutanées.
Sans parler des teignes, occasionnées par
un champignon analogue t-Yoïdium de la vi-
gne, 1 plupart des dartrés son£ causées par
d'infimes moisissures du genre microspore,
très tenaces, et se propageant avec une ex-
trême rapidité.
Parmi les plus fréquentes, le pityriasis se
montre sous la forme de taches rougeâtres,
d'écaillesfarineuses ou foliacées, surlapuau
de la tête et du visage; le psoriatis dont une
espèce, heureusement ra: eaujourd'hui, cons-
tituait la lèpre des anciens, apparaît surtout
à la paume des mains, aux pieds, sous l'as-
pect de plaques dures, arrondies, fendillées
comme une écorce, et souvent très doulou-
reuses. Le lichen formé de papules élevées,
s'accompagnant d'Un prurit intense envahit
le visage, le dos des mains et le pli du jarret.
Le prurigo, plus cruel encore, rend tout som-
meil impossible, et force sa victime à se grat-
Ces diverses affections, cependant, ne sont
ni les plus redoutées; ni les plus à craindre.
Il en est d'autres qui non-seulement font
souffrir le malade, mais encore le défigurent
et lui donnent parfois un aspect repoussant.
L'eczéma, par exemple, si prompt à passer
à l'état chronique, recouvre les oreilles, ie
cuir chevelu, les jambes, d'écailles jaunâtres
et sanguinolentes l'herpès apparaît sur les.
et voulait vous frapper, vous
La reine des vagues! s'écria Renée. Elle!
toujours elle! Quelle puissance a-t-elle
donc, que la vôtre ne puisse pas l'attein-
dre, sire? ajouta-t-elle avec une violente
amertume.
Ce dernier crime l'a condamnée, ma-
dame. Elle sera punie, je vous le jure, sur
cette morte bien aimée.
Robert s'était relevé. Frédéric de Lewen
qui avait suivi Renée, étendit la main sur le
Cadavre; elle y rencontra celle du chevalier.
Je jure de te venger! dirent-ils ensem-
Et mbi, ajouta Renée, si je restais seule
au monde, ou s'ils manquaient, eux, à leur
serment, c'est moi qui te vengerais, Ma-
rianne, je le jure aussi.
Alors seulement; elle prit dans ses bras' la
tête raidie de sa sœur et la couvrit de baisers
ardents et de larmes folles.
Le ciel s'était couvert de nuages noirs, la
nuit était devenne sombre. Au loin, de l'au-
tre cjté' du Golfe, en pleine mer, brillait
comme une étoile, un fallotperdu'dans l'im-
mensité.
Ce point fixe, qui semblait, comme un œil
éclatant regarder le palais, c'était le navire
de la reine des vagues.
Elle était sur le pont, elle voyait- avec in-
difléreilce arriver la tempête, comme elle
écoutait Marco qui, debout auprès d'elle, lui
parlait d'amour.
Là, dit-plie, tout à coup, en étendant.le,l
lèvres après la fièvre et forme des anneaux,'
des plaques demi-circulaires sur divers points
du corps; le zona ou feu-saim-antoine revêt
le malade comme d'un brûlant silice; Y im-
pétigo envahit la tête et le 'front des enfants
gourmeux.
Sur les plus beaux visages enfin, éclatent
souvent de perfides pustules, qui, rares d'a-
bord, se multiplient bientôt par poussées
successives,et finissent toujours, soi qu'elles
se vidant, soit qu'elles durcissent, par causer
d'irréparables ravages. C'est l'acné, plus
connu sous le nom de couperose, et dont les
boutons peuvent se montrer -? au grand dé-
pit des jolies femmes- jusque sur les épau-
les et sur les bras.
L'acné siégeant dans les petites glandes de
la peau, fréquemment habitées' par un ani-
malcule parasite, le denaodox, il est infini-
ment probable que cette aflection, comme la
plupart des précédentes, est aussi de nature
parasitaire.
En pré-ence de ces conclusions déduites*
de l'observation rigoureuse des faits, on com-
prend que l'ancien mode classique de traiter
les maladies dé la peau doive être aban-
donné aujourd'hui. Seuls, en pareil cas, les
parasiticides énergiques sont indiqués, et
nous ne pensons pas qu'aucune affection
cufc1 née puisse résister longtemps à l'emploi
méthodique de ces agents prescrits sous leur
forme la plus active.
Est-il besoin d'ajouter que pour se garan-
tir des atteintes de telsfléaux, l'hygiène offre
encore les moyens les meilleurs, qui sont
aussi les plus simples ?
Une propreté plus minutieuse à cette épo-
que de l'année, l'assainissement des habita-
tions, et pour peu que l'on se trouve sous
une mauvaise influence. l'usage de quel-
que boisson amère ou dépurative, c'est assez,
le plus souvent pour éloigner de soi les gere
mes invisibles du mal. Dr 3. RENGADE.
revub DE ]LA BOURSE
La semaine qui vient de S'écouler, n'a pas
donné des résultats bien importants, mais
elle a eu les cours les plus élevés du mois.
Au niveau actuel, la réponse des primes
du 31 courant peut se faire dans des condi-
tions favorables aux acheteurs; aussi la spé-
culation à la hausse a-t-elle mis tous ses ef-
forts à atteindre ce niveau et à le conserver,
malgré les nombreuses liquidationsjpartiel-
les que la proximité du cours de 9o fr. sur
l'Emprunta provoqué presque chaque jour.
Les transactions ont été fort restreintes
pendant toute la semaine; il est vrai que la
faiblesse constante des cotes étrangères n'é-
tait pas de nature à stimuler les échanges
sur notre place, principalement dans lé sens
-de la hausse.
Cette fois encore, c'est le marché au comp-
tant qui l'a emporté sur le marché à terme;
les acnats de l'épargne, quoique assez limi-
tés, ont fait monter l'Emprunt et le 5 0/0 li-
béré à 30 c. pour le premier, et 94 90,
pour le second. Le 3 0/0 n'a pas varié.
Actions françaises
La Banque de France a monté de 12 fr. 50<
Le dernier bilan constate une diminution
de 21 millions dans le portefeuille commer-
cial, de 12 millions dans la circulation des
billets, et de 12 millions également dans les
comptes courants particuliers, contre une
augmentation de 11 millions dans le compte
créditeur du Trésor.
Le portefeuille spécial des Bons du Trésor
a en outre diminue de 19 millions, par suite
d'un nouveau remboursement de pareille
somme que le Trésor a fait à la Banque.
L'encaisse métallique s'est accru de 22
millions, et les bénéfices bruts de la Banque
ont été, cette semaine, de 1,200,000 f.
Le Comptoir d'escompte a baissé de2fr.50,
la Générale de 10 fr. et la Banque franco,
égyptienne de 12 ir. 50.
partagés le Nord, le Midi et l'Orléans ont
baissé d&l fr. 25 à 5 fr.: l'Est n'a pas varié;
l'Ouest et le Lyon ont monté de 2 50 7a.
L'Assemblée générale des actionnaires de
la compagnie d'Orléans a fixé à 56 fr. par ac-
bras dans la direction d'Ajaccio, là, est le
but.
Marco regarda cette masse noire, qui Se dé-
tachait au fond de l'anse, du reste de l'ilë. v
Ajaccio! reprit d'une voix lente et grave
la reine des vagues. Il y a là un trône, et sur
ce trône un homme que ie hais. Renverse le
trône, écrase l'homme, Marco, et je serai il
toi, s'il me reste des jours à vivre.
Est-ce vrai ?
Ai-ie jamais menti, Marco?
Un éclair prolongé illumina le pont et
l'on eût pu voir ces deux visages, l'un joyeux
et plein d'espérance, l'autre sombre et froid
comme la marbre noir d'un monument fu-
nèbre, près l'un de l'autre, seuls, en cette
nuit menaçante.
Seuls, ils ne l'étaient pas. Au-dessus d'eux,
il y avait Dieu qu'ils oubliaient; et à leurs
pieds, près de l'ouverture du panneau, dieux
yeux fauves les regardaient, ardents et t&>
Margarita entendait.
Mais elle ne pouvait voir, la pauvre-fille»
le sourire ironique qui plissait fa lèvre de la
Re.ine des vagues, pendant sa promesse à
Marco.
L'orage grandissait; la manœuvre devenait
difficile. C'était l'affaire des matelots.
Ces trois êtres, différemment passionnés, ne
pouvaient entendre d'autre tempête que celle
de leur cœur. -i
Cela les faisait grands. .«
CAMILLE BIAS-
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