Titre : Le Petit journal
Auteur : Parti social français. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Clermont-Ferrand)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Pau)
Date d'édition : 1874-03-29
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32895690j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 146118 Nombre total de vues : 146118
Description : 29 mars 1874 29 mars 1874
Description : 1874/03/29 (Numéro 4111). 1874/03/29 (Numéro 4111).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG63 Collection numérique : BIPFPIG63
Description : Collection numérique : BIPFPIG64 Collection numérique : BIPFPIG64
Description : Collection numérique : Grande collecte... Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail
Description : Collection numérique : La Grande Collecte Collection numérique : La Grande Collecte
Description : Collection numérique : Commun Patrimoine:... Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune
Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k592146p
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 11/08/2008
lie Petit Journal
è
Michelrle-Brave, c'est' le nom d'un ballon
Construit à Paris, et qu'un aéronaute fran-
çais, M. Villemot, va transporter à Buckarest
pour initier les roumains aux mystères et
aux joies de la navigation- aérienne;
Le Michel?le-Brave est un fort bel aérostat
très élégant de forme, et qui cube 1,500 mèt.
Depuis plusieurs jours déjà une ascension
était annoncée le brouillard l'avait empè-
chée, èt hier matin seulement il a été possi^
ble de procéder au gonflement du ballon.
Cette opération a eu lieu l'usine à gaz de
La Villette, en avant de la belle rangée, ou
pour mieux dire, de l'allée de gazomètres.
Le directeur de l'usine a mis avec une
.Obligeance extrême son matériel et son per-
sonnel au service des aéronautes et de M.
Nadar qui avait apporté ses appareils pho-
tographiques pour faire des expériences.
Là matinée a été fort belle les préparatifs'
dû l'ascension ont été favorisés par un temps
calmé, qui a permis à Nadar de prendre un
aussi grande nombre de vues qu'il le dé-
§irait,
II -a photographié le ballon à toutes les pé-
riodes du gonflement.
• Malheureusement après midi, au moment
où lë broiuillard qui planait sur Paris s'était
dissipé, le vent s'est levé et a continué à souf-
üer avec tant de force qu'il a fallu renoncer
.aux ascensions captives projetées.
voulait prendre la vue de Paris dans
son entier; il avait dbtenu déjà en 186tt une
.quartier 4e l'Arc-de-Triom.phé, du haut au
l'Hippodrome.
Depuis cette époque, le célèbre photogra-
ph§ -;¡. perfectionné scn procédé, et il est en
mesure aujourd'hui de saisir un panorama
très étendu avec la rapidité de l'éclair.'
Encore faut-il que le ballon soit maintenu
dans, une immobilité relative/ce qui était
hier absolument impossible.
Maïs le ballon était en si-
tuation- de s'élever dans les airs, ce qu'il a
fiîîâJiX applaudissements de tous ceux qui
avaient pu 'pénétrer dans l'enceinte et des
curieux plus nombreux encore qui assis-
taient du dehors au spectacle toujours inté-
cessant d'une ascension.
̃• M. Villemot, avait pour compagnon M.
Duruofï, aéronaute connu par ses voyages
partis, emportés par
te'vent qui les poussait vers le Nord.
Nous saurons etyuous dirons bientôt où et
comment ils auront opéré leur descente;
La journée d'hier a été magnifique.
À deux heures, le thermo.m.ètre-ayait dés
»§§!§ dix^sept degrés au-dessus de zéro.
L'Académie française, dans sa séance
4'Kïer, a renouvelé- son bureau pour le tri-
mestre commençant le 1er avril; M. Cuvil-
été nommé directeur etvM. de
chancelier..
Hier a en lien au grand amphithéâtre de
'l'Assistance publique, sous la présidence de
'M. Nerveaux, directeur général, la distribua
lion- des prix aux élèves internes en par-
Le- nombre des concurrents était* de 59.
Voici les noms des Iauréats
{f division. Prix, M.J. Lemelan, interne
à l'hôpital des Enfants, Accessit, M. P.
Sergent, à la Charité.– Mention honorable,
M. H. Gépp, à l'hôpital Saint-Antoine.
2e division. Prix, M. Huguet. Acces-
sit, M. Vannestre, tous deux à l'hôpital de
Ldurcine.– Mentions honorables, MM. Cou-
-tenot et îtottandier.
La séance a été terminée par la remise de
médailles, commue témoignage de la satisfac-
tion de' l'Administration, aux anciens éfèves
inter4cs qui quittent l'administration,
Voici encore un chercheurque son imagi-
nation a ,conduit à la police correctionnelle.
Voici ce qu'il avait trouvé.
Feuilleton' fa 23 Mars 1874
LE RODE CORSE
[66j RIVALES
CHAPITRE XIV
La générosité un pas le «troït
Frédéric avait l'air joyeux.
-Alors, ne la faites pas attendre, je vous
en prie.
La jolie de Marianne se colora légèrement.
Une de France, reprit Frédéric.
De France! s'écria Renée. Qui celapeut-
il être? Parlez vite M. de I.ewen.
Qui peut 'venir de France, sinon Ro-
bert de Tillemant? dit Marianne d'une voix
tremblante, tandis que son regard brillait
d'une joie immense.
CS'èst lui, vraiment? demanda Renée, Ah!
ce cher cousin! il ne me boude donc t^
.nous le verrons avec plaisir. Veux-tu le r|
ici, l^arianne?
J'en gérai bien heureuse.
laissa seul auprè^ de ses.deux cousinçâ
Se disant placier pour photographes, il en-
trait ,chez les concierges et leurtenait lé lan-
gage suivant
Monsieur 'ou madame, je vous offre gra-
tis votre portrait ou celui de mademoiselle
votre fille ;-]e demande seulement que vous
le mettez bien'en vue dans votre loge. Les
domestiques le'-Verronj,, et, comme il sera
beau, car vous avez une figure facile à sai-
sir, ou mademoiselle votre fille est très jo-
lie, les domestiques vous demanderont l'a-
dresse de la maison que jereprésente, et par
les domestiques j'arriverai aux maîtres.
Cet individu exhibait ensuite des engage-
ments imprimés avec des blancs à remplir.
Naturellement le ou la concierge accep-
tait une proposition si séduisante.
Le marche signé, le soi-disant courtier se
frappait le front
Et le cadre, disait-il, nous avons oublié
le cadre. Ma maison en fournit de titès beaux
à trois francs. Donnez-moi trois francs et
nous ajouterons le cadre sur le traité.
Ainsi dit ainsi fait.
Le concierge donnait les trois francs et ne
voyait plus venir ili courtier, ni portrait,
ni cadre'.
Cet ingénieux industriel à néanmoins fini
par se laisser prendre. Le nombre de cadres
et de portraits promis s'élève, dit-on, à plus
d'une centaine.
M. Raspail, dont l'arrêt de condamnation
à deux années d'emprisonnement a été cassé
par la cour ..suprême, est renvoyé, devant les
assises de Seme-et^Oise.
Nous avons raconté, en décembre dernier,
un fait d'arrestations opérées chez "un mar-
chand de vin du boulevard de.La Chapelle
sur les indications données à deux gardiens
de la paix par un faux inspecteur de police.
Par suite de ces arrestations/quatorze per-
sonnes passèrent tout une nuit ap poste.
Le faux inspecteur a été arrêté il compa-
raissait hier devant lajustice. Reconnu pour
un vagabond des plus dangereux, il a été'
condamné à cinq ans de prison et cinq ans
de surveillance.
Hier soir, à onze heures, à la suite d'une
querelle de jeu qui s'était élevée chez un
marchand de vin, à Montparnasse,. entre deux
consommateurs, un journalier demeurant
rue Vanilame, et un déménageur, son voi-
sin, le premier, arrivé au paroxysme de la
colère, se jeta sur son partenaire et lui porta-
un coup de couteau à là tête.
Un marchand de chevaux, M. Brunet, in-
tervint, mais le journalier lui échappa, se'
rua de nouveau sur l'autre et lui donna un
coup de couteau dans le ventre,
Ijô malheureux s'aûaissa en disant: Je su's
M.Brunet se jeta de nouveausur le forcené
et engagea avec lui une lutte dans laquelle
il reçut un coup de couteau dans la cuisse.
Le meurtrier voyant tomber M. Brunet à
côté dé la première victime, prit la fuite,
mais il fut bientôt atteint par les, agents qui,
pour l'arrêter, durent dégainer, car le meur-
trier les menaçaient de son arme ensanglan-
tée. Il fallut le traîneur au poste, où l'on dut
lui lier pieds et mains pour le maintenir.
L'état du blessé, transporté à l'hospice
Cochin, est désespéré; il est père de famille.
La blessure de M. Brunet est peu grave.
On a arrêté hier, à Saint-Denis, un individu
connu sous le nom de père Didier. Il est ac-
cusé d'avoir fait partie du peloton d'exécu-
rion des otages et d'avoir donné le coup de
grâce au comte de Beaufort.
;C'est un anciens sergent de ville, congédié
pour ivrognerie.
La médaille et le diplôme d'honneur de l'Exposi-
tion universelle et internationale de la Société pro-
ont été décernés à M- Edouard Robert, fabricant de
biberons à Dijon, pour sou ingénieur système de bi.
D'après le rapport du jury de l'exposition
qui était composé de célébrités médicales de
l'Académie de médecine et suivant le rapport d.è M.
le docteur Moreau de Sens, inspecteur général des
Enfants-Assistés de la ville do Paris, qui certifie
que depuis l'emploi du biberon "Roberf il. soupa,pe les
coeur, les rides de son front attestaient le dé-
sespoir d,e son âme.
Il salua profondément Renée qui lui tendit
la main.
Mon cousin, dit-elle, soyez le bienvenu.
Robert baisa avec respect cette main si
chère, et s'avança vers Marianne'. Mais il put
à peine retenir *un mouvement de surprise
douloureuse.
La pâleur de mademoiselle de Leschelles
était-celle du marbre; ses'joues avaient une
transparence de cire, ot ses lèvres ne train-
çhaient pas sur la mate uniformité de son
Vous êtes malade,
le jeune homme, ému.
Oui; mais je m. trouvais mieux ce soir;
votre visite achèvera de me guérir, Robert.
Ôh! mon cousin, si vous saviez com-
bien je suis malheureuse, moi, dit Renée
dont le visage mobile prit subitement une
profonde expression, de tristesse. Personne
n'a pu jusqu'à présent conjurer le' mal qui
dévore ma pauvre sœur.
Ne serait-ce pas la nostalgie? demanda
Marianne étendit le bras dans, la direction
de la mer.
Regardez, mon cousin, et dites-moi s'il
y a au monde quelque chose de plus beau.
De la Franche, je n'avais qu'un souvenir, un
vègrèt; vous voila, Robert, je n'en aijplùs.
ois de mortalité sont d'un dixième en moins chez
les nourrissons, car ce biberon est le seul qui n'é-
puise pas tt -qui .n'échauffe pas les enfants à cause
de sa soupape qui empêche le vide de se faire dans
le biberon.
Déjà, la Société d'encouragement pour l'industrie
nationale avait, dans sa séance générale du 27 dé-
cembre dernier, voté des remerciements adressés à
M. Ed. Robert pour son ingéniéuse invention du
biberon à soupape, qui est un très grand perfection-
nemont et qui rend un très grande service à l'huma-
nité. Le jury de l'Exposition de la société protec-
trice de.l'enfance de la villle de Marseille. sous la
présidence de M. A. Sicard. docteur en médecine, a
reconnu aussi la supériorité incontestable du bibe-
ron Robert à soupape, et a encore décerné à M. Ed.
Robert une médaille et un diplôme pour son utile
invention.
REVUE
Ce soir., au Théâtre-Italien, reprise de la Sonnam-
bula, de Bellini.
X La pièce en trois actes de M. Labiche, qui sera
donnée la semaine prochaine au Gymnase, aura dé-
cidément pour, titre Oladame est trop belle 1
X Le Pied de mouton, que l'on prépare à la Porte-
Saint-Martih pour la saison d'été, va être remonté
avec une magnificence qui dépassera, dit-on, tout ce
qu'on a vu jusqu'à ce jour. L'a remise -à la scène de
cette mirobolante féerie exigeant des préparatifs et
un temps considérables, dans le cas où, les Deux
Orphelines, devenues centenaires, ne se maintien-
draient pas à un chiffre suffisant, on jouerait le Don
Juan d'Autriche, de Casimir Delavigne.
X La représentation des Bibelots du diable, qui
doivent succéder à la Renaissance à la Belle parfu-
meuse, est annoncée pour la semaine prochaine.
X La nouvelle direction des Menus-Plaisirs ne veut
pas être prise au dépourvu; malgré l'éclatant succès
du.PeW7<'au.sJ,6lle a déjà choisi la pièce qui devra lui
succéder- c'est Cent mille francs et ma Fille, un
joyeux vaudeville de VMM. Jaime et Philippe Gille,
qui fut^oué cent fois, il y a deux ou trois ans, au
théâtre Déjazet. Cette pièce a êté.arrangée en opé-
rette. M,. Gosté, auteur de la musiqne des Horreurs
de la Guerre, en a écrit la partition, dont on dit le
plus grand bien, et elle entrera prochainement en
répétition.
X Au grand Théâtre-Parisien de la rue de Lyon,
ce soir reprise de Jean le cocher, drame en cinq
actes.
X Après la fêta du Printemps, qui a si bien réussi
samedi dernier, Frascati offre ̃aujourd'hui au public
une fête'militaire. Il y aura bal, concert.-L'orclies-
tre des' bals masqués, augmenté de nombreux titres,
tambours et clairons, fera entendre entre autres
morceaux la marche de Uolland à Rqnaevauv, et la
grande retraite de Cressonnois..
X Un traité est sur le point d'être conclu avec les
autorités russes pour les droits d'auteur à perce-
voir sur les pièces françaises représentées au Théâ-
tre-Michel à Saint-Pétersbourg. La somme deman-
dée est 30,000 fr. par an on offre 20.000 fr. seule-
'ment. Le point important était que le principe lût
accepte on ne peut manquer de s'entendre sur le
chiffre, chakles parcours.
LE TÏMÉSOE* D'AXlFOSiT
Plusieurs enfants d'Alfort jouaient, il y a
quelques jours, dans un terrain vague près du
pont d'Ivry. L'uu d'eux, le petit Pignet, fils
d'un coiffeur, rue Véron, à Alfort,en fouil-
lant une motte de terre y trouva une centaine
d'enveloppes faunes cachetées. Les enfants
se jetèrent dessus et les ouvrirent chaque
enveloppe contenait une liasse de billets de
banque de 25 francs.
En un clin 4'<&il, les enfants se partagèrent
les billets qu'ils apportèrenl à leurs parents.
Une demi-heure après, une foule d'habi-
tants d'Alfort étaient sur le terrain vague et
cherchaient de nouveaux trésors.
M. Dembrevilles, commissaire de police de
Charenton, informé du fait, arriva à son
tour; il commença par faire rechercher les
billets déià enlevés par les ènlants; puis,-
ayant fait faire de nouvelles fouilles, il dé-
couvrit de nouvelles liasses de billets de
25 francs.
Il reconnu bientôt que le fameux trésor
qui mettait toutes les têtes à l'envers était
composé dé billets faus très habilement
imités.
M. Dembrevilles, ne fit que rechercher
avec plus de soins encore, les personnes qui
avaient pu emporter de ces billets. Les en-
fants en avaient vendu déjà un certain nom-
bre. Des individus leur en avaient acheté
pour 50 et même 25 centimes pièce.
L'enquête, dit la Gazette des Tribunaux, a,
Le jeune homme tressaillit sous une pen-
sée rapide. Est-ce que Mariannel'aurait aimé?
Est-ce qu'elle mourrai tuée par ce mal dont
il avait, lui, cherché le remède dans l'i-
vresse ?
11 no^se trompait qu'à moitié. Marianne
avait pour son cousin une affection profonde;
mais l'amour ne tue pas ces grands' cœurs
où le dévouement domine. Marianne avait
enfermé l'amour de Robert avec celui de Re-
née, èt.n'en faisait qu'un seul,.
J'avais eu la même pensés que vous,
mon cousin, dit Renée, mais ma segur a re-
fusé de revoir la France.
̃ Qu'e disent vos médecins?
Rien. Et pourtant le roi a.appelè d'Italie
les praticiens les plus renommés.
Frédéric de Lewen reparut. L'heure du di-
ner royal était arrivée; il venait de la part du
roi prier Robert d'y assister,
Marianne qui tenait la main du chevalier,
la serra plus fort.
Déjà me quitter îfit-ella.
Je resterai si vous le désirez, Marianne;
M. de Lewen m'excusera auprès de Sa- Ma-
jesté. "•
Mais vous avez besoin de repos -et.de@
nourriture.
J'ai besoin avant tout de vous être agréa-
Ble, Marianne.
jtous avez raison, mon cousin, dit à son
tour Reuée, sceur. Le roi agréera vos excuses.
sur la malade un immense ca-
révélé que le plus grand nombre des envè-
lôppes trouvées .dans ce terrain, 'avaient dû
être enfoncées assez récemment.
Il est probable que les fabricants de ces
faux billets, craignant d'être découverts
poursuivis peut-être et menacés de .n&rqui-
sitions, sont venus cacher là le promit de
leur coupable industrie. Les fouilles opérées
par ordre du commissaire de police n'ont
amené la découverte d'aucune planche ni
d'aucun autre objet servant à cette fabri-
cation.
Tous ces billets sont au millésime du 7 no..
vembre 1870. Un peintre en bâtiments et un
marchand de poissons qui avaient acheté et
ensuite fait changer quelques-uns de ces
faux billets ont été arrêtés au moment où
ils finissaient un bon déjeuner qu'ils s'é-
taient offert avec le produit de leur opéra-
tion financière.
Les détenteurs des billets trouvés rapport-
1 tent peu à peu ce qu'ils peuvent en avoir re-
Le montant de la' trouvaille a été beau-
coup exagéré. On peut l'évaluer environ à
une centaine de mille francs. 'La Banque de
France a envoyé chez le commissaire de po-
lice de Charenton des agents qui se sont fait
remettre tous les billets qu'on a pu trouver.
.L'affaire a eu son côté comique.
Le propriétaire du terrain qui a produit,
ces billets, habite Paris. Quand il apprit -la
nouvelle de cette découverte miraculeuse, il
accourut à Charenton, pour faire valoir l'âr-
ticle 716 du code civil et réclamer la moitié
du trésor trouvé sur son fonds.
Il ne s'agit pas de cela, lui fut-il ré-
pondu, mais de 1 article 139 du Code pénal,
inscrit dans les cartouches des bihèts de
banque et aux termes duquel le contrefacteur
des billets est puni des travaux forcés à per-
pétuité.
On voit d'ici la figure du propriétaire, qui
renonça immédiatement à toute part dans ce
LA PETITE POSTE
m*'l, & s-» lA receveur de la pôste a parfaite.
ment raison de ne pas vous, délivrer une lettre qu
ne vous est pas adressée. Quand on veut recevoir dof
lettres sous un pseudonyme et poste restante, il faut
s'entendre préalablement avec le receveur de la
poste qui est libre d'ailleurs de s'y refuser,
DÉPARTEMENTS
Sur le chemin de fer en construction d'r*
ras à Etaples, une tranchée de douze à quinze
mètres de profondeur s'ouvre sur .le terri-
toire do Duisans.
Un pont en braques avait été construit sur
la ligne *pour le passage d'un chemin- Ce
pont, formé d'une seule voûte de huit mètres
de large, s'est écroulé hier matin.
Quatre maçons, placés sur un échafaudaae,
étaient occupes en ce moment aie rej ointoyer,
les malheureux n'eurent pas le temps de fuir.
Un manoeuvre et un jeune homme de seize
ans, qui se trouvaient là:' par curiosité, sont
comme eux, broyés nar la chute du tablier,
o.u ensevelis et étouffés par les décombres.
Deuxautres ouvriers ont été retirés vivants.
M. Mancel, ingénieur des travaux et les au-
torités d'Arras sont arrivés sur les lieux.
-Lestravaux de déblaiement étaient poussés
avec la plus grande activité; mais il fallut
quatre mortelles heures pour dégager toutes
les victimes aussi ne put-on recueillir que
des morts. Ceux qui n'avaient pas été tués
sur le coup étaient asphyxiés faute û'air.
L'un d'eux laisse huit enfants.
Quatre iridividus, se disant contrebandiers,
entrèrent ayant-hier à la ferme de Fontan-
nils (pyrénées, Orientales) pour y faire'leur
repas.
Après avoir mangé, ils se précipitèrent
tout à coup sur le fermier, ainsi que sur sa
femme et son fils, les garrottèrent et s'empa.
rèrent de tout ce qu'ils pouvaient emporter,
argent,- bijoux, fusils de chasse, pistolets, etc
On croit que ces malfaiteurs sont des
Espagnols.
chemire dont elle l'enveloppa de son mieux
et l'embrassa tendrement.
Je voudrais rester seule avec Robert
lui dit tout bas Marianne.
Tout le monde quitta la terrasse. ï^enée
prit le bras que lui offrait Frédéric. Rober!
de Tillemant se trouva seul avec la malade
qui l'avait appelé.
Et malgré lui, il regardait la reine qui se
retourna pour sourire à sa sœur. Elle était
plus belle que jamais.
Monsieur de Lewen, dit-elle en descen-
da*it, je crois que l'arrivée de mon cousin
sera salutaire à Marianne.
Je l'espère et le désire avec vous,, ma-
dame.
sa gaieté
à ce simple espoir, j'ai une idée, et c 'a sera,
je le veux! Nous leur levons des nocos splen-
dides, n'est-ce pas, monsieur de Lewen?
Dieu devrait le vouloir avec vous, ma-
dame, car ce sont deux nobles cœurs.
Des qu'ils eurent disparu, Marianne prit
la main de Robert.
-.le e vous attendais, dit-elle.
-r Que ne m'avez-vous écrit plus tôt ,gua
vous étiez malade, bonne cousine, je serais
accouru.
–.J'espérais touipurs vaincre ce mal qui
se prolongeait. Je vous ai écrit, Robert, quand
j'ai perdu tout espoir.
Pèfmettëz-moi de ne point partager vo-
tre conyiçtioîi,.
è
Michelrle-Brave, c'est' le nom d'un ballon
Construit à Paris, et qu'un aéronaute fran-
çais, M. Villemot, va transporter à Buckarest
pour initier les roumains aux mystères et
aux joies de la navigation- aérienne;
Le Michel?le-Brave est un fort bel aérostat
très élégant de forme, et qui cube 1,500 mèt.
Depuis plusieurs jours déjà une ascension
était annoncée le brouillard l'avait empè-
chée, èt hier matin seulement il a été possi^
ble de procéder au gonflement du ballon.
Cette opération a eu lieu l'usine à gaz de
La Villette, en avant de la belle rangée, ou
pour mieux dire, de l'allée de gazomètres.
Le directeur de l'usine a mis avec une
.Obligeance extrême son matériel et son per-
sonnel au service des aéronautes et de M.
Nadar qui avait apporté ses appareils pho-
tographiques pour faire des expériences.
Là matinée a été fort belle les préparatifs'
dû l'ascension ont été favorisés par un temps
calmé, qui a permis à Nadar de prendre un
aussi grande nombre de vues qu'il le dé-
§irait,
II -a photographié le ballon à toutes les pé-
riodes du gonflement.
• Malheureusement après midi, au moment
où lë broiuillard qui planait sur Paris s'était
dissipé, le vent s'est levé et a continué à souf-
üer avec tant de force qu'il a fallu renoncer
.aux ascensions captives projetées.
voulait prendre la vue de Paris dans
son entier; il avait dbtenu déjà en 186tt une
.quartier 4e l'Arc-de-Triom.phé, du haut au
l'Hippodrome.
Depuis cette époque, le célèbre photogra-
ph§ -;¡. perfectionné scn procédé, et il est en
mesure aujourd'hui de saisir un panorama
très étendu avec la rapidité de l'éclair.'
Encore faut-il que le ballon soit maintenu
dans, une immobilité relative/ce qui était
hier absolument impossible.
Maïs le ballon était en si-
tuation- de s'élever dans les airs, ce qu'il a
fiîîâJiX applaudissements de tous ceux qui
avaient pu 'pénétrer dans l'enceinte et des
curieux plus nombreux encore qui assis-
taient du dehors au spectacle toujours inté-
cessant d'une ascension.
̃• M. Villemot, avait pour compagnon M.
Duruofï, aéronaute connu par ses voyages
partis, emportés par
te'vent qui les poussait vers le Nord.
Nous saurons etyuous dirons bientôt où et
comment ils auront opéré leur descente;
La journée d'hier a été magnifique.
À deux heures, le thermo.m.ètre-ayait dés
»§§!§ dix^sept degrés au-dessus de zéro.
L'Académie française, dans sa séance
4'Kïer, a renouvelé- son bureau pour le tri-
mestre commençant le 1er avril; M. Cuvil-
été nommé directeur etvM. de
chancelier..
Hier a en lien au grand amphithéâtre de
'l'Assistance publique, sous la présidence de
'M. Nerveaux, directeur général, la distribua
lion- des prix aux élèves internes en par-
Le- nombre des concurrents était* de 59.
Voici les noms des Iauréats
{f division. Prix, M.J. Lemelan, interne
à l'hôpital des Enfants, Accessit, M. P.
Sergent, à la Charité.– Mention honorable,
M. H. Gépp, à l'hôpital Saint-Antoine.
2e division. Prix, M. Huguet. Acces-
sit, M. Vannestre, tous deux à l'hôpital de
Ldurcine.– Mentions honorables, MM. Cou-
-tenot et îtottandier.
La séance a été terminée par la remise de
médailles, commue témoignage de la satisfac-
tion de' l'Administration, aux anciens éfèves
inter4cs qui quittent l'administration,
Voici encore un chercheurque son imagi-
nation a ,conduit à la police correctionnelle.
Voici ce qu'il avait trouvé.
Feuilleton' fa 23 Mars 1874
LE RODE CORSE
[66j RIVALES
CHAPITRE XIV
La générosité un pas le «troït
Frédéric avait l'air joyeux.
-Alors, ne la faites pas attendre, je vous
en prie.
La jolie de Marianne se colora légèrement.
Une de France, reprit Frédéric.
De France! s'écria Renée. Qui celapeut-
il être? Parlez vite M. de I.ewen.
Qui peut 'venir de France, sinon Ro-
bert de Tillemant? dit Marianne d'une voix
tremblante, tandis que son regard brillait
d'une joie immense.
CS'èst lui, vraiment? demanda Renée, Ah!
ce cher cousin! il ne me boude donc t^
.nous le verrons avec plaisir. Veux-tu le r|
ici, l^arianne?
J'en gérai bien heureuse.
laissa seul auprè^ de ses.deux cousinçâ
Se disant placier pour photographes, il en-
trait ,chez les concierges et leurtenait lé lan-
gage suivant
Monsieur 'ou madame, je vous offre gra-
tis votre portrait ou celui de mademoiselle
votre fille ;-]e demande seulement que vous
le mettez bien'en vue dans votre loge. Les
domestiques le'-Verronj,, et, comme il sera
beau, car vous avez une figure facile à sai-
sir, ou mademoiselle votre fille est très jo-
lie, les domestiques vous demanderont l'a-
dresse de la maison que jereprésente, et par
les domestiques j'arriverai aux maîtres.
Cet individu exhibait ensuite des engage-
ments imprimés avec des blancs à remplir.
Naturellement le ou la concierge accep-
tait une proposition si séduisante.
Le marche signé, le soi-disant courtier se
frappait le front
Et le cadre, disait-il, nous avons oublié
le cadre. Ma maison en fournit de titès beaux
à trois francs. Donnez-moi trois francs et
nous ajouterons le cadre sur le traité.
Ainsi dit ainsi fait.
Le concierge donnait les trois francs et ne
voyait plus venir ili courtier, ni portrait,
ni cadre'.
Cet ingénieux industriel à néanmoins fini
par se laisser prendre. Le nombre de cadres
et de portraits promis s'élève, dit-on, à plus
d'une centaine.
M. Raspail, dont l'arrêt de condamnation
à deux années d'emprisonnement a été cassé
par la cour ..suprême, est renvoyé, devant les
assises de Seme-et^Oise.
Nous avons raconté, en décembre dernier,
un fait d'arrestations opérées chez "un mar-
chand de vin du boulevard de.La Chapelle
sur les indications données à deux gardiens
de la paix par un faux inspecteur de police.
Par suite de ces arrestations/quatorze per-
sonnes passèrent tout une nuit ap poste.
Le faux inspecteur a été arrêté il compa-
raissait hier devant lajustice. Reconnu pour
un vagabond des plus dangereux, il a été'
condamné à cinq ans de prison et cinq ans
de surveillance.
Hier soir, à onze heures, à la suite d'une
querelle de jeu qui s'était élevée chez un
marchand de vin, à Montparnasse,. entre deux
consommateurs, un journalier demeurant
rue Vanilame, et un déménageur, son voi-
sin, le premier, arrivé au paroxysme de la
colère, se jeta sur son partenaire et lui porta-
un coup de couteau à là tête.
Un marchand de chevaux, M. Brunet, in-
tervint, mais le journalier lui échappa, se'
rua de nouveau sur l'autre et lui donna un
coup de couteau dans le ventre,
Ijô malheureux s'aûaissa en disant: Je su's
M.Brunet se jeta de nouveausur le forcené
et engagea avec lui une lutte dans laquelle
il reçut un coup de couteau dans la cuisse.
Le meurtrier voyant tomber M. Brunet à
côté dé la première victime, prit la fuite,
mais il fut bientôt atteint par les, agents qui,
pour l'arrêter, durent dégainer, car le meur-
trier les menaçaient de son arme ensanglan-
tée. Il fallut le traîneur au poste, où l'on dut
lui lier pieds et mains pour le maintenir.
L'état du blessé, transporté à l'hospice
Cochin, est désespéré; il est père de famille.
La blessure de M. Brunet est peu grave.
On a arrêté hier, à Saint-Denis, un individu
connu sous le nom de père Didier. Il est ac-
cusé d'avoir fait partie du peloton d'exécu-
rion des otages et d'avoir donné le coup de
grâce au comte de Beaufort.
;C'est un anciens sergent de ville, congédié
pour ivrognerie.
La médaille et le diplôme d'honneur de l'Exposi-
tion universelle et internationale de la Société pro-
ont été décernés à M- Edouard Robert, fabricant de
biberons à Dijon, pour sou ingénieur système de bi.
D'après le rapport du jury de l'exposition
qui était composé de célébrités médicales de
l'Académie de médecine et suivant le rapport d.è M.
le docteur Moreau de Sens, inspecteur général des
Enfants-Assistés de la ville do Paris, qui certifie
que depuis l'emploi du biberon "Roberf il. soupa,pe les
coeur, les rides de son front attestaient le dé-
sespoir d,e son âme.
Il salua profondément Renée qui lui tendit
la main.
Mon cousin, dit-elle, soyez le bienvenu.
Robert baisa avec respect cette main si
chère, et s'avança vers Marianne'. Mais il put
à peine retenir *un mouvement de surprise
douloureuse.
La pâleur de mademoiselle de Leschelles
était-celle du marbre; ses'joues avaient une
transparence de cire, ot ses lèvres ne train-
çhaient pas sur la mate uniformité de son
Vous êtes malade,
le jeune homme, ému.
Oui; mais je m. trouvais mieux ce soir;
votre visite achèvera de me guérir, Robert.
Ôh! mon cousin, si vous saviez com-
bien je suis malheureuse, moi, dit Renée
dont le visage mobile prit subitement une
profonde expression, de tristesse. Personne
n'a pu jusqu'à présent conjurer le' mal qui
dévore ma pauvre sœur.
Ne serait-ce pas la nostalgie? demanda
Marianne étendit le bras dans, la direction
de la mer.
Regardez, mon cousin, et dites-moi s'il
y a au monde quelque chose de plus beau.
De la Franche, je n'avais qu'un souvenir, un
vègrèt; vous voila, Robert, je n'en aijplùs.
ois de mortalité sont d'un dixième en moins chez
les nourrissons, car ce biberon est le seul qui n'é-
puise pas tt -qui .n'échauffe pas les enfants à cause
de sa soupape qui empêche le vide de se faire dans
le biberon.
Déjà, la Société d'encouragement pour l'industrie
nationale avait, dans sa séance générale du 27 dé-
cembre dernier, voté des remerciements adressés à
M. Ed. Robert pour son ingéniéuse invention du
biberon à soupape, qui est un très grand perfection-
nemont et qui rend un très grande service à l'huma-
nité. Le jury de l'Exposition de la société protec-
trice de.l'enfance de la villle de Marseille. sous la
présidence de M. A. Sicard. docteur en médecine, a
reconnu aussi la supériorité incontestable du bibe-
ron Robert à soupape, et a encore décerné à M. Ed.
Robert une médaille et un diplôme pour son utile
invention.
REVUE
Ce soir., au Théâtre-Italien, reprise de la Sonnam-
bula, de Bellini.
X La pièce en trois actes de M. Labiche, qui sera
donnée la semaine prochaine au Gymnase, aura dé-
cidément pour, titre Oladame est trop belle 1
X Le Pied de mouton, que l'on prépare à la Porte-
Saint-Martih pour la saison d'été, va être remonté
avec une magnificence qui dépassera, dit-on, tout ce
qu'on a vu jusqu'à ce jour. L'a remise -à la scène de
cette mirobolante féerie exigeant des préparatifs et
un temps considérables, dans le cas où, les Deux
Orphelines, devenues centenaires, ne se maintien-
draient pas à un chiffre suffisant, on jouerait le Don
Juan d'Autriche, de Casimir Delavigne.
X La représentation des Bibelots du diable, qui
doivent succéder à la Renaissance à la Belle parfu-
meuse, est annoncée pour la semaine prochaine.
X La nouvelle direction des Menus-Plaisirs ne veut
pas être prise au dépourvu; malgré l'éclatant succès
du.PeW7<'au.sJ,6lle a déjà choisi la pièce qui devra lui
succéder- c'est Cent mille francs et ma Fille, un
joyeux vaudeville de VMM. Jaime et Philippe Gille,
qui fut^oué cent fois, il y a deux ou trois ans, au
théâtre Déjazet. Cette pièce a êté.arrangée en opé-
rette. M,. Gosté, auteur de la musiqne des Horreurs
de la Guerre, en a écrit la partition, dont on dit le
plus grand bien, et elle entrera prochainement en
répétition.
X Au grand Théâtre-Parisien de la rue de Lyon,
ce soir reprise de Jean le cocher, drame en cinq
actes.
X Après la fêta du Printemps, qui a si bien réussi
samedi dernier, Frascati offre ̃aujourd'hui au public
une fête'militaire. Il y aura bal, concert.-L'orclies-
tre des' bals masqués, augmenté de nombreux titres,
tambours et clairons, fera entendre entre autres
morceaux la marche de Uolland à Rqnaevauv, et la
grande retraite de Cressonnois..
X Un traité est sur le point d'être conclu avec les
autorités russes pour les droits d'auteur à perce-
voir sur les pièces françaises représentées au Théâ-
tre-Michel à Saint-Pétersbourg. La somme deman-
dée est 30,000 fr. par an on offre 20.000 fr. seule-
'ment. Le point important était que le principe lût
accepte on ne peut manquer de s'entendre sur le
chiffre, chakles parcours.
LE TÏMÉSOE* D'AXlFOSiT
Plusieurs enfants d'Alfort jouaient, il y a
quelques jours, dans un terrain vague près du
pont d'Ivry. L'uu d'eux, le petit Pignet, fils
d'un coiffeur, rue Véron, à Alfort,en fouil-
lant une motte de terre y trouva une centaine
d'enveloppes faunes cachetées. Les enfants
se jetèrent dessus et les ouvrirent chaque
enveloppe contenait une liasse de billets de
banque de 25 francs.
En un clin 4'<&il, les enfants se partagèrent
les billets qu'ils apportèrenl à leurs parents.
Une demi-heure après, une foule d'habi-
tants d'Alfort étaient sur le terrain vague et
cherchaient de nouveaux trésors.
M. Dembrevilles, commissaire de police de
Charenton, informé du fait, arriva à son
tour; il commença par faire rechercher les
billets déià enlevés par les ènlants; puis,-
ayant fait faire de nouvelles fouilles, il dé-
couvrit de nouvelles liasses de billets de
25 francs.
Il reconnu bientôt que le fameux trésor
qui mettait toutes les têtes à l'envers était
composé dé billets faus très habilement
imités.
M. Dembrevilles, ne fit que rechercher
avec plus de soins encore, les personnes qui
avaient pu emporter de ces billets. Les en-
fants en avaient vendu déjà un certain nom-
bre. Des individus leur en avaient acheté
pour 50 et même 25 centimes pièce.
L'enquête, dit la Gazette des Tribunaux, a,
Le jeune homme tressaillit sous une pen-
sée rapide. Est-ce que Mariannel'aurait aimé?
Est-ce qu'elle mourrai tuée par ce mal dont
il avait, lui, cherché le remède dans l'i-
vresse ?
11 no^se trompait qu'à moitié. Marianne
avait pour son cousin une affection profonde;
mais l'amour ne tue pas ces grands' cœurs
où le dévouement domine. Marianne avait
enfermé l'amour de Robert avec celui de Re-
née, èt.n'en faisait qu'un seul,.
J'avais eu la même pensés que vous,
mon cousin, dit Renée, mais ma segur a re-
fusé de revoir la France.
̃ Qu'e disent vos médecins?
Rien. Et pourtant le roi a.appelè d'Italie
les praticiens les plus renommés.
Frédéric de Lewen reparut. L'heure du di-
ner royal était arrivée; il venait de la part du
roi prier Robert d'y assister,
Marianne qui tenait la main du chevalier,
la serra plus fort.
Déjà me quitter îfit-ella.
Je resterai si vous le désirez, Marianne;
M. de Lewen m'excusera auprès de Sa- Ma-
jesté. "•
Mais vous avez besoin de repos -et.de@
nourriture.
J'ai besoin avant tout de vous être agréa-
Ble, Marianne.
jtous avez raison, mon cousin, dit à son
tour Reuée,
sur la malade un immense ca-
révélé que le plus grand nombre des envè-
lôppes trouvées .dans ce terrain, 'avaient dû
être enfoncées assez récemment.
Il est probable que les fabricants de ces
faux billets, craignant d'être découverts
poursuivis peut-être et menacés de .n&rqui-
sitions, sont venus cacher là le promit de
leur coupable industrie. Les fouilles opérées
par ordre du commissaire de police n'ont
amené la découverte d'aucune planche ni
d'aucun autre objet servant à cette fabri-
cation.
Tous ces billets sont au millésime du 7 no..
vembre 1870. Un peintre en bâtiments et un
marchand de poissons qui avaient acheté et
ensuite fait changer quelques-uns de ces
faux billets ont été arrêtés au moment où
ils finissaient un bon déjeuner qu'ils s'é-
taient offert avec le produit de leur opéra-
tion financière.
Les détenteurs des billets trouvés rapport-
1 tent peu à peu ce qu'ils peuvent en avoir re-
Le montant de la' trouvaille a été beau-
coup exagéré. On peut l'évaluer environ à
une centaine de mille francs. 'La Banque de
France a envoyé chez le commissaire de po-
lice de Charenton des agents qui se sont fait
remettre tous les billets qu'on a pu trouver.
.L'affaire a eu son côté comique.
Le propriétaire du terrain qui a produit,
ces billets, habite Paris. Quand il apprit -la
nouvelle de cette découverte miraculeuse, il
accourut à Charenton, pour faire valoir l'âr-
ticle 716 du code civil et réclamer la moitié
du trésor trouvé sur son fonds.
Il ne s'agit pas de cela, lui fut-il ré-
pondu, mais de 1 article 139 du Code pénal,
inscrit dans les cartouches des bihèts de
banque et aux termes duquel le contrefacteur
des billets est puni des travaux forcés à per-
pétuité.
On voit d'ici la figure du propriétaire, qui
renonça immédiatement à toute part dans ce
LA PETITE POSTE
m*'l, & s-» lA receveur de la pôste a parfaite.
ment raison de ne pas vous, délivrer une lettre qu
ne vous est pas adressée. Quand on veut recevoir dof
lettres sous un pseudonyme et poste restante, il faut
s'entendre préalablement avec le receveur de la
poste qui est libre d'ailleurs de s'y refuser,
DÉPARTEMENTS
Sur le chemin de fer en construction d'r*
ras à Etaples, une tranchée de douze à quinze
mètres de profondeur s'ouvre sur .le terri-
toire do Duisans.
Un pont en braques avait été construit sur
la ligne *pour le passage d'un chemin- Ce
pont, formé d'une seule voûte de huit mètres
de large, s'est écroulé hier matin.
Quatre maçons, placés sur un échafaudaae,
étaient occupes en ce moment aie rej ointoyer,
les malheureux n'eurent pas le temps de fuir.
Un manoeuvre et un jeune homme de seize
ans, qui se trouvaient là:' par curiosité, sont
comme eux, broyés nar la chute du tablier,
o.u ensevelis et étouffés par les décombres.
Deuxautres ouvriers ont été retirés vivants.
M. Mancel, ingénieur des travaux et les au-
torités d'Arras sont arrivés sur les lieux.
-Lestravaux de déblaiement étaient poussés
avec la plus grande activité; mais il fallut
quatre mortelles heures pour dégager toutes
les victimes aussi ne put-on recueillir que
des morts. Ceux qui n'avaient pas été tués
sur le coup étaient asphyxiés faute û'air.
L'un d'eux laisse huit enfants.
Quatre iridividus, se disant contrebandiers,
entrèrent ayant-hier à la ferme de Fontan-
nils (pyrénées, Orientales) pour y faire'leur
repas.
Après avoir mangé, ils se précipitèrent
tout à coup sur le fermier, ainsi que sur sa
femme et son fils, les garrottèrent et s'empa.
rèrent de tout ce qu'ils pouvaient emporter,
argent,- bijoux, fusils de chasse, pistolets, etc
On croit que ces malfaiteurs sont des
Espagnols.
chemire dont elle l'enveloppa de son mieux
et l'embrassa tendrement.
Je voudrais rester seule avec Robert
lui dit tout bas Marianne.
Tout le monde quitta la terrasse. ï^enée
prit le bras que lui offrait Frédéric. Rober!
de Tillemant se trouva seul avec la malade
qui l'avait appelé.
Et malgré lui, il regardait la reine qui se
retourna pour sourire à sa sœur. Elle était
plus belle que jamais.
Monsieur de Lewen, dit-elle en descen-
da*it, je crois que l'arrivée de mon cousin
sera salutaire à Marianne.
Je l'espère et le désire avec vous,, ma-
dame.
sa gaieté
à ce simple espoir, j'ai une idée, et c 'a sera,
je le veux! Nous leur levons des nocos splen-
dides, n'est-ce pas, monsieur de Lewen?
Dieu devrait le vouloir avec vous, ma-
dame, car ce sont deux nobles cœurs.
Des qu'ils eurent disparu, Marianne prit
la main de Robert.
-.le e vous attendais, dit-elle.
-r Que ne m'avez-vous écrit plus tôt ,gua
vous étiez malade, bonne cousine, je serais
accouru.
–.J'espérais touipurs vaincre ce mal qui
se prolongeait. Je vous ai écrit, Robert, quand
j'ai perdu tout espoir.
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