Titre : Le Petit journal
Auteur : Parti social français. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Clermont-Ferrand)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Pau)
Date d'édition : 1874-03-28
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32895690j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 146118 Nombre total de vues : 146118
Description : 28 mars 1874 28 mars 1874
Description : 1874/03/28 (Numéro 4110). 1874/03/28 (Numéro 4110).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG63 Collection numérique : BIPFPIG63
Description : Collection numérique : BIPFPIG64 Collection numérique : BIPFPIG64
Description : Collection numérique : Grande collecte... Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail
Description : Collection numérique : La Grande Collecte Collection numérique : La Grande Collecte
Description : Collection numérique : Commun Patrimoine:... Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune
Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5921459
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 11/08/2008
Le Petit tournai
u
jtfM. Roll' Dét:erit.
1 19e afr. Maire M. Mullét; adjoints: MM.
Rager §t Detquçhë (ce dernier faisait partie
le ràricienne~municipalité).
On vendait hier, à l'hôtel ÇtôuQt, là eoî-
fection Dutiieiix, dans laquelle se trouvaient
vingt et un Delacroix et onze Corot.
Parmi les Delacroix, le. Partràit de l'artiste
t été vendu 2,750 fr.: Education d'Achille,
3,5OG fr.; Lion et Caïman, 10,300 fr.
Parmi les Corot, une rue du port de La Do-
remarquée ^l'exposition, 10,000 fr.-
ta Liseuse, 3,100 fr.; l'Etang de Ville-d'Avray,
>>000ïr.
Total de la vacation, 84,330 fr.
C'est à partir d'avant-hier, 25 mars, que
court le délai de trois mois pendant lequel
tes contribuables du département de la
Seine, imposés pour, des chiens, ont la droit
'l'adresser des réclamations au préfet.
Passé ce délai, les demandes, justifiéés on
non, seront rejetées pour cause de déchéance.
Camille Demurat, colonel de la 20e légion
sous la commune, condamné par contumace
11 la peine de la déportation dans une enceinte
fortieé, vient de mourir en Belgique, où il
S'était réfugié.
Voici un. nouveau genre de vol à raméri-
raine il est vrai qu'il faut une victime très
naïve.
Un ItaHeftaescend do chemin de fer deux
inconnus se présentent et s'offrent à luicom-
1 me guides dans Paris, il accepte.
On cause; les deux complaisants prient
l'étranger de se charger d'une sacoche pleine
d'or, qu'ils pontaient. Il accepte encore.
Un 1)eu plus loin, ils le prient d'aller ache-
ter dés cigares. L'Italien trouve cela naturel
) et cherche, unbureau de tabac.
On lui demande son propre sac en échange
.de la sacoche qu'on lui confiée. Il était
tien naturel de rendre la sacoche; maisnon,
l'étranger donna son sac, pour prendre des
cigares, revient et ne retrouve plus ses com-
r* pasndns.
Naturellement, la sacoche ne contenait que
des objets pesants, sans valeur; le sac de
l'étranger contenait fr.
Un cheval attelé à une tapissière dans la-
quelle se. trouvaient trois personnes, a pris
le, mors aux dents Hier sur le cours de Vin-
cennes. Le conducteur crut pouvoir* maîtri-
ser l'animal en lui taisant raser le trottoir;
mâis il ne réussit qu'a faire verser la voiture
qui fut brisée en deux.
Le cheval continua sa course pendant une
centaine de mètres, emportant l'avant-train
;de la voiture, où se trouvaient le conduc-
ter, un de ses amis et une femme. Enfin, à
la barrière du Trône, le cheval fùtarrêtë par
les soldats du poste et quelques passants.
Il était temps; les trois personnes avaient
nue peine inouïe à.se .ccamponner à leurs
sièges et âne pas tomber. Toutes trois étaient
sérieusement blessées.
Le conducteur a été transporté à l'hôpital
.Saint- Antoine, son ami a été conduit chez
lui. Quant à la femme, elle est restée éva-
nouie pendant deux heures, puis on a pu
la reconduire' son domicile. Ses blessures
n'ont aucune gravité.
Le cocher arrêté et soupçonné d'avoir as-
sassiné M. S. qu'il devait conduire de
la rue Picpus à La Chapelle, n'est pas celui
de la voiture no 8,9ul, comme on l'a dit.
La concierge d'une maison de la rue des
Gardes (18e arrond.) descendait hier à la cave.
Dans l'escalier elle entendit tout à coup un
bruit formidable causé par la chute d'une
quantité de bouteilles. Au même moment
deux individus montaient précipitamment et
s'enfuirent à toutes jambes.
Ces deux individus qui, profitant de ce
qu'une des caves inoccupées n'était pas fer-
mée, s'y étaient introduits, avaient démoli
la cloison qui la sépare de la cave voisine et y
avaient enlevé vingt bouteilles de vin vieux,
plus 42 litres qu'ils avaient remplis à un ton-
neau en perce.
Feïïilîet©a du 28 Mars 1874
LERÔIDEGGRSE
26 PARTIE.LES
CHAPITRE XIII
I^ady IForsfïeîîi
Suite
.Le chevalier s'inclina avec courtoisie, pour
laisser passer cette étrangère qui lui était,
première vue, si peu sympathique elle ré-
pondit par un léger mouvement de tête,
plein d'une hautaine condescendance.
A six heures du soir, Robert l'avait ou-
bliée. 11 partait pour Marseille, suivi d'un
seul domestique, si l'on peut donner ce nom
à un gamin de dix-sept ans, dont le frère,
pauvre diable, avait péri dans une bataille,
en se jetant au-devant d'un coup qui devait
frapper le chevalier, alors son lieutenant.
Le malheureux était mort en nommant
son jeune irère; le chevalier, de retour à
Paris, chercha l'entant, le trouva laid, ma-
lingre, mais intelligent, rempli de vivacité
et de répartie il le .prit à son service. Le
petit Tony avait alors quinze ans, et en pa-
raissait douze. Quand Robert partit pour là
Corse, deux années ne l'avaient guère déve-
loppé davantage. Mais lui et son maître se
Ils avaient place ces. bouteilles dans un
manne et montraient l'escalier, lorsque le
pas de la concierge, les enrayant sans doute,
ils avaient lâché le panier, qui dégringola,
et s'étaient enfuies.
us apprenons qu'à l'occasion des fêtes de
Pâques, la Compagnie des chemins de fer de
l'Est mettra en marche, le samedi 4 avril, un
train d'excursion à prix très réduits, composé
de voitures de 2' et 3e classes et permettant
aux voyageurs d'aller passer quatre jours à
Nancy.
De tous côtés, en ce moment, dans les hô-
pitaux, à l'Assemblée même, on se préoccupe
de l'alimentation des jeunes enfants, et le
sujet est d'autant plus grave, eh elîet, qu'au
congrès de l'enfance, tenu à Marseille le
mois dernier, aucun des nombreux produits
alimentaires destinés à l'enfant, qui ont été
analysés, n'ont été trouvés propres à cet
usage. il est donc du plus haut intérêt de
faire connaître au public, qui ne lit pas les
journaux de médecine, le mémoire de M.Des-
iâi'dins-Beaumetz, médecin des hôpitaux de
Paris, sui les avantages exceptionnels de la
farine d'avoine d'Ecosse dans l'alimentation
des enfants. Voici les conclusions de ce mé-
moire qui a été lu à la Société médicale dès
Hôpitaux.
De tous les aliments, sans en excepter le
lait de vache, c'est la farine d'avoine qui se
rapproche le plus du lait de femme.
G est un 'de ceux également, qui contien-
nent le plus de fer et de phosphate de chaux
si nécessaire à l'enfant. Elle possède en ou-
tre la propriété inappréciable d'empêcher
et de supprimer la diarrhée, le plus grand
écueil de l'alimentation et la plus grande
cause de mortalité des jeûnes enfants
Aussi, ne faut-il pas s'étonner qu'remployée
exclusivement avec du lait de vache chez
dos enfants de quatre à onze mois, elle ait
donné exactement le même résultat que
l'allaitement par une bonne nourrice.
A l'époque où M. Beaumetz fait ses expé-
riences avec de là farine qu'on lui avait ex-
pédiée directement d'Ecosse, il aurait été im-
possible de trouver en France de cette fa-
rine mais aujourd'hui que M. Mortou a im-
porté celles de sa fabrication, on peut en
trouver partout à très bas prix. Avis aux
jeunes mères, si soucieuses de la santé de
leurs chers nourrissons.
SI. Maxime dû Camp continue, dans la Revite des
Deux-Mondes, la série de ses travaux par une étude
sur l'état civil de Paris; nous en extrayons de curieux
détails sur la reconstitution d'actes incendiés par la
Commune.
..Les .salles du palais de justice où on avait
enferme les registres étaient situées au rez-
ds-chaùssée les forts volumes reliés, pres-
sés les uns contre les autres, se sont carbo-
nisés et n'ont point été dispersés par le vent
ou par l'effondrement des planchers comme
ceux de l'hôtel de ville, qui étaient placés
dans les combles.
Tous ces registres qu'on a pu sauver pen-
dant le déblaiement des ruines du palais de
Justice, ont été précieusement recueillis par
M. Rathelot, chef du bureau de l'état civil
au tribunal de première instance. Or, entre
les mains d'un homme perspicace et dévoué,
les épaves de l'incendie ont été un véritable
trésor.
Il s'est dit que, puisque l'on restituait les pa-
limpsestes cTHerculanum, il serait peut être
possible de restituer aussi les actes dont
toute trace n'avait pas été détruite. Une dif-
ficulté se présentait. Les registres, quoique
ayant conservé la forme primitive, avaient
si longtemps séjourné au milieu du brasier,
que chacun d'eux faisait un tout homogène,
et que dès qu'on essayait de détacher une
feuille, celle-ci tombait en poussière. Des
savants vinrent voir ces débris noircis qui
contenaient tant de secrets, ils les regardè-
rent longtemps et promirent de chercheur un
moven de les utiliser.
Ce moyen, M.. Rathelot le trouva par.inspi-
ration il enleva d'un coup de tranchet le
1 connaissaient et s'aimaient. L'enfant chétif
avait besoin de protection, l'homme isolé de
dévouement. Ils ne se quittaient plus.
CHAPITRE XIV
]Là générosité n'a. pas le droit
«l'être aveugle
La grande terrasse du palais d'Ajaccio of-
frait un spectacle magique, à cette heure in-
décise entre la nuit et le jour, où le soleil, en
disparaissant, jette à la terre pour adieu
ses flots d'or et de pourpre. C'était la fin d'une
chaude journée; une brise légère venant de
la Méditerranée, montait avec le soir, ra-
fraîchissant doucement le front des hommes
et les corolles des fleurs.
Toutes les dames du palais étaient là réu-
nies, et la reine l'avait dit avec raison à Fré-
déric de Lewen, elles étaient toutes jolies.
On parlait bas ou l'on gardait lé silence,
car la reine était triste, et l'on respectait son
chagrin.
Quelques dames brodaient, d'autres fai-
saient la lecture, quelques-unes rêvaient.
Elles occupaient une extrémité de la ter-
rasse.
A l'autre bout, Renée était assise, tenant
dans ses petites mains une main de sa sœur
qui lui brûlait les doigts.
Elle portait une longue robe blanche, gar-
nie de point de Venise; dans ses beaux che-
veux dorés, il y avait un peu de désordre,
unëlarme, arrêtée sur le bord de ses cils, don-
dos du registre, de façon à n'avoir plus qu'un
amas de feuilles isolées 'que l'incendie avait
rendues adhérentes l'une à l'autre. Il fit
tremper dans l'eau ce paquet, qu'on eût vo-
lontiers pris pour une planche en charbon,
puis il l'exposa tout humide à la bouche
d'ùn calorifère; l'eau, eri s'évaporant à la
chaleur, souleva une à une toutes les feuil-
les, qu'on put alors séparer, à la condition
de les manier avec des précautions extraor-
dinaires. On déchiffra les actes qu'elles con-
tenaient, on les transcrivit, et le greffier en
certifie l'expédition conforme, en y ajoutant
lu mention « Copie faite et collationnée sur
une minute carbonisée. »
Le feuillet si habilement sauvé ressemble
à un lambeau d'une étoffe que les femmes
connaissent bien et qui fut tort à la mode au
temps de nos grànd'mères jé parle du dro-
guet, qui aune trame en soie brillante et des
dessins en velours mat, couleur sur couleur.
La feuille de papier, c'est la trame l'écriture
c'est le dessin l'une est luisante, l'autre est
veloutée, noir sui noir. Cela se lit très bien.
L'ingénieux chef de bureau sauvera-t-il
beaucoup d'actes? Environ 70,000.
C'est là, on le pense bien, une partie in-
fime des actes qui doivent légalement être
déposées au greffe. Au 1er janvier 1871, le
service central de la Bourse avait envoyé ah
palais de justice 62,400 copies et 2,100 extraits
authentiques qu'il avait en double.
Le numéro du Journal illustré qui paraîtra
le 28 mars contiendra un magnifique por-
trait de GhMiIJs GarniÊr, l'architecte de
l'Opéra, élu récemment membre (? l'institut,
dessin de H. Meyer.
LES Rameaux, LA FÊTE DE SAïNT->Josë>H,par
L. Hoùssot.
LE Montra DE Bàlé,' tableau de Servln, et
les remarquables illustrations dé Bèrtall sur
l'Arai&née rouge, le feuilleton du petit
De nombreux dessins 'dàns le texte et un
contè inédit de Francisque Sarcey complète-
15 centimes.
On prépare à ropêra-Cômîqûè un9,.r*eÎ5rîsê 'des
Noces de Figaro, dans laquelle Mme Miolan-Carvalho
chantera pour la première fois le rôle de la com-
tesse. Lé délicieux personnage de Chérubin, aban-
donné par elle, servira de début à Mlle Edma Breton,
cette jeune fille, qui se. fit remarquer cet hiver à
l'Qdéon, dans les représentations tragico-lyriques
a'Athalie.
X L'ouvrage qui doit succéder au. Gymnase à
Monsieur Alplionse est une comédie en trois actes de
M. Labiche, dont les répétitions sont très avancées.
La représentation aura lieu à la fin de la semaine
prochaine.
XLes dernières représentations du spectàcïe coupé
des Bouffes-Parisiens sont données en ce moment.
Les Parisiennes, opéra-bouffe en quatre actes, pas-
seront mercredi ou jeudi, après quelques jours de:
relâche. On ne compte pas moins de vingt-six rôles:
de femmes dans cette pièce. Les principaux seront
joués parMmes Judic, Peschàrd, Prèlly, etc., etc.
X L'affiche du Château-d'Eau annonce les der-
nières représentations de Forte, en gtseule. Le chiffre
des recettes est encore fort convenable, mais il pa-
rait que, par suite d'un traité fait avec les auteurs
de Colin Tampon, cette pièce doit être donnée avant
les fêtes de Pâques.
X L'auteur du Comte, d'Essex, M. F. Couturier,
vient de faire recevoir au thâtre Cluny un drame en
cinq actes pour l'hiver prochain. Titre Ida Jackson.
X A l'Ambigu 1 la Lettre rougé, de MM. Marc
Fournier et Lermina, ne pourra voir le jour de la
rampe avant trois semaines. En attendant le Portier
du no et Frédéric Lemaitre tiendront l'affiche.
X Hier a eu lieu, à la.salle Pleyel, le concert de M.
Charles Chollet. Une nombreuse assistance, s'était
renduo à l'appel de l'excellent violoniste qui a. ob-
tenu un très beau et très légitime succès.
Parmi les artistes qui ont été le plus applaudis,
nous citerons Mlle Valentine Guitry, dont le jeu sym-
pathique a été fort apprécié, une artiste do grand
avenir; M. Lassàlle de l'Opéra, M. Piters.
X Le. théâtre du Havre vient de, donner les Deux
Diplonzates, comédie inédite d'un de nos. contrères,
M. d'Essai. L'œuvre du journaliste a obtenu un vif
succès.
Au même théâtre on vient d'acclamer Monsieur
Alphonse, d'Alexandre Dumas. C'est Mlle Pauline
nait à son œil Lieu quelque chose de cette
phosphorescence, dontle soleil couchant im-
prégnait les flots.
Tu souffres beaucoup, Marianne? de-
manda-t-elle.
Non, mon enfant; je suis si bien ici.
Marianne était étendue sur une chaise lon-
gue dont l'étoffe rouge faisait encore, ressor-
tir sa pâleur..
Cet air frais ne te ferâ-t-il point de mal?
-Au contraire, la chaleur m'avait accablée
je me sens beaucoupmieuxmaintenant. Mes
forces reviennent.
Est-ce bien vrai que tu ne regrettes pas
la France, Marianne ?
Est-ce que je peux regretter quelque
chose auprès de toi? Ne sais-tu pas que tu es
tout mon bonheur, toute ma vie?
Cependant, tu te portais bien à Port-
Je me portais bien ici également il y a
quelques mois.
Et tu n'as aucun chagrin, bien vrai?.
de suis complètement heureuse, Renée.
Comme tu as la fièvre ta main brûle.
Je né m'en aperçois pas.
Elle se souleva.
Donne-moi ton bras, Renée; je vais faire
le tour de la terrasse.
Quel bonheur! il y a plus de huit jours
que cela ne t'est pas arrivé.
Plusieurs dames d'honneur se précipitè-
rent.
Merci, leur dit Renée avec un-sourire et
Granger qui jouait le rôle de Mme Guichard la soi<
rée a été pour elle un trioinphe.
X Le théâtre des Fantaisies-Parisiennes, d(
Bruxelles, où ont été représentées pour la premier
fois la Fille de bime Angot, et récemment Girofl]
(îiroflà, vient de recevoir Fanchon la vielleuse,
opéra-comique de MM. Dartois et Stapleaux, tir(
d'un vaudeville qui obtint, du temps de nos pères
un gigantesque succès. CHARLES darcocrs,
UN ÈTUDiÂNTJH DRAPERIE
Voici une carrière rare, et l'étudiant don\
nous parlons, y a été poussé, un peu malgré
lui, mais par sa faute.
Octave, avait été pendant deux ans un étu<
diant fort assidu aux cours de la Faculté d(
droit; dans la troisième année, qui est 1<
présente, il se lia avec un jeune homme qui
s'amuse, à ce qu'il prétend, parce qu'il pass(
une partie des nuits dans des société?
bruyantes au lieu de dormir.
Ces sortes d'amusements sont coûteux, e!
Octave fut obligé de répéter plus que de raii
s`ôn les demandes d'argent. Le père s'informa
et ayant appris la vérité, refusa de payer a\
delà du. strict nécessaire.
Que iàire ? l'étudiant eut d'abord recour(
aux emprunts, aux engagements du Mont
de-Piété, aux billets, mais tout cela ne pal
vait durer. Guidé par son ami, il finit pal
s'adresser à un de ces hommes complaisant
qui prêtent avec empressement, mais à grd,
11 prêta, en effet, 30,000 fr., mais a de telle(
conditions, que l'étudiant, déduction faite dj
là commission, des remises et des inté,
rêts, etc., ne toucha que 18,000 fr.
Le tôut 'dura trois mois.
Au bout de ce temps, l'étudiant frappa df
nouveau chez l'usurier. Celui-ci était prêt j
faire dés avances, mais il n'avait pas d'argen
comptant 1. Il n'avait que pour 30,000 îi
dedràpd'Elbeuf!
Que. voulez-vous que j'en fasse? s'écrit
le jeune homme.
Vendez-le, fit l'usurier.
C'était un trait de lumière. Toujours co£(
séilié par son ami, l'étudiant loua üne bovï
tique a 50 francs par semaine, y déposa soi
drap et attendit les acheteurs.
,Le premier jour, il attendit en vain, comm(
son ami; car ils se relayaient. Enfin, le soit
ils virent arriver un individu, qui entra danj
le magasin. Ils eurent un instant de joie, qu
dura peu,
L'homme 'venait réclamer 7 fr. 15 c., pri(
du loyer, qui devait être payé tous les jourâ
Les clients n'arrivant pas, il fallut bien Si
débarrasser d'une autre facon de cette mai
chandise invendable et surtout du loyer
payer. Les deux amis songèrent au Monts
de-Piété.
Ils y portèrent d'abord quelques pièce
puis d autres, ot d'autres encore, Ces engai
gements successifs d'une mêmemarchandis^
éveillèrent des soupçons; des agents furet
chargés de surveiller ces singuliers mai|
chands de draps, et comme les résultats paf
rurent suspects, les deux amis fnrent arrêta
un beau soir, au milieu d'un joyeux soupe!
dont l'argent reçu au Mont-de-Piété avait fal
les frais.
Ils protestèrent, mais rien n'y fit. Ils furen^
obligés d'indiquer l'origine des marchai}
dises qu'ils écoulaient d'une façon si bizarre
Les faits vérifiés, ils furent relâchés, apr
une bonne semonce du commissaire de p
Mais le vieil usurier n'en sera pas quitte
si bon compte. Non-seulement le faitd'usu
a été établi, mais une perquisition opérée
son domicile, a donné les preuves des fai
de recel. Il a été maintenu en état d'arres-
tation. Le drap vendu 30,000 fr., n'en valai
Le père d'Octave eut vent de l'affaire
vint Paris, paya les dettes de son fils, a
malgré les promesses de ce dernier, le rat
mena chez lui, dans la ville natale, où Vhii
toire du drap a transpiré et où elle n'a p£(
fait un petit bruit.
&e si connu, guérit à vif
cors, O27»o?is,etc.Env.fo3fr. Martin, 30, fgMontmartrJ
une larme. Je soutiendrai ma sœur, je sui;
si heureuse de la voir un peu mieux.
Marianne entraîna doucement la rein(
contre la balustrade, du côté de la mer.
C'est si beau! dit elle.
Mais malgré ses eflorts, elle se lassa hie
tôt. Renée lut obligée de demander le se(
cours qu'elle avait refusé, pour la reconduiri
au lit de repos.
Que c'est bon de vivre dit encore la ma
lade.
Ses lèvres s'entr'ouvraient pour respiref
l'air pur de la mer, qu'elle regardait saQ
cesse.
Tout à coup, ses yeux attachés sur René(
eurent un regard étrange; quelque chos(
d'exalté et d'heureux se peignit sur ses traits,
son. front s'éclaira sous une pensée sans
doute.
Merci, mon Dieu! dit-elle.
Puis, serrant plus fort la main de sa sœui
elle murmura avec un sourire de mère qui
craint pour son enfant
Oh! que je t'aime!
On annonça Frédéric de Lewen.
Renée secoua sa chevelure, dont quelque(
boucles desceudaient sur son front jusqu'!
ses yeux, releva sa jolie taille, courbée verj
Marianne, et jeta sur toute sa personne ce ra
ga.rd inquisiteur qui fait la femme coquettt
sûre d'elle même.
Marianne soupira.
CAMILLE BIAS,
(La suite
u
jtfM. Roll' Dét:erit.
1 19e afr. Maire M. Mullét; adjoints: MM.
Rager §t Detquçhë (ce dernier faisait partie
le ràricienne~municipalité).
On vendait hier, à l'hôtel ÇtôuQt, là eoî-
fection Dutiieiix, dans laquelle se trouvaient
vingt et un Delacroix et onze Corot.
Parmi les Delacroix, le. Partràit de l'artiste
t été vendu 2,750 fr.: Education d'Achille,
3,5OG fr.; Lion et Caïman, 10,300 fr.
Parmi les Corot, une rue du port de La Do-
remarquée ^l'exposition, 10,000 fr.-
ta Liseuse, 3,100 fr.; l'Etang de Ville-d'Avray,
>>000ïr.
Total de la vacation, 84,330 fr.
C'est à partir d'avant-hier, 25 mars, que
court le délai de trois mois pendant lequel
tes contribuables du département de la
Seine, imposés pour, des chiens, ont la droit
'l'adresser des réclamations au préfet.
Passé ce délai, les demandes, justifiéés on
non, seront rejetées pour cause de déchéance.
Camille Demurat, colonel de la 20e légion
sous la commune, condamné par contumace
11 la peine de la déportation dans une enceinte
fortieé, vient de mourir en Belgique, où il
S'était réfugié.
Voici un. nouveau genre de vol à raméri-
raine il est vrai qu'il faut une victime très
naïve.
Un ItaHeftaescend do chemin de fer deux
inconnus se présentent et s'offrent à luicom-
1 me guides dans Paris, il accepte.
On cause; les deux complaisants prient
l'étranger de se charger d'une sacoche pleine
d'or, qu'ils pontaient. Il accepte encore.
Un 1)eu plus loin, ils le prient d'aller ache-
ter dés cigares. L'Italien trouve cela naturel
) et cherche, unbureau de tabac.
On lui demande son propre sac en échange
.de la sacoche qu'on lui confiée. Il était
tien naturel de rendre la sacoche; maisnon,
l'étranger donna son sac, pour prendre des
cigares, revient et ne retrouve plus ses com-
r* pasndns.
Naturellement, la sacoche ne contenait que
des objets pesants, sans valeur; le sac de
l'étranger contenait fr.
Un cheval attelé à une tapissière dans la-
quelle se. trouvaient trois personnes, a pris
le, mors aux dents Hier sur le cours de Vin-
cennes. Le conducteur crut pouvoir* maîtri-
ser l'animal en lui taisant raser le trottoir;
mâis il ne réussit qu'a faire verser la voiture
qui fut brisée en deux.
Le cheval continua sa course pendant une
centaine de mètres, emportant l'avant-train
;de la voiture, où se trouvaient le conduc-
ter, un de ses amis et une femme. Enfin, à
la barrière du Trône, le cheval fùtarrêtë par
les soldats du poste et quelques passants.
Il était temps; les trois personnes avaient
nue peine inouïe à.se .ccamponner à leurs
sièges et âne pas tomber. Toutes trois étaient
sérieusement blessées.
Le conducteur a été transporté à l'hôpital
.Saint- Antoine, son ami a été conduit chez
lui. Quant à la femme, elle est restée éva-
nouie pendant deux heures, puis on a pu
la reconduire' son domicile. Ses blessures
n'ont aucune gravité.
Le cocher arrêté et soupçonné d'avoir as-
sassiné M. S. qu'il devait conduire de
la rue Picpus à La Chapelle, n'est pas celui
de la voiture no 8,9ul, comme on l'a dit.
La concierge d'une maison de la rue des
Gardes (18e arrond.) descendait hier à la cave.
Dans l'escalier elle entendit tout à coup un
bruit formidable causé par la chute d'une
quantité de bouteilles. Au même moment
deux individus montaient précipitamment et
s'enfuirent à toutes jambes.
Ces deux individus qui, profitant de ce
qu'une des caves inoccupées n'était pas fer-
mée, s'y étaient introduits, avaient démoli
la cloison qui la sépare de la cave voisine et y
avaient enlevé vingt bouteilles de vin vieux,
plus 42 litres qu'ils avaient remplis à un ton-
neau en perce.
Feïïilîet©a du 28 Mars 1874
LERÔIDEGGRSE
26 PARTIE.LES
CHAPITRE XIII
I^ady IForsfïeîîi
Suite
.Le chevalier s'inclina avec courtoisie, pour
laisser passer cette étrangère qui lui était,
première vue, si peu sympathique elle ré-
pondit par un léger mouvement de tête,
plein d'une hautaine condescendance.
A six heures du soir, Robert l'avait ou-
bliée. 11 partait pour Marseille, suivi d'un
seul domestique, si l'on peut donner ce nom
à un gamin de dix-sept ans, dont le frère,
pauvre diable, avait péri dans une bataille,
en se jetant au-devant d'un coup qui devait
frapper le chevalier, alors son lieutenant.
Le malheureux était mort en nommant
son jeune irère; le chevalier, de retour à
Paris, chercha l'entant, le trouva laid, ma-
lingre, mais intelligent, rempli de vivacité
et de répartie il le .prit à son service. Le
petit Tony avait alors quinze ans, et en pa-
raissait douze. Quand Robert partit pour là
Corse, deux années ne l'avaient guère déve-
loppé davantage. Mais lui et son maître se
Ils avaient place ces. bouteilles dans un
manne et montraient l'escalier, lorsque le
pas de la concierge, les enrayant sans doute,
ils avaient lâché le panier, qui dégringola,
et s'étaient enfuies.
us apprenons qu'à l'occasion des fêtes de
Pâques, la Compagnie des chemins de fer de
l'Est mettra en marche, le samedi 4 avril, un
train d'excursion à prix très réduits, composé
de voitures de 2' et 3e classes et permettant
aux voyageurs d'aller passer quatre jours à
Nancy.
De tous côtés, en ce moment, dans les hô-
pitaux, à l'Assemblée même, on se préoccupe
de l'alimentation des jeunes enfants, et le
sujet est d'autant plus grave, eh elîet, qu'au
congrès de l'enfance, tenu à Marseille le
mois dernier, aucun des nombreux produits
alimentaires destinés à l'enfant, qui ont été
analysés, n'ont été trouvés propres à cet
usage. il est donc du plus haut intérêt de
faire connaître au public, qui ne lit pas les
journaux de médecine, le mémoire de M.Des-
iâi'dins-Beaumetz, médecin des hôpitaux de
Paris, sui les avantages exceptionnels de la
farine d'avoine d'Ecosse dans l'alimentation
des enfants. Voici les conclusions de ce mé-
moire qui a été lu à la Société médicale dès
Hôpitaux.
De tous les aliments, sans en excepter le
lait de vache, c'est la farine d'avoine qui se
rapproche le plus du lait de femme.
G est un 'de ceux également, qui contien-
nent le plus de fer et de phosphate de chaux
si nécessaire à l'enfant. Elle possède en ou-
tre la propriété inappréciable d'empêcher
et de supprimer la diarrhée, le plus grand
écueil de l'alimentation et la plus grande
cause de mortalité des jeûnes enfants
Aussi, ne faut-il pas s'étonner qu'remployée
exclusivement avec du lait de vache chez
dos enfants de quatre à onze mois, elle ait
donné exactement le même résultat que
l'allaitement par une bonne nourrice.
A l'époque où M. Beaumetz fait ses expé-
riences avec de là farine qu'on lui avait ex-
pédiée directement d'Ecosse, il aurait été im-
possible de trouver en France de cette fa-
rine mais aujourd'hui que M. Mortou a im-
porté celles de sa fabrication, on peut en
trouver partout à très bas prix. Avis aux
jeunes mères, si soucieuses de la santé de
leurs chers nourrissons.
SI. Maxime dû Camp continue, dans la Revite des
Deux-Mondes, la série de ses travaux par une étude
sur l'état civil de Paris; nous en extrayons de curieux
détails sur la reconstitution d'actes incendiés par la
Commune.
..Les .salles du palais de justice où on avait
enferme les registres étaient situées au rez-
ds-chaùssée les forts volumes reliés, pres-
sés les uns contre les autres, se sont carbo-
nisés et n'ont point été dispersés par le vent
ou par l'effondrement des planchers comme
ceux de l'hôtel de ville, qui étaient placés
dans les combles.
Tous ces registres qu'on a pu sauver pen-
dant le déblaiement des ruines du palais de
Justice, ont été précieusement recueillis par
M. Rathelot, chef du bureau de l'état civil
au tribunal de première instance. Or, entre
les mains d'un homme perspicace et dévoué,
les épaves de l'incendie ont été un véritable
trésor.
Il s'est dit que, puisque l'on restituait les pa-
limpsestes cTHerculanum, il serait peut être
possible de restituer aussi les actes dont
toute trace n'avait pas été détruite. Une dif-
ficulté se présentait. Les registres, quoique
ayant conservé la forme primitive, avaient
si longtemps séjourné au milieu du brasier,
que chacun d'eux faisait un tout homogène,
et que dès qu'on essayait de détacher une
feuille, celle-ci tombait en poussière. Des
savants vinrent voir ces débris noircis qui
contenaient tant de secrets, ils les regardè-
rent longtemps et promirent de chercheur un
moven de les utiliser.
Ce moyen, M.. Rathelot le trouva par.inspi-
ration il enleva d'un coup de tranchet le
1 connaissaient et s'aimaient. L'enfant chétif
avait besoin de protection, l'homme isolé de
dévouement. Ils ne se quittaient plus.
CHAPITRE XIV
]Là générosité n'a. pas le droit
«l'être aveugle
La grande terrasse du palais d'Ajaccio of-
frait un spectacle magique, à cette heure in-
décise entre la nuit et le jour, où le soleil, en
disparaissant, jette à la terre pour adieu
ses flots d'or et de pourpre. C'était la fin d'une
chaude journée; une brise légère venant de
la Méditerranée, montait avec le soir, ra-
fraîchissant doucement le front des hommes
et les corolles des fleurs.
Toutes les dames du palais étaient là réu-
nies, et la reine l'avait dit avec raison à Fré-
déric de Lewen, elles étaient toutes jolies.
On parlait bas ou l'on gardait lé silence,
car la reine était triste, et l'on respectait son
chagrin.
Quelques dames brodaient, d'autres fai-
saient la lecture, quelques-unes rêvaient.
Elles occupaient une extrémité de la ter-
rasse.
A l'autre bout, Renée était assise, tenant
dans ses petites mains une main de sa sœur
qui lui brûlait les doigts.
Elle portait une longue robe blanche, gar-
nie de point de Venise; dans ses beaux che-
veux dorés, il y avait un peu de désordre,
unëlarme, arrêtée sur le bord de ses cils, don-
dos du registre, de façon à n'avoir plus qu'un
amas de feuilles isolées 'que l'incendie avait
rendues adhérentes l'une à l'autre. Il fit
tremper dans l'eau ce paquet, qu'on eût vo-
lontiers pris pour une planche en charbon,
puis il l'exposa tout humide à la bouche
d'ùn calorifère; l'eau, eri s'évaporant à la
chaleur, souleva une à une toutes les feuil-
les, qu'on put alors séparer, à la condition
de les manier avec des précautions extraor-
dinaires. On déchiffra les actes qu'elles con-
tenaient, on les transcrivit, et le greffier en
certifie l'expédition conforme, en y ajoutant
lu mention « Copie faite et collationnée sur
une minute carbonisée. »
Le feuillet si habilement sauvé ressemble
à un lambeau d'une étoffe que les femmes
connaissent bien et qui fut tort à la mode au
temps de nos grànd'mères jé parle du dro-
guet, qui aune trame en soie brillante et des
dessins en velours mat, couleur sur couleur.
La feuille de papier, c'est la trame l'écriture
c'est le dessin l'une est luisante, l'autre est
veloutée, noir sui noir. Cela se lit très bien.
L'ingénieux chef de bureau sauvera-t-il
beaucoup d'actes? Environ 70,000.
C'est là, on le pense bien, une partie in-
fime des actes qui doivent légalement être
déposées au greffe. Au 1er janvier 1871, le
service central de la Bourse avait envoyé ah
palais de justice 62,400 copies et 2,100 extraits
authentiques qu'il avait en double.
Le numéro du Journal illustré qui paraîtra
le 28 mars contiendra un magnifique por-
trait de GhMiIJs GarniÊr, l'architecte de
l'Opéra, élu récemment membre (? l'institut,
dessin de H. Meyer.
LES Rameaux, LA FÊTE DE SAïNT->Josë>H,par
L. Hoùssot.
LE Montra DE Bàlé,' tableau de Servln, et
les remarquables illustrations dé Bèrtall sur
l'Arai&née rouge, le feuilleton du petit
De nombreux dessins 'dàns le texte et un
contè inédit de Francisque Sarcey complète-
15 centimes.
On prépare à ropêra-Cômîqûè un9,.r*eÎ5rîsê 'des
Noces de Figaro, dans laquelle Mme Miolan-Carvalho
chantera pour la première fois le rôle de la com-
tesse. Lé délicieux personnage de Chérubin, aban-
donné par elle, servira de début à Mlle Edma Breton,
cette jeune fille, qui se. fit remarquer cet hiver à
l'Qdéon, dans les représentations tragico-lyriques
a'Athalie.
X L'ouvrage qui doit succéder au. Gymnase à
Monsieur Alplionse est une comédie en trois actes de
M. Labiche, dont les répétitions sont très avancées.
La représentation aura lieu à la fin de la semaine
prochaine.
XLes dernières représentations du spectàcïe coupé
des Bouffes-Parisiens sont données en ce moment.
Les Parisiennes, opéra-bouffe en quatre actes, pas-
seront mercredi ou jeudi, après quelques jours de:
relâche. On ne compte pas moins de vingt-six rôles:
de femmes dans cette pièce. Les principaux seront
joués parMmes Judic, Peschàrd, Prèlly, etc., etc.
X L'affiche du Château-d'Eau annonce les der-
nières représentations de Forte, en gtseule. Le chiffre
des recettes est encore fort convenable, mais il pa-
rait que, par suite d'un traité fait avec les auteurs
de Colin Tampon, cette pièce doit être donnée avant
les fêtes de Pâques.
X L'auteur du Comte, d'Essex, M. F. Couturier,
vient de faire recevoir au thâtre Cluny un drame en
cinq actes pour l'hiver prochain. Titre Ida Jackson.
X A l'Ambigu 1 la Lettre rougé, de MM. Marc
Fournier et Lermina, ne pourra voir le jour de la
rampe avant trois semaines. En attendant le Portier
du no et Frédéric Lemaitre tiendront l'affiche.
X Hier a eu lieu, à la.salle Pleyel, le concert de M.
Charles Chollet. Une nombreuse assistance, s'était
renduo à l'appel de l'excellent violoniste qui a. ob-
tenu un très beau et très légitime succès.
Parmi les artistes qui ont été le plus applaudis,
nous citerons Mlle Valentine Guitry, dont le jeu sym-
pathique a été fort apprécié, une artiste do grand
avenir; M. Lassàlle de l'Opéra, M. Piters.
X Le. théâtre du Havre vient de, donner les Deux
Diplonzates, comédie inédite d'un de nos. contrères,
M. d'Essai. L'œuvre du journaliste a obtenu un vif
succès.
Au même théâtre on vient d'acclamer Monsieur
Alphonse, d'Alexandre Dumas. C'est Mlle Pauline
nait à son œil Lieu quelque chose de cette
phosphorescence, dontle soleil couchant im-
prégnait les flots.
Tu souffres beaucoup, Marianne? de-
manda-t-elle.
Non, mon enfant; je suis si bien ici.
Marianne était étendue sur une chaise lon-
gue dont l'étoffe rouge faisait encore, ressor-
tir sa pâleur..
Cet air frais ne te ferâ-t-il point de mal?
-Au contraire, la chaleur m'avait accablée
je me sens beaucoupmieuxmaintenant. Mes
forces reviennent.
Est-ce bien vrai que tu ne regrettes pas
la France, Marianne ?
Est-ce que je peux regretter quelque
chose auprès de toi? Ne sais-tu pas que tu es
tout mon bonheur, toute ma vie?
Cependant, tu te portais bien à Port-
Je me portais bien ici également il y a
quelques mois.
Et tu n'as aucun chagrin, bien vrai?.
de suis complètement heureuse, Renée.
Comme tu as la fièvre ta main brûle.
Je né m'en aperçois pas.
Elle se souleva.
Donne-moi ton bras, Renée; je vais faire
le tour de la terrasse.
Quel bonheur! il y a plus de huit jours
que cela ne t'est pas arrivé.
Plusieurs dames d'honneur se précipitè-
rent.
Merci, leur dit Renée avec un-sourire et
Granger qui jouait le rôle de Mme Guichard la soi<
rée a été pour elle un trioinphe.
X Le théâtre des Fantaisies-Parisiennes, d(
Bruxelles, où ont été représentées pour la premier
fois la Fille de bime Angot, et récemment Girofl]
(îiroflà, vient de recevoir Fanchon la vielleuse,
opéra-comique de MM. Dartois et Stapleaux, tir(
d'un vaudeville qui obtint, du temps de nos pères
un gigantesque succès. CHARLES darcocrs,
UN ÈTUDiÂNTJH DRAPERIE
Voici une carrière rare, et l'étudiant don\
nous parlons, y a été poussé, un peu malgré
lui, mais par sa faute.
Octave, avait été pendant deux ans un étu<
diant fort assidu aux cours de la Faculté d(
droit; dans la troisième année, qui est 1<
présente, il se lia avec un jeune homme qui
s'amuse, à ce qu'il prétend, parce qu'il pass(
une partie des nuits dans des société?
bruyantes au lieu de dormir.
Ces sortes d'amusements sont coûteux, e!
Octave fut obligé de répéter plus que de raii
s`ôn les demandes d'argent. Le père s'informa
et ayant appris la vérité, refusa de payer a\
delà du. strict nécessaire.
Que iàire ? l'étudiant eut d'abord recour(
aux emprunts, aux engagements du Mont
de-Piété, aux billets, mais tout cela ne pal
vait durer. Guidé par son ami, il finit pal
s'adresser à un de ces hommes complaisant
qui prêtent avec empressement, mais à grd,
11 prêta, en effet, 30,000 fr., mais a de telle(
conditions, que l'étudiant, déduction faite dj
là commission, des remises et des inté,
rêts, etc., ne toucha que 18,000 fr.
Le tôut 'dura trois mois.
Au bout de ce temps, l'étudiant frappa df
nouveau chez l'usurier. Celui-ci était prêt j
faire dés avances, mais il n'avait pas d'argen
comptant 1. Il n'avait que pour 30,000 îi
dedràpd'Elbeuf!
Que. voulez-vous que j'en fasse? s'écrit
le jeune homme.
Vendez-le, fit l'usurier.
C'était un trait de lumière. Toujours co£(
séilié par son ami, l'étudiant loua üne bovï
tique a 50 francs par semaine, y déposa soi
drap et attendit les acheteurs.
,Le premier jour, il attendit en vain, comm(
son ami; car ils se relayaient. Enfin, le soit
ils virent arriver un individu, qui entra danj
le magasin. Ils eurent un instant de joie, qu
dura peu,
L'homme 'venait réclamer 7 fr. 15 c., pri(
du loyer, qui devait être payé tous les jourâ
Les clients n'arrivant pas, il fallut bien Si
débarrasser d'une autre facon de cette mai
chandise invendable et surtout du loyer
payer. Les deux amis songèrent au Monts
de-Piété.
Ils y portèrent d'abord quelques pièce
puis d autres, ot d'autres encore, Ces engai
gements successifs d'une mêmemarchandis^
éveillèrent des soupçons; des agents furet
chargés de surveiller ces singuliers mai|
chands de draps, et comme les résultats paf
rurent suspects, les deux amis fnrent arrêta
un beau soir, au milieu d'un joyeux soupe!
dont l'argent reçu au Mont-de-Piété avait fal
les frais.
Ils protestèrent, mais rien n'y fit. Ils furen^
obligés d'indiquer l'origine des marchai}
dises qu'ils écoulaient d'une façon si bizarre
Les faits vérifiés, ils furent relâchés, apr
une bonne semonce du commissaire de p
Mais le vieil usurier n'en sera pas quitte
si bon compte. Non-seulement le faitd'usu
a été établi, mais une perquisition opérée
son domicile, a donné les preuves des fai
de recel. Il a été maintenu en état d'arres-
tation. Le drap vendu 30,000 fr., n'en valai
Le père d'Octave eut vent de l'affaire
vint Paris, paya les dettes de son fils, a
malgré les promesses de ce dernier, le rat
mena chez lui, dans la ville natale, où Vhii
toire du drap a transpiré et où elle n'a p£(
fait un petit bruit.
&e si connu, guérit à vif
cors, O27»o?is,etc.Env.fo3fr. Martin, 30, fgMontmartrJ
une larme. Je soutiendrai ma sœur, je sui;
si heureuse de la voir un peu mieux.
Marianne entraîna doucement la rein(
contre la balustrade, du côté de la mer.
C'est si beau! dit elle.
Mais malgré ses eflorts, elle se lassa hie
tôt. Renée lut obligée de demander le se(
cours qu'elle avait refusé, pour la reconduiri
au lit de repos.
Que c'est bon de vivre dit encore la ma
lade.
Ses lèvres s'entr'ouvraient pour respiref
l'air pur de la mer, qu'elle regardait saQ
cesse.
Tout à coup, ses yeux attachés sur René(
eurent un regard étrange; quelque chos(
d'exalté et d'heureux se peignit sur ses traits,
son. front s'éclaira sous une pensée sans
doute.
Merci, mon Dieu! dit-elle.
Puis, serrant plus fort la main de sa sœui
elle murmura avec un sourire de mère qui
craint pour son enfant
Oh! que je t'aime!
On annonça Frédéric de Lewen.
Renée secoua sa chevelure, dont quelque(
boucles desceudaient sur son front jusqu'!
ses yeux, releva sa jolie taille, courbée verj
Marianne, et jeta sur toute sa personne ce ra
ga.rd inquisiteur qui fait la femme coquettt
sûre d'elle même.
Marianne soupira.
CAMILLE BIAS,
(La suite
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.64%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.64%.
- Collections numériques similaires Bibliographie de la presse française politique et d'information générale Bibliographie de la presse française politique et d'information générale /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "BIPFPIG00"La Grande Collecte La Grande Collecte /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "GCGen1" Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "BnPlCo00"
- Auteurs similaires Bibliographie de la presse française politique et d'information générale Bibliographie de la presse française politique et d'information générale /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "BIPFPIG00"La Grande Collecte La Grande Collecte /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "GCGen1" Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "BnPlCo00"
-
-
Page
chiffre de pagination vue 3/4
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k5921459/f3.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k5921459/f3.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k5921459/f3.image
- Mise en scène Mise en scène ×
Mise en scène
Créer facilement :
- Marque-page Marque-page https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/bookmark/ark:/12148/bpt6k5921459/f3.image ×
Gérer son espace personnel
Ajouter ce document
Ajouter/Voir ses marque-pages
Mes sélections ()Titre - Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k5921459
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k5921459
- Signalement d'anomalie Signalement d'anomalie https://sindbadbnf.libanswers.com/widget_standalone.php?la_widget_id=7142
- Aide Aide https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/aide/ark:/12148/bpt6k5921459/f3.image × Aide
Facebook
Twitter
Pinterest