Titre : Le Petit journal
Auteur : Parti social français. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Clermont-Ferrand)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Pau)
Date d'édition : 1874-03-24
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32895690j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 146118 Nombre total de vues : 146118
Description : 24 mars 1874 24 mars 1874
Description : 1874/03/24 (Numéro 410). 1874/03/24 (Numéro 410).
Description : Note : numérotation incomplète. Note : numérotation incomplète.
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG63 Collection numérique : BIPFPIG63
Description : Collection numérique : BIPFPIG64 Collection numérique : BIPFPIG64
Description : Collection numérique : Grande collecte... Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail
Description : Collection numérique : La Grande Collecte Collection numérique : La Grande Collecte
Description : Collection numérique : Commun Patrimoine:... Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune
Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k592141s
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 21/07/2008
Le Petit Journal
montait hier soir la rue des Poissonniers.
lorsque; à' là hauteur de la rue Palonceau,il
fut assailli par trois individus cachés dans
une éneôgnure.
Il parvint à s'échapper. Un des agresseurs
courut après lui. Se voyant poursuivi par un
seul bomméj' lé- sieur. Rodez se retourna et
sauta sur lui..
Des agents survinrent aussitôt et emmé-
neront l'individu* Ses aveux- ont amené qua-
tre autres arrestations, et tout fait supposer
que licùï tient enfin les malfaiteurs-auteurs
des nombreuses attaques nocturnes commi-
ses ces derniers temps dans ce quartier.
Dans notre numéro du 4 décembre der-
nier, noue. avons parlé d'un assassinat com-
mis rué Audran, Montmartre, sur la per-
sonne d'un ancien brocanteur, Lorrain d'ori-
gine, nommé Faath.
Les recherches actives de la police, pour
découvrir l'auteur de dé crime, étaient res-
tées sans résultat jusqu'à ce- jour; mais nous
croyons pouvoir affirmer, dit la Gazelle des
lt;iùunaux, que le service de sûreté a décou-
vert le coupable, et à l'heure où on lira ces
lignes l'auteur présumé de cet assassinat,
jusqu'ici enveloppé d'un profond mystère,
est probablement arrêté et mis à la disposi-
tion de la justice.
Voici un voleur qui ne perd pas son temps;
Bans' le court espace de temps qu'avait
mis M' chapelier delà rue de Rivoli n°!13 à
porteur le matin un volet de sa devanture
dans la-cour, cet individu a trouvé moyen
d'entrer, dans le magasin, d'ouvrir le comp-
toir et d'enlever une somme de 103 fr.
Le chapelier ne s'est aperçu du fait que
qua&d le voleur était déjà loin.
Un jeune soldat de la garnison de Paris,
$éii3J Bernard, né à. Longuyon (Meuse), vient!
d'être renvoyé du service militaire comme
ne pouvant manger du pain.
Sitôt qu'on le forçait ou qu'il essayait lui-
même d en manger* il était pris de vomisse-
ments il en était de même lorsqu'il avalait
du bouillon où l'on avait furtivement intro-
duit. cet aliment.
Il n'a jamais mangé ni pain, m gâteau, ni
neadece qui est compose de farine.
Une foule considérable stationnait samedi
soir à: huit heures devant la maison no 55 de
la rue da Douai.
Deux: voleurs s'étaient introduits à l'aide
d'effraction chez la femme de chambre de
MmeD. A. qui n'est autre que la belle-
Hiëre du préfet de police.
La lemme de chamBre entrait dans son
logement, au. troisième, lorsqu'elle aperçut
au milieu de la pièce deux individus qui
fouillaient les meubles.
Elle poussa un cri, Ies deux voleurs s'élan-
cèrent sur elle, la terrassèrent en la frappant
à coup de pieds et à coups de poings, puis,
la croyant hors d'état de les poursuivre, se
sauvèrent; une fois dans la rue, pour dé-
pister les recherches, ils entrèrent tran-
quillement chez un marchand de vin qui
se trouve en face. Mais la femme de chambre
out la force de se relever, de poursuivre les
voleurs en- criant Au secours f au voleur
à l'assassin
Le gardien de la paix Richard, qui avait vu
les deux individus entrer chez le marchand
de.vin, eut immédiatement le sohpçon que
c'étaient là les deux malfaiteur.
Il appela son collègue Villesèche et entra
avec lui chez le débitant:
Les voleurs ne nièrent même pas; quant
& fuir, il n'y avait pas à y songer. Deux cents
personnes stationnaient devant la boutique.
On fouilla les voleurs, et on trouva sur l'un
d'eux un revolver chargé de six coups, un
couteau-poignard, une pince monseigneur,
un trousseau de fausses clefs, une croix de
la Légion d'honneur. C'est un voleur de pro-
fession.
Sur le second, an-a a trouvé un trousseau^de
fausses clefs, une pince monseigneur, une
v montre en or, trois porte-monnaie avec3l fr.
une boucle d'oreilles.
Tous ces objets proviennent de vols.
Après l'interrogatoire, chez lp commis-
saire de police; ils ont été envoyés au Dépôt.
\.< ''Feuilleton du 24 lara 1874.
DECORSE
WllU
.CHAPITRE XII
Où Barbera vise juste et att int mal
Ajaccio. la jolie capitale, était pleine d'ani-
En 011 et de bru'it; te séjour de la cour ava t
iionnéaucotnmerceuue impulsiou nouveile,
iz population augmentait avec les 'besoins,
m luxe inconnu s'irtrodui.-ail partout. L'a-1
îiioùrduplaisirs'empaiciitde toutes les classes.
Une noblesse jeune, active, avido tie cet!e
vie nouvelle, qui étourdit et entraîne .si aise-
"̃ ment,, remplissait le palais et entourait la
feine. la reine, que tous aimaient et admi-
raient.
Il y avait autour de cette femme si belle
une espèce d'enivrement, de vertige irrésisti-
ble,latàl On marchait à sa suite, alors même
qu'on la condamnait elle savait donner à
toutes choses une impulsion favorable et ra-
pide-Les jeunes gens partaient, au lendemain
d'une de ses fêtes, enivrés de son sourire,
fiers de ses encouragements, prêts à donner
,leur vie pour la Corse et pour elle. Elle faci-
litait aux femmes le plaisir, l'ordonnait au
besoin. Elle avait un entourage nombreux
le personnel du château ne se comptait dJus.
Un nommé X. emballeur, a été nommé
ch valier de ia Lésion d'honneur le 29 jan-
vier 1871.
Sa situation de failli non réhabilité et,,sa
condamnation; en 1862, à huit ans de réclu-
sion, ayant été connues deux ans et demi
après, il lui était notifié, le 19 juillet 1873,
un décret lui retirant la, distinction dont il
avait été l'objet.
Malgré cette notification, il a continué à
porter le ruban de la Légiond'honneur; tra-
duit en police correctionnel pour ce fait, il
allègue pour sa défense qu'il a crû que cette
mesure ne concernait que la pension de la
croix qu'il avait touchée jusque-là.
Le tribunall'a condamné à trois mois dé:
prison;
On a repêché dans la Seine, en aval du
pont des Invalides, le corps d'un individu
âgé :de cinquante ans.
Cet homme était revêtu d'un pardessus,
d'un habit, d'un gilet et/d'un pantalon noirs
avec" cravate blanche.
On n'a trouvé sur lui ni papiers, ni au-
cune valeur.
REVUE DES THÉÂTRES
Ce soir, à l'Op6ra, centième représentation d'Ham-
Au Théâtre-Français. premier» représentation du
Sphinx, drame en quatre actes.
X Le théâtre des Folies-Dramatiques a commencé
hier la série des dix dernières représentations de la
Fille de Mme Angot.
X La Renaissance, de son cote, annonce les derniè-
res représentations de la Jolie parfumeuse.
X La réouverture du théâtre des Menus-Plaisirs
est remise a demain. On donnera le Petit Faust,
précédé- d'un vaudeville en un acte.
X C'est demain, qu'a lieu à la salle Saint;Laurent
la représentation extraordinaire donnéa au bénéfice
des artistes de ce.théàtre.
On jouera Les Fourberies de Nérine, avec Saint-
Germain, du Vaudeville; les Deux Sourds, par des
artistes des Variétés et- du Gymnase; un Mari dans
du coton et les Deux vieilles Gardes, une des bouf-
fonneries les plus amusautes du théâtre du passage
Choiseul. Il y aura de plus un intermède musical
par d'excellents artistes.
̃ X Giroflé-Girofla, de MM. Leterrier et Vauloo,
musique de Charles Lecocq, a obtenu avant-hier
soir un éclatant succès à Bruxelles..Charles Lecocq
a dû reparaître sur la scène, et au milieu des ova-
tions du public, on lui a posé sur la tête une cou-
ronne d'or.
D'après le dire de nos confrères bruxellois, le
pendant à la Fille de Madame Angot serait trouvé.
X On vient de donner à Vienne, au Cârl-Théater,
Monsieur Alphonse, d'Alexandre Dumas. La pièce a
obtenu un grand succès, cependant il faut croire
qu'elle n'a outil tout le monde, car la Presse de
Vienne, un des organes importants de l'opinion pu-
blique, dans ce pays, lui consacre un éreintement des
plus violents.
Monsieur Alphonse doit être représenté à New-
"ïoi-k--çqtt& semaine.
UNE SINGULIÈRE AFFAIRE
Tout le monde connaît le troisième cheval
qu'on aitèle aux omnibus pour monter les
fortes pentes. L'homme qui le conduit s'ap-
pelle côtier. Le métier n'est pas très dur,
mais il n'enrichit pas son homme.
Un côtier néanmoins s'était récemment re-
retiré des affaires et vivait très largement.
Un hasard a fait découvrir la source de cette
aisance surprenante.
Un marchand d'habits avait vu sortir d'une
maison de la rue où demeure l'homme en
question, nommé X. un jeune garçon, te-
nant à la main un billet de mille francs.
Etonné du fait il eutra, le raconta, on s'in-
forma, et voici ce qu'on apprit.
X. montant et descendant sans cesse la
rue, avait eu l'occasion de parler une enfant
de douze ans, demeurant chez sa tante. Il lui
avait parlé de. sa misère, de la maladie de sa
mère, etc.
L'enfant émue de pitié lui avait donné
quelques sous, puis elle avait dérobé de pe-
tites sommes à sa tante, dans le même but.
Les demandes s'étant répétées l'enfant
Mais elle avait aussi fondé quelques éta-
Nissements de bienfaisance, à peu près in-
connus jusqu'alors à Ajaccio un hôpitai,
une retraite de vieillards, une école et un
Elle était légère, elle ruinait.le trésor royal;
mais elle était pieuse et bonne, et l'on ra-
contait d'elle mille et un traits de bienfai-
sance particulière, de ces riens charmants,
qu rendent un peuple aveugle vis-à-vis d'une
femme, comme un amoureux.
Théodore, lui, n'av dt garde d'être aveu-
gle; mais l'homme fort ait plein de fai-
El puis, il avait la con -cie ce d soit génie,
il sen ai' auta.it ".e ressources uans son es-
prit que de tendres-.?, lajas son cœ r, et il se
disait l' n soutient 1 autre.
Déjà plusieurs fois il était v enu au secours
de. Costa aux a'vois le commerce de Tunis,
qù'il protégeait contre les pirates, lui four-
nissait des fonds; les juifs qu'il fit admettre
à voter dans les élections, et qu'il délivra de
certaines obligations humiliantes et onéreu-
ses, le -récompensèrent en lui ouvrant un
crédit. Enfin, il créa une espèce de papier-
monnaie, renouvelé de Law, qui donna pen-
dant quelque temps une vie factice au
royaum.e.
Théodore çomptait sur la paix, après la
conquête complète de l'île, pour faire des
économies et rétablir les finances.
Gênes ruinée se lassait et réclamait des al-
liances, Une seule eût inquiété
croyant faire acte de charité, puisait à plei-.
nes mains dans le secrétaire de sa tante, et
avait donné ainsi successivement plus de
3,000- fit k
Enfin, en dernier lieu, n'ayant pas trouvé
d'autre valeur, elle avait pris le billet de
mille francs qu'elle remit au petit garçon,
frère de X. auquel il servait d'intermé-
diaire.
X. a été arrêté ainsi que sa mère, qui
lui servait de receleuse. On a trouvé Ieur
domicile nombre de. bijoux et d'objets de
valeur dérobés par la même voie.
L'EXPQSITIOH DU CORPS LÉGISLATIF
On ne peut imaginer projet plus sédui-
sant, plus pratique et plus simple que le
projet que MM. d'Haussonville et Taylor sont
en, train de mettre à exécution. Il s'agit de
faire appel, en faveur deaAlsaciens-Lorrains,
aux trésors que contiennent les collections
particulières, et d'organiser au palais du
Corps législatif une exposition qui n'a point
encore été essayée en France, quoique des
exhibitions analogues aient été tentées et réus-
sies plusieurs fois en Angleterre.
Lequel de nous n'a songé souvent à ces
innombrables chef -d'oeuvres qui, cachés
dans les collections privées, sont le ravisse-
ment et le; plaisir délicat des amateurs, des
gens de goût, des riches bien inspirés, qui
ont employé leur fortune à'ces voluptés d'un
ordre élevé ? De temps en temps, la surprise
de la mort ou les vicissicitudes de la vie, ar-
rachent ces belles choses à la tranquilité des
galeries où elles dorment et les jettent dans
la pleine lumière de la salle des Ventes. On les
regarde avidement une minute et c'est tout;
une autre galerie s'en empare et les voilà de
nouveau retirées de la circulation.
Cette fois, pendant de longs jours, les yeux
se pourront assouvir, et, pendant quelques
mois, il y aura deux Louvre à Paris.
Ce que contiennent les collections particu-
lières est incroyable, en effet, et l'étonne-
ment sera profond d'apercevoir dans un en-
semble prodigieux les richesses que déro-
bent ces murailles que nous longeons indif-
férents, les merveilles artistiques enfouies
dans ces hôtels et dans ces maisons que rien
ne distingue en apparence.
Nous ne parlons pas ici des collections
comme celles de Richard Wallace qui sont
de véritables musées, où les Italiens, et les
Hollandais, les Espagnols et les Français, les
Murillo, les Velasquez, les T.tien et les Ru-
bens, les Van Dyck, les Van Ostade, les Van
de Velde, les Watteau et le.s Greuze se comp-
tent par centaines. Nous ne parlons point des
collections des Rosthschild et du duc d'Au-
male. Nous parlons de ces collections moins
complètes où règne d'ordinaire un maire
préféré, le genius ioci, le génie sympathique
a la maison représenté dans ses manières
successives, attestant par des œuvres diffé-
rentes les évolutions de son talent.
On remplirait une page rien qu'à énumé-
rer seulement ces collections, auxquelles un
éminent critique, Tho.ë, a consacré jadis
une étude instructive. On remplirait ce jour-
nal rien qu'à citer les toiles capitales qui sont
l'orgueil de chaque amateur, la perle de tous
ces joyaux artistiques rassemblés parfois de-
puis de longues années.
Ici c'est le duc de Galiera et ses Canovas
admirables là, Mme la comtesse Ducha-
tel avec .Holbein, Ruysdaël, l'Œdipe, et la
Source d'Ingres. Voici'chez M. le comte dé
Golbert, un chef-d'œuvre de Prud'hon, l'In-
nocence séduite par l'Amour, entraînée, par le
Plaisir et suivie du Repentir. Celui-ci aime les
vieux Espagnols, Ribera et Velasquez ce-
lui-la réchauffe sur son sein ce David glacial
qui fit des fanatiques autrefois. Chez MM.
Lavalard, nous trouvons encore Ribera au
milieu de paysagistes comme Ruysdaël.
Chez M. Edouard Marcille triomphent les
charmeurs du du-huitième siècle Largillière
et Watteau. Le comte Mnisychez s'ASt voué
à Fraus-Hals. est souverain,
avec son sourire toujours jeune et sa grâce
irrésistible chez M. Walferdin.
celle de la France, et il avait la parole du roi
et la faveur de la favorite. Que lui importait
que l'Espagne vînt au secours de Gênes?
Il préparait une expédition promise au
gouvernement de Tuniseontre les pirates, et
avait résolu de s'emparer de l'île ou les ban-
dits trouvaient un retuge. Capraja apparte-
nait à Gênés, raison de plus pour l'attaquer.
La reine donnait une fête aux officiers qui
devaient faire partie de l'expédition. C'était
par une de ces premières journées de prin-
temps déjà tièdes, où la vie s'annonce, nou-
velle et forte, pleine de désirs et de passion.
Le vieux palais de .marbre resplendissait
so:is les lumières et les fleurs, les jardins
étuient.illunuues. On entendait passer avec
la brise des murmures pleins d'harmonie, et
l'on sentait les frémissements voluptueux qui
saisissent le monde à son réveil, sous le pre-
mier baiser du printemps.
Renée était radieuse, et un .reflet de son
bonheur éclairait le doux visage de Marianne.
Le roi lui présenta les officiers de l'expédi-
tion elle; trouva pour chacun d'eux une de
ces paroles charmantes qui feraient un héros
d'un lâche, à plus forte raison d'un homme
de ils jurèrent tous qu'ils seraient in;-
Frédéric de Léwen, depùis longtemps, pa-
raissait peu à la cour; il guerroyait partout,
était de toutes les escarmouches, aussi bien
que de toutes les batailles. Il revint ce soir-là,
appelé par Théodore et par Renée à la fois.
Et quev.ousdisajs-je del'impossiBilité mê m®
d'énumérer simplement Nous voilà chea
M. Double, e;ttant de raretés incomparables»
tant d'obje s superbes ou exquis, tant de
meubles dignes d'avoir- appartenu à Marie»
Antoinette, nous attirent et'nous retiennent
que c'est à peine si nous voyons le TerbuW
les Clouer les Gonzalez Coque et le -ma-
gistral Van der Me'er, le Soldat et la jeune, fille
qui rit.
Et que d'autres seraient à mentionner par-
mi ces heureux hospitaliers de l'Art, MM.
fiencé, Gatteaux, -Graverdon, Sabathtïer, la
comte Branicki, la princesse de Sagan, Grog.
tulhe.etc.
Que d'oeuvres intéressantes aux Murs de
nos confrères et de nos maîtres en critique
artistique* chez lesquels les grands ar tistes
du Passé: sont en quelque sorte dans leur
propre maison, Charles Yriarte; Gaïichon.,
Alfred Sensierl M: Paul de Saint-Victor écrit
ses feuille tons éblouissants comme Gautier
écrivait les siens, entouré de ses amis, je
veux dire de tableaux de choix, un (3-oyâ
splendide notamment et le plus beau jElouet
que j'ai vu. Bien des choses seraient à re-
cueillir dans la galerie de M. Emile de Gir-
rardin, où se trouve un Greuze magnifique
le portrait de Mme de Fagnan, lâgrand'mèrè
de l'illustre pubUciste.
Obstinémentxîoses devant ïimporturiïté à
peine en tre-bâilléésdevant la curiosité intelli.
gente à laquelle une lettre de recommanda*,
Mon sert de passe-port, ces collections se-li-
vreront tout entières à cette infortune pa-
triotique. Et ce palais qui abrita la galerie
célèbre du duc de Morny, au temps despros-
pérités et des fêtes éclatantes, -semble pré-
destiné pour une.semblable exposition. Il ne
s'est pomt rouvert depuis l'a-nné où fut dite
la parole fatale qui nous a coûté l'Alsace et
là Lorraine, il ne se rouvrira que pour de-
mander à l'Art un, peu d'or, du pain et des
vêtements pour les victimes de la Politique.
E. QB.UMO.NT.
DÉPARTEMENTS
Les frères Corti, à Olétta (Corse), avaient
actionné devant le juge de paix le nomma
Camponna. Le juge de paix s'étant retiré an
instant, une dispute s'éleva entre Français
Campona et Jean-Antoine Corti. Geluj-çi(
s'armant d'un couteau poignard, en frappa
son adversaire à l'hypocondre. De son côté,
le frère de Corti tira de sa poche un revolver
et fit feu sur le frère de Campona, qui fut
blessé à la poitrine.
Un parent des frères Campona, Joseph Boc-
checiompe voulut intervenir. Jean-Antoine
Corti s'approcha de lui et lui porta- un vio-
le.nt coup de poignard au bas-ventre. Un in-
dividu, du nom de Ramé, a été légèrement
blessé à la main par uue balle de revolver.
Une grande consternation règne à Oletta.
Les coupables ont pu se retirer sans qu'on
ait songe à les arrêter.
On suppose que l'action en réparation de
dommage rural n'aurait été, pour les Corti
que le prétexte d'exercer un acte de vengeance
contre des individus qui avaient déposé con-
tre eux en 1872, dans un procès criminel.
:Le 3To|fiflf««« (d'un Prêtre) » connu p' guérij- à
vie Iescor^etcenv-fa fc.Martinu.fg Montmartre 30.
BEVUE DE LA BOURSE
Quoique les achats dn comptant ne se
soient pas élevés à un* chiffre remarquable,
cette semaine, leur action constante a eu
pour effet de relever assez sensiblement le
niveau de nos fonds d'Etat.
Le 3 0/0 a monté de 40 c., à 59 75, coupon
détaché.
L'Emprunt a gagné 25 c., à 94 55.
Le 5 0/0 libère s'est avancé de 25 c. égale-
ment, à
La spéculation, malgré ses finesses et ses
lui jura gaiement de lui faire oublier ses
fautes, à force de bravoure dans l'expédition
de Capraja.
Le bal fut brillant, animé, joyeux. Les pro-
menades dans les jardins durèrent une par-
tie de la nuit. La reine demanda le bras de
Frédéric pour les parcourir. Le jeune homme
pouvait d autant moins refuser que son oncle
lui-même lui transmit l'invitation.
Savez-vous, M. de Lewen, dit Renée,
que vous êtes parfois bien cruel?
J'avoue madame, que je ne pensais pas
mériter cette terrible épithète. Votre Majesté
m'excusera si j'en sollicite l'explication.
Vous êtes l'homme le plus distingué de
la cour, le seul dont l'absence nous attriste,
monsieur, ajouta Renée avec une intonation
étrangle et un sourire qu'on eût trouvé pro-
voquant chez une autre femme que la reine,
et vous nous délaissez.
Croyez, madame, que c'est là pour oi
un grand sacrifice. Si le devoir ne m'appe-
lait ailleurs, c'est auprès de Votre Majesté et
du roi, qui daignez tous les deux m'honorer,
de votre amitié, que je voudrais passer ma
vie. C'est dans votre cour, que votre génie
a faite brillante et spirituelle, que je trouve-/
rais le bonheur; car vous avez fait ici un
Versailles corse, madame, et c'est presque
un miracle. Vous avez apprivoisé ces farou-
ches insulaires, comme Orphée apprivoisait
les lions et les ours, lui avec la musiatie/
vous avec un sourdre.
montait hier soir la rue des Poissonniers.
lorsque; à' là hauteur de la rue Palonceau,il
fut assailli par trois individus cachés dans
une éneôgnure.
Il parvint à s'échapper. Un des agresseurs
courut après lui. Se voyant poursuivi par un
seul bomméj' lé- sieur. Rodez se retourna et
sauta sur lui..
Des agents survinrent aussitôt et emmé-
neront l'individu* Ses aveux- ont amené qua-
tre autres arrestations, et tout fait supposer
que licùï tient enfin les malfaiteurs-auteurs
des nombreuses attaques nocturnes commi-
ses ces derniers temps dans ce quartier.
Dans notre numéro du 4 décembre der-
nier, noue. avons parlé d'un assassinat com-
mis rué Audran, Montmartre, sur la per-
sonne d'un ancien brocanteur, Lorrain d'ori-
gine, nommé Faath.
Les recherches actives de la police, pour
découvrir l'auteur de dé crime, étaient res-
tées sans résultat jusqu'à ce- jour; mais nous
croyons pouvoir affirmer, dit la Gazelle des
lt;iùunaux, que le service de sûreté a décou-
vert le coupable, et à l'heure où on lira ces
lignes l'auteur présumé de cet assassinat,
jusqu'ici enveloppé d'un profond mystère,
est probablement arrêté et mis à la disposi-
tion de la justice.
Voici un voleur qui ne perd pas son temps;
Bans' le court espace de temps qu'avait
mis M' chapelier delà rue de Rivoli n°!13 à
porteur le matin un volet de sa devanture
dans la-cour, cet individu a trouvé moyen
d'entrer, dans le magasin, d'ouvrir le comp-
toir et d'enlever une somme de 103 fr.
Le chapelier ne s'est aperçu du fait que
qua&d le voleur était déjà loin.
Un jeune soldat de la garnison de Paris,
$éii3J Bernard, né à. Longuyon (Meuse), vient!
d'être renvoyé du service militaire comme
ne pouvant manger du pain.
Sitôt qu'on le forçait ou qu'il essayait lui-
même d en manger* il était pris de vomisse-
ments il en était de même lorsqu'il avalait
du bouillon où l'on avait furtivement intro-
duit. cet aliment.
Il n'a jamais mangé ni pain, m gâteau, ni
neadece qui est compose de farine.
Une foule considérable stationnait samedi
soir à: huit heures devant la maison no 55 de
la rue da Douai.
Deux: voleurs s'étaient introduits à l'aide
d'effraction chez la femme de chambre de
MmeD. A. qui n'est autre que la belle-
Hiëre du préfet de police.
La lemme de chamBre entrait dans son
logement, au. troisième, lorsqu'elle aperçut
au milieu de la pièce deux individus qui
fouillaient les meubles.
Elle poussa un cri, Ies deux voleurs s'élan-
cèrent sur elle, la terrassèrent en la frappant
à coup de pieds et à coups de poings, puis,
la croyant hors d'état de les poursuivre, se
sauvèrent; une fois dans la rue, pour dé-
pister les recherches, ils entrèrent tran-
quillement chez un marchand de vin qui
se trouve en face. Mais la femme de chambre
out la force de se relever, de poursuivre les
voleurs en- criant Au secours f au voleur
à l'assassin
Le gardien de la paix Richard, qui avait vu
les deux individus entrer chez le marchand
de.vin, eut immédiatement le sohpçon que
c'étaient là les deux malfaiteur.
Il appela son collègue Villesèche et entra
avec lui chez le débitant:
Les voleurs ne nièrent même pas; quant
& fuir, il n'y avait pas à y songer. Deux cents
personnes stationnaient devant la boutique.
On fouilla les voleurs, et on trouva sur l'un
d'eux un revolver chargé de six coups, un
couteau-poignard, une pince monseigneur,
un trousseau de fausses clefs, une croix de
la Légion d'honneur. C'est un voleur de pro-
fession.
Sur le second, an-a a trouvé un trousseau^de
fausses clefs, une pince monseigneur, une
v montre en or, trois porte-monnaie avec3l fr.
une boucle d'oreilles.
Tous ces objets proviennent de vols.
Après l'interrogatoire, chez lp commis-
saire de police; ils ont été envoyés au Dépôt.
\.< ''Feuilleton du 24 lara 1874.
DECORSE
WllU
.CHAPITRE XII
Où Barbera vise juste et att int mal
Ajaccio. la jolie capitale, était pleine d'ani-
En 011 et de bru'it; te séjour de la cour ava t
iionnéaucotnmerceuue impulsiou nouveile,
iz population augmentait avec les 'besoins,
m luxe inconnu s'irtrodui.-ail partout. L'a-1
îiioùrduplaisirs'empaiciitde toutes les classes.
Une noblesse jeune, active, avido tie cet!e
vie nouvelle, qui étourdit et entraîne .si aise-
"̃ ment,, remplissait le palais et entourait la
feine. la reine, que tous aimaient et admi-
raient.
Il y avait autour de cette femme si belle
une espèce d'enivrement, de vertige irrésisti-
ble,latàl On marchait à sa suite, alors même
qu'on la condamnait elle savait donner à
toutes choses une impulsion favorable et ra-
pide-Les jeunes gens partaient, au lendemain
d'une de ses fêtes, enivrés de son sourire,
fiers de ses encouragements, prêts à donner
,leur vie pour la Corse et pour elle. Elle faci-
litait aux femmes le plaisir, l'ordonnait au
besoin. Elle avait un entourage nombreux
le personnel du château ne se comptait dJus.
Un nommé X. emballeur, a été nommé
ch valier de ia Lésion d'honneur le 29 jan-
vier 1871.
Sa situation de failli non réhabilité et,,sa
condamnation; en 1862, à huit ans de réclu-
sion, ayant été connues deux ans et demi
après, il lui était notifié, le 19 juillet 1873,
un décret lui retirant la, distinction dont il
avait été l'objet.
Malgré cette notification, il a continué à
porter le ruban de la Légiond'honneur; tra-
duit en police correctionnel pour ce fait, il
allègue pour sa défense qu'il a crû que cette
mesure ne concernait que la pension de la
croix qu'il avait touchée jusque-là.
Le tribunall'a condamné à trois mois dé:
prison;
On a repêché dans la Seine, en aval du
pont des Invalides, le corps d'un individu
âgé :de cinquante ans.
Cet homme était revêtu d'un pardessus,
d'un habit, d'un gilet et/d'un pantalon noirs
avec" cravate blanche.
On n'a trouvé sur lui ni papiers, ni au-
cune valeur.
REVUE DES THÉÂTRES
Ce soir, à l'Op6ra, centième représentation d'Ham-
Au Théâtre-Français. premier» représentation du
Sphinx, drame en quatre actes.
X Le théâtre des Folies-Dramatiques a commencé
hier la série des dix dernières représentations de la
Fille de Mme Angot.
X La Renaissance, de son cote, annonce les derniè-
res représentations de la Jolie parfumeuse.
X La réouverture du théâtre des Menus-Plaisirs
est remise a demain. On donnera le Petit Faust,
précédé- d'un vaudeville en un acte.
X C'est demain, qu'a lieu à la salle Saint;Laurent
la représentation extraordinaire donnéa au bénéfice
des artistes de ce.théàtre.
On jouera Les Fourberies de Nérine, avec Saint-
Germain, du Vaudeville; les Deux Sourds, par des
artistes des Variétés et- du Gymnase; un Mari dans
du coton et les Deux vieilles Gardes, une des bouf-
fonneries les plus amusautes du théâtre du passage
Choiseul. Il y aura de plus un intermède musical
par d'excellents artistes.
̃ X Giroflé-Girofla, de MM. Leterrier et Vauloo,
musique de Charles Lecocq, a obtenu avant-hier
soir un éclatant succès à Bruxelles..Charles Lecocq
a dû reparaître sur la scène, et au milieu des ova-
tions du public, on lui a posé sur la tête une cou-
ronne d'or.
D'après le dire de nos confrères bruxellois, le
pendant à la Fille de Madame Angot serait trouvé.
X On vient de donner à Vienne, au Cârl-Théater,
Monsieur Alphonse, d'Alexandre Dumas. La pièce a
obtenu un grand succès, cependant il faut croire
qu'elle n'a outil tout le monde, car la Presse de
Vienne, un des organes importants de l'opinion pu-
blique, dans ce pays, lui consacre un éreintement des
plus violents.
Monsieur Alphonse doit être représenté à New-
"ïoi-k--çqtt& semaine.
UNE SINGULIÈRE AFFAIRE
Tout le monde connaît le troisième cheval
qu'on aitèle aux omnibus pour monter les
fortes pentes. L'homme qui le conduit s'ap-
pelle côtier. Le métier n'est pas très dur,
mais il n'enrichit pas son homme.
Un côtier néanmoins s'était récemment re-
retiré des affaires et vivait très largement.
Un hasard a fait découvrir la source de cette
aisance surprenante.
Un marchand d'habits avait vu sortir d'une
maison de la rue où demeure l'homme en
question, nommé X. un jeune garçon, te-
nant à la main un billet de mille francs.
Etonné du fait il eutra, le raconta, on s'in-
forma, et voici ce qu'on apprit.
X. montant et descendant sans cesse la
rue, avait eu l'occasion de parler une enfant
de douze ans, demeurant chez sa tante. Il lui
avait parlé de. sa misère, de la maladie de sa
mère, etc.
L'enfant émue de pitié lui avait donné
quelques sous, puis elle avait dérobé de pe-
tites sommes à sa tante, dans le même but.
Les demandes s'étant répétées l'enfant
Mais elle avait aussi fondé quelques éta-
Nissements de bienfaisance, à peu près in-
connus jusqu'alors à Ajaccio un hôpitai,
une retraite de vieillards, une école et un
Elle était légère, elle ruinait.le trésor royal;
mais elle était pieuse et bonne, et l'on ra-
contait d'elle mille et un traits de bienfai-
sance particulière, de ces riens charmants,
qu rendent un peuple aveugle vis-à-vis d'une
femme, comme un amoureux.
Théodore, lui, n'av dt garde d'être aveu-
gle; mais l'homme fort ait plein de fai-
El puis, il avait la con -cie ce d soit génie,
il sen ai' auta.it ".e ressources uans son es-
prit que de tendres-.?, lajas son cœ r, et il se
disait l' n soutient 1 autre.
Déjà plusieurs fois il était v enu au secours
de. Costa aux a'vois le commerce de Tunis,
qù'il protégeait contre les pirates, lui four-
nissait des fonds; les juifs qu'il fit admettre
à voter dans les élections, et qu'il délivra de
certaines obligations humiliantes et onéreu-
ses, le -récompensèrent en lui ouvrant un
crédit. Enfin, il créa une espèce de papier-
monnaie, renouvelé de Law, qui donna pen-
dant quelque temps une vie factice au
royaum.e.
Théodore çomptait sur la paix, après la
conquête complète de l'île, pour faire des
économies et rétablir les finances.
Gênes ruinée se lassait et réclamait des al-
liances, Une seule eût inquiété
croyant faire acte de charité, puisait à plei-.
nes mains dans le secrétaire de sa tante, et
avait donné ainsi successivement plus de
3,000- fit k
Enfin, en dernier lieu, n'ayant pas trouvé
d'autre valeur, elle avait pris le billet de
mille francs qu'elle remit au petit garçon,
frère de X. auquel il servait d'intermé-
diaire.
X. a été arrêté ainsi que sa mère, qui
lui servait de receleuse. On a trouvé Ieur
domicile nombre de. bijoux et d'objets de
valeur dérobés par la même voie.
L'EXPQSITIOH DU CORPS LÉGISLATIF
On ne peut imaginer projet plus sédui-
sant, plus pratique et plus simple que le
projet que MM. d'Haussonville et Taylor sont
en, train de mettre à exécution. Il s'agit de
faire appel, en faveur deaAlsaciens-Lorrains,
aux trésors que contiennent les collections
particulières, et d'organiser au palais du
Corps législatif une exposition qui n'a point
encore été essayée en France, quoique des
exhibitions analogues aient été tentées et réus-
sies plusieurs fois en Angleterre.
Lequel de nous n'a songé souvent à ces
innombrables chef -d'oeuvres qui, cachés
dans les collections privées, sont le ravisse-
ment et le; plaisir délicat des amateurs, des
gens de goût, des riches bien inspirés, qui
ont employé leur fortune à'ces voluptés d'un
ordre élevé ? De temps en temps, la surprise
de la mort ou les vicissicitudes de la vie, ar-
rachent ces belles choses à la tranquilité des
galeries où elles dorment et les jettent dans
la pleine lumière de la salle des Ventes. On les
regarde avidement une minute et c'est tout;
une autre galerie s'en empare et les voilà de
nouveau retirées de la circulation.
Cette fois, pendant de longs jours, les yeux
se pourront assouvir, et, pendant quelques
mois, il y aura deux Louvre à Paris.
Ce que contiennent les collections particu-
lières est incroyable, en effet, et l'étonne-
ment sera profond d'apercevoir dans un en-
semble prodigieux les richesses que déro-
bent ces murailles que nous longeons indif-
férents, les merveilles artistiques enfouies
dans ces hôtels et dans ces maisons que rien
ne distingue en apparence.
Nous ne parlons pas ici des collections
comme celles de Richard Wallace qui sont
de véritables musées, où les Italiens, et les
Hollandais, les Espagnols et les Français, les
Murillo, les Velasquez, les T.tien et les Ru-
bens, les Van Dyck, les Van Ostade, les Van
de Velde, les Watteau et le.s Greuze se comp-
tent par centaines. Nous ne parlons point des
collections des Rosthschild et du duc d'Au-
male. Nous parlons de ces collections moins
complètes où règne d'ordinaire un maire
préféré, le genius ioci, le génie sympathique
a la maison représenté dans ses manières
successives, attestant par des œuvres diffé-
rentes les évolutions de son talent.
On remplirait une page rien qu'à énumé-
rer seulement ces collections, auxquelles un
éminent critique, Tho.ë, a consacré jadis
une étude instructive. On remplirait ce jour-
nal rien qu'à citer les toiles capitales qui sont
l'orgueil de chaque amateur, la perle de tous
ces joyaux artistiques rassemblés parfois de-
puis de longues années.
Ici c'est le duc de Galiera et ses Canovas
admirables là, Mme la comtesse Ducha-
tel avec .Holbein, Ruysdaël, l'Œdipe, et la
Source d'Ingres. Voici'chez M. le comte dé
Golbert, un chef-d'œuvre de Prud'hon, l'In-
nocence séduite par l'Amour, entraînée, par le
Plaisir et suivie du Repentir. Celui-ci aime les
vieux Espagnols, Ribera et Velasquez ce-
lui-la réchauffe sur son sein ce David glacial
qui fit des fanatiques autrefois. Chez MM.
Lavalard, nous trouvons encore Ribera au
milieu de paysagistes comme Ruysdaël.
Chez M. Edouard Marcille triomphent les
charmeurs du du-huitième siècle Largillière
et Watteau. Le comte Mnisychez s'ASt voué
à Fraus-Hals. est souverain,
avec son sourire toujours jeune et sa grâce
irrésistible chez M. Walferdin.
celle de la France, et il avait la parole du roi
et la faveur de la favorite. Que lui importait
que l'Espagne vînt au secours de Gênes?
Il préparait une expédition promise au
gouvernement de Tuniseontre les pirates, et
avait résolu de s'emparer de l'île ou les ban-
dits trouvaient un retuge. Capraja apparte-
nait à Gênés, raison de plus pour l'attaquer.
La reine donnait une fête aux officiers qui
devaient faire partie de l'expédition. C'était
par une de ces premières journées de prin-
temps déjà tièdes, où la vie s'annonce, nou-
velle et forte, pleine de désirs et de passion.
Le vieux palais de .marbre resplendissait
so:is les lumières et les fleurs, les jardins
étuient.illunuues. On entendait passer avec
la brise des murmures pleins d'harmonie, et
l'on sentait les frémissements voluptueux qui
saisissent le monde à son réveil, sous le pre-
mier baiser du printemps.
Renée était radieuse, et un .reflet de son
bonheur éclairait le doux visage de Marianne.
Le roi lui présenta les officiers de l'expédi-
tion elle; trouva pour chacun d'eux une de
ces paroles charmantes qui feraient un héros
d'un lâche, à plus forte raison d'un homme
de ils jurèrent tous qu'ils seraient in;-
Frédéric de Léwen, depùis longtemps, pa-
raissait peu à la cour; il guerroyait partout,
était de toutes les escarmouches, aussi bien
que de toutes les batailles. Il revint ce soir-là,
appelé par Théodore et par Renée à la fois.
Et quev.ousdisajs-je del'impossiBilité mê m®
d'énumérer simplement Nous voilà chea
M. Double, e;ttant de raretés incomparables»
tant d'obje s superbes ou exquis, tant de
meubles dignes d'avoir- appartenu à Marie»
Antoinette, nous attirent et'nous retiennent
que c'est à peine si nous voyons le TerbuW
les Clouer les Gonzalez Coque et le -ma-
gistral Van der Me'er, le Soldat et la jeune, fille
qui rit.
Et que d'autres seraient à mentionner par-
mi ces heureux hospitaliers de l'Art, MM.
fiencé, Gatteaux, -Graverdon, Sabathtïer, la
comte Branicki, la princesse de Sagan, Grog.
tulhe.etc.
Que d'oeuvres intéressantes aux Murs de
nos confrères et de nos maîtres en critique
artistique* chez lesquels les grands ar tistes
du Passé: sont en quelque sorte dans leur
propre maison, Charles Yriarte; Gaïichon.,
Alfred Sensierl M: Paul de Saint-Victor écrit
ses feuille tons éblouissants comme Gautier
écrivait les siens, entouré de ses amis, je
veux dire de tableaux de choix, un (3-oyâ
splendide notamment et le plus beau jElouet
que j'ai vu. Bien des choses seraient à re-
cueillir dans la galerie de M. Emile de Gir-
rardin, où se trouve un Greuze magnifique
le portrait de Mme de Fagnan, lâgrand'mèrè
de l'illustre pubUciste.
Obstinémentxîoses devant ïimporturiïté à
peine en tre-bâilléésdevant la curiosité intelli.
gente à laquelle une lettre de recommanda*,
Mon sert de passe-port, ces collections se-li-
vreront tout entières à cette infortune pa-
triotique. Et ce palais qui abrita la galerie
célèbre du duc de Morny, au temps despros-
pérités et des fêtes éclatantes, -semble pré-
destiné pour une.semblable exposition. Il ne
s'est pomt rouvert depuis l'a-nné où fut dite
la parole fatale qui nous a coûté l'Alsace et
là Lorraine, il ne se rouvrira que pour de-
mander à l'Art un, peu d'or, du pain et des
vêtements pour les victimes de la Politique.
E. QB.UMO.NT.
DÉPARTEMENTS
Les frères Corti, à Olétta (Corse), avaient
actionné devant le juge de paix le nomma
Camponna. Le juge de paix s'étant retiré an
instant, une dispute s'éleva entre Français
Campona et Jean-Antoine Corti. Geluj-çi(
s'armant d'un couteau poignard, en frappa
son adversaire à l'hypocondre. De son côté,
le frère de Corti tira de sa poche un revolver
et fit feu sur le frère de Campona, qui fut
blessé à la poitrine.
Un parent des frères Campona, Joseph Boc-
checiompe voulut intervenir. Jean-Antoine
Corti s'approcha de lui et lui porta- un vio-
le.nt coup de poignard au bas-ventre. Un in-
dividu, du nom de Ramé, a été légèrement
blessé à la main par uue balle de revolver.
Une grande consternation règne à Oletta.
Les coupables ont pu se retirer sans qu'on
ait songe à les arrêter.
On suppose que l'action en réparation de
dommage rural n'aurait été, pour les Corti
que le prétexte d'exercer un acte de vengeance
contre des individus qui avaient déposé con-
tre eux en 1872, dans un procès criminel.
:Le 3To|fiflf««« (d'un Prêtre) » connu p' guérij- à
vie Iescor^etcenv-fa fc.Martinu.fg Montmartre 30.
BEVUE DE LA BOURSE
Quoique les achats dn comptant ne se
soient pas élevés à un* chiffre remarquable,
cette semaine, leur action constante a eu
pour effet de relever assez sensiblement le
niveau de nos fonds d'Etat.
Le 3 0/0 a monté de 40 c., à 59 75, coupon
détaché.
L'Emprunt a gagné 25 c., à 94 55.
Le 5 0/0 libère s'est avancé de 25 c. égale-
ment, à
La spéculation, malgré ses finesses et ses
lui jura gaiement de lui faire oublier ses
fautes, à force de bravoure dans l'expédition
de Capraja.
Le bal fut brillant, animé, joyeux. Les pro-
menades dans les jardins durèrent une par-
tie de la nuit. La reine demanda le bras de
Frédéric pour les parcourir. Le jeune homme
pouvait d autant moins refuser que son oncle
lui-même lui transmit l'invitation.
Savez-vous, M. de Lewen, dit Renée,
que vous êtes parfois bien cruel?
J'avoue madame, que je ne pensais pas
mériter cette terrible épithète. Votre Majesté
m'excusera si j'en sollicite l'explication.
Vous êtes l'homme le plus distingué de
la cour, le seul dont l'absence nous attriste,
monsieur, ajouta Renée avec une intonation
étrangle et un sourire qu'on eût trouvé pro-
voquant chez une autre femme que la reine,
et vous nous délaissez.
Croyez, madame, que c'est là pour oi
un grand sacrifice. Si le devoir ne m'appe-
lait ailleurs, c'est auprès de Votre Majesté et
du roi, qui daignez tous les deux m'honorer,
de votre amitié, que je voudrais passer ma
vie. C'est dans votre cour, que votre génie
a faite brillante et spirituelle, que je trouve-/
rais le bonheur; car vous avez fait ici un
Versailles corse, madame, et c'est presque
un miracle. Vous avez apprivoisé ces farou-
ches insulaires, comme Orphée apprivoisait
les lions et les ours, lui avec la musiatie/
vous avec un sourdre.
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