Titre : Le Petit journal
Auteur : Parti social français. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Clermont-Ferrand)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Pau)
Date d'édition : 1874-03-23
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32895690j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 146118 Nombre total de vues : 146118
Description : 23 mars 1874 23 mars 1874
Description : 1874/03/23 (Numéro 4105). 1874/03/23 (Numéro 4105).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG63 Collection numérique : BIPFPIG63
Description : Collection numérique : BIPFPIG64 Collection numérique : BIPFPIG64
Description : Collection numérique : Grande collecte... Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail
Description : Collection numérique : La Grande Collecte Collection numérique : La Grande Collecte
Description : Collection numérique : Commun Patrimoine:... Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune
Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k592140d
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 21/07/2008
'Le Petit gommât,.
̃»̃
REVUE DES THÉÂTRES
Les Parisiens n'auront qu à Choisir aujourd'hui
Mitre les récréations dramatiques et musicales qui
.eur seront offertes dans la journée.
A la Porte-Saint-Martm, matinée de M. Ballânde,
représentation du Saint-G'enest, patron des gens de
théâtre, tragédie en cinq actes de Rotrou.
A la Gaîté, matinée littéraire et musicale, le Ma-
riage aux Lanternes, opérette Jean Marie, l'acte
patriotique d'André Theuriet, joué .par .Mme Broi-
sat, MM. Porel et Talien enfin, le Malade imagi-
naire, par les artistes de l'Odéon.
-A la Tour-d' Auvergne, sous la direction de M.
Talhot, de la Comédie-Française, spectacle composé
de quatre pièces Chec l'Avocat, Amoitr et Caprice,
an acte d'Andromaque, Livre III, chapitre
Puis le concert du, Conservatoire, le Concert po-
pulaire de -M.' Pasdeloup, le Concert national du
Uhàtelet, etc., etc.
j'X "Voici l'ordre et la marche des premières re-
présentations et des reprises annoncées pour la se-
inaine prochains
Lundi, Opéra reprise et centième représentation
YHamlet. Tiiëâtre-França:s première teprésen-
'ation du Sphinx, de M. Octave Feuillet.
Mardi, Opéras-Comique première audition de
Uarie-Magdeleine, de M. Jules Massenet.
Menus-Plaisirs réouverture, reprise du Petit-
Mercredi, Vaudeville reprise de la Comtesse de
Somerive. •̃ v
Jeudi, Falais-Royal première représentation le
̃- Vendredi, Château-d'Eau première représentation
,de Colin-Tampon.. ̃ r ̃
Samedi, Bouffes-Parisiens: première représenta-1
Son des ParisienQ,çs.
X On vient de mettre en répétition, au Théâtre-
Cluny le Cousin Pons, pièce en cinq actes, de MM.
Cl. de Launay, Il est probable que M. Cl. de Launay
a pour cette pièce un collaborateur dont le nom n'es
pas difficile il. deviner.
X'On'annohce que l'interdiction qui pesait sur la
ièce da M, Sardou, Kabagas, à Lyon, vient d'être
levée. CHARLES DAMOURS.
£!OUR D'ASSISES DE LA SEINE-
PRÉSIDENCE DE IL I)OUBT d'aUQ. ̃̃'
Fin de l'audienço du SOi– Audience du 21 mqrs.
Voici, en substance, la déposition du sieur
(Sendriér, –• un nom qui,devait, tôt ou tard,
figurer dans une affaire où il est tant ques-
tion de feu
D. Vous avez participé à l'insurrection de la Com-
mune ? Vous ayez séjourné plusieurs mois sur les
pontons?
R. Oui, pendant ce temps, c'était ma femme qui
gérait l'hôtel meublé.
D. Pourquoi avez-vous quitté cette place ?
R'.Ala suite d'une petite discussion avecM. Fiches.
• D. Le -24 septembre dernier, vous avez su que le
feu,av.ait pris a la raison ?
R. Oui, je l'ai appris.
D. Le 9 novembre, au moment du nouvel incen-
flie, pas tenu à'l'un des témoins ce
«iïein! ma pauvre jnère Rigollet, cette canaille de
fiches! Sa maison brûle. A présent, je com-
prends pourquoi, quand j'étais son concierge, .il m'a
• bfieït"quînze cents francs si la maison brûlait! »
Qu>st-ce que cela voulait dire?'
R Ce n'est pas tout à fait dans ces termes que j'ai
parlé à Mme Rigollet; je lui. ai dit sans me servir
du mot canaille, que M. -Fiches m'avait offert 1,500 f.
d'indemnité si je brûlais lorsque jetais son gérant,
et non pas si la maison brûlait.
D. Mais vous étiez assuré?
R. Pas à l'époque où Fiches m'avait fait cette of-
fre je vovais que la maison pouvait prendre feu fa-
cilement,.efc je voulais m'en aller, craignant pour
mes meubles personnels 'j'e 'est alors que Fiches m'a
dit « Si vous brûlez, je vous indemniserai en vous
donnafttXWO fr. »Ge tut quelque temps après que je
La femme Rigollet, rappelée, confirme le
texte- qu'elle a rapporté dans l'instruction.
Elle ne certifie pas que Cendrier se soit servi
du terme canaille; mais elle est sûre que,
dans les expressions de l'ancien gérant, rof-
Ire de-1,500 fr. faite par Fiches, se; rapportait
au cas- où la maison de:la rue d'Argonne
Ces quinze cents francs auraient été une
prime .offerte à Cendrier par son patron pour
lui suggérer la pensée d'incendier l'immeu-
ble, et -dès lors il n'y auraitplus à douter que
les incendies tentés le septembre et le
9 novembre, n'aient été volontaires et perpé-
M 23 mars
JyE ROI DE CORSE
ty" 2e PARTIS. -LES
^'V ,> ̃̃" -çhaIpitrbxi
Que Dieu sauve mon père de la honte,
^Dominique, la mort à ce .prix me sera douce.
Adieu, niop frère, il est temps de fuir.
La fenêtre était ouverte, et l'échelle légère
se balançait sous la brise du soir.
•r- Gomment reconnaîtrai-je l'homme que
je do.is suivre? demanda le prêtre.
Celui-là seul peut- venir par ce chemin,
et',il s'appelle Frédéric de Lewen.
Ace nom, qu'iln'attendait pas, Dominique
fut pris de défaillance. Il s'appuya contre la
.fenêtre, et passa la main sur son front' pour
en chasser l'éblpuissement.
Frédéric de Lewen! dit-il. Ah! Diea est-
parfois cruel.
Non, Dieu est bon, Dominique, puis;
qu'il' vous a mis sur mon chemin avec Fret.
très, ·de, complicité, par Fiches et par Ay-
mond.
Ainsi, selon l'accusation, s'expliquerait
qu'aient été assurés pour 17,000 fr. et 23.000fr.
une propriété et un mobilier que l'architecte
Rivière a évalués 6,000 fr.et-l,200fr. Il est vrai
que Fiches attaque violemment ces chiflres
de l'expertise. Mais il ne peut expliquer
autrement que par les incitations dés re-
présentants de la compagnie d'assurance
pourquoi, de 1869 à 1872, il a majoré sa mai-
son de 5ÏÔ00 fr. et ses meubles de 6,000, soit
en tout 11,000 fr. sans qu'aucun changement
ait été apporté aux lieux..
Quant au courtier assureur, M. Maillard,
il vient déclarer que Fiches est depuis long-
temps son tributaire, qu'il a rédigé pourFiches
des polices d'assurance alors que ce dernier
résidait à Levallois-Perret, que ces contrats
ont été exécutés de bonne foi, et que jamais
il n'a eu qu'à se louer de son client.
On a trouvé, avons-nous dit, des bouteil-
les de pétrole enfouies sous des fagots dans
la caVe. Aymond assure qu'une main étran-
gère les y a introduites, et de fait, il est dé-
montré que jamais et nulle part le concierge
n'a acheté de pétrole.
Il faudrait donc admettre alors que quel-
qu'un pouvait pénétrer dans cette cave, dont
Aymond possédait seul la clef ?
Cette clef, d'après les déclarations d'Ay-
mond dans l'instruction, restait accrochée
dans sa loge, à peu de distance d'un vasistas
qu'on pouvait ouvrir du dehors et par lequel
il était possible de la saisir en étendant le
bras.
S'il en était ainsi, que signifient les inci-
dents singuliers que l'étude du dossier à ré-
vélés à M. le président et que confirment les
C'est le 22 novembre cru'Aymond, en dé-
tention préventive, a parlé au juge d'instruc-
tion de la, place qu'occupait la clef.
Trois jours après, une descente a eu lieu
rue de ljArgonne est le juge aperçoit un
clou destiné, en eflet, à accrocher une clef et
occupant exactement la situation indiquée
par le gérant.
Mais voilà que tout d'un cbup les locataires
de l'hôtel meublé déclarent à l'unanimité,
que ce clou a été tout récemment posé à cet
endroit, et qu'avant l'arrestation d'Aymond,
le clou qui supportait la clef delà cave était
beaucoup trop loin pour que du dehors, il
fûtpossible d'y atteindre.
Et la prévention découvre qu' Aymond,
bien qu'au secret le plus absolu, aurait com-
muniqné avec Fiches, qui était également
au secret, et que Fiches aurait pu faire pas-
ser à sa femme des instructions immédiates,
et que c'est par les soins de Mme Fiches que
le clou voisin du vasistas aurait été appli-
qué juste temps pour ailrouter la descente
de justice.
Par contre, il semble, évident que les pré-
paratifs d'incendie faits pour le 9 novembre
ont été l'oevre de plusieurs heures, les arran-
gements minutieux remarqués dans la cave
en font foi, et, dût-on admettre la! présence
de.M. Fiches dans la cave au cours de la jour-
née du 9, le court séjour qu'il y eût fait n'ex-
pliquerait nullement ces préparatifs:
De plus, il est acquis qu'avant les sinistres
du 24 septembre et du 9 novembre, d'autres
commencements d'incendie s'étaient mani-
festés chez Fiches qui s'était, tout le pre-
mier, employé à l'organisation des secours.
Enfin, le 24 septembre, c'est Aymond lui-
même qui, courant à la cave au premier si-
gnal d'alarme, a éteint les flammes.
M» Nogent-$aint-Laurent prête à là cause
de Fiches toute. l'autorité de sa parole.
Me J. Fabre met au service d'Aymond un
talent qui ne pouvait s'exercer dans une causé
plus digne d'intérêt.
Ce n'est qu'au bout d'une heure trois quarts
qu'est rapporté le verdict du jury.
Aymond et Fiches sont déclarés innocents.
La cour prononce leur acquittement.
Ecartant le gardien qui les sépare, les deux
hommes tombent dansles bras l'un de l'autre.
Fiches éclate en sanglots; on le voit rire à
travers ses larmes et il se retire en agitant de
la main sa casquette. comme pour saluer
dans toutes les directions, et criant Merci!
déric de Lewen, pour que vos nobles coeurs
soient ma force.
,Le prêtre ne faisait plus un mouvement.
• Abbé Dominique, dit Vanina, avec une
tristesse résignée et navrante, aimez-vous
mieux me perdre? .̃̃'
fin entendait dans le couloir le pas de plu>
sieurs personnes.
• Dominique se jeta sur l'échelle.
Vanina dit aussitôt la voix du duc d'O-
rezza.
« La jeune fille sortit de l'oratoire, dont elle
ferma la porte.
•̃• vous ici, mon père fit-elle, quelle heu-
reuse surprise. Et vous; aussi, monseigneur!
à quoi! dois-je l'honneur de cette visite
Le vieux d'Orezza paraissait embarrassé
̃flëvant sa fille.
Monseigneur, dit-il, désire vjiiter ton
Mon oratoire n'a rien de' remarquable,
monseigneur, je vous assure. C'était celui de
znâ mère, et longtemps celui de ma- soeur
avec moi. Ma mère est morte, .ma soeur est
partie tout leur souvenir est là, c'est pour-
quoi je m'y plais. Mais, je m'y plais seule,
monseigneur; mon père respecte ma soli-
tude, et ma nourrice n,'y entre pas.
T Vaninaj quoique affreusement pâle, était
calme.
t- C'est égal, mon enfant, fais ce plaisir
monseigneur, dit le duc; montre-lui l'ora-
DÉPARTEMENTS,
Vendredi est venue devant la cour d'assi-
ses de la Loire, siégeant ci. Montbrison, l'a-
faire Lièvre et Monin, accusés d'avoir com-
mis trente-sept faux en écriture authentique
et privée. L'ëx-procurëùr. de la République a
été condamne par contumace, aux travaux
forcés à perpétuité et 3,000 fr. d'amende.
Quant à la'fille Monin, dont l'affaire n'a
commencé qu'hier, l'acte d'accusation lui re-
proche d'avoir, le 19 mai 1873, à Lyon, frau-
duleusement apposé la fausse signature de
Mme Lièvre sur deux procurations reçues
par M. Lombard, notaire, et donnant pou-
voir au mandataire d'emprunter solidaire-
ment une somme de 20,000 francs au nom
des mariés Lièvre en afiectant tous leurs im-
meubles au remboursement de cet em-
prunt, etc.
La fille Monin nie énergiquement les faits
qui lui sont reprochés.
Théophile Gaictier, souvenirs intimes, par E.
Feydeau joli in-18, portrait de Th. Gautier,
eau-forte par Rajon, paraît chez l'édit. Plon,
rue Garancière. 3 Ir. 50 franco.
ESSENCE DE CAFÉ TRÂBLIT pour café l'eau, café
aulait.mazagra^crèmes.bonbonSjglaces.eÉc.
Pr ..1 fr. 60. Cahan, 67, r. J J. Rousseau"Paris.
LES CAUSERIES DU DOCTEUR
LE GRAND FLÉAU
Tous les médecins de Paris ont dû certai-
nement faire cette douloureuse remarque,
qu'à l'heure actuelle une partie de la popu-
lation parisienne succombe encore aux souf-
frances qu'elle a si vaillamment endurées
pendant l'hiver de 1870, -le terrible hiver
du siège!
A cette cruelle époque, en eflet, les 'poi-
trines ont. été frappées comme les coeurs
mais tandis que la paix a rendu à ceux-ci le
calme et la force, le mal qu'avaient fait éclore
dans celles-là des privations de toute nature,
s'est lentement développé pour éclater bien-
tôt dans toute sa violence.
En trois années, le plus meurtrier des
fléaux qui nous déciment, la phthisie pulmo-
naire a faît.'parmi nous, des progrès considé-
rables. •
Il faut diré que l'atmosphère de Paris,
comme celle des grandes villes en général,
n'est pas des meilleures. Elle est imprégnée
de poussières organiques, de miasmes délé-
tères, que l'élargissement des voies publi-
ques, l'éventration des quartiers populeux et
sombres ne suffit point à disperser complè-
tement.
Cette mauvaise qualité du fluide qui nous
fait vivre, contribue certainement pour une
grande part, sinon à produire la phthisie, du
moins à faciliter son éclosion chez les per-
sonnes que leur naissance ou leur constitu-
tion y prédispose.
Il n'est pas jusqu'aux animaux mêmes, qui
ne subissentsa pernicieuse influence. Lesva-
ches amenées de la campagne à Paris y de-
viennent rapidement phthisique, et malgré
que la maladie soit relativement indulgente
pour elles, leurs poumons se remplissent
bientôt du produit morbide spécial qui cons-
titue le tubercule.
Généralement, chez l'homme, c'est dans le
tissu du sommet des poumons, à la suite ou
durant le cours d'une bronchite, que les tu-
bercules apparaissent. Leur grosseur vaxie
de celle d'un grain de nfêllet' à celle d'un pe-
tit pois, et la matière .dont ils sont formés
.présente d'abord la consistance et l'aspect du
iromage blanc. Mais au bout d'un temps
plus ou moins long, suivant le tempérament
du malade et les conditions où il se trouve,
!le centre du tubercule jaunit, se ramollit et
se fond définitivement en $*, liquide puru-
lent qui ronge et détruit .autour de lui la
substance pulmonaire.
Quand ce travail dont l'évoiution complète
exige ordinairement plusieurs années s'ac-
complit en quelques semaines, la phthisie
-Si vous le voulez, mon. pèré, je vous
obéirai.
Le vieil Orezza hésitait mais l'évêque- là
regarda.d'une façon particulière. Il reprit
presque timidement:
Je le désire, ma fille.,
Vamna ouvrit la boiserie, et d'un geste dé-
daigneux. engagea l'évêque à entrer.
.L'oratoire était vide.
Et monseigneur eut beau chercher du re-
fard, cette petite pièce, coupée dans la cham-
bre à coucher, n'avait pas d'aûtre issue.
'̃–• Quand je vous le disais, fitd'Orezza. Cet
oratoire n'a d'autre mystère que celui dont
ma fille l'entoure, en .ne voulant y laisser
trer personne. Il ne renferme
vre, ni trésors. • ♦
Monseigneur, dit Vanina ironiques.
pérait sans doute y trouver' beaucoup de
merveilles.
"Je l'avoue, mon enfant.- €!e; secret m'in-
triguait fort;' et comme: votre mère aimait
beaucoup les arts, je me figurais que vous
enterriez là quelque chef-d'œuvre, dans la
crainte qu'on vous le prît,
Ce que je n'e voulais pas qu'on mé prit,
monseigneur, reprit sévèrement Vanina,
c'était le droit de m'isoler, de me souvenir et
de prier.,
Elle sonna. La nourrice, qui ne comprenait
rien à tout cela, accourut en tremblant.
Maria, -dit la jeune, fille, porte dans ma
chambre le Christ et le prie-dieu de ma
est galopante, et le malade éprouve coup sur
coup une série d'accidents de la plus haute
Mais ce n'est point; heureusement, le cas <
ordinaire Le plus souvent, la marche est
[lente, et le médecin peut alors l'entraver en-
core d'autant plus sûrement qu'il lui est fa
£v»mî >SUrre pas à pas, en observant atten-
time^fu ml SymptOmes' la progression in-
Le dépérissement dumalade, la toux, l'op-
pression, les douleurs intercostales l'en-
cnH61?*611^6 la- voix, 1a fièvre quis'étàblit la
soir, et se tèrmiriepardes sueursabondantes,
1 aspect des crachats, et mieux encore les di-
vers bruit que l'auscultation permet d'enten-
aie, sont a ce moment, en effet, autant d'in-
dices qui mettent pour ainsi dire sous les
yeux, la situation exacte des organes atteints.
En présence de ces graves phénomènes,
bien des médecins, 41 est vrai, ont coutume
de perdre tout espoir, et de laisser àpeu près
le champ libre à la maladie envahissante
Et pourtant, les dernières recherchesfaîtes
en anatomie pathologique, établissent in-
contestablement que les mêmes symptômes
peuvent appartenir à deux phthisies bien
distinctes, l'une tuberculeuse, -trop souvent
mortelle, l'autre, au contraire, simplement
inflammatoire et curable, par conséquent dans
la grande majorité des cas.
Quelque grave que soit la phthisie tuber-
culeuse, il n'estpoint impossible, cependant
de la prévenir ni de l'enrayer, si la personne
prédisposée, soupçonnant les dangers qu'elle
court, n'attend pas l'invasion du mal iiùur
lui déclarer la guerre,
«^ est au moment surtout où l'année se re-
nouvelle qu'il faut veiller sur soi. L'anémia
dont je retracais dans ma dernière causerie
les principaux caractères, la faiblesse consti-
tutionnelle, les bronchites hivernales persis..
tant en dépit du beau temps qui s'établit
sont, à cette heure, autant deprédispositions 1
fâcheuses contre lesquelles il est absolument
nécessaire de réagir plutôt encore par una
hygiène bien entendue que par des remèdes.
La promenade au grand air, le bain de so-
leil, les respirations accélérées par la course
ou l'ascension d'une côte rapide sont, à cet
égard, des moyens excellents dont nous na
tirons point un assez grand' parti.
Sans doute, nous n'avons point ici les ver-
sants méridionaux des Alpes ou des Pyré-
nées pour y faire promener nos malades;
mais, à c*r tains jours, les sentiers escarpés
des buttes Montmartre et les allées tortueu-
ses des buttes Chaumont ne sont pas à dé-
daigner, et je les recommande volontiers aux
Parisiens trop pauvres ou trop pressés '.pouj?
aller faire ailleurs de la gymnastique Respi-
ratoire. De J. RENGADE.
J'OFFRE à toute personne, sans change,r sa do*
w Wffff Ida sition, de. se faire un bon revenu,- tra-
vail facile très. roductif. J'adresse lettre f> 'contra
timbre, où' sans timbre (Orne et vovaoturs ek-
Ceptés. S'adr à J. Louis Pierre, à Flers.(<ârfiè). Aflr.
A LA CAPITALE Réorganisation
A LA CAPITALE Succès immensa
LA CAPITAL! et place Trinité,
plane son âme, sans doute, et où l'on n'a su
respecter ni elle,'ni sa fille. Monseigneur,,
votre visite est une injure, veuillez ne pas
l'oublier, plus que je ne l'oublierai 'mol-
même, et ne point m'exposer à vous revoir.
Bravo Vanina, s'écria le duc. J'avais
peur que tu ne fusses point da ma race, et je
en toi. Je suis content d'être venu ici.
J'ai assez de votre race, mon père, réplif
qua Vanina hautaine, pour garder son hùii^
neur intact.
Le due,tendit '-les'bras sa, fille, mais elle
passa devant lui et devant Tèvêque, mon»
Pardon, monseigneur, mais j'ai graQjJ
besoin;deme reposer.
Elle a raison, fit le toç retiroaS'»bus,
la pauvre enfant est souffrante.
Il alla encore vers elle. Vanjuw, lui oSirt
son front à baiser,
-Oh! fit le vieillard en s'en allant, c'est
une d'Orezza. Qui l'aurait cru.? Barbera sera
bien étonnée;
Il ne la. vit pas s'affaisser dans les bras de
Maria.
Dominique n'est plus là, disait de son
côté l'évêque, mais il y était, j'en suis sûr.
Puis il ajouta:
Tf- Qu'importe? Les ordres sont sévères il
ne sortira pas du château,
̃»̃
REVUE DES THÉÂTRES
Les Parisiens n'auront qu à Choisir aujourd'hui
Mitre les récréations dramatiques et musicales qui
.eur seront offertes dans la journée.
A la Porte-Saint-Martm, matinée de M. Ballânde,
représentation du Saint-G'enest, patron des gens de
théâtre, tragédie en cinq actes de Rotrou.
A la Gaîté, matinée littéraire et musicale, le Ma-
riage aux Lanternes, opérette Jean Marie, l'acte
patriotique d'André Theuriet, joué .par .Mme Broi-
sat, MM. Porel et Talien enfin, le Malade imagi-
naire, par les artistes de l'Odéon.
-A la Tour-d' Auvergne, sous la direction de M.
Talhot, de la Comédie-Française, spectacle composé
de quatre pièces Chec l'Avocat, Amoitr et Caprice,
an acte d'Andromaque, Livre III, chapitre
Puis le concert du, Conservatoire, le Concert po-
pulaire de -M.' Pasdeloup, le Concert national du
Uhàtelet, etc., etc.
j'X "Voici l'ordre et la marche des premières re-
présentations et des reprises annoncées pour la se-
inaine prochains
Lundi, Opéra reprise et centième représentation
YHamlet. Tiiëâtre-França:s première teprésen-
'ation du Sphinx, de M. Octave Feuillet.
Mardi, Opéras-Comique première audition de
Uarie-Magdeleine, de M. Jules Massenet.
Menus-Plaisirs réouverture, reprise du Petit-
Mercredi, Vaudeville reprise de la Comtesse de
Somerive. •̃ v
Jeudi, Falais-Royal première représentation le
̃- Vendredi, Château-d'Eau première représentation
,de Colin-Tampon.. ̃ r ̃
Samedi, Bouffes-Parisiens: première représenta-1
Son des ParisienQ,çs.
X On vient de mettre en répétition, au Théâtre-
Cluny le Cousin Pons, pièce en cinq actes, de MM.
Cl. de Launay, Il est probable que M. Cl. de Launay
a pour cette pièce un collaborateur dont le nom n'es
pas difficile il. deviner.
X'On'annohce que l'interdiction qui pesait sur la
ièce da M, Sardou, Kabagas, à Lyon, vient d'être
levée. CHARLES DAMOURS.
£!OUR D'ASSISES DE LA SEINE-
PRÉSIDENCE DE IL I)OUBT d'aUQ. ̃̃'
Fin de l'audienço du SOi– Audience du 21 mqrs.
Voici, en substance, la déposition du sieur
(Sendriér, –• un nom qui,devait, tôt ou tard,
figurer dans une affaire où il est tant ques-
tion de feu
D. Vous avez participé à l'insurrection de la Com-
mune ? Vous ayez séjourné plusieurs mois sur les
pontons?
R. Oui, pendant ce temps, c'était ma femme qui
gérait l'hôtel meublé.
D. Pourquoi avez-vous quitté cette place ?
R'.Ala suite d'une petite discussion avecM. Fiches.
• D. Le -24 septembre dernier, vous avez su que le
feu,av.ait pris a la raison ?
R. Oui, je l'ai appris.
D. Le 9 novembre, au moment du nouvel incen-
flie, pas tenu à'l'un des témoins ce
«iïein! ma pauvre jnère Rigollet, cette canaille de
fiches! Sa maison brûle. A présent, je com-
prends pourquoi, quand j'étais son concierge, .il m'a
• bfieït"quînze cents francs si la maison brûlait! »
Qu>st-ce que cela voulait dire?'
R Ce n'est pas tout à fait dans ces termes que j'ai
parlé à Mme Rigollet; je lui. ai dit sans me servir
du mot canaille, que M. -Fiches m'avait offert 1,500 f.
d'indemnité si je brûlais lorsque jetais son gérant,
et non pas si la maison brûlait.
D. Mais vous étiez assuré?
R. Pas à l'époque où Fiches m'avait fait cette of-
fre je vovais que la maison pouvait prendre feu fa-
cilement,.efc je voulais m'en aller, craignant pour
mes meubles personnels 'j'e 'est alors que Fiches m'a
dit « Si vous brûlez, je vous indemniserai en vous
donnafttXWO fr. »Ge tut quelque temps après que je
La femme Rigollet, rappelée, confirme le
texte- qu'elle a rapporté dans l'instruction.
Elle ne certifie pas que Cendrier se soit servi
du terme canaille; mais elle est sûre que,
dans les expressions de l'ancien gérant, rof-
Ire de-1,500 fr. faite par Fiches, se; rapportait
au cas- où la maison de:la rue d'Argonne
Ces quinze cents francs auraient été une
prime .offerte à Cendrier par son patron pour
lui suggérer la pensée d'incendier l'immeu-
ble, et -dès lors il n'y auraitplus à douter que
les incendies tentés le septembre et le
9 novembre, n'aient été volontaires et perpé-
M 23 mars
JyE ROI DE CORSE
ty" 2e PARTIS. -LES
^'V ,> ̃̃" -çhaIpitrbxi
Que Dieu sauve mon père de la honte,
^Dominique, la mort à ce .prix me sera douce.
Adieu, niop frère, il est temps de fuir.
La fenêtre était ouverte, et l'échelle légère
se balançait sous la brise du soir.
•r- Gomment reconnaîtrai-je l'homme que
je do.is suivre? demanda le prêtre.
Celui-là seul peut- venir par ce chemin,
et',il s'appelle Frédéric de Lewen.
Ace nom, qu'iln'attendait pas, Dominique
fut pris de défaillance. Il s'appuya contre la
.fenêtre, et passa la main sur son front' pour
en chasser l'éblpuissement.
Frédéric de Lewen! dit-il. Ah! Diea est-
parfois cruel.
Non, Dieu est bon, Dominique, puis;
qu'il' vous a mis sur mon chemin avec Fret.
très, ·de, complicité, par Fiches et par Ay-
mond.
Ainsi, selon l'accusation, s'expliquerait
qu'aient été assurés pour 17,000 fr. et 23.000fr.
une propriété et un mobilier que l'architecte
Rivière a évalués 6,000 fr.et-l,200fr. Il est vrai
que Fiches attaque violemment ces chiflres
de l'expertise. Mais il ne peut expliquer
autrement que par les incitations dés re-
présentants de la compagnie d'assurance
pourquoi, de 1869 à 1872, il a majoré sa mai-
son de 5ÏÔ00 fr. et ses meubles de 6,000, soit
en tout 11,000 fr. sans qu'aucun changement
ait été apporté aux lieux..
Quant au courtier assureur, M. Maillard,
il vient déclarer que Fiches est depuis long-
temps son tributaire, qu'il a rédigé pourFiches
des polices d'assurance alors que ce dernier
résidait à Levallois-Perret, que ces contrats
ont été exécutés de bonne foi, et que jamais
il n'a eu qu'à se louer de son client.
On a trouvé, avons-nous dit, des bouteil-
les de pétrole enfouies sous des fagots dans
la caVe. Aymond assure qu'une main étran-
gère les y a introduites, et de fait, il est dé-
montré que jamais et nulle part le concierge
n'a acheté de pétrole.
Il faudrait donc admettre alors que quel-
qu'un pouvait pénétrer dans cette cave, dont
Aymond possédait seul la clef ?
Cette clef, d'après les déclarations d'Ay-
mond dans l'instruction, restait accrochée
dans sa loge, à peu de distance d'un vasistas
qu'on pouvait ouvrir du dehors et par lequel
il était possible de la saisir en étendant le
bras.
S'il en était ainsi, que signifient les inci-
dents singuliers que l'étude du dossier à ré-
vélés à M. le président et que confirment les
C'est le 22 novembre cru'Aymond, en dé-
tention préventive, a parlé au juge d'instruc-
tion de la, place qu'occupait la clef.
Trois jours après, une descente a eu lieu
rue de ljArgonne est le juge aperçoit un
clou destiné, en eflet, à accrocher une clef et
occupant exactement la situation indiquée
par le gérant.
Mais voilà que tout d'un cbup les locataires
de l'hôtel meublé déclarent à l'unanimité,
que ce clou a été tout récemment posé à cet
endroit, et qu'avant l'arrestation d'Aymond,
le clou qui supportait la clef delà cave était
beaucoup trop loin pour que du dehors, il
fûtpossible d'y atteindre.
Et la prévention découvre qu' Aymond,
bien qu'au secret le plus absolu, aurait com-
muniqné avec Fiches, qui était également
au secret, et que Fiches aurait pu faire pas-
ser à sa femme des instructions immédiates,
et que c'est par les soins de Mme Fiches que
le clou voisin du vasistas aurait été appli-
qué juste temps pour ailrouter la descente
de justice.
Par contre, il semble, évident que les pré-
paratifs d'incendie faits pour le 9 novembre
ont été l'oevre de plusieurs heures, les arran-
gements minutieux remarqués dans la cave
en font foi, et, dût-on admettre la! présence
de.M. Fiches dans la cave au cours de la jour-
née du 9, le court séjour qu'il y eût fait n'ex-
pliquerait nullement ces préparatifs:
De plus, il est acquis qu'avant les sinistres
du 24 septembre et du 9 novembre, d'autres
commencements d'incendie s'étaient mani-
festés chez Fiches qui s'était, tout le pre-
mier, employé à l'organisation des secours.
Enfin, le 24 septembre, c'est Aymond lui-
même qui, courant à la cave au premier si-
gnal d'alarme, a éteint les flammes.
M» Nogent-$aint-Laurent prête à là cause
de Fiches toute. l'autorité de sa parole.
Me J. Fabre met au service d'Aymond un
talent qui ne pouvait s'exercer dans une causé
plus digne d'intérêt.
Ce n'est qu'au bout d'une heure trois quarts
qu'est rapporté le verdict du jury.
Aymond et Fiches sont déclarés innocents.
La cour prononce leur acquittement.
Ecartant le gardien qui les sépare, les deux
hommes tombent dansles bras l'un de l'autre.
Fiches éclate en sanglots; on le voit rire à
travers ses larmes et il se retire en agitant de
la main sa casquette. comme pour saluer
dans toutes les directions, et criant Merci!
déric de Lewen, pour que vos nobles coeurs
soient ma force.
,Le prêtre ne faisait plus un mouvement.
• Abbé Dominique, dit Vanina, avec une
tristesse résignée et navrante, aimez-vous
mieux me perdre? .̃̃'
fin entendait dans le couloir le pas de plu>
sieurs personnes.
• Dominique se jeta sur l'échelle.
Vanina dit aussitôt la voix du duc d'O-
rezza.
« La jeune fille sortit de l'oratoire, dont elle
ferma la porte.
•̃• vous ici, mon père fit-elle, quelle heu-
reuse surprise. Et vous; aussi, monseigneur!
à quoi! dois-je l'honneur de cette visite
Le vieux d'Orezza paraissait embarrassé
̃flëvant sa fille.
Monseigneur, dit-il, désire vjiiter ton
Mon oratoire n'a rien de' remarquable,
monseigneur, je vous assure. C'était celui de
znâ mère, et longtemps celui de ma- soeur
avec moi. Ma mère est morte, .ma soeur est
partie tout leur souvenir est là, c'est pour-
quoi je m'y plais. Mais, je m'y plais seule,
monseigneur; mon père respecte ma soli-
tude, et ma nourrice n,'y entre pas.
T Vaninaj quoique affreusement pâle, était
calme.
t- C'est égal, mon enfant, fais ce plaisir
monseigneur, dit le duc; montre-lui l'ora-
DÉPARTEMENTS,
Vendredi est venue devant la cour d'assi-
ses de la Loire, siégeant ci. Montbrison, l'a-
faire Lièvre et Monin, accusés d'avoir com-
mis trente-sept faux en écriture authentique
et privée. L'ëx-procurëùr. de la République a
été condamne par contumace, aux travaux
forcés à perpétuité et 3,000 fr. d'amende.
Quant à la'fille Monin, dont l'affaire n'a
commencé qu'hier, l'acte d'accusation lui re-
proche d'avoir, le 19 mai 1873, à Lyon, frau-
duleusement apposé la fausse signature de
Mme Lièvre sur deux procurations reçues
par M. Lombard, notaire, et donnant pou-
voir au mandataire d'emprunter solidaire-
ment une somme de 20,000 francs au nom
des mariés Lièvre en afiectant tous leurs im-
meubles au remboursement de cet em-
prunt, etc.
La fille Monin nie énergiquement les faits
qui lui sont reprochés.
Théophile Gaictier, souvenirs intimes, par E.
Feydeau joli in-18, portrait de Th. Gautier,
eau-forte par Rajon, paraît chez l'édit. Plon,
rue Garancière. 3 Ir. 50 franco.
ESSENCE DE CAFÉ TRÂBLIT pour café l'eau, café
aulait.mazagra^crèmes.bonbonSjglaces.eÉc.
Pr ..1 fr. 60. Cahan, 67, r. J J. Rousseau"Paris.
LES CAUSERIES DU DOCTEUR
LE GRAND FLÉAU
Tous les médecins de Paris ont dû certai-
nement faire cette douloureuse remarque,
qu'à l'heure actuelle une partie de la popu-
lation parisienne succombe encore aux souf-
frances qu'elle a si vaillamment endurées
pendant l'hiver de 1870, -le terrible hiver
du siège!
A cette cruelle époque, en eflet, les 'poi-
trines ont. été frappées comme les coeurs
mais tandis que la paix a rendu à ceux-ci le
calme et la force, le mal qu'avaient fait éclore
dans celles-là des privations de toute nature,
s'est lentement développé pour éclater bien-
tôt dans toute sa violence.
En trois années, le plus meurtrier des
fléaux qui nous déciment, la phthisie pulmo-
naire a faît.'parmi nous, des progrès considé-
rables. •
Il faut diré que l'atmosphère de Paris,
comme celle des grandes villes en général,
n'est pas des meilleures. Elle est imprégnée
de poussières organiques, de miasmes délé-
tères, que l'élargissement des voies publi-
ques, l'éventration des quartiers populeux et
sombres ne suffit point à disperser complè-
tement.
Cette mauvaise qualité du fluide qui nous
fait vivre, contribue certainement pour une
grande part, sinon à produire la phthisie, du
moins à faciliter son éclosion chez les per-
sonnes que leur naissance ou leur constitu-
tion y prédispose.
Il n'est pas jusqu'aux animaux mêmes, qui
ne subissentsa pernicieuse influence. Lesva-
ches amenées de la campagne à Paris y de-
viennent rapidement phthisique, et malgré
que la maladie soit relativement indulgente
pour elles, leurs poumons se remplissent
bientôt du produit morbide spécial qui cons-
titue le tubercule.
Généralement, chez l'homme, c'est dans le
tissu du sommet des poumons, à la suite ou
durant le cours d'une bronchite, que les tu-
bercules apparaissent. Leur grosseur vaxie
de celle d'un grain de nfêllet' à celle d'un pe-
tit pois, et la matière .dont ils sont formés
.présente d'abord la consistance et l'aspect du
iromage blanc. Mais au bout d'un temps
plus ou moins long, suivant le tempérament
du malade et les conditions où il se trouve,
!le centre du tubercule jaunit, se ramollit et
se fond définitivement en $*, liquide puru-
lent qui ronge et détruit .autour de lui la
substance pulmonaire.
Quand ce travail dont l'évoiution complète
exige ordinairement plusieurs années s'ac-
complit en quelques semaines, la phthisie
-Si vous le voulez, mon. pèré, je vous
obéirai.
Le vieil Orezza hésitait mais l'évêque- là
regarda.d'une façon particulière. Il reprit
presque timidement:
Je le désire, ma fille.,
Vamna ouvrit la boiserie, et d'un geste dé-
daigneux. engagea l'évêque à entrer.
.L'oratoire était vide.
Et monseigneur eut beau chercher du re-
fard, cette petite pièce, coupée dans la cham-
bre à coucher, n'avait pas d'aûtre issue.
'̃–• Quand je vous le disais, fitd'Orezza. Cet
oratoire n'a d'autre mystère que celui dont
ma fille l'entoure, en .ne voulant y laisser
trer personne. Il ne renferme
vre, ni trésors. • ♦
Monseigneur, dit Vanina ironiques.
pérait sans doute y trouver' beaucoup de
merveilles.
"Je l'avoue, mon enfant.- €!e; secret m'in-
triguait fort;' et comme: votre mère aimait
beaucoup les arts, je me figurais que vous
enterriez là quelque chef-d'œuvre, dans la
crainte qu'on vous le prît,
Ce que je n'e voulais pas qu'on mé prit,
monseigneur, reprit sévèrement Vanina,
c'était le droit de m'isoler, de me souvenir et
de prier.,
Elle sonna. La nourrice, qui ne comprenait
rien à tout cela, accourut en tremblant.
Maria, -dit la jeune, fille, porte dans ma
chambre le Christ et le prie-dieu de ma
est galopante, et le malade éprouve coup sur
coup une série d'accidents de la plus haute
Mais ce n'est point; heureusement, le cas <
ordinaire Le plus souvent, la marche est
[lente, et le médecin peut alors l'entraver en-
core d'autant plus sûrement qu'il lui est fa
£v»mî >SUrre pas à pas, en observant atten-
time^fu ml SymptOmes' la progression in-
Le dépérissement dumalade, la toux, l'op-
pression, les douleurs intercostales l'en-
cnH61?*611^6 la- voix, 1a fièvre quis'étàblit la
soir, et se tèrmiriepardes sueursabondantes,
1 aspect des crachats, et mieux encore les di-
vers bruit que l'auscultation permet d'enten-
aie, sont a ce moment, en effet, autant d'in-
dices qui mettent pour ainsi dire sous les
yeux, la situation exacte des organes atteints.
En présence de ces graves phénomènes,
bien des médecins, 41 est vrai, ont coutume
de perdre tout espoir, et de laisser àpeu près
le champ libre à la maladie envahissante
Et pourtant, les dernières recherchesfaîtes
en anatomie pathologique, établissent in-
contestablement que les mêmes symptômes
peuvent appartenir à deux phthisies bien
distinctes, l'une tuberculeuse, -trop souvent
mortelle, l'autre, au contraire, simplement
inflammatoire et curable, par conséquent dans
la grande majorité des cas.
Quelque grave que soit la phthisie tuber-
culeuse, il n'estpoint impossible, cependant
de la prévenir ni de l'enrayer, si la personne
prédisposée, soupçonnant les dangers qu'elle
court, n'attend pas l'invasion du mal iiùur
lui déclarer la guerre,
«^ est au moment surtout où l'année se re-
nouvelle qu'il faut veiller sur soi. L'anémia
dont je retracais dans ma dernière causerie
les principaux caractères, la faiblesse consti-
tutionnelle, les bronchites hivernales persis..
tant en dépit du beau temps qui s'établit
sont, à cette heure, autant deprédispositions 1
fâcheuses contre lesquelles il est absolument
nécessaire de réagir plutôt encore par una
hygiène bien entendue que par des remèdes.
La promenade au grand air, le bain de so-
leil, les respirations accélérées par la course
ou l'ascension d'une côte rapide sont, à cet
égard, des moyens excellents dont nous na
tirons point un assez grand' parti.
Sans doute, nous n'avons point ici les ver-
sants méridionaux des Alpes ou des Pyré-
nées pour y faire promener nos malades;
mais, à c*r tains jours, les sentiers escarpés
des buttes Montmartre et les allées tortueu-
ses des buttes Chaumont ne sont pas à dé-
daigner, et je les recommande volontiers aux
Parisiens trop pauvres ou trop pressés '.pouj?
aller faire ailleurs de la gymnastique Respi-
ratoire. De J. RENGADE.
J'OFFRE à toute personne, sans change,r sa do*
w Wffff Ida sition, de. se faire un bon revenu,- tra-
vail facile très. roductif. J'adresse lettre f> 'contra
timbre, où' sans timbre (Orne et vovaoturs ek-
Ceptés. S'adr à J. Louis Pierre, à Flers.(<ârfiè). Aflr.
A LA CAPITALE Réorganisation
A LA CAPITALE Succès immensa
LA CAPITAL! et place Trinité,
plane son âme, sans doute, et où l'on n'a su
respecter ni elle,'ni sa fille. Monseigneur,,
votre visite est une injure, veuillez ne pas
l'oublier, plus que je ne l'oublierai 'mol-
même, et ne point m'exposer à vous revoir.
Bravo Vanina, s'écria le duc. J'avais
peur que tu ne fusses point da ma race, et je
en toi. Je suis content d'être venu ici.
J'ai assez de votre race, mon père, réplif
qua Vanina hautaine, pour garder son hùii^
neur intact.
Le due,tendit '-les'bras sa, fille, mais elle
passa devant lui et devant Tèvêque, mon»
Pardon, monseigneur, mais j'ai graQjJ
besoin;deme reposer.
Elle a raison, fit le toç retiroaS'»bus,
la pauvre enfant est souffrante.
Il alla encore vers elle. Vanjuw, lui oSirt
son front à baiser,
-Oh! fit le vieillard en s'en allant, c'est
une d'Orezza. Qui l'aurait cru.? Barbera sera
bien étonnée;
Il ne la. vit pas s'affaisser dans les bras de
Maria.
Dominique n'est plus là, disait de son
côté l'évêque, mais il y était, j'en suis sûr.
Puis il ajouta:
Tf- Qu'importe? Les ordres sont sévères il
ne sortira pas du château,
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