Titre : Le Petit journal
Auteur : Parti social français. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Clermont-Ferrand)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Pau)
Date d'édition : 1874-03-17
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32895690j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 17 mars 1874 17 mars 1874
Description : 1874/03/17 (Numéro 4099). 1874/03/17 (Numéro 4099).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG63 Collection numérique : BIPFPIG63
Description : Collection numérique : BIPFPIG64 Collection numérique : BIPFPIG64
Description : Collection numérique : Grande collecte... Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail
Description : Collection numérique : La Grande Collecte Collection numérique : La Grande Collecte
Description : Collection numérique : Commun Patrimoine:... Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune
Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k592134k
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 21/07/2008
Xe Petit «Journal
B
!1 présente aux domestiques des paquets fi-
oelés, cachetés et accompagnés de factures
acquittées pouf achats d'objets qui varient
selon les- maisons, tantôt des perles, tantôt
3es dentelles, etc. Les domestiques payent
le montant des notes, et l'escroquerie n'est
découverte qu'à l'arrivée des destinataires
'lui ouvrent les boîtes et n'y trouvent que
quelques verroteries sans valeur.
La galerie des armures du musée des In-
valides vient d'enrichir sa collection d'une
précieuse curiosité qui provient de la galerie
dé Sedan. C'est le harnais dont Charles VII
fit présent à la Pucelle, et que celle-ci vint
déposer à Saint-Denis après avoir été blessée
sous les murs de Paris.
Cette armure, composée de lamelles d'acier,
pèse environ. 25 kilogrammes. Elle est de
tout point semblable à l'armure qui se
trouve dans la collection de Pierrefonds,
salle des preuses et qui appartenait à Jeanne
Darc au moment où elle tomba au pouvoir
de l'ennemi dans une sortie qu'elle fit à Com-
piègne.
On a arrêté hier, rue de Tivoli, un singu-
̃Iter chasseur. Non-seulement il chassait en
iemps prohibé, mais le gibier qu'il poursui-
vait, c'étaient les chiens.
Il les prenait et les vendait à un individu
qui, disait-il, les lui payait 1 franc pièce.
Il n'a pas voulu nommer son complice.
M. le préfet de police rappelle aux indus-
triels, qui font usage d'appareils à vapeur,
l'pbligatiou de brûleur complètement la fu-
mée produite par les fourneaux de ces appa-
reils, ou de les alimenter avec des combus-
tibles ne donnant J1as plus de fumée que le
coke ou le bois.
L'ordonnance du préfet fixe un délai de six
mois dans lequel les personnes qu'elle inté-
resse doivent s'y conformer. •
A l'expiration du délai fixé, des mesures
administratives seront prises pour assurer
l'exécution de la prescription importante dont
il s'agit.
IM, BAi, DES FLEURISTES
.Lies salons du grand hôtel du Louvre
avaient, samedi, un éclat inaccoutumé. Ja-
ïfiaïs leur brillant éclairage n'avait été plus
s"piendid,e, jamais l'orchestre d'Arban n'avait
lait entendre de plus entraînantes mélodies.
C'es't "que les fleuristes parisiennes don-
naient leur bal annuel, et l'on sait que ce
bal est un des plus beaux de l'année.
Le président, M. Marienval, n'avait, rien
négligé pour rendre splendide cette Jeté,
Sonnée au bénéfice de la caisse de secours de
$ corporation des fleuristes de Paris. t
'"A minuit, les salons étaient littéralement
an>ahis par une foule élégante de jeunes Pa-
Les toilettes étaient ravissantes-; le bon
bon goût avait présidé à ces mille riens qui
embellissent la fenzme.
C'étaient des 1lots de gaze, de satin et de
unes mousselines, nuage vaporeux et char-
mant, où les fleurs se mêlaient avec une
grâce, enchanteress r
Rien de plus charmant que ces gracieux
quadrilles de la jeunesse et de la beauté.
L'ordre `le plus parlai.t n'a cessé de régner,
malgré l'encombrement, dans ces vastes et
somptueux salons; grâce au concours bien-
veillant des organisateurs de la fête, dont M.
Cendrier était le vice-président.
A trois heures du matin, chacun prenait
place à un souper magnifique, et l'on ne s'est
retiré qu'au moment où naissait le soleil et
mourraient les bougies sous les derniers
échos de l'orchestre d'Arban.
MARC CONSTANTIN.
THÉÂTRES
Odéon La Jeunesse de Louis XIV. comédie en cinq
actes, do M. Alexandre Dums.
L'Odéon vient de remporter un triple suc-
cès avec cette œuvre, succès de pièce intéres-
sante, succès d'interprétation et succès de
mise en scène, une des plus remarquables
qu'on ait vues depuis longtemps.
.Feuilleton du 17 Mars 1874
^6j 2e PARTIE. –LES RIVALES
CHAPITRE IX
Entre deux femmes
I ̃ Suite
T-. Tu es pourtant bien belle.
L'autre des cheveux d'or et des yeux
couleur du ciel.
̃ Margarita fi.t une petite moue dédaigneuse.
Quand tu la verras, enfant, tu pâliras
d'admiration et de regret.
Marco î'a-t-àlvue?
Oui; mais Marco n'oserait prétendre
l'aimer. Si tu le veux, Marco n'aimera quetoi.
lia -Caprajotte soupira plus profondément
que n'avait fait Marco en quittant Barbera.
Cette femme, c'est-la reine de Corse; si
elle mourait, le roi m'aimerait.
c Tue-là, toi qui es puissante, dit la Ca-
-jrajotte.
Pourquoi ne m'as tu pas tuée ?,demanda
Barbera.
La jeune fille tressaillit.
t.- Tum'aspourtantsuivieaveccette pensée.
Cette fois, "Margarita se prit à trembler.
«~ Tu. me haïssais, reprit Barbera, comme
L'action de la pièce d'Alexandre Dumas
peut se raconter en quelques lignes. Louis
XIV, placé entre la tutelle inquiète de sa
mère Anne d'Autriche, et la domination en-
vahissante du cardinal Mazarin, n'a pas en-
core fait acte de roi, mais il se sent homme
et veut aimer à sa fantaisie. Alors que l'on
rêve pour lui mariages politiques, alliances
solennelles, il s'éprend de la nièce du car-
dinal, la belle Marie de Mancini.
Pendant une partie de chasse au boiâ de
Vincennes, le roi et la jeune fille, isolés de
la cour, s'abritent, pour éviter l'orage, sous
le chêne de Saint-Louis. La pluie tombe, la
nuit vient, la foudre éclate et montre le jeune
roi aux pieds de la belle, et, comme si ce
v'était point assez, le duc d'Anjou s'écrie
Tiens le tonnerre, en tombant, qui a dit
Je t'aime
Cet incident fait faire de sérieuses ré-
flexions à la reine-mère et au cardinal.
Louis XIV, désireux d'arriver rapidement
à son but, prend, la nuit, la place d'un
mousquetaire qui fait faction sous les fenê-
tres de Mlle de Maucini, mais là il éprouve
une surprise désagréable il apprend qu'il
ne règne pas seul dans le cœur 'de sa maî-
tresse. Il surprend aussi un secret diplo-
matique de-haute importance, et relatif à
une alliance projetée pour lui avec l'infante
d'Espagne Marie-Thérèse.
Le dernier acte renferme les scènes les
plus intéressantes de la pièce, 'Louis XIV,
décidé à se montrer maître de lui-méma et
des autres, signifie à Variè de Mancini la
rupture de leurs amours. La jeune fille s'é-
loigne désespérée. Alors le roi, dans une
scène très belle, demande conseil à Mazarin.
Il lui fait l'aveu de sa passion pour sa nièce,
passion que les adieux qu'elle vient de lui
adresser ont réveillée plus vive que jamais,
et lui dit qu'il connaît le projet de mariage
formé avec l'infante d'Espagne, projet qui
doit donner la paix a la France en même
temps qu'une reine.
Laquelle des deux dois-je épouser? de-
mande le roi.
Sire. s'écrie Mazarin, épousez l'infante.
Et le cardinal-ministre, daas un langage ad-
mirable, décide Louis XIV à abandonner sa
nièce dans l'intérêt de la paix et de la gran-
deur du pays.
Cette scène magnifique, admirablement
jouée par Lafontaine, a produit une profonde
sensation. Le succès, qui n'avait pas été dou-
teux un seul instant, a été éclatant au dernier
acte.
Les acteurs, Lafontaine CE. Wcïl. Mas-
set, Porel; Ml-les Anîonin, Broizât, Hélène,
Petit, Raucourt, ont joué avec un ensemble
remarquable.
Nous reparlerons des décors et des costu-
mes, qui sont d'un luxe et d'une exactitude
merveilleux. chahles darcours.
DÉPARTEMENTS
L'Avenir de la Vienne annonce qu'un jeune
homme, employé comme surnuméraire à la
Trésorerie générale de Poitiers et sur le point
d'être nommé percepteur, a contrefait la si-
gnature du caissier, abusé de la griffe, pré-
senté la pièce fausse au visa de la préfecture
et encaissé par ces moyens à la Banque de
France une somme d'environ 135,000 fr.,avec
laquelle il s'est eniui.
M. Roy, fils d'un négociant d'Orléans, a
tiré, la semaine dernière, dans les plaines
de la Beauce, un aigle noir, mesurant un
mètre cinquante d'envergure. Ce magniflque
oiseau, atteint par le plomb, est tombé sur
le sol.
M. lloy s'en empara aussitôt et regagna
son domicile. Mais à peine était-il arrivé que
l'animal, qui n'était qu'étourdi du coup qu'il
avait reçu, se redressa contre le chasseur stu-
péfié. Une lutte s'engagea alors contre celui-
ci et sa proie, mais l'aigle était encore plein
de vigueur, il se débattait avec une telle vio-
lence, que M. Roy fils crut un instant que sa
proie allait lui échapper ce n'est qu'après de
longs cilorts qu'il parvint à s'en emparer.
je hais la reine de Corse.
La Caprajotte tomba à genoux.
C'est vrai! c'est vrai dit-elle. Mais tu as
été bonne pour moi.
Et puis, je n'aime point Marco, n'est-ce
pas, Margarita? /̃
Et puis, je t'ai aimée, ajouta la Capra-
jotte.
Malgré toi. Tu voudrais en vain me fer-
mer ton âme, petite. J'y lis comme dans un
livre ouvert.
Alors, tu vas me punir?-
Je vais te rendre heureuse. Je veux que
Marco t'aime et t'épouse.
Tu le pourrais?
Mais j'y mettrai une condition.
Je l'accepte.
Ne t'empresse pas. Il faudra quitter
Marco.
La Çaprajotts eut un geste de défiance.
-r La reine de Corse, continua Barbera,
s'entoure de jolies filles; tu feras partie de
sa cour.
Margarita comprit et ne tressaillit.point.
Elle vivait au milieu du crime depuis long-
temps déjà.
Et si l'on me prend, dit-elle.
Il lie s'agit point d'un assassinat. La
reine mourra lentement, atteinte d'un mal
inconnu et il suffira pour cela de mêler un
jour à sa boisson le contenu de cette bague.
La Caprajotte prit le bijou que lui tendrait
Barbera, et le retourna en tout sens avec une
curiosité d'épiant. '̃
ÉTRANGER
On lit dans l'Indépendance Belge:
On se rappelle qu'à la suite de la décou-
verte de l'assassinat du chef de la station de
la rue de la Loi, un de ses amis, M. Edmond
Leclercq, attaché, en qualité de dessinateur,
au ministère de la guerre, fut arrêté par la
police de Bruxelles, à la sortie de son bureau
comme pouvant être l'auteur de ce crime.
M. Leclercq n'eut pas de peine à établir
immédiatement, par le témoignage de ses
chefs, que, le jour où l'assassinat avait été
commis, il n'était pas sorti de son bureau,
où il travaillait sous la vue et le contrôle
permaments de plusieurs personnes. Il fut
donc remis en liberté au bout de quelques
heures, à raison de cette justification d'alibi
que l'on eût obtenue sans lui infliger l'hu-
miliation d'une arrestation en pleine rue, si
on eût commencé, comme le prescrivait le
bon sens le plus vulgaire, par se renseigner
dans les bureaux du ministère sur l'emploi
de sa journée.
Le malheureux jeune homme, J'IL Ed-'
mond Leclercq, n'était âgé que de trente-
deux ans, eut toutefois l'esprit tellement
frappé par ce dramatique et douloureux in-
cident, que déjà atteint d'un commencement
d'indisposition il vit son mal s'aggraver
tout à coup et le forcer bientôt'à garder le
lit. Il a succonabé jeudi, laissant, nous dit-on,
presque privées de ressources, sa mère et
sa sœur, qu'il soutenait du produit de son
travail.
LA PETITE POSTE
m. m. L. à Paris.– On n'est admis aux écoles des
Arts-et-MétiCL'S que de quatorze à seize ans. Il faut
former votre demande avant le 1,, mai, en y joignant
les pièces que l'on vous indiquera à lia, préfecture,
M. L. v., à Rouvray. Les polices d'assurances
sont des contrats qui indiquent les engagements ré,
ciproques. Veuillez lire la vôtre, dont nous;:ne pou-
vous deviner le contenu.
rr. E. c. r., Cambrai. Les préfets dressent
dans chaque département te tableau d'assortiment
des poids et mesures dont chaque profession est te-
nue de se pourvoir. Ce tableau est dans toutes les
mairies.
Les semaines se suivent et ne'se ressem-
blent pas.
Celle-ci a ëté d'une mollesse que la rare
vigueur de la précêâente fait encore mieux
ressortir.
Ni le prochain détachement du coupon
trimestriel du 3 ni les efforts redoublés
des haussiers, pour conquérir lo cours de
95 fr. sur l'Emprunt, n'ont pu prévaloir con-
tre la lassitude de notre marché financier.
11 est vrai que le ralentissement des achats
au comptant, la faiblesse des cotes étrangères
et les réalisations des gros acheteurs ont re-
froidi d'abord et paralysé ensuite le zèle
mal récompensé des optimistes.
Pendant les derniers jours do la semaine,
les transactions ont été assez restreintes.
Enfin, on a démenti le bruit, que la Ban-
que de France eût l'intention do consacrer
24 millions en achats de rentes françaises, ce
qui a contribué puissamment an temps d'ar-
rêt qui s'est produit dans la hausse des fonds
publics, et tout permet de croire que la re-
prise du mouvement ascensionnel, si brus-
quementinterrompu, est ajournée, sinon au
mois prochain, au moins la fin de celui-ci.
Disons, en terminant ce rapide résumé de
la semaine, que les souscripteurs en retard
de l'Emprunt de 3 milliards sont souslecoup
d'une mise en demeure pareille à celle qui a
déjà fait courirles souscripteurs de l'Emprunt
de 2 milliards, dont les versements étaient
également arriérés.
Les principale- variations du marché au
comptant ont été les suivantes
Rentes françaises.
Le 3 0/0 a baissé de 5 c., à 60 10.
Le 5 0/0 libéré a perdu 25 c., à 94 35.
L'Emprunt a reculé de 30 c., à 94 30
Et cela,,suffira? demanda-t-elle.
Cela suffira.
Et Marco pendant cela continuera de
t'aimer.
Ecoute bien ce que je vais te dire, Mar-
guarita, et tâche de me comprendre. liarco
me subit plutôt qu'il no m'aime, comme toi-
même tu m'as subie, puisque tu n'as pas
osé m'assassiner. Mais il a pour toi une pro-
fonde tendresse.
Sans amour, fit la Caprajotte.
Il en aura. Marco t'a connue enfant, et
ne te croit pas encore femme; il est habitué
à tes soins et à ton amour, qu'il prend pour
une tendresse de sœur. Quand tu seras loin,
tu lui manqueras, et tous les jours je lui par-
lerai de toi. Lorsque tu reviendras, embellie
par le séjour de la cour, où l'on apprend à se
faire aimer, tu ne seras plus comme tu veux
l'être aujourd'hui la servante de Marco, pe-
tite, tu seras sa maîtresse. Et alors, je te re-
mettrai mon beau navire et ma puissance,
car tu m'auras donné plus que tout cela.
Margarita ne doutait^uoint. EUe compre-
nait trop l'amour de Barbera pour ne pas
s'associer à ses projets, et la douleur de quit-
ter Marco s'adoucissait à la pensée du résul-
tat promis par la reine des vagues.
Donne-moi ta bague, dit-elle, et tu me
diras ce qu'il faut faire.
Il faut d'abord trouver le moyen de te
présenter à la- reine. Quant à la bague, il
sera temps lorsque tu auras gagné la con-
fiance de fa nouvelle maîtresse, ce qui sera
Actions françaises.
La Banque de France a monté de 55. fr.
Le dernier bilan constate une diminution
de 39 millions et demi dans le portefeuille
commercial, de 23 millions dans la circula-
tion des billets, et de 2 millions et demi dans
les comptes courants particuliers, contre une
augmentation de près de 4 millions dans le
compte créditeur du Trésor..
Le Trésor a en outre remboursé à la Ban-
que 6 millions, ce qui a diminué d'autant la
portefeuille spécial des Bons du Trésor.
L'encaisse métallique s'est accru de 24 mil-
lions, et les bénéfices bruts de la Banque ont
été, cette semaine, de 700,000 ir.
Malgré la reprise dont les actions de notre
premiers établissement de crédit ont été l'ob.
jet, les acheteurs sérieux n'y reviennent pas
encore; ils ne se dissimulent pas que le temps
des gros dividendes est passé, et que la capi-
talisation actuelle des actions de la Banque
de France n'est plus en rapport, par consé-
quent, avec les dividendes plus modestes qua
l'avenir leur réserve.
La Générale a baissé de 2 fr.50, et le Comp-
toir d'escompte do 3 fr. 75, pendant que la
Franco-Egyptienne montait de 2 fr. 50.
A l'exception du Midi, qui s'est avancé do
5 fr., tous les Chemins français ont reculé do
1 25 à 6 25.
Les recettes de la huitième semaine de
l'exercice courant sont médiocres; il y a
même des diminutions sensibles sur tous les
anciens réseaux, à part les lignes de l'Ouest,
et les nouveaux réseaux ne sont guère mieux
partagés..
Eu somme, déduction faite du faible excé-
1 dant réalisé sur la ligne de l'Ouest, l'exploi-
tation des anciens réseaux laisse une perte
1 supérieure de 154,000 îr. à celle constatée
pendant la semaine précédente.
Les nouveaux réseaux, de leur côté, ont
perdu 137,000 fr. d'une semaine à l'autre, dé-
duction faite des excédants bruts réalisés sur
les lignes de Lyon, de l'Ouest et du Midi.
Depuis le commencement de l'année, les
chemins de fer de la Vendée ont obtenu une
augmentation de fr., comme recette
brute, de 7 0/0 par kilomètre.
Obligations françaises
La Ville 1869 a baissé de 5 fr., et la Yille
1871 de 3 fr.
Le privilège réservé aux porteurs de ces
titres, dans le futur emprunt delta ville de
Paris, commence à être discuté. Est-il bien
sûr, d'abord, qu'il leur soit réservé, et se-
rait-ce réellement un privilége ? Pour en ap-
précier les avantages, il faudrait, avant tout,
connaître les conditions du nouvel emprunt
que prépare la ville de Paris.
La plupart des obligations de nos Compa-
gnies de chemins de fer ont montré plus da
fermeté que les actions; les obligations de];
Vendée, dont le coupon échoit le 1er avril,
prochain, c'est-à-dire dans quinze jours, ont
un marché très-animé.
Valeurs diverses
Les fonds espagnols ont reculé de 1/4 0/0.
on attend anxieusement le résultat des opé-
rations militaires dont le maréchal Serrant
a pris la direction. L'Italien est ferme à 6220.
En revanche, le 6 0/0 péruvien est faible, à
60 3/16. On sait que la Semaine financière con-
sacre, en ce moment, une étude approfon-
die et des plus intéressantes, aux fonds péru«
viens. La seconde partie de ce travail, qui a
paru samedi dernier, fait ressortir les contra-
dictions qui existent entre les communica-
tions officielles du gouvernement péruvien
et les déclarations de ses agents financiers en
Europe, ainsi que le mystère dont est resté
enveloppé le payement du dernier coupon.
Le 5 0/0 turc s'est relevé à 41 65 en reprisa
de 95 c. On a monté sur des bruits relative-
ment encourageants, sans être précis.
In seMBiBJêïisaseaar BSsicïiesiae. Extraction
et pose de dents sans douleur, 45: rue Lafayette
Gou.dronaière-Sax. 50, rue Saint-Georeps.
L'Éditeur-Gérant :D. Cassigneul.
Imprimerie D. Cassignetjl. 61, rue de Lafayette
Imprimé sur les machines cylindriques de Marinoni.
facile. Elle est jeune comme toi, et les fern*
mes de France sont légères et croyantes. Tu
ne t'ennuieras pas à la cour; on dit qu'il y
aura cet hiver beaucoup de fêtes. Tu revien.
dras grande dame, petite, et tu verras comma
Marco sera bien vite à tes pieds.
Quand partirai-je?
Bientôt. Tu ne vas pas pleurer, au
moins, en quittant Marco.
Je songerai au retour eî JQ Serai
joyeuse.
Le secret..
Toi et moi. Dieu aussi, ajouta la jeûna
fille avec un tressaillement. L'enfer est au
bout de tout cela, mais l'enfer ne me sépa-
rera point de Marco.
Oh 1 fit Barbera, quand elle fut seule, il
soufirira tout ce qu'il m'a fait souffrir!
elle est belle cette femme. et il l'aime
Belle comme devait être la première femme
sortie des mains de Dieu. Il la verra souf-
frir, languir et pleurer, sans pouvoir calmer
sa souffrance, ni sécher ses larmes. Elle re-
grettera la vie, qu'il sait lui faire si belle.
et ses regrets impuissants pourront durer six
mois, plus peut-être. Quel supplice est-il
comparable au mien ?. je lui dirai qu'il mo
doit cette souffrance, etcette fois, il ne m'hu
milieraplus de son pardon. Ah! tu n'e
pasunDieu;misérable orgueilleux'! je saura
bien te forcer à la vengeance. Et alors
alors, la lutte sera égale, et je pourrai triom
{La suite à demum)* H^MlhlM BIAfj
B
!1 présente aux domestiques des paquets fi-
oelés, cachetés et accompagnés de factures
acquittées pouf achats d'objets qui varient
selon les- maisons, tantôt des perles, tantôt
3es dentelles, etc. Les domestiques payent
le montant des notes, et l'escroquerie n'est
découverte qu'à l'arrivée des destinataires
'lui ouvrent les boîtes et n'y trouvent que
quelques verroteries sans valeur.
La galerie des armures du musée des In-
valides vient d'enrichir sa collection d'une
précieuse curiosité qui provient de la galerie
dé Sedan. C'est le harnais dont Charles VII
fit présent à la Pucelle, et que celle-ci vint
déposer à Saint-Denis après avoir été blessée
sous les murs de Paris.
Cette armure, composée de lamelles d'acier,
pèse environ. 25 kilogrammes. Elle est de
tout point semblable à l'armure qui se
trouve dans la collection de Pierrefonds,
salle des preuses et qui appartenait à Jeanne
Darc au moment où elle tomba au pouvoir
de l'ennemi dans une sortie qu'elle fit à Com-
piègne.
On a arrêté hier, rue de Tivoli, un singu-
̃Iter chasseur. Non-seulement il chassait en
iemps prohibé, mais le gibier qu'il poursui-
vait, c'étaient les chiens.
Il les prenait et les vendait à un individu
qui, disait-il, les lui payait 1 franc pièce.
Il n'a pas voulu nommer son complice.
M. le préfet de police rappelle aux indus-
triels, qui font usage d'appareils à vapeur,
l'pbligatiou de brûleur complètement la fu-
mée produite par les fourneaux de ces appa-
reils, ou de les alimenter avec des combus-
tibles ne donnant J1as plus de fumée que le
coke ou le bois.
L'ordonnance du préfet fixe un délai de six
mois dans lequel les personnes qu'elle inté-
resse doivent s'y conformer. •
A l'expiration du délai fixé, des mesures
administratives seront prises pour assurer
l'exécution de la prescription importante dont
il s'agit.
IM, BAi, DES FLEURISTES
.Lies salons du grand hôtel du Louvre
avaient, samedi, un éclat inaccoutumé. Ja-
ïfiaïs leur brillant éclairage n'avait été plus
s"piendid,e, jamais l'orchestre d'Arban n'avait
lait entendre de plus entraînantes mélodies.
C'es't "que les fleuristes parisiennes don-
naient leur bal annuel, et l'on sait que ce
bal est un des plus beaux de l'année.
Le président, M. Marienval, n'avait, rien
négligé pour rendre splendide cette Jeté,
Sonnée au bénéfice de la caisse de secours de
$ corporation des fleuristes de Paris. t
'"A minuit, les salons étaient littéralement
an>ahis par une foule élégante de jeunes Pa-
Les toilettes étaient ravissantes-; le bon
bon goût avait présidé à ces mille riens qui
embellissent la fenzme.
C'étaient des 1lots de gaze, de satin et de
unes mousselines, nuage vaporeux et char-
mant, où les fleurs se mêlaient avec une
grâce, enchanteress r
Rien de plus charmant que ces gracieux
quadrilles de la jeunesse et de la beauté.
L'ordre `le plus parlai.t n'a cessé de régner,
malgré l'encombrement, dans ces vastes et
somptueux salons; grâce au concours bien-
veillant des organisateurs de la fête, dont M.
Cendrier était le vice-président.
A trois heures du matin, chacun prenait
place à un souper magnifique, et l'on ne s'est
retiré qu'au moment où naissait le soleil et
mourraient les bougies sous les derniers
échos de l'orchestre d'Arban.
MARC CONSTANTIN.
THÉÂTRES
Odéon La Jeunesse de Louis XIV. comédie en cinq
actes, do M. Alexandre Dums.
L'Odéon vient de remporter un triple suc-
cès avec cette œuvre, succès de pièce intéres-
sante, succès d'interprétation et succès de
mise en scène, une des plus remarquables
qu'on ait vues depuis longtemps.
.Feuilleton du 17 Mars 1874
^6j 2e PARTIE. –LES RIVALES
CHAPITRE IX
Entre deux femmes
I ̃ Suite
T-. Tu es pourtant bien belle.
L'autre des cheveux d'or et des yeux
couleur du ciel.
̃ Margarita fi.t une petite moue dédaigneuse.
Quand tu la verras, enfant, tu pâliras
d'admiration et de regret.
Marco î'a-t-àlvue?
Oui; mais Marco n'oserait prétendre
l'aimer. Si tu le veux, Marco n'aimera quetoi.
lia -Caprajotte soupira plus profondément
que n'avait fait Marco en quittant Barbera.
Cette femme, c'est-la reine de Corse; si
elle mourait, le roi m'aimerait.
c Tue-là, toi qui es puissante, dit la Ca-
-jrajotte.
Pourquoi ne m'as tu pas tuée ?,demanda
Barbera.
La jeune fille tressaillit.
t.- Tum'aspourtantsuivieaveccette pensée.
Cette fois, "Margarita se prit à trembler.
«~ Tu. me haïssais, reprit Barbera, comme
L'action de la pièce d'Alexandre Dumas
peut se raconter en quelques lignes. Louis
XIV, placé entre la tutelle inquiète de sa
mère Anne d'Autriche, et la domination en-
vahissante du cardinal Mazarin, n'a pas en-
core fait acte de roi, mais il se sent homme
et veut aimer à sa fantaisie. Alors que l'on
rêve pour lui mariages politiques, alliances
solennelles, il s'éprend de la nièce du car-
dinal, la belle Marie de Mancini.
Pendant une partie de chasse au boiâ de
Vincennes, le roi et la jeune fille, isolés de
la cour, s'abritent, pour éviter l'orage, sous
le chêne de Saint-Louis. La pluie tombe, la
nuit vient, la foudre éclate et montre le jeune
roi aux pieds de la belle, et, comme si ce
v'était point assez, le duc d'Anjou s'écrie
Tiens le tonnerre, en tombant, qui a dit
Je t'aime
Cet incident fait faire de sérieuses ré-
flexions à la reine-mère et au cardinal.
Louis XIV, désireux d'arriver rapidement
à son but, prend, la nuit, la place d'un
mousquetaire qui fait faction sous les fenê-
tres de Mlle de Maucini, mais là il éprouve
une surprise désagréable il apprend qu'il
ne règne pas seul dans le cœur 'de sa maî-
tresse. Il surprend aussi un secret diplo-
matique de-haute importance, et relatif à
une alliance projetée pour lui avec l'infante
d'Espagne Marie-Thérèse.
Le dernier acte renferme les scènes les
plus intéressantes de la pièce, 'Louis XIV,
décidé à se montrer maître de lui-méma et
des autres, signifie à Variè de Mancini la
rupture de leurs amours. La jeune fille s'é-
loigne désespérée. Alors le roi, dans une
scène très belle, demande conseil à Mazarin.
Il lui fait l'aveu de sa passion pour sa nièce,
passion que les adieux qu'elle vient de lui
adresser ont réveillée plus vive que jamais,
et lui dit qu'il connaît le projet de mariage
formé avec l'infante d'Espagne, projet qui
doit donner la paix a la France en même
temps qu'une reine.
Laquelle des deux dois-je épouser? de-
mande le roi.
Sire. s'écrie Mazarin, épousez l'infante.
Et le cardinal-ministre, daas un langage ad-
mirable, décide Louis XIV à abandonner sa
nièce dans l'intérêt de la paix et de la gran-
deur du pays.
Cette scène magnifique, admirablement
jouée par Lafontaine, a produit une profonde
sensation. Le succès, qui n'avait pas été dou-
teux un seul instant, a été éclatant au dernier
acte.
Les acteurs, Lafontaine CE. Wcïl. Mas-
set, Porel; Ml-les Anîonin, Broizât, Hélène,
Petit, Raucourt, ont joué avec un ensemble
remarquable.
Nous reparlerons des décors et des costu-
mes, qui sont d'un luxe et d'une exactitude
merveilleux. chahles darcours.
DÉPARTEMENTS
L'Avenir de la Vienne annonce qu'un jeune
homme, employé comme surnuméraire à la
Trésorerie générale de Poitiers et sur le point
d'être nommé percepteur, a contrefait la si-
gnature du caissier, abusé de la griffe, pré-
senté la pièce fausse au visa de la préfecture
et encaissé par ces moyens à la Banque de
France une somme d'environ 135,000 fr.,avec
laquelle il s'est eniui.
M. Roy, fils d'un négociant d'Orléans, a
tiré, la semaine dernière, dans les plaines
de la Beauce, un aigle noir, mesurant un
mètre cinquante d'envergure. Ce magniflque
oiseau, atteint par le plomb, est tombé sur
le sol.
M. lloy s'en empara aussitôt et regagna
son domicile. Mais à peine était-il arrivé que
l'animal, qui n'était qu'étourdi du coup qu'il
avait reçu, se redressa contre le chasseur stu-
péfié. Une lutte s'engagea alors contre celui-
ci et sa proie, mais l'aigle était encore plein
de vigueur, il se débattait avec une telle vio-
lence, que M. Roy fils crut un instant que sa
proie allait lui échapper ce n'est qu'après de
longs cilorts qu'il parvint à s'en emparer.
je hais la reine de Corse.
La Caprajotte tomba à genoux.
C'est vrai! c'est vrai dit-elle. Mais tu as
été bonne pour moi.
Et puis, je n'aime point Marco, n'est-ce
pas, Margarita? /̃
Et puis, je t'ai aimée, ajouta la Capra-
jotte.
Malgré toi. Tu voudrais en vain me fer-
mer ton âme, petite. J'y lis comme dans un
livre ouvert.
Alors, tu vas me punir?-
Je vais te rendre heureuse. Je veux que
Marco t'aime et t'épouse.
Tu le pourrais?
Mais j'y mettrai une condition.
Je l'accepte.
Ne t'empresse pas. Il faudra quitter
Marco.
La Çaprajotts eut un geste de défiance.
-r La reine de Corse, continua Barbera,
s'entoure de jolies filles; tu feras partie de
sa cour.
Margarita comprit et ne tressaillit.point.
Elle vivait au milieu du crime depuis long-
temps déjà.
Et si l'on me prend, dit-elle.
Il lie s'agit point d'un assassinat. La
reine mourra lentement, atteinte d'un mal
inconnu et il suffira pour cela de mêler un
jour à sa boisson le contenu de cette bague.
La Caprajotte prit le bijou que lui tendrait
Barbera, et le retourna en tout sens avec une
curiosité d'épiant. '̃
ÉTRANGER
On lit dans l'Indépendance Belge:
On se rappelle qu'à la suite de la décou-
verte de l'assassinat du chef de la station de
la rue de la Loi, un de ses amis, M. Edmond
Leclercq, attaché, en qualité de dessinateur,
au ministère de la guerre, fut arrêté par la
police de Bruxelles, à la sortie de son bureau
comme pouvant être l'auteur de ce crime.
M. Leclercq n'eut pas de peine à établir
immédiatement, par le témoignage de ses
chefs, que, le jour où l'assassinat avait été
commis, il n'était pas sorti de son bureau,
où il travaillait sous la vue et le contrôle
permaments de plusieurs personnes. Il fut
donc remis en liberté au bout de quelques
heures, à raison de cette justification d'alibi
que l'on eût obtenue sans lui infliger l'hu-
miliation d'une arrestation en pleine rue, si
on eût commencé, comme le prescrivait le
bon sens le plus vulgaire, par se renseigner
dans les bureaux du ministère sur l'emploi
de sa journée.
Le malheureux jeune homme, J'IL Ed-'
mond Leclercq, n'était âgé que de trente-
deux ans, eut toutefois l'esprit tellement
frappé par ce dramatique et douloureux in-
cident, que déjà atteint d'un commencement
d'indisposition il vit son mal s'aggraver
tout à coup et le forcer bientôt'à garder le
lit. Il a succonabé jeudi, laissant, nous dit-on,
presque privées de ressources, sa mère et
sa sœur, qu'il soutenait du produit de son
travail.
LA PETITE POSTE
m. m. L. à Paris.– On n'est admis aux écoles des
Arts-et-MétiCL'S que de quatorze à seize ans. Il faut
former votre demande avant le 1,, mai, en y joignant
les pièces que l'on vous indiquera à lia, préfecture,
M. L. v., à Rouvray. Les polices d'assurances
sont des contrats qui indiquent les engagements ré,
ciproques. Veuillez lire la vôtre, dont nous;:ne pou-
vous deviner le contenu.
rr. E. c. r., Cambrai. Les préfets dressent
dans chaque département te tableau d'assortiment
des poids et mesures dont chaque profession est te-
nue de se pourvoir. Ce tableau est dans toutes les
mairies.
Les semaines se suivent et ne'se ressem-
blent pas.
Celle-ci a ëté d'une mollesse que la rare
vigueur de la précêâente fait encore mieux
ressortir.
Ni le prochain détachement du coupon
trimestriel du 3 ni les efforts redoublés
des haussiers, pour conquérir lo cours de
95 fr. sur l'Emprunt, n'ont pu prévaloir con-
tre la lassitude de notre marché financier.
11 est vrai que le ralentissement des achats
au comptant, la faiblesse des cotes étrangères
et les réalisations des gros acheteurs ont re-
froidi d'abord et paralysé ensuite le zèle
mal récompensé des optimistes.
Pendant les derniers jours do la semaine,
les transactions ont été assez restreintes.
Enfin, on a démenti le bruit, que la Ban-
que de France eût l'intention do consacrer
24 millions en achats de rentes françaises, ce
qui a contribué puissamment an temps d'ar-
rêt qui s'est produit dans la hausse des fonds
publics, et tout permet de croire que la re-
prise du mouvement ascensionnel, si brus-
quementinterrompu, est ajournée, sinon au
mois prochain, au moins la fin de celui-ci.
Disons, en terminant ce rapide résumé de
la semaine, que les souscripteurs en retard
de l'Emprunt de 3 milliards sont souslecoup
d'une mise en demeure pareille à celle qui a
déjà fait courirles souscripteurs de l'Emprunt
de 2 milliards, dont les versements étaient
également arriérés.
Les principale- variations du marché au
comptant ont été les suivantes
Rentes françaises.
Le 3 0/0 a baissé de 5 c., à 60 10.
Le 5 0/0 libéré a perdu 25 c., à 94 35.
L'Emprunt a reculé de 30 c., à 94 30
Et cela,,suffira? demanda-t-elle.
Cela suffira.
Et Marco pendant cela continuera de
t'aimer.
Ecoute bien ce que je vais te dire, Mar-
guarita, et tâche de me comprendre. liarco
me subit plutôt qu'il no m'aime, comme toi-
même tu m'as subie, puisque tu n'as pas
osé m'assassiner. Mais il a pour toi une pro-
fonde tendresse.
Sans amour, fit la Caprajotte.
Il en aura. Marco t'a connue enfant, et
ne te croit pas encore femme; il est habitué
à tes soins et à ton amour, qu'il prend pour
une tendresse de sœur. Quand tu seras loin,
tu lui manqueras, et tous les jours je lui par-
lerai de toi. Lorsque tu reviendras, embellie
par le séjour de la cour, où l'on apprend à se
faire aimer, tu ne seras plus comme tu veux
l'être aujourd'hui la servante de Marco, pe-
tite, tu seras sa maîtresse. Et alors, je te re-
mettrai mon beau navire et ma puissance,
car tu m'auras donné plus que tout cela.
Margarita ne doutait^uoint. EUe compre-
nait trop l'amour de Barbera pour ne pas
s'associer à ses projets, et la douleur de quit-
ter Marco s'adoucissait à la pensée du résul-
tat promis par la reine des vagues.
Donne-moi ta bague, dit-elle, et tu me
diras ce qu'il faut faire.
Il faut d'abord trouver le moyen de te
présenter à la- reine. Quant à la bague, il
sera temps lorsque tu auras gagné la con-
fiance de fa nouvelle maîtresse, ce qui sera
Actions françaises.
La Banque de France a monté de 55. fr.
Le dernier bilan constate une diminution
de 39 millions et demi dans le portefeuille
commercial, de 23 millions dans la circula-
tion des billets, et de 2 millions et demi dans
les comptes courants particuliers, contre une
augmentation de près de 4 millions dans le
compte créditeur du Trésor..
Le Trésor a en outre remboursé à la Ban-
que 6 millions, ce qui a diminué d'autant la
portefeuille spécial des Bons du Trésor.
L'encaisse métallique s'est accru de 24 mil-
lions, et les bénéfices bruts de la Banque ont
été, cette semaine, de 700,000 ir.
Malgré la reprise dont les actions de notre
premiers établissement de crédit ont été l'ob.
jet, les acheteurs sérieux n'y reviennent pas
encore; ils ne se dissimulent pas que le temps
des gros dividendes est passé, et que la capi-
talisation actuelle des actions de la Banque
de France n'est plus en rapport, par consé-
quent, avec les dividendes plus modestes qua
l'avenir leur réserve.
La Générale a baissé de 2 fr.50, et le Comp-
toir d'escompte do 3 fr. 75, pendant que la
Franco-Egyptienne montait de 2 fr. 50.
A l'exception du Midi, qui s'est avancé do
5 fr., tous les Chemins français ont reculé do
1 25 à 6 25.
Les recettes de la huitième semaine de
l'exercice courant sont médiocres; il y a
même des diminutions sensibles sur tous les
anciens réseaux, à part les lignes de l'Ouest,
et les nouveaux réseaux ne sont guère mieux
partagés..
Eu somme, déduction faite du faible excé-
1 dant réalisé sur la ligne de l'Ouest, l'exploi-
tation des anciens réseaux laisse une perte
1 supérieure de 154,000 îr. à celle constatée
pendant la semaine précédente.
Les nouveaux réseaux, de leur côté, ont
perdu 137,000 fr. d'une semaine à l'autre, dé-
duction faite des excédants bruts réalisés sur
les lignes de Lyon, de l'Ouest et du Midi.
Depuis le commencement de l'année, les
chemins de fer de la Vendée ont obtenu une
augmentation de fr., comme recette
brute, de 7 0/0 par kilomètre.
Obligations françaises
La Ville 1869 a baissé de 5 fr., et la Yille
1871 de 3 fr.
Le privilège réservé aux porteurs de ces
titres, dans le futur emprunt delta ville de
Paris, commence à être discuté. Est-il bien
sûr, d'abord, qu'il leur soit réservé, et se-
rait-ce réellement un privilége ? Pour en ap-
précier les avantages, il faudrait, avant tout,
connaître les conditions du nouvel emprunt
que prépare la ville de Paris.
La plupart des obligations de nos Compa-
gnies de chemins de fer ont montré plus da
fermeté que les actions; les obligations de];
Vendée, dont le coupon échoit le 1er avril,
prochain, c'est-à-dire dans quinze jours, ont
un marché très-animé.
Valeurs diverses
Les fonds espagnols ont reculé de 1/4 0/0.
on attend anxieusement le résultat des opé-
rations militaires dont le maréchal Serrant
a pris la direction. L'Italien est ferme à 6220.
En revanche, le 6 0/0 péruvien est faible, à
60 3/16. On sait que la Semaine financière con-
sacre, en ce moment, une étude approfon-
die et des plus intéressantes, aux fonds péru«
viens. La seconde partie de ce travail, qui a
paru samedi dernier, fait ressortir les contra-
dictions qui existent entre les communica-
tions officielles du gouvernement péruvien
et les déclarations de ses agents financiers en
Europe, ainsi que le mystère dont est resté
enveloppé le payement du dernier coupon.
Le 5 0/0 turc s'est relevé à 41 65 en reprisa
de 95 c. On a monté sur des bruits relative-
ment encourageants, sans être précis.
In seMBiBJêïisaseaar BSsicïiesiae. Extraction
et pose de dents sans douleur, 45: rue Lafayette
Gou.dronaière-Sax. 50, rue Saint-Georeps.
L'Éditeur-Gérant :D. Cassigneul.
Imprimerie D. Cassignetjl. 61, rue de Lafayette
Imprimé sur les machines cylindriques de Marinoni.
facile. Elle est jeune comme toi, et les fern*
mes de France sont légères et croyantes. Tu
ne t'ennuieras pas à la cour; on dit qu'il y
aura cet hiver beaucoup de fêtes. Tu revien.
dras grande dame, petite, et tu verras comma
Marco sera bien vite à tes pieds.
Quand partirai-je?
Bientôt. Tu ne vas pas pleurer, au
moins, en quittant Marco.
Je songerai au retour eî JQ Serai
joyeuse.
Le secret..
Toi et moi. Dieu aussi, ajouta la jeûna
fille avec un tressaillement. L'enfer est au
bout de tout cela, mais l'enfer ne me sépa-
rera point de Marco.
Oh 1 fit Barbera, quand elle fut seule, il
soufirira tout ce qu'il m'a fait souffrir!
elle est belle cette femme. et il l'aime
Belle comme devait être la première femme
sortie des mains de Dieu. Il la verra souf-
frir, languir et pleurer, sans pouvoir calmer
sa souffrance, ni sécher ses larmes. Elle re-
grettera la vie, qu'il sait lui faire si belle.
et ses regrets impuissants pourront durer six
mois, plus peut-être. Quel supplice est-il
comparable au mien ?. je lui dirai qu'il mo
doit cette souffrance, etcette fois, il ne m'hu
milieraplus de son pardon. Ah! tu n'e
pasunDieu;misérable orgueilleux'! je saura
bien te forcer à la vengeance. Et alors
alors, la lutte sera égale, et je pourrai triom
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