Titre : Le Petit journal
Auteur : Parti social français. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Clermont-Ferrand)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Pau)
Date d'édition : 1874-03-18
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32895690j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 18 mars 1874 18 mars 1874
Description : 1874/03/18 (Numéro 410). 1874/03/18 (Numéro 410).
Description : Note : numérotation incomplète. Note : numérotation incomplète.
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG63 Collection numérique : BIPFPIG63
Description : Collection numérique : BIPFPIG64 Collection numérique : BIPFPIG64
Description : Collection numérique : Grande collecte... Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail
Description : Collection numérique : La Grande Collecte Collection numérique : La Grande Collecte
Description : Collection numérique : Commun Patrimoine:... Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune
Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k592135z
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 21/07/2008
Jj© Petit «Tournai
S
Hier matin, ont eu lieu à l'église de la Tri-
nité, les obsèques de M. Gentil, beau-père de
Vingtain, député à l'Assemblée nationale.
L'alflûence, considérable, était composée en
grandeparti'e de membres de l'Assemblée, qui
avaient tenu à témoigner de leurs sentiments
d'estime pour leur sympathique collègue,
député d'Eure-et-Loir.
Un dés employés du concert-bal Fracasti,
rue- Vivienne, allumait,. hier soir, à sept
heures, les becs de az, quand une détona-
tion formidable se produisit.
Plusieurs verres se brisèrent et les frag-
ments atteignirent l'allumeur, qui fut subi-
tement environné de flammes, et brûlé sur
plusieurs parties du corps.
Un médecin, appelé à la hâte, pansa le
blessé dont l'état est assez grave. Il a été
transporté à son domicile, rue Geoffroy-Las-
nier.
La cause de l'accident était un bec qu'on
avait oublié de fermer-là veille.
Voici le résultat de la troisième journée
des courses d'Auteuil.
PRIX DE suresnes (steeple-chase).- SirQuid
Pigtail, à M; Moore-Ramsay, 1; Cinna, au ba-
ron Finot (Count), 2; Paladin, à M. Baresse
(Jennings), 3.
prix D'AUTEUIL (steeple-chase). No Good
',x-Wœrt, à M. Hennessy; monté par Atkin-
son, 1; Belvédère, à M. Baresse, 2.
Prix de Billancourt. Steepie-chase; han-
dicap.
Marche-Mal, au comte d'Evry, 1 Epave, à
M. Baresse, 2.
prix du VIADUC. Course de haies, han-
La Risle, au comte de Saint-Sauveur, 1;
Seul, à M. Coppée. 2; Babylas, à M. Quesne-
ville, 3; Sonnette, 4. r
Dimanche prochain, quatrième journée
des courses d'Auteuil.
Nous avons parlé des mesures que pren-
drait la Relecture au sujet des poules am-
bulantes des courses. Ces mesures ne sont
pas applicables aux bookmakers, comme on
l'avait dit.
Boire, après avoir bu toute la journée est
évidemment une idée d'ivrogne. Celui dont
nous parlons avait eu, on ne sait comment,
t'envie de boire de l'eau.
Bien des gens à sa place auraient cherché
une fontaine Wallace.
Mais comme l'ivrogne se trouvait près des
fortifications, longeant le canal pour rentrer
ffiez lui, -rue d'Argenteuil, il s'y prit d'une
autre façon.
mrJl se mit à plat ventre sur le bord du ca-
"flâl,, étendit la tête vers l'eau et essaya de
Boire.
Malheureusement, il perdit le peu d'équi-
libre qui lui restait dans cette bizarre situa-
tion, et la tête déjà fort lourde, ayant em-
porté le reste, il ftt le plongeon.
Un marinier, nommé Moriel, qui avait vu
de loin la singulière tentative du buveur, se
porta à son secours, et, s'étant jeté à l'eau,
i1 parvint à retirer cet individu que le bain
inattendu avait complètement dégrisé.
Le marinier le conduisit au poste de l'oc-
troi où on lui donna les premiers soins;
après quoi il put rentrer chez lui.
On lit dans le Journal officiel
Plusieurs journaux ont cru devoir parler
d'un détournement commis à la Banque de
Les détails qu'ils ont publiés, au sujet de
aétte affaire, sont tous inexacts et le chiffre
lui-même du détournement a été plus que
doublé..
Nous avons trop souvent à signaler des ac-
cidents arrivés aux enfants qu'on laisse sans
Hier, une petite fille qui jouait sur les for
;ifications, près de la porte d'Italie, est tom-
bée dans le fossé et s'est grièvement blessée.
Sur le cours de Vincennes, un garçon s'é-
tait placé imprudemment à l'encognure de
la porte du chemin de fer de ceinture sur le
passage à niveau.
Le gardien ferma la porte à l'arrivé du
Feuilletai du 18 Mars 1874
EE ROI DE CORSE
En.' 28 PARTIE. -LES RIVALES
CHAPITRE X
Le duc d'Orezza était resté accablé sous le
coup de sa mésaventure; on ne saurait don-
ner un autre nom à une conspiration termi-
née d'une façon si déplorable, et pour le Corse
surtout, parfaitement ridicule.
La joie de Vanina, en le revoyant, ne put
l'arracher à l'espèce d'atonie dans laquelle
l'avait jeté son humiliation. Un grand évé-
nement de famille, arrivé pendant son ab-
sence, ne l'en détourna même pas.
Mme de Lécca, appelée par sa petite nièce
à cette heure de la nuit, où la jeune fille
voulait aider la fuite de Frédéric, s'était trop
hâtée pour son âge et ses forces. En la trou-
vant évanouie, sa terreur lut extrême, et
quoique l'accident fût sans danger, la vieille
dame n'avait plus quitté l'enfant.
Vanina, brisée par les émotions, par la
solitude, fatiguée de sa lourde discrétion,
avait avoué à la noble septuagénairé ses!
train, sans avoir aperçu le petit, qui a eu le
bras cassé.
Hier a eu lieu au tribunal de commerce
l'adjudication
1° Des travaux de pavage à la maison cor-
rorrectionnelle de La Roquette et du pavage
de bitume à la maison d'arrêt de Mazas, ad-
juges à MM. Rocher et Minder.
serie à l'asile d'aliénés de Sainte-Anne, pour
la transformation en magasin d'un bâtiment
dit des Bains résineux, adjugés à MM. Trio-
let et Gauthier.
Fadard a une manière assez originale de
demander l'aumône accostant dans. la nuit
d'hier un sieur D. dans la rue Ordener, il
lui dit qu'il avait besoin de 1 fr.
Le sieur D. répliqua que cela ne le re-
gardait pas.'Ce n'était pas l'opinion de Fa-
vart, car il se précipita sur lui et le renversa.
Il est doué d'une grande force deux gar-
diens de la paix accourus ne purent s'en ren-
dre maîtres l'un d'eux lut fortement mordu
et l'autre renversé.
Plusieurs personnes sorties d'une maison
voisine vinrent leur prêter main forte.
Favart a été reconnu pour un forçat en
rupture de ban.
Vendredi soir, un bœuf faisant partie d'un
troupeau allant à La Villette, étant devenu
tout coup furieux, s'échappa à la barrière
d'Enfer et gagna la campagne l'un des bou-
viers se mit à sa poursuite, mais ne parvint
pas à l'atteindre.
Samedi, l'animal, toujours dans le même
état, vint se reposer dans la plaine, près de
Lonjumeau, après avoir porté l'alarme dans
les communes de Palaiseau, Champlan et
Massy. Plusieurs personnes ont été blesséés
un homme a été tué en voulant arrêter la
bête furieuse. Des coups de feu ont été tirés
sans aucun résultat.
Enfin, hier matin seulement on a fini par
s'en rendre maître â l'aide d'un lasso; il a
fallu l'abattre sur place.
REVUE DES THEATRES
Ce soir, au Théâtre-Français, reprise à'Esther,
tragédie en trois actes, de Racine, avec Mlle Favart
dans le principal rôle. On reprend aussi aujourd'hui
le Légataire universeG, de Regnard.
X Depuis hier, l'Opéra-Comique a cessé d'annoncer
les dernières représentations le Mme Miolan-Car-
valho la fauvettes décidément renoncé à changer de
nid, elle reste à la salle Favart.-A bientôt la reprise-
de Mireille.
X On annonce pour demain, à l'Opéra, Hamiet.
Cette représentation sera la centième de l'ouvrage de
M. Ànibrbise Thomas on se rappelle que l'Opéra
brûla dans la nuit précédant le jour où elle devait
avoir lieu.
X L'Oncle Sana a opéré hier sa rentrée au Vaude-
ville. Les quelques jours de repos que lui a procurés
l'existence fugitive du Candidat ont rendu toute leur
verdeur et tout leur entrain à ses interprètes, et une
nouvelle série 'de représentations semble d'autant
plus assurée à cette pièce que le Vaudeville n'en a
pas d'autre à jouer.
X La comédie en vers de M. Paul Demeny, la
Flèche de Diane, a obtenu dimanche. à la matinee de
laPorte-Sâiut-Martin, un franc et légitime succès.
La conférence sur l'Etourdi, de Molière, faite par
un de nos confrères de Beauvais, M. Sauvage, a
reçu du public un excellent accueil.
X Le Cirque d'Hiver vient de donner les Saltim-
banques, série d'exercices extraordinairesplacésdans
un cadre excentrique et réjpuissant. Une grande
partb de la troupe masculine du Cirque fi-ure dans
cette pantomime. M. Cooper et ses six pensionnaires
sont toujours les lions du jour, et leur succès se tra-
duit par une salle comble tous les soirs.
X L'ouverture du café-concert la Scala, a eu lieu
samedi dernier avec un grand éclat. Toute la presse
parisienne y était conviée, et la troupe artistique,
ainsi que la magnificence de la salle, ont obtenu des
applaudissements unanimes. Le directeur, M. Ver-
geron, doit être satisfait.
X Ce soir, mardi, à Frascati, débuts de la Compa-
gnie scandinave (chanteuses suédoises, danoises et
russes), chantant des choeurs nationaux, et lui se fera
entendre les mardis, jeudis, vendredis et samedis.
X On bâtit en ce moment, à Leipsig un nouveau
théâtre qui sera entouré d'un jardin, lequel ne sera
accessible qu'aux spectateurs et à la clientèle du
théâtre.
Il y a là une idée à ne pas perdre de vue.
CHARLES DÀRCODRS.
craintes, au sujet de son père et de Barbera.
Quoique son orgueil fût immense, Mme
de Lecca ne put comprendre qu'on lui sa-
cri.fiât la patrie; et ce fut pour sa vieillesse
un coup si terrible, que l'on craignit qu'elle
n'y survécût point. Grâce aux soins de Va-
nina, grâce à l'amour de l'enfant* elle ne
mourut pas, mais elle resta paralysée..
D'Orezza fut peu touché de la retrouver
ainsi mais Vanina, qui s'accusait de ce mal,
ne youlut partager qu'avec Maria les s-oins à
donner à sa tante.
Bientôt un nouvel Hôte arriva au château
d'Orezza. C'était Dominique;
Relevé par les soins de quelques abbés, ses
amis, épuisé, prasqué mourant, le jeune
prêtre avait demandé à revoir ses montagnes»,
sa. chaumière, à mourir dans les bras de sa
mère, sous la bénédiction de Vittolo.
Mais Vittolo avait diparu, la chaumière
était tombée dans une de ces luttes qui, de-
puis quelque temps, désolaient la piève et
Maria s'était retirée au château d'Orezza.
Il fallait que Uominique_ revît an moins sa
mère avant de mourir, puisqu'il n'était pas
loin d'elle; on le conduisit au château.
Quel moment pour le jeune prêtra 1 quélle
angoisse et quelle joie En revoyant.sa mère,
il allait revoir Vanina. Dieu voulait lui don-
ner ce bonheur à l'heure de la mort.
Il ne savait pas que lé duc tût de retour
chez lui et d'ailleurs le traître ignorait peut-
être encore la conduite de Dominique, dont
on cachait. les actes par crainte du clergé
VILLE DE PARIS
EMPRUNT DE'1865. TIRAGE
Hier, à midi, il a été procédé publique-
ment, au palais de l'Industrie, au 35e tirage
au sort des obligations à rembourser pour
l'amortissement de l'emprunt contracté par
la Ville de Paris, en vertu de la loi du
12 juillet 1865.
Au tirage, il a été extrait de la roue 749
numéros, dont les 21 premiers ont droit aux
lots ci-après
Nos 150.000
399.946. 50.000
10.000
10.000
10.000
10.000
5.000
5.000
528.026. 5.000
128.004. 5.000
2.000.
2.000
2.000
2.000
376.329. 2.000
2.000
2.000
2.000
2.000
2.000
CORRESPONDANCE
Monsieur le rédacteur, <.
Vouiez- vous annoncer à vos très nombreux lec-
teurs que les grands magasins de nouveautés
A ïiA CAJPIOTAIjIS feront irrévocablement leur
ouverture jeudi 19 mars. -= Agréez etc.
ALYRE DURET, place de la Trinité.
DÉPARTEMENTS
Deux avoués à la conr de Pau ont été ju-
gés hier en chambre du conseil, pour un
petit scandale qu'ils ont donné dans l'inté-
rieur du palais.
A la suite de différends trop longs à ra-
conter, ces messieurs sé sont littéralement
pris aux cheveux, mêlant les injures aux
coups, qu'ils se distribuaient avec prodi-
galité.
L'un d'eux a été condamné à un mois de
suspension, l'autre en a été quitte pour une
vive réprimande.
Un violent incendie a réduit en cendres la
magnifique fabrique de tissage de Plain-
foing (Vosges), et occupant 300 ouvriers.
Le bâtiment de l'usine, les machines et le
matériel, ainsi qu'un grand nombre de mar-
chandises ont été la proie des flammes.
Les pertes sont évaluées à 240,000 ir. cou-
vertes par des assurances.
Les 300 ouvriers vont être répartis dans les
autres fabriques appartenant au même chef
d'industrie.
Deux gendarmes et huit chasseurs d'Afri-
que conduisaient à Philippeville vingt-sept
condamnés qu'on dirigeait sur la France.
A la descente du camp d'El-Diss, huit pri-
sonniers rompirent leurs chaînes et traver-
sèrent rapidement l'espace qui sépare la
route de la rivière, qu'ils franchirent en
un clin d'œil, malgré là forte crue, et grim-
pèrent au ravin, protégés par des fourrés
épais.
La moitié de l'escorte se mit à la poursuite
des fuyards la malcchance voulut que la
rivière, qui augmentait de minute en mai-
nute, ne permît pas aux chasseurs etaux gen-
darmes d'arriver de suite sur l'autre rive.
Un grand détour pour arriver à un pon-
ceau fut nécessaire, et donna le temps aux
évadés de prendre un peu d'avance; malgré
cela, l'un d'eux fut atteint et blessé d'un
coup de sabre, et trois autres frappés par des
balles.
qu'il entraînait. Deux jeunes abbés, enthou-
siastes admirateurs de l'abbé Dominique,
l'accompagnaient Ils s'adressèrent à Vanina
qui eut la triste mission d'apprendre à sa
nourrice le malheur qui la frappait. On ne
dit pas à Maria le nom du meurtrier, elle
put croire à une tentative vulgaire du hasard.
Dominique était jeune. Il avait une foi ar-
dente et une volonté ferme; il guérit. Bien-
tôt, il put descendre dans;ce jardin qu'il avait
créé pour la jeune fille, appuyé sur elle ou
sur Maria; et il l'écoutait, comme au temps
de leur jeune.sse, parler de ses oiseaux et de
ses fleurs. Un bien-être,.que lui-même ne
pouvait s'expliquer, avaitremplacélestumul.
tueuses révoltes de son âme. Vanina, qui
l'avait deviné, l'appelait, mon frère! et il lui
semblait qu'elle était réellement sa sœur.
Dieu avait-il enfin pitié de sa torture?
Il le crut jusqu'au jour où il lallut la quit-
ter il le crut jusqu'au jour où-il revit Fré-
déric, l'homme qu'elle aimait.
Au milieu de cette douce résurrection, uo-
minique avait une inquiétude. Où était. Vit-
tolo?
D'Orezza ne s'occupait guère des hôtes qui
remplissaient sa maison. Il sortait tous les
jours à cheval il avait, disait-on, des ren-
dez-vous dans la montagne, et les bandits
dont sa plaignaient les paysans, respectaient
le seigneur et recevaient ses ordres.
Pendant que Dominique revenait douce-
ment à la vie, que 'le roi de Corse achevait
de pacifier les provinces de Bastia et d'Aja<>_
Le temps affreux qu'il faisait ce jour-là, 1.
pluie battante qui ne cessait de tomber, nI
permettait guère de s'aventurer dans des ter>
rains détrempés et de tenter une poursuit!
difficile la nuit s'approchant, on renvoyi
au lendemain une battue sérieuse.
Dès le matin, on trouvait dans les fourré,
un mort et deux indigènes trop grièvement
blessés pour pouvoir continuer leur fuite'
les quatre autres n'ont pu être retrouvés.1
LA PETITE PQSTE
M. Charles B. -Le failli qui .omet sans fraude,
dans son bilan, des créances de peu d'importance
ne perd pasepour cela le droit d'en poursuivre 1(
recouvrement aprè'savoir obtenu son concordat. Mail
il y aurait lieu à banqueroute frauduleuse, si le feill
avait fait intentionnellement des omissions impor.
tantes.
M. L. à Paris. Il est expressément défendu pai
les ordonnances de police de secouer des tapis sui
la voie publique, et généralement d'y rien jeter de!
bàbitations.
ÉTRANGER
La semaine dernière, un vapeur russe,
l'Oleg, s'est échoué sur la côte occidentale de
la mer Noire. Une véritable tempête de neige
s'était abattue sur YOlcq.
Quand les cabines de l'avant furent inon.
dées, l'équipage russe perdit la tête et oublia
toute discipline. On vit les matelots se pré-
cipiter vers la soute aux spiritueux, chassant
devant eux les passagers de première classe
et les officiers du bord qui durent se barri-'
cader dans le salon de l'arrière.
Le vaisseau fut dès lors abandonné aux
vents et aux vagues, etla panique devint gé-
nérale il n'y avaitplus personne, même au:!
machines. Tout le monde S bord, envisa-
geant la destruction comme inévitable, se
préoccupait peu que l'on sombrât, et se lais-
sait aller à l'ivresse et à la fatalité. Par mira-
cle YOleg fut poussé sur une plage sablon.
neuse, à l'abri de la tempête, où il fut ren-
floué par les gardes-côtes turcs.
Les autorités maritimes russes vont être
saisies de l'incident.
BULLETIN COMMERCIAL
La fermeté sur les blés s'est fait sentir, cette se^
maine, sur tous les marchés de France et de l'étran-
ger. Il y à, en général, peu d'offres, et, si les ache-
teurs ne sont pas très-nombreux, ils payent cepen-<
dant les prix demandés.
Le courant du mois, sur le marché à livrer de Paris
est en hausse de 1 fr. 50 c. soit 38 fr. en clôture. Avril
est tenu au même prix. Mai et juin, 37 fr. 50 c.
4 mois de. mai, 36 fr. 75 c. par 100 kil, nets comp-
tant, entrepôt.
Le seigle s'est également relevé. On a réalisé
des ventes importantes de 26 à 26 50. Les orges res-
tent à 27 50, belle qualité. Les escourgeons sont fai-
bles à 25 50 avec peu de demandes. Les avoines
en qualité ordinaire ont été laissées de 21 à 23 50,
soit en légère baisse. Peu d'affaires en sarrasins au
cours moyen de 22 fr.
Le tout par 100 kilog. en gare d'arrivée.
La farine de consommation a remonté de 5 fr. par
sac. La hausse s'est arrêtée vendredi et les prix n'ont
pas varié, fin de semaine, par suite d'un ralentisse,
ment très marqué dans les achats.
La marque Darblay est à 81 fr. ainsi que la mar-
que de choix. On cote les bonnes marques de 79 à
80 fr., et les marques ordinaires de 77 à 79 fr. par
sac de 159 kilog. toile à rendre franco au domicile
des acheteurs, au comptant, ese. 1/2 0/0.
Au début de 'la semaine, et même' vendredi, de
nombreuses affaires ont été traitées en farines de
commerce. L'éloigné était surtout demandé à. 79 f.
Samedi, le disponible, en huit marque, tombait de
78 25 à 77 Ir. On a coté, par ailleurs courant. 77 25;
avril, 77 50 mai-juin, 77 fr. quatre de mai, 76 25.
Les supérieures ont également fléchi, par suite
d'offres abondantes. On a fait 76 fr. pour courant
et avril; 76, 25 c. sur mai-juin, et 76 sur 4 de mai.
Le tout par sac de 159 kil." toile perdue, en entre-
pôt, au comptant esc. 1/2 0/0.
Nous n'avons aucun changement à signaler dans
les prix des fécules. Le marché a été peu animé.
Les graines fourragères restent en bonne tenue.
On a' fait-pourtant quelques concessions sur le trèfle
violet, payé de 105 à 110 fr. les 100 kil. La luzerne,
belle sorte, a trouvé acheteurs à raison de 85 à 95 fr.
Barrière d'Enfer, les fourrages se sont raisonnés
plutôt en hausse, malgré les avis favorablos du
dehors.
cio, et se reposait sur ses générosités derniè-
res envers ses ennemis, le vieil ours, sour-
noisement, préparait une révolte.
Le fougueux père Leonardo, frère de Ma-
rius Cotoni, cherchait à venger la mort de
son frère, en faisant des prosélytes avec ses
anathèmes, lancés aux partisans du roi. De
plus, des bandes liguriennes, insaisissables,
quoique déjà nombreuses, répandaient la
terreur dans les campagnes. Ces bandits
étaient connus sous le nom de Vittoli. Ils pil-
laient les maisons des patriotes, enlevaient
leurs femmes et leurs filles., brutalisaient
leurs enfants, quand ils ne faisaient pire, et
criaient partout que cela durerait, tant que
la Corse n'aurait pas jeté le tyran à bas du
trône.
Les paysans se lassent vite de ces petites
persecutions qui les ruinent. Déjà des bruits
fâcheux couraient sur le roi de Corse il y
avait beaucoup de misère, par conséquent
beaucoup de mécontents.On attendait mieux
que cela, disaient les moins malveillants.
De là à se vendre à Gênes, il y avait loin.
encore le pays était en réalité le plus pa-
triote de l'ile. Mais de nouveaux embarras
naissaient sous les pas du monarque; ilnian-
quait de ressources qu'il ne pouvait trouver
dans le pays; la guerre coûte fort cher mal-
gré le patriotisme, et il avait maintenant à
entretenir une cour vraiment ruineuse.
CAMILLE BIAS.
(La suite à demain).
S
Hier matin, ont eu lieu à l'église de la Tri-
nité, les obsèques de M. Gentil, beau-père de
Vingtain, député à l'Assemblée nationale.
L'alflûence, considérable, était composée en
grandeparti'e de membres de l'Assemblée, qui
avaient tenu à témoigner de leurs sentiments
d'estime pour leur sympathique collègue,
député d'Eure-et-Loir.
Un dés employés du concert-bal Fracasti,
rue- Vivienne, allumait,. hier soir, à sept
heures, les becs de az, quand une détona-
tion formidable se produisit.
Plusieurs verres se brisèrent et les frag-
ments atteignirent l'allumeur, qui fut subi-
tement environné de flammes, et brûlé sur
plusieurs parties du corps.
Un médecin, appelé à la hâte, pansa le
blessé dont l'état est assez grave. Il a été
transporté à son domicile, rue Geoffroy-Las-
nier.
La cause de l'accident était un bec qu'on
avait oublié de fermer-là veille.
Voici le résultat de la troisième journée
des courses d'Auteuil.
PRIX DE suresnes (steeple-chase).- SirQuid
Pigtail, à M; Moore-Ramsay, 1; Cinna, au ba-
ron Finot (Count), 2; Paladin, à M. Baresse
(Jennings), 3.
prix D'AUTEUIL (steeple-chase). No Good
',x-Wœrt, à M. Hennessy; monté par Atkin-
son, 1; Belvédère, à M. Baresse, 2.
Prix de Billancourt. Steepie-chase; han-
dicap.
Marche-Mal, au comte d'Evry, 1 Epave, à
M. Baresse, 2.
prix du VIADUC. Course de haies, han-
La Risle, au comte de Saint-Sauveur, 1;
Seul, à M. Coppée. 2; Babylas, à M. Quesne-
ville, 3; Sonnette, 4. r
Dimanche prochain, quatrième journée
des courses d'Auteuil.
Nous avons parlé des mesures que pren-
drait la Relecture au sujet des poules am-
bulantes des courses. Ces mesures ne sont
pas applicables aux bookmakers, comme on
l'avait dit.
Boire, après avoir bu toute la journée est
évidemment une idée d'ivrogne. Celui dont
nous parlons avait eu, on ne sait comment,
t'envie de boire de l'eau.
Bien des gens à sa place auraient cherché
une fontaine Wallace.
Mais comme l'ivrogne se trouvait près des
fortifications, longeant le canal pour rentrer
ffiez lui, -rue d'Argenteuil, il s'y prit d'une
autre façon.
mrJl se mit à plat ventre sur le bord du ca-
"flâl,, étendit la tête vers l'eau et essaya de
Boire.
Malheureusement, il perdit le peu d'équi-
libre qui lui restait dans cette bizarre situa-
tion, et la tête déjà fort lourde, ayant em-
porté le reste, il ftt le plongeon.
Un marinier, nommé Moriel, qui avait vu
de loin la singulière tentative du buveur, se
porta à son secours, et, s'étant jeté à l'eau,
i1 parvint à retirer cet individu que le bain
inattendu avait complètement dégrisé.
Le marinier le conduisit au poste de l'oc-
troi où on lui donna les premiers soins;
après quoi il put rentrer chez lui.
On lit dans le Journal officiel
Plusieurs journaux ont cru devoir parler
d'un détournement commis à la Banque de
Les détails qu'ils ont publiés, au sujet de
aétte affaire, sont tous inexacts et le chiffre
lui-même du détournement a été plus que
doublé..
Nous avons trop souvent à signaler des ac-
cidents arrivés aux enfants qu'on laisse sans
Hier, une petite fille qui jouait sur les for
;ifications, près de la porte d'Italie, est tom-
bée dans le fossé et s'est grièvement blessée.
Sur le cours de Vincennes, un garçon s'é-
tait placé imprudemment à l'encognure de
la porte du chemin de fer de ceinture sur le
passage à niveau.
Le gardien ferma la porte à l'arrivé du
Feuilletai du 18 Mars 1874
EE ROI DE CORSE
En.' 28 PARTIE. -LES RIVALES
CHAPITRE X
Le duc d'Orezza était resté accablé sous le
coup de sa mésaventure; on ne saurait don-
ner un autre nom à une conspiration termi-
née d'une façon si déplorable, et pour le Corse
surtout, parfaitement ridicule.
La joie de Vanina, en le revoyant, ne put
l'arracher à l'espèce d'atonie dans laquelle
l'avait jeté son humiliation. Un grand évé-
nement de famille, arrivé pendant son ab-
sence, ne l'en détourna même pas.
Mme de Lécca, appelée par sa petite nièce
à cette heure de la nuit, où la jeune fille
voulait aider la fuite de Frédéric, s'était trop
hâtée pour son âge et ses forces. En la trou-
vant évanouie, sa terreur lut extrême, et
quoique l'accident fût sans danger, la vieille
dame n'avait plus quitté l'enfant.
Vanina, brisée par les émotions, par la
solitude, fatiguée de sa lourde discrétion,
avait avoué à la noble septuagénairé ses!
train, sans avoir aperçu le petit, qui a eu le
bras cassé.
Hier a eu lieu au tribunal de commerce
l'adjudication
1° Des travaux de pavage à la maison cor-
rorrectionnelle de La Roquette et du pavage
de bitume à la maison d'arrêt de Mazas, ad-
juges à MM. Rocher et Minder.
serie à l'asile d'aliénés de Sainte-Anne, pour
la transformation en magasin d'un bâtiment
dit des Bains résineux, adjugés à MM. Trio-
let et Gauthier.
Fadard a une manière assez originale de
demander l'aumône accostant dans. la nuit
d'hier un sieur D. dans la rue Ordener, il
lui dit qu'il avait besoin de 1 fr.
Le sieur D. répliqua que cela ne le re-
gardait pas.'Ce n'était pas l'opinion de Fa-
vart, car il se précipita sur lui et le renversa.
Il est doué d'une grande force deux gar-
diens de la paix accourus ne purent s'en ren-
dre maîtres l'un d'eux lut fortement mordu
et l'autre renversé.
Plusieurs personnes sorties d'une maison
voisine vinrent leur prêter main forte.
Favart a été reconnu pour un forçat en
rupture de ban.
Vendredi soir, un bœuf faisant partie d'un
troupeau allant à La Villette, étant devenu
tout coup furieux, s'échappa à la barrière
d'Enfer et gagna la campagne l'un des bou-
viers se mit à sa poursuite, mais ne parvint
pas à l'atteindre.
Samedi, l'animal, toujours dans le même
état, vint se reposer dans la plaine, près de
Lonjumeau, après avoir porté l'alarme dans
les communes de Palaiseau, Champlan et
Massy. Plusieurs personnes ont été blesséés
un homme a été tué en voulant arrêter la
bête furieuse. Des coups de feu ont été tirés
sans aucun résultat.
Enfin, hier matin seulement on a fini par
s'en rendre maître â l'aide d'un lasso; il a
fallu l'abattre sur place.
REVUE DES THEATRES
Ce soir, au Théâtre-Français, reprise à'Esther,
tragédie en trois actes, de Racine, avec Mlle Favart
dans le principal rôle. On reprend aussi aujourd'hui
le Légataire universeG, de Regnard.
X Depuis hier, l'Opéra-Comique a cessé d'annoncer
les dernières représentations le Mme Miolan-Car-
valho la fauvettes décidément renoncé à changer de
nid, elle reste à la salle Favart.-A bientôt la reprise-
de Mireille.
X On annonce pour demain, à l'Opéra, Hamiet.
Cette représentation sera la centième de l'ouvrage de
M. Ànibrbise Thomas on se rappelle que l'Opéra
brûla dans la nuit précédant le jour où elle devait
avoir lieu.
X L'Oncle Sana a opéré hier sa rentrée au Vaude-
ville. Les quelques jours de repos que lui a procurés
l'existence fugitive du Candidat ont rendu toute leur
verdeur et tout leur entrain à ses interprètes, et une
nouvelle série 'de représentations semble d'autant
plus assurée à cette pièce que le Vaudeville n'en a
pas d'autre à jouer.
X La comédie en vers de M. Paul Demeny, la
Flèche de Diane, a obtenu dimanche. à la matinee de
laPorte-Sâiut-Martin, un franc et légitime succès.
La conférence sur l'Etourdi, de Molière, faite par
un de nos confrères de Beauvais, M. Sauvage, a
reçu du public un excellent accueil.
X Le Cirque d'Hiver vient de donner les Saltim-
banques, série d'exercices extraordinairesplacésdans
un cadre excentrique et réjpuissant. Une grande
partb de la troupe masculine du Cirque fi-ure dans
cette pantomime. M. Cooper et ses six pensionnaires
sont toujours les lions du jour, et leur succès se tra-
duit par une salle comble tous les soirs.
X L'ouverture du café-concert la Scala, a eu lieu
samedi dernier avec un grand éclat. Toute la presse
parisienne y était conviée, et la troupe artistique,
ainsi que la magnificence de la salle, ont obtenu des
applaudissements unanimes. Le directeur, M. Ver-
geron, doit être satisfait.
X Ce soir, mardi, à Frascati, débuts de la Compa-
gnie scandinave (chanteuses suédoises, danoises et
russes), chantant des choeurs nationaux, et lui se fera
entendre les mardis, jeudis, vendredis et samedis.
X On bâtit en ce moment, à Leipsig un nouveau
théâtre qui sera entouré d'un jardin, lequel ne sera
accessible qu'aux spectateurs et à la clientèle du
théâtre.
Il y a là une idée à ne pas perdre de vue.
CHARLES DÀRCODRS.
craintes, au sujet de son père et de Barbera.
Quoique son orgueil fût immense, Mme
de Lecca ne put comprendre qu'on lui sa-
cri.fiât la patrie; et ce fut pour sa vieillesse
un coup si terrible, que l'on craignit qu'elle
n'y survécût point. Grâce aux soins de Va-
nina, grâce à l'amour de l'enfant* elle ne
mourut pas, mais elle resta paralysée..
D'Orezza fut peu touché de la retrouver
ainsi mais Vanina, qui s'accusait de ce mal,
ne youlut partager qu'avec Maria les s-oins à
donner à sa tante.
Bientôt un nouvel Hôte arriva au château
d'Orezza. C'était Dominique;
Relevé par les soins de quelques abbés, ses
amis, épuisé, prasqué mourant, le jeune
prêtre avait demandé à revoir ses montagnes»,
sa. chaumière, à mourir dans les bras de sa
mère, sous la bénédiction de Vittolo.
Mais Vittolo avait diparu, la chaumière
était tombée dans une de ces luttes qui, de-
puis quelque temps, désolaient la piève et
Maria s'était retirée au château d'Orezza.
Il fallait que Uominique_ revît an moins sa
mère avant de mourir, puisqu'il n'était pas
loin d'elle; on le conduisit au château.
Quel moment pour le jeune prêtra 1 quélle
angoisse et quelle joie En revoyant.sa mère,
il allait revoir Vanina. Dieu voulait lui don-
ner ce bonheur à l'heure de la mort.
Il ne savait pas que lé duc tût de retour
chez lui et d'ailleurs le traître ignorait peut-
être encore la conduite de Dominique, dont
on cachait. les actes par crainte du clergé
VILLE DE PARIS
EMPRUNT DE'1865. TIRAGE
Hier, à midi, il a été procédé publique-
ment, au palais de l'Industrie, au 35e tirage
au sort des obligations à rembourser pour
l'amortissement de l'emprunt contracté par
la Ville de Paris, en vertu de la loi du
12 juillet 1865.
Au tirage, il a été extrait de la roue 749
numéros, dont les 21 premiers ont droit aux
lots ci-après
Nos 150.000
399.946. 50.000
10.000
10.000
10.000
10.000
5.000
5.000
528.026. 5.000
128.004. 5.000
2.000.
2.000
2.000
2.000
376.329. 2.000
2.000
2.000
2.000
2.000
2.000
CORRESPONDANCE
Monsieur le rédacteur, <.
Vouiez- vous annoncer à vos très nombreux lec-
teurs que les grands magasins de nouveautés
A ïiA CAJPIOTAIjIS feront irrévocablement leur
ouverture jeudi 19 mars. -= Agréez etc.
ALYRE DURET, place de la Trinité.
DÉPARTEMENTS
Deux avoués à la conr de Pau ont été ju-
gés hier en chambre du conseil, pour un
petit scandale qu'ils ont donné dans l'inté-
rieur du palais.
A la suite de différends trop longs à ra-
conter, ces messieurs sé sont littéralement
pris aux cheveux, mêlant les injures aux
coups, qu'ils se distribuaient avec prodi-
galité.
L'un d'eux a été condamné à un mois de
suspension, l'autre en a été quitte pour une
vive réprimande.
Un violent incendie a réduit en cendres la
magnifique fabrique de tissage de Plain-
foing (Vosges), et occupant 300 ouvriers.
Le bâtiment de l'usine, les machines et le
matériel, ainsi qu'un grand nombre de mar-
chandises ont été la proie des flammes.
Les pertes sont évaluées à 240,000 ir. cou-
vertes par des assurances.
Les 300 ouvriers vont être répartis dans les
autres fabriques appartenant au même chef
d'industrie.
Deux gendarmes et huit chasseurs d'Afri-
que conduisaient à Philippeville vingt-sept
condamnés qu'on dirigeait sur la France.
A la descente du camp d'El-Diss, huit pri-
sonniers rompirent leurs chaînes et traver-
sèrent rapidement l'espace qui sépare la
route de la rivière, qu'ils franchirent en
un clin d'œil, malgré là forte crue, et grim-
pèrent au ravin, protégés par des fourrés
épais.
La moitié de l'escorte se mit à la poursuite
des fuyards la malcchance voulut que la
rivière, qui augmentait de minute en mai-
nute, ne permît pas aux chasseurs etaux gen-
darmes d'arriver de suite sur l'autre rive.
Un grand détour pour arriver à un pon-
ceau fut nécessaire, et donna le temps aux
évadés de prendre un peu d'avance; malgré
cela, l'un d'eux fut atteint et blessé d'un
coup de sabre, et trois autres frappés par des
balles.
qu'il entraînait. Deux jeunes abbés, enthou-
siastes admirateurs de l'abbé Dominique,
l'accompagnaient Ils s'adressèrent à Vanina
qui eut la triste mission d'apprendre à sa
nourrice le malheur qui la frappait. On ne
dit pas à Maria le nom du meurtrier, elle
put croire à une tentative vulgaire du hasard.
Dominique était jeune. Il avait une foi ar-
dente et une volonté ferme; il guérit. Bien-
tôt, il put descendre dans;ce jardin qu'il avait
créé pour la jeune fille, appuyé sur elle ou
sur Maria; et il l'écoutait, comme au temps
de leur jeune.sse, parler de ses oiseaux et de
ses fleurs. Un bien-être,.que lui-même ne
pouvait s'expliquer, avaitremplacélestumul.
tueuses révoltes de son âme. Vanina, qui
l'avait deviné, l'appelait, mon frère! et il lui
semblait qu'elle était réellement sa sœur.
Dieu avait-il enfin pitié de sa torture?
Il le crut jusqu'au jour où il lallut la quit-
ter il le crut jusqu'au jour où-il revit Fré-
déric, l'homme qu'elle aimait.
Au milieu de cette douce résurrection, uo-
minique avait une inquiétude. Où était. Vit-
tolo?
D'Orezza ne s'occupait guère des hôtes qui
remplissaient sa maison. Il sortait tous les
jours à cheval il avait, disait-on, des ren-
dez-vous dans la montagne, et les bandits
dont sa plaignaient les paysans, respectaient
le seigneur et recevaient ses ordres.
Pendant que Dominique revenait douce-
ment à la vie, que 'le roi de Corse achevait
de pacifier les provinces de Bastia et d'Aja<>_
Le temps affreux qu'il faisait ce jour-là, 1.
pluie battante qui ne cessait de tomber, nI
permettait guère de s'aventurer dans des ter>
rains détrempés et de tenter une poursuit!
difficile la nuit s'approchant, on renvoyi
au lendemain une battue sérieuse.
Dès le matin, on trouvait dans les fourré,
un mort et deux indigènes trop grièvement
blessés pour pouvoir continuer leur fuite'
les quatre autres n'ont pu être retrouvés.1
LA PETITE PQSTE
M. Charles B. -Le failli qui .omet sans fraude,
dans son bilan, des créances de peu d'importance
ne perd pasepour cela le droit d'en poursuivre 1(
recouvrement aprè'savoir obtenu son concordat. Mail
il y aurait lieu à banqueroute frauduleuse, si le feill
avait fait intentionnellement des omissions impor.
tantes.
M. L. à Paris. Il est expressément défendu pai
les ordonnances de police de secouer des tapis sui
la voie publique, et généralement d'y rien jeter de!
bàbitations.
ÉTRANGER
La semaine dernière, un vapeur russe,
l'Oleg, s'est échoué sur la côte occidentale de
la mer Noire. Une véritable tempête de neige
s'était abattue sur YOlcq.
Quand les cabines de l'avant furent inon.
dées, l'équipage russe perdit la tête et oublia
toute discipline. On vit les matelots se pré-
cipiter vers la soute aux spiritueux, chassant
devant eux les passagers de première classe
et les officiers du bord qui durent se barri-'
cader dans le salon de l'arrière.
Le vaisseau fut dès lors abandonné aux
vents et aux vagues, etla panique devint gé-
nérale il n'y avaitplus personne, même au:!
machines. Tout le monde S bord, envisa-
geant la destruction comme inévitable, se
préoccupait peu que l'on sombrât, et se lais-
sait aller à l'ivresse et à la fatalité. Par mira-
cle YOleg fut poussé sur une plage sablon.
neuse, à l'abri de la tempête, où il fut ren-
floué par les gardes-côtes turcs.
Les autorités maritimes russes vont être
saisies de l'incident.
BULLETIN COMMERCIAL
La fermeté sur les blés s'est fait sentir, cette se^
maine, sur tous les marchés de France et de l'étran-
ger. Il y à, en général, peu d'offres, et, si les ache-
teurs ne sont pas très-nombreux, ils payent cepen-<
dant les prix demandés.
Le courant du mois, sur le marché à livrer de Paris
est en hausse de 1 fr. 50 c. soit 38 fr. en clôture. Avril
est tenu au même prix. Mai et juin, 37 fr. 50 c.
4 mois de. mai, 36 fr. 75 c. par 100 kil, nets comp-
tant, entrepôt.
Le seigle s'est également relevé. On a réalisé
des ventes importantes de 26 à 26 50. Les orges res-
tent à 27 50, belle qualité. Les escourgeons sont fai-
bles à 25 50 avec peu de demandes. Les avoines
en qualité ordinaire ont été laissées de 21 à 23 50,
soit en légère baisse. Peu d'affaires en sarrasins au
cours moyen de 22 fr.
Le tout par 100 kilog. en gare d'arrivée.
La farine de consommation a remonté de 5 fr. par
sac. La hausse s'est arrêtée vendredi et les prix n'ont
pas varié, fin de semaine, par suite d'un ralentisse,
ment très marqué dans les achats.
La marque Darblay est à 81 fr. ainsi que la mar-
que de choix. On cote les bonnes marques de 79 à
80 fr., et les marques ordinaires de 77 à 79 fr. par
sac de 159 kilog. toile à rendre franco au domicile
des acheteurs, au comptant, ese. 1/2 0/0.
Au début de 'la semaine, et même' vendredi, de
nombreuses affaires ont été traitées en farines de
commerce. L'éloigné était surtout demandé à. 79 f.
Samedi, le disponible, en huit marque, tombait de
78 25 à 77 Ir. On a coté, par ailleurs courant. 77 25;
avril, 77 50 mai-juin, 77 fr. quatre de mai, 76 25.
Les supérieures ont également fléchi, par suite
d'offres abondantes. On a fait 76 fr. pour courant
et avril; 76, 25 c. sur mai-juin, et 76 sur 4 de mai.
Le tout par sac de 159 kil." toile perdue, en entre-
pôt, au comptant esc. 1/2 0/0.
Nous n'avons aucun changement à signaler dans
les prix des fécules. Le marché a été peu animé.
Les graines fourragères restent en bonne tenue.
On a' fait-pourtant quelques concessions sur le trèfle
violet, payé de 105 à 110 fr. les 100 kil. La luzerne,
belle sorte, a trouvé acheteurs à raison de 85 à 95 fr.
Barrière d'Enfer, les fourrages se sont raisonnés
plutôt en hausse, malgré les avis favorablos du
dehors.
cio, et se reposait sur ses générosités derniè-
res envers ses ennemis, le vieil ours, sour-
noisement, préparait une révolte.
Le fougueux père Leonardo, frère de Ma-
rius Cotoni, cherchait à venger la mort de
son frère, en faisant des prosélytes avec ses
anathèmes, lancés aux partisans du roi. De
plus, des bandes liguriennes, insaisissables,
quoique déjà nombreuses, répandaient la
terreur dans les campagnes. Ces bandits
étaient connus sous le nom de Vittoli. Ils pil-
laient les maisons des patriotes, enlevaient
leurs femmes et leurs filles., brutalisaient
leurs enfants, quand ils ne faisaient pire, et
criaient partout que cela durerait, tant que
la Corse n'aurait pas jeté le tyran à bas du
trône.
Les paysans se lassent vite de ces petites
persecutions qui les ruinent. Déjà des bruits
fâcheux couraient sur le roi de Corse il y
avait beaucoup de misère, par conséquent
beaucoup de mécontents.On attendait mieux
que cela, disaient les moins malveillants.
De là à se vendre à Gênes, il y avait loin.
encore le pays était en réalité le plus pa-
triote de l'ile. Mais de nouveaux embarras
naissaient sous les pas du monarque; ilnian-
quait de ressources qu'il ne pouvait trouver
dans le pays; la guerre coûte fort cher mal-
gré le patriotisme, et il avait maintenant à
entretenir une cour vraiment ruineuse.
CAMILLE BIAS.
(La suite à demain).
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