Titre : Le Petit journal
Auteur : Parti social français. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Clermont-Ferrand)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Pau)
Date d'édition : 1874-03-16
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32895690j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 146118 Nombre total de vues : 146118
Description : 16 mars 1874 16 mars 1874
Description : 1874/03/16 (Numéro 4098). 1874/03/16 (Numéro 4098).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG63 Collection numérique : BIPFPIG63
Description : Collection numérique : BIPFPIG64 Collection numérique : BIPFPIG64
Description : Collection numérique : Grande collecte... Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail
Description : Collection numérique : La Grande Collecte Collection numérique : La Grande Collecte
Description : Collection numérique : Commun Patrimoine:... Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune
Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5921336
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 21/07/2008
Xéï*é$it ^Journal
?
coururent. On se bâta de transporter dans
une autre pièce l'accouchëe qui poussait des
cris (Tëffroi auxquels se mêlaient les cris de
Tentant.
Oh se figure aisément l'état de trouble dans
lequel se trouvaient les deux femmes et tout
le personnel dé la maison.
Les pompiers, avertis, arrivèrent en toute
hâte et se mirent à éteindre le feu qui avait
eu le temps de faire, .des. dégâts estimés à
16,006 f. Au bout d'une heure où était maître
du feu.
Z- Pendant ce fëmps, il fallait s'occupa!1 dë la
•jounè. accouchée, qui. s'était avanouie. Le
médecin qui arrivait précisément pour sâ, fi-
.site du. soir,' lui. donna des soins nécessaire,
ainsi qu'à sa mère,, malade de saisissement.
r-Le mari était sorti; quelque ménagement
qu'on mît à. lui dire là vérité quand il rentra,
'en éprouva pas moins une terrible se-
"cousse. Heureusement. le médecin paraît
Lrassurë sur la situation dé la jeune mere
son état est aussi satisfaisant que possible.
Vers une heure du matin seulement, le
calme était rétabli dans la maison.
.Hier a eu lieu, au Tribunal de commerce,
l'adjudication des travaux de branchements
particuliers d'égouts dans les 3e, 4e, 5- et 12e
Ces travaux ont été adjugés à MM. Cou-
,dère_aîné, Maubert, Barbebleu, Galliet et
La société libre des Beaux -Arts ouvre
deux concours pour les artistes français, qui
seront clos le 13 mai prochain.
Le concours de peinture a pour sujet
Le concours de gravure en taille douce, a
pour sujet le Portrait de Perrault, par Phi-
lippe de Champaigne (Musée du Louvre),
Les ouvrages devront être envoyés du 29
aU.3i.mai, de dix heures à quatre heures, au
présitlent de la Société, à l'école Nationale,
lue Bonaparte. 14. Expositionpubliqne: Prix,
.3 û fr. etmédaille d'argent; 2°deux mentions
honorables représentées par une médaille
d'argent.
La Baronne de S. avait pris hier une voi-
ture de remise pour se diriger vers les
Champs-Elysées, quand, dans l'avenue Per-
eier, le cheval prit subitement le mors aux
(lents. Lancé avec une rapidité vertigineusé,
'l'anima'! alla s'abattre devant le no 1 de la
̃rueAbbàtucci.
On s'empressa autour de, la .Voiture, brisée
et -renversée et 1:on en fit sortir la baronne
qui était /ornement contusionnée à la tête et
a l'épaule elle reçut les premiers soins chez
̃ le pharmacien voisin..
Un y transporta également le cocher, o;.iï
Avait été.lancé à terre où il.était resté saas
mouvement; un médecin le fit revenir à lui.
puis on le transporta à l'hospice Beaujon, il
avait une grave blessure à la tête.
La baronne fut reconduite chez elle.
La voiture était littéral (,,ment en morceaux.
Quant au cheval, il s'était cassé les jambes, et
il fallu l'abattre surplace.
Hudé avait reçu hier une lettre du ne-
taire de son pays, qui lui annoncait la mort
d'un de ses .parents, et l'appelant en même
temps pour être mis en possession d'un hé-
ritage. Dôvàit-îl s'affliger ou se réjouir?
Hudé hésita longtemps, puis il prit un
moyen terme. Il décida qu'il serait triste,
mais qu'il noierait son chagrin dans le vin.
il noya si bien ce chagrin, que sa raison y
passa en même temps, de sorte que les gar-
diens de la paix le ramassèrent, pendant la
niait,, ivre mort près des fortifications.
Mais d'autres personnes obligeantes s'é-
itaient déjà occupées de lui et lui avaient en-
levé pendant son sommeil son argent, sa
montre et son par-dessus..
On le fit revenir à lui au poste, dont le
.chef pensa que. l'ivrogne était assez puni, et
;c[i\ a.éfàitinutile de lui dresser procès-ver-
pour ivresse publique.
café à r'eàu, çàfé
aulait, mazagran/crèmes, bonbons,glaces,etc.
Pr. 1 fr. 60. Cahan, 67, r. J .-J. Rousseau, Paris.
liÉOlV, SOHHANBDLS LTJCIDB, Faubg Montmartre, 9.
1 1874
LE ROI DE CORSE
55] 28 PARTI!. LES RIVALES
A:fl C3APITREIX
Entre deux femmes
t ̃ • r. j.-i -Suite
Qui eût dit que cette jolie tartane semait,
en se berçant sur l'onde, l'eflroi et la mort?
Qui l'eût üit surtout, quand on en connais-
sait les maîtres Une femme belle comme
Hécate, et deux.autres jeunes gens, à peine
sortis de--l'adolescence, le garçon blond et
rieur, la fille brune, avec de grands yeux
noirs, tendres et-étonnés, comme ceux de la
gazelles prise au filet?
La reine des vagues nourrit contre Thëo-
dore une, -nouvelle rancune, d'autant plus
violente que, publiquement, elle a reçu
comme les autres conjurés, la honte de sa
La, protection qui semble défendre le roi
contre sa haine ne la décourage point. Et,
du reste, si c'est la Providence qui protège
le roi, elle ne se refuse pas davantage à son
ennemie. N'a-t-elle pas échappé à la tenta-
tive de Lucioli, comme Théodore a échappé
à ses embûches?
T<à Providence 1 est-ce qu'eUejy croit encore?
eëvbë'deIJheatrM'
Àujôûf.d'Jiui, au théâtre de là Pôrti -Saint-Mar-
tin, matinée littéraire et dramatique dé M. Bâl-
lande, l'Etourdi, de Molière, et première représen-
tation de là Flèche de Diane, comédie inédite en un
acte et en vers.
X Au théâtre dé la Gaîté, également dans la jour-
née, l'Ecole des Femmes, par les artistes de l'Odéon,
et les Rendez-volts bourgeois, opéra-comique rede-
mandé.
1 X Au théâtre du Châtelet, à deux heures, aura
lieu, aujourd'hui, une dernière séance du Conceot
national, dirigé par M. Colonne.
.Xte théâtre. Cltiny, a,'d-otiné Mer, la première re-
présentation de li Femme de Paillasse, de M.Xavier
de Montépin. C'est un grand drame, très mouve-
menté, aux situations saisissantes, et qui a vivement
impressionné le public dans la plupart de ses par-
ties. La scène de la soirée et l'acte des Saltimban-
fues ont surtout obtenu du succès. La pièce de M.
de Jfontépin est fort bien jouée, mais de l'ensemble
des interprètes, se détache principalement Mme Pi-
card, de l'Odéon, qui a déployé dans le rôle de Pé-
rine Rosier, les qualités d'une grande comédienne.
Mlle Raynard est charmante dans son petit rôle de
saltimbanque, et deux personnages étranges, deux
mauvais drôles, tantôt comiques, tantôt sinistres,
Trombalcazàr et Passe-la-jambe, sont réprésentés de
la façon la plus amusante par M. Gay et Berthet. M.
Charly avait à jouer un rôle assez diftile, dont il s'est
tiré à, son honneur.
Ce soir, troisième représentation du grand drame
de M. de Montépin, la salle sera comble.
X Le Candidat a vécu M. Gustave Flaubert re-
tire sa pièce. Le théâtre du Vaudeville reprend ce
soir l'Oncle Sam.
X On annonce au Gymnase les dernières repré-
sentations de Monsieur Alphonse. Voici quatre mois
que cette pièce est jouée sans interruption.
X Aujourd'hui, au théâtre dela Tour-d'Auvergne,
représentation diurne dirigée par M. Talbot on
jouera les Précieuses ridicules Marcel, Horace et
Lydée, les Révoltées. CHARLES da.rc.ours.
Hier, vers trois heures et demie du matin,
un violent incendie s'est déclaré dans les bâ-
timents du palais de Justice d'Orléans.Lors-
que l'alarme fut donnée, la salle du conseil
et le cabinet du procureur général étaient
déjà la proie des flammes.
Grâce à l'activité des pompiers et au con-
cours empressé et intelligent de la garnison,
le feu a pu être rapidement circonscrit. Les
salles de la bibliothèque et du grefle ont
pu heureusement être préservées.
Lés dommages sont évalués à 8,000 fr.
Le 'Courrier de Saône-et-Loire dit que le bruit
courait à Ghâlon que deux jeunes filles, aui
avaient quitté le domicile de leurs parents,
faubourg Echavannes, le 2 mars, s'étaient
jeudi, vers. deux heures de l'aprés-midi,en
apiont du bastion Sainte-Marie, près dupant
de la Comèle, deux mariniers virent appa-
raître à la surface de l'eau, dans la Saône, un
objet qui attira leur attention. Ayantramené
cet objet sur le bord, ces hommes demeurè-
rent stupéfaits à la vue de deux cadavresliés
ensemble, dos à dos, à l'aide de deux mou-
choirs de poche attachés bout à bout. C'é-
taient les cadavres des deux jeunes filles.
On attribue des chagrins d'amour le dé-
sespoir de ces jeunes filles, âgées l'une et
l'autre de vingt et un ans.
Le soir du 2 mars, un soldat qui montait
la garde à la butte du tir la cible, aurait
entendu une voix de femme s'écrier Est-il
malheureux de mourir pour si peu de chose!
Mais il n'aurait rien vu et tout serait rentré
dans le silence.
LA PETITE POSTE
st. G. C. Du moment que les hommes ne
disponibilité de l'armée active et ceux de la réserve
peuvent se marier sans autorisation, le général à qui
vous vous êtes adressé n'avait pas à statuer sur vo-
tre demande.
h. J..1. n., à.Abbeville. Le fils aine de veuve,
dispensé du service actif, peut être marié et éloigné
de sa mère, sans cesser pour cela d'être son soutien.
M. c. et Bourges. Pour tous renseignements
concernant les nations étrangères, adressez-vous, à
Paris, à la légation du pays que cela concerne, ou
aux consuls de ces puissances dans les villes où il
en existe.
il y aune lutte, lutte sans merci, entre deux
êtres égaux en force, en volonté, en génie;
c'est pourquoi la lutte se prolonge. Barbera
peut espérer.
La cabine du chef, n'est plus tendue de sa-
tin gris commela première. C'est maintenant
une draperie pourpre, comme les voiles, qui
tombe sur des meubles pareils. Cecadrecon-
vient mieux peut-être à la sévère et sombre
beauté de Barbera sa pâleur mate ressort
dans ces tons chauds, comme la blancheur
du marbre sur un socle éclatant.
Elle cause paisiblement avec Marco.
Que penses-tu du roi de Corse? lui de-
màndâ-t-elle.
C'est un. fort bel homme, dit le lieute-
nant.
Mais sa conduite vis-à-vis de nous?
Elle est absurde. On doit toujours se dé-
barrasser de ses ennemis.
C'est mon avis, répondit Barbera, que la
générosité de Théodore mettait en courroux.
Et la reine?
Si tu pouvais avoir une rivale, Barbera,
je te conseillerais d'accepter celle-là sans
honte.
Elle a eu peur dit Mlle d'Orezza avec
dédain.
Avec des yeux comme les siens, on peut
pourtant se passer de poignard. Si un jour
elle connaît leur puissance, elle ne tremblera
plus.
Devant les hommes peut-être, Marco,
LES CAUSERIES DU DOCTEUR
LE CARÊME ET l'anémie..
Si jë n'étais retenti par la crainte de faire
un sermon, j'intitulerais volontiers cette cau-
série « La première aux parisiennes. » Non
pas qu'à propos d'anémie j'aie l'intention de
reprocher à nos aimables concitoyennes de
n'avoir plus de sang dans les veines mais
parce qu'il est réellement peu de villes, en
Francé, où la constitution anémique soit plus
fréauentè et plus .dangereuse qu'a Paris.
L'anémie, en effet, est malheureusement
ici, non-seulement une maladie, mais encore
une mode. Une maladie chez les femmes du,
peuple, les ouvrières surtout, qui, la plupart,
en portent les stigmates caractéristiques;
une mode -ce 'qui est bien pis! chez les
jeunés filles et les dames du monde qui, trop
souvent, au détriment de leur santé, cher-
chent la pâleur et la diaphanéité du teint
dans une alimentation exiguë et mal com-
prise.
Et pourtant l'anémie, comme on l'a cru
longtemps, ne frappe point exclusivement le
sexe féminin. Si toujours, en effet, elle se
traduit chez la femme par des troubles spé-
ciaux et des symptômes plus accusés, elle
ne se manifeste pas moins très fréquemment
chez l'homme, avec la plupart des grands ca-
ractères qui lui sont propres.
C'est même quand on envisage un pareil
sujet, que l'on est surtout forcé de reconnaî-
tre combien nous sommes dégénérés de nos
aïeux. On ne connaissait guère l'anémie au
temps denos pères. La plupart étaientplétho-
riques, « ils avaient trop de sang, » aussi les
médecins les saignaient-ils etles purgeaient-
ils à outrance, tandis que l'Eglise à son tour,
s'évertuait àmortifierla chair en multipliant
les abstinences et les jeûnes.
Aujourd'hui nous n'avons plus que de très
rares occasions d'utiliser la lancette, et nous
compromettrions gravement la vie de nos
malades en leur faisant prendre les médeci-
nes de cheval des anciennes pharmacopées.
L'Eglise elle-même, en présence de l'apau-
vrissement croissant de notre race, a dû mo-
difier ses commandements. Elle a permis
l'usage de la viande le samedi, et nous de-
vons lui rendre cette justice, qu'elle n'auto-
rise point les âmes, même les plus dévotes,
à jamais désobéir au médecin.
Eh bien, puisque déjà nous nous enten-
dons à ce pomt, il faut encore que MM. les di-
recteurs de consciences soient de plus en plus
indulgents envers leurs pénitentes, et sans
trop exiger de mortifications, en ce temps de
Carême, leur fassent remise de leurs gros
péchés. La vie moderne est s; remplie d'exi-
gences pour les uns, de privations pour les
autres, que la santé générale en souffre véri-
tablement, et qu'il faut craindre de voir
s'exagérer encore cette anémie régnante.
N'est-il point reconnu d'ailleurs, que l'es-
prit n'est jamais moins tourné vers le mal
que lorsqu'il habite un corps jouissant d'une
santé parfaite ? Mens sana in corpore sano, dit
un vieux proverbe, aussi juste en français
qu'en latin.
L'anémie produit absolument sur l'espèce
humaine l'effet de l'étiolement sur les végé-
taux. Le sang, devenu plus aqueux, perd un
grand nombre de globules rouges qui font
sa richesse, et ceux qui lui restent se dépouil-
lent en partie du fer qui les constitue.
Cette lésion se révèle bientôt par des trou-
bles multiples, très nettement accentués chez
les jeunes femmes. La peau blêmit et prend
une teinte cireuse; l'appétit se perd, ou se
déprave; les digestions sont laborieuses et
pénibles; à la moindre fatigue, des palpita-
tions douloureuses agitent le cœur; une
marche un peu rapide, l'ascension d'un es-
calier ôtent le souffle aux malades, et l'es ac-
cidents spéciaux de la chlorose compliquent
encore ce dépérissement général.
Mais ce n'est là que la première période de
l'anémie. Rapidement le système nerveux
s'aflecte à son tour. Le caractère, surtout chez
la jeune fille, devient tantôt irascible et bi-
zarre, tantôt triste et mélancolique. Elle est
prise d'envies de rire ou de pleurer sans
motifs. Puis éclatent des vertiges, des éblouis-
sements, des tintements d'oreilles, des mi-
C'est autre chose; je ne lui conseille pas
de s'yfier.
Marco soupira, Barbera n'y prit pas garde,
mais Margarita, qui brodait pour la reine
des vagues de petites pantoufles rouges
avec des perles, posa son ouvrage et regarda
le beau lieutenant, de cet air inquiet qui lui
était devenu habituel.
Marco sortit pour doanër quelaues ordres.
La Caprajotte resta pensive; Barbera la
nomma deux fois sans qu'elle entendît elle
fut obligée de se soulever pour lui mettre la
main sur l'épaule.
Margarita jeta un léger cri de biche efla-
rouchée.
A quoi penses-tu, Margarita? demanda
doucement la reine des vagues.
Je ne sais trop.
On dirait que tu trembles. Est4ce que
tu me crains?
Tu as toujours été douce et bonnes pour
moi.
Et jet'ai donné une placeauprès de^Marco.
Je ne l'oublie pas, dit la Caprajotte en
soupirant..
Tu ne veux pas me dire ce qu'il y a
dans ton cœur, Margarita?
Le regard de la jeune fille exprima l'épou-
longtemps, lui sourit.
Enfant, dit-elle, si tu le veàix, je te dirai
ton secret.
Je ne l'ai Das dit à Dieu. tourmura 14ar-
graines, des névralgies violeîîtes du visage»
des parois de la poitrine et da l'abdomen.
Ces graves symptômes sont le cri d'alarme
des nerf'sz avertissait -ci leur manière, que le
sang en circulation, devenu trop pauvre, la,
maison tout entière est en péril.
Et, véritablement, les dangers sont grands
à cette heure. Le èorps ailaibli, sans ressour*
ces, incapable de soutenir une lutte, est à la
merci do la première maladie qui va î'at»
teindre. Pas un organe, -alors, n'est en -état
de résister; mais les poumons sont Presque
toujours frappés de préférence. Un jour, l'op»
pression est plus vive, une lièvre légère si
déclare vers le soir, une petite toux sèchf;
amène dans la bouche quelques filets dô
sang. C'est le début d'une afieclion redou/
table, qui, traitée directement, peut être en<
core victorieusement combattue, mais qu'iç
eûttoujours mieux valu prévenir, en rendan)
Contre les premiers symptômes de l'anéji
mie, le fer est le médicament par excellences;
Il n'est pas rare, pourtant, qu'il soit impuis|
sant à les vaincre, surtout si la maladie dat
déjà de loin. Un traitement plus actif
vient alors indispensable, mais le malade n
doit jamais oublier que le grand secret de la.
gnéris'ôn- est absolument contenu dans le
fonctionnement parfait des organes digestifs
et respiratoires. Br j. ren©aot:. J
COMPAGNIE DU CHEMIN DE FER t. r «f
D'ORLEMM CHftLONl
Loi et décret du 16 février 1870)
Capital représenté par 20,000
actions libérées. 10
Subvention de l'Etat 24 800
SOUSCRIPTION PUBLIQUE
AUTORISÉE PAR DÉCISION MINISTÉRIELLE
du 22 novembre 1873, à
32,000 Obligations de 500 fr.
AVEC JOUISSANCÈ D'INTÉRÊT DU 1" JANVIER
Xnterêt aùnuel 15 francs
Payable par semestre, les 1°° janvier et il, juillet
Remboursement à SOO francs
En 90 ans, par tirage au sort, à partir de
La première section de la ligne d'Orléans à Ch
Ions, comprenant 157 kilomètres de Châlons a Sefiâ,
est ouverte à l'exploitation depuis le mois de mai 1873,
La deuxième section, de Sens à Montargis, 62 ki-
lomètres, sera ouverte au mois d'août prochain Vi-
La troisième section de Montargis à Orleans> /u
kilomètres, sera ouverte dans les derniers mois a*
l'année courante.
CONDITIONS DE LA SOUSCRIPTION
Prix d'émission ®4& francs
PAYABLE COMME SUIT
»S francs en souscrivant SS «
SO à la répartition, le 10 j/t
avril.
5O le 10 mai 1874 SO J;
GO le 10 juin 1874. ô0
40 lel0juilletl874,réduit»
par suite du coupon
du 1er juillet, recu
en déduction de
payement
àîsïr. Somme nette à débourser, «©7 SO
En cas de libération intégrale à la répartition ^l'es-
compte des versements, à raison de 6 0/0, donne
sfcss 10 avril à 188 |: «KF^
immédiate du titre définitif avec jouissance eu- i*
JaCes condUions de pris et de jouissance re$*
sentent UN PLACEMENT A 7 1/4 O/O
sans tenir compte de la prime de remboursâmes
résultant de l'amortissement il 500 fr. L
En cas de retard de versement, les souscripteur^
Mais tu me l'as dit à moi vingt fois la
îour • il est écrit sur ton front, dans tes beaux
yeux. Il se révèle dans ton sourire et dans
tes larmes, jusque'dans les soulèvements de
ton sein et les battements de ton coeur.
Alors? interrogea la Caprajotte.
Mais elle n'osa achever sa pensée.
Rassure-toi, il ne" sait rien, .et je serai
discrète. Ce n'est pas la reine des vagues que
tu as suivie en quittant ta mère et ton pays,
AhTs°écria Margarita, ne lui dis iamaiS
cela, il me chasserait peut-étre.
Il n'y a que moi ici qui aie le droit de
La jeune fille joignit les mains, et regard
sa maîtresse avec une expression de priera
timide.
Tu es bien jolie, Margarita.
Je le croyais avant de t'avoir vue.
Il faut le croire encore. Tu possèdes C.a
qui me manque, enfant, un coeur
se révèle sur tes lèvres et sur ton front»
Moi je suis morte depuis longtefflps^
Mets la main sur mon coeur, Margantâ? ty
sentiras bien qu'il ne bat plus.
La jeune fille obéit, un peu effrayée. w~
Et sais-tu pourquoi je suis morte, Mir4
garita?
Ç'est que celui que j'aimais a aimé ÏÏïiï
?
coururent. On se bâta de transporter dans
une autre pièce l'accouchëe qui poussait des
cris (Tëffroi auxquels se mêlaient les cris de
Tentant.
Oh se figure aisément l'état de trouble dans
lequel se trouvaient les deux femmes et tout
le personnel dé la maison.
Les pompiers, avertis, arrivèrent en toute
hâte et se mirent à éteindre le feu qui avait
eu le temps de faire, .des. dégâts estimés à
16,006 f. Au bout d'une heure où était maître
du feu.
Z- Pendant ce fëmps, il fallait s'occupa!1 dë la
•jounè. accouchée, qui. s'était avanouie. Le
médecin qui arrivait précisément pour sâ, fi-
.site du. soir,' lui. donna des soins nécessaire,
ainsi qu'à sa mère,, malade de saisissement.
r-Le mari était sorti; quelque ménagement
qu'on mît à. lui dire là vérité quand il rentra,
'en éprouva pas moins une terrible se-
"cousse. Heureusement. le médecin paraît
Lrassurë sur la situation dé la jeune mere
son état est aussi satisfaisant que possible.
Vers une heure du matin seulement, le
calme était rétabli dans la maison.
.Hier a eu lieu, au Tribunal de commerce,
l'adjudication des travaux de branchements
particuliers d'égouts dans les 3e, 4e, 5- et 12e
Ces travaux ont été adjugés à MM. Cou-
,dère_aîné, Maubert, Barbebleu, Galliet et
La société libre des Beaux -Arts ouvre
deux concours pour les artistes français, qui
seront clos le 13 mai prochain.
Le concours de peinture a pour sujet
Le concours de gravure en taille douce, a
pour sujet le Portrait de Perrault, par Phi-
lippe de Champaigne (Musée du Louvre),
Les ouvrages devront être envoyés du 29
aU.3i.mai, de dix heures à quatre heures, au
présitlent de la Société, à l'école Nationale,
lue Bonaparte. 14. Expositionpubliqne: Prix,
.3 û fr. etmédaille d'argent; 2°deux mentions
honorables représentées par une médaille
d'argent.
La Baronne de S. avait pris hier une voi-
ture de remise pour se diriger vers les
Champs-Elysées, quand, dans l'avenue Per-
eier, le cheval prit subitement le mors aux
(lents. Lancé avec une rapidité vertigineusé,
'l'anima'! alla s'abattre devant le no 1 de la
̃rueAbbàtucci.
On s'empressa autour de, la .Voiture, brisée
et -renversée et 1:on en fit sortir la baronne
qui était /ornement contusionnée à la tête et
a l'épaule elle reçut les premiers soins chez
̃ le pharmacien voisin..
Un y transporta également le cocher, o;.iï
Avait été.lancé à terre où il.était resté saas
mouvement; un médecin le fit revenir à lui.
puis on le transporta à l'hospice Beaujon, il
avait une grave blessure à la tête.
La baronne fut reconduite chez elle.
La voiture était littéral (,,ment en morceaux.
Quant au cheval, il s'était cassé les jambes, et
il fallu l'abattre surplace.
Hudé avait reçu hier une lettre du ne-
taire de son pays, qui lui annoncait la mort
d'un de ses .parents, et l'appelant en même
temps pour être mis en possession d'un hé-
ritage. Dôvàit-îl s'affliger ou se réjouir?
Hudé hésita longtemps, puis il prit un
moyen terme. Il décida qu'il serait triste,
mais qu'il noierait son chagrin dans le vin.
il noya si bien ce chagrin, que sa raison y
passa en même temps, de sorte que les gar-
diens de la paix le ramassèrent, pendant la
niait,, ivre mort près des fortifications.
Mais d'autres personnes obligeantes s'é-
itaient déjà occupées de lui et lui avaient en-
levé pendant son sommeil son argent, sa
montre et son par-dessus..
On le fit revenir à lui au poste, dont le
.chef pensa que. l'ivrogne était assez puni, et
;c[i\ a.éfàitinutile de lui dresser procès-ver-
pour ivresse publique.
café à r'eàu, çàfé
aulait, mazagran/crèmes, bonbons,glaces,etc.
Pr. 1 fr. 60. Cahan, 67, r. J .-J. Rousseau, Paris.
liÉOlV, SOHHANBDLS LTJCIDB, Faubg Montmartre, 9.
1 1874
LE ROI DE CORSE
55] 28 PARTI!. LES RIVALES
A:fl C3APITREIX
Entre deux femmes
t ̃ • r. j.-i -Suite
Qui eût dit que cette jolie tartane semait,
en se berçant sur l'onde, l'eflroi et la mort?
Qui l'eût üit surtout, quand on en connais-
sait les maîtres Une femme belle comme
Hécate, et deux.autres jeunes gens, à peine
sortis de--l'adolescence, le garçon blond et
rieur, la fille brune, avec de grands yeux
noirs, tendres et-étonnés, comme ceux de la
gazelles prise au filet?
La reine des vagues nourrit contre Thëo-
dore une, -nouvelle rancune, d'autant plus
violente que, publiquement, elle a reçu
comme les autres conjurés, la honte de sa
La, protection qui semble défendre le roi
contre sa haine ne la décourage point. Et,
du reste, si c'est la Providence qui protège
le roi, elle ne se refuse pas davantage à son
ennemie. N'a-t-elle pas échappé à la tenta-
tive de Lucioli, comme Théodore a échappé
à ses embûches?
T<à Providence 1 est-ce qu'eUejy croit encore?
eëvbë'deIJheatrM'
Àujôûf.d'Jiui, au théâtre de là Pôrti -Saint-Mar-
tin, matinée littéraire et dramatique dé M. Bâl-
lande, l'Etourdi, de Molière, et première représen-
tation de là Flèche de Diane, comédie inédite en un
acte et en vers.
X Au théâtre dé la Gaîté, également dans la jour-
née, l'Ecole des Femmes, par les artistes de l'Odéon,
et les Rendez-volts bourgeois, opéra-comique rede-
mandé.
1 X Au théâtre du Châtelet, à deux heures, aura
lieu, aujourd'hui, une dernière séance du Conceot
national, dirigé par M. Colonne.
.Xte théâtre. Cltiny, a,'d-otiné Mer, la première re-
présentation de li Femme de Paillasse, de M.Xavier
de Montépin. C'est un grand drame, très mouve-
menté, aux situations saisissantes, et qui a vivement
impressionné le public dans la plupart de ses par-
ties. La scène de la soirée et l'acte des Saltimban-
fues ont surtout obtenu du succès. La pièce de M.
de Jfontépin est fort bien jouée, mais de l'ensemble
des interprètes, se détache principalement Mme Pi-
card, de l'Odéon, qui a déployé dans le rôle de Pé-
rine Rosier, les qualités d'une grande comédienne.
Mlle Raynard est charmante dans son petit rôle de
saltimbanque, et deux personnages étranges, deux
mauvais drôles, tantôt comiques, tantôt sinistres,
Trombalcazàr et Passe-la-jambe, sont réprésentés de
la façon la plus amusante par M. Gay et Berthet. M.
Charly avait à jouer un rôle assez diftile, dont il s'est
tiré à, son honneur.
Ce soir, troisième représentation du grand drame
de M. de Montépin, la salle sera comble.
X Le Candidat a vécu M. Gustave Flaubert re-
tire sa pièce. Le théâtre du Vaudeville reprend ce
soir l'Oncle Sam.
X On annonce au Gymnase les dernières repré-
sentations de Monsieur Alphonse. Voici quatre mois
que cette pièce est jouée sans interruption.
X Aujourd'hui, au théâtre dela Tour-d'Auvergne,
représentation diurne dirigée par M. Talbot on
jouera les Précieuses ridicules Marcel, Horace et
Lydée, les Révoltées. CHARLES da.rc.ours.
Hier, vers trois heures et demie du matin,
un violent incendie s'est déclaré dans les bâ-
timents du palais de Justice d'Orléans.Lors-
que l'alarme fut donnée, la salle du conseil
et le cabinet du procureur général étaient
déjà la proie des flammes.
Grâce à l'activité des pompiers et au con-
cours empressé et intelligent de la garnison,
le feu a pu être rapidement circonscrit. Les
salles de la bibliothèque et du grefle ont
pu heureusement être préservées.
Lés dommages sont évalués à 8,000 fr.
Le 'Courrier de Saône-et-Loire dit que le bruit
courait à Ghâlon que deux jeunes filles, aui
avaient quitté le domicile de leurs parents,
faubourg Echavannes, le 2 mars, s'étaient
jeudi, vers. deux heures de l'aprés-midi,en
apiont du bastion Sainte-Marie, près dupant
de la Comèle, deux mariniers virent appa-
raître à la surface de l'eau, dans la Saône, un
objet qui attira leur attention. Ayantramené
cet objet sur le bord, ces hommes demeurè-
rent stupéfaits à la vue de deux cadavresliés
ensemble, dos à dos, à l'aide de deux mou-
choirs de poche attachés bout à bout. C'é-
taient les cadavres des deux jeunes filles.
On attribue des chagrins d'amour le dé-
sespoir de ces jeunes filles, âgées l'une et
l'autre de vingt et un ans.
Le soir du 2 mars, un soldat qui montait
la garde à la butte du tir la cible, aurait
entendu une voix de femme s'écrier Est-il
malheureux de mourir pour si peu de chose!
Mais il n'aurait rien vu et tout serait rentré
dans le silence.
LA PETITE POSTE
st. G. C. Du moment que les hommes ne
disponibilité de l'armée active et ceux de la réserve
peuvent se marier sans autorisation, le général à qui
vous vous êtes adressé n'avait pas à statuer sur vo-
tre demande.
h. J..1. n., à.Abbeville. Le fils aine de veuve,
dispensé du service actif, peut être marié et éloigné
de sa mère, sans cesser pour cela d'être son soutien.
M. c. et Bourges. Pour tous renseignements
concernant les nations étrangères, adressez-vous, à
Paris, à la légation du pays que cela concerne, ou
aux consuls de ces puissances dans les villes où il
en existe.
il y aune lutte, lutte sans merci, entre deux
êtres égaux en force, en volonté, en génie;
c'est pourquoi la lutte se prolonge. Barbera
peut espérer.
La cabine du chef, n'est plus tendue de sa-
tin gris commela première. C'est maintenant
une draperie pourpre, comme les voiles, qui
tombe sur des meubles pareils. Cecadrecon-
vient mieux peut-être à la sévère et sombre
beauté de Barbera sa pâleur mate ressort
dans ces tons chauds, comme la blancheur
du marbre sur un socle éclatant.
Elle cause paisiblement avec Marco.
Que penses-tu du roi de Corse? lui de-
màndâ-t-elle.
C'est un. fort bel homme, dit le lieute-
nant.
Mais sa conduite vis-à-vis de nous?
Elle est absurde. On doit toujours se dé-
barrasser de ses ennemis.
C'est mon avis, répondit Barbera, que la
générosité de Théodore mettait en courroux.
Et la reine?
Si tu pouvais avoir une rivale, Barbera,
je te conseillerais d'accepter celle-là sans
honte.
Elle a eu peur dit Mlle d'Orezza avec
dédain.
Avec des yeux comme les siens, on peut
pourtant se passer de poignard. Si un jour
elle connaît leur puissance, elle ne tremblera
plus.
Devant les hommes peut-être, Marco,
LES CAUSERIES DU DOCTEUR
LE CARÊME ET l'anémie..
Si jë n'étais retenti par la crainte de faire
un sermon, j'intitulerais volontiers cette cau-
série « La première aux parisiennes. » Non
pas qu'à propos d'anémie j'aie l'intention de
reprocher à nos aimables concitoyennes de
n'avoir plus de sang dans les veines mais
parce qu'il est réellement peu de villes, en
Francé, où la constitution anémique soit plus
fréauentè et plus .dangereuse qu'a Paris.
L'anémie, en effet, est malheureusement
ici, non-seulement une maladie, mais encore
une mode. Une maladie chez les femmes du,
peuple, les ouvrières surtout, qui, la plupart,
en portent les stigmates caractéristiques;
une mode -ce 'qui est bien pis! chez les
jeunés filles et les dames du monde qui, trop
souvent, au détriment de leur santé, cher-
chent la pâleur et la diaphanéité du teint
dans une alimentation exiguë et mal com-
prise.
Et pourtant l'anémie, comme on l'a cru
longtemps, ne frappe point exclusivement le
sexe féminin. Si toujours, en effet, elle se
traduit chez la femme par des troubles spé-
ciaux et des symptômes plus accusés, elle
ne se manifeste pas moins très fréquemment
chez l'homme, avec la plupart des grands ca-
ractères qui lui sont propres.
C'est même quand on envisage un pareil
sujet, que l'on est surtout forcé de reconnaî-
tre combien nous sommes dégénérés de nos
aïeux. On ne connaissait guère l'anémie au
temps denos pères. La plupart étaientplétho-
riques, « ils avaient trop de sang, » aussi les
médecins les saignaient-ils etles purgeaient-
ils à outrance, tandis que l'Eglise à son tour,
s'évertuait àmortifierla chair en multipliant
les abstinences et les jeûnes.
Aujourd'hui nous n'avons plus que de très
rares occasions d'utiliser la lancette, et nous
compromettrions gravement la vie de nos
malades en leur faisant prendre les médeci-
nes de cheval des anciennes pharmacopées.
L'Eglise elle-même, en présence de l'apau-
vrissement croissant de notre race, a dû mo-
difier ses commandements. Elle a permis
l'usage de la viande le samedi, et nous de-
vons lui rendre cette justice, qu'elle n'auto-
rise point les âmes, même les plus dévotes,
à jamais désobéir au médecin.
Eh bien, puisque déjà nous nous enten-
dons à ce pomt, il faut encore que MM. les di-
recteurs de consciences soient de plus en plus
indulgents envers leurs pénitentes, et sans
trop exiger de mortifications, en ce temps de
Carême, leur fassent remise de leurs gros
péchés. La vie moderne est s; remplie d'exi-
gences pour les uns, de privations pour les
autres, que la santé générale en souffre véri-
tablement, et qu'il faut craindre de voir
s'exagérer encore cette anémie régnante.
N'est-il point reconnu d'ailleurs, que l'es-
prit n'est jamais moins tourné vers le mal
que lorsqu'il habite un corps jouissant d'une
santé parfaite ? Mens sana in corpore sano, dit
un vieux proverbe, aussi juste en français
qu'en latin.
L'anémie produit absolument sur l'espèce
humaine l'effet de l'étiolement sur les végé-
taux. Le sang, devenu plus aqueux, perd un
grand nombre de globules rouges qui font
sa richesse, et ceux qui lui restent se dépouil-
lent en partie du fer qui les constitue.
Cette lésion se révèle bientôt par des trou-
bles multiples, très nettement accentués chez
les jeunes femmes. La peau blêmit et prend
une teinte cireuse; l'appétit se perd, ou se
déprave; les digestions sont laborieuses et
pénibles; à la moindre fatigue, des palpita-
tions douloureuses agitent le cœur; une
marche un peu rapide, l'ascension d'un es-
calier ôtent le souffle aux malades, et l'es ac-
cidents spéciaux de la chlorose compliquent
encore ce dépérissement général.
Mais ce n'est là que la première période de
l'anémie. Rapidement le système nerveux
s'aflecte à son tour. Le caractère, surtout chez
la jeune fille, devient tantôt irascible et bi-
zarre, tantôt triste et mélancolique. Elle est
prise d'envies de rire ou de pleurer sans
motifs. Puis éclatent des vertiges, des éblouis-
sements, des tintements d'oreilles, des mi-
C'est autre chose; je ne lui conseille pas
de s'yfier.
Marco soupira, Barbera n'y prit pas garde,
mais Margarita, qui brodait pour la reine
des vagues de petites pantoufles rouges
avec des perles, posa son ouvrage et regarda
le beau lieutenant, de cet air inquiet qui lui
était devenu habituel.
Marco sortit pour doanër quelaues ordres.
La Caprajotte resta pensive; Barbera la
nomma deux fois sans qu'elle entendît elle
fut obligée de se soulever pour lui mettre la
main sur l'épaule.
Margarita jeta un léger cri de biche efla-
rouchée.
A quoi penses-tu, Margarita? demanda
doucement la reine des vagues.
Je ne sais trop.
On dirait que tu trembles. Est4ce que
tu me crains?
Tu as toujours été douce et bonnes pour
moi.
Et jet'ai donné une placeauprès de^Marco.
Je ne l'oublie pas, dit la Caprajotte en
soupirant..
Tu ne veux pas me dire ce qu'il y a
dans ton cœur, Margarita?
Le regard de la jeune fille exprima l'épou-
longtemps, lui sourit.
Enfant, dit-elle, si tu le veàix, je te dirai
ton secret.
Je ne l'ai Das dit à Dieu. tourmura 14ar-
graines, des névralgies violeîîtes du visage»
des parois de la poitrine et da l'abdomen.
Ces graves symptômes sont le cri d'alarme
des nerf'sz avertissait -ci leur manière, que le
sang en circulation, devenu trop pauvre, la,
maison tout entière est en péril.
Et, véritablement, les dangers sont grands
à cette heure. Le èorps ailaibli, sans ressour*
ces, incapable de soutenir une lutte, est à la
merci do la première maladie qui va î'at»
teindre. Pas un organe, -alors, n'est en -état
de résister; mais les poumons sont Presque
toujours frappés de préférence. Un jour, l'op»
pression est plus vive, une lièvre légère si
déclare vers le soir, une petite toux sèchf;
amène dans la bouche quelques filets dô
sang. C'est le début d'une afieclion redou/
table, qui, traitée directement, peut être en<
core victorieusement combattue, mais qu'iç
eûttoujours mieux valu prévenir, en rendan)
Contre les premiers symptômes de l'anéji
mie, le fer est le médicament par excellences;
Il n'est pas rare, pourtant, qu'il soit impuis|
sant à les vaincre, surtout si la maladie dat
déjà de loin. Un traitement plus actif
vient alors indispensable, mais le malade n
doit jamais oublier que le grand secret de la.
gnéris'ôn- est absolument contenu dans le
fonctionnement parfait des organes digestifs
et respiratoires. Br j. ren©aot:. J
COMPAGNIE DU CHEMIN DE FER t. r «f
D'ORLEMM CHftLONl
Loi et décret du 16 février 1870)
Capital représenté par 20,000
actions libérées. 10
Subvention de l'Etat 24 800
SOUSCRIPTION PUBLIQUE
AUTORISÉE PAR DÉCISION MINISTÉRIELLE
du 22 novembre 1873, à
32,000 Obligations de 500 fr.
AVEC JOUISSANCÈ D'INTÉRÊT DU 1" JANVIER
Xnterêt aùnuel 15 francs
Payable par semestre, les 1°° janvier et il, juillet
Remboursement à SOO francs
En 90 ans, par tirage au sort, à partir de
La première section de la ligne d'Orléans à Ch
Ions, comprenant 157 kilomètres de Châlons a Sefiâ,
est ouverte à l'exploitation depuis le mois de mai 1873,
La deuxième section, de Sens à Montargis, 62 ki-
lomètres, sera ouverte au mois d'août prochain Vi-
La troisième section de Montargis à Orleans> /u
kilomètres, sera ouverte dans les derniers mois a*
l'année courante.
CONDITIONS DE LA SOUSCRIPTION
Prix d'émission ®4& francs
PAYABLE COMME SUIT
»S francs en souscrivant SS «
SO à la répartition, le 10 j/t
avril.
5O le 10 mai 1874 SO J;
GO le 10 juin 1874. ô0
40 lel0juilletl874,réduit»
par suite du coupon
du 1er juillet, recu
en déduction de
payement
àîsïr. Somme nette à débourser, «©7 SO
En cas de libération intégrale à la répartition ^l'es-
compte des versements, à raison de 6 0/0, donne
sfcss 10 avril à 188 |: «KF^
immédiate du titre définitif avec jouissance eu- i*
JaCes condUions de pris et de jouissance re$*
sentent UN PLACEMENT A 7 1/4 O/O
sans tenir compte de la prime de remboursâmes
résultant de l'amortissement il 500 fr. L
En cas de retard de versement, les souscripteur^
Mais tu me l'as dit à moi vingt fois la
îour • il est écrit sur ton front, dans tes beaux
yeux. Il se révèle dans ton sourire et dans
tes larmes, jusque'dans les soulèvements de
ton sein et les battements de ton coeur.
Alors? interrogea la Caprajotte.
Mais elle n'osa achever sa pensée.
Rassure-toi, il ne" sait rien, .et je serai
discrète. Ce n'est pas la reine des vagues que
tu as suivie en quittant ta mère et ton pays,
AhTs°écria Margarita, ne lui dis iamaiS
cela, il me chasserait peut-étre.
Il n'y a que moi ici qui aie le droit de
La jeune fille joignit les mains, et regard
sa maîtresse avec une expression de priera
timide.
Tu es bien jolie, Margarita.
Je le croyais avant de t'avoir vue.
Il faut le croire encore. Tu possèdes C.a
qui me manque, enfant, un coeur
se révèle sur tes lèvres et sur ton front»
Moi je suis morte depuis longtefflps^
Mets la main sur mon coeur, Margantâ? ty
sentiras bien qu'il ne bat plus.
La jeune fille obéit, un peu effrayée. w~
Et sais-tu pourquoi je suis morte, Mir4
garita?
Ç'est que celui que j'aimais a aimé ÏÏïiï
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