Titre : Le Petit journal
Auteur : Parti social français. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Clermont-Ferrand)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Pau)
Date d'édition : 1874-03-15
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32895690j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 15 mars 1874 15 mars 1874
Description : 1874/03/15 (Numéro 4097). 1874/03/15 (Numéro 4097).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG63 Collection numérique : BIPFPIG63
Description : Collection numérique : BIPFPIG64 Collection numérique : BIPFPIG64
Description : Collection numérique : Grande collecte... Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail
Description : Collection numérique : La Grande Collecte Collection numérique : La Grande Collecte
Description : Collection numérique : Commun Patrimoine:... Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune
Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k592132t
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 21/07/2008
Mmsxfmï
Bien des gens ont profité de la bourrasque
le neige d'avant-hier soir pour rester chez
eux et manquer des rendez-vous donnés.'
Grifiouillet et Trempin, eux, ont utilisé au-
3t pensant que la surveillance des agents se-
fait plus difficile pendant la nuit, ils ontavisé
un candélabre dont le vent avait éteint la
flamme, et ont tout simplement enlevé la
lanterne; en eget ils ne furent pas aperçus.
Ils ont pensé ensuite qu'en offrant à bas
prix l'objet volé à un brocanteur, celui-ci
s'empresserait de l'acheter.
Le brocanteur, en effet, n'hésita pas il
icheta l'objet, mais quand les vendeurs vou-
lurent se retirer, deux agents, que le négo-
ciant avait fait prévenir, arrêtèrent les vo-
leurs.
On a trouvé à leur domicile nombre de
débris provenant de candélabres de la voie
publique.
Un charretier a en la même inspiration;
que Grinouillet et Trempin. Profitant de la
solitude causée par le mauvais temps, il est
allé charger des moellons sur sa voiture
dans un chantier de la rue Curial.
Mais le propriétaire, qui examinait l'état
du ciel, fut fort étonné de cet effet de neige
inattendu. Il interpella le charretier, qui ne
trouva rien de mieux que de s'enfuir.
Malheureusement pour lui il avait laissé
sa charrette portant une plaque avec son nom.
Il a été facilement retrouvé et arrêté.
Un cheval attelé à une voiture chargé,
fut effrayé hier par le sifflet d'une locomo-
tive au moment où il sortait de la gare des
marchandises de l'Ouest.
L'animal effrayé, recula avec une telle vio-
lence que la voiture alla enfoncer une clô-
lure donnant sur la voie, qui, en cet endroit,
est quatre mètres en contrebas. L'attelage
dégringola jusqu'en bas.
Le cheval a été blessé grièvement; le char-
retiër n'a pas eu une égratignure.
La voie étant obstruée, il a fallu, pendant
ffuelque temps, arrêter le passage des trains
de ce côté.
Un habitant du 5e arrondissement avait
donné cette semaine un grand dîner à ses
amis à l'occasion du vingt-cinquième anni-
versaire de son mariage.
Le lendemain, la femme, en serrant l'ar-
genterie, compta les pièces elle ne fut pas
peu étonnée de trouver deux couverts.
de jûlus 1
Elle appela son mari ils recomptèrent en-
semble, le résultat fut le même. Le cas était
fort extraordinaire et demeurait inexpli-
cable
Tout à coup, le mari qui, en se creusant
la tête pour trouver la solution du problème,
examinait machinalement une cuiller qu'il
tenait à la main, poussa un ali! qui fit tres-
sauter la femme.
Il prit une autre pièce, la regarda, poussa
deux àh au bruit desquels sa femme tres-
sauta de nouveau
'L'argenterie s'était transformée en ruolz.
On appela le domestique chargé du servfce
et il fallut bientôt appeler le commissaire de
police du quartier. Ce domestique avait
acheté des couverts en ruolz exactement
semblables aux couverts en argent qu'il avait
enlevés peu à peu et remplacés par les au-
tres. Mais il s'était trompé de compte et avait
mis deux couverts en ruolz de trop.
fj. est aujourd'hui à la préfecture de poliec.
,«EVflB DES THEATRES
On répète au Théâtre-Français Psyché et le Misan-
thrope, qui n'ont pas été représentés depuis un as-
sez long temps.
X Ce soir, enfin, l'Odéon, première représenta-
tion de la. Jeunesse de Louis XIV. Le rôle de Louis XIV
sera joué par M. Masset, celui de Mazarin par M.
Lafontaine, celui de Molière, par M. Porel. Anne
d'Autriche, sera représentée par Mme Raucourt, et
Marie de Mancini, par Mlle Flélène Petit. Mlle An
tonine, prètée par te Vaudeville pour cette pièce
seulement, parartra dans un rôle travesti épisodique,
celui du duc d'Anjou.
X Le Théâtre-Déjazet vient de donner la première
Fnllleto* du 15 Mars
LEROIDECORSE
CHAPITRE VIII
Suite
Si allait là frapper dans le dos un léger
'aquefflent eu bois avec le trahit, et Renée se
Que se passa-t-il dans l'âme de monsei-
guepr d'Aleria, à la vue de cette superbe tète,
resplendissante encore dans sa pâleur, belle
de cette beauté suprême que jette l'âme au
tront, à certaines heures d imminents périls?
Il fut ébloui, et demeura immobile.
jLveceette intuition rapide, qui n'appartient
qu'aux femmes sûres d'elles-mêmes, Renée
saisit la lueur d'émotion soudaine et violente
qui frappa l'évêque, et sut en profiter.
Monseigneur, dit-elle avec un ironique
respect, cette place est celle des valets; elle
he saurait être la vôtre. Passez devant.
Elle s'était légèrement inclinée; son bras
montrait le vénérable évêque d'Ajaccio, s'ap-
et calme de la mêlée
sanglante, élevant son Dieu, comme une
menace ou un Dardoa. au-dessus des com-
battants.,
représentation d'une pçoiédie nouvelle d'un de nos
jeunes auteurs les plus aimés, M. Edouard CadoJ,
Mais comme l'auteur des Inutiles a au Tpètre-Frà|-
çais un ouvrage important qui doit passer prochain
nement, il a cru devoir garder au boulevard du
Temple non l'anonyme, mais l'anagramme fils de
lui-même, a été annoncé sous le nom de M. O'(%ji,
Cela ne l'a pas empêché d'obtenir le succès que nié*'
rite une pièce bien faite et amusante.
X La seconde et la troisième représentation du
Candidat ont eu lieu au Vaudeville sans beaudoup'
plus d'enthousiasme que la première. A l'heure qu'il
est, il est probable qu'on songe à" ce théâtre à une re-
prise fort prochaine de l'Oncle Sam.
X Ce soir a lieu l'ouverture du nouveau café-con-
cert-théâtre la Scala, 17, boulevard de Strasbourg.
X La Belle au bois dormant va bientôt succéder,
au Châtelet, aux Pilules du Ptable, dont les dernières
représentations ont lieu en ce moment. On dit beau-
coup de bien de la musique que Littolf a composée
pour cette féerie, On parle aussi d'une ohanteuse,
inconnue à Paris, et qui serait appelée à obtenir un
succès éclatant dans le principal rôle de la pièce.
CHARLES DAKCODRS,
UN JOLMiÔUPLE
7o CHAMBRE. PRÉSIDENCE DE M. GÉRIN
Audience du vendredi 13 mars
Au centre du Paris élégant, dans une riche
maison meublée du quartier de la Madeleine,
vivaient deux jeunes époux que le destin
semblait avoir comblé de toutes ses faveurs.
Beaux, riches, nobles, répandus dans la
société la plus raffinée, le comte et la com-
tesse de Beauregard n'avaient autour d'eux
que des amis et des admirateurs.
L'hiver, on les voyait dans les salons du
grand monde lui, brillant cavalier, haut,
1 bien pris, l'allure dégagée, le geste plein
d'assurance, la figure avenante, une figure
où tout souriait, depuis les longs yeux noirs
fendus en amandes, que surmonte une paire
de sourcils s'étalant sur un- front mat et poli
comme l'ivoire, jusqu'aux lèvres finement ar-
quées, qu'ombrage une moustache brune
crânement retroussée; elle,blonde, gracieuse
et grassouillette, l'œil bleu, doux et fier, la
tournure aristocratique, rehaussée par des
toilettes où l'éclat ne le disputait qu'au bon
goût.
L'été, ils se montraient dansles villesd'eaux
fashionables, tantôt aux bords de l'Océan, tan-
tôt vers les rives que baigne la Méditerranée.
L'aimable et luxueux ménage ne provo-
quait sur ses pas que l'amitié ou l'admira-
tion, avons-nous dit.
Nous allions oublier l'envie. car quel
bonheur n'a pas ses envieux?
Nous nous en à temps pour
ajouter que ceux que le sort du joli couple
aurait pu rendre jaloux eussent éprouvé
hier une certaine désillusion on pénétrant
dans l'enceinte où la justice correctionnelle
rend ses arrêts.
Le magnifique brun et la superbe blonde
étaient assis a la place où nous apercevons
chaque jour les vagabonds les plus dépe-
naillés et les filous les plus vulgaires; lui,
revêtu d'un ample par-dessus tout bordé de
fourrures; elle, chameau plumes en tête et
s'enveloppant, sur sa robe de soie à longue
traîne, dans un manteau de faille doublé en
martre zibeline.
Sous les feux croisés des regards qui con-
vergeaient dans leur direction, l'un et l'au-
tre ils cherchaient à faire bonne contenance.
Mais quel coup funeste pour leur blason,
lorsqu'à l'appel de la cause M. le comte de
Beauregard s'est transformé tout d'un coup
en « le sieur Benoît liebufïel » pendant que
de son coté, Mme la comtesse de Beauregard
redevenait soudainement « la fille Pauline
Boissais on eût dit que la fée de Perrault,
qui métamorphosait les chevaux en rats et
les carrosses en citrouilles venait de passer
par là.
Du reste, le faux comte et la fausse com-
tesse n'ont pas eu à subir longtemps la honte
d'une exhibition publique.
Me Georges Lachaud et li° Dupuis, leurs
défenseurs, ayant sollicité une remise que
le tribunal a refusé, les prévenus ont déclaré
faire défaut.
Emmenez la fille Boissais, emmenez
Benoît Rebuilel, ordonne M. le président aux
gardes de service.
Monseigneur d'Aléria, comme les autres,
s'inclina profondément.
Renée aussi. Mais, quand elle se releva,
son front irradiait un immense orgueil; elle
était sûre de sa toute-puissance.
Tu t'es fait là un dangereux ennemi,
dit Marianne en montrant l'évêque qui sem-
blait prier.
Un esclave, répondit la reine.
La nef avait été débarrassée en quelques
secondes des blessés et des conjurés qui
étaient, les uns soignés, les autres gardés à
vue, dans la sacristine.
Théodore mit un genou en terre devant
Renée.
Elle s'était montrée, cette pensionnaire de
la veille, à la hauteur de sa situation. Pen-
dant la lutte, elle n'avait pas montré la moin-
dre faiblesse, et maintenant son front était
serein, son regard calme, comme si son âme
n'eût pas été troublée.
La cérémonie continua.
Les conjurées, en échouant, Sonnèrent à
Théodore une nouvelle force. Une tentative
d'assassinat met au front des rois une au-
reole,fusseut-iïs despotesou vulgaires, à plus
forte raison, quand ils ont déjà une légende
de héros.
Au moment où le monaEqu© prit -la su-
perbe couronne enrichie de brillants, qu'il
avait acquise pour Rériée, et la déposa sur le
front de celle-ci, des applaudissements fré-
nétiques firent trembler la cathédrale. Les
vive la reine!
Pou? d§s seigneurs dont, pas plus tard
qu'au début de cet hiver, la noblesse remon-
tait aux Croisades, la situation nê laisse pas
d'être humiliante, on le voit:
Le défaut donne droit aux prévenus de se
présenter de nouveau, dans un délai que le
tribunal fixe à quatre semaines, pour faire
opposition au jugement qui va être prononcé
contre eux. Il paraît que dans l'intervalle les
avocats des parties se réservent de réunir
des moyens de défense qui doivent dévoiler
quelques redoutables secrets.
Quam à présent, les seules révélations qui
se produisent aux débats nous viennent de
fournisseurs qui, tous, déclarent avoir été
mis en relations avec le comte et la comtesse
de contrebande par des notabilités du monde
parisien.
Naturellement, de larges crédits ont été
ouverts; naturellement aussi, les négociants
en ont été pour leurs frais. Aux uns il est dû
100ou 200 fr., à d'autres, 1,000, 2,000 et plus.
Une couturière a fourni en une seule fois à
la fille Boissais pour 17,000 fr. de toilettes;
c'était après la Commune, et la concubine de
Rebuffel prétendait que sa garde-robe avait
péri dans l'incendie de la rue de Lille.
Une lingère qui avait eu l'audace de pré-
senter sa note à Pauline Boissais, fut ren-
voyée à coups de pieds par le Rebufiel. Un
type de parfait gentilhomme, ce monsieur.
Il se donnait comme ancien écuyer de l'em-
pereur, arborait à sa boutonnière des roset-
tes multicolores et assurait que M. Thiers le
nommerait prochainement préfet de la Seine.
Tant de beaux rêves se sont effondrés dans
un réquisitoire de M. le procureur de la Ré-
publique de Bertheville.
Pauline Boissais a été condamnée à cinq
années d'emprisonnement et 3,000 fr. d'a-
mende: Benoît Rebufiel à dix années d'em-
prisonnement, 3,000 fr, d'amende et cinq ans
de surveillance.
LA PETITE POSTE
m. à à Tarbes. Il n'y a pas d'équivalence
déterminée entre les diplômes des facultés françaises
et étrangères. Chaque demande est l'objet d'une dé-
cision spéciale.
M. x. à Toulouse. Les familles peuvent, en
s'adressant aux doyens des facultés, savoir si les
étudiants prennent leurs inscriptions et passent leurs
examens.
DÉPARTEMENTS
Le nommé Moutarde, détenu à la prison
des Chantiers, de "Versailles, pour crime de
droit commun et participation à l'insurrec-
tion de la Commune, s'est évadé.
Il était parvenu à s'emparer d'un gros
marteau et à faire dans le mur un trou com-
muniquant avec l'égout de la rue de la Pat-
te-d'Oie. Une femme l'avait pris pour un ou-
vrier travaillant à réparer l'égout.
On lit dans le Libéral de Cambrai
Mardi dernier mourait dans sa cinquante-
huitième année le comte de Hennin (Pros-
per-Louis), concierge et machiniste du théâtre
de Cambrai.
Le nom de Hennin brille aux plus belles
pagels de l'armoriai des Flandres et du Cam-
brésis.
De Hennin était un brave et simple ouvrier
toujours orné de son tablier de travail; il
était, de plus, caporal dans le corps des sa-
peurs-pompiers, où il s'était maintes fois si-
gnalépardesactes de dévouement, en récom-
pense desquels la ville lui avait donné, dans
ces derniers temps, une place de mesureur
de grains qui, jointe à celle de concierge et
de machiniste du théâtre, le faisait vivre
avec sa famille.
Le Courrier de la Creuse signale un drame
horrible.
Pendant le nuit, les fermes de Masmangeas
et Petit-Cliroux, commune de Sardent, sont
devenues la proie des flammes. C'est un ha-
bitant de Villechâteau qui a mis le feu aux
bâtiments.
Ensuite il aurait assassiné sa mère et ses
deux jeunes enfants, puis il se serait jeté
dans l'étang de la Chapelle-Saint-Martial.
rent en échos douloureux sur l'âme de Bar-
bera, enfermée avec les autres dans la sa-
cristie
Le duc d'Orezza n'avait point paru dans la
mêlée. Au premier mouvement qu'il fit pour
quitter sa place, deux bras solides le retin-
rent en arrière.
Monsieur le duc, dit la voix de Bernard,
vous allez vous perdre.
Misérable hurla le Corse en se débat-
tant.
Mais ce fut en vain. Sitôt la mêlée enga-
gée, quatre hommes le désarmaient et l'en-
traînaient malgré sa résistance.
Bernard, muni d'un laisser-passer, sortit
de l'église avec son prisonnier. A la porte,
une escorte de douze hommes qui l'atten
daienr, se mit en marche avec lui.
Un cheval fut amené à d'Orezza que
Bernard pria respectueusement de monter
en selle.
Traître dit le duc.
Mais il monta. La résistance était désor-
mais inutile.
L'escorte se resserra autour dup risonnier,
et l'on se mit en marche. Bernard marchait
en tëte.
Là nuit était complète quand on arriva au
château d'Orezza, dent le propriétaire passa
seul le pont levis..
Ses gardiens reprirent, sans se reposer^ le
chemin d'Ajaccio.
De cette façon, s'était dit Frédéric, Vanina
saura tout de suite que je lui ai tenu parole.
BULLETIN FINANCIER
VENDREDI 13 MARS 1874
Le 3 0/0 n'a pas varié.
L'Emprunt a monté de 5 c, à 94 72 1/2, etle 5 0a,
libéré de 7 c. 1/2, à 94 72 1/2 également,
La Bourse d'aujourd'hui a donc été à peu près
aussi nulle que celle d'hier, avec cette seule dillé-
rence que n'a été le tour du 3 0/0 à rester immobile.
Tout ce qu'on peut en conclure de plus favora-
ble, c'est que les fonds publics conservent leur fer-
meté malgré les offres des baissiers.
La plupart des Sociétés de crédit ont aussi fait
preuve de fermeté; le Mobilier.'notamment, a monté
de 7 fr. 50. Les Chemins français n'ont pas été moins
bien partagés le Lyon, le Midi et l'Orléans se sont
avancés de 1 fr. 25 à 5 fr. Parmi les chemins étran-
gers, le Lombard a perdu 1 25, pendant que le Sa-
ragosse et l'Autrichien gagnaient de 1 25 à 5 fr.
La recette du Canal de Suez s'est élevée, pendant
la première décade du mois, à la somme de 825,000
francs. L'Italien a repris et dépassé le cours de 62 fr.
Sur le marché du comptant, les Bons de liquida-
tion ont monté de 1 fr. La Ville 1869 a regagné 1 50.
Le Morgan n'a donné lieu à aucun échange.
TsnWPrF'RamTapTr 5 O/o ïréc. BernicJ Pré c. Demi"
6 0/0 EmpruntlOT2p. 11 50 91 50 94M1/2 94721/2
Obligations duTrésor. Wï 80
Banque de France !3»30 .3840 3S20 3830
deParis et Pays-Bas i0!« 75 10; 5 t03M 25 lO7fi 75
Comptoird'escompte. «55 552 50 555 555
Crédit agricole 435.. 435..
Crédit foncier de France. 810.. 805.. 8)0.. 810..
colonial. 265
Crédit industriel et comm. B60 657 660
Crédit mobilier i 2:-»3 75 S00 I 291 25 298 75
Dépôts etComptes courants! 547 530
Crédit lyonnais
Société algérienne 429.. 415.. 50
Paris-Lyon-Méditerranéu.. 888 75
Midi 600.. 595.. 600..
Ouest 53375 535..
Ouest. 50 g. 2 53
Messageries maritimes. 545. S20-.I
Société immobilière
Italiens 0/0 6l 70 6180 6320
Turcs 41'tiO 41 BO 4150
Crédit foncier autrichien.. I 532 5'J 50 573 75
Crédit mobilier espagnol.. Si5 3i5 345 345
Sud-Autriehien-Lombard. 350 350 347 50 343 25
Nord-Ouest de l'Autriche..
Cheiinins de fer romains C8 75 6350 68
Gurllaume-Luxernbourg.. ̃ 23J 234 ,t
Saragosse.
Mord del'Espagne.«• 8SÏ5Î U0 ..I
nTSTTrATTmic Préc. Deraiï VALEURS Prgc, Bera 1 clôture cours diverses olôtn™ cours
Départ. Seine. 25 221 Bons Lomb.T7
Vifiel855-1880 «6 Si 411 1875 M5 69j
1865. 445..
290.. 1877 513 75
2i2 75 Obi. Ottom. 60 282 50 283 2?
w quarts. «S 75! 1863 300 30 i S?
SOOf*O/Ô" 487 50 j 1865 29S 25 196 73
JB M.. H0..I 1869 270.. ;£6!J..
g 500£.SO/0.. *25 .Egypte iSCO
& 10=30/0 Ni K5 ..I Dette tunis.74
il 500f.40/033 435 Russe 5010 70 99 \J2 99
S Communal 350 J 3so Obi. russes 67 415 j4165/8
300f 50/oi. 260 ..IHongrie 22050!i21
Charentes 2eo Honduras. i 25 25..
Est 270 75 Société Algéro 104 1M
Araennei" 271 Créd. colon. 65
Lyon fil 25
Bourbonnais: 2S5 50 1863. 84.. 83..
Dauphmé. 2J9 V.deBoraeaux Si
Lyon-Gen.57. Roubaix
Méditer Banqu'ottom. 575 O7n
FusionéB* 275 25 275 Fr.-Egypt. 485 4t.7 50
Midi Ë74 50 Fr.-HoÛan. 417 50
Nord. 280 75 S81 March. Naples 53 75 53 75
Orléans. 2-il 280 Terr- de Cadix 15 14
6r -Centrai" 277 50 Caisse Mirés.. 8..
Oriéans-CML 22S 2-i7 50 S.-C.des Entr. 136
Ouest 25 270 7.. Gaz Marseille. 570 ..572 50
Vendée. 241 25 Codes Ommb. 615
Victor-Emm. 275. obligat. 425 ;4:>5
185 184 Pet«'-Voiture3 236 25 23G 2:
Lille-Valenc.. 1S8 75 Canal deSuez 427 50 j 426 2J
Oblig.immob. Suez avril 73 470 475
Ch Autr anc» 307 DocksStrOuen,
nouv. 297 50 2J6 Tabac d'Italia 485
Ch.Lomb.ano' Gazgén oblig
nouv. 50 Gaz centra!
N.-Espagne73 190 obhgat. 212 50 213 d
Pampelune n 10s 50 105 Crédit rural.
Portugais. 232 50 231 50 Tabacs franc. 1 105 107 il(
Koma?ns.rt 176 C-ïransattan. 405 405
Saragoese, 212 50; 214 50 Litsmilitaires 475 475..
A la rage de son père, la jeune fille com-
prit que le complot avait échoué, et en re-
mercia Dieu.
Sa seconde pensée de reconnaissance fut
pourFrédéric le duc d'Orezza n'était point
soupçonné.
Entre deux femmes
Elle se balançait la tartane rouge, brillante
et paisible sur les eaux du grand lac bleu, et
c'était quelque chose de charmant à voir.
Elle était seule et semblait dormir. Elle
n'avait peur ni de la tempête, ni de l'ennemi,
Elle filait, filait si vite quand on essayait de
la poursuivre, que les plus fins voiliers du
roi de Corse la perdaient à la course.
Et pourtant elle était la terreur des bâti-
ments de commerce qu'elle arrêtait au pas-
sage, crachant sur eux les boulets de ses
bouches invisibles. Alors on voyait accourir
les nombreuses galères des pirates, qui tom-
baient sur le navire condamné comme une
nuée d'oiseaux de proie sur un cadavre.
La puissance des corsaires augmentaitcha-
que jour; c'était une véritable panique sur
mer et sur les côtes; les matelots et les
paysans du littoral voyaient partout des pi-
rates.
Il est vrai que l'audace de ces bandits était
grande; ils étaient toujours où o ne les at-
tendait pas, et l'œuvre de dévastation indi-
quait seule où ils avaient passé.
Bien des gens ont profité de la bourrasque
le neige d'avant-hier soir pour rester chez
eux et manquer des rendez-vous donnés.'
Grifiouillet et Trempin, eux, ont utilisé au-
3t pensant que la surveillance des agents se-
fait plus difficile pendant la nuit, ils ontavisé
un candélabre dont le vent avait éteint la
flamme, et ont tout simplement enlevé la
lanterne; en eget ils ne furent pas aperçus.
Ils ont pensé ensuite qu'en offrant à bas
prix l'objet volé à un brocanteur, celui-ci
s'empresserait de l'acheter.
Le brocanteur, en effet, n'hésita pas il
icheta l'objet, mais quand les vendeurs vou-
lurent se retirer, deux agents, que le négo-
ciant avait fait prévenir, arrêtèrent les vo-
leurs.
On a trouvé à leur domicile nombre de
débris provenant de candélabres de la voie
publique.
Un charretier a en la même inspiration;
que Grinouillet et Trempin. Profitant de la
solitude causée par le mauvais temps, il est
allé charger des moellons sur sa voiture
dans un chantier de la rue Curial.
Mais le propriétaire, qui examinait l'état
du ciel, fut fort étonné de cet effet de neige
inattendu. Il interpella le charretier, qui ne
trouva rien de mieux que de s'enfuir.
Malheureusement pour lui il avait laissé
sa charrette portant une plaque avec son nom.
Il a été facilement retrouvé et arrêté.
Un cheval attelé à une voiture chargé,
fut effrayé hier par le sifflet d'une locomo-
tive au moment où il sortait de la gare des
marchandises de l'Ouest.
L'animal effrayé, recula avec une telle vio-
lence que la voiture alla enfoncer une clô-
lure donnant sur la voie, qui, en cet endroit,
est quatre mètres en contrebas. L'attelage
dégringola jusqu'en bas.
Le cheval a été blessé grièvement; le char-
retiër n'a pas eu une égratignure.
La voie étant obstruée, il a fallu, pendant
ffuelque temps, arrêter le passage des trains
de ce côté.
Un habitant du 5e arrondissement avait
donné cette semaine un grand dîner à ses
amis à l'occasion du vingt-cinquième anni-
versaire de son mariage.
Le lendemain, la femme, en serrant l'ar-
genterie, compta les pièces elle ne fut pas
peu étonnée de trouver deux couverts.
de jûlus 1
Elle appela son mari ils recomptèrent en-
semble, le résultat fut le même. Le cas était
fort extraordinaire et demeurait inexpli-
cable
Tout à coup, le mari qui, en se creusant
la tête pour trouver la solution du problème,
examinait machinalement une cuiller qu'il
tenait à la main, poussa un ali! qui fit tres-
sauter la femme.
Il prit une autre pièce, la regarda, poussa
deux àh au bruit desquels sa femme tres-
sauta de nouveau
'L'argenterie s'était transformée en ruolz.
On appela le domestique chargé du servfce
et il fallut bientôt appeler le commissaire de
police du quartier. Ce domestique avait
acheté des couverts en ruolz exactement
semblables aux couverts en argent qu'il avait
enlevés peu à peu et remplacés par les au-
tres. Mais il s'était trompé de compte et avait
mis deux couverts en ruolz de trop.
fj. est aujourd'hui à la préfecture de poliec.
,«EVflB DES THEATRES
On répète au Théâtre-Français Psyché et le Misan-
thrope, qui n'ont pas été représentés depuis un as-
sez long temps.
X Ce soir, enfin, l'Odéon, première représenta-
tion de la. Jeunesse de Louis XIV. Le rôle de Louis XIV
sera joué par M. Masset, celui de Mazarin par M.
Lafontaine, celui de Molière, par M. Porel. Anne
d'Autriche, sera représentée par Mme Raucourt, et
Marie de Mancini, par Mlle Flélène Petit. Mlle An
tonine, prètée par te Vaudeville pour cette pièce
seulement, parartra dans un rôle travesti épisodique,
celui du duc d'Anjou.
X Le Théâtre-Déjazet vient de donner la première
Fnllleto* du 15 Mars
LEROIDECORSE
CHAPITRE VIII
Suite
Si allait là frapper dans le dos un léger
'aquefflent eu bois avec le trahit, et Renée se
Que se passa-t-il dans l'âme de monsei-
guepr d'Aleria, à la vue de cette superbe tète,
resplendissante encore dans sa pâleur, belle
de cette beauté suprême que jette l'âme au
tront, à certaines heures d imminents périls?
Il fut ébloui, et demeura immobile.
jLveceette intuition rapide, qui n'appartient
qu'aux femmes sûres d'elles-mêmes, Renée
saisit la lueur d'émotion soudaine et violente
qui frappa l'évêque, et sut en profiter.
Monseigneur, dit-elle avec un ironique
respect, cette place est celle des valets; elle
he saurait être la vôtre. Passez devant.
Elle s'était légèrement inclinée; son bras
montrait le vénérable évêque d'Ajaccio, s'ap-
et calme de la mêlée
sanglante, élevant son Dieu, comme une
menace ou un Dardoa. au-dessus des com-
battants.,
représentation d'une pçoiédie nouvelle d'un de nos
jeunes auteurs les plus aimés, M. Edouard CadoJ,
Mais comme l'auteur des Inutiles a au Tpètre-Frà|-
çais un ouvrage important qui doit passer prochain
nement, il a cru devoir garder au boulevard du
Temple non l'anonyme, mais l'anagramme fils de
lui-même, a été annoncé sous le nom de M. O'(%ji,
Cela ne l'a pas empêché d'obtenir le succès que nié*'
rite une pièce bien faite et amusante.
X La seconde et la troisième représentation du
Candidat ont eu lieu au Vaudeville sans beaudoup'
plus d'enthousiasme que la première. A l'heure qu'il
est, il est probable qu'on songe à" ce théâtre à une re-
prise fort prochaine de l'Oncle Sam.
X Ce soir a lieu l'ouverture du nouveau café-con-
cert-théâtre la Scala, 17, boulevard de Strasbourg.
X La Belle au bois dormant va bientôt succéder,
au Châtelet, aux Pilules du Ptable, dont les dernières
représentations ont lieu en ce moment. On dit beau-
coup de bien de la musique que Littolf a composée
pour cette féerie, On parle aussi d'une ohanteuse,
inconnue à Paris, et qui serait appelée à obtenir un
succès éclatant dans le principal rôle de la pièce.
CHARLES DAKCODRS,
UN JOLMiÔUPLE
7o CHAMBRE. PRÉSIDENCE DE M. GÉRIN
Audience du vendredi 13 mars
Au centre du Paris élégant, dans une riche
maison meublée du quartier de la Madeleine,
vivaient deux jeunes époux que le destin
semblait avoir comblé de toutes ses faveurs.
Beaux, riches, nobles, répandus dans la
société la plus raffinée, le comte et la com-
tesse de Beauregard n'avaient autour d'eux
que des amis et des admirateurs.
L'hiver, on les voyait dans les salons du
grand monde lui, brillant cavalier, haut,
1 bien pris, l'allure dégagée, le geste plein
d'assurance, la figure avenante, une figure
où tout souriait, depuis les longs yeux noirs
fendus en amandes, que surmonte une paire
de sourcils s'étalant sur un- front mat et poli
comme l'ivoire, jusqu'aux lèvres finement ar-
quées, qu'ombrage une moustache brune
crânement retroussée; elle,blonde, gracieuse
et grassouillette, l'œil bleu, doux et fier, la
tournure aristocratique, rehaussée par des
toilettes où l'éclat ne le disputait qu'au bon
goût.
L'été, ils se montraient dansles villesd'eaux
fashionables, tantôt aux bords de l'Océan, tan-
tôt vers les rives que baigne la Méditerranée.
L'aimable et luxueux ménage ne provo-
quait sur ses pas que l'amitié ou l'admira-
tion, avons-nous dit.
Nous allions oublier l'envie. car quel
bonheur n'a pas ses envieux?
Nous nous en à temps pour
ajouter que ceux que le sort du joli couple
aurait pu rendre jaloux eussent éprouvé
hier une certaine désillusion on pénétrant
dans l'enceinte où la justice correctionnelle
rend ses arrêts.
Le magnifique brun et la superbe blonde
étaient assis a la place où nous apercevons
chaque jour les vagabonds les plus dépe-
naillés et les filous les plus vulgaires; lui,
revêtu d'un ample par-dessus tout bordé de
fourrures; elle, chameau plumes en tête et
s'enveloppant, sur sa robe de soie à longue
traîne, dans un manteau de faille doublé en
martre zibeline.
Sous les feux croisés des regards qui con-
vergeaient dans leur direction, l'un et l'au-
tre ils cherchaient à faire bonne contenance.
Mais quel coup funeste pour leur blason,
lorsqu'à l'appel de la cause M. le comte de
Beauregard s'est transformé tout d'un coup
en « le sieur Benoît liebufïel » pendant que
de son coté, Mme la comtesse de Beauregard
redevenait soudainement « la fille Pauline
Boissais on eût dit que la fée de Perrault,
qui métamorphosait les chevaux en rats et
les carrosses en citrouilles venait de passer
par là.
Du reste, le faux comte et la fausse com-
tesse n'ont pas eu à subir longtemps la honte
d'une exhibition publique.
Me Georges Lachaud et li° Dupuis, leurs
défenseurs, ayant sollicité une remise que
le tribunal a refusé, les prévenus ont déclaré
faire défaut.
Emmenez la fille Boissais, emmenez
Benoît Rebuilel, ordonne M. le président aux
gardes de service.
Monseigneur d'Aléria, comme les autres,
s'inclina profondément.
Renée aussi. Mais, quand elle se releva,
son front irradiait un immense orgueil; elle
était sûre de sa toute-puissance.
Tu t'es fait là un dangereux ennemi,
dit Marianne en montrant l'évêque qui sem-
blait prier.
Un esclave, répondit la reine.
La nef avait été débarrassée en quelques
secondes des blessés et des conjurés qui
étaient, les uns soignés, les autres gardés à
vue, dans la sacristine.
Théodore mit un genou en terre devant
Renée.
Elle s'était montrée, cette pensionnaire de
la veille, à la hauteur de sa situation. Pen-
dant la lutte, elle n'avait pas montré la moin-
dre faiblesse, et maintenant son front était
serein, son regard calme, comme si son âme
n'eût pas été troublée.
La cérémonie continua.
Les conjurées, en échouant, Sonnèrent à
Théodore une nouvelle force. Une tentative
d'assassinat met au front des rois une au-
reole,fusseut-iïs despotesou vulgaires, à plus
forte raison, quand ils ont déjà une légende
de héros.
Au moment où le monaEqu© prit -la su-
perbe couronne enrichie de brillants, qu'il
avait acquise pour Rériée, et la déposa sur le
front de celle-ci, des applaudissements fré-
nétiques firent trembler la cathédrale. Les
vive la reine!
Pou? d§s seigneurs dont, pas plus tard
qu'au début de cet hiver, la noblesse remon-
tait aux Croisades, la situation nê laisse pas
d'être humiliante, on le voit:
Le défaut donne droit aux prévenus de se
présenter de nouveau, dans un délai que le
tribunal fixe à quatre semaines, pour faire
opposition au jugement qui va être prononcé
contre eux. Il paraît que dans l'intervalle les
avocats des parties se réservent de réunir
des moyens de défense qui doivent dévoiler
quelques redoutables secrets.
Quam à présent, les seules révélations qui
se produisent aux débats nous viennent de
fournisseurs qui, tous, déclarent avoir été
mis en relations avec le comte et la comtesse
de contrebande par des notabilités du monde
parisien.
Naturellement, de larges crédits ont été
ouverts; naturellement aussi, les négociants
en ont été pour leurs frais. Aux uns il est dû
100ou 200 fr., à d'autres, 1,000, 2,000 et plus.
Une couturière a fourni en une seule fois à
la fille Boissais pour 17,000 fr. de toilettes;
c'était après la Commune, et la concubine de
Rebuffel prétendait que sa garde-robe avait
péri dans l'incendie de la rue de Lille.
Une lingère qui avait eu l'audace de pré-
senter sa note à Pauline Boissais, fut ren-
voyée à coups de pieds par le Rebufiel. Un
type de parfait gentilhomme, ce monsieur.
Il se donnait comme ancien écuyer de l'em-
pereur, arborait à sa boutonnière des roset-
tes multicolores et assurait que M. Thiers le
nommerait prochainement préfet de la Seine.
Tant de beaux rêves se sont effondrés dans
un réquisitoire de M. le procureur de la Ré-
publique de Bertheville.
Pauline Boissais a été condamnée à cinq
années d'emprisonnement et 3,000 fr. d'a-
mende: Benoît Rebufiel à dix années d'em-
prisonnement, 3,000 fr, d'amende et cinq ans
de surveillance.
LA PETITE POSTE
m. à à Tarbes. Il n'y a pas d'équivalence
déterminée entre les diplômes des facultés françaises
et étrangères. Chaque demande est l'objet d'une dé-
cision spéciale.
M. x. à Toulouse. Les familles peuvent, en
s'adressant aux doyens des facultés, savoir si les
étudiants prennent leurs inscriptions et passent leurs
examens.
DÉPARTEMENTS
Le nommé Moutarde, détenu à la prison
des Chantiers, de "Versailles, pour crime de
droit commun et participation à l'insurrec-
tion de la Commune, s'est évadé.
Il était parvenu à s'emparer d'un gros
marteau et à faire dans le mur un trou com-
muniquant avec l'égout de la rue de la Pat-
te-d'Oie. Une femme l'avait pris pour un ou-
vrier travaillant à réparer l'égout.
On lit dans le Libéral de Cambrai
Mardi dernier mourait dans sa cinquante-
huitième année le comte de Hennin (Pros-
per-Louis), concierge et machiniste du théâtre
de Cambrai.
Le nom de Hennin brille aux plus belles
pagels de l'armoriai des Flandres et du Cam-
brésis.
De Hennin était un brave et simple ouvrier
toujours orné de son tablier de travail; il
était, de plus, caporal dans le corps des sa-
peurs-pompiers, où il s'était maintes fois si-
gnalépardesactes de dévouement, en récom-
pense desquels la ville lui avait donné, dans
ces derniers temps, une place de mesureur
de grains qui, jointe à celle de concierge et
de machiniste du théâtre, le faisait vivre
avec sa famille.
Le Courrier de la Creuse signale un drame
horrible.
Pendant le nuit, les fermes de Masmangeas
et Petit-Cliroux, commune de Sardent, sont
devenues la proie des flammes. C'est un ha-
bitant de Villechâteau qui a mis le feu aux
bâtiments.
Ensuite il aurait assassiné sa mère et ses
deux jeunes enfants, puis il se serait jeté
dans l'étang de la Chapelle-Saint-Martial.
rent en échos douloureux sur l'âme de Bar-
bera, enfermée avec les autres dans la sa-
cristie
Le duc d'Orezza n'avait point paru dans la
mêlée. Au premier mouvement qu'il fit pour
quitter sa place, deux bras solides le retin-
rent en arrière.
Monsieur le duc, dit la voix de Bernard,
vous allez vous perdre.
Misérable hurla le Corse en se débat-
tant.
Mais ce fut en vain. Sitôt la mêlée enga-
gée, quatre hommes le désarmaient et l'en-
traînaient malgré sa résistance.
Bernard, muni d'un laisser-passer, sortit
de l'église avec son prisonnier. A la porte,
une escorte de douze hommes qui l'atten
daienr, se mit en marche avec lui.
Un cheval fut amené à d'Orezza que
Bernard pria respectueusement de monter
en selle.
Traître dit le duc.
Mais il monta. La résistance était désor-
mais inutile.
L'escorte se resserra autour dup risonnier,
et l'on se mit en marche. Bernard marchait
en tëte.
Là nuit était complète quand on arriva au
château d'Orezza, dent le propriétaire passa
seul le pont levis..
Ses gardiens reprirent, sans se reposer^ le
chemin d'Ajaccio.
De cette façon, s'était dit Frédéric, Vanina
saura tout de suite que je lui ai tenu parole.
BULLETIN FINANCIER
VENDREDI 13 MARS 1874
Le 3 0/0 n'a pas varié.
L'Emprunt a monté de 5 c, à 94 72 1/2, etle 5 0a,
libéré de 7 c. 1/2, à 94 72 1/2 également,
La Bourse d'aujourd'hui a donc été à peu près
aussi nulle que celle d'hier, avec cette seule dillé-
rence que n'a été le tour du 3 0/0 à rester immobile.
Tout ce qu'on peut en conclure de plus favora-
ble, c'est que les fonds publics conservent leur fer-
meté malgré les offres des baissiers.
La plupart des Sociétés de crédit ont aussi fait
preuve de fermeté; le Mobilier.'notamment, a monté
de 7 fr. 50. Les Chemins français n'ont pas été moins
bien partagés le Lyon, le Midi et l'Orléans se sont
avancés de 1 fr. 25 à 5 fr. Parmi les chemins étran-
gers, le Lombard a perdu 1 25, pendant que le Sa-
ragosse et l'Autrichien gagnaient de 1 25 à 5 fr.
La recette du Canal de Suez s'est élevée, pendant
la première décade du mois, à la somme de 825,000
francs. L'Italien a repris et dépassé le cours de 62 fr.
Sur le marché du comptant, les Bons de liquida-
tion ont monté de 1 fr. La Ville 1869 a regagné 1 50.
Le Morgan n'a donné lieu à aucun échange.
TsnWPrF'RamTapTr 5 O/o ïréc. BernicJ Pré c. Demi"
6 0/0 EmpruntlOT2p. 11 50 91 50 94M1/2 94721/2
Obligations duTrésor. Wï 80
Banque de France !3»30 .3840 3S20 3830
deParis et Pays-Bas i0!« 75 10; 5 t03M 25 lO7fi 75
Comptoird'escompte. «55 552 50 555 555
Crédit agricole 435.. 435..
Crédit foncier de France. 810.. 805.. 8)0.. 810..
colonial. 265
Crédit industriel et comm. B60 657 660
Crédit mobilier i 2:-»3 75 S00 I 291 25 298 75
Dépôts etComptes courants! 547 530
Crédit lyonnais
Société algérienne 429.. 415.. 50
Paris-Lyon-Méditerranéu.. 888 75
Midi 600.. 595.. 600..
Ouest 53375 535..
Ouest. 50 g. 2 53
Messageries maritimes. 545. S20-.I
Société immobilière
Italiens 0/0 6l 70 6180 6320
Turcs 41'tiO 41 BO 4150
Crédit foncier autrichien.. I 532 5'J 50 573 75
Crédit mobilier espagnol.. Si5 3i5 345 345
Sud-Autriehien-Lombard. 350 350 347 50 343 25
Nord-Ouest de l'Autriche..
Cheiinins de fer romains C8 75 6350 68
Gurllaume-Luxernbourg.. ̃ 23J 234 ,t
Saragosse.
Mord del'Espagne.«• 8SÏ5Î U0 ..I
nTSTTrATTmic Préc. Deraiï VALEURS Prgc, Bera
Départ. Seine. 25 221 Bons Lomb.T7
Vifiel855-1880 «6 Si 411 1875 M5 69j
1865. 445..
290.. 1877 513 75
2i2 75 Obi. Ottom. 60 282 50 283 2?
w quarts. «S 75! 1863 300 30 i S?
SOOf*O/Ô" 487 50 j 1865 29S 25 196 73
JB M.. H0..I 1869 270.. ;£6!J..
g 500£.SO/0.. *25 .Egypte iSCO
& 10=30/0 Ni K5 ..I Dette tunis.74
il 500f.40/033 435 Russe 5010 70 99 \J2 99
S Communal 350 J 3so Obi. russes 67 415 j4165/8
300f 50/oi. 260 ..IHongrie 22050!i21
Charentes 2eo Honduras. i 25 25..
Est 270 75 Société Algéro 104 1M
Araennei" 271 Créd. colon. 65
Lyon fil 25
Bourbonnais: 2S5 50 1863. 84.. 83..
Dauphmé. 2J9 V.deBoraeaux Si
Lyon-Gen.57. Roubaix
Méditer Banqu'ottom. 575 O7n
FusionéB* 275 25 275 Fr.-Egypt. 485 4t.7 50
Midi Ë74 50 Fr.-HoÛan. 417 50
Nord. 280 75 S81 March. Naples 53 75 53 75
Orléans. 2-il 280 Terr- de Cadix 15 14
6r -Centrai" 277 50 Caisse Mirés.. 8..
Oriéans-CML 22S 2-i7 50 S.-C.des Entr. 136
Ouest 25 270 7.. Gaz Marseille. 570 ..572 50
Vendée. 241 25 Codes Ommb. 615
Victor-Emm. 275. obligat. 425 ;4:>5
185 184 Pet«'-Voiture3 236 25 23G 2:
Lille-Valenc.. 1S8 75 Canal deSuez 427 50 j 426 2J
Oblig.immob. Suez avril 73 470 475
Ch Autr anc» 307 DocksStrOuen,
nouv. 297 50 2J6 Tabac d'Italia 485
Ch.Lomb.ano' Gazgén oblig
nouv. 50 Gaz centra!
N.-Espagne73 190 obhgat. 212 50 213 d
Pampelune n 10s 50 105 Crédit rural.
Portugais. 232 50 231 50 Tabacs franc. 1 105 107 il(
Koma?ns.rt 176 C-ïransattan. 405 405
Saragoese, 212 50; 214 50 Litsmilitaires 475 475..
A la rage de son père, la jeune fille com-
prit que le complot avait échoué, et en re-
mercia Dieu.
Sa seconde pensée de reconnaissance fut
pourFrédéric le duc d'Orezza n'était point
soupçonné.
Entre deux femmes
Elle se balançait la tartane rouge, brillante
et paisible sur les eaux du grand lac bleu, et
c'était quelque chose de charmant à voir.
Elle était seule et semblait dormir. Elle
n'avait peur ni de la tempête, ni de l'ennemi,
Elle filait, filait si vite quand on essayait de
la poursuivre, que les plus fins voiliers du
roi de Corse la perdaient à la course.
Et pourtant elle était la terreur des bâti-
ments de commerce qu'elle arrêtait au pas-
sage, crachant sur eux les boulets de ses
bouches invisibles. Alors on voyait accourir
les nombreuses galères des pirates, qui tom-
baient sur le navire condamné comme une
nuée d'oiseaux de proie sur un cadavre.
La puissance des corsaires augmentaitcha-
que jour; c'était une véritable panique sur
mer et sur les côtes; les matelots et les
paysans du littoral voyaient partout des pi-
rates.
Il est vrai que l'audace de ces bandits était
grande; ils étaient toujours où o ne les at-
tendait pas, et l'œuvre de dévastation indi-
quait seule où ils avaient passé.
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