Titre : Le Petit journal
Auteur : Parti social français. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Clermont-Ferrand)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Pau)
Date d'édition : 1874-03-10
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32895690j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 146118 Nombre total de vues : 146118
Description : 10 mars 1874 10 mars 1874
Description : 1874/03/10 (Numéro 4092). 1874/03/10 (Numéro 4092).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG63 Collection numérique : BIPFPIG63
Description : Collection numérique : BIPFPIG64 Collection numérique : BIPFPIG64
Description : Collection numérique : Grande collecte... Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail
Description : Collection numérique : La Grande Collecte Collection numérique : La Grande Collecte
Description : Collection numérique : Commun Patrimoine:... Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune
Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k592127c
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 21/07/2008
s
ln spectacle fôrt intéressant. Le Boutonperdu, pe-
,ite pièce de MM. Grangé et Bernard, musique de
W. ïalexy, a été pour Mme Peschard l'occasion d'un
;rand succès de comédienne et de chanteuse, Mariée
tep,uis midi est un monologue de MM. Busnach et
̃jiorat, musique de M. Jacobi, dont Mme Jùdic fâitune
)ièee adorable. La reprise des Pattes blanches, de
KM. Marc Constantin et Coron, musique de Laurent
le Rillé, complétait ce spectacle dont la réussite a
iépassé toute attente.
X On vient de mettre en répétition, au Palais-
.loyal, le Homard, de M. Gondinet, et la Mi-Carême,
le MM. Meilha'c et Halévy. Voilà deux titres de cir-
:onstance
X Le conseil municipal de Boulogne-sur-Mer vient
le prendre une décision qui sera aussi bien accueil-
de du public que des artistes. Il a accordé une sub-
vention importante au théâtre de cette ville, mais à
a condition que ce théâtre resterait ouvert pendant
Jix mois consécutifs. CHARLES DARCOURS,
1«E BIBLIOTHÈQUE DE LA TILLE DE PARIS
Depuis quelque temps, la nouvelle biblio-
thèque dela ville de Paris, installée à l'hôtel
Carnavalet, est ouverte au public.
M. Jules Cousin en est le bibliothécaire.
Cette bibliothèque, destinée à remplacer
celle qui disparut dans l'incendie de l'hôtel
de ville, en mai 1871, est aujourd'hui forte
de trente-huit mille ouvrages, dont 23;000
volumes et 15,000 estampes.
Pour.sa part. M. Cousin a fait don de 5,000
Volumes et 7,000 estampes. Depuis, avec les
crédits alloués, il a pu approvisionner consi-
dérablement la nouvelle bibliothèque.
La collection de l'hôtel Carnavalet est divi-
sée en deux grandes parties, la bibliothèque
générale et la biblothèque de l'histoire de
Paris proprement dite. Cette dernière est
subdivisée en douze grandes sections.
La partie relative à l'histoire de Paris, qui
constitué la véritable raison d'être de la bi-
bliothèque de l'hôtel Carnavalet, est assez
complète et contient de véritables richesses
bibliographiques, parmi lesquelles nous ci-
terons la collection complète des éditions, au
nombre de douze, des Antiquités, Claroniques,
Singularités de Paris, de Gilles Gorrozet la
collection complète de tbus les Guides de
Paris, depuis le Consulat jusqu'à nos jours.
Les parties concernant les fêtes publiques
et plaisirs de Paris, son histoire civile et
administrative, sont très complètes et très
riches en documents curieux.
La collection des plans et des vues de Paris,
sans être complète, est déjà très remarquable.
Un mot maintenant sur l'aménagement
intérieur de la bibliothèque. On trouve en
entrant une première salle, sorte d'anti-
chambre, oÙ sont rangés, à portée de main,
les principaux. ouvrages usuels, les classi-
ques, les dictionnaires, etc., en tout près de
2,500 ouvrages.
Ces divers ouvrages peuvent être consul-
tés sans avoir recours à la demande, ainsi
que cela se pratique au pourtour de la salle
de travail de la Bibliothèque nationale.
Le public n'est admis que sur la présenta-
tion de cartes, délivrées par le préfet de la
Seine.
La bibliothèque Carnavalet, dont le cata-
logue n'est pas encore définitivement arrêté,
est ouverte au public de dix heures à quatre
Heures du soir, sauf les jours fériés.
POLICE CORRECTIONNELLE
on a tellement Saisi l'occasion aux cheveux, qu'il
est étonnant qu'elle en ait encore assez pour don-
ner prise; enfin le père Cornier en a encore trouvé
une poignée, il s'y est cramponné et ne l'a pas lâ-
chée, bien qu'il ait soixante et onze ans et qu'ilmar-
che avec une béquille, ce qui, à la vérité, ne signi-
fie rien quant au poignet. Cette occasion que cher-
chait le père Cornier, c'était de manger des choux-
fleurs ce n'est pourtant pas chose difficile cette an-
née mais le père Cornier est bien pauvre et ne peut
pas travailler; partant, il ne peut pas toujours sa-
tisfaire ses goûts.
Or, il a trouvé dans un champ. dit-il, un sac rem-
pli de choux-fleurs, et il l'a pris, pensant que la
Providence l'avait mis sur son passage avec.l'inten-
tion de le lui offrir.
Le voilà en police correctionnelle sous prévention
de vol et de détention d'engins prohibés.
D'abord, lui dit M. le président, quand même il
Feuilleton du 10' Mars
LERO!DE CORSE
m 28 PARTIE. -LES RIVALES
^̃s. )La Conjuration
Suite
II était vieilli, affaissé, ravagé. Le vaincu
tombé pour une cause sainte se relève en re-
gardant le ciel; le vaincu écrasé par la jus-
tice ne supporte plus la lumière. Le duc
d'Orezza courbait la tête et baissait les yeux
devant ce phare qu'on appelle l'amour filial.
Comme ils soutiraient tous les deux, lui en
la caressant, elle en recevant ses caresses fé-
briles et tourmentées.
Ma fille, demanda ce soir-là Maria, vous
ne vous couchez donc point?
Va te reposer, nourrice, et laisse-moi
en repos.
Vous êtes fâchée, ma fille, que vous me
renvoyez avant l'heure de votre sommeil ?
Non, mais j'ai besoin d'être seule. Va, et
prie Dieu pour mon père, Maria, en le priant
pour Dominique.
La montagnarde sortit en souhaitant à la
jeune fille une bonne et tranquille nuit.
Vanina courut à sa fenetre comme les
nuits précédentes, elle étaitrésolue à atten-
dre là jusqu'au jour. Mais une heure s'était
serait vrai que vous ayez trouvé ce sac, vous saviez
qu'il ne vous appartenait pas et vous ne deviez pas
vous l'approprier.
LE prévenu.– C'est vrai ah pardié vous avez ben
raison'; j'ai agi comme une vieille crapule (Rires),
mais j'y ai pas songé aussi, aussi vrai que je suis un
honnête homme.
M, LE PRÉSIDENT: Mais non.
LE prévenu: C'est vrai. que je suis une vieille
canaille; c'est la goinfrerie des choux-fleurs que
j ai depuis le berceau de ma tendre jeunesse, que
dans tout mon pays j'étais connu pour ça de père
en fils, qu'on me disait toujours étant petit: « Dis-
donc, petit Cornieraime-tu toujours leschoux-neurs?
n Et étant vieux on me dit la même chose, seule-
ment qu'on m'appelle le père Cornier, dont j'ai tou-
jours été gueulard; pour lors, qu'ayant trouvé le sac,
j'ai eu la bassesse de le prendre.
m. LE président Eh bien, c'est un vol.
LE PRÉVENU- Je vas vous dire: je m'étais ivré ce
jour-là.
M. LE président: Oui vous avez la réputation de
vous enivrer souvent.
LE prévenu; Ah! pardié! vous avez ben raison;
tous les jours, mais ça tient de famille; de père en
fils y compris les dames, on se pocharde que vous
n'avez pas idée.
Il. LE PRÉSIDENT C'est honteux à votre âge.
LE pRÉVExu Je croyais, au contraire, que mon âge
vu que le vin étant le lait des vieillards.
m. LE président Vous avez certainement volé
dans les champs les choux-fleurs que vous préten-
dez avoir trouvés.
LE PRÉVENU: Ah! pardié, ma grand'foi non, je peux
pas marcher-; vous voyez, je pourrais pas attraper
un limaçon à la course.
M. LE président Vous pouvez marcher, et la
preuve, c'est que l'agent vous a arrêté à deux heu-
res du matin, dans une rue de Boulogne, au lieu
d'être tranquillement à dormir chez vous; cette
heure prouve que vous veniez de voler dans les
champs.
LE prévenu. Puisque je vous dis que je m'étais
ivré à Saint-Cloud et que j'ai tombé sur la route,
où je me suis endormi jusqu'à une heure et demie
du matin, dont c'est en revenant que j'ai trouve le
sac.
m. LE PRÉSIDENT: On a saisi;chez vous un panneau
a prendre les lapins ?
le prévenu Oh le panneau, je m'en ai jamais
servi.
m. le PRÉSIDENT Pourquoi l'aviez-vous chez vous,
alors
LE PRÉVENU: Ah 1 pardieh.. je l'avais. j'en sais
rien. comme ornement; j'ai si peu de meubles
ça garnit.
Le Tribunal condamne le père Cornier àSfquinze
jours de prison et 16 francs d'amende.
Cornier les quinze jours, c'est dans mes moyens;
mais les 16 francs, celui qui me les trouvera aurait
un rude oeil, c'est pas pour dire.
(Gazette des Tribunaux),
DEPARTEMENTS
Le bruit courait hier, à Toulouse, que le
charpentier Lasserre aurait fait des revéla-
tions en rentrant à la prison, après sa con-
damnation à mort.
D'après le Messager de Toulouse, ces révéla-
tions confirmeraient certaines affirmations
de son complice Mitron.
Un acte de bravoure et de dévouement a
été accompli au Neubourg (Seine-Inférieure),
par un courageux brigadier de gendarmerie,
M. Buzaux.
Un chien, atteint de la rage, parcourait les
rues en mordant tous les animaux qu'il ren-
contrait. Le brave brigadier se mita sa pour-
suite, armé d'un revolver, dont il tira un
premier coup à la tête du chien. Celui-ci se
retourna aussitôt contre son agresseur et al-
lait se j e ter sur lui quand il reçut un deuxième
coup de feu à la tête.
Blessé deux fois, l'animal enfila la rue de
Conches et traversa le marché aux grains,
toujours poursuivi par le brigadier, qui l'a-
cheva d'un troisième coup de feu devant la
maison de M. Bucaille, adjoint au maire.
Il a fallu abattre une trentaine de chiens
qui tous avaient été mordus.
Un vol des plus audacieux a été commis,
avant-hier "à Restignée (Indre-et-Loire).
Deux individus, après avoir brisé une fe-
nêtre, se sont introduits chez une dame.
Après avoir attaché cette dame, les mains
derrière le dos, avec une grosse corde, ils
l'ont bâillonnée en lui mettant un mouchoir
dans la bouche. L'un des voleurs la mainte-
écoulée à peine qu'elle crut voir une ombre
en haut du rocher puis l'échelle de cordes
descendit doucement le long de la muraille.
Elle quitta sa chambre avec précaution;
Frédéric l'attendait au iardin.
La joie de le revoir, peut-être aussi la gra-
vité des choses qu'elle avait à lui dire l'im-
pressionnèrent si violemment qu'elle se jeta
dans ses bras.
Oh! Vanina, dit-il, votre signal m'a fait
bien peur.
Vous avez raison, il y a de quoi trem-
bler, Frédéric.
Il ne vous est rien arrivé de fâcheux,
ma bien-aimée?
Il la serrait sur son coeur en parlant. Elle
se releva.
-Je suis votre femme, n'est-ce pas, Fré-
déric ?
Devant Dieu, mon amie, en attendant
que vous la soyez, devant les hommes.
Je vais vous donner plus que ma vie,
Frédéric, plus que mon honneur; je vais
vous livrer la vie et l'honneur de mon père.
Promettez-moi de sauver l'un et l'autre, si
vous le pouvez.
Je vous le jure, Vanina; et malgré votre
père, s'il le faut,
Je n'ose vous faire passer par l'escalier
Maria, inquiète, pourrait descendre et vous
rencontrer. Mais j'ai tout préparé, je vais
rentrer chez moi, je vous jetterai une corde,
et vous monterez dans ma chambre.
Dans votre chambse! exclanm Frédéric,
nait courbée, le visage sur le lit, pendant
que l'autre fouillait les meubles.
Après s'être emparés d'une somme de
482 fr., les voleurs se sont sauvés. La dame.
est parvenue à couper la corde qui lui
liait les mains ekà se débarrasser du mou-
choir qui l'étouliait. •
Ces deux voleurs sont activement recher-
chés.
LA PETITE POSTE
M. v.- m., ci, Paris.- Le plan de la ville de te-
sançon, comme ceux des autres villes de France, e
trouve chez M, Audriveau-Gouyon, éditeur, rue du
Bac.
m. B. à Tarbes. Pour être admis aux fonc-
tions d'avocat en France, il faut d'abord être Fran-
çais, et ensuite avoir acquis ses grades dans une fa-
culté français,
M. N. D. à Paris. Les droits des enfants na-
turels sont fixés par les articles 756 et suivants du
Code civil. Adressez-vous à un notaire.
.BEVUE NE JLA ]BOURSE
6i la semaine dernièren'avaitpas été bonne
pour les fonds publics, celle-ci leur a été fa-
vorable au delà de tout ce qu'on pouvait en
attendre.
Le 3 0/0 a monté de 1 fr. 20, à 60 fr. 15 c.
L'Emprunt et le 5 ON libéré qui ne font plus
qu'un sur la cot'3, ont monté ensemble de
f fr. 40, à 94 6J.
Ces résultats justifient:Ce que nous venons
de dire et pouvaient nous dispenser de tout
commentairo nous ajouterons, cependant^
qu;ils sont dûs presque exclusivement à l'a-
bondance dé l'argent, de plus en plus palpa-
ble, en quelque sorte, ce qui en rehausse
l'importance.
L'abaissement de l'intérêt des bons du
Trésor avait signalé le retour du numéraire;
l'extrême modération du prix des reports, en
liquidation, a constaté le maintien de cet
état de choses; enfin la réduction du taux
d'escompte de la Banque de France, bro-
chant sur le tout, est venue pour démontrer
que l'abondance actuelle de l'argent avait
des chances sérieuses de durée.
Nous ne nions pas, pour cela, que la ren-
trée en lice de la haute banque et le dernier
succès du ministère aient eu une part d'in-
fluence sur la progression des cours nous le
reconaissons, au contraire, et d'autant plus
volontiers que nous avons été des premiers
à le constater; mais nous indiquons la cause
primordiale de la hausse et y insistons parce
qu'on n'en saurait trouver une plus encoura-
geante.
Toujours même activité ?des achats de ren-
tes françaises, sur le marché au comptant
dont les principales variations ont été les
suivantes
Actions françaises.
La Banque de France a baissé de 100 fr:
Le bilan de jeudi constate une diminution
de 35 millions dans le portefeuille commer-
cial, de 9 millions et demi dans la circulation
des billets et de 15 millions dans les comptes
courants particuliers, contre une augmen-
tation da 10 millions dans le compte crédi-
teur du Trésor.
Le Crédit foncieria fait à la Banque un
nouveau remboursement de 2 millions 740,000
francs, de manière qu'il ne lui doit plus
qu'un million et demi.
L'encaisse métallique's'est encore accru de
près de 23 millions.
Les bénéflces bruts de la Banque se sont
relevés, cette semaine, à 1,300,000 fr., soit
plus du double du résultat obtenu la se-
maine précédente, et ils montent déjà à près
de 21 millions, chiflre supérieur à celui de
l'année dernière à pareille époque.
Le Comptoir d'escompte a monté de 10 fr.
cette réaction en hausse s'explique d'elle-
même.
Tous les Chemins français sont en pro-
grès, sinon comme recettes, au moins comme
cotation.
L'Oue'st afmontê de 3 75; le Midi de 5 fr.;
l'Orléans, de 6 25 l'Est, de 8 75 comme
le Lyon; et le Nord de 10 fr. l
Oui, répondit la jeune fille avec son
doux sourire d'ange. De là, je pourrai vous
conduire par des chemins sûrs, où il faut
que nous allions.
Je m'abandonne vous, Vanina.
Yens l'entendrez, j'aime mieux cela:
je n'aurais pas le courage de vous dire ce
qu'il faut que vous sachiez.
Vanina s'enfuit pour reparaître à la fenê-
tre de sa chambre, et jeter une corde que sai-
sit Frédéric.
Il fut bientôt auprès d'elle; ni l'un ni l'au-
tre ne dirent un mot; ils se prirent la main,
et le jeune homme suivit l'enfant. Au pied
du lit se trouvait une petite porte dissimulée
derrière les rideaux. Vanina l'ouvrit, et ils
se trouvèrent dans l'oratoire de' ces demoi-
selles d'Orezza. Frédéric aurait voulu s'arrê-
ter dans ce lieu où Vanina, sans doute, avait
prié pour lui, mais elle ne lui en laissa, pas le
temps.
J'ai peur qu'il soit déjà bien tard, dit-
elle.
Elle traversa plusieurs pièces, suivit un
Idng couloir, puis descendit un petit escalier
dérobé qui ne recevait aucune espèce de
jour. Au bas de l'escalier, elle chercha un
instant; un léger bruit, comme uue espèce
de craquement de bois se fit entendre.
Baissez-vous, dit-elle. C'est uneboiserie
double. Ils sont la. Ecoutez. moi je ne veux
rien entendre, rien savoir .«Vous vous relève-
rez quand vous voudrez partir.
Vanina avait marché dans ces ténèbres,.
Les recettes de la septième semaine de
l'exercice courant se ressentent du ralentisse-
ment des affaires industrielles et commer-
ciales. Sur tous les anciens réseaux, à par-
les lignes de l'Ouest, il y a des diminutions
plus ou moins considérables, comparative-
ment à la semaine correspondante de 1873.
Les nouveaux réseaux, à l'exception de ce-
lui du Nord, donnent bien des augmenta-
tions de recette brute, mais ces augmenta-
tions n'ont d'importance que sur les lignes
de Lyon, de l'Ouest et du Midi; sur les au-
tres lignes, les excédants sont dus unique-
ment a l'extension de l'exploitation et cor-
respondent à une diminution du produit ki-
lométrique.
Depuis le commencement de l'année, les
Chemins de fer de la Vendée ont réalisé une
augmentation de 47,000 fr. comme recette
brute, soit 8 0/0 par kilomètre.
Obligations françaises
La Ville 1S69, a monté de 5 fr. 50 la Ville
1871, plus favorisée encore, s'est avancée de
8 fr. On attribue la hausse de ces titres au
bruit répandu que les porteurs des obliga-
tions 1869 et 1871 pourraient être admis à
souscrire, avec privilège de nonréductibilité
au futur emprunt de la Ville de Paris.
Les Obligations de nos compagnies de che-
mins de fer sont calmes; cependant, lès Obli-
gations de la Vendée, dont le coupon échoit
le 1er avril prochain, ont toujours un marché
animé.
On sait que ces obligations ont pour ga-
rantie 1° le capital social, représenté par
24 actions de 500 fr., sur lesquelles 150 fr.
seulement restent à appeler; 2- la subven-
tion de l'Etat, s'élevant à plus du double du
capital social.
Les Ob!igations de la Vendée, qui sont au
nombre de 88,575, représentent, au cours de
240 fr., la somme de 21.258,000 fr., chifire de
beaucoup inférieur à celui représenté par la
capital social et la subvention de l'Etat, qui
s'élèvent ensemble à près de 37 millions et
demi, et cela sans compter les travaux de la
Compagnie, qui ont fait fructifier, dans une
proportion considérable, les ressources mises
sa disposition.
Sur le marché des fonds étrangers, le Pé-
ruvien continue à être ofiert.
Pendant la semaine, il a encore perdu
1 0/0; nous le laissons à 60 1/4. La situation
financière du Pérou, et en particulier l'af.
faire du dernier emprunt, ont donné lieu,
ces derniers temps, à des bruits contradic-
toires et à des appréciations diverses. La Se-
maine financière publiait hier, sur cette ques«
tion, la première partie d'un travail qui sera
continue. Il serait grand temps, en effet, que
l'on dissipât les obscurités qui n'ont cessé de
régner sur la situation de cette affaire et
qu'on mît un terme aux incertitudes deâ
porteurs de fonds péruviens.
BULLETIN COMMERCÉ
Aux prix tenus la semaine dernière, le marché
aux blés était plus animé cette semaine. La culturfl
résiste à la baisse néanmoins, nous terminons avec
une dépréciation de plus de 1 franc sur les indigè·
nes, qui valent, sur le courant du mois, de 36 50 à
36 75. Avril est fait à 36 75, et toutes les autres épo-
ques à 36 50 aux 100 kil.
On cote, blés étrangers Californie, 37 50 à '38 fr.
Chili, 37 50 c, Amérique printemps, 34 50. par 100
seigles ont été offerts en baisse de 50 c, à 1 fr(
Les belles qualités ne valent guère plus de 25 fr.
Les orges, faute d'acheteurs, ont été laissées de'27 à
27 50. La farine d'orge vaut de 28 à 32 fr. Les es<
coursions nouveaux se tiennent de 26 à 26 50. lies
avoines sont très fermes celles de Brie de 23 25
23 50 celles de Beauce, de 22 75 a 23 fr, De toul
pays de 22 50 à 22 fr. Le tout par 100 kilog. réglés
en gare à Paris.
Le sarrasin, les sons, les remoulages et autres
issues sont plutôt en hausse. On paye les recouper
tes de 18 à 19 fr.
Le stock en farines de consommation a perdu plus
de 15,000 sacs. La meunerie a moins offert cette se-
mame, et la boulangerie était aussi moins empressés
aux achats.
La marque D est à 76 fr. Les farines première
du rayon de 76 à fr.; les premières de tous pays,
de 73 à 74 fr. par sac de 159 kilog. toile à rendre au
domicile des acheteurs.
Il y a eu des alternatives de baisse et de hauss(
qu'elle connaissaitsans doute, d'un pas ferme
et sur. Mais Frédéric, conduitpar cette petite
main si chère, se trouvait un peu étourdi. Il
obéit pourtant. Des voix, d'abord confuses,
arrivèrent jusqu'à lui; puis, peu à peu elles,
devinrent si distinctes que Vanina, de la
place éloignée qu'elle avait choisie, en saisit
quelques phrases.
Lorsque Frédéric se releva, il était si ému
qu'il ne put dire un mot à sa compagne,
dont il chercha la main dans l'obscurité.
Tous les deux reprirent le chemin par le-
quel ils étaient venus.
Ils ne s'arrêtèrent que dans l'oratoire de
Vanina. Cette pièce était éclairée par una
lampe d'opale; ils se virent plus pâles encore
qu'ils n'étaient en réalité, à cette lueur mys-
térieuse et douce.
Ils veulent l'assassiner, n'est-ce pas? de-J
manda la jeune fille la première.
Frédéric fit un signe affirmatif.
Et toute sa famille avec lui, ajouta VaJ
nina, en serrantplus fort la maindesonamu
Soyez tranquille, Vanina. Grâce à vous,
nous pourrons empêcher ce malheur,
Et. mon père?
La pauvre entant laissa tomber sa tête sur
sa poitrine la honte de sa famille l'accablait.
Je vous l'ai promis, Vanina, dit Frédé-»
rie, votre père sortira sain et sauf de cetta
déplorable conjuration.
Parler,. c'était le perdre; mais c était
vous sauver, Frédéric.
ln spectacle fôrt intéressant. Le Boutonperdu, pe-
,ite pièce de MM. Grangé et Bernard, musique de
W. ïalexy, a été pour Mme Peschard l'occasion d'un
;rand succès de comédienne et de chanteuse, Mariée
tep,uis midi est un monologue de MM. Busnach et
̃jiorat, musique de M. Jacobi, dont Mme Jùdic fâitune
)ièee adorable. La reprise des Pattes blanches, de
KM. Marc Constantin et Coron, musique de Laurent
le Rillé, complétait ce spectacle dont la réussite a
iépassé toute attente.
X On vient de mettre en répétition, au Palais-
.loyal, le Homard, de M. Gondinet, et la Mi-Carême,
le MM. Meilha'c et Halévy. Voilà deux titres de cir-
:onstance
X Le conseil municipal de Boulogne-sur-Mer vient
le prendre une décision qui sera aussi bien accueil-
de du public que des artistes. Il a accordé une sub-
vention importante au théâtre de cette ville, mais à
a condition que ce théâtre resterait ouvert pendant
Jix mois consécutifs. CHARLES DARCOURS,
1«E BIBLIOTHÈQUE DE LA TILLE DE PARIS
Depuis quelque temps, la nouvelle biblio-
thèque dela ville de Paris, installée à l'hôtel
Carnavalet, est ouverte au public.
M. Jules Cousin en est le bibliothécaire.
Cette bibliothèque, destinée à remplacer
celle qui disparut dans l'incendie de l'hôtel
de ville, en mai 1871, est aujourd'hui forte
de trente-huit mille ouvrages, dont 23;000
volumes et 15,000 estampes.
Pour.sa part. M. Cousin a fait don de 5,000
Volumes et 7,000 estampes. Depuis, avec les
crédits alloués, il a pu approvisionner consi-
dérablement la nouvelle bibliothèque.
La collection de l'hôtel Carnavalet est divi-
sée en deux grandes parties, la bibliothèque
générale et la biblothèque de l'histoire de
Paris proprement dite. Cette dernière est
subdivisée en douze grandes sections.
La partie relative à l'histoire de Paris, qui
constitué la véritable raison d'être de la bi-
bliothèque de l'hôtel Carnavalet, est assez
complète et contient de véritables richesses
bibliographiques, parmi lesquelles nous ci-
terons la collection complète des éditions, au
nombre de douze, des Antiquités, Claroniques,
Singularités de Paris, de Gilles Gorrozet la
collection complète de tbus les Guides de
Paris, depuis le Consulat jusqu'à nos jours.
Les parties concernant les fêtes publiques
et plaisirs de Paris, son histoire civile et
administrative, sont très complètes et très
riches en documents curieux.
La collection des plans et des vues de Paris,
sans être complète, est déjà très remarquable.
Un mot maintenant sur l'aménagement
intérieur de la bibliothèque. On trouve en
entrant une première salle, sorte d'anti-
chambre, oÙ sont rangés, à portée de main,
les principaux. ouvrages usuels, les classi-
ques, les dictionnaires, etc., en tout près de
2,500 ouvrages.
Ces divers ouvrages peuvent être consul-
tés sans avoir recours à la demande, ainsi
que cela se pratique au pourtour de la salle
de travail de la Bibliothèque nationale.
Le public n'est admis que sur la présenta-
tion de cartes, délivrées par le préfet de la
Seine.
La bibliothèque Carnavalet, dont le cata-
logue n'est pas encore définitivement arrêté,
est ouverte au public de dix heures à quatre
Heures du soir, sauf les jours fériés.
POLICE CORRECTIONNELLE
on a tellement Saisi l'occasion aux cheveux, qu'il
est étonnant qu'elle en ait encore assez pour don-
ner prise; enfin le père Cornier en a encore trouvé
une poignée, il s'y est cramponné et ne l'a pas lâ-
chée, bien qu'il ait soixante et onze ans et qu'ilmar-
che avec une béquille, ce qui, à la vérité, ne signi-
fie rien quant au poignet. Cette occasion que cher-
chait le père Cornier, c'était de manger des choux-
fleurs ce n'est pourtant pas chose difficile cette an-
née mais le père Cornier est bien pauvre et ne peut
pas travailler; partant, il ne peut pas toujours sa-
tisfaire ses goûts.
Or, il a trouvé dans un champ. dit-il, un sac rem-
pli de choux-fleurs, et il l'a pris, pensant que la
Providence l'avait mis sur son passage avec.l'inten-
tion de le lui offrir.
Le voilà en police correctionnelle sous prévention
de vol et de détention d'engins prohibés.
D'abord, lui dit M. le président, quand même il
Feuilleton du 10' Mars
LERO!DE CORSE
m 28 PARTIE. -LES RIVALES
^̃s. )La Conjuration
Suite
II était vieilli, affaissé, ravagé. Le vaincu
tombé pour une cause sainte se relève en re-
gardant le ciel; le vaincu écrasé par la jus-
tice ne supporte plus la lumière. Le duc
d'Orezza courbait la tête et baissait les yeux
devant ce phare qu'on appelle l'amour filial.
Comme ils soutiraient tous les deux, lui en
la caressant, elle en recevant ses caresses fé-
briles et tourmentées.
Ma fille, demanda ce soir-là Maria, vous
ne vous couchez donc point?
Va te reposer, nourrice, et laisse-moi
en repos.
Vous êtes fâchée, ma fille, que vous me
renvoyez avant l'heure de votre sommeil ?
Non, mais j'ai besoin d'être seule. Va, et
prie Dieu pour mon père, Maria, en le priant
pour Dominique.
La montagnarde sortit en souhaitant à la
jeune fille une bonne et tranquille nuit.
Vanina courut à sa fenetre comme les
nuits précédentes, elle étaitrésolue à atten-
dre là jusqu'au jour. Mais une heure s'était
serait vrai que vous ayez trouvé ce sac, vous saviez
qu'il ne vous appartenait pas et vous ne deviez pas
vous l'approprier.
LE prévenu.– C'est vrai ah pardié vous avez ben
raison'; j'ai agi comme une vieille crapule (Rires),
mais j'y ai pas songé aussi, aussi vrai que je suis un
honnête homme.
M, LE PRÉSIDENT: Mais non.
LE prévenu: C'est vrai. que je suis une vieille
canaille; c'est la goinfrerie des choux-fleurs que
j ai depuis le berceau de ma tendre jeunesse, que
dans tout mon pays j'étais connu pour ça de père
en fils, qu'on me disait toujours étant petit: « Dis-
donc, petit Cornieraime-tu toujours leschoux-neurs?
n Et étant vieux on me dit la même chose, seule-
ment qu'on m'appelle le père Cornier, dont j'ai tou-
jours été gueulard; pour lors, qu'ayant trouvé le sac,
j'ai eu la bassesse de le prendre.
m. LE président Eh bien, c'est un vol.
LE PRÉVENU- Je vas vous dire: je m'étais ivré ce
jour-là.
M. LE président: Oui vous avez la réputation de
vous enivrer souvent.
LE prévenu; Ah! pardié! vous avez ben raison;
tous les jours, mais ça tient de famille; de père en
fils y compris les dames, on se pocharde que vous
n'avez pas idée.
Il. LE PRÉSIDENT C'est honteux à votre âge.
LE pRÉVExu Je croyais, au contraire, que mon âge
vu que le vin étant le lait des vieillards.
m. LE président Vous avez certainement volé
dans les champs les choux-fleurs que vous préten-
dez avoir trouvés.
LE PRÉVENU: Ah! pardié, ma grand'foi non, je peux
pas marcher-; vous voyez, je pourrais pas attraper
un limaçon à la course.
M. LE président Vous pouvez marcher, et la
preuve, c'est que l'agent vous a arrêté à deux heu-
res du matin, dans une rue de Boulogne, au lieu
d'être tranquillement à dormir chez vous; cette
heure prouve que vous veniez de voler dans les
champs.
LE prévenu. Puisque je vous dis que je m'étais
ivré à Saint-Cloud et que j'ai tombé sur la route,
où je me suis endormi jusqu'à une heure et demie
du matin, dont c'est en revenant que j'ai trouve le
sac.
m. LE PRÉSIDENT: On a saisi;chez vous un panneau
a prendre les lapins ?
le prévenu Oh le panneau, je m'en ai jamais
servi.
m. le PRÉSIDENT Pourquoi l'aviez-vous chez vous,
alors
LE PRÉVENU: Ah 1 pardieh.. je l'avais. j'en sais
rien. comme ornement; j'ai si peu de meubles
ça garnit.
Le Tribunal condamne le père Cornier àSfquinze
jours de prison et 16 francs d'amende.
Cornier les quinze jours, c'est dans mes moyens;
mais les 16 francs, celui qui me les trouvera aurait
un rude oeil, c'est pas pour dire.
(Gazette des Tribunaux),
DEPARTEMENTS
Le bruit courait hier, à Toulouse, que le
charpentier Lasserre aurait fait des revéla-
tions en rentrant à la prison, après sa con-
damnation à mort.
D'après le Messager de Toulouse, ces révéla-
tions confirmeraient certaines affirmations
de son complice Mitron.
Un acte de bravoure et de dévouement a
été accompli au Neubourg (Seine-Inférieure),
par un courageux brigadier de gendarmerie,
M. Buzaux.
Un chien, atteint de la rage, parcourait les
rues en mordant tous les animaux qu'il ren-
contrait. Le brave brigadier se mita sa pour-
suite, armé d'un revolver, dont il tira un
premier coup à la tête du chien. Celui-ci se
retourna aussitôt contre son agresseur et al-
lait se j e ter sur lui quand il reçut un deuxième
coup de feu à la tête.
Blessé deux fois, l'animal enfila la rue de
Conches et traversa le marché aux grains,
toujours poursuivi par le brigadier, qui l'a-
cheva d'un troisième coup de feu devant la
maison de M. Bucaille, adjoint au maire.
Il a fallu abattre une trentaine de chiens
qui tous avaient été mordus.
Un vol des plus audacieux a été commis,
avant-hier "à Restignée (Indre-et-Loire).
Deux individus, après avoir brisé une fe-
nêtre, se sont introduits chez une dame.
Après avoir attaché cette dame, les mains
derrière le dos, avec une grosse corde, ils
l'ont bâillonnée en lui mettant un mouchoir
dans la bouche. L'un des voleurs la mainte-
écoulée à peine qu'elle crut voir une ombre
en haut du rocher puis l'échelle de cordes
descendit doucement le long de la muraille.
Elle quitta sa chambre avec précaution;
Frédéric l'attendait au iardin.
La joie de le revoir, peut-être aussi la gra-
vité des choses qu'elle avait à lui dire l'im-
pressionnèrent si violemment qu'elle se jeta
dans ses bras.
Oh! Vanina, dit-il, votre signal m'a fait
bien peur.
Vous avez raison, il y a de quoi trem-
bler, Frédéric.
Il ne vous est rien arrivé de fâcheux,
ma bien-aimée?
Il la serrait sur son coeur en parlant. Elle
se releva.
-Je suis votre femme, n'est-ce pas, Fré-
déric ?
Devant Dieu, mon amie, en attendant
que vous la soyez, devant les hommes.
Je vais vous donner plus que ma vie,
Frédéric, plus que mon honneur; je vais
vous livrer la vie et l'honneur de mon père.
Promettez-moi de sauver l'un et l'autre, si
vous le pouvez.
Je vous le jure, Vanina; et malgré votre
père, s'il le faut,
Je n'ose vous faire passer par l'escalier
Maria, inquiète, pourrait descendre et vous
rencontrer. Mais j'ai tout préparé, je vais
rentrer chez moi, je vous jetterai une corde,
et vous monterez dans ma chambre.
Dans votre chambse! exclanm Frédéric,
nait courbée, le visage sur le lit, pendant
que l'autre fouillait les meubles.
Après s'être emparés d'une somme de
482 fr., les voleurs se sont sauvés. La dame.
est parvenue à couper la corde qui lui
liait les mains ekà se débarrasser du mou-
choir qui l'étouliait. •
Ces deux voleurs sont activement recher-
chés.
LA PETITE POSTE
M. v.- m., ci, Paris.- Le plan de la ville de te-
sançon, comme ceux des autres villes de France, e
trouve chez M, Audriveau-Gouyon, éditeur, rue du
Bac.
m. B. à Tarbes. Pour être admis aux fonc-
tions d'avocat en France, il faut d'abord être Fran-
çais, et ensuite avoir acquis ses grades dans une fa-
culté français,
M. N. D. à Paris. Les droits des enfants na-
turels sont fixés par les articles 756 et suivants du
Code civil. Adressez-vous à un notaire.
.BEVUE NE JLA ]BOURSE
6i la semaine dernièren'avaitpas été bonne
pour les fonds publics, celle-ci leur a été fa-
vorable au delà de tout ce qu'on pouvait en
attendre.
Le 3 0/0 a monté de 1 fr. 20, à 60 fr. 15 c.
L'Emprunt et le 5 ON libéré qui ne font plus
qu'un sur la cot'3, ont monté ensemble de
f fr. 40, à 94 6J.
Ces résultats justifient:Ce que nous venons
de dire et pouvaient nous dispenser de tout
commentairo nous ajouterons, cependant^
qu;ils sont dûs presque exclusivement à l'a-
bondance dé l'argent, de plus en plus palpa-
ble, en quelque sorte, ce qui en rehausse
l'importance.
L'abaissement de l'intérêt des bons du
Trésor avait signalé le retour du numéraire;
l'extrême modération du prix des reports, en
liquidation, a constaté le maintien de cet
état de choses; enfin la réduction du taux
d'escompte de la Banque de France, bro-
chant sur le tout, est venue pour démontrer
que l'abondance actuelle de l'argent avait
des chances sérieuses de durée.
Nous ne nions pas, pour cela, que la ren-
trée en lice de la haute banque et le dernier
succès du ministère aient eu une part d'in-
fluence sur la progression des cours nous le
reconaissons, au contraire, et d'autant plus
volontiers que nous avons été des premiers
à le constater; mais nous indiquons la cause
primordiale de la hausse et y insistons parce
qu'on n'en saurait trouver une plus encoura-
geante.
Toujours même activité ?des achats de ren-
tes françaises, sur le marché au comptant
dont les principales variations ont été les
suivantes
Actions françaises.
La Banque de France a baissé de 100 fr:
Le bilan de jeudi constate une diminution
de 35 millions dans le portefeuille commer-
cial, de 9 millions et demi dans la circulation
des billets et de 15 millions dans les comptes
courants particuliers, contre une augmen-
tation da 10 millions dans le compte crédi-
teur du Trésor.
Le Crédit foncieria fait à la Banque un
nouveau remboursement de 2 millions 740,000
francs, de manière qu'il ne lui doit plus
qu'un million et demi.
L'encaisse métallique's'est encore accru de
près de 23 millions.
Les bénéflces bruts de la Banque se sont
relevés, cette semaine, à 1,300,000 fr., soit
plus du double du résultat obtenu la se-
maine précédente, et ils montent déjà à près
de 21 millions, chiflre supérieur à celui de
l'année dernière à pareille époque.
Le Comptoir d'escompte a monté de 10 fr.
cette réaction en hausse s'explique d'elle-
même.
Tous les Chemins français sont en pro-
grès, sinon comme recettes, au moins comme
cotation.
L'Oue'st afmontê de 3 75; le Midi de 5 fr.;
l'Orléans, de 6 25 l'Est, de 8 75 comme
le Lyon; et le Nord de 10 fr. l
Oui, répondit la jeune fille avec son
doux sourire d'ange. De là, je pourrai vous
conduire par des chemins sûrs, où il faut
que nous allions.
Je m'abandonne vous, Vanina.
Yens l'entendrez, j'aime mieux cela:
je n'aurais pas le courage de vous dire ce
qu'il faut que vous sachiez.
Vanina s'enfuit pour reparaître à la fenê-
tre de sa chambre, et jeter une corde que sai-
sit Frédéric.
Il fut bientôt auprès d'elle; ni l'un ni l'au-
tre ne dirent un mot; ils se prirent la main,
et le jeune homme suivit l'enfant. Au pied
du lit se trouvait une petite porte dissimulée
derrière les rideaux. Vanina l'ouvrit, et ils
se trouvèrent dans l'oratoire de' ces demoi-
selles d'Orezza. Frédéric aurait voulu s'arrê-
ter dans ce lieu où Vanina, sans doute, avait
prié pour lui, mais elle ne lui en laissa, pas le
temps.
J'ai peur qu'il soit déjà bien tard, dit-
elle.
Elle traversa plusieurs pièces, suivit un
Idng couloir, puis descendit un petit escalier
dérobé qui ne recevait aucune espèce de
jour. Au bas de l'escalier, elle chercha un
instant; un léger bruit, comme uue espèce
de craquement de bois se fit entendre.
Baissez-vous, dit-elle. C'est uneboiserie
double. Ils sont la. Ecoutez. moi je ne veux
rien entendre, rien savoir .«Vous vous relève-
rez quand vous voudrez partir.
Vanina avait marché dans ces ténèbres,.
Les recettes de la septième semaine de
l'exercice courant se ressentent du ralentisse-
ment des affaires industrielles et commer-
ciales. Sur tous les anciens réseaux, à par-
les lignes de l'Ouest, il y a des diminutions
plus ou moins considérables, comparative-
ment à la semaine correspondante de 1873.
Les nouveaux réseaux, à l'exception de ce-
lui du Nord, donnent bien des augmenta-
tions de recette brute, mais ces augmenta-
tions n'ont d'importance que sur les lignes
de Lyon, de l'Ouest et du Midi; sur les au-
tres lignes, les excédants sont dus unique-
ment a l'extension de l'exploitation et cor-
respondent à une diminution du produit ki-
lométrique.
Depuis le commencement de l'année, les
Chemins de fer de la Vendée ont réalisé une
augmentation de 47,000 fr. comme recette
brute, soit 8 0/0 par kilomètre.
Obligations françaises
La Ville 1S69, a monté de 5 fr. 50 la Ville
1871, plus favorisée encore, s'est avancée de
8 fr. On attribue la hausse de ces titres au
bruit répandu que les porteurs des obliga-
tions 1869 et 1871 pourraient être admis à
souscrire, avec privilège de nonréductibilité
au futur emprunt de la Ville de Paris.
Les Obligations de nos compagnies de che-
mins de fer sont calmes; cependant, lès Obli-
gations de la Vendée, dont le coupon échoit
le 1er avril prochain, ont toujours un marché
animé.
On sait que ces obligations ont pour ga-
rantie 1° le capital social, représenté par
24 actions de 500 fr., sur lesquelles 150 fr.
seulement restent à appeler; 2- la subven-
tion de l'Etat, s'élevant à plus du double du
capital social.
Les Ob!igations de la Vendée, qui sont au
nombre de 88,575, représentent, au cours de
240 fr., la somme de 21.258,000 fr., chifire de
beaucoup inférieur à celui représenté par la
capital social et la subvention de l'Etat, qui
s'élèvent ensemble à près de 37 millions et
demi, et cela sans compter les travaux de la
Compagnie, qui ont fait fructifier, dans une
proportion considérable, les ressources mises
sa disposition.
Sur le marché des fonds étrangers, le Pé-
ruvien continue à être ofiert.
Pendant la semaine, il a encore perdu
1 0/0; nous le laissons à 60 1/4. La situation
financière du Pérou, et en particulier l'af.
faire du dernier emprunt, ont donné lieu,
ces derniers temps, à des bruits contradic-
toires et à des appréciations diverses. La Se-
maine financière publiait hier, sur cette ques«
tion, la première partie d'un travail qui sera
continue. Il serait grand temps, en effet, que
l'on dissipât les obscurités qui n'ont cessé de
régner sur la situation de cette affaire et
qu'on mît un terme aux incertitudes deâ
porteurs de fonds péruviens.
BULLETIN COMMERCÉ
Aux prix tenus la semaine dernière, le marché
aux blés était plus animé cette semaine. La culturfl
résiste à la baisse néanmoins, nous terminons avec
une dépréciation de plus de 1 franc sur les indigè·
nes, qui valent, sur le courant du mois, de 36 50 à
36 75. Avril est fait à 36 75, et toutes les autres épo-
ques à 36 50 aux 100 kil.
On cote, blés étrangers Californie, 37 50 à '38 fr.
Chili, 37 50 c, Amérique printemps, 34 50. par 100
seigles ont été offerts en baisse de 50 c, à 1 fr(
Les belles qualités ne valent guère plus de 25 fr.
Les orges, faute d'acheteurs, ont été laissées de'27 à
27 50. La farine d'orge vaut de 28 à 32 fr. Les es<
coursions nouveaux se tiennent de 26 à 26 50. lies
avoines sont très fermes celles de Brie de 23 25
23 50 celles de Beauce, de 22 75 a 23 fr, De toul
pays de 22 50 à 22 fr. Le tout par 100 kilog. réglés
en gare à Paris.
Le sarrasin, les sons, les remoulages et autres
issues sont plutôt en hausse. On paye les recouper
tes de 18 à 19 fr.
Le stock en farines de consommation a perdu plus
de 15,000 sacs. La meunerie a moins offert cette se-
mame, et la boulangerie était aussi moins empressés
aux achats.
La marque D est à 76 fr. Les farines première
du rayon de 76 à fr.; les premières de tous pays,
de 73 à 74 fr. par sac de 159 kilog. toile à rendre au
domicile des acheteurs.
Il y a eu des alternatives de baisse et de hauss(
qu'elle connaissaitsans doute, d'un pas ferme
et sur. Mais Frédéric, conduitpar cette petite
main si chère, se trouvait un peu étourdi. Il
obéit pourtant. Des voix, d'abord confuses,
arrivèrent jusqu'à lui; puis, peu à peu elles,
devinrent si distinctes que Vanina, de la
place éloignée qu'elle avait choisie, en saisit
quelques phrases.
Lorsque Frédéric se releva, il était si ému
qu'il ne put dire un mot à sa compagne,
dont il chercha la main dans l'obscurité.
Tous les deux reprirent le chemin par le-
quel ils étaient venus.
Ils ne s'arrêtèrent que dans l'oratoire de
Vanina. Cette pièce était éclairée par una
lampe d'opale; ils se virent plus pâles encore
qu'ils n'étaient en réalité, à cette lueur mys-
térieuse et douce.
Ils veulent l'assassiner, n'est-ce pas? de-J
manda la jeune fille la première.
Frédéric fit un signe affirmatif.
Et toute sa famille avec lui, ajouta VaJ
nina, en serrantplus fort la maindesonamu
Soyez tranquille, Vanina. Grâce à vous,
nous pourrons empêcher ce malheur,
Et. mon père?
La pauvre entant laissa tomber sa tête sur
sa poitrine la honte de sa famille l'accablait.
Je vous l'ai promis, Vanina, dit Frédé-»
rie, votre père sortira sain et sauf de cetta
déplorable conjuration.
Parler,. c'était le perdre; mais c était
vous sauver, Frédéric.
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