Titre : Le Petit journal
Auteur : Parti social français. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Clermont-Ferrand)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Pau)
Date d'édition : 1874-02-11
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32895690j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 11 février 1874 11 février 1874
Description : 1874/02/11 (Numéro 4065). 1874/02/11 (Numéro 4065).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG63 Collection numérique : BIPFPIG63
Description : Collection numérique : BIPFPIG64 Collection numérique : BIPFPIG64
Description : Collection numérique : Grande collecte... Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail
Description : Collection numérique : La Grande Collecte Collection numérique : La Grande Collecte
Description : Collection numérique : Commun Patrimoine:... Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune
Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5921001
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 21/07/2008
ras. On a dû la ramener en voiture à son
omicile.
Un soldat du de ligne, était détenu à
la casernede Reuilly, comme prévenu devol.
Il devait comparaîtreces jours-ci,devantle
conseil de guerre.
Cet homme R'a pu suporter l'idée d'être
déshonoré comme voleur.
Hier on l'a trouvé pendu dans la prison.
'L'inauguration du monument du Bourget
aura lieu définitivement demain mercredi à
dix heures et demie du matin. La cérémonie
religieuse sera présidée par M. Caron, ar-
chidiacre de Saint-Denis. M. l'amiral La Ron
cière Lé Noury prononcera une courte allo-
cution.
Un piquet de 'troupes fera le service.
Bernadin a la mauvaise habitude de s'at-
tarder toujours.
S'étant levé trop tard pour aller à l'atelier,
il passa chez le marchand de vin. Là il renr
contra un ami avec lequel il but. Il s'attarda
si bien qu'il ne put rentrer dîner.
L'ami l'emmena chez un restaurateur; on
but de nouveau, si bien que quand l'ami
voulut retourner chez lui, il était une heure
du matin.
Bernadin lui offrit l'hospitalité chez lui.
l'ami accepta.
Cette suite de retards devait finir d'une
manière lugubre.
Hier matin, quand Bernadm se réveilla,
son ami était mort Outre la frayeur qu'il
éprouva, il eut les démarches à 1aire pour
la déclaration du décès et le transport du
corps au domicile du défunt boulevard Mé-
nihnontant.
M. Charles Deulin publie chez Dentu,
sous le titre de Contes du rob Gambrinus, un
volume qui aura tout le succès de Chardon-
nette et des Contes d'itn Buveur de bière, dont
la 6" édition vient- de paraître à la même li-
brairie.
Cette nouvelle série de contes est précédée,
en guise de préface, d'une curieuse lettre où
Sainte-Beuve loue « le fond, le tour, le bon
sens vivant et le drame familier qui se joue
à chaque page de ces amusants récits. »
REVUE DES THEATRES
L'immense succès de la reprise à'Orpfyée aux en-
fers est l'événement du jour. La critique et le public
sont unanimes à admirer les splendeurs d'une mise
en scène merveilleuse, et l'on prédit à ce spectacle
une interminable série de represe.itations.
X Ce soir aura lieu irrévocablement, au cirque des
Chanlps-Elysées. la sixième et dernière audition du
lTessie d'Haendel.
X La comédie de MM. Ludovic Halévy et Henri
Meilhac, la Petite Marquise, passera aux Variétés
vendredi prochain, MM. Dupuis, Baron et Mlle Cé-
line Chaumont rempliront les principaux rôles.
X Les répétitions générales du Florentin sont
commencées à l'Opéra-Comique. Hier, on a pu juger
de l'effet do la pièce et de la musique répétées pour
la première fois en entier. L'impression produite a
été excellente. On compte sur un grand succès.
X Il est question maintenant, pour succéder à la
Fille de Mme Angot, aux Folies Dramatiques, d'une
opérette de M. Ernest Dubreuil, notre confrère,
musique de M. Çœdès, compositeur connu par une
foule d'oeuvres légères dont beaucoup ont eu du
succès.
X M. Garnier, architecte du nouvel Opéra, qui
avait réuni grand nombre de voix lors de la dernière
élection qui eut lieu à l'Institut, se porte candidat
pour le fauteuil devenu vacant par la mort de M.
Baltard.
̃ X Là Mireille, de Charles Gounod, vient d'être re-
présentée à Saint-Pétersbourg avec un succès écla-
tant. Lés artistes qui ont surtout contribué à ce
succès, sont Adelino Patti et notre compatriote
Nicolini. CHARLES DARCOURS
LES ÉBOULEMENTS DU PÈRE-UCHIMSE
MM. Dàrcel, ingénieur en chef de la ville,
Jupliau, inspecteur général des cimetières,
les directeurs et ingénieurs du chemin de
ceinture, ont visité hier le lieu de l'éboule-
ment du tunnel.
Feuillet©! di 11 Février 1874
•LERO1 DE CORSE
partie.-La Reine des Vagues
CHAPITRE XV
lune Recrue
-Suite
Qui ne les sait dans l'île ?
Pourquoi voulais-tu me voir?
Parce que tu passais dans mes rêves, et
me disais Viens
Et maintenant, tu vas retourner à Ca-
praja ?
-Si turne chasses, il y a assez de mer entre
:on navire et Gaprajapour me recevoir.
Tu veux rester parmi nous.
Je veux rester auprès de toi.
Sais-tu les périls auxquelscela t'expose?
Je mourrais d'ennui et de lassitude sur
:erre; ce sera mOins triste de mourir ailleurs.
Ne laisses-tu personne derrière toi?
Pour la première fois, la jeune fille hésita
1ans sa réponse; elle eut un tremblement
• lans la voix et une larme dans les veux.
& Je laisse, dit-elle, une mère qui pleu-
La situation paraît moins gravé qu'au pre-
mier moment.
L'effet du tassement s'est produit complé-
tement, pour le moment du moins, et les tra-
vaux de préservation qui s'esécütent dans le
fond du tunnel, c'est-à-dire du côté de Cha-
ronne, sont de nature à éviter de nouveaux
éboulements.
Vingt-quatre tombes dont les corps n'é-
taient inhumés que depuis un an, ont été
entraînés dans l'excavation. Quinze ont pu
être retirés à peu près intacts, mais les dix-
neuf autres sont complétement enfoncés
dans les terres. L'on exhume maintenant les
tombes à cent cinquante mètres environ de
chaque côté de l'excavation. Cette opération
s'exécute avec tous les s.oins désirables, au-
tant pour préserver les tombeaux que pour
faciliter les travaux autour de l'excavation.
Le mur d'enceinte du cimetière n'est pas
encore efibndré, mais il fait une courbe pro-
noncée et se crevasse, ce qui fait prévoir sa
chute pro.cnaine.
Un barrage est formé avec des cercles, à
plus de 4.-0 mètres de l'effondrement lesabords
du cimetière sont également gardés.
M. le conservateur du cimetière vient d'a-
vertir les familles qui sont intéressées à con-
naître- la partie des tombes où se font les
exhumations.
LA BOUCHERIE A PARIS
Le concours général d'animaux gras, de
volailles vivantes et mortes, de fromages et
de beurres, qui a lieu en ce moment au pa-
lais de l'Industrie, ous la patronage du mi-
nistère de l'agriculture et du commerce, et
que le maréchal président de la République
a honoré hier de sa présence, ainsi que nous
l'avons dit plus haut, met en relief trois pro-
fessions industrielles qui ont, à Paris, la
plus grande importance sous le rapport ali-
mentaire.
Nous avons déjà, dans une certaine me-
sure, et selon les circonstances, signalé au
point de vue de l'industrie parisienne, quel-
ques-unes des nombreuses professions qui
contribuent le plus à son mouvement et à sa
vie mais jamais occasion plus favorable ne
s'est présentée pour parler à nos lecteurs de
celles de la boucherie, des volailles et de la
crémerie.
Nous allons le faire le plus succinctement
possible, en signalant leur importance dans
fres aeiuals de Isur statistique.
La boucherie, qui intéresse à un si haut
degré l'hygiène publique, fut constituée dans
l'ancienne France en corporation jouissant
de droits particuliers.
Les bouchers de Paris avaient des privilé-
ges exorbitants; ils se transmettaient de père
en fils leurs étaux sans que d'autres indus-
triels eussent le droit de s'établir; ils ju-
geaient eux-mêmes leurs différends, etc., etc.
A mesure que Paris s'accrut, on fut obligé
de modifier cet état de choses et les étaux se
multiplièrent. Il y eut même une tentative
d'établissement de la liberté de la boucherie.
Charles VIla décréta en mais les abus
commis par les nouveaux bouchers firent
reconstituer la corporation, qui durajusqu'en
1789.
La liberté de la boucherie fut une fois en-
core restreinte en 1811 par un décret qui li-
mita à 300 le nombre des maîtres bouchers,
et à 1,000 celui des étaux.
Le même décret créa la célèbre caisse de
Poissy.
Diverses modifications administratives et
réglementaires nous amènent jusqu'en 1858.
Un décret du 27 février rendit libre le com-
merce de la boucherie à Paris et ne réserva
la surveillance de l'administration qu'au
point de vue de la salubrité publique.
Aux termes de ce décret,- 'toute personne
qui veut exercera Paris la profession de bou-
cher doit en faire préalablement la déclara-
tion à la préfecture, déclaration où doivent
être consignés: les noms et qualités du dé-
clarant, la rue, la place et le numéro de la
maisonoùlaboucherie et ses dépendances doi-
vent être établies. On doit renouveler la dé-
rera, mais je laisse aussi un frère qui pourra
la consoler.
Tu ne les reverras donc jamais?
Je ne les reverrai pas.
Que veux-tu faire parmi nous?
Te servir. Quand tu te battras, si je ne
puis autre chose, je chargerai tes armes.
Quel âge as-tu?
Seize ans avant l'hiver.
Barbera devint songeuse. Son front s'ap-
puya sur sabelle main; elle parut oublier ce
qui se passaitautourd'elle. Cet âgeétaitàpeu
près celui de sa petite sœur Vanina, l'eniant
abandonnée dans le vieux Castel d'Orezza.
Passa-t-il dans cette âme de bronze un de ces
rayons d'amour qui avaient une fois, rapides
et lumineux éclairé sa vie? Peut-être, car
lorsque la voix de la Caprojotte, agenouillée
devant elle, interrompit sa rêverie en disant:
Veux-tu que je reste? je te servirai et
t'aimerai.
Elle répondit:
Reste si tu veux. Je t'aimerai peut-être
aussi, moi.
Marco reparut, après avoir donné l'ordre
de préparer et d'armer cinq galères, pour
l'attaque des deux bâtiments marchands, qui
devaient se trouver au point du jour en vue
de l'île Rousse.
A la vue du bandit, la Caprajotte devint
pâle, et l'on eût pu voir qu'elle faisait de
grands efforts poùr empêcher ses lèvres de
trembler.
Eh! mais, fit la lieutenant, est-ce que
claration chaque fois que la boucherie change
de propriétaire ou de local.'
A défaut d'opposition par la Préfecture
dans un délai de 15 jours, l'étal peut être ou-
vert mais il doit avoir au moins 2 m. 50 c.
d'élévation, 3 m. 50 c. de largeur, 4 m. de
profondeur.
La viande de boucherie est inspectée à l'a-
battoir et à l'entrée dans Paris. Tout pro-
priétaire d'animaux jouit, comme les bou-
chers, du droit de faire abattre son bétail
dans les abattoirs généraux et d'y vendre à
l'amiable la viande en provenant.
Les bouchers forains sont admis, concur-
remment avec ceux de Paris, à vendre ou à
faire vendre de la viande en détail sur les
marchés publics de la ville. Sont suppri-
més la limitation, du nombre des bouchers,
le syndicat, le cautionnement, les marchés
obligatoires, l'interdiction de la viande à la
cheville et la revente sur pied.
Les tueries particulières dans l'intérieur des
villes restent frappées d'interdiction, etc.
La movenne des établissements de bou-
cherie est"de 56 par arrondissement. Le nom-
bre des bouchers de Paris,, employant de 2 à
10 ouvriers, est de 804, et celui des bocuhers
employant un seul ouvrier ou travaillant
seul est de 328. Total, 1,132.
Ces 1,132 bouchers font par an un chiffre
d'afïaires s'élevant à;155 millions de francs.
Les ouvriers hommes sont au nombre de
2,600. 100 femmes environ sont employées
dans les boucheries en qualité de dames de
comptoir. Les apprentis ne dépassent pas
non plus le chiiïre de 100 ce qui donne en
tout un personnel de 2,800 à quelques-uns
près.
Les ouvriers bouchers, désignes sous le
nom de gerçons à deux mains, travaillent pour
le patron à l'abattoir. Ils font abattre les
animaux, paT·ent la corvée aux hommes
d'aide, surveillent le transport de la viande à
l'étal, où ils sont aussi chargés de la vendre.
Les premiers et-seconds ètaliers reçoivent
les viandes en quartiers, les dépècent, parent
les morceaux et les vendent.
Les femmes, comme nous l'avons dit, sont
au comptoir et s'occupent de la recette.
Une autre spécialité d'ouvriers bouchers
est celle qui ne s'occupe que de l'étalage ex-
térieur des viandes devant les boutiques. Ils
exercent leur profession de grand matin, de
cinq à huit heures, et, pendant ce temps, ils
font la montre de trois, quatre, et jusqu'à dix
étaux. Ceux qui ont le plus d'habilete et ae
goût sont très recherchés et gagnent, dans
leur matinée, de 15 à 30 fr., selon leur apti-
tude ou le nombre de leurs clients.
Presque tous les ouvriers bouchers sont
nourris et logés chez les patrons. Leur sa-
laire varie de 1 à 9 fr. dans les proportions
suivantes 400 gagnent 1 fr. 300 1 fr. 50.
300, 2 fr. 300, 2 fr. 50. 300, 3 fr. 350,
3 fr 50. 220, 4 fr. 250, 4 fr. 50-100, 5 fr:
180, 5 Ir. 50–30, 6 fr. 70, 7 fr. 30, 8 ir.
8 ir. 50 2, 9 fr.
Le salaire des femmes ne s'élève pas au-
dessus de 2 fr., et celui des apprentis à plus
de 1 fr.
La durée du travail pour les hommes est
de quatorze heures, et pour les femmes de
dix heures.
De juin à octobre, près de 600 ouvriers sont
en chômage.
Là vie de la plupart des ouvriers chez
leurs patrons influe heureusement sur leur
moral. En général ils sont rangés, économes
et de bonnes moeurs.
LA PETITE POSTE
m. A. à Angers, Evidemment, l'enfant naturel
né à l'étranger d'une étrangère et de père inconnu,
est étranger. Il fera bien de rester étranger, si la
ter à devenir Français.
DÉPARTEMENTS
Voici quelques détails sur l'incendie de
l'hôtel de ville de Samt-Etienne, que nous
avons sommairement annoncé hier.
Vers cinq heures et demie du soir, on
voyait une fumée épaissie s'échapper du pa-
ca n'est pas Margarita, la petite Caprajotte
que j'ai fait sauter sur mes genoux quand
elle était entant? Comme te voxlà grande et
belle à présent! sais-tu bien que tu es une
femme, Margarita?
De pâle qu'elle était, la jeune fille deve-
nait rouge, et souriait, sans oser répondre,
aux compliments du bandit.
Et que viens-tu faire' ici?
Je suis piratesse, répondit cette fois la
Caprajotte avec un indéfinissable mélange
d'orgueil, de joie et de souffrance.
Toi! s'écria Marco en éclatait de.rire.
Oui, dit Barbera qui vit s'assombrir le
visage de sa protégée. Margarita fera mon
service, et je tâcherai qu'il ne salisse pas trop
ses jolies mains.
Marco tomba dans une nouvelle surpris
la lèvre de la reine des vagues s'était adou-
cie dans un vrai sourire son regard avait
une caresse.
Cela ne dura point. Sa bouche, correcte et
sévère, reprit son expression hautaine.
A nous deux Bastia, Vittolo, dit-elle.
Ajaccio, avec les forces dont disposent ses
défenseurs, et défendue par mon père, séria
imprenable. L'évêque d'Aleria répond de lai
piève de Niolo et de Gorte. La lutte ne sera,
pas longue. Toi, Marco, tu as deux navires à,
capturer demain, ta journée sera bonne, vâ
te reposer. Tu viendras après nou.s rejoindre
sous le môle de Bastia.
Connais-tu, demanda le lieutenant» les,
difficultés de l'anse?
villon, à l'angle de la rue de Paris. Tout I
coup, un jet de ffammes perça les comble!
et le feu embrasa bientôt toute cette partie d
fédifice, léchant le dôme et menaçant d'eu*
vahir le bâtiment tout entier.
Vers six heures, l'incendie, à son mâxïmùij
d'intensité, produisit une panique eflroyablf
dans les bâtiments d'e l'hôtel de ville, oceuf
pés, comme on sait, par de forts détacha
ments de troupe, cavalerie et infanterie, celle.
ci occupait précisément la partie qui brûlait,
Les autorités étaient arrivées ainsi que 1
pompiers, et les secours furent rapidemeij
organisés.
Pendant ce temps, on déménageait les pa<
piers ayant de l'importance.
Sur les six heures, un peu après la chut^
du lustre du grand salon, chute accompaj
gnée d'un bruit épouvantable, on vit tout
d'un coup s'écrouler, avec un grand fracas
la cheminée monumentale qui surmonta
le pavillon, vers la rue de Paris. Personne
n'a été atteint.
Il était temps qu'on se rendît maître dij
feu. Les maisons en face de l'hôtel de vint
recevaient quantité de flammèches. La cha4
leur était si forte que l'on pouvait à peîn$
appuyer la main contre les murs et les car
reaux de vitre; les habitants se tenaient
prêts à parer à toutes les éventualités.
A sept heures, tout danger avait disparu.
Les pompiers -ont été admirables de cou}
rage. Un soldat, nommé Lalouet s'est placi
surplombant la place d'une hauteur de cin
quante pieds environ, il .dirigeait sur le foyei
de l'incendie le jet de la lance; il est reste U
jusqu'à la fin.
Lés dommages, très considérables, «onf
couverts par des assurances.
M. IBiïBïeï*, ch"à Paris, est l'inventeur dela capil*
Mine-organique, certifiée infaillible pour la repoussa
certaine des cheveux et la croissance rapide de
barbe. Flacon, 20 fr.; fr. Fg Montmartre, 30d
LA JOLIE PARFUMEUSE, grand succès quadril-
les, valses, polka, par Arban, Du fils, Métra.
Paris, Choudens, rue Saint-Honoré, 265.
La mode, cette année, sera le CÈTIA de GhiûeV
L'AFFAIRE
DE LA BASTIDE-BESH.AS
SOUVENIR JUDICIAIRE
IV
Ce fut le métayer Ricard qui, le premier¡
s'aperçut de l'oubli.
Corbeau. Où est Corbeau? interro*
gea-t-il.
Et les groupes effarés se dispersèrent ea
appelant:
Corbeau! Corbeau!
Aucune voix ne répondit.
Corbeau était un grand chien noir, qui, paï
sa vigilance constamment en éveil, tenait
distance les rôdeurs dont les allées et venues'
eussent pu inquiéter les habitants du châ-
teau. On lui avait dressé, dans la cour, uns
niche au fond de laquelle il se pelotonnait,
la nuit, comme le factionnaire en sa guérita
et d'où, sentinelle avancée, il articulait ses
a qui vive 1 » sous forme d'aboiements pro-
La niche était vide: Corbeau avait disparu.
Quelque fourré des environs recelait-il son
cadavre? Une battue s'organisa; on secoua
les broussailles, on fouilla les taillis, on ins-
pecta les pentes des fosses. Les recherchesal-
laient se porter vors le ruisseau de lAnze.
qui déjà avait restitué les barreaux manquant
à la clôture du grenier, lorsqu'au loin, sur la
route on vit apparaître un chien qu'un
homme menait en laisse. Chacun reconnut
Corbeau. .»
Celui qui le conduisait, un ancien avocat
fixé à La Bastide, raconta que la veille, à la
tombée de la nuit, les servantes de M. de Las-
salle avaient été solliciter son avis sur un
point de droit concernant un procès dans le-
quel l'une d'elles était engagée.
La consultation achevée, elles s'étaient re-
tirées, et, après leur départ, M. Barthet,
c'était le nom de l'avocat s'était aperçu da
Oui le chocdes vaguesy est dangereux.
Il jette à la-côte les plus solides navires.
11 n'y jettera pas celui de la Reine des
L'ennemi a la bonne position.
Nous nous y mettrons a sa place.
Choisis-moi dix hommes surs,Vittql<*
et je reponds de tout.
Marco allaits'cloigner.
Tu pars dit une'douce voix à côtd de
U– Oui, Margarita •,«. mais pour TQrsmt
bientôt..
Tu ne vas pas t'exposer, au moins
Marco eut un nouvel éclat de rire à cette
Un pirate est toujours expose; drt-iï,.
c'est sa distraction. Au revoir,
La jeune fille murmura tout bas une priera'
pour le beau lieutenant, en retenant unedar^
me qui roulait sous sa paupière.
Le lendemain, un canot au pavillon corsa
abordait un des vaisseaux en surveillance a
rentrée du port de Bastia. Ce canot portait,
dix hommes. Anciens marins, ils connais-
saient à ,fond les dangers de 1 anse, et Va'
naient oflrir leurs services, à titre de volon-
taires au commandant de la flotte..
Après un court interrogatoire qui suffit à
les reçut à bord de VEtpirance, le vaisseau
chef de la ffottille.
omicile.
Un soldat du de ligne, était détenu à
la casernede Reuilly, comme prévenu devol.
Il devait comparaîtreces jours-ci,devantle
conseil de guerre.
Cet homme R'a pu suporter l'idée d'être
déshonoré comme voleur.
Hier on l'a trouvé pendu dans la prison.
'L'inauguration du monument du Bourget
aura lieu définitivement demain mercredi à
dix heures et demie du matin. La cérémonie
religieuse sera présidée par M. Caron, ar-
chidiacre de Saint-Denis. M. l'amiral La Ron
cière Lé Noury prononcera une courte allo-
cution.
Un piquet de 'troupes fera le service.
Bernadin a la mauvaise habitude de s'at-
tarder toujours.
S'étant levé trop tard pour aller à l'atelier,
il passa chez le marchand de vin. Là il renr
contra un ami avec lequel il but. Il s'attarda
si bien qu'il ne put rentrer dîner.
L'ami l'emmena chez un restaurateur; on
but de nouveau, si bien que quand l'ami
voulut retourner chez lui, il était une heure
du matin.
Bernadin lui offrit l'hospitalité chez lui.
l'ami accepta.
Cette suite de retards devait finir d'une
manière lugubre.
Hier matin, quand Bernadm se réveilla,
son ami était mort Outre la frayeur qu'il
éprouva, il eut les démarches à 1aire pour
la déclaration du décès et le transport du
corps au domicile du défunt boulevard Mé-
nihnontant.
M. Charles Deulin publie chez Dentu,
sous le titre de Contes du rob Gambrinus, un
volume qui aura tout le succès de Chardon-
nette et des Contes d'itn Buveur de bière, dont
la 6" édition vient- de paraître à la même li-
brairie.
Cette nouvelle série de contes est précédée,
en guise de préface, d'une curieuse lettre où
Sainte-Beuve loue « le fond, le tour, le bon
sens vivant et le drame familier qui se joue
à chaque page de ces amusants récits. »
REVUE DES THEATRES
L'immense succès de la reprise à'Orpfyée aux en-
fers est l'événement du jour. La critique et le public
sont unanimes à admirer les splendeurs d'une mise
en scène merveilleuse, et l'on prédit à ce spectacle
une interminable série de represe.itations.
X Ce soir aura lieu irrévocablement, au cirque des
Chanlps-Elysées. la sixième et dernière audition du
lTessie d'Haendel.
X La comédie de MM. Ludovic Halévy et Henri
Meilhac, la Petite Marquise, passera aux Variétés
vendredi prochain, MM. Dupuis, Baron et Mlle Cé-
line Chaumont rempliront les principaux rôles.
X Les répétitions générales du Florentin sont
commencées à l'Opéra-Comique. Hier, on a pu juger
de l'effet do la pièce et de la musique répétées pour
la première fois en entier. L'impression produite a
été excellente. On compte sur un grand succès.
X Il est question maintenant, pour succéder à la
Fille de Mme Angot, aux Folies Dramatiques, d'une
opérette de M. Ernest Dubreuil, notre confrère,
musique de M. Çœdès, compositeur connu par une
foule d'oeuvres légères dont beaucoup ont eu du
succès.
X M. Garnier, architecte du nouvel Opéra, qui
avait réuni grand nombre de voix lors de la dernière
élection qui eut lieu à l'Institut, se porte candidat
pour le fauteuil devenu vacant par la mort de M.
Baltard.
̃ X Là Mireille, de Charles Gounod, vient d'être re-
présentée à Saint-Pétersbourg avec un succès écla-
tant. Lés artistes qui ont surtout contribué à ce
succès, sont Adelino Patti et notre compatriote
Nicolini. CHARLES DARCOURS
LES ÉBOULEMENTS DU PÈRE-UCHIMSE
MM. Dàrcel, ingénieur en chef de la ville,
Jupliau, inspecteur général des cimetières,
les directeurs et ingénieurs du chemin de
ceinture, ont visité hier le lieu de l'éboule-
ment du tunnel.
Feuillet©! di 11 Février 1874
•LERO1 DE CORSE
partie.-La Reine des Vagues
CHAPITRE XV
lune Recrue
-Suite
Qui ne les sait dans l'île ?
Pourquoi voulais-tu me voir?
Parce que tu passais dans mes rêves, et
me disais Viens
Et maintenant, tu vas retourner à Ca-
praja ?
-Si turne chasses, il y a assez de mer entre
:on navire et Gaprajapour me recevoir.
Tu veux rester parmi nous.
Je veux rester auprès de toi.
Sais-tu les périls auxquelscela t'expose?
Je mourrais d'ennui et de lassitude sur
:erre; ce sera mOins triste de mourir ailleurs.
Ne laisses-tu personne derrière toi?
Pour la première fois, la jeune fille hésita
1ans sa réponse; elle eut un tremblement
• lans la voix et une larme dans les veux.
& Je laisse, dit-elle, une mère qui pleu-
La situation paraît moins gravé qu'au pre-
mier moment.
L'effet du tassement s'est produit complé-
tement, pour le moment du moins, et les tra-
vaux de préservation qui s'esécütent dans le
fond du tunnel, c'est-à-dire du côté de Cha-
ronne, sont de nature à éviter de nouveaux
éboulements.
Vingt-quatre tombes dont les corps n'é-
taient inhumés que depuis un an, ont été
entraînés dans l'excavation. Quinze ont pu
être retirés à peu près intacts, mais les dix-
neuf autres sont complétement enfoncés
dans les terres. L'on exhume maintenant les
tombes à cent cinquante mètres environ de
chaque côté de l'excavation. Cette opération
s'exécute avec tous les s.oins désirables, au-
tant pour préserver les tombeaux que pour
faciliter les travaux autour de l'excavation.
Le mur d'enceinte du cimetière n'est pas
encore efibndré, mais il fait une courbe pro-
noncée et se crevasse, ce qui fait prévoir sa
chute pro.cnaine.
Un barrage est formé avec des cercles, à
plus de 4.-0 mètres de l'effondrement lesabords
du cimetière sont également gardés.
M. le conservateur du cimetière vient d'a-
vertir les familles qui sont intéressées à con-
naître- la partie des tombes où se font les
exhumations.
LA BOUCHERIE A PARIS
Le concours général d'animaux gras, de
volailles vivantes et mortes, de fromages et
de beurres, qui a lieu en ce moment au pa-
lais de l'Industrie, ous la patronage du mi-
nistère de l'agriculture et du commerce, et
que le maréchal président de la République
a honoré hier de sa présence, ainsi que nous
l'avons dit plus haut, met en relief trois pro-
fessions industrielles qui ont, à Paris, la
plus grande importance sous le rapport ali-
mentaire.
Nous avons déjà, dans une certaine me-
sure, et selon les circonstances, signalé au
point de vue de l'industrie parisienne, quel-
ques-unes des nombreuses professions qui
contribuent le plus à son mouvement et à sa
vie mais jamais occasion plus favorable ne
s'est présentée pour parler à nos lecteurs de
celles de la boucherie, des volailles et de la
crémerie.
Nous allons le faire le plus succinctement
possible, en signalant leur importance dans
fres aeiuals de Isur statistique.
La boucherie, qui intéresse à un si haut
degré l'hygiène publique, fut constituée dans
l'ancienne France en corporation jouissant
de droits particuliers.
Les bouchers de Paris avaient des privilé-
ges exorbitants; ils se transmettaient de père
en fils leurs étaux sans que d'autres indus-
triels eussent le droit de s'établir; ils ju-
geaient eux-mêmes leurs différends, etc., etc.
A mesure que Paris s'accrut, on fut obligé
de modifier cet état de choses et les étaux se
multiplièrent. Il y eut même une tentative
d'établissement de la liberté de la boucherie.
Charles VIla décréta en mais les abus
commis par les nouveaux bouchers firent
reconstituer la corporation, qui durajusqu'en
1789.
La liberté de la boucherie fut une fois en-
core restreinte en 1811 par un décret qui li-
mita à 300 le nombre des maîtres bouchers,
et à 1,000 celui des étaux.
Le même décret créa la célèbre caisse de
Poissy.
Diverses modifications administratives et
réglementaires nous amènent jusqu'en 1858.
Un décret du 27 février rendit libre le com-
merce de la boucherie à Paris et ne réserva
la surveillance de l'administration qu'au
point de vue de la salubrité publique.
Aux termes de ce décret,- 'toute personne
qui veut exercera Paris la profession de bou-
cher doit en faire préalablement la déclara-
tion à la préfecture, déclaration où doivent
être consignés: les noms et qualités du dé-
clarant, la rue, la place et le numéro de la
maisonoùlaboucherie et ses dépendances doi-
vent être établies. On doit renouveler la dé-
rera, mais je laisse aussi un frère qui pourra
la consoler.
Tu ne les reverras donc jamais?
Je ne les reverrai pas.
Que veux-tu faire parmi nous?
Te servir. Quand tu te battras, si je ne
puis autre chose, je chargerai tes armes.
Quel âge as-tu?
Seize ans avant l'hiver.
Barbera devint songeuse. Son front s'ap-
puya sur sabelle main; elle parut oublier ce
qui se passaitautourd'elle. Cet âgeétaitàpeu
près celui de sa petite sœur Vanina, l'eniant
abandonnée dans le vieux Castel d'Orezza.
Passa-t-il dans cette âme de bronze un de ces
rayons d'amour qui avaient une fois, rapides
et lumineux éclairé sa vie? Peut-être, car
lorsque la voix de la Caprojotte, agenouillée
devant elle, interrompit sa rêverie en disant:
Veux-tu que je reste? je te servirai et
t'aimerai.
Elle répondit:
Reste si tu veux. Je t'aimerai peut-être
aussi, moi.
Marco reparut, après avoir donné l'ordre
de préparer et d'armer cinq galères, pour
l'attaque des deux bâtiments marchands, qui
devaient se trouver au point du jour en vue
de l'île Rousse.
A la vue du bandit, la Caprajotte devint
pâle, et l'on eût pu voir qu'elle faisait de
grands efforts poùr empêcher ses lèvres de
trembler.
Eh! mais, fit la lieutenant, est-ce que
claration chaque fois que la boucherie change
de propriétaire ou de local.'
A défaut d'opposition par la Préfecture
dans un délai de 15 jours, l'étal peut être ou-
vert mais il doit avoir au moins 2 m. 50 c.
d'élévation, 3 m. 50 c. de largeur, 4 m. de
profondeur.
La viande de boucherie est inspectée à l'a-
battoir et à l'entrée dans Paris. Tout pro-
priétaire d'animaux jouit, comme les bou-
chers, du droit de faire abattre son bétail
dans les abattoirs généraux et d'y vendre à
l'amiable la viande en provenant.
Les bouchers forains sont admis, concur-
remment avec ceux de Paris, à vendre ou à
faire vendre de la viande en détail sur les
marchés publics de la ville. Sont suppri-
més la limitation, du nombre des bouchers,
le syndicat, le cautionnement, les marchés
obligatoires, l'interdiction de la viande à la
cheville et la revente sur pied.
Les tueries particulières dans l'intérieur des
villes restent frappées d'interdiction, etc.
La movenne des établissements de bou-
cherie est"de 56 par arrondissement. Le nom-
bre des bouchers de Paris,, employant de 2 à
10 ouvriers, est de 804, et celui des bocuhers
employant un seul ouvrier ou travaillant
seul est de 328. Total, 1,132.
Ces 1,132 bouchers font par an un chiffre
d'afïaires s'élevant à;155 millions de francs.
Les ouvriers hommes sont au nombre de
2,600. 100 femmes environ sont employées
dans les boucheries en qualité de dames de
comptoir. Les apprentis ne dépassent pas
non plus le chiiïre de 100 ce qui donne en
tout un personnel de 2,800 à quelques-uns
près.
Les ouvriers bouchers, désignes sous le
nom de gerçons à deux mains, travaillent pour
le patron à l'abattoir. Ils font abattre les
animaux, paT·ent la corvée aux hommes
d'aide, surveillent le transport de la viande à
l'étal, où ils sont aussi chargés de la vendre.
Les premiers et-seconds ètaliers reçoivent
les viandes en quartiers, les dépècent, parent
les morceaux et les vendent.
Les femmes, comme nous l'avons dit, sont
au comptoir et s'occupent de la recette.
Une autre spécialité d'ouvriers bouchers
est celle qui ne s'occupe que de l'étalage ex-
térieur des viandes devant les boutiques. Ils
exercent leur profession de grand matin, de
cinq à huit heures, et, pendant ce temps, ils
font la montre de trois, quatre, et jusqu'à dix
étaux. Ceux qui ont le plus d'habilete et ae
goût sont très recherchés et gagnent, dans
leur matinée, de 15 à 30 fr., selon leur apti-
tude ou le nombre de leurs clients.
Presque tous les ouvriers bouchers sont
nourris et logés chez les patrons. Leur sa-
laire varie de 1 à 9 fr. dans les proportions
suivantes 400 gagnent 1 fr. 300 1 fr. 50.
300, 2 fr. 300, 2 fr. 50. 300, 3 fr. 350,
3 fr 50. 220, 4 fr. 250, 4 fr. 50-100, 5 fr:
180, 5 Ir. 50–30, 6 fr. 70, 7 fr. 30, 8 ir.
8 ir. 50 2, 9 fr.
Le salaire des femmes ne s'élève pas au-
dessus de 2 fr., et celui des apprentis à plus
de 1 fr.
La durée du travail pour les hommes est
de quatorze heures, et pour les femmes de
dix heures.
De juin à octobre, près de 600 ouvriers sont
en chômage.
Là vie de la plupart des ouvriers chez
leurs patrons influe heureusement sur leur
moral. En général ils sont rangés, économes
et de bonnes moeurs.
LA PETITE POSTE
m. A. à Angers, Evidemment, l'enfant naturel
né à l'étranger d'une étrangère et de père inconnu,
est étranger. Il fera bien de rester étranger, si la
ter à devenir Français.
DÉPARTEMENTS
Voici quelques détails sur l'incendie de
l'hôtel de ville de Samt-Etienne, que nous
avons sommairement annoncé hier.
Vers cinq heures et demie du soir, on
voyait une fumée épaissie s'échapper du pa-
ca n'est pas Margarita, la petite Caprajotte
que j'ai fait sauter sur mes genoux quand
elle était entant? Comme te voxlà grande et
belle à présent! sais-tu bien que tu es une
femme, Margarita?
De pâle qu'elle était, la jeune fille deve-
nait rouge, et souriait, sans oser répondre,
aux compliments du bandit.
Et que viens-tu faire' ici?
Je suis piratesse, répondit cette fois la
Caprajotte avec un indéfinissable mélange
d'orgueil, de joie et de souffrance.
Toi! s'écria Marco en éclatait de.rire.
Oui, dit Barbera qui vit s'assombrir le
visage de sa protégée. Margarita fera mon
service, et je tâcherai qu'il ne salisse pas trop
ses jolies mains.
Marco tomba dans une nouvelle surpris
la lèvre de la reine des vagues s'était adou-
cie dans un vrai sourire son regard avait
une caresse.
Cela ne dura point. Sa bouche, correcte et
sévère, reprit son expression hautaine.
A nous deux Bastia, Vittolo, dit-elle.
Ajaccio, avec les forces dont disposent ses
défenseurs, et défendue par mon père, séria
imprenable. L'évêque d'Aleria répond de lai
piève de Niolo et de Gorte. La lutte ne sera,
pas longue. Toi, Marco, tu as deux navires à,
capturer demain, ta journée sera bonne, vâ
te reposer. Tu viendras après nou.s rejoindre
sous le môle de Bastia.
Connais-tu, demanda le lieutenant» les,
difficultés de l'anse?
villon, à l'angle de la rue de Paris. Tout I
coup, un jet de ffammes perça les comble!
et le feu embrasa bientôt toute cette partie d
fédifice, léchant le dôme et menaçant d'eu*
vahir le bâtiment tout entier.
Vers six heures, l'incendie, à son mâxïmùij
d'intensité, produisit une panique eflroyablf
dans les bâtiments d'e l'hôtel de ville, oceuf
pés, comme on sait, par de forts détacha
ments de troupe, cavalerie et infanterie, celle.
ci occupait précisément la partie qui brûlait,
Les autorités étaient arrivées ainsi que 1
pompiers, et les secours furent rapidemeij
organisés.
Pendant ce temps, on déménageait les pa<
piers ayant de l'importance.
Sur les six heures, un peu après la chut^
du lustre du grand salon, chute accompaj
gnée d'un bruit épouvantable, on vit tout
d'un coup s'écrouler, avec un grand fracas
la cheminée monumentale qui surmonta
le pavillon, vers la rue de Paris. Personne
n'a été atteint.
Il était temps qu'on se rendît maître dij
feu. Les maisons en face de l'hôtel de vint
recevaient quantité de flammèches. La cha4
leur était si forte que l'on pouvait à peîn$
appuyer la main contre les murs et les car
reaux de vitre; les habitants se tenaient
prêts à parer à toutes les éventualités.
A sept heures, tout danger avait disparu.
Les pompiers -ont été admirables de cou}
rage. Un soldat, nommé Lalouet s'est placi
surplombant la place d'une hauteur de cin
quante pieds environ, il .dirigeait sur le foyei
de l'incendie le jet de la lance; il est reste U
jusqu'à la fin.
Lés dommages, très considérables, «onf
couverts par des assurances.
M. IBiïBïeï*, ch"à Paris, est l'inventeur dela capil*
Mine-organique, certifiée infaillible pour la repoussa
certaine des cheveux et la croissance rapide de
barbe. Flacon, 20 fr.; fr. Fg Montmartre, 30d
LA JOLIE PARFUMEUSE, grand succès quadril-
les, valses, polka, par Arban, Du fils, Métra.
Paris, Choudens, rue Saint-Honoré, 265.
La mode, cette année, sera le CÈTIA de GhiûeV
L'AFFAIRE
DE LA BASTIDE-BESH.AS
SOUVENIR JUDICIAIRE
IV
Ce fut le métayer Ricard qui, le premier¡
s'aperçut de l'oubli.
Corbeau. Où est Corbeau? interro*
gea-t-il.
Et les groupes effarés se dispersèrent ea
appelant:
Corbeau! Corbeau!
Aucune voix ne répondit.
Corbeau était un grand chien noir, qui, paï
sa vigilance constamment en éveil, tenait
distance les rôdeurs dont les allées et venues'
eussent pu inquiéter les habitants du châ-
teau. On lui avait dressé, dans la cour, uns
niche au fond de laquelle il se pelotonnait,
la nuit, comme le factionnaire en sa guérita
et d'où, sentinelle avancée, il articulait ses
a qui vive 1 » sous forme d'aboiements pro-
La niche était vide: Corbeau avait disparu.
Quelque fourré des environs recelait-il son
cadavre? Une battue s'organisa; on secoua
les broussailles, on fouilla les taillis, on ins-
pecta les pentes des fosses. Les recherchesal-
laient se porter vors le ruisseau de lAnze.
qui déjà avait restitué les barreaux manquant
à la clôture du grenier, lorsqu'au loin, sur la
route on vit apparaître un chien qu'un
homme menait en laisse. Chacun reconnut
Corbeau. .»
Celui qui le conduisait, un ancien avocat
fixé à La Bastide, raconta que la veille, à la
tombée de la nuit, les servantes de M. de Las-
salle avaient été solliciter son avis sur un
point de droit concernant un procès dans le-
quel l'une d'elles était engagée.
La consultation achevée, elles s'étaient re-
tirées, et, après leur départ, M. Barthet,
c'était le nom de l'avocat s'était aperçu da
Oui le chocdes vaguesy est dangereux.
Il jette à la-côte les plus solides navires.
11 n'y jettera pas celui de la Reine des
L'ennemi a la bonne position.
Nous nous y mettrons a sa place.
Choisis-moi dix hommes surs,Vittql<*
et je reponds de tout.
Marco allaits'cloigner.
Tu pars dit une'douce voix à côtd de
U– Oui, Margarita •,«. mais pour TQrsmt
bientôt..
Tu ne vas pas t'exposer, au moins
Marco eut un nouvel éclat de rire à cette
Un pirate est toujours expose; drt-iï,.
c'est sa distraction. Au revoir,
La jeune fille murmura tout bas une priera'
pour le beau lieutenant, en retenant unedar^
me qui roulait sous sa paupière.
Le lendemain, un canot au pavillon corsa
abordait un des vaisseaux en surveillance a
rentrée du port de Bastia. Ce canot portait,
dix hommes. Anciens marins, ils connais-
saient à ,fond les dangers de 1 anse, et Va'
naient oflrir leurs services, à titre de volon-
taires au commandant de la flotte..
Après un court interrogatoire qui suffit à
les reçut à bord de VEtpirance, le vaisseau
chef de la ffottille.
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