Titre : Le Petit journal
Auteur : Parti social français. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Clermont-Ferrand)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Pau)
Date d'édition : 1874-02-06
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32895690j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 06 février 1874 06 février 1874
Description : 1874/02/06 (Numéro 4060). 1874/02/06 (Numéro 4060).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG63 Collection numérique : BIPFPIG63
Description : Collection numérique : BIPFPIG64 Collection numérique : BIPFPIG64
Description : Collection numérique : Grande collecte... Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail
Description : Collection numérique : La Grande Collecte Collection numérique : La Grande Collecte
Description : Collection numérique : Commun Patrimoine:... Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune
Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k592095q
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 21/07/2008
ADMINISTRATION et BÉMGTjMï!
AParis,ruedelafayette,61
JEUDI 5 FÉVRIER 1874
EXCURSION ÉLECTORALE
EN ANGLETERRE
.Au directeur du PETIT JOURNAL
Londres, 2 février.
Avant de vous expliquer le mécanisme
des élections et d'établir la classification
des divers partis engagés dans la lutte,
permettez-moi de consacrer quelques li-
gnes encore à la physionomie générale.
La journée d'hier dimanche marquait
un tempscTarrètdans l'agitation électorale.
Le repos dominical qui, comme vous le
savez, est ici rigoureusement obligatoire,
s'applique à la politique aussi bien qu'au
^commerce et à l'industrie.
• Pas une boutique ouverte, pas un mee-
ting une solitude complète dans les rues
et sur les.places. A peine quelques rares
passants allant aux offices, quelques omni-
bus à moitié vides, quelques cabs isolés.
Les Anglais se renferment chez eux, li-
sent la Bible, les journaux, les magazines,
et mangent du matin au soir.
Si leurs mains chôment, au poiat qu'une
femme ne se permettrait pas de'faire une
reprise à sa robe ou de coudre un bouton,
en revanche leurs mâchoires travaillent
avec une activité dont on n'a pas d'idée
en France.
Aujourd'hui l'animation reparaît, d'au-
tant plus grande que les ouvriers anglais
nousoniempfunté, depuis quelque temps,
l'habitude de faire le lundi. Aussi les réu-
sont-elles infiniment plus nombreu-
ses que la semaine dernière.
Il y ea a plus de cent-cinquante dans les
dix circonscriptions de.Londres les unes
ont lieu dans l'après-midi, les autres le
soir.
Ces réunions électorales se distinguent
des nôtres en ce qu'elles sont personnelles
à chaque candidat. Chacun a les siennes,
où lui et ses amis ont seuls la parole, de
même qu'il a son comité particulier. Cha-
cun pour soi, chacun chez soi.
Parfois, les daux candidats d'un même
parti s'entendent pour agir de concert;
mais, le plus souvent, ils se tiennent à
l'écart et sont amis sans être alliés. Il n'y,'
a nulle trace de nos comités généraux, qui
dressent des pistes, non-seulement pour
une ville ou un département, mais pour
toute la France, et expédient des candi-
dats sur tous les points du territoire. L'é-
lection est, en Angleterre, tout à' fait dé-
centralisée et localisée. Les électeurs et
les candidats deGreenwich ne se soucient
pas le moins du monde de- ce que font les
candidats et les électeurs de Chelsea- ce
sont les deux points extrêmes de la mé-
tropole.
J'arrive à l'instant d'un nouveau mee-
Feuilleton du 6 février 1874
DEUXIÈME PARTIE
xm
JLea jeux de l'amour et
du hasard
Suite
Ma chère enfant, iui dit-il, ce qui est ar-
rivé est assurément très fâcheux, mais il ne
faut pas vous laisser abattre par le chagrin
que vous cause cette séparation, tout inat-
tendue qu'elle soit. L'homme que vous ave-
vu est, à n'en pas douter, le père de Léona,
et il avait le droit de la réclamer, D'ailleurs,
il était d'accord avec la Balafrée, et vous n'a-
» vez rien à y voir. Rassurez-vous donc, cal-
mez-vous, et si dans l'avenir vous avez be-
soin de mes conseils, ou de quelque chose de
mieux, venez me trouver, et je ne vous lais-
serai jamais dans l'embarras.
Puis, s'adressant à Mulot
Nous n'avons rien à faire ici, lui dit-il,
et je crois qu'il est prudent de ne pas s'y at-
tarder. D'autres soins nous réclament, et il
n'est que temps de filer* Suis-moi, et pfes-
sonslepaSr
TROIS ALOIS. 5 Ht.
g, SECMO1S 9 FR.
us m'. ISra.
QUOTIDIEN
UNNÏJMÉEO 5 GEMMES
ting monstre organisé par le comité Glad-
stone, à Deptfort, l'une des localités coin-
prises dans le bourg électoral de Green-
prises que le premier ministre représentait
au dernier Parlement.
Comme celui de samedi, il se tenait en
plein air, sur une vaste pelouse formant
un amphithéâtre naturel au ba? duquel
avait été improvisée une compo-
sée de deux longs :chars-à3>aacs réunis,
surmontées d'une 'sorte plan-
ches. A" ̃̃'
Cette réuni«fc.riemière; puisque l'é-
lection de Greeirwich j liMyiemàm, était
décisive; aussi raffluencë^Tait-elle énor-
me il y avait bi n 15,000 personnes, élec-
teurs ou noaéîifcffurs, hommes, femmes,
enfants. Géux-^i. cela vade^oi, se livraient
à de bMyants exercices tout à fait étràn-
gersavïa politique, se battaient, grimaient
sur les -"ffares j'en- ai compte cinquante
sur un vieux chêne, dominant la pelouse.
Mme et Mlle Gladstone qui, comme tou-
jours, accompagnaient l'illustre candidat,
distribuaient à droite et à gauche des poi-
gnées de mains à la foule; i'ai vu, par
exemple; la femme d'u premier ministre
serrer en souriant la grosse main calleuse
et noire d'un porteur de charbon qui sem-
blait, comme bien vous pensez, énormé-
ment fier de cet honneur.
Malgré tous ces frais d'éloquence et de
popularité, on n'esc pas sans inquiétude
sur le résultat du scrutin de demain, et
1-'éminent homme d'Etat pourrait, j'én ai
peur, n'être pas réélu, et se voir préférer le
riche distillateur qui lui est opposé par
l'opinion conservatrice. La qualité de c,e
candidat obscur, un certain Mr. Boord, lui
nuira auprès de bien des gens, et la ligue
de la tempérance lui fait une rude guerre
d'affiches et de proclamations.
« Electeurs chrétiens, dit l'une de ces af-
fiches répandues à profusion, pouvez-
vous, en conscience, voter pour un distilla-
te ur, pour un de ces fabricants de gin et
d'autres poisons, qui tuent votre santé et
votre âme ? Non, vous ne le ferez pas.
Et ces placards ne sont pas seulement
posés sur les murailles. Il y a aussi d'in-
nombrables affiches ambulant es, que por-
tent sur le dos et sur la poitrine des pau e
vres diables payés à raison de deux shil-
lings par jour. Ce genre de publicité, très
usité ici, surtout pour les théâtres et les
concerts, est entièrement absorbé en ce
moment par les documents électoraux';
et vous ne pouvez faire un pas dans la rue
sans vous heurter à ces affiches vivantes
« Nommez un tel » ou bien « Gardez-
vous de voter pour X. il est opposé aux
droits de suffrage des femmes. Ou bion
« Votez pour Z. il est partisan de l'ou-
verture des musées le dimanche. »
L'ouverture des musées le dimanche!
cela vous fait peut-être sourire. Eh bien
c'est ici une très grosse question, et il est
peu de candidats dans la métropole à qui
elle n'ait été posée.
Une fois dans l'avenue, Buvard se rappro-
cha de son compagnon.
Nous sommes refaits encore une fois,
lui dit-il, et ce Liprani est décidément un
gaillard de première force mais, s'il croit
aue cela va se passer en conversation, il se
fiche dedans, et j'en aurai le dernier mot ou
j'y perdrai mon .nom.
Qu'allez-vous faire? demanda Mulot.
Mulot, mon ami! répondit Buvard; il
ne faut jamais demander à un homme ce
qu'il va faire, quand on peut supposer que
cet homme n'en sait rien lui-même. toute-
fois, ce n'est pas ici tout à lait le cas.
Comment cëla ?
Tu vas voir!
Quelques minutes après, ils arrivaient au-
près du pontet retrouvaient leur cocher, qui
avait pénétré dans la voiture et y dormait.
Buvard le secoua avec une violence polie.
Eh! l'ami, dit-il d'un, ton goguenard. je
suis vraimeat désolé d'interrompre un si
agréable sommeil; mais je ne pense pas qu'il
y ait place pour trois à l'intérieur.
Pardon, mvlord, faites excuse, bour-
geois, répondit le cocher en se frottant les
yeux avec ses poings, c'est que, voyez-vous,
quand je m'arrête il faut que je dorme.
Et je gage que vous rêviez encore à vo-
tre ami Rigolet. t.
Ah nom d'une pipe 1 si je le rattrape,
cet animal-là.
Ma foi je ne serai pas fâché de me le
appeler, noa plus, Est-il indiscret de vous
Abonnements Départ.
TROIS MOIS.
SIXHOIS FR.
Pour le parti ultrà-religieux et pour les
ennemis de.la bière et du gin, c'est l'abo-
minatiqnrLe dimanche, ce serait un pre-
mier pas vers l'ouverture des théâtres, des
concerts, des salles de danse, et les bars
des pub lic-houses (traduisez comptoirs des
marchands de vin) qui jouissent d'une cer-
taine tolérance pendant quelques heures,
et finiraient par rester accessibles, même
pendant les offices..
C'est, en somme, le principe de la li-
berté elle-même qui est engagé dans la
question: liberté de conscience, liberté
des transactions, liberté des correspon-
dances, liberté des plaisirs.
On s'imagine que la liberté est absolue
en Angleterre c'est la plus grave des er-
reurs elle est soumise souvent aux plus
mesquines et vexatoires restrictions.
II y a aussi l'affiche électorale comique
et çharivaresque.
En voici, une assez spirituelle imaginée
par les conservateurs. Elle est ornée de
deux vignettes représentant des croque-
morts, et est ainsi conçue
A LA MÉMOIRE DU POPULAIRE -WILLIAM1 ( 1 )
ET DE LA GRANDE MAJORITÉ LIBÉRALE
Qui, après une longue et douloureuse
maladie est morte d'ime complication
de désordres internes
LE CORPS SERA DÉCEMMENT ENTERRÉ
PAR DISRAELI ET C ie
Entrepreneurs conservateurs des pompes
TOUS LES AMIS CONSERVATEURS SONT PRIÉS
D'ASSISTER AUX FUNÉRAILLES
La cérémonie commencera huit heures (2).
L'affiche prend toutes les formes, enva-
hit toutes les murailles, tous les monu-
ments, toutes les vitres des magasins, et
tapisse extérieurement et intérieurement
tous les côtés des voitures de places.
Les élections n'occupent pas seulement
dans les journaux la partie politique, mais
aussi toutes les pages d'annonces, les cir-
culaires des candidats, les professions de
foi, les avis des comités, et tout cela cons-
titue une publicité payée très-cher.
On ferait bien, en France, d'imiter sur
ce point les Anglais, et je ne vois pas pour-
quoi les journaux prêteraient gratuite-
ment leurs colonnes aux professions de
foi plus ou moins ridicules de M. Tartem-
pion ou de M. Barbanchu.
Pourquoi les journaux de Paris ne s'en-
tendraient-ils pas tous pour reléguer à la
page d'annonces, et renvoyer aux agences
de publicité les circulaires des candidats,
comme cela se pratique en Angleterre ? Il
n'y a guère que les manifestes de MM.
Gladstone et Disraeli et de quelques hom-
mes d'Etat marquants qui soient insérés
gratuitement. Toutle reste estpayé comme
les annonces de commerce.
(1) C'est le prénom de M. Gladstone.
(2) C'est l'heure de l'ouverture du scrutin..
demander le numéro de sa voiture? i
Et savez-vous où il demeure?
Bon! rue des Acacias à Montmartre.
Pendant ce rapide colloque, le cocher était
remonté sur son siège, et Buvard et Mulot
avaient repris leur place. La voiture partit.
Il était près de deux heures du matin.
Quand ils atteignirent les premières mai-
sons de Paris, cinq heures sonnaient.
Buvard, qui venait de se réveiller, poussa
du coude Mulot qui dormait encore.
Nous voici arrivés, lui dit-il; il faut
maintenant revenir à nous et songer aux cho-
ses sérieuses.
De quoi s'agit-il? répliqua Mulot.
Buvard se disposait à refondre, mais à ce
moment, le cocher se pencha sur son siége.
Bourgeois, où faut-il vous conduire?
'Montoartre rue des Acacias, chez Ri-
golet, répondit Buvard du fond de la voiture.
Le'sieitr. Rigolet habitait au cinquième
étage d'une maison de la rue des Accacias,
une chambre'mansardée, dans laquelle iln'y
avait guère, pour tout meuble, qu'un mau-
vais grabat, deux chaises dépenaillées et une
table boiteuse. Il n'y habitait pas seul.
Avec lui, il y avait une femme.
Ni l'un, ni l'autre n'étaient vieux.
Ils s'étaient rencontrés un jour dans la vie,
et ils avaient mis en commun leur misère,
leurs vices et leur dégradation.
Depuis trois années, ils ne s'étaient pas
et peut-être, pourrions-nous ai outer.
Douzième ff 40 60
Vendredi 6 Février
A propos de M. Gladstone, je aols- vous
dire, en finissant, qu'il n'a pas aujour-
d'hui trop insulté M.. Disraeli, qui pour-
tant, dans son deraier discours, l'avait
traité de voleur. Il a été relativement mo-
déré dans ses .attaques contre son adver-
saire.
M. Disraeli lui répondra demain, dans
le comité de Buckingham, où j'irai lu
matin par lepremier train..
P. S Une dépêche télégraphique nous
apprend que M. Gladstone a été élu mem-
bre du Parlement pour Greonwich, par
5,968 vqix.
LE SEPTENNAT
Une éclatante confirmation de la politique
suivie par le Petit Journal a été donnée hier'
mercredi dans les circonstances que nous al-
lons raconter.
M. le maréchal de Mac-Mahon était venu
à Paris. Après avoir visité les travaux du nou-
vel Hôtel-Dieu et de la cour de cassation, le
président de la République s'est rendu au
tribunal de commerce.
Le maréchal, dont la visite était annoncée,
a' été reçu par M. Dagum, président par les
juges du tribunal, en robe, et par les mem-
bres de la chambre de commerce..
M Daguin a prononcé un remarquante
discours, empreint d'une grande sagesse.
Après avoir remercié le président de la Ré-
publique de sa visite, exprimé les aspirations
du commerce et de l'industrie vers la reprise
des-affaires, il a dit
Le'commerce et l'industrie ont besoin, pour pros-
nérer, d'être assurés d'un lendemain et dû ne pas
se trouver sans cesse à la merci des luttes politiques
et des perturbations qu'elles peuvent.entrainer. (Ap-
plaudissements.) • •
Votre élévation à la présidence septennale-mcura
fin à ces préoccupations qui paraiyseni la
des affaires et doit être acceptée sans arrière-pen.
sée par tous les bons citoyens. (Applaudissement)
La trêve des partis; qui en -est la conséquence l'
gique, permettra de fortifier dans vos mains uû
pouvoir respecté de tous, et de rassurer ainsi les in-
térêts conservateurs, dont vous n'avez cesse ci être
le défenseur dévoué. (Applaudissements.)
Grâce à votre sagesse et à la fermeté de votre gou-
vernement, chacun sera tenu au respect de la loi, gt
nous verrons réduits à l'impuissance les idéologues
et les anarchistes, dont les idées captieuses et les
infâmes conceptions constituent l'un des plus grands
fléaux de la société. (Applaudissements.)
Alors la confiance renaîtra, les affaires repren-
dront leur développement normal, l'apaisement se
fera dansles esprits, et la France régénérée, rede-
venue maîtresse d'elle-même sous votre présidence
(Applaudissements), pourra en toute-liberté choisir
les institutions qui devront assurer sa prospérité et
sa grandeur, (Triple salve d'applaudissements.)
Le président de la République, prenant la
parole, a félicité les membres du tribunal de
commerce de leur zèle dans l'accomplisse-
ment de leurs fonctions gratuites il a émis
l'espoir que les affaires reprendront bientôt.
« Pour employer une expression popu-
D laire, a-t-il dit, quand le bâtiment, va tout
» va or, de grands travaux publics vont être
» entrepris soit à Paris et dans la granàe
» banlieue; à Paris, grâce à l'emprunt qui
permettra de continuer les grandes voies
» interrompues; dans la banlieue pour la
à construction des fortifications nouvelles
que durant ces trois années, il ne s'était élevé
entre eux aucune querelle, comme cela se pro-
duit trop souvent dans certains ménages po-
pulaires.
11 y avait une raison à cet état de choses.
C'est que Rigolet quittait généralement
son domicile vers cinq heures du matin, et
que, lorsqu'il rentrait, la nuit, il était d ordi-
naire si complètement ivre, qu'il ne pêne-
trait dans son galetas que pour aller s éten-
dre sur son grabat.
Une fois là, un coup de canon ne l'eût pas
réveillé.
Quant à Géromée, sa femme, elle restait
au logis où elle vivait tant bien qué mal de
l'argent quelle trouvait dans les poches de
'Rigolet, et dont elle le dépouillait durant
son sommeil; et pendant la journée, elle al-
lait et venait chez tous les marchands de vin
de Montmartre, cherchant dans l'ivresse 1 OU-
bli d'un passé qui n'avait pas toujours été
aussi misérable.
Ce matin, Rigolet était rentré peu après
trois heures, et il avait gagné son lit, sur le-
quel il s'était jeté tout habillé.
Géromée en l'entendant entrer dans la
chambre, s'était empressée de se lever et d si-
1er à sa rencontre.
D'où viens-tu, ivrogne ? grommela-t-
elle en le voyant battre les murs, est-ce que
c'est à ces heures indues que l'on rentre à
présent? Veux-tu répondre, sac à vin?.
Mais Rigolet était impassible, comme la
justice* 0 était ua da ses mots, et il se
AParis,ruedelafayette,61
JEUDI 5 FÉVRIER 1874
EXCURSION ÉLECTORALE
EN ANGLETERRE
.Au directeur du PETIT JOURNAL
Londres, 2 février.
Avant de vous expliquer le mécanisme
des élections et d'établir la classification
des divers partis engagés dans la lutte,
permettez-moi de consacrer quelques li-
gnes encore à la physionomie générale.
La journée d'hier dimanche marquait
un tempscTarrètdans l'agitation électorale.
Le repos dominical qui, comme vous le
savez, est ici rigoureusement obligatoire,
s'applique à la politique aussi bien qu'au
^commerce et à l'industrie.
• Pas une boutique ouverte, pas un mee-
ting une solitude complète dans les rues
et sur les.places. A peine quelques rares
passants allant aux offices, quelques omni-
bus à moitié vides, quelques cabs isolés.
Les Anglais se renferment chez eux, li-
sent la Bible, les journaux, les magazines,
et mangent du matin au soir.
Si leurs mains chôment, au poiat qu'une
femme ne se permettrait pas de'faire une
reprise à sa robe ou de coudre un bouton,
en revanche leurs mâchoires travaillent
avec une activité dont on n'a pas d'idée
en France.
Aujourd'hui l'animation reparaît, d'au-
tant plus grande que les ouvriers anglais
nousoniempfunté, depuis quelque temps,
l'habitude de faire le lundi. Aussi les réu-
sont-elles infiniment plus nombreu-
ses que la semaine dernière.
Il y ea a plus de cent-cinquante dans les
dix circonscriptions de.Londres les unes
ont lieu dans l'après-midi, les autres le
soir.
Ces réunions électorales se distinguent
des nôtres en ce qu'elles sont personnelles
à chaque candidat. Chacun a les siennes,
où lui et ses amis ont seuls la parole, de
même qu'il a son comité particulier. Cha-
cun pour soi, chacun chez soi.
Parfois, les daux candidats d'un même
parti s'entendent pour agir de concert;
mais, le plus souvent, ils se tiennent à
l'écart et sont amis sans être alliés. Il n'y,'
a nulle trace de nos comités généraux, qui
dressent des pistes, non-seulement pour
une ville ou un département, mais pour
toute la France, et expédient des candi-
dats sur tous les points du territoire. L'é-
lection est, en Angleterre, tout à' fait dé-
centralisée et localisée. Les électeurs et
les candidats deGreenwich ne se soucient
pas le moins du monde de- ce que font les
candidats et les électeurs de Chelsea- ce
sont les deux points extrêmes de la mé-
tropole.
J'arrive à l'instant d'un nouveau mee-
Feuilleton du 6 février 1874
DEUXIÈME PARTIE
xm
JLea jeux de l'amour et
du hasard
Suite
Ma chère enfant, iui dit-il, ce qui est ar-
rivé est assurément très fâcheux, mais il ne
faut pas vous laisser abattre par le chagrin
que vous cause cette séparation, tout inat-
tendue qu'elle soit. L'homme que vous ave-
vu est, à n'en pas douter, le père de Léona,
et il avait le droit de la réclamer, D'ailleurs,
il était d'accord avec la Balafrée, et vous n'a-
» vez rien à y voir. Rassurez-vous donc, cal-
mez-vous, et si dans l'avenir vous avez be-
soin de mes conseils, ou de quelque chose de
mieux, venez me trouver, et je ne vous lais-
serai jamais dans l'embarras.
Puis, s'adressant à Mulot
Nous n'avons rien à faire ici, lui dit-il,
et je crois qu'il est prudent de ne pas s'y at-
tarder. D'autres soins nous réclament, et il
n'est que temps de filer* Suis-moi, et pfes-
sonslepaSr
TROIS ALOIS. 5 Ht.
g, SECMO1S 9 FR.
us m'. ISra.
QUOTIDIEN
UNNÏJMÉEO 5 GEMMES
ting monstre organisé par le comité Glad-
stone, à Deptfort, l'une des localités coin-
prises dans le bourg électoral de Green-
prises que le premier ministre représentait
au dernier Parlement.
Comme celui de samedi, il se tenait en
plein air, sur une vaste pelouse formant
un amphithéâtre naturel au ba? duquel
avait été improvisée une compo-
sée de deux longs :chars-à3>aacs réunis,
surmontées d'une 'sorte plan-
ches. A" ̃̃'
Cette réuni«fc.riemière; puisque l'é-
lection de Greeirwich j liMyiemàm, était
décisive; aussi raffluencë^Tait-elle énor-
me il y avait bi n 15,000 personnes, élec-
teurs ou noaéîifcffurs, hommes, femmes,
enfants. Géux-^i. cela vade^oi, se livraient
à de bMyants exercices tout à fait étràn-
gersavïa politique, se battaient, grimaient
sur les -"ffares j'en- ai compte cinquante
sur un vieux chêne, dominant la pelouse.
Mme et Mlle Gladstone qui, comme tou-
jours, accompagnaient l'illustre candidat,
distribuaient à droite et à gauche des poi-
gnées de mains à la foule; i'ai vu, par
exemple; la femme d'u premier ministre
serrer en souriant la grosse main calleuse
et noire d'un porteur de charbon qui sem-
blait, comme bien vous pensez, énormé-
ment fier de cet honneur.
Malgré tous ces frais d'éloquence et de
popularité, on n'esc pas sans inquiétude
sur le résultat du scrutin de demain, et
1-'éminent homme d'Etat pourrait, j'én ai
peur, n'être pas réélu, et se voir préférer le
riche distillateur qui lui est opposé par
l'opinion conservatrice. La qualité de c,e
candidat obscur, un certain Mr. Boord, lui
nuira auprès de bien des gens, et la ligue
de la tempérance lui fait une rude guerre
d'affiches et de proclamations.
« Electeurs chrétiens, dit l'une de ces af-
fiches répandues à profusion, pouvez-
vous, en conscience, voter pour un distilla-
te ur, pour un de ces fabricants de gin et
d'autres poisons, qui tuent votre santé et
votre âme ? Non, vous ne le ferez pas.
Et ces placards ne sont pas seulement
posés sur les murailles. Il y a aussi d'in-
nombrables affiches ambulant es, que por-
tent sur le dos et sur la poitrine des pau e
vres diables payés à raison de deux shil-
lings par jour. Ce genre de publicité, très
usité ici, surtout pour les théâtres et les
concerts, est entièrement absorbé en ce
moment par les documents électoraux';
et vous ne pouvez faire un pas dans la rue
sans vous heurter à ces affiches vivantes
« Nommez un tel » ou bien « Gardez-
vous de voter pour X. il est opposé aux
droits de suffrage des femmes. Ou bion
« Votez pour Z. il est partisan de l'ou-
verture des musées le dimanche. »
L'ouverture des musées le dimanche!
cela vous fait peut-être sourire. Eh bien
c'est ici une très grosse question, et il est
peu de candidats dans la métropole à qui
elle n'ait été posée.
Une fois dans l'avenue, Buvard se rappro-
cha de son compagnon.
Nous sommes refaits encore une fois,
lui dit-il, et ce Liprani est décidément un
gaillard de première force mais, s'il croit
aue cela va se passer en conversation, il se
fiche dedans, et j'en aurai le dernier mot ou
j'y perdrai mon .nom.
Qu'allez-vous faire? demanda Mulot.
Mulot, mon ami! répondit Buvard; il
ne faut jamais demander à un homme ce
qu'il va faire, quand on peut supposer que
cet homme n'en sait rien lui-même. toute-
fois, ce n'est pas ici tout à lait le cas.
Comment cëla ?
Tu vas voir!
Quelques minutes après, ils arrivaient au-
près du pontet retrouvaient leur cocher, qui
avait pénétré dans la voiture et y dormait.
Buvard le secoua avec une violence polie.
Eh! l'ami, dit-il d'un, ton goguenard. je
suis vraimeat désolé d'interrompre un si
agréable sommeil; mais je ne pense pas qu'il
y ait place pour trois à l'intérieur.
Pardon, mvlord, faites excuse, bour-
geois, répondit le cocher en se frottant les
yeux avec ses poings, c'est que, voyez-vous,
quand je m'arrête il faut que je dorme.
Et je gage que vous rêviez encore à vo-
tre ami Rigolet. t.
Ah nom d'une pipe 1 si je le rattrape,
cet animal-là.
Ma foi je ne serai pas fâché de me le
appeler, noa plus, Est-il indiscret de vous
Abonnements Départ.
TROIS MOIS.
SIXHOIS FR.
Pour le parti ultrà-religieux et pour les
ennemis de.la bière et du gin, c'est l'abo-
minatiqnrLe dimanche, ce serait un pre-
mier pas vers l'ouverture des théâtres, des
concerts, des salles de danse, et les bars
des pub lic-houses (traduisez comptoirs des
marchands de vin) qui jouissent d'une cer-
taine tolérance pendant quelques heures,
et finiraient par rester accessibles, même
pendant les offices..
C'est, en somme, le principe de la li-
berté elle-même qui est engagé dans la
question: liberté de conscience, liberté
des transactions, liberté des correspon-
dances, liberté des plaisirs.
On s'imagine que la liberté est absolue
en Angleterre c'est la plus grave des er-
reurs elle est soumise souvent aux plus
mesquines et vexatoires restrictions.
II y a aussi l'affiche électorale comique
et çharivaresque.
En voici, une assez spirituelle imaginée
par les conservateurs. Elle est ornée de
deux vignettes représentant des croque-
morts, et est ainsi conçue
A LA MÉMOIRE DU POPULAIRE -WILLIAM1 ( 1 )
ET DE LA GRANDE MAJORITÉ LIBÉRALE
Qui, après une longue et douloureuse
maladie est morte d'ime complication
de désordres internes
LE CORPS SERA DÉCEMMENT ENTERRÉ
PAR DISRAELI ET C ie
Entrepreneurs conservateurs des pompes
TOUS LES AMIS CONSERVATEURS SONT PRIÉS
D'ASSISTER AUX FUNÉRAILLES
La cérémonie commencera huit heures (2).
L'affiche prend toutes les formes, enva-
hit toutes les murailles, tous les monu-
ments, toutes les vitres des magasins, et
tapisse extérieurement et intérieurement
tous les côtés des voitures de places.
Les élections n'occupent pas seulement
dans les journaux la partie politique, mais
aussi toutes les pages d'annonces, les cir-
culaires des candidats, les professions de
foi, les avis des comités, et tout cela cons-
titue une publicité payée très-cher.
On ferait bien, en France, d'imiter sur
ce point les Anglais, et je ne vois pas pour-
quoi les journaux prêteraient gratuite-
ment leurs colonnes aux professions de
foi plus ou moins ridicules de M. Tartem-
pion ou de M. Barbanchu.
Pourquoi les journaux de Paris ne s'en-
tendraient-ils pas tous pour reléguer à la
page d'annonces, et renvoyer aux agences
de publicité les circulaires des candidats,
comme cela se pratique en Angleterre ? Il
n'y a guère que les manifestes de MM.
Gladstone et Disraeli et de quelques hom-
mes d'Etat marquants qui soient insérés
gratuitement. Toutle reste estpayé comme
les annonces de commerce.
(1) C'est le prénom de M. Gladstone.
(2) C'est l'heure de l'ouverture du scrutin..
demander le numéro de sa voiture? i
Et savez-vous où il demeure?
Bon! rue des Acacias à Montmartre.
Pendant ce rapide colloque, le cocher était
remonté sur son siège, et Buvard et Mulot
avaient repris leur place. La voiture partit.
Il était près de deux heures du matin.
Quand ils atteignirent les premières mai-
sons de Paris, cinq heures sonnaient.
Buvard, qui venait de se réveiller, poussa
du coude Mulot qui dormait encore.
Nous voici arrivés, lui dit-il; il faut
maintenant revenir à nous et songer aux cho-
ses sérieuses.
De quoi s'agit-il? répliqua Mulot.
Buvard se disposait à refondre, mais à ce
moment, le cocher se pencha sur son siége.
Bourgeois, où faut-il vous conduire?
'Montoartre rue des Acacias, chez Ri-
golet, répondit Buvard du fond de la voiture.
Le'sieitr. Rigolet habitait au cinquième
étage d'une maison de la rue des Accacias,
une chambre'mansardée, dans laquelle iln'y
avait guère, pour tout meuble, qu'un mau-
vais grabat, deux chaises dépenaillées et une
table boiteuse. Il n'y habitait pas seul.
Avec lui, il y avait une femme.
Ni l'un, ni l'autre n'étaient vieux.
Ils s'étaient rencontrés un jour dans la vie,
et ils avaient mis en commun leur misère,
leurs vices et leur dégradation.
Depuis trois années, ils ne s'étaient pas
et peut-être, pourrions-nous ai outer.
Douzième ff 40 60
Vendredi 6 Février
A propos de M. Gladstone, je aols- vous
dire, en finissant, qu'il n'a pas aujour-
d'hui trop insulté M.. Disraeli, qui pour-
tant, dans son deraier discours, l'avait
traité de voleur. Il a été relativement mo-
déré dans ses .attaques contre son adver-
saire.
M. Disraeli lui répondra demain, dans
le comité de Buckingham, où j'irai lu
matin par lepremier train..
P. S Une dépêche télégraphique nous
apprend que M. Gladstone a été élu mem-
bre du Parlement pour Greonwich, par
5,968 vqix.
LE SEPTENNAT
Une éclatante confirmation de la politique
suivie par le Petit Journal a été donnée hier'
mercredi dans les circonstances que nous al-
lons raconter.
M. le maréchal de Mac-Mahon était venu
à Paris. Après avoir visité les travaux du nou-
vel Hôtel-Dieu et de la cour de cassation, le
président de la République s'est rendu au
tribunal de commerce.
Le maréchal, dont la visite était annoncée,
a' été reçu par M. Dagum, président par les
juges du tribunal, en robe, et par les mem-
bres de la chambre de commerce..
M Daguin a prononcé un remarquante
discours, empreint d'une grande sagesse.
Après avoir remercié le président de la Ré-
publique de sa visite, exprimé les aspirations
du commerce et de l'industrie vers la reprise
des-affaires, il a dit
Le'commerce et l'industrie ont besoin, pour pros-
nérer, d'être assurés d'un lendemain et dû ne pas
se trouver sans cesse à la merci des luttes politiques
et des perturbations qu'elles peuvent.entrainer. (Ap-
plaudissements.) • •
Votre élévation à la présidence septennale-mcura
fin à ces préoccupations qui paraiyseni la
des affaires et doit être acceptée sans arrière-pen.
sée par tous les bons citoyens. (Applaudissement)
La trêve des partis; qui en -est la conséquence l'
gique, permettra de fortifier dans vos mains uû
pouvoir respecté de tous, et de rassurer ainsi les in-
térêts conservateurs, dont vous n'avez cesse ci être
le défenseur dévoué. (Applaudissements.)
Grâce à votre sagesse et à la fermeté de votre gou-
vernement, chacun sera tenu au respect de la loi, gt
nous verrons réduits à l'impuissance les idéologues
et les anarchistes, dont les idées captieuses et les
infâmes conceptions constituent l'un des plus grands
fléaux de la société. (Applaudissements.)
Alors la confiance renaîtra, les affaires repren-
dront leur développement normal, l'apaisement se
fera dansles esprits, et la France régénérée, rede-
venue maîtresse d'elle-même sous votre présidence
(Applaudissements), pourra en toute-liberté choisir
les institutions qui devront assurer sa prospérité et
sa grandeur, (Triple salve d'applaudissements.)
Le président de la République, prenant la
parole, a félicité les membres du tribunal de
commerce de leur zèle dans l'accomplisse-
ment de leurs fonctions gratuites il a émis
l'espoir que les affaires reprendront bientôt.
« Pour employer une expression popu-
D laire, a-t-il dit, quand le bâtiment, va tout
» va or, de grands travaux publics vont être
» entrepris soit à Paris et dans la granàe
» banlieue; à Paris, grâce à l'emprunt qui
permettra de continuer les grandes voies
» interrompues; dans la banlieue pour la
à construction des fortifications nouvelles
que durant ces trois années, il ne s'était élevé
entre eux aucune querelle, comme cela se pro-
duit trop souvent dans certains ménages po-
pulaires.
11 y avait une raison à cet état de choses.
C'est que Rigolet quittait généralement
son domicile vers cinq heures du matin, et
que, lorsqu'il rentrait, la nuit, il était d ordi-
naire si complètement ivre, qu'il ne pêne-
trait dans son galetas que pour aller s éten-
dre sur son grabat.
Une fois là, un coup de canon ne l'eût pas
réveillé.
Quant à Géromée, sa femme, elle restait
au logis où elle vivait tant bien qué mal de
l'argent quelle trouvait dans les poches de
'Rigolet, et dont elle le dépouillait durant
son sommeil; et pendant la journée, elle al-
lait et venait chez tous les marchands de vin
de Montmartre, cherchant dans l'ivresse 1 OU-
bli d'un passé qui n'avait pas toujours été
aussi misérable.
Ce matin, Rigolet était rentré peu après
trois heures, et il avait gagné son lit, sur le-
quel il s'était jeté tout habillé.
Géromée en l'entendant entrer dans la
chambre, s'était empressée de se lever et d si-
1er à sa rencontre.
D'où viens-tu, ivrogne ? grommela-t-
elle en le voyant battre les murs, est-ce que
c'est à ces heures indues que l'on rentre à
présent? Veux-tu répondre, sac à vin?.
Mais Rigolet était impassible, comme la
justice* 0 était ua da ses mots, et il se
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