Titre : Le Petit journal
Auteur : Parti social français. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Clermont-Ferrand)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Pau)
Date d'édition : 1874-01-30
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32895690j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 146118 Nombre total de vues : 146118
Description : 30 janvier 1874 30 janvier 1874
Description : 1874/01/30 (Numéro 4053). 1874/01/30 (Numéro 4053).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG63 Collection numérique : BIPFPIG63
Description : Collection numérique : BIPFPIG64 Collection numérique : BIPFPIG64
Description : Collection numérique : Grande collecte... Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail
Description : Collection numérique : La Grande Collecte Collection numérique : La Grande Collecte
Description : Collection numérique : Commun Patrimoine:... Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune
Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k592088h
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 21/07/2008
Le' Petit (Journal
f$
Mais il voulait voir venir les deux gaillards.
Ceux-ci le fouillèrent délicatement et ne dé-
couvrirent alsolument rien dans les poches.
Ils s'en allèrent tout déconûts, mais Théo-
phile tenait à ce que l'affaire eût un dénoû-
mept il se leva doucement, suivit les deux
compagnons et les signala au premier gar-
dien qu'il trouva sur son chemin et les fit
arrêter.
Il était du reste bien tombé: c'étaient deux
repris de justice.
La commission chargée de 1 examen de la
proposition de M. Théophile Roussel sur la
protection des enfants du premier âge pour-
suit son enquête sur cette question si grave.
Voici encore un fait qui prouve combien il
est urgent de porter un remède à l'état de
choses actuel.
L'année dernière, un habitant de la chaus-
sée du Maine avait placé sa petite fille en
nourrice chez une femme de Montrichard
(Loir-et-Cher).
La mère, étant tombée malade, ne put, pen-
dant assez longtemps, aller visiter son 'en-
fant. Malgré les lettres très satisfaisantes
qu'écrivit la nourrice, elle était inquiète.
Une lettre fut adressée au maire celui-ci
répondit que l'enfant, relevant d'une fluxion
de poitrine, allait être envoyé à ses parents
le 20 janvier. L'enfant arriva, en effet, mais
dans un état pitoyable, provenant, au dire
du médecin, de l'absence de soins et de
manque de nourriture. L'enfant a succombé
depuis. Une plainte a|été adressée au parquet.
Un commissionnaire médaillé se présen-
tait hier dans un magasin de nouveautés,
avec un billet de Mme K. couturière et
cliente de la maison, qui demandait qu'on
lui envoyât telle pièce de soie pour robes.
Les commis furent assez surpris non du
message, mais du messager. Généralement,
ils sont accoutumés à voir venir dans ce cas
des demoiselles fort avenantes.
De plus, on constata au comptoir que l'é-
criture n'était pas celle de la dame.
On fit venir le commissionnaire, et on en-
voya chez la dame K. qui déclara n'avoir
rien demandé.
Le commissionnaire questionné répondit
que le mot lui avait été donné par deux jeu-
nes gens, qui lui avaient dit de déposer la
pièce de soie chez un marchand de vin rue
Vivienné.
On prévint un gardien de la paix et on en-
voya le commissionnaire avec une pièce d'é-
tofie chez le marchand de vin.
Des agents furent placés chez ce dernier,
mais il faut croire que les escrocs avaient
observé ce qui se passait dans les magasins
de soieries, car on ne les a pas revus.
Ces deux individus ont enlevé, rue Neuve-
des-Petits-Champs, chez un marchand de
nouveautés, 250 mètres de cachemire, en
employant le même procédé.
Ils sont activement recherchés.
M. G. propriétaire d'Argenteuil, était
allé avec sa femme couper du bois dans un
taillis assez éloigné des habitations. Au bout
d'un quart d'heure, la femme fut étonnée
d'entendre des aboiements répétés et le bruit
d'un lutte acharnée, que semblaient se li-
vrer deux chiens ensemble. Elle courut et
trouva leur chien de garde, qui les avait
suivis, aux prises avec un loup énorme.
Elle se mit à pousser des cris et à appeler
son mari. Au moment où celui-ci arrivait,
une cognée à la main, le chien et le loup
roulèrent ensemble, sans se lâcher, au fond
d'un ravin; dans cette chute, le loup se trouva
le cou pris entre deux souches, avec son
adversaire par-dessus lui.
Le propriétaire se hâta de donner la hache
sa femme, et, avec une barre de bqis, de
maintenir le loup immobile dans la position
où il se trouvait. La femme put alors, sans
craindre de frapper le chien, assommer le
loup de trois coups de hache.
On a retiré hier de la Seine le corps d'un
individu vêtu d'un pantalon de velours à
côte, d'un veston noir, d'une chemise de fla-
nelle, marquée a. v. avec un mouchoir mar-
qué v. c.
Feuilleton du 30 Janvier 1874
LE ROI DE CORSE
[in |M Partie.-La Reine des Vagues
chapitre X
j Où le neveu du roi commence
la vendetta promise par son
oncle
̃" Suite
Pourquoi ne l'avez-vous pas fait?.Il
est encore temps, du reste, ajouta la jeune
Corse en se.plaçant droite et calme en face
.du neveu de Théodore. Mais visez juste; car
si vous manquez votre coup, je vous pré-
viens que ma main est sûre.
Ah 1 vous me donnez une envie terrible
de voir cette jolie main, que Dieu a dû faire
pour les caresses, décharger dans ma poi-
trine le contenu dé votre carabine.
Il est lâche d e railler ceux qu'on va tuer,
monsieur. Vous avez le droit, puisque je me
suis laissée surprendre, de irapper le pre-
mieri: Finissons-en; frappez vite.
Frédéric eut un éclat de rire qui fit pâlir
Barbera.
Eh quoi, dit-il, c'est sérieux? Vous
croyez Que ie vais de 4e.seul
REVUE DES THÉATRES
Le Théâtre-Français vient de reprendre la Ciguë,
la première pièce de M. Emile Augier. Cette oeuvre
de jeunesse, encore pleine de fraîcheur et toute
charmante, a été fort bien interprétée, et on ne peut
mieux accueillie.
X Pour fêter la Saint-Charlemagne, dont la cél6-
lébration par les collèges a été remise à samedi pro-
chain, le théâtre de l'Odéon donnera une nouvelle
représentation A'Atkalia avec les chœurs et les mor-
ceaux symphoniques de Mendelssohn, Le même soir
aura lieu la reprise de M, de Pourceaugnac, avec la
Course des apothicaires et la Marche des matassins.
L'orchestre et les chœurs, composés de 150 artistes,
seront dirigés par M. Colonne.
X Cette semaine ont lieu les dernières représen-
tations de Jeanne Darc à la Gaité, La dernière sera
irrévocablement d, nnée dimanche. Dès le lende-
main, Mlle Lia Félix prendra le repos, auquel lui
donnent droit près de cent représentations d'un ou-
vrage dans lequel elle n'a cessé d'être admirable.
Orphée aux en fers passera dans le courant de la
semaine prochaine.
X L'établissement de Frascati possède maintenant
deux entrées, celle de la rue de Richelieu étant li-
vrée au public. Les soirs de bal, l'illumination ins-
tallée à chacune de ces entrées attire la foule aux
abords de Frascati, et répand une vive animation
dans le quartier.
X La première représentation des Fortunes tapa-
geuses, aux'Menus-Plaisirs, est annoncée pour la fin
de cette semaine.
X Le théâtre de l'Ambigu ne semble guère plus
heureux avec la pièce nouvelle de M. Touroude
qu'avec les drames qu'il avait joués précédemment.
Ce n'est pas encore cette fois que le directeur de ce
théâtre a trouvé le saint auquel il doit se vouera
X C'est aujourd'hui que l'Académie française se
réunit pour procéder au remplacement de trois de
ses membres décédés. On assure que M. Alexandre
Dumas sera appelé à remplir un des fauteuils va-
cants. Il y a plus de dix ans que l'Académie n'avait
appelé dans son sein un auteur dramatique.
X Le nouveau journal la Claque, entièrement ré-
digé par des écrivains de théâtres, paraîtra pour la
première fois samedi. On dit que l'apparition de
cette petite feuille pourrait bien faire quelque bruit.
X Ce soir première représentation à l'Alcazar de
D'où vient le vent 1 revue de MM. Le Guillois et Mi-
chel Anézo, CHARLES DARCOURS.
DÉPARTEMENTS
Avant-hier. vingt minutes avant le cou-
cher du soleil, un phénomène météorologi-
que très rare s'est manifesté aux environs
de Vire.
Dans les vallées étroites de la haute Vire,
la réfraction de la lumière solaire à travers
les masses de nuages touchant la terre, for-
mait une vraie mer de feu, ardente, im-
mense, clapoteuse, féerique les flancs et les
bases des collines étaient transformés en un
océan incandescent, bouillonnant, et don-
nant le vertige aux spectateurs.
Après l'abaissement du soleil sous l'hori-
zon, il n'est plus resté qu'une masse gigan-
tesque de gros nuages cendrés, présentant
sur leurs bords échancrés des gouffres pro-
fonds et des profils de monstres antédilu-
viens.
Il y a quelques jours,la brigade de gendar-
merie deBoulognes'étaittransportéeàPégul-
han (Haute-Garonne), pour mettre à exécu-
tion un mandat d'amener décerné contre
plusieurs individus parle juge d'instruction
de Saint-Gaudens.
Les agents de la force publique ont trouvé
les prévenus barricadés dans une maison et
munis d'armes. Pendant que le brigadier
parlementait avec eux, les engageant à se
rendre, les parents des révoltés prenaient au
dehors fait et cause pour eux.
Tout à coup plusieurs coups de feu ont été
tires de l'intérieur de la maison; -deux.gen-
darmes ont été atteints, mais peu griève-
ment. Enfin, l'un des individus que l'on ve-
nait arrêter est sorti armé d'une fourche et
allait en porter au brigadier un coup, quand
un gendarme a fait feu sur lui et l'a étendu
sans vie sur le sol.
Les agresseurs ont pris la fuite.
Trois arrestations ont été opérées sur le
champ. Le parquet ne Saint-Gaudens s'est
rendu sur les lieux pour faire une enquête.
plaisir de frapper, tuer une femme? et quelle
femme, grand Dieu! un des chefs-d'œuvre
les plus parfaits de la création.
Si, la première, je vous avais vu, mon-
sieur, vous seriez mort à cette heure. Frap-
per l'ennemi n'est pas frapper une femme.
Ne me donnez pas la honte de votre pitié.
Ma pitié! s'écria Frédéric du même ton
enjoué et moqueur, vous voulez dire, ma-
dame, mon admiration. Ce n'est point parce
que je doute de votre courage que j'épargne
votre vie, c'est parce que le mien n'est pas à
la hauteur de votre héroïsme. Mon oncle, du
reste, me saura gré, j'en suis sûr, de lui
avoir réservé sa vengeance.
Cette dernière raison adoucit Barbera qui
dit encore
Je n'ai pas réclamé votre générosité,
monsieur, votre action ne m'engage donc
pas envers vous.
C'est convenu, répondit gaiement Fré-
déric.
Barbera irritée, s'éloigna..
Voulez-vous me permettre de vous ac-
compagner? demanda le jeune homme.
La Corse se retourna, fière e,t mf inaçante.
Frédéric s'inclina, et reprit sérieusement
1 cette fois
La police ligurienne erre dan,s ces mon-
tagnes depuis trois jours; il y a, va us le savez,
un grand nombre de brigands pa rmi les sol-
dats de Gênes, et tout me porte ii croire que
deux de ces derniers ont choisi pour gîte
cette nuit un csaux de âtonAn,
On lit dans le Courrier du Bas-Rhin
L'autre jour, le chef de gare allemand de
Val-de-Villé, en compagnie de son garde-
voie, s'amusait à tirer à la cible, malgré un
épais brouillard. Non loin de la cible, établie
sans aucune précaution, un père âgé de
soixante-dix-huit ans, et son fils, étaient oc-
cupés à couper des harts, lorsqu'un coup de
fusil mal dirigé atteignit le malheureux
jeune homme, qui tomba et expira bientôt
après.
La population, irritée; entoura la maison
du chef de gare, et il fallut l'intervention de
la gendarmerie pour empêcher que ce der-
nier ne lût écharpé.
LA PETITE POSTE
M. i. A. La date du départ du contingent de la
classe de 1872 n'est point encore fixée.
m. c. z. Les jeunes gens de la classe 1873, peu-
vent très-bien devancer l'appel en s'engageant.
m. à Amiens. –Les volontaires reçus aux
examens de 1873, mais refusés par le conseil de ré-
vision pour cause d'inaptitude physique, doivent,
s'ils se représentent en 1874, passer de nouveaux
examens.
DEUX BILLIONS DE FAUX
COUR D'ASSISES DE L'AIN
Présidence de M. HECTOR DE Rochefontaine
Trois Audiences
La scène se passe à deux pas de la fron-
tière suisse, dans le département de l'Ain,
sur le quai de la station de Bellegarde.
Un monsieur d'apparence fort respectable,
aux cheveux grisonnants, à la barbe touffue,
s'apprête à monter en wagon, quand lô com-
missaire de police, spécialement attaché à la
gare, commet l'indiscrétion de lui demander
ses papiers.
Cette question, sans doute, n'était pas im-
prévue pour le voyageur.
C'est en souriant qu'il tend au fonction-
naire le passe-port et les certificats qui doi-
vent justifier de son identité.
Mais les commissaires en général, et le
commissaire de Bellegarde en particulier,
sont sceptiques de leur naturel. Une sorte
d'interrogatoires' ébauche; une conversation
s'engage, au cours de laquelle l'un des inter-
locuteurs répète à chaque instant.
Je vous dis que je m'appelle Chevalier.
Tandis que l'autre pense, à part soi:
Tu pourrais bien n'être qu'un chevalier
d'industrie.
De cette réflexion à inspecter les bagages
du chevalier errant, il n'y avait qu'un pas.
Ce pas fut vite franchi, et le représentant de
la loi s'applaudit singulièrement de son insis-
tance en découvrant dans la valise du tou-
riste une liasse énorme de titres de rentes de
1.000 fr. de l'Emprunt de 2 milliards émis en
juillet 1871, et un formidable paquet de cou-
pons de 250 fr. détachés de divers certificats
d'emprunt.
En dépit de ses manières distingués, le
voyageur fut dirigé sur la prison de Nantua.
Ce n'était évidemment pas pour cette desti-
nation qu'il pensait prendre le train.
Son premier soin, dès qu'on .1 eut incar-
céré, fut de tucher de faire parvenir secrète-
ment un billet confidentiel à un sieur
Bless, horloger à Metz.
« Enlevez de la commode les lettres en fer,
les plaques, les composteurs et les papiers
qui s'y trouvent, ordonnait cette lettre, met-
tez tout cela en lieu sûr et secret, d'où j'au-
rai soin, plus tard, de les faire retirer.
Le tout signé kaymônd.
Le renseignement était précieux à connaî-
tre la justice en fit son profit; une saisie fut
opérée de titres représentant plus de 30,000 t.
de rente.
On constata, enfin, l'identité du coupable
le particulier qui se faisait nommer Cheva-
lier à Bellegarde et Raymond à Metz, s'ap-
pelait en réalité Joseph Moulin.
Il portait bien d'autres noms, d'ailleurs.
que vous allez parcourir.
Barbera avait écouté. Mais elle dédaigna
de répondre et continua sa route.
Peste fit Frédéric, quel roc j'en étais
sûr, moi! c'est du granit ou du fer; les balles
doivent ricocher là dessus.
Et pourtant, de loin, il suivait la patricienne,
dont le corps.se détachait superbe, en ombre,
géante sur les rochers qui bordent le che-
min. Lui aussi, il portait sa carabine, prêt à
se défendre, non contre la vendetta, mais
contre les brigands liguriens
Barbera marchait toujours, calme et son-'
geuse et elle allait atteindre le bas du rude
sentier qui était presque la fin de sa course,
lorsque deux ombres sortirent d'un rocher,
et la saisirent par les deux épaules, lui ieu- c
dant ainsi tout mouvement impossible, sans
plus de façon que si elle eût été la première
Sangre de Dio! la jolie femme! s'écxia
l'un des bandits. Merci au diable et à la lune
pour la nuit qu'ils nous envoient.
Devant ces hommes qui osaient meittîe la
main sur elle, la patricienne se releva, livide
et hautaine.
N'aie pas peur, la belle, dit l'autre ban-
dit on ne te fera pas de mal. Tu nou s lais-
seras les diamants de tes oreilles, en ec. tiange
de ce que sans doute tu cherchais à cette
heure dans la montagne et au lever di u jour
tu seras libre. Viens.
caril enchangeait dans chaque ville eteomms
il voyageait énormément, on comprend com
bien son répertoire devait-être riche.
Il est vrai que partout où il avait passé, la
police avait un moyen de retrouver sa pi,ste
il suffsait pour cela de rechercher, chez 3os
banquiers, les titres faux dont Joseph Mou-
lin avait négocié pour des spmmes considé-
On en retrouva à Hombourg, à Genève/a
Bruxelles, à Aix-la-Chapelle, à Nice, à Mul-
house, à Wiesbaden. où encore? Partout
sous des noms différents Louis Le Blanc,
Delorme, Blanchard, Trémo, le comte Orsi-
niani. Au fond, c'était toujours Joseph
Moulin.
Mouhn avait des complices. La justice en
a retrouvé deux un ancien huissier de
Creil, le sieur Dumont et un négociant de
Marseille, le commissionnaire Depaul, qui
mettait De Paul sur ses cartes de visite.
Le montant des titres émis par les faussai-
res'atteint deux millions de francs!
On devine que l'instruction a été longue;
les débats n'ont pas été moin:i laborieux
Trois audiences ont été nécessaires pour ap-
porter la lumière dans l'esprit des jurés.
Le premier témoin entendu, a été le com-
missaire de Bellegarde, M. Gallet, à l'intelli-
gence, et à la perspicacité duquel M. le pré-
sident a rendu un public hommage.
M- Gombaud, chef agent comptable du,
GraL'd-Livre, à Paris, deuxième témoin, a
aDDOrïé un titre véritable ainsi qu'un titre
falsifié, afin que la comparaison pût être
facilement établie.
Le jury' a au
les le matériel d'imprime-
rie saisi à chez Moulin. un
rail complet, auquel il faut joindre les ca-
chets avec la employée pour constater
les payements, et surtout les timbres secs
imités avec une perfection telle qu'il a fallu
-les examiner à la lo'upe pour les distinguer
d'avec les timbres vrais.
Enfin, ont défilé devant le tribunal, les
financiers nombreux de toutes les
tés qui ont été les victime.s des habiles
Le verdict du jury, reconnaissant la cul-
des trois accusés, mentionne toute-
-fois les circonstances atténuantds.
Eu conséquence, la cour condamne Mou-
lin à vingt ans de travaux forcés, Dumont et
Depaul à huit ans de la même peine.
Un a inventé un guérissant
vie, et sans douleur, les cors et toutes affectons
despieds, 3 fr. (env. reARTIN, 30, FAUB.
LES PLUS BEAUX Rob3s et Costumes, à
l'entrepôt général, 114, ruede
ETRANGER
Le 25 janvier.. des. soldats
Les compagnons d'armes se sont
un champ de bataille,
LA. BADAUDERIE AMÉRICAINE
pa-
beaucoup sur
La chose s'est
Unis. Barnum, de tous
nomènes extravagants et
trouvait avec une troupe ambulante d'acro-
bates et de bêtes féroce
temps, siégeait au palais jur?
d'accusation. Barnum avait pro-
menades à travers la ville, il
exhibait ses écuyers et ses fauv'es en cage.
Les douze jurés délibéraient une
le rocher qui leur survenu
entraîner les bandits avec elle.
et l'un des'
bandits rôula dans l'auîme.
Une main de la jeune fille était libre. Elle
Re perdit pas un instant, et de son poignard
i sortit des, lèvres de avait été
n'était point
f$
Mais il voulait voir venir les deux gaillards.
Ceux-ci le fouillèrent délicatement et ne dé-
couvrirent alsolument rien dans les poches.
Ils s'en allèrent tout déconûts, mais Théo-
phile tenait à ce que l'affaire eût un dénoû-
mept il se leva doucement, suivit les deux
compagnons et les signala au premier gar-
dien qu'il trouva sur son chemin et les fit
arrêter.
Il était du reste bien tombé: c'étaient deux
repris de justice.
La commission chargée de 1 examen de la
proposition de M. Théophile Roussel sur la
protection des enfants du premier âge pour-
suit son enquête sur cette question si grave.
Voici encore un fait qui prouve combien il
est urgent de porter un remède à l'état de
choses actuel.
L'année dernière, un habitant de la chaus-
sée du Maine avait placé sa petite fille en
nourrice chez une femme de Montrichard
(Loir-et-Cher).
La mère, étant tombée malade, ne put, pen-
dant assez longtemps, aller visiter son 'en-
fant. Malgré les lettres très satisfaisantes
qu'écrivit la nourrice, elle était inquiète.
Une lettre fut adressée au maire celui-ci
répondit que l'enfant, relevant d'une fluxion
de poitrine, allait être envoyé à ses parents
le 20 janvier. L'enfant arriva, en effet, mais
dans un état pitoyable, provenant, au dire
du médecin, de l'absence de soins et de
manque de nourriture. L'enfant a succombé
depuis. Une plainte a|été adressée au parquet.
Un commissionnaire médaillé se présen-
tait hier dans un magasin de nouveautés,
avec un billet de Mme K. couturière et
cliente de la maison, qui demandait qu'on
lui envoyât telle pièce de soie pour robes.
Les commis furent assez surpris non du
message, mais du messager. Généralement,
ils sont accoutumés à voir venir dans ce cas
des demoiselles fort avenantes.
De plus, on constata au comptoir que l'é-
criture n'était pas celle de la dame.
On fit venir le commissionnaire, et on en-
voya chez la dame K. qui déclara n'avoir
rien demandé.
Le commissionnaire questionné répondit
que le mot lui avait été donné par deux jeu-
nes gens, qui lui avaient dit de déposer la
pièce de soie chez un marchand de vin rue
Vivienné.
On prévint un gardien de la paix et on en-
voya le commissionnaire avec une pièce d'é-
tofie chez le marchand de vin.
Des agents furent placés chez ce dernier,
mais il faut croire que les escrocs avaient
observé ce qui se passait dans les magasins
de soieries, car on ne les a pas revus.
Ces deux individus ont enlevé, rue Neuve-
des-Petits-Champs, chez un marchand de
nouveautés, 250 mètres de cachemire, en
employant le même procédé.
Ils sont activement recherchés.
M. G. propriétaire d'Argenteuil, était
allé avec sa femme couper du bois dans un
taillis assez éloigné des habitations. Au bout
d'un quart d'heure, la femme fut étonnée
d'entendre des aboiements répétés et le bruit
d'un lutte acharnée, que semblaient se li-
vrer deux chiens ensemble. Elle courut et
trouva leur chien de garde, qui les avait
suivis, aux prises avec un loup énorme.
Elle se mit à pousser des cris et à appeler
son mari. Au moment où celui-ci arrivait,
une cognée à la main, le chien et le loup
roulèrent ensemble, sans se lâcher, au fond
d'un ravin; dans cette chute, le loup se trouva
le cou pris entre deux souches, avec son
adversaire par-dessus lui.
Le propriétaire se hâta de donner la hache
sa femme, et, avec une barre de bqis, de
maintenir le loup immobile dans la position
où il se trouvait. La femme put alors, sans
craindre de frapper le chien, assommer le
loup de trois coups de hache.
On a retiré hier de la Seine le corps d'un
individu vêtu d'un pantalon de velours à
côte, d'un veston noir, d'une chemise de fla-
nelle, marquée a. v. avec un mouchoir mar-
qué v. c.
Feuilleton du 30 Janvier 1874
LE ROI DE CORSE
[in |M Partie.-La Reine des Vagues
chapitre X
j Où le neveu du roi commence
la vendetta promise par son
oncle
̃" Suite
Pourquoi ne l'avez-vous pas fait?.Il
est encore temps, du reste, ajouta la jeune
Corse en se.plaçant droite et calme en face
.du neveu de Théodore. Mais visez juste; car
si vous manquez votre coup, je vous pré-
viens que ma main est sûre.
Ah 1 vous me donnez une envie terrible
de voir cette jolie main, que Dieu a dû faire
pour les caresses, décharger dans ma poi-
trine le contenu dé votre carabine.
Il est lâche d e railler ceux qu'on va tuer,
monsieur. Vous avez le droit, puisque je me
suis laissée surprendre, de irapper le pre-
mieri: Finissons-en; frappez vite.
Frédéric eut un éclat de rire qui fit pâlir
Barbera.
Eh quoi, dit-il, c'est sérieux? Vous
croyez Que ie vais de 4e.seul
REVUE DES THÉATRES
Le Théâtre-Français vient de reprendre la Ciguë,
la première pièce de M. Emile Augier. Cette oeuvre
de jeunesse, encore pleine de fraîcheur et toute
charmante, a été fort bien interprétée, et on ne peut
mieux accueillie.
X Pour fêter la Saint-Charlemagne, dont la cél6-
lébration par les collèges a été remise à samedi pro-
chain, le théâtre de l'Odéon donnera une nouvelle
représentation A'Atkalia avec les chœurs et les mor-
ceaux symphoniques de Mendelssohn, Le même soir
aura lieu la reprise de M, de Pourceaugnac, avec la
Course des apothicaires et la Marche des matassins.
L'orchestre et les chœurs, composés de 150 artistes,
seront dirigés par M. Colonne.
X Cette semaine ont lieu les dernières représen-
tations de Jeanne Darc à la Gaité, La dernière sera
irrévocablement d, nnée dimanche. Dès le lende-
main, Mlle Lia Félix prendra le repos, auquel lui
donnent droit près de cent représentations d'un ou-
vrage dans lequel elle n'a cessé d'être admirable.
Orphée aux en fers passera dans le courant de la
semaine prochaine.
X L'établissement de Frascati possède maintenant
deux entrées, celle de la rue de Richelieu étant li-
vrée au public. Les soirs de bal, l'illumination ins-
tallée à chacune de ces entrées attire la foule aux
abords de Frascati, et répand une vive animation
dans le quartier.
X La première représentation des Fortunes tapa-
geuses, aux'Menus-Plaisirs, est annoncée pour la fin
de cette semaine.
X Le théâtre de l'Ambigu ne semble guère plus
heureux avec la pièce nouvelle de M. Touroude
qu'avec les drames qu'il avait joués précédemment.
Ce n'est pas encore cette fois que le directeur de ce
théâtre a trouvé le saint auquel il doit se vouera
X C'est aujourd'hui que l'Académie française se
réunit pour procéder au remplacement de trois de
ses membres décédés. On assure que M. Alexandre
Dumas sera appelé à remplir un des fauteuils va-
cants. Il y a plus de dix ans que l'Académie n'avait
appelé dans son sein un auteur dramatique.
X Le nouveau journal la Claque, entièrement ré-
digé par des écrivains de théâtres, paraîtra pour la
première fois samedi. On dit que l'apparition de
cette petite feuille pourrait bien faire quelque bruit.
X Ce soir première représentation à l'Alcazar de
D'où vient le vent 1 revue de MM. Le Guillois et Mi-
chel Anézo, CHARLES DARCOURS.
DÉPARTEMENTS
Avant-hier. vingt minutes avant le cou-
cher du soleil, un phénomène météorologi-
que très rare s'est manifesté aux environs
de Vire.
Dans les vallées étroites de la haute Vire,
la réfraction de la lumière solaire à travers
les masses de nuages touchant la terre, for-
mait une vraie mer de feu, ardente, im-
mense, clapoteuse, féerique les flancs et les
bases des collines étaient transformés en un
océan incandescent, bouillonnant, et don-
nant le vertige aux spectateurs.
Après l'abaissement du soleil sous l'hori-
zon, il n'est plus resté qu'une masse gigan-
tesque de gros nuages cendrés, présentant
sur leurs bords échancrés des gouffres pro-
fonds et des profils de monstres antédilu-
viens.
Il y a quelques jours,la brigade de gendar-
merie deBoulognes'étaittransportéeàPégul-
han (Haute-Garonne), pour mettre à exécu-
tion un mandat d'amener décerné contre
plusieurs individus parle juge d'instruction
de Saint-Gaudens.
Les agents de la force publique ont trouvé
les prévenus barricadés dans une maison et
munis d'armes. Pendant que le brigadier
parlementait avec eux, les engageant à se
rendre, les parents des révoltés prenaient au
dehors fait et cause pour eux.
Tout à coup plusieurs coups de feu ont été
tires de l'intérieur de la maison; -deux.gen-
darmes ont été atteints, mais peu griève-
ment. Enfin, l'un des individus que l'on ve-
nait arrêter est sorti armé d'une fourche et
allait en porter au brigadier un coup, quand
un gendarme a fait feu sur lui et l'a étendu
sans vie sur le sol.
Les agresseurs ont pris la fuite.
Trois arrestations ont été opérées sur le
champ. Le parquet ne Saint-Gaudens s'est
rendu sur les lieux pour faire une enquête.
plaisir de frapper, tuer une femme? et quelle
femme, grand Dieu! un des chefs-d'œuvre
les plus parfaits de la création.
Si, la première, je vous avais vu, mon-
sieur, vous seriez mort à cette heure. Frap-
per l'ennemi n'est pas frapper une femme.
Ne me donnez pas la honte de votre pitié.
Ma pitié! s'écria Frédéric du même ton
enjoué et moqueur, vous voulez dire, ma-
dame, mon admiration. Ce n'est point parce
que je doute de votre courage que j'épargne
votre vie, c'est parce que le mien n'est pas à
la hauteur de votre héroïsme. Mon oncle, du
reste, me saura gré, j'en suis sûr, de lui
avoir réservé sa vengeance.
Cette dernière raison adoucit Barbera qui
dit encore
Je n'ai pas réclamé votre générosité,
monsieur, votre action ne m'engage donc
pas envers vous.
C'est convenu, répondit gaiement Fré-
déric.
Barbera irritée, s'éloigna..
Voulez-vous me permettre de vous ac-
compagner? demanda le jeune homme.
La Corse se retourna, fière e,t mf inaçante.
Frédéric s'inclina, et reprit sérieusement
1 cette fois
La police ligurienne erre dan,s ces mon-
tagnes depuis trois jours; il y a, va us le savez,
un grand nombre de brigands pa rmi les sol-
dats de Gênes, et tout me porte ii croire que
deux de ces derniers ont choisi pour gîte
cette nuit un csaux de âtonAn,
On lit dans le Courrier du Bas-Rhin
L'autre jour, le chef de gare allemand de
Val-de-Villé, en compagnie de son garde-
voie, s'amusait à tirer à la cible, malgré un
épais brouillard. Non loin de la cible, établie
sans aucune précaution, un père âgé de
soixante-dix-huit ans, et son fils, étaient oc-
cupés à couper des harts, lorsqu'un coup de
fusil mal dirigé atteignit le malheureux
jeune homme, qui tomba et expira bientôt
après.
La population, irritée; entoura la maison
du chef de gare, et il fallut l'intervention de
la gendarmerie pour empêcher que ce der-
nier ne lût écharpé.
LA PETITE POSTE
M. i. A. La date du départ du contingent de la
classe de 1872 n'est point encore fixée.
m. c. z. Les jeunes gens de la classe 1873, peu-
vent très-bien devancer l'appel en s'engageant.
m. à Amiens. –Les volontaires reçus aux
examens de 1873, mais refusés par le conseil de ré-
vision pour cause d'inaptitude physique, doivent,
s'ils se représentent en 1874, passer de nouveaux
examens.
DEUX BILLIONS DE FAUX
COUR D'ASSISES DE L'AIN
Présidence de M. HECTOR DE Rochefontaine
Trois Audiences
La scène se passe à deux pas de la fron-
tière suisse, dans le département de l'Ain,
sur le quai de la station de Bellegarde.
Un monsieur d'apparence fort respectable,
aux cheveux grisonnants, à la barbe touffue,
s'apprête à monter en wagon, quand lô com-
missaire de police, spécialement attaché à la
gare, commet l'indiscrétion de lui demander
ses papiers.
Cette question, sans doute, n'était pas im-
prévue pour le voyageur.
C'est en souriant qu'il tend au fonction-
naire le passe-port et les certificats qui doi-
vent justifier de son identité.
Mais les commissaires en général, et le
commissaire de Bellegarde en particulier,
sont sceptiques de leur naturel. Une sorte
d'interrogatoires' ébauche; une conversation
s'engage, au cours de laquelle l'un des inter-
locuteurs répète à chaque instant.
Je vous dis que je m'appelle Chevalier.
Tandis que l'autre pense, à part soi:
Tu pourrais bien n'être qu'un chevalier
d'industrie.
De cette réflexion à inspecter les bagages
du chevalier errant, il n'y avait qu'un pas.
Ce pas fut vite franchi, et le représentant de
la loi s'applaudit singulièrement de son insis-
tance en découvrant dans la valise du tou-
riste une liasse énorme de titres de rentes de
1.000 fr. de l'Emprunt de 2 milliards émis en
juillet 1871, et un formidable paquet de cou-
pons de 250 fr. détachés de divers certificats
d'emprunt.
En dépit de ses manières distingués, le
voyageur fut dirigé sur la prison de Nantua.
Ce n'était évidemment pas pour cette desti-
nation qu'il pensait prendre le train.
Son premier soin, dès qu'on .1 eut incar-
céré, fut de tucher de faire parvenir secrète-
ment un billet confidentiel à un sieur
Bless, horloger à Metz.
« Enlevez de la commode les lettres en fer,
les plaques, les composteurs et les papiers
qui s'y trouvent, ordonnait cette lettre, met-
tez tout cela en lieu sûr et secret, d'où j'au-
rai soin, plus tard, de les faire retirer.
Le tout signé kaymônd.
Le renseignement était précieux à connaî-
tre la justice en fit son profit; une saisie fut
opérée de titres représentant plus de 30,000 t.
de rente.
On constata, enfin, l'identité du coupable
le particulier qui se faisait nommer Cheva-
lier à Bellegarde et Raymond à Metz, s'ap-
pelait en réalité Joseph Moulin.
Il portait bien d'autres noms, d'ailleurs.
que vous allez parcourir.
Barbera avait écouté. Mais elle dédaigna
de répondre et continua sa route.
Peste fit Frédéric, quel roc j'en étais
sûr, moi! c'est du granit ou du fer; les balles
doivent ricocher là dessus.
Et pourtant, de loin, il suivait la patricienne,
dont le corps.se détachait superbe, en ombre,
géante sur les rochers qui bordent le che-
min. Lui aussi, il portait sa carabine, prêt à
se défendre, non contre la vendetta, mais
contre les brigands liguriens
Barbera marchait toujours, calme et son-'
geuse et elle allait atteindre le bas du rude
sentier qui était presque la fin de sa course,
lorsque deux ombres sortirent d'un rocher,
et la saisirent par les deux épaules, lui ieu- c
dant ainsi tout mouvement impossible, sans
plus de façon que si elle eût été la première
Sangre de Dio! la jolie femme! s'écxia
l'un des bandits. Merci au diable et à la lune
pour la nuit qu'ils nous envoient.
Devant ces hommes qui osaient meittîe la
main sur elle, la patricienne se releva, livide
et hautaine.
N'aie pas peur, la belle, dit l'autre ban-
dit on ne te fera pas de mal. Tu nou s lais-
seras les diamants de tes oreilles, en ec. tiange
de ce que sans doute tu cherchais à cette
heure dans la montagne et au lever di u jour
tu seras libre. Viens.
caril enchangeait dans chaque ville eteomms
il voyageait énormément, on comprend com
bien son répertoire devait-être riche.
Il est vrai que partout où il avait passé, la
police avait un moyen de retrouver sa pi,ste
il suffsait pour cela de rechercher, chez 3os
banquiers, les titres faux dont Joseph Mou-
lin avait négocié pour des spmmes considé-
On en retrouva à Hombourg, à Genève/a
Bruxelles, à Aix-la-Chapelle, à Nice, à Mul-
house, à Wiesbaden. où encore? Partout
sous des noms différents Louis Le Blanc,
Delorme, Blanchard, Trémo, le comte Orsi-
niani. Au fond, c'était toujours Joseph
Moulin.
Mouhn avait des complices. La justice en
a retrouvé deux un ancien huissier de
Creil, le sieur Dumont et un négociant de
Marseille, le commissionnaire Depaul, qui
mettait De Paul sur ses cartes de visite.
Le montant des titres émis par les faussai-
res'atteint deux millions de francs!
On devine que l'instruction a été longue;
les débats n'ont pas été moin:i laborieux
Trois audiences ont été nécessaires pour ap-
porter la lumière dans l'esprit des jurés.
Le premier témoin entendu, a été le com-
missaire de Bellegarde, M. Gallet, à l'intelli-
gence, et à la perspicacité duquel M. le pré-
sident a rendu un public hommage.
M- Gombaud, chef agent comptable du,
GraL'd-Livre, à Paris, deuxième témoin, a
aDDOrïé un titre véritable ainsi qu'un titre
falsifié, afin que la comparaison pût être
facilement établie.
Le jury' a au
les le matériel d'imprime-
rie saisi à chez Moulin. un
rail complet, auquel il faut joindre les ca-
chets avec la employée pour constater
les payements, et surtout les timbres secs
imités avec une perfection telle qu'il a fallu
-les examiner à la lo'upe pour les distinguer
d'avec les timbres vrais.
Enfin, ont défilé devant le tribunal, les
financiers nombreux de toutes les
tés qui ont été les victime.s des habiles
Le verdict du jury, reconnaissant la cul-
des trois accusés, mentionne toute-
-fois les circonstances atténuantds.
Eu conséquence, la cour condamne Mou-
lin à vingt ans de travaux forcés, Dumont et
Depaul à huit ans de la même peine.
Un a inventé un guérissant
vie, et sans douleur, les cors et toutes affectons
despieds, 3 fr. (env. reARTIN, 30, FAUB.
LES PLUS BEAUX Rob3s et Costumes, à
l'entrepôt général, 114, ruede
ETRANGER
Le 25 janvier.. des. soldats
Les compagnons d'armes se sont
un champ de bataille,
LA. BADAUDERIE AMÉRICAINE
pa-
beaucoup sur
La chose s'est
Unis. Barnum, de tous
nomènes extravagants et
trouvait avec une troupe ambulante d'acro-
bates et de bêtes féroce
temps, siégeait au palais jur?
d'accusation. Barnum avait pro-
menades à travers la ville, il
exhibait ses écuyers et ses fauv'es en cage.
Les douze jurés délibéraient une
le rocher qui leur survenu
entraîner les bandits avec elle.
et l'un des'
bandits rôula dans l'auîme.
Une main de la jeune fille était libre. Elle
Re perdit pas un instant, et de son poignard
i sortit des, lèvres de avait été
n'était point
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