Titre : Le Petit journal
Auteur : Parti social français. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Clermont-Ferrand)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Pau)
Date d'édition : 1874-01-25
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32895690j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 25 janvier 1874 25 janvier 1874
Description : 1874/01/25 (Numéro 4048). 1874/01/25 (Numéro 4048).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
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Description : Collection numérique : Commun Patrimoine:... Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune
Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k592083m
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 21/07/2008
Petit
sûr la route; elles avaient regagné le logis,
seules, déçues et le coeur bien gros;' seules
elles avaient déjeuné, puis elles étaient re-
tournées à l'école, espérant être plus heu-
reuses le soir.
Mais la soirée passa, la nuit aussi, et les
deux pauvres abandonnées,' accoutumées à
voir leur père ne déserter jamais le toit mo-
deste qui abritait leurs chères têtes, se de-
mandaient .en pleurant pourquoi ainsi, tout
d'un coup, il renonçait aux habitudes de
toute son existence.
Mardi donc, parmi la population, l'anxiété
se traduisit d'abord par les commentaires
les plus sinistres.
Les spectres des criminels qui, depuis tant
de mois, désolaient ces parages, passaient et
repassaient devant lès yeux, et, à leur hideux
chapelet, les imaginations ajoutaient une
victime de plus.
Mais où étaient les traces de ce meurtre
nouveau ? En quel lieu avait péri l'infortuné
Legrand? Il importait d'éclaircir ce premier
mystère, et le juge de paix de Limours, M.
Duchesne, transmit à cet égard des ordres
immédiats à la brigade de gendarmerie de la
localité.
Le brigadier et un gendarme partirent; ils
allaient parcourir, étape par étape, le trajet
habituel du facteur Ardillières, Pivot, For-
ges, Angervillers, Bajolet, Bois-Dardot, et
enfin Chardon et.
Ces villages et ces hameaux sont échelon-
nés sur un circuit d'une douzaine de kilomè-
tres parti par Ardillières, Legrand revenait
par Chardonet.
Angervillers représente à peu près le centre
du parcours. Ce fut vers Angervillers que
les deux cavaliers poussèrent, pour de là
rayonner chacun en sens opposé.
Galopant le long de la côte, ils avaient
franchi deux kilomètres à peine lorsque leur
attention fut sollicitée'vers la droite, par la
vue d'un groupe humain qu'à travers les
taillis effeuillés, on apercevait se mouvant.
autour d'un arbre.
Les gendarmes mirent pied à terre, s'avan-
cèrent en forêt, et, parvenus à la limite op-
posée d un bois qu'on désigne dans le pays
sous le nom de bois des sapins, et dont le
propriétaire s'appelle M. Gripon, ils se trou-
vèrent en présence de deux hommes un
cultivateur, métayer de.la.Ferme du couvent,
très voisine, M. Baticle, et le garde cham-
pêtre de Limours, M. Beaugendre, qui lui-
même, dès le matin, s'était mis eh cam-
L'arbre devant lequel étaient arrêtés le.
garde et le fermier était un bouleau.
Et à. l'une de ses branches, très basse, pen-
dait un cadavre dont les genoux touchaient
terre.
Ce cadavre était celui de Désiré Legrand.
Les trépignements du sol, au pied du bou-
leau, attestaient les efforts auxquels avait dû
se livrer le malheureux pour accomplir son
suicide.
C'était à l'aide de son mouchoir qu'il avait
lié son cou à la branche, placée seulement à
un mètre dix de terre il y avait eu plutôt
strangulation que pendaison.
Cà et là, épars à vingt mètres à la ronde,
gisaient le chapeau, le sac de cuir et le para-
pluie du facteur.
Les gendarmes détachèrent le corps; il
était froid et rigide; la mort, évidemment,
remontait à la veille.
La dépouille de Legrand, les objets qui lui
avaient appartenu, furent incontinent ra-
menés à Limours.
Le contenu du sac aux lettres démontrait
que la tournée du lundi s'était effectuée avec
la régularité ordinaire': il ne renfermait plus
aucune des lettres que Désiré avait empor-
tées et contenait, en revanche, celles qu'il
avait recueillies sur son parcours, en même
temps que la feuille imprimée portant le tim-
bre de chacune des boîtes levées et qui sert
de contrôle à l'administration.
Comme s'effectuait le triage de ces lettres,
l'une d'elles attira l'attention. C'était un sim-
ple pli, en quatre, d'un papier grossier et
froissé.
Le recto, imprimé, présentait un fragment
de circulaire électorale, c'était la profession
feuilleton du 25 Janvier 1874
:LE ROI DE CORSE
m j« Partie.La Reine des Vagnes
CHAPITRE V
ï.e Baron de KewkoflT et son
neveu Frédéric.
Suite--
s Courageux, plein d'audace, confiant en sa
à destinée, il ne savait ni hésiter ni douter, et
se jetait dans les plus impossibles aventures
avec une témérité qui lui réussissait toujours.
En Italie, il fit des prodiges, et sortit sain
et sauf des expéditions les plus dangereuses.
C'est là qu'il s'attacha le jeune chevalier Ro-
bert de Tillemant, qui servait sous lui avec
Frédéric de Lewen, son neveu.
Le baron de NewkoS était, du reste, une
de ces natures fortes qui attirent, et auxquel-
les le vulgaire attribue parfois une puissance
mystérieuse.
11 avait plus de trente ans, quand il ren-
contra la belle pensionnaire Renée de Les-
chelles, et lui. promit de la faire reine. Le len-
demain son regard tombait sur la Corse, et
sa résolution était prise.
L'aventurier baron espérait emmener avec
lui les deux amis, Robert de Tillemant et son
neveu de Le'wen, jijsqu&-là i&Sgï>§.-
de foi de M. Lévêgue, le concurrent de M.
Calmon aux dernières élections législatives
de Seine-et-Oise.
Au verso étaient tracées quelques lignes
d'une écriture qu'une confrontation immé-
diate fit reconnaître pour celle de Désiré
Legrand.
Voici ces lignes, dont nous respectons
l'orthographe
« Je meurt innocent, les coupable sont le
père Guignard.
» Guillernard le champêtre de Bqis-Dâr-
» dot, Frottier et Hénault, d'Angevillers et
à Lebœuf gendre du père Guigliard, boucher.
» Le double est chë Robin. »
Faisons remarquer, en passant, que ce bil-
let n'indique nullement de quoi sont coupa-
bles les individus qu'il désigne.
Sont-ce les coupables des meurtres de Li-
mours ? Sont-ce les coupables de la mort vo-
lontaire de Legrand qu'ils auraient provo-
quée il reste à savoir comme? Sont-ce en-
hn les coupables de quelque crime encore
inconnu? Sont-ils coupables, même?
« La do tible est chez Robin.» Le sens de
ces mots ne fut pas bien compris à première
vue.
Mais l'on savait qu'à Chardonet, dernière
station du facteur, existe un débit de tabac
et liqueurs tenu par M. Robin. Ce fut là
qu'aussitôt se portèrent les recherches.
La veille, eh effet, le maître de cet établis-
sement avait vu le facteur qui, d'ordinaire, ne
passait guère sans entrer un instant chez lui
Il était une heure environ. Legrand avait
prié la jeune fille qui était au comptoir, de
lui verser pour deux sous d'eau-de-vie.
Prêtez-moi donc, en même temps, un
bout de papier et une plume, avait-il ajouté.
Volontiers.
Et le facteur rural s'était attablé dans un
coin, sans que l'on s'occupât de lui davantage.
Trois quarts d'heure après seulement, il
avait quitté le débit, paraissant se diriger
vers Limours par le sentier à peu près per-
pendiculaire à la route qui va longer le bois
des sapins.
Du feuillet de papier, blanc au verso seule-
ment, qui lui avait été remis, Legrand avait
emporté la moitié. L'autre moitié, laissée sur
la table, avait été, après' son départ, mêlée
mateurs.
Elle avait, quelques heures plus tard, servi
à envelopper du tabac à priser vendu à une
femme du voisinage. Il se trouva que, par
hasard, cette femme avait encore sur elle le
cornet. On examina le papier il offrait, en
effet, le double du billetlalssé par le suicidé.
Jeudi ont eu lieu, à Limours, les funérail-
les du facteur.
Malgré son genre de mort. le curé, qui
lui avait voué une profonde estime, a voulu
que le malheureux reçut une sépulture reli-
gieuse. Une tombe modeste a reçu son cer-
cueil, que beaucoup d'habitants ont tenu à
suivre jusqu'au champ du repos.
Il nous reste à raconter maintenant com-
ment, en même temps que s'etlectuait à Pa-
ris la capture de Lebœuf, le garçon boucher
arrêté à La Villette par les soins de M.
Claude, chef de' la police de sûreté, on se sai-
sissait à Limours et aux environs, des quatre
autres individus dénoncés par le pendu du
bois des sapins.
Sur deux de ces derniers nous avons re-
cueilli des renseignements qui démontre-
·rafent leur passé comme étant exempt de re-
proches tous deux habitent Angervilliers
ce sont Frottier et Hénault.
Frottier est cultivateur Hénault est.cul-
seur de charbon, et sa femme tient une au-
berge. Le maire de sa commune natale a
adressé hier, au parquet de Rambouillet;
une attestation que nous reproduisions tex-
tuellement
MAIRIE DE LA COMMUNIE DE BENLISSE
Le maire- de la commune de Sentisse à M. le
procureur de la. République
Nous, maire de la commune de Senlisse,
canton de Chevreuse, arrondissement de
Rambouillet (Seine-et-Oise).
Certifions que le sieur Hénault, Hippo-
lyte, ne à Senlisse le 13 août 1844 et ma-
rié le 12 décembre 1871, que jusqu'au jour
rables mais le premier refusa, prétextant
que, Français, il devait son épée à la France.'
La vérité est que les beaux yeux de sa cou-
sine Renée eurent une grande influence sur
sa résolution patriotique.
Théodore ne quitta point Paris sans s'as-
surer l'appui et l'amitié de tous les person-
nages qui pouvaient lui être utiles; il s'était
lié avec Law, étudiant son système, et corres-
pondait fréquemment avec Alberoni, qu'il
avait intimement connu en Espagne.
Il ne négligea même pas la favorite, qu'il
séduisit par le charme de sa conversation.
Ses relations ainsi préparées, il quitta la
capitale avec Frédéric, qui suivit joyeuse-
ment la fortune de son oncle. C'était un enfant
dont le baron de Newkoff s'était fait le père,
après la mort d'une sœur tendrement aimée.
Tous les deux se rendirent à Gênes. C'est
là que, sous la triple protection du commerce
français, anglais et tunisien, il parvint à faire
relâcher les quatre chefs insulaires, retenus
arbitrairement dans les prisons liguriennes.
Eloquent, persuasif, habile, il s'empara de
l'esprit des Corses, et se passionna lui-même
pour la cause qu'il venait défendre..
Puis, il se dirigea vers l'île, précédé de la
renommée qui avait déjà lait de lui un per-
sonnage légendaire, mystérieux et tout-
puissant.
C'était par un temps splendide lie soleil
semblait jaloux de donner à ce grând jour sa
part de joie.
de son mariage il ne nous a jamais
été faite de plainte contre lui concer-
nant sa moralité, qu'en outre il a toujours
jouit de tous ses droits civils et civique,
qu'en outre il est fils d'une famille qui, par
sa probité, sa conduite, lui ont mérité 1 es-
tune de toute la commune.
En fait de quoi nous lui avons délivré
le présent, pour lui valoir ce que de droit.
Le maire.
Suivent onze signatures celles des menv-
bres du conseil municipal.
Sollicitée de libeller une attestation sem-
blable, la municipalité d'Angervillers s'y
est refusée.
En ce qui touche Guignard, Guillemard-le-
Champêtre et Lebeuf, chacun a une physio-
nomie singulière et un étrange passé.
Nous esquisserons demain ces origina,les
figures, en même temps que nous revien-
drons sur plus d'un détail qui nous a échappé
dans ce rapide et déjà long récit.
Les Lettres relatives au Journal, 'abonnements,
achats de journaux, etc., doivent être adressées-
affranchies à M. D. CASSIGNETJL, éditeur-
gérant du Petit Journal, rue de Laiayette, a*
PARIS
Le temps qui continue être très doux,
s'est maintenu hier.
A deux heures, le thermomètre marquait
11 degrés au-dessus de zéro.
La cour de cassation a rejeté hier les^pour-
vois de
Oscar-Désiré Choart, condamné à mort par
la cour d'assises de la Somme, le 7 janvier
1874, pour assassinat
Djilàli ben Garthil, condamné à mort
paria cour d'assises d'Oran le 5 décembre
1873, également pour assassinat.
Il n'y a pas de ville au monde où l'on
puisse plus facilement allumer son cigare
qu'à Paris il y chez tous les marchands
de tabac un bec de gaz disposé exprès et ac-
cessible à chacun.
Voici pourtant un jeune employé aux Hal-
les qui n'a trouvé, à cet efiet, d'autre endroit
que la chapelle de la Sainte-Vierge, à Saint-
Eustache.
Ily a donc allumé un cigare à la flam-
me d'un cierge. C'était la suite d'un pa-
ri Naturellement, le suisse l'a arrêté et l'a
remis à des gardiens de la paix, qui l'ont
remis au directeur, du dépôt de la préfecture
de police.
Nous avons le regret d'annoncer la mort de
notre collaborateur de M. Gustave Dangelle,
décédé hier à l'âge de trente-six ans.
Ses obsèques auront lieu aujourd'hui, à
midi précis, à l'église Notre-Dame-de-Lorette.
On se réunira à la maison mortuaire, 54, rue
Laffitte.
Les amis et connaissances du défunt sont
priés de considérer le présent avis comme
une lettre d'invitation.
La femme à deux têtes, Millie-Christine se
rendait hier à Nantes, où elle. est engagée
pour quelques jours au cirque Cotreily.
Son départ a été marqué par un curieux
incident.
Millie-Christine n'avait qu'un billet de
place, et l'employé de la compagnie en a ré-
clamé deux.
Puisque vous êtes deux, il me faut deux
billets.
Le contrôleur ne sortait pas de là.
Millie-Christine eut beau répondre :̃
Nous ne sommes qu'une, l'employé fit
dresser procès-verbal. La question en est là.
Les habitants de la rue Saint-André, qui
se trouve en contre-bas des buttes Montmar-
tre, étaient depuis quelques jours, les victi-
mes d'une quantité de gamins qui, à la tom-
bée de la nuit. se plaçaient sur les buttes et
essayaient leur adresse à jeter des pierres,
enprenant pour cibles les passants, les chiens
et les vitres des fenêtres,
il courait des bruitsinvraisemblables. Théo-
dore amenait d'Atrique dix canons, quatre
mille fusils, des vêtements, des vivres, pour
plus d'un million de valeurs; c'était immense
pour un homme dont le génie seul avait créé
ces ressources. Mais l'on doublait, on triplait
les chilîres c'était prodigieux, impossible,
insensé. Qu'importe! les masses croient au
merveilleux, peut-être parce qu'elles sentent
en elles le souffle divin quifait la toute-puis-
sance.
Les vaisseaux se balancent, gracieux et
fiers, dans la baie que couvrent de nombreu-
ses embarcations; sur le pont du grand brick,
paraissent deux hommes, dont l'un est revêtu
d'un costume moitié oriental, moitié tantai-
siste, qui produit un eflet d'enthousiasme
sur la foule, toujours amoureuse de mise en
scène. Il paraît plus grand que la réalité, en-
veloppé dans sa robe égyptienne toute bro-
dée d'or, éblouissante sous tes rayons d'un
soleil de printemps, dont la chaleur a devancé
la saison.
Il porte la main à son chapeau espagnol
surmonté d'un plumet, et salue en même
temps sa nouvelle patrie et ses nouveaux
frères. Il s'avance avec une majesté un peu
théâtrale qui ne sied pas mal à la circons-
tance, tenant à la main une grande canne
qui ressemble à un sceptre. On croit enten-
dre, à travers le bruit dès vagues, le tapage
du long sabre qu'il traîne derrière lui, et
doux gros pistolets a sa ceinture achèvgnt de
De nombreuses plaintes avaient été dé3
sees. Hier, des agents ont cerné cette bande
et l'ont menée au commissariat.
Les par ents seraient responsablesdes déeâtî
commis par ces petits vauriens,
ARRESTATION D'UNE BANDE DE FAUX B1ÛHHÂYEURS
La police de lasûretë générale a mis la
main sur une bande de laux monnayeurs,
dont le chef est un ami du fameux Gélinier
Cinq hommes et cinq femmes compo-
saient cette association, qui avait pour spécia-
lité de transformer les pièces de dix et de
vingt sous. en pièces de dix et de vingt
francs, en les dorant au moyen d'un procédé
chimique,
Il y a quelques jours, la police fut mise
en éveil par deux pièces de vingt francs faus-
ses, changées chez un restaurateur par une
femute que l'on suivit; Qu'arriva ainsi à dé-
couvrir le lieu tle la fabrication, c'était uné
maison de Montrouge. Les agents se mirent
en observation.
Bientôt, on vit arriver des individus qui
tousregardaient autour d'eux avant d'entrer.
Cette maison sans concierge se refermait
1 hermétiquement sur eux.
Le soir à huit heures, on y pénétra, aumo«
ment ou toute la bande était réunie à table
et après avoir cerné toutes les issues, on les
arrêta tous.
Une' perquisition fit trouver 200 pièce*'
de 50 centimes et autant de 1 fr. nouvelle*
ment dorées.
Le matériel de fabrication a été saisi,
REVUE DES THÉÂTRES
Ce soir, à l'Ambigu, première représentation dfc
Secret de Rocbrune, drame en cinq actes, de M. A1-»
fred Touroude. Les principaux rôles seront remplie
parMM. Vannoy, Faille, Montbars, MmesMalhard nié
Renée d'Abzac, de Ribeaucourt et Jeanne Marie,
L'Opéra reprendra lundi prochain la Favorite.
X La reprise du Crime de Faverne, au théâtre
Clunjj, vient d'obtenir un éclatant succès grâce à
Frédérick Lemaitre. Jamais peut-être le grand ar<
tiste n'avait produit une impression aussi saisissante.
Dans la grande scène de folie, au troisième acte,
l'émotion a été. telle que plusieurs de nos confrères
ne se rappelaient pas en avoir ressenti de pareille
au théâtre. Nous ne parlerons pas des artistes qui
entourent Frédérick-Lemaitre, lesquels, à l'excep-
tion de Mme Wilson et de Mlle Charlotte Reynard,
ont été extrêmement médiocres. Le Crime de Faverne
va faire une série d'abondantes recettes au théâtre
Cluny, mais, nous le répétons, tout l'honneur en re-
viendra au vieux lion de l'art dramatique, le seul
qui reste aujourd'hui de la triomphante phalange
d'autretois.
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DÉPARTEMENTS
On sait que la gare de la ligne des Dombes
à Lyon s'arrête sur le plateau de la Croix-
Rousse. Elle n'est en communication avec
la ville que par le chemin de fer si pittores-
que du plan incliné, dit la Ficelle, et qui ap-
partient d'ailleurs à une autre compagnie.
On a résolu de raccorder la ligne des Dom-
bes par un tronçon nouveau légèrement in-
cliné, avec une gare à construire par elle
sur les bords du Rhône, à Saint-Clair.
Dans les départements du Pas-de-Calais et
de la Haute-Saône, la session des conseils
municipaux, qui aurait coïncidé avec les
élections législatives de février, est reculée
au dimanche 15 février. La session sera close
le 24 février au soir.
TABAC -IVROGNERIE- IGNORANCE'
63S,! 57-flo/i Livre u. (ouvrage) IO
Chez tous Libraires, 80 Bons Livres à 10 c.
A côté de lui, Frédéric souriant, ému d'une
réception qui surpasse tout ce qu'il a rêvé,
salue aussi tout ce peuple qui acclame son
oncle, son père!
Puis, montent à côté de ceux-ci les pri-
sonniers de Gênes le guerrier Giafieri, l'or-
gueil des patriotes, Alessandrini de .Canari,
si cher à la nation, et leurs deux compa-
gnons de captivité, tous martyrs de la sainte
cause, qu'on n'espérait plus revoir dans l'île.
Des cris de joie retentissent, des hpsaanab,
montent vers le ciel; c'est un délire, une
furia indescriptibles. Mais la foule s'écarte, et
les embarcations insulaires se rapprochent
de la côte.
C'est la députation de l'île qui vient au-de.
vant de son libérateur; et à la tête de cetta
députation marchent le fameux Savérius Ma-
tra et le vaillant duc d'Orezzai accompagna
de sa fille Barbera.
Le fier capitaine et l'orgueilleux patriote
vontau-devantde l'étranger qui ramène leurs
compatriotes. Ils veulent aller chercher l'ami
de la Corse jusque sur le vaisseau qui est
leur dernière espérance.
La superbe Barbera regarde la foule
écoute les acclamations de cet air calme que
convient à son orgueil. Avant de juger le
sauveur,elleveut voir l'étranger. Elle monta
avec son père et sa suite», composée de vingt
personnes, dans'l'embarcation destinée à sa
Rien de plus charmant que ces barques
sûr la route; elles avaient regagné le logis,
seules, déçues et le coeur bien gros;' seules
elles avaient déjeuné, puis elles étaient re-
tournées à l'école, espérant être plus heu-
reuses le soir.
Mais la soirée passa, la nuit aussi, et les
deux pauvres abandonnées,' accoutumées à
voir leur père ne déserter jamais le toit mo-
deste qui abritait leurs chères têtes, se de-
mandaient .en pleurant pourquoi ainsi, tout
d'un coup, il renonçait aux habitudes de
toute son existence.
Mardi donc, parmi la population, l'anxiété
se traduisit d'abord par les commentaires
les plus sinistres.
Les spectres des criminels qui, depuis tant
de mois, désolaient ces parages, passaient et
repassaient devant lès yeux, et, à leur hideux
chapelet, les imaginations ajoutaient une
victime de plus.
Mais où étaient les traces de ce meurtre
nouveau ? En quel lieu avait péri l'infortuné
Legrand? Il importait d'éclaircir ce premier
mystère, et le juge de paix de Limours, M.
Duchesne, transmit à cet égard des ordres
immédiats à la brigade de gendarmerie de la
localité.
Le brigadier et un gendarme partirent; ils
allaient parcourir, étape par étape, le trajet
habituel du facteur Ardillières, Pivot, For-
ges, Angervillers, Bajolet, Bois-Dardot, et
enfin Chardon et.
Ces villages et ces hameaux sont échelon-
nés sur un circuit d'une douzaine de kilomè-
tres parti par Ardillières, Legrand revenait
par Chardonet.
Angervillers représente à peu près le centre
du parcours. Ce fut vers Angervillers que
les deux cavaliers poussèrent, pour de là
rayonner chacun en sens opposé.
Galopant le long de la côte, ils avaient
franchi deux kilomètres à peine lorsque leur
attention fut sollicitée'vers la droite, par la
vue d'un groupe humain qu'à travers les
taillis effeuillés, on apercevait se mouvant.
autour d'un arbre.
Les gendarmes mirent pied à terre, s'avan-
cèrent en forêt, et, parvenus à la limite op-
posée d un bois qu'on désigne dans le pays
sous le nom de bois des sapins, et dont le
propriétaire s'appelle M. Gripon, ils se trou-
vèrent en présence de deux hommes un
cultivateur, métayer de.la.Ferme du couvent,
très voisine, M. Baticle, et le garde cham-
pêtre de Limours, M. Beaugendre, qui lui-
même, dès le matin, s'était mis eh cam-
L'arbre devant lequel étaient arrêtés le.
garde et le fermier était un bouleau.
Et à. l'une de ses branches, très basse, pen-
dait un cadavre dont les genoux touchaient
terre.
Ce cadavre était celui de Désiré Legrand.
Les trépignements du sol, au pied du bou-
leau, attestaient les efforts auxquels avait dû
se livrer le malheureux pour accomplir son
suicide.
C'était à l'aide de son mouchoir qu'il avait
lié son cou à la branche, placée seulement à
un mètre dix de terre il y avait eu plutôt
strangulation que pendaison.
Cà et là, épars à vingt mètres à la ronde,
gisaient le chapeau, le sac de cuir et le para-
pluie du facteur.
Les gendarmes détachèrent le corps; il
était froid et rigide; la mort, évidemment,
remontait à la veille.
La dépouille de Legrand, les objets qui lui
avaient appartenu, furent incontinent ra-
menés à Limours.
Le contenu du sac aux lettres démontrait
que la tournée du lundi s'était effectuée avec
la régularité ordinaire': il ne renfermait plus
aucune des lettres que Désiré avait empor-
tées et contenait, en revanche, celles qu'il
avait recueillies sur son parcours, en même
temps que la feuille imprimée portant le tim-
bre de chacune des boîtes levées et qui sert
de contrôle à l'administration.
Comme s'effectuait le triage de ces lettres,
l'une d'elles attira l'attention. C'était un sim-
ple pli, en quatre, d'un papier grossier et
froissé.
Le recto, imprimé, présentait un fragment
de circulaire électorale, c'était la profession
feuilleton du 25 Janvier 1874
:LE ROI DE CORSE
m j« Partie.La Reine des Vagnes
CHAPITRE V
ï.e Baron de KewkoflT et son
neveu Frédéric.
Suite--
s Courageux, plein d'audace, confiant en sa
à destinée, il ne savait ni hésiter ni douter, et
se jetait dans les plus impossibles aventures
avec une témérité qui lui réussissait toujours.
En Italie, il fit des prodiges, et sortit sain
et sauf des expéditions les plus dangereuses.
C'est là qu'il s'attacha le jeune chevalier Ro-
bert de Tillemant, qui servait sous lui avec
Frédéric de Lewen, son neveu.
Le baron de NewkoS était, du reste, une
de ces natures fortes qui attirent, et auxquel-
les le vulgaire attribue parfois une puissance
mystérieuse.
11 avait plus de trente ans, quand il ren-
contra la belle pensionnaire Renée de Les-
chelles, et lui. promit de la faire reine. Le len-
demain son regard tombait sur la Corse, et
sa résolution était prise.
L'aventurier baron espérait emmener avec
lui les deux amis, Robert de Tillemant et son
neveu de Le'wen, jijsqu&-là i&Sgï>§.-
de foi de M. Lévêgue, le concurrent de M.
Calmon aux dernières élections législatives
de Seine-et-Oise.
Au verso étaient tracées quelques lignes
d'une écriture qu'une confrontation immé-
diate fit reconnaître pour celle de Désiré
Legrand.
Voici ces lignes, dont nous respectons
l'orthographe
« Je meurt innocent, les coupable sont le
père Guignard.
» Guillernard le champêtre de Bqis-Dâr-
» dot, Frottier et Hénault, d'Angevillers et
à Lebœuf gendre du père Guigliard, boucher.
» Le double est chë Robin. »
Faisons remarquer, en passant, que ce bil-
let n'indique nullement de quoi sont coupa-
bles les individus qu'il désigne.
Sont-ce les coupables des meurtres de Li-
mours ? Sont-ce les coupables de la mort vo-
lontaire de Legrand qu'ils auraient provo-
quée il reste à savoir comme? Sont-ce en-
hn les coupables de quelque crime encore
inconnu? Sont-ils coupables, même?
« La do tible est chez Robin.» Le sens de
ces mots ne fut pas bien compris à première
vue.
Mais l'on savait qu'à Chardonet, dernière
station du facteur, existe un débit de tabac
et liqueurs tenu par M. Robin. Ce fut là
qu'aussitôt se portèrent les recherches.
La veille, eh effet, le maître de cet établis-
sement avait vu le facteur qui, d'ordinaire, ne
passait guère sans entrer un instant chez lui
Il était une heure environ. Legrand avait
prié la jeune fille qui était au comptoir, de
lui verser pour deux sous d'eau-de-vie.
Prêtez-moi donc, en même temps, un
bout de papier et une plume, avait-il ajouté.
Volontiers.
Et le facteur rural s'était attablé dans un
coin, sans que l'on s'occupât de lui davantage.
Trois quarts d'heure après seulement, il
avait quitté le débit, paraissant se diriger
vers Limours par le sentier à peu près per-
pendiculaire à la route qui va longer le bois
des sapins.
Du feuillet de papier, blanc au verso seule-
ment, qui lui avait été remis, Legrand avait
emporté la moitié. L'autre moitié, laissée sur
la table, avait été, après' son départ, mêlée
mateurs.
Elle avait, quelques heures plus tard, servi
à envelopper du tabac à priser vendu à une
femme du voisinage. Il se trouva que, par
hasard, cette femme avait encore sur elle le
cornet. On examina le papier il offrait, en
effet, le double du billetlalssé par le suicidé.
Jeudi ont eu lieu, à Limours, les funérail-
les du facteur.
Malgré son genre de mort. le curé, qui
lui avait voué une profonde estime, a voulu
que le malheureux reçut une sépulture reli-
gieuse. Une tombe modeste a reçu son cer-
cueil, que beaucoup d'habitants ont tenu à
suivre jusqu'au champ du repos.
Il nous reste à raconter maintenant com-
ment, en même temps que s'etlectuait à Pa-
ris la capture de Lebœuf, le garçon boucher
arrêté à La Villette par les soins de M.
Claude, chef de' la police de sûreté, on se sai-
sissait à Limours et aux environs, des quatre
autres individus dénoncés par le pendu du
bois des sapins.
Sur deux de ces derniers nous avons re-
cueilli des renseignements qui démontre-
·rafent leur passé comme étant exempt de re-
proches tous deux habitent Angervilliers
ce sont Frottier et Hénault.
Frottier est cultivateur Hénault est.cul-
seur de charbon, et sa femme tient une au-
berge. Le maire de sa commune natale a
adressé hier, au parquet de Rambouillet;
une attestation que nous reproduisions tex-
tuellement
MAIRIE DE LA COMMUNIE DE BENLISSE
Le maire- de la commune de Sentisse à M. le
procureur de la. République
Nous, maire de la commune de Senlisse,
canton de Chevreuse, arrondissement de
Rambouillet (Seine-et-Oise).
Certifions que le sieur Hénault, Hippo-
lyte, ne à Senlisse le 13 août 1844 et ma-
rié le 12 décembre 1871, que jusqu'au jour
rables mais le premier refusa, prétextant
que, Français, il devait son épée à la France.'
La vérité est que les beaux yeux de sa cou-
sine Renée eurent une grande influence sur
sa résolution patriotique.
Théodore ne quitta point Paris sans s'as-
surer l'appui et l'amitié de tous les person-
nages qui pouvaient lui être utiles; il s'était
lié avec Law, étudiant son système, et corres-
pondait fréquemment avec Alberoni, qu'il
avait intimement connu en Espagne.
Il ne négligea même pas la favorite, qu'il
séduisit par le charme de sa conversation.
Ses relations ainsi préparées, il quitta la
capitale avec Frédéric, qui suivit joyeuse-
ment la fortune de son oncle. C'était un enfant
dont le baron de Newkoff s'était fait le père,
après la mort d'une sœur tendrement aimée.
Tous les deux se rendirent à Gênes. C'est
là que, sous la triple protection du commerce
français, anglais et tunisien, il parvint à faire
relâcher les quatre chefs insulaires, retenus
arbitrairement dans les prisons liguriennes.
Eloquent, persuasif, habile, il s'empara de
l'esprit des Corses, et se passionna lui-même
pour la cause qu'il venait défendre..
Puis, il se dirigea vers l'île, précédé de la
renommée qui avait déjà lait de lui un per-
sonnage légendaire, mystérieux et tout-
puissant.
C'était par un temps splendide lie soleil
semblait jaloux de donner à ce grând jour sa
part de joie.
de son mariage il ne nous a jamais
été faite de plainte contre lui concer-
nant sa moralité, qu'en outre il a toujours
jouit de tous ses droits civils et civique,
qu'en outre il est fils d'une famille qui, par
sa probité, sa conduite, lui ont mérité 1 es-
tune de toute la commune.
En fait de quoi nous lui avons délivré
le présent, pour lui valoir ce que de droit.
Le maire.
Suivent onze signatures celles des menv-
bres du conseil municipal.
Sollicitée de libeller une attestation sem-
blable, la municipalité d'Angervillers s'y
est refusée.
En ce qui touche Guignard, Guillemard-le-
Champêtre et Lebeuf, chacun a une physio-
nomie singulière et un étrange passé.
Nous esquisserons demain ces origina,les
figures, en même temps que nous revien-
drons sur plus d'un détail qui nous a échappé
dans ce rapide et déjà long récit.
Les Lettres relatives au Journal, 'abonnements,
achats de journaux, etc., doivent être adressées-
affranchies à M. D. CASSIGNETJL, éditeur-
gérant du Petit Journal, rue de Laiayette, a*
PARIS
Le temps qui continue être très doux,
s'est maintenu hier.
A deux heures, le thermomètre marquait
11 degrés au-dessus de zéro.
La cour de cassation a rejeté hier les^pour-
vois de
Oscar-Désiré Choart, condamné à mort par
la cour d'assises de la Somme, le 7 janvier
1874, pour assassinat
Djilàli ben Garthil, condamné à mort
paria cour d'assises d'Oran le 5 décembre
1873, également pour assassinat.
Il n'y a pas de ville au monde où l'on
puisse plus facilement allumer son cigare
qu'à Paris il y chez tous les marchands
de tabac un bec de gaz disposé exprès et ac-
cessible à chacun.
Voici pourtant un jeune employé aux Hal-
les qui n'a trouvé, à cet efiet, d'autre endroit
que la chapelle de la Sainte-Vierge, à Saint-
Eustache.
Ily a donc allumé un cigare à la flam-
me d'un cierge. C'était la suite d'un pa-
ri Naturellement, le suisse l'a arrêté et l'a
remis à des gardiens de la paix, qui l'ont
remis au directeur, du dépôt de la préfecture
de police.
Nous avons le regret d'annoncer la mort de
notre collaborateur de M. Gustave Dangelle,
décédé hier à l'âge de trente-six ans.
Ses obsèques auront lieu aujourd'hui, à
midi précis, à l'église Notre-Dame-de-Lorette.
On se réunira à la maison mortuaire, 54, rue
Laffitte.
Les amis et connaissances du défunt sont
priés de considérer le présent avis comme
une lettre d'invitation.
La femme à deux têtes, Millie-Christine se
rendait hier à Nantes, où elle. est engagée
pour quelques jours au cirque Cotreily.
Son départ a été marqué par un curieux
incident.
Millie-Christine n'avait qu'un billet de
place, et l'employé de la compagnie en a ré-
clamé deux.
Puisque vous êtes deux, il me faut deux
billets.
Le contrôleur ne sortait pas de là.
Millie-Christine eut beau répondre :̃
Nous ne sommes qu'une, l'employé fit
dresser procès-verbal. La question en est là.
Les habitants de la rue Saint-André, qui
se trouve en contre-bas des buttes Montmar-
tre, étaient depuis quelques jours, les victi-
mes d'une quantité de gamins qui, à la tom-
bée de la nuit. se plaçaient sur les buttes et
essayaient leur adresse à jeter des pierres,
enprenant pour cibles les passants, les chiens
et les vitres des fenêtres,
il courait des bruitsinvraisemblables. Théo-
dore amenait d'Atrique dix canons, quatre
mille fusils, des vêtements, des vivres, pour
plus d'un million de valeurs; c'était immense
pour un homme dont le génie seul avait créé
ces ressources. Mais l'on doublait, on triplait
les chilîres c'était prodigieux, impossible,
insensé. Qu'importe! les masses croient au
merveilleux, peut-être parce qu'elles sentent
en elles le souffle divin quifait la toute-puis-
sance.
Les vaisseaux se balancent, gracieux et
fiers, dans la baie que couvrent de nombreu-
ses embarcations; sur le pont du grand brick,
paraissent deux hommes, dont l'un est revêtu
d'un costume moitié oriental, moitié tantai-
siste, qui produit un eflet d'enthousiasme
sur la foule, toujours amoureuse de mise en
scène. Il paraît plus grand que la réalité, en-
veloppé dans sa robe égyptienne toute bro-
dée d'or, éblouissante sous tes rayons d'un
soleil de printemps, dont la chaleur a devancé
la saison.
Il porte la main à son chapeau espagnol
surmonté d'un plumet, et salue en même
temps sa nouvelle patrie et ses nouveaux
frères. Il s'avance avec une majesté un peu
théâtrale qui ne sied pas mal à la circons-
tance, tenant à la main une grande canne
qui ressemble à un sceptre. On croit enten-
dre, à travers le bruit dès vagues, le tapage
du long sabre qu'il traîne derrière lui, et
doux gros pistolets a sa ceinture achèvgnt de
De nombreuses plaintes avaient été dé3
sees. Hier, des agents ont cerné cette bande
et l'ont menée au commissariat.
Les par ents seraient responsablesdes déeâtî
commis par ces petits vauriens,
ARRESTATION D'UNE BANDE DE FAUX B1ÛHHÂYEURS
La police de lasûretë générale a mis la
main sur une bande de laux monnayeurs,
dont le chef est un ami du fameux Gélinier
Cinq hommes et cinq femmes compo-
saient cette association, qui avait pour spécia-
lité de transformer les pièces de dix et de
vingt sous. en pièces de dix et de vingt
francs, en les dorant au moyen d'un procédé
chimique,
Il y a quelques jours, la police fut mise
en éveil par deux pièces de vingt francs faus-
ses, changées chez un restaurateur par une
femute que l'on suivit; Qu'arriva ainsi à dé-
couvrir le lieu tle la fabrication, c'était uné
maison de Montrouge. Les agents se mirent
en observation.
Bientôt, on vit arriver des individus qui
tousregardaient autour d'eux avant d'entrer.
Cette maison sans concierge se refermait
1 hermétiquement sur eux.
Le soir à huit heures, on y pénétra, aumo«
ment ou toute la bande était réunie à table
et après avoir cerné toutes les issues, on les
arrêta tous.
Une' perquisition fit trouver 200 pièce*'
de 50 centimes et autant de 1 fr. nouvelle*
ment dorées.
Le matériel de fabrication a été saisi,
REVUE DES THÉÂTRES
Ce soir, à l'Ambigu, première représentation dfc
Secret de Rocbrune, drame en cinq actes, de M. A1-»
fred Touroude. Les principaux rôles seront remplie
parMM. Vannoy, Faille, Montbars, MmesMalhard nié
Renée d'Abzac, de Ribeaucourt et Jeanne Marie,
L'Opéra reprendra lundi prochain la Favorite.
X La reprise du Crime de Faverne, au théâtre
Clunjj, vient d'obtenir un éclatant succès grâce à
Frédérick Lemaitre. Jamais peut-être le grand ar<
tiste n'avait produit une impression aussi saisissante.
Dans la grande scène de folie, au troisième acte,
l'émotion a été. telle que plusieurs de nos confrères
ne se rappelaient pas en avoir ressenti de pareille
au théâtre. Nous ne parlerons pas des artistes qui
entourent Frédérick-Lemaitre, lesquels, à l'excep-
tion de Mme Wilson et de Mlle Charlotte Reynard,
ont été extrêmement médiocres. Le Crime de Faverne
va faire une série d'abondantes recettes au théâtre
Cluny, mais, nous le répétons, tout l'honneur en re-
viendra au vieux lion de l'art dramatique, le seul
qui reste aujourd'hui de la triomphante phalange
d'autretois.
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DÉPARTEMENTS
On sait que la gare de la ligne des Dombes
à Lyon s'arrête sur le plateau de la Croix-
Rousse. Elle n'est en communication avec
la ville que par le chemin de fer si pittores-
que du plan incliné, dit la Ficelle, et qui ap-
partient d'ailleurs à une autre compagnie.
On a résolu de raccorder la ligne des Dom-
bes par un tronçon nouveau légèrement in-
cliné, avec une gare à construire par elle
sur les bords du Rhône, à Saint-Clair.
Dans les départements du Pas-de-Calais et
de la Haute-Saône, la session des conseils
municipaux, qui aurait coïncidé avec les
élections législatives de février, est reculée
au dimanche 15 février. La session sera close
le 24 février au soir.
TABAC -IVROGNERIE- IGNORANCE'
63S,! 57-flo/i Livre u. (ouvrage) IO
Chez tous Libraires, 80 Bons Livres à 10 c.
A côté de lui, Frédéric souriant, ému d'une
réception qui surpasse tout ce qu'il a rêvé,
salue aussi tout ce peuple qui acclame son
oncle, son père!
Puis, montent à côté de ceux-ci les pri-
sonniers de Gênes le guerrier Giafieri, l'or-
gueil des patriotes, Alessandrini de .Canari,
si cher à la nation, et leurs deux compa-
gnons de captivité, tous martyrs de la sainte
cause, qu'on n'espérait plus revoir dans l'île.
Des cris de joie retentissent, des hpsaanab,
montent vers le ciel; c'est un délire, une
furia indescriptibles. Mais la foule s'écarte, et
les embarcations insulaires se rapprochent
de la côte.
C'est la députation de l'île qui vient au-de.
vant de son libérateur; et à la tête de cetta
députation marchent le fameux Savérius Ma-
tra et le vaillant duc d'Orezzai accompagna
de sa fille Barbera.
Le fier capitaine et l'orgueilleux patriote
vontau-devantde l'étranger qui ramène leurs
compatriotes. Ils veulent aller chercher l'ami
de la Corse jusque sur le vaisseau qui est
leur dernière espérance.
La superbe Barbera regarde la foule
écoute les acclamations de cet air calme que
convient à son orgueil. Avant de juger le
sauveur,elleveut voir l'étranger. Elle monta
avec son père et sa suite», composée de vingt
personnes, dans'l'embarcation destinée à sa
Rien de plus charmant que ces barques
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