Titre : Le Petit journal
Auteur : Parti social français. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Clermont-Ferrand)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Pau)
Date d'édition : 1874-01-24
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32895690j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 146118 Nombre total de vues : 146118
Description : 24 janvier 1874 24 janvier 1874
Description : 1874/01/24 (Numéro 4047). 1874/01/24 (Numéro 4047).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG63 Collection numérique : BIPFPIG63
Description : Collection numérique : BIPFPIG64 Collection numérique : BIPFPIG64
Description : Collection numérique : Grande collecte... Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail
Description : Collection numérique : La Grande Collecte Collection numérique : La Grande Collecte
Description : Collection numérique : Commun Patrimoine:... Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune
Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5920827
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 21/07/2008
S..1'-
tait sur un total de 1,800 millions et compre-
naient tout une série d'impôts nouveaux,
dont l'effet laissait forcément une large part
à l'inconnu.
Les Surprises du mois de janvier, composi-
tion de M. A. Qhampod;
.La Foire dux pommes, dessin de J. Rocault;
1 La Toilette japonaise, tableau de Firmin
Girard;
Le Portrait du comédien F Berton, par H.
Meyer:
Les ltlustrations de la Cellule n° 7, par L.
Houssot
La Revue comique, de Bertall, et de nom-
breux dessins dans le texte.-
Tel est le sommaire du prochain numéro
du. Journal illustré. Prix 15 centimes.
y La journée d'hier a été fort belle le soleil
a brillé avéc un éclat tout printanier.'A deux
heures, le thermomètre marquait 10 degrés
au-dessus de zéro. Le soir, la température a
subitement baissé.
A Lyon, un épais brouillard s'est étendu
avant-hier soir sur la ville, et a persisté
toute la matinée du lendemain. A onze heu-
res, sur la place Bellecour, on ne voyait rien
à dix pas devant soi.
La neige vient seulement de faire son ap-
parition sur. les montagnes du canton du
Mayet, les points les plus culminants et les
plus froids du département de l'Allier.
Ordinairement elle commence à v tom-
ber à la Toussaint et tient jusqu'à la fin de
mars, avec accompagnement d'une brume
épaisse.
C'est un hiver doux comme personne n'en
a vu dans ce pays.
L'Académie française a terminé l'examen
des titres des quinze candidats qui se présen-
tent aux élections de jeudi, 29 janvier pro-
chain. On sait que parmi les candidats aux
trois fauteuils vacants se trouvent MM. Ale-
xandre Dumas, Taine, Paul Féval, Weis. etc.
Près du pont Henri IV, un grand bateau
chargé decmq bouillonneuses en tôle, a coulé
tout à coup, hier, par suite, dit-on, d'un ex-
cès de chargement.
Les six nommes qui le montaient ont tout
juste eu le temps de se jeter dans un canot
Bt de gagner la berge.
On travaille à retirer les bouillonneuses et
à renflouer le Bâtiment.
Qu'un boucher veuille se faire payer la
viande qu'il a fournie à ua restaurateur,
rien de plus naturel. Celui dont il s'agit a
seulement oublié qu'il ne faut pas se faire
justice soi-même. Il l'a fait de façon à em-
pêcher de dîner un certain nombre de
clients du restaurant.
Cette maison lui devait plusieurs notes
l'autre jour, le boucher se trouvant de plus
mauvaise humeur que d'habitude, se rend
chez le restaurateur et se saisit lui-même de
la viande qu'il avait livrée le matin, et qui
était cuite.
Il lui en a cuit, du reste, d'avoir ainsi dé-
rangé les dîneurs.
Le restaurateur ayant attaqué le boucher
en diffamation, le tribunal correctionnel a
condamné l'expéditif et bruyant justicier à
50 fr. d'amende et à 100 francs de dommages-
intérêts.
Un drame navrant s'est passé, avant-hier,
rue du Bac, 78..
Deux jeunes gens. deux frères, un horlo-
ger et un tapissier demeuraient ensemble.
fous les dimanches et jeudis, ils allaient
voir leur mère, qui était malade à l'hôpital.
Dimanche, la mère ne les vit pas venir;
3lle était par conséquent fort inquiète.
Elle envoya le lendemain à leur adresse.
Le concierge, qui n'avait pas vu les deux
jeunes gens depuis deux jours, fit ouvrir la
porte.
Les deux frères étaient couchés sur le lit,
.sans mouvement,
'Sur la table de nuit était une lettre ouverte,
j .-feuilleton di 24 Janvier 1874
LE ROI DE CORSE
Pi Reine des Vagaes
-̃ CHAPITRE III
]Le libérateur
Suite
A cette confitlence quelle n'attendait pas,
la patricienne eut un mouvement de surprise
courroucée ses noirs sourcils se plissèrent,
et son regard s'attacha, sévère et froid, sur
son frère de lait. Elle n'eut pas un instant la
pensée que l'amour du montagnard pût's'é
garer jusqu'à elle mais elle se sentait at-
teinte dans sa caste par un homme du peu-
ple. Cet amour d'en bas pourune fille de son
rang la froissait; elle en prenait sa part et se
croyait insultée.
Le paysan n'osait plus lever les yeux sur
elle; il attendait, soumis et repentant de sa
faute involontaire, le conseil ou l'aide qu'il
avait réclamé. Et la patricienne, qui traitait
ces gens en amis, qui leur permettait de l'ap-
peler de son nom d'enfant, comme une fille
pu une sœuiu était en, -révolte, parce .Que ce
signée des deux ils disaient qu'ils avaient
résolu de s'asphyxier, l'aîné n'ayant pas d'ou-
vrage. •
Ce dernier avait les facultés mentales un
peu dérangées; on croit qu'il aura- entraîné
son frère dans.sa fatale résolution. Quandon
a appris ce double malheur à la pauvre mère,
elle a iailli devenir folle; quant au père, il
est en voyage.
On vendait hier, à l'hôtel Crouot, une im-
portante collection de tableaux anciens et
modernes, qui a attiré une grande affluence
d'amateurs.
On a vendu la Mare, de Théodore Rous-
seau, à 10,600 fr. -le Matin, de Corot, 5,000
francs; les Baigneuses et le Bain, de Diaz,
Chacun à 2,9J0.
Parmi les tableaux anciens, la Folie, de
Fragonard, a été adjugée 2,400 ir.; les
Bords de. la Meuse, de 2,000
Plusieurs ventes artistiques très impor-
tantes de tableaux anciens et nouveaux sont
annoncées pour la fin du mois, ainsi que
celle de la célèbre collection de faïences de
M. de Willet d'Amsterdam.
La dame F. demeurant rue de Fourcy,
n° 11, s'étant absentée, a constaté en rentrant
que sa porte avait été forcée et que de son
appartement on avait enlevé deux édredons,
deux par-dessus et différents autres objets.
Personne dans la maison ne s'était aperçu
de ce qui s'était passé.
Huit soldats avaient été enterrés pendant
l'insurrection dans les massifs du bois de
Boulogne. près du château de Bagatelle.
Mercredi soir, sur l'ordre du gouverneur
de Paris, ces corps ont été déterrés à la lueur
des torches.
Le maire de NeuUly était présent à l'exhu-
mation après laquelle les huit corps de ces
braves ont été placés dans huit cercueils.
Hier matin, à neuf heures, en présence du
maire, de ses adjoints et d'une délégation de
l'état-major de l'armée de Paris, lalevée des
corps a eu Iieu le convoi funèbre, escorté
d'un détachement de troupe de ligne, s'est
acheminé vers l'église de cette commune.
Après les prières d'usage, on s'est rendu
au cimetière, où a eu lieu l'inhumation.
REVUE DES. THÉÂTRES*
Oh annonce, à l'Opéra-Comique, les dernières re-
présentations de Mme Miolan-Carvalho.
X L'Odéon donnera, demain samedi, une ncm»
velle représentation d'Athalie avec l'oratorio de
Mendelssohn. De même qu'aux représentions précé-
dentes, l'orchestre et les chœurs, au nombre décent
cinquante artistes, seront placés sous la direction
de M. Colonne, et Mlle Cornélie remplira le rôle
d'Athalie.
X Dimanche prochain, à la matinée de M. Bal-
lande le spectacle se composera du Cid, avec con-
férenceipar M. Deschapel.
X M. Cormon, le nouveau directeur du "Vaude-
ville, à été installé avant-hier, et ses fonctions ont
commencé immédiatement.
X M. Pierre Berton,-quoique frappé par un deuil
bien récent, a reparu hier, au Théâtre-Francais
dans Péril en la demeure. Il n'est pas besoin de 'dire
que le jeune artiste a reçu de ses camarades les té-
moignages de la plus affectueuse sympathie,
X On annonce les trois dernières représentations
de Jeanne Darc au théâtre de la Gaîté.
Orphée aux Enfers passera dans les derniers jours
du mois.
'x Encore quelques jours, et Henri III et sa cour
disparaîtront de l'affiche de la Porte-Saint-Martin.
Le drame de M. d'Ennery, l'Orpheline, est prêt.
X La bonne humeur ordinaire des lions des
Folies-Bergère s'est démentie avant-hier soir. Un
de ces redoutables animaux a mordu la main du
dompteur Delmonico celui-ci est persuadé que son
pensionnaire ne l'avait point fait exprès. Delmonico
a fait preuve d'un grand sano-froid et n'est sorti de
la cagre qu'après avoir complètement terminé ses
exercices ordinaires.
X Nos remercîments à la personne qui a bien
voulu nous adresser une rectification au sujet du
lapsus que nous avons commis relativement à la dis-
tribution des rôies'de Don Juan.
Ses impressions sur l'interprétation de cet ouvrage
à l'Opéra-Ventadour sont aussi les nôtres, mais le
cadre du Petit Journttl ne nous permet pas de les
développer davantage. CHARLES DARCOURS.
pauvre montagnard, qu'elle appelait son
frère, osait aimer pieusement, de loin, sans
espoir, non pas elle-même, mais seulement
une fille de sa caste qui lui était inconnue.
Après un assez long silence que le jeune
homme n'eût pas osé rompre, elle se leva.
-Nous ne chasserons pas le renard au-
jourd'hui, dit-elle. Je vais dire à ton père,
Dominique, qu'il doit te laisser libre. Ce que
tu veux faire est bien.
Le montagnard ne répondit que par un
soupir à demi retenu, etsmvit sa sœur delait.
Sans doute, il espérait autre chose; un
mot de sympathie ou d'encouragement, une
pression de main, un conseil affectueux, au
Barbera marchait d'un pas ferme et calme
vers la chaumière de Vittolo; elle ne se re-
tourna pas une seule fois pour calmer l'an-
goisse du jeune homme.
Pour elle, il était coupable; et s'il buvait
le calice jusqu.'à la lie, c'était justice.
Le montagnard qu'elle avait accompagné
le matin la reconduisit au château d'Orezza,
qu'elle habitait avec sa jeune sœur Vanina,
sous la garde d'une vieille grande tante, pen-
dant que leur père, alors un des principaux
chefs des patriotes, guerroyait contre les Gê-
nois.
Lorsqu'il rentra chez lui, Vittolo trouvaDo-
minique sur le seuil de sa porte,
Mon fils, lui demanda-t-il avec autorité,
quoique sans colère, comment s'appelle la
femme gue vous aimez.
LES GRIMES DE UMOURS
A-t-on mis-enfin la main sur l'auteur ou
l'un des auteurs des faits criminels qui occu-
pent si vivement l'attention dans le canton
de Limours?
Depuis quelque temps, M. Claude, le chef
de la sûreté, assisté de ses meilleurs agents,
surveillait activément les allées et venues
d'un individu, abatteur à un grand abattoir
de La Villette; et demeurant rue de Flandre.
Cet homme ne travaillait plus depuis as-
sez longtemps que par rares intervalles, et
ne voulait jamais expliquer à ses camarades
où il passait son temps.
Hier, M. Claude se rendit à son domicile
avec quatre de ses meilleurs et plus solides
agents.
A leur aspect, cette homme pâlit, mais
n'essaya aucune résistance.
Un agent lui mit les poucettes, puis on le
conduisit' dans une voiture au Dépôt de la
préfecture de police.
Il n'a voulu répondre des questions
qui lui ont été faites.
C'est un thomme d'une quarantaine d'an-
nées, natif de Paris fort de corps et haut de
taille, et redouté de tous ses camarades.
On a saisi chez lui plusieurs couteaux, qui
lui servaient à saigner les animaux, et l'ins-
trument à abattre les bœufs.
Un autre individu avait été arrêté le même
jour à La Villette, mais il a été mis en li-
berté après un premier interrogatoire.
Nous tiendrons nos lecteurs au courant
des incidents qui ne pourront manquer de
se produire.
LA PETITE POSTE
ni. N. k. à Paris. Né en Russie, la natura-
lisation ne vous obligerait à faire partie de l'armée
que dans la catégorie de ceux de votre âge. C'est
au maire que l'on s'adresse pour réunir les pièces
nécessaires pour être naturalisé. Celui-ci adresse le
dossier au préfet, qui le transmet au ministre.
m. P. L. à Paris, Le concierge doit informer
le locataire des visites que celui-ci' a recues en son
absence, et cela se fait généralement. Si fe concierge
ou l'appartement sont désagréables, le plus simple
est de donner congé.
m. J. G. à Lyon. On ne peut contracter que les
engagements prévus par la dernière loi de recrute-
ment. Nous avons déjà dit que cette loi devrait être
entre les mains de tout le monde.
DÉPARTEMENTS
Le préfet de la Loire vient de suspendre de
leurs fonctions, le maire, le deuxième adjoint
et le conseil municipal de 'Roanne.
Le dîner offert au préiet-maire de' Lyon
par les maires et adjoints des six arrondisse-
ments de la ville, a eu lieu chez Casati. Le
général Bburbaki, en ce moment à Paris, n'a
pu y assister.
L'archevêque, le premier président de la
cour, le procureur général, les secrétaires
généraux, le président du conseil des Pru-
d'hommes, etc.étaient parmi les invités.
Un déraillement a eu lieu, avant-hier, à
dix heures douze minutes du matin, sur la
ligne de Chartres à Dreux, à six kilomètres
de Chartres.
La locomotive a été culbutée et jetée sur
le côté gauche du talus. Deux wagons, l'un
de bestiaux. l'autre de vovageurs, ainsi que
le fourgon dans lequel se trouvait le conduc-
teur du train, ont été complétement brisés.
Le mécanicien. a été tué sur le coup, et le
conducteur grièvement blessé Quant aux
voyageurs, il n'ont reçu que de légères con-
tusions.
La cause de cet accident est attribuée à
un affaissement subit des terres. On travaille
activement au déblaiement de la voie, qui ne
pourra être rétablieque dans quelques jours.
Un Prêtre a inventé un remède guérissant à
vie, et sans douleur, les cors et toutes affections
des pieds, 3 fr. (env. f°) martin, faub. MONTMARTRE
Dominique baissa la tête, et, bien bas, laissa
échapper un nom qui fit tressaillir son père.
Vanina d'Orezza, dit-il.
Le vieillard regarda le ciel.
Dieu m'éprouve dans ce que j'ai de plus
cher; en* vous, Dominique. Que sa volonté
s'accomplisse
Et prenant le bras de son fils, il entra avec
lui dans la cabane, où la mère les attendait
pour souper,avec la purée dechataignestoute
fumante.
Sois satisfaite, dit simplement Vittolo â
sa femme; et donne à Dieu qui nous a pris
l'autre, ce second enfant; je ne m'y oppose
plus.
La pieuse montagnarde eut un cri de joie,
se mit à genoux etmarmotta une prière. Puis,
se relevant
,Nous irons tous au paradis, dit-elle.
CHAPITRE IV
Le palais d'Orezza
C'était un bâtiment d'aspect sombre et me-
nacant il s'élevait au pied d'un roc moins
noir que lui, et on l'eût dit taillé dans le roc
tant les murailles de granit paraissaient vieil-
les, quoique solides à défier encore un siége.
Elles en avaient, du reste, soutenu d'assez fa-
meux;les légendes ne manquaient pas à
cette forteresse domestique, et la tradition
eût suffi à faire un héros du maître actuel,
s'il n'avait été ce qu'étaient ses ancêtres.
De larges lossés à. grossiers gost-levis dé-.
LES CÉRÉMONIES OU MARIAGE
DANS L'ÉGLISE GRECQUE
On célèbre en ce moment, à Saint-Pétersbourg,
le mariage du duc d'Edimbourg ef de l'archiduchesse
Marie. Le mariage, selon le rite anglais, a déjà eu
lieu, il sera suivi du mariage iusse.
Nous extrayons les passages suivants très intéres-
sants d'un article publié par le Siècle sur les céré-
monies du mariage selon lEglise grecque.
Un exemplaire des quatre évangiles, ri-
chement relié, est déposé sur l'autel où se
tient l'officiant.
Le fiancé et la fiancée s'agenouillent de-
vant lui, tenant à la main des cierges allu-
més, et le prêtre demande au fiancé
Un tel, as-tu bonne, sincère intention
et la ferme .volonté de prendre pour ton
épouse cette femme, une telle»?
Le fiancé répond
Oui, très révérend père. "-V
Le prêtre reprend
N'as-tu pas promis mariage à une autre
femme?
Je n'ai promis mariage à. aucune autre
femme.
Les mêmes questions sont posées à la fian-
cée, qui fait les mêmes réponses, et alors la
bénédiction est donnée, un grand nombre de
prières sont récitées puis on apporte deux
couronnes sur un plateau, le prêtre en prend
une, et faisant le signe de la Croix avec elle
sur la tête du fiancé, dit « Le serviteur de
Dieu, un tel, est couronné pour la servante
de Dieu, une telle, au nom du Père, » etc. A
ce moment, le fiancé baise la couronne, qui
est ou bien posée sur sa tête, ou bien tenue
au-dessus d'elle pendant toute la cérémonie.
La même cérémonie a lieu pour la fiancée
et l'autre couronne.
Ces couronnes sont employées au mariage
d'un paysan aussi bien qu'à celui d'un
prince. Sur la couronne du fiancé, se trouve
la figure du Christ, et sur celle de la fiancée
celle de la Vierge.
Vient alors la bénédiction 0 Seigneur,
notre Aieu couronne-les de gloire et d'honà
neur, etc. » Le prêtre récite ensuite le cha-
pitre 2 de l'évangile selon saint Jean, relatif
aux noces de Cana, et présente aux mariés
la coupe commune, pleme de vin, dans la·
quelle chacun boit trois fois.
Ce qui rend le mariage indissoluble, c'est le
dernier rite suivant
Le prêtre couvre sa main droite avec- ie
,pan de son vêtement, et sur cette main la
fiancé et la fiancée posent leur main droite.
Dans cette attitude, les trois personnages
font lentement le tour de l'hôtel, qui n'est
point adossé au mur, mais consiste simple-
ment en un piédestal isolé, posé sur les dal-
les. Cette promenade est renouvelée trois
fois, et sigmfie que l'homme et la femme
marcheront ensemble. à travers la vie, sous
la conduite de la Providence, représentée
par le prêtre qui les conduit, et les trois tours
symbolisent la Trinité.
Le chœur chante un hymne, et, quand. la
promenade est achevée et le mariage défini-
tivenient consacré, les deux époux s'arrêtent
côte à côte et le prêtre enlève la couronne du
marié en disant:
Sois loué, marié, en Abraham, et béni en
Isaac, et multiplié comme en Jacob; marche
en paix et conforme-toi aux commandements
de Dieu. »
Puis, enlevant la couronné de la mariée,
il lui dit:
« Et toi, mariée, sois louée comme Sara,
joyeuse comme Rébecca, et féconde comme
Rachel réjouis-toi avec ton mari, garde la
sentier de la loi, et la bénédiction de Dieu
sera sur toi.
Telles sont les diverses cérémonies-par les-
quelles le duc d'Edimbourg aura à passer
avant de devenir l'heureux époux de la
princesse Marie-Alexandrowna.
Le mariage anglais est beaucoup plus sim-
ple et plus tôt fini. Le pasteur demande au
père ou àceluiqui le représente: tquidonne
cette femme à cet homme? s
Sur la réponse affirmative; il interroge les
fiancés et, sur leur consentement, les unit
sans plus de formalités,
j tendaient l'approche de la place dont les fe-
nêtres, à grillage serré, étaient garnies de
machicoulis, comme les portes, bardées de
fer. Partout les meurtrières, comme des yeux
menaçants, regardaient le voyageur, qui s'é-
tonnait d'apprendre que cette espèce de for-
teresse n'était autre chose que la demeure
paisible d'une ancienne famille..
Le silence de ce vieux château, avait quel.
que chose de lugubre.
Le bruit deslourdes portes, qui s'ouvraient
et se fermaient avec un écho cent lois répété
sous les arcades et les voûtes prolongées des
couloirs, le pas des serviteurs sur les dalles
de marbre, résonnant au loin au milieu du
silence, tout cela était triste et serrait le cœur,
comme le premier pas qu'on hasarde dans
l'enceinte d'une prison.
Cependant, tout n'était pas ténèbres et si-
lence au château d'Orezza; le vieux castel
avait un coin de lumière et de soleil, de jeu-
nesse et de chaleur. C'était un jardin, peu'
étendu, mais ravissant, où l'art avait vaincu
la nature pour faire sortir du roc les plantes,
les plus riches, les fleurs les plus variées, les
ombrages les plus gracieux. Ce petit Eden,
caché aux yeux des profanes, était en partie
l'œuvre de Vanina, la seconde fille du vieux
d'Oresza.
Vanina aimait l'air, le soleil, les fleurs,
parce qu'elle était aussi un^tplante frêle et
délicate, dout le corps réclamait autant que
l'âme ces dons précieux que la nature a faits
à i'Jiomme. Sa naissance avait coûté la vie a
tait sur un total de 1,800 millions et compre-
naient tout une série d'impôts nouveaux,
dont l'effet laissait forcément une large part
à l'inconnu.
Les Surprises du mois de janvier, composi-
tion de M. A. Qhampod;
.La Foire dux pommes, dessin de J. Rocault;
1 La Toilette japonaise, tableau de Firmin
Girard;
Le Portrait du comédien F Berton, par H.
Meyer:
Les ltlustrations de la Cellule n° 7, par L.
Houssot
La Revue comique, de Bertall, et de nom-
breux dessins dans le texte.-
Tel est le sommaire du prochain numéro
du. Journal illustré. Prix 15 centimes.
y La journée d'hier a été fort belle le soleil
a brillé avéc un éclat tout printanier.'A deux
heures, le thermomètre marquait 10 degrés
au-dessus de zéro. Le soir, la température a
subitement baissé.
A Lyon, un épais brouillard s'est étendu
avant-hier soir sur la ville, et a persisté
toute la matinée du lendemain. A onze heu-
res, sur la place Bellecour, on ne voyait rien
à dix pas devant soi.
La neige vient seulement de faire son ap-
parition sur. les montagnes du canton du
Mayet, les points les plus culminants et les
plus froids du département de l'Allier.
Ordinairement elle commence à v tom-
ber à la Toussaint et tient jusqu'à la fin de
mars, avec accompagnement d'une brume
épaisse.
C'est un hiver doux comme personne n'en
a vu dans ce pays.
L'Académie française a terminé l'examen
des titres des quinze candidats qui se présen-
tent aux élections de jeudi, 29 janvier pro-
chain. On sait que parmi les candidats aux
trois fauteuils vacants se trouvent MM. Ale-
xandre Dumas, Taine, Paul Féval, Weis. etc.
Près du pont Henri IV, un grand bateau
chargé decmq bouillonneuses en tôle, a coulé
tout à coup, hier, par suite, dit-on, d'un ex-
cès de chargement.
Les six nommes qui le montaient ont tout
juste eu le temps de se jeter dans un canot
Bt de gagner la berge.
On travaille à retirer les bouillonneuses et
à renflouer le Bâtiment.
Qu'un boucher veuille se faire payer la
viande qu'il a fournie à ua restaurateur,
rien de plus naturel. Celui dont il s'agit a
seulement oublié qu'il ne faut pas se faire
justice soi-même. Il l'a fait de façon à em-
pêcher de dîner un certain nombre de
clients du restaurant.
Cette maison lui devait plusieurs notes
l'autre jour, le boucher se trouvant de plus
mauvaise humeur que d'habitude, se rend
chez le restaurateur et se saisit lui-même de
la viande qu'il avait livrée le matin, et qui
était cuite.
Il lui en a cuit, du reste, d'avoir ainsi dé-
rangé les dîneurs.
Le restaurateur ayant attaqué le boucher
en diffamation, le tribunal correctionnel a
condamné l'expéditif et bruyant justicier à
50 fr. d'amende et à 100 francs de dommages-
intérêts.
Un drame navrant s'est passé, avant-hier,
rue du Bac, 78..
Deux jeunes gens. deux frères, un horlo-
ger et un tapissier demeuraient ensemble.
fous les dimanches et jeudis, ils allaient
voir leur mère, qui était malade à l'hôpital.
Dimanche, la mère ne les vit pas venir;
3lle était par conséquent fort inquiète.
Elle envoya le lendemain à leur adresse.
Le concierge, qui n'avait pas vu les deux
jeunes gens depuis deux jours, fit ouvrir la
porte.
Les deux frères étaient couchés sur le lit,
.sans mouvement,
'Sur la table de nuit était une lettre ouverte,
j .-feuilleton di 24 Janvier 1874
LE ROI DE CORSE
Pi Reine des Vagaes
-̃ CHAPITRE III
]Le libérateur
Suite
A cette confitlence quelle n'attendait pas,
la patricienne eut un mouvement de surprise
courroucée ses noirs sourcils se plissèrent,
et son regard s'attacha, sévère et froid, sur
son frère de lait. Elle n'eut pas un instant la
pensée que l'amour du montagnard pût's'é
garer jusqu'à elle mais elle se sentait at-
teinte dans sa caste par un homme du peu-
ple. Cet amour d'en bas pourune fille de son
rang la froissait; elle en prenait sa part et se
croyait insultée.
Le paysan n'osait plus lever les yeux sur
elle; il attendait, soumis et repentant de sa
faute involontaire, le conseil ou l'aide qu'il
avait réclamé. Et la patricienne, qui traitait
ces gens en amis, qui leur permettait de l'ap-
peler de son nom d'enfant, comme une fille
pu une sœuiu était en, -révolte, parce .Que ce
signée des deux ils disaient qu'ils avaient
résolu de s'asphyxier, l'aîné n'ayant pas d'ou-
vrage. •
Ce dernier avait les facultés mentales un
peu dérangées; on croit qu'il aura- entraîné
son frère dans.sa fatale résolution. Quandon
a appris ce double malheur à la pauvre mère,
elle a iailli devenir folle; quant au père, il
est en voyage.
On vendait hier, à l'hôtel Crouot, une im-
portante collection de tableaux anciens et
modernes, qui a attiré une grande affluence
d'amateurs.
On a vendu la Mare, de Théodore Rous-
seau, à 10,600 fr. -le Matin, de Corot, 5,000
francs; les Baigneuses et le Bain, de Diaz,
Chacun à 2,9J0.
Parmi les tableaux anciens, la Folie, de
Fragonard, a été adjugée 2,400 ir.; les
Bords de. la Meuse, de 2,000
Plusieurs ventes artistiques très impor-
tantes de tableaux anciens et nouveaux sont
annoncées pour la fin du mois, ainsi que
celle de la célèbre collection de faïences de
M. de Willet d'Amsterdam.
La dame F. demeurant rue de Fourcy,
n° 11, s'étant absentée, a constaté en rentrant
que sa porte avait été forcée et que de son
appartement on avait enlevé deux édredons,
deux par-dessus et différents autres objets.
Personne dans la maison ne s'était aperçu
de ce qui s'était passé.
Huit soldats avaient été enterrés pendant
l'insurrection dans les massifs du bois de
Boulogne. près du château de Bagatelle.
Mercredi soir, sur l'ordre du gouverneur
de Paris, ces corps ont été déterrés à la lueur
des torches.
Le maire de NeuUly était présent à l'exhu-
mation après laquelle les huit corps de ces
braves ont été placés dans huit cercueils.
Hier matin, à neuf heures, en présence du
maire, de ses adjoints et d'une délégation de
l'état-major de l'armée de Paris, lalevée des
corps a eu Iieu le convoi funèbre, escorté
d'un détachement de troupe de ligne, s'est
acheminé vers l'église de cette commune.
Après les prières d'usage, on s'est rendu
au cimetière, où a eu lieu l'inhumation.
REVUE DES. THÉÂTRES*
Oh annonce, à l'Opéra-Comique, les dernières re-
présentations de Mme Miolan-Carvalho.
X L'Odéon donnera, demain samedi, une ncm»
velle représentation d'Athalie avec l'oratorio de
Mendelssohn. De même qu'aux représentions précé-
dentes, l'orchestre et les chœurs, au nombre décent
cinquante artistes, seront placés sous la direction
de M. Colonne, et Mlle Cornélie remplira le rôle
d'Athalie.
X Dimanche prochain, à la matinée de M. Bal-
lande le spectacle se composera du Cid, avec con-
férenceipar M. Deschapel.
X M. Cormon, le nouveau directeur du "Vaude-
ville, à été installé avant-hier, et ses fonctions ont
commencé immédiatement.
X M. Pierre Berton,-quoique frappé par un deuil
bien récent, a reparu hier, au Théâtre-Francais
dans Péril en la demeure. Il n'est pas besoin de 'dire
que le jeune artiste a reçu de ses camarades les té-
moignages de la plus affectueuse sympathie,
X On annonce les trois dernières représentations
de Jeanne Darc au théâtre de la Gaîté.
Orphée aux Enfers passera dans les derniers jours
du mois.
'x Encore quelques jours, et Henri III et sa cour
disparaîtront de l'affiche de la Porte-Saint-Martin.
Le drame de M. d'Ennery, l'Orpheline, est prêt.
X La bonne humeur ordinaire des lions des
Folies-Bergère s'est démentie avant-hier soir. Un
de ces redoutables animaux a mordu la main du
dompteur Delmonico celui-ci est persuadé que son
pensionnaire ne l'avait point fait exprès. Delmonico
a fait preuve d'un grand sano-froid et n'est sorti de
la cagre qu'après avoir complètement terminé ses
exercices ordinaires.
X Nos remercîments à la personne qui a bien
voulu nous adresser une rectification au sujet du
lapsus que nous avons commis relativement à la dis-
tribution des rôies'de Don Juan.
Ses impressions sur l'interprétation de cet ouvrage
à l'Opéra-Ventadour sont aussi les nôtres, mais le
cadre du Petit Journttl ne nous permet pas de les
développer davantage. CHARLES DARCOURS.
pauvre montagnard, qu'elle appelait son
frère, osait aimer pieusement, de loin, sans
espoir, non pas elle-même, mais seulement
une fille de sa caste qui lui était inconnue.
Après un assez long silence que le jeune
homme n'eût pas osé rompre, elle se leva.
-Nous ne chasserons pas le renard au-
jourd'hui, dit-elle. Je vais dire à ton père,
Dominique, qu'il doit te laisser libre. Ce que
tu veux faire est bien.
Le montagnard ne répondit que par un
soupir à demi retenu, etsmvit sa sœur delait.
Sans doute, il espérait autre chose; un
mot de sympathie ou d'encouragement, une
pression de main, un conseil affectueux, au
Barbera marchait d'un pas ferme et calme
vers la chaumière de Vittolo; elle ne se re-
tourna pas une seule fois pour calmer l'an-
goisse du jeune homme.
Pour elle, il était coupable; et s'il buvait
le calice jusqu.'à la lie, c'était justice.
Le montagnard qu'elle avait accompagné
le matin la reconduisit au château d'Orezza,
qu'elle habitait avec sa jeune sœur Vanina,
sous la garde d'une vieille grande tante, pen-
dant que leur père, alors un des principaux
chefs des patriotes, guerroyait contre les Gê-
nois.
Lorsqu'il rentra chez lui, Vittolo trouvaDo-
minique sur le seuil de sa porte,
Mon fils, lui demanda-t-il avec autorité,
quoique sans colère, comment s'appelle la
femme gue vous aimez.
LES GRIMES DE UMOURS
A-t-on mis-enfin la main sur l'auteur ou
l'un des auteurs des faits criminels qui occu-
pent si vivement l'attention dans le canton
de Limours?
Depuis quelque temps, M. Claude, le chef
de la sûreté, assisté de ses meilleurs agents,
surveillait activément les allées et venues
d'un individu, abatteur à un grand abattoir
de La Villette; et demeurant rue de Flandre.
Cet homme ne travaillait plus depuis as-
sez longtemps que par rares intervalles, et
ne voulait jamais expliquer à ses camarades
où il passait son temps.
Hier, M. Claude se rendit à son domicile
avec quatre de ses meilleurs et plus solides
agents.
A leur aspect, cette homme pâlit, mais
n'essaya aucune résistance.
Un agent lui mit les poucettes, puis on le
conduisit' dans une voiture au Dépôt de la
préfecture de police.
Il n'a voulu répondre des questions
qui lui ont été faites.
C'est un thomme d'une quarantaine d'an-
nées, natif de Paris fort de corps et haut de
taille, et redouté de tous ses camarades.
On a saisi chez lui plusieurs couteaux, qui
lui servaient à saigner les animaux, et l'ins-
trument à abattre les bœufs.
Un autre individu avait été arrêté le même
jour à La Villette, mais il a été mis en li-
berté après un premier interrogatoire.
Nous tiendrons nos lecteurs au courant
des incidents qui ne pourront manquer de
se produire.
LA PETITE POSTE
ni. N. k. à Paris. Né en Russie, la natura-
lisation ne vous obligerait à faire partie de l'armée
que dans la catégorie de ceux de votre âge. C'est
au maire que l'on s'adresse pour réunir les pièces
nécessaires pour être naturalisé. Celui-ci adresse le
dossier au préfet, qui le transmet au ministre.
m. P. L. à Paris, Le concierge doit informer
le locataire des visites que celui-ci' a recues en son
absence, et cela se fait généralement. Si fe concierge
ou l'appartement sont désagréables, le plus simple
est de donner congé.
m. J. G. à Lyon. On ne peut contracter que les
engagements prévus par la dernière loi de recrute-
ment. Nous avons déjà dit que cette loi devrait être
entre les mains de tout le monde.
DÉPARTEMENTS
Le préfet de la Loire vient de suspendre de
leurs fonctions, le maire, le deuxième adjoint
et le conseil municipal de 'Roanne.
Le dîner offert au préiet-maire de' Lyon
par les maires et adjoints des six arrondisse-
ments de la ville, a eu lieu chez Casati. Le
général Bburbaki, en ce moment à Paris, n'a
pu y assister.
L'archevêque, le premier président de la
cour, le procureur général, les secrétaires
généraux, le président du conseil des Pru-
d'hommes, etc.étaient parmi les invités.
Un déraillement a eu lieu, avant-hier, à
dix heures douze minutes du matin, sur la
ligne de Chartres à Dreux, à six kilomètres
de Chartres.
La locomotive a été culbutée et jetée sur
le côté gauche du talus. Deux wagons, l'un
de bestiaux. l'autre de vovageurs, ainsi que
le fourgon dans lequel se trouvait le conduc-
teur du train, ont été complétement brisés.
Le mécanicien. a été tué sur le coup, et le
conducteur grièvement blessé Quant aux
voyageurs, il n'ont reçu que de légères con-
tusions.
La cause de cet accident est attribuée à
un affaissement subit des terres. On travaille
activement au déblaiement de la voie, qui ne
pourra être rétablieque dans quelques jours.
Un Prêtre a inventé un remède guérissant à
vie, et sans douleur, les cors et toutes affections
des pieds, 3 fr. (env. f°) martin, faub. MONTMARTRE
Dominique baissa la tête, et, bien bas, laissa
échapper un nom qui fit tressaillir son père.
Vanina d'Orezza, dit-il.
Le vieillard regarda le ciel.
Dieu m'éprouve dans ce que j'ai de plus
cher; en* vous, Dominique. Que sa volonté
s'accomplisse
Et prenant le bras de son fils, il entra avec
lui dans la cabane, où la mère les attendait
pour souper,avec la purée dechataignestoute
fumante.
Sois satisfaite, dit simplement Vittolo â
sa femme; et donne à Dieu qui nous a pris
l'autre, ce second enfant; je ne m'y oppose
plus.
La pieuse montagnarde eut un cri de joie,
se mit à genoux etmarmotta une prière. Puis,
se relevant
,Nous irons tous au paradis, dit-elle.
CHAPITRE IV
Le palais d'Orezza
C'était un bâtiment d'aspect sombre et me-
nacant il s'élevait au pied d'un roc moins
noir que lui, et on l'eût dit taillé dans le roc
tant les murailles de granit paraissaient vieil-
les, quoique solides à défier encore un siége.
Elles en avaient, du reste, soutenu d'assez fa-
meux;les légendes ne manquaient pas à
cette forteresse domestique, et la tradition
eût suffi à faire un héros du maître actuel,
s'il n'avait été ce qu'étaient ses ancêtres.
De larges lossés à. grossiers gost-levis dé-.
LES CÉRÉMONIES OU MARIAGE
DANS L'ÉGLISE GRECQUE
On célèbre en ce moment, à Saint-Pétersbourg,
le mariage du duc d'Edimbourg ef de l'archiduchesse
Marie. Le mariage, selon le rite anglais, a déjà eu
lieu, il sera suivi du mariage iusse.
Nous extrayons les passages suivants très intéres-
sants d'un article publié par le Siècle sur les céré-
monies du mariage selon lEglise grecque.
Un exemplaire des quatre évangiles, ri-
chement relié, est déposé sur l'autel où se
tient l'officiant.
Le fiancé et la fiancée s'agenouillent de-
vant lui, tenant à la main des cierges allu-
més, et le prêtre demande au fiancé
Un tel, as-tu bonne, sincère intention
et la ferme .volonté de prendre pour ton
épouse cette femme, une telle»?
Le fiancé répond
Oui, très révérend père. "-V
Le prêtre reprend
N'as-tu pas promis mariage à une autre
femme?
Je n'ai promis mariage à. aucune autre
femme.
Les mêmes questions sont posées à la fian-
cée, qui fait les mêmes réponses, et alors la
bénédiction est donnée, un grand nombre de
prières sont récitées puis on apporte deux
couronnes sur un plateau, le prêtre en prend
une, et faisant le signe de la Croix avec elle
sur la tête du fiancé, dit « Le serviteur de
Dieu, un tel, est couronné pour la servante
de Dieu, une telle, au nom du Père, » etc. A
ce moment, le fiancé baise la couronne, qui
est ou bien posée sur sa tête, ou bien tenue
au-dessus d'elle pendant toute la cérémonie.
La même cérémonie a lieu pour la fiancée
et l'autre couronne.
Ces couronnes sont employées au mariage
d'un paysan aussi bien qu'à celui d'un
prince. Sur la couronne du fiancé, se trouve
la figure du Christ, et sur celle de la fiancée
celle de la Vierge.
Vient alors la bénédiction 0 Seigneur,
notre Aieu couronne-les de gloire et d'honà
neur, etc. » Le prêtre récite ensuite le cha-
pitre 2 de l'évangile selon saint Jean, relatif
aux noces de Cana, et présente aux mariés
la coupe commune, pleme de vin, dans la·
quelle chacun boit trois fois.
Ce qui rend le mariage indissoluble, c'est le
dernier rite suivant
Le prêtre couvre sa main droite avec- ie
,pan de son vêtement, et sur cette main la
fiancé et la fiancée posent leur main droite.
Dans cette attitude, les trois personnages
font lentement le tour de l'hôtel, qui n'est
point adossé au mur, mais consiste simple-
ment en un piédestal isolé, posé sur les dal-
les. Cette promenade est renouvelée trois
fois, et sigmfie que l'homme et la femme
marcheront ensemble. à travers la vie, sous
la conduite de la Providence, représentée
par le prêtre qui les conduit, et les trois tours
symbolisent la Trinité.
Le chœur chante un hymne, et, quand. la
promenade est achevée et le mariage défini-
tivenient consacré, les deux époux s'arrêtent
côte à côte et le prêtre enlève la couronne du
marié en disant:
Sois loué, marié, en Abraham, et béni en
Isaac, et multiplié comme en Jacob; marche
en paix et conforme-toi aux commandements
de Dieu. »
Puis, enlevant la couronné de la mariée,
il lui dit:
« Et toi, mariée, sois louée comme Sara,
joyeuse comme Rébecca, et féconde comme
Rachel réjouis-toi avec ton mari, garde la
sentier de la loi, et la bénédiction de Dieu
sera sur toi.
Telles sont les diverses cérémonies-par les-
quelles le duc d'Edimbourg aura à passer
avant de devenir l'heureux époux de la
princesse Marie-Alexandrowna.
Le mariage anglais est beaucoup plus sim-
ple et plus tôt fini. Le pasteur demande au
père ou àceluiqui le représente: tquidonne
cette femme à cet homme? s
Sur la réponse affirmative; il interroge les
fiancés et, sur leur consentement, les unit
sans plus de formalités,
j tendaient l'approche de la place dont les fe-
nêtres, à grillage serré, étaient garnies de
machicoulis, comme les portes, bardées de
fer. Partout les meurtrières, comme des yeux
menaçants, regardaient le voyageur, qui s'é-
tonnait d'apprendre que cette espèce de for-
teresse n'était autre chose que la demeure
paisible d'une ancienne famille..
Le silence de ce vieux château, avait quel.
que chose de lugubre.
Le bruit deslourdes portes, qui s'ouvraient
et se fermaient avec un écho cent lois répété
sous les arcades et les voûtes prolongées des
couloirs, le pas des serviteurs sur les dalles
de marbre, résonnant au loin au milieu du
silence, tout cela était triste et serrait le cœur,
comme le premier pas qu'on hasarde dans
l'enceinte d'une prison.
Cependant, tout n'était pas ténèbres et si-
lence au château d'Orezza; le vieux castel
avait un coin de lumière et de soleil, de jeu-
nesse et de chaleur. C'était un jardin, peu'
étendu, mais ravissant, où l'art avait vaincu
la nature pour faire sortir du roc les plantes,
les plus riches, les fleurs les plus variées, les
ombrages les plus gracieux. Ce petit Eden,
caché aux yeux des profanes, était en partie
l'œuvre de Vanina, la seconde fille du vieux
d'Oresza.
Vanina aimait l'air, le soleil, les fleurs,
parce qu'elle était aussi un^tplante frêle et
délicate, dout le corps réclamait autant que
l'âme ces dons précieux que la nature a faits
à i'Jiomme. Sa naissance avait coûté la vie a
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