Titre : Le Petit journal
Auteur : Parti social français. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Clermont-Ferrand)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Pau)
Date d'édition : 1874-01-26
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32895690j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 26 janvier 1874 26 janvier 1874
Description : 1874/01/26 (Numéro 4049). 1874/01/26 (Numéro 4049).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG63 Collection numérique : BIPFPIG63
Description : Collection numérique : BIPFPIG64 Collection numérique : BIPFPIG64
Description : Collection numérique : Grande collecte... Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail
Description : Collection numérique : La Grande Collecte Collection numérique : La Grande Collecte
Description : Collection numérique : Commun Patrimoine:... Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune
Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5920840
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 21/07/2008
Le Petit Journal
Dans l'après-midi du dimanche, le percep-
teur des contributions de Limoursavàit remis
à Legrand 230 francs pour les religieuses de
l'hospice de Forges-les-Bains. Lundi, dès l'ar-
rivée du facteur à Forges, cette somme était
délivrée à ses destinataires. Le iacteur était
fort aimé à l'hospice où, chaque matin, il
trouvait une large écuellée de soupe et un
verre de vin préparés à son intention.
Souvent on lui demandait des nouvelles
de ses filles; Legrand ne parlait d'elles que
les larmes aux yeux. Il était surtout fier de
l'aînée, celle qu'il appelait « sa Pauline »,
une charmante enfant, pleine d'intelligence,
qui, depuis la mort de la mère, est presque
une mère elle-même pour sa sœur plus
jeune.
Pauline, il y a peu de temps, remportait
à l'école primaire communale de Limours
un brevet d'études primaires, à la suite d'un
examen soutenu avec un rare bonheur.
La pauvre petite eut, à cette occasion, à
écrire une dictée. Nous avons sous les yeux
cette page, irréprochable dans son orthogra-
phe. Après le-funeste événement de ces
jours passés, elle semble une sinistre pro-
phétie.
Qu'on en juge
Chers enfants,
Vous allez maintenant quitter l'école, et vous en
êtes tout joyeux. Vous,- faites comme les petits
oiseaux qui s'échappent de leur nid, essayant leurs
a.iles et voletant de branche en branche. Ils gazouil-
lent sous la feuillée et s'ébattent sous les rayons du
soleil. Pour eux, la vie est agréable; mais, plus tard,
ils sont poursuivis par les oiseaux de proie ils sont
exposés aux dangers des orages. Il en sera peut-
être de même pour vous. Vous vous trouverez très
heureux de jouir de votre liberté et de faire l'ap-
prentissage de la vie; mais, à mesure que vous
avancerez, vous trouverez le chemin plus difficile,
vous, aurez des devoirs sérieux à remplir, et c'est
alors que, vous devrez mettre à profit l'instruction
que vous aurez reçue, les enseignements que vous
luront donnés votre maître et votre pasteur, pen-
dant votre enfance et votre jeunesse.
Les deux filles du facteur viennent d'être
recueillies par une parente. Des deux fils qu'il
avait, l'un est mort de la fièvre typhoïde, au
mois de juillet, en Algêria, où il venait
d'être incorporé dans les chasseurs d'Afri-
que. L'autre, qui a 16 ans, est à Limours, en
service chez un négociant en grains, M. La-
veine.
Toute cette famille habitait un logement
des plus simples, presque misérable même,
mais extrêmement propre. C'était dans une
sorte de pavillon faisant partie d'une maison
un peu en dehors de la ville.
Cette demeure porte le nomdela.Picaudière,
ayant été bâti par un bourgeois nommé Pi-
caud, de même que l'habitation voisine s'ap-
pelle la Perronerie, parce que son proprié-
taire était M. Perron.
Legrand avait, au rez-de-chaussée, deux
pièces surmontées d'un grenier de débarras.
Il couchait avec son fils dans la première, où
était son établi de cordonnier. 11 passait là
ses soirées presque invariablement, sauf de-
puis peu de mois, où il avait contracté l'ha-
bitude des longues stations au cabaret.
On attribuait ce changement à l'impression
que lui avait causée la mort de son fils aîné,
en ravivant en lui la douleur éprouvée lors
de la perte de sa femme.
En une matière aussi grave, tout détail a
sa valeur. Il convient de relater ici que, de-
puis son veuvage, Legrand avait l'esprit
frappé. C'était une nature impressionnable.
Lorsqu'il sut sa femme perdue, il lui fut im-
possible de rester auprès d'elle, et il s'enfuit
loin de la moribonde.
Ce n'est cependant pas le chagrin qui l'a
poussé à se donner la mort, car il vivait
pour ses enfants.
Ce n'est pas davantage la misère on a
trouvé à son domicile 48 Ir., et sur le cada-
vre une dizaine de francs.
Sous le rapport de la probité, Legrand a
une réputation intacte, «Il y a des nuances
dans l'honnêteté, nous disait quelqu'un, la
sienne était scrupuleuse jusqu'à la rigueur. »
Il est vrai que, dans les derniers temps,
Legrand se montrait quelquefois en compa-
̃ gnie de Guillemard.
Ici, nous retombons en plein mystère.
Comment les natures de ces deux hommes
i Feuillet©! d$ 26 Janvier
m 5r« Part-le.-La Reiae des Vagues
CHAPITRE VIT
Le Sacrifice de Barbera,
Suite
Quoi qu'il en soit, la-. consudte réunie au
château d'Orezza fut immédiatement saisie
de la question de la royauté, et, à l'unani-
mité la couronne fut offerte à l'ami de la
Corse.
Pendant trois jours, le baron de Newkoff
et son neveu furent les hôtes de cette antique
famille insulaire, une des plus influentes de
l'île et des plus redoutées des liguriens. Pen-
dant ces trois jours, le vieux château racheta
ses longues années de silence et de solitude
ses ponts-levis tremblèrent sous la foule qui
les envahit; ses longues voûtes sonores eu-
rent des échos qui redirent de l'île Rousse au
cap Corse le grand cri de liberté qui s'en
échappait.
D'Orezza déployait une activité toute juvé-
nile, Barbera s'oubliait dans une sérénité
si diflérents pouvaient-elles sympathiser?
Quel lien occulte les unissait? Que pouvaient-
ils avoir de commun?
Guillemard, ou plutôt le Champêtre, car il
n'est guère connu dans le pays que sous ce
sobriquet, est un de ces êtres énigmatiques
dont le caractère échappe à toute apprécia-
tion certaine dans les relations ordinaires de
la vie.
Il faut qu'un méfait se commette, qu'une
révélation se fasse jour pour que tout d'un
coup la voix publique s'élève et ose les ac-
cuser.
Ce surnom de Champêtre, Guillemard le
doit à ses habitudes errantes, au besoin in-
cessant de mouvement qui semblele dévorer,
à ses courses sans but apparent à travers les
champs et les villages.
Il semble, en vérité, que cet homme soit
doué du don d'ubiquité; on le rencontrait
partout à la fois, et, dans la même journée,
les gens qui revenaient de Forges-d'Anger-
villers,- de Brüs ou des Charbonnières pou-
vaient dire « J'ai vu le Champêtre
Au physique, il présentait avec Legrand
mi contraste frappant. Le facteur était haut
de taille, mince, blond, l'œil clair, la tête
droite, la moustache en brosse; sobre de
gestes, d'ailleurs, et plus encore de paroles.
Le Champêtre est un petit homme sec,
nerveux, pétulant, toujours en haleine, tou-
jours s'épanchant enlongs discours; sa phy-
sionomie exprime la ruse, son regard erre
de tous côtés, et son visage présente cette
expression en dessmis que donne 'l'habitude
de porter la tête basse.
Entre Limours et Angervillers, vers la
hauteur, un hameau d'une demi-douzaine
de feux apparaît vaguement, comme perdu
sous bois. C'est là que résidait le Champêtre.
Dans ce hameau, qui s'appelle le Bois-d'Ar-
dou, Guillemard possède du bien terre et
bâtisse et l'on s'est souvent demandé com-
ment il l'a pu acquérir, lui que l'on savait
sans ressources et qui n'avait aucun travail
régulier.
Quelquefois, le Champêtre bottelait du
foin; d'autres fois il allait faner; mais plus
fréquemment qu'à l'ouvrage, on le rencon-
trait au cabaret. Il était grand buveur et
jouait volontiers, et s'il lui arrivait de per-
dre quelques bouteilles, il ne se faisait pas
tirer l'oreille pour les payer.
A la suite. du dernier crime du canton,
l'assassinat des demoiselles Boujon, en dé-
cembre dernier, des soupçons se portèrent
sur Guillemard. Un ingénieur, le rencon-
trant de grand matin rôdant autour du lieu
du meurtre, n'avait pu s'empêcher de lui
dire
Tiens! vous êtes ici!
Eh! vous y êtes bien, vous! avait répli-
qué le Champêtre.
Le parquet fit une descente chez lui. Le
procureur de la République lui dit, en le
regardant dans les yeux
•– C'est vous qui avez fait le coup!
Ma foi s'écrie narquoisement le Cham;
pêtre, vous avez bien de la chance, d'avoir
deviné ça tout seul; vous êtes un malin,
vous!
La justicenedécouvrit'rien; mais lessoup-
çons n'en persistèrent pas moins. Il y a une
quinzaine, chez un cafetier tenant 'bal, qui
est ec. mâïiSS temps le chef de la fanfarre de
Limouxs, un jeune musicien du nom de Foy
aspostrophait Guillemard.
Il paraît, disait-il, moitié riant, que
c'est vous qui assommez tout le monde?
Pas possible! se récria le Champêtre.
Dame! vous avez peut-être votre ha-
chette sur vous?
Eh bien vous vous trompez; ce n'est
pas d'une hachette que se servent les assas-
sins, c'est autre chose. attendez voir. les
journaux appellent çà un instrument con-
tondant.
Enfin, un peu avant son arrestation, Guil-
lemard entendant raconter le suicide du fac-
teur et dire que Legrand l'accusait
Legrand! exclama-t-il, ah! vous me
faites rire!
Quand les gendarmes se saisirent de lui,
chez un aubergiste de Brüs, il se déména
fortement et fit une très longue résistance.
radieuse qui transfigurait sa superbe tête.
C'était l'orgueil encore, mais l'orgueil de
l'ange qui espère ou qui croit.
Qui.ne se. serait réchauffé à l'enthousiasme
de ces chefs, de ces soldats, de ces paysans,
qui tous n'avaient plus qu'un cri, une âme,
un but la patrie Jamaispareil délire ne s'é-
tait emparé d'un peuple et l'auteur de cet
enthousiasme, de cet ébranlement, dé cette
force, c'était cet étranger, dont la fille d'O-
rezza avait craint la venue, et qu'à l'heure
présente elle devait chercher à chasser de
son cœur.
Le baron de Newkoff, dui deviné l'orgueil
du père et de la fille, ne néglige rien pour le
flatter, Plein de déférence pour les conseils
du vieillard, il demande l'avis de Barbera
dans les questions les plus graves. Il n'oublie
pas davantage la vieille dame de Lecca, à
qui il rappelle les hauts faits de sa famille,
dont il se montre l'admirateur sincère. 11
descend enfin jusqu'aux oiseaux et auxfleurs
de Vanina, croyant que la jeune fille ne sait
pas encore aimer autre chose.
Monsieur le baron, lui dit-elle, je crois
que vous m'avez mal jugée, et je ne vou-
drais pas vous laisser pour adieu une mau-
vaise impression.
Théodore protesta.
Vous me croyéz une enfant, reprit-elle;
mais j'aime la patrie. Je ne puis éncore que
prier pour elle plus tard j'oflrirai mon coeur
a celui qui la défendra.
Cette' .promesse, dit Frédéric,, donnera.,
On l'écroua d'abord à Limours; quelques
heures après les habitants se pressaient
dans les rues pour voir passer, vêtu d'une
blouse bleue et coiffé d'une casquette à vi-
sière basse, le Champêtre qu'une carriole
emmenait à la prison de Rambouillet.
De graves présomptions pèsent -sur cet
homme. Rien de ce qui précède, toutefois,
ne prouve qu'il soit coupable.
Nous nous occuperons demain de ses co-
inculpés.
Les Lettres relatives au Journal, abonnements,
achats de journaux, etc., doivent être adressées-
affranchies à M. D. CASSIGNEUL, éditeur
gérant du Petit Journal, rue de Lafayette, n"
PARIS
La temps a été très beau hier; le thermo-
mètre reste toujours à la même hauteur. A
deux heures, il marquait 14 degrés au-dessus
de zéro. Le soir la pluie est tombée.
M. Advenant, ancien gérant du journal le
Réveil et commandant le 197° bataillon fédéré
sous la Commune, a comparu devant le 3e
conseil de guerre, à Versailles, sous la pré-
vention de participation à un gouvernement
insurrectionnel et d'excitation par écrits à la
guerre civile.
Les charges n'ayant pas paru 'suffisam-
ment établies contre Advenant, il a été ac-
quitté. «
Un omnibus était entré hier soir dans un
bureau. rassurez-vous, il ne s'agit pas
d'une des lourdes voitures de la Compagnie
générale, avec deux chevaux et trente voya-
geurs, en comptant le conducteur et le co-
cher il s'agit d'un individu exerçant le mé-
tier d'omnibus, c'est-à-dire qu'il est aide gar-
con et au besoin laveur de vaisselle dans les
restaurant. Avant-hier donc, étant entré
dans le bureau auxiliaire du Mont-de-Piété,
rue Bonaparte, il voulut engager un bouton
en onyx, entouré de brillants, de la valeur
d'un millier de francs.
Pour établir son identité, il produisit une
carte d'électeur où était indiquée sa profes-
sion.
Comment, se demanda l'employé, un
omnibus possède-t-il un pareil bijou 1
De là, a une perquisition à son domicile,
il n'y avait pas loin. On y trouva bien d'au-
tres objets, dont il ne put indiquer l'origine
pas plus que de celle du bijou.
L'omnibus a été conduit à la Préfecture*
Hier ont eu lieu, au tribunal de com-
merce 1° l'adjudication des travaux à exé-
cuter à l'asile d'aliénés de Ville-Evrard, à
Neuilly-sur Marne (Seine-et-Oise) pour l'a-
meublement du pensionnat. Ont été adjugés
Menuiserie à M. Senot; serrurerie et son-
neries électriques à M. Pourcher; fumiste-
rie à M. Victor Nessi.
2° L'adjudication des travaux de branche-
ment d'égouts, au compte des propriétaires
riverains dans les et arrondisse-
ments.
Adjudicataires MM. Morgan, Moignot,
Monnot, Dussollesfet Petitau.
Hier, comparaissait devant la courd'assises
de la Seine un repris de justice des plus dan-
gereux, Moignon, accusé d'assassinat sur la
personne de sa soeur, la femme JaSe, à Bercy;
Nos lecteurs n'ont sans doute pas oublié ce
crime, dont nous avons, lorsqu'il s'est pro-
duit, raconté les détails.
Moignon a été condamné à la peiné de
mort. ";̃
Malgré les nombreux accidents causés par
le pétrole, beaucoup de personnes se servent
de ce liquide avec une imprudence qui leur
est souvent fatale.
Hier encore, une jeune fille demeurant rue
Neuve-Coquenard, avait, en versant du pé-
trole dans une lampe, répandu quelques
gouttes sur l'extérieur de celle-ci. Elle né-
gligea de les essuyer, et lorsqu'elle appro-
cha l'allumette, le liquide s'enflamma.
Elle a eu la figure et le cou grièvement
brûlés. On s'est vite rendu maître du com-
soyez-en sûre, des défenseurs à la Corse.
Avec un père comme le mien et une
sœur comme Barbera, reprit la douce enfant,
est-ce qu'on pourrait ne pas aimer son pays?
Quand la patrie a des anges comme vous
pour la proteger de leur amour, elle est sûre
du triomphe, dit Théodore.
Oh riposta la jeune fille avec malice
et en rougissant, les anges comme moi, et la
patrie aussi, seraient fort embarrasses, s'il
leur manauait des héros comme vous, avouez-
le, monsieur le baron.
Aime-la, dit Théodore à son neveu en
quittant Vanina. Dans cette âme d'enfant, il
y a le germe de toutes les tendresses. Aime-
là, tu seras heureux.
M'aimera-t-elle
Elle a dicté elle-même ses conditions.
-Leshéros ne manqueront pas à la'Corse,
et elle n'aura qu'un amour à donner.
Sois le plus grand, dit Théodore.
Le nouveau roi venait de créer à son
rovaume un invincible..
Quand les deux héros s'éloignèrent, lâ
jeune Corse continua de parler à ses oiseaux
et à ses fleurs. Son cœur notait pas troublé.
Théodore et sa suite quittèrent le château
te soir-là; d'Orezza partit avec lui. Mails,
avant de s'éloigner, il eut avec sa frlle une
grande conférence, d'où ne furent point éx-
cluses la vieille tante et l'enfant.
Barbera, démânda-t-il d'un ton solen,
nel, êtes-vous ;prête à faire .un sacrifice à
votre Datrieî
ddent.ment d'incendie causé .par cet m
Les agents ont trouvé hier soir, vers onza
heures, sur un banc du boulevard Saint-
Martin, une petite fille qui a déclaré avoir
quitté le domicile paternel parce que sa
mère la battait, et qu'elle n'osait plus ren,
commissaire de police a pris les mesurer
nécessaires pour placer l'enfant. Un' -en!
quête est ouverte sur la conduite des pa-
LES HUITRES A BON MARCHÉ
Il y a dix ans, Paris, à lui seul, cousons
mait dix millions de douzaines d'huîtres
maintenant la vente n'atteint pas deux mil*
lions de douzaines. Le petit bourgeois et l'ou-
vrier pourront bientôt se procurer des hv î
tres de Portugal, très belles, grasses exa uiw
ses, à 75 et même à 60 centimes la ddulâns
En résumé, excellente afiaire pour les con*
sommateurs et pour les actionnaires et obli.
gataires de la Société des < aÀ
Portugal.
Cette Société, fondée au capital de cinq
millions, va émettre obligations rap-
portant 8 o/o, absolument garantis Chagé
obligation de 150 FRANCS est remboursable I
200 francs, et le premier tirage aura lieu lé
1" juillet 1874, dans cinq moi?! On verse en
souscrivant 50 FR., le 15 février 50 FR., et ld
La souscription sera ouverte le jeudi
29 janvier et close le mardi 3 février.
On souscrit au siège social, 40, rue de Berli.n
et au bureau central,, 3i, rue Vivienne, placé
de la Bourse, à Paris.
LÉON, SOENÀMBCLE LUCIDE, Faubg Montmartre, REVUE DES THÉÂTRES
Lé' théâtre des Bouffes-Parisiens vient d'obtenir
un grand.succès de musique avec la Branche cassée:
L'œuvre de M. Serpette, car cette partition est
une oeuvre, révèle non-seulement un musicien
habile et sur de lui, mais un mélodiste de la meili
leur école.
Si l'on avait écouté le public à la première repré-
sentation de la Branche cassée, on aurait recom-
mencé la moitié des morceaux. Mmes Judic et Pes.
chard ont obtenu leur succès ordinaire dans des
rôles qui sont à peu près ceux qu'elles jouent nabi*
tuellement..
X On répète avec la plus grande activité au thr-â*
tre des Menus-Plaisirs les Fortunes tapageuses co.
médie en trois actes, des frères Clerc. En attendant
le nouveau spectacle, les Noces de Bouchencœur tien-
nent l'affiche et attirent le public.
X Aujourd'hui, aux Folies-Dramatiques, matinée
de science amusante de M. Fossier l'homme primi-
tif, séance de physique amusante. A la Tour-d' vergne, représentation des élèves de M, Talbot.
CHARLES DAHCOUKS.
DEPARTEMENTS
Jeudi, des malfaiteurs ont mis le leu à un
magasin à fourrages, à Cessenon (Hérault),
et profitant de ce que l'incendie avait attiré
tous les habitants sur les heùx du sinistre,
ils ont pénétré dans le domicile du proprié-
taire et emporté 8,000 fr. en valeurs diverses
On écrit de Brest
L'un de ces derniers jours, au débarque-
ment du steamer Marie-Jeanne, venant d'Afri-
que, il s'était échappé d'un sac des lèves d'un
aspect noirâtre, dures et qui avaient beau-
coup de ressemblance avec les fèves de ca-
cao. Une bande de gamins ont ramassé ces
fèves, les prenant pour d'autres, et en ont
mangé. Aussitôt des symptômes très sérieux
d'empoisonnement se sont manifestés, et, en
ce moment encore, on conserve des craintes
au sujet de cinq ou six de ces imprudents,
Ces fèves sont des graines de purguira, ser4
vant à fabriquer de l'huile et venant d'Afrique.
LES PLUS BEAUX FOULAROS pour Robes et Costumes,
l'entrepôt général,114,rue de Rivoli (Echant./hmco),
L'Editeur- Gérant D. CASSIGNL, UL.
Cette question est inutile, mon père, rô<
pondit la Hère jeune fille; vous savez bien
que tout mon sang appartient à la cause que
vous servez.
C'est à la fois plus et moins que votre
sang que je veux vous demander, Barbera.
Parlez, mon père; vous ne me faites pas,
sans doute, l'injure d'hésiter..
Barbera était calme, Mme de Leccâcurieuse;
on lisait dans les yeux de Vannina une in-
quiétude tendre.
Le vieux Corse hésitait, non qn'il craignit
la résistance de sa fille, mais parce qu'il se
sentait peu habile dans le genre de diploma-
tie où il venait de débuter. Après un instant
de silenc'e et d'eflorts d'imagination, il ne
trouva rien de mieux que d'arriver immé-
diatement au but.
Barbera, dit-il, avant huit jours le baron
de Newkoff sera roi de Corse, ainsi le veut
la volonté populaire,, qui est notre souve-
raine maîtresse; il faut, dans l'intérêt de la
patrie, que vous soyez reine.
La jeune fille regarda son père sans qu'un
muscle de son visage trahit la violence de
son émotion. Il ne la trompait point; elle
sentait que la volonté populaire, mise en
avant par le patricien, était aussi, et surtout
la sienne. Elle devinait l'ambition secrète
quç d'Orezza lui-même ne s'avouait pas en-
tièrement. Elle répondit -j
Veuillez m'expliquer votre pensée, mois
Dans l'après-midi du dimanche, le percep-
teur des contributions de Limoursavàit remis
à Legrand 230 francs pour les religieuses de
l'hospice de Forges-les-Bains. Lundi, dès l'ar-
rivée du facteur à Forges, cette somme était
délivrée à ses destinataires. Le iacteur était
fort aimé à l'hospice où, chaque matin, il
trouvait une large écuellée de soupe et un
verre de vin préparés à son intention.
Souvent on lui demandait des nouvelles
de ses filles; Legrand ne parlait d'elles que
les larmes aux yeux. Il était surtout fier de
l'aînée, celle qu'il appelait « sa Pauline »,
une charmante enfant, pleine d'intelligence,
qui, depuis la mort de la mère, est presque
une mère elle-même pour sa sœur plus
jeune.
Pauline, il y a peu de temps, remportait
à l'école primaire communale de Limours
un brevet d'études primaires, à la suite d'un
examen soutenu avec un rare bonheur.
La pauvre petite eut, à cette occasion, à
écrire une dictée. Nous avons sous les yeux
cette page, irréprochable dans son orthogra-
phe. Après le-funeste événement de ces
jours passés, elle semble une sinistre pro-
phétie.
Qu'on en juge
Chers enfants,
Vous allez maintenant quitter l'école, et vous en
êtes tout joyeux. Vous,- faites comme les petits
oiseaux qui s'échappent de leur nid, essayant leurs
a.iles et voletant de branche en branche. Ils gazouil-
lent sous la feuillée et s'ébattent sous les rayons du
soleil. Pour eux, la vie est agréable; mais, plus tard,
ils sont poursuivis par les oiseaux de proie ils sont
exposés aux dangers des orages. Il en sera peut-
être de même pour vous. Vous vous trouverez très
heureux de jouir de votre liberté et de faire l'ap-
prentissage de la vie; mais, à mesure que vous
avancerez, vous trouverez le chemin plus difficile,
vous, aurez des devoirs sérieux à remplir, et c'est
alors que, vous devrez mettre à profit l'instruction
que vous aurez reçue, les enseignements que vous
luront donnés votre maître et votre pasteur, pen-
dant votre enfance et votre jeunesse.
Les deux filles du facteur viennent d'être
recueillies par une parente. Des deux fils qu'il
avait, l'un est mort de la fièvre typhoïde, au
mois de juillet, en Algêria, où il venait
d'être incorporé dans les chasseurs d'Afri-
que. L'autre, qui a 16 ans, est à Limours, en
service chez un négociant en grains, M. La-
veine.
Toute cette famille habitait un logement
des plus simples, presque misérable même,
mais extrêmement propre. C'était dans une
sorte de pavillon faisant partie d'une maison
un peu en dehors de la ville.
Cette demeure porte le nomdela.Picaudière,
ayant été bâti par un bourgeois nommé Pi-
caud, de même que l'habitation voisine s'ap-
pelle la Perronerie, parce que son proprié-
taire était M. Perron.
Legrand avait, au rez-de-chaussée, deux
pièces surmontées d'un grenier de débarras.
Il couchait avec son fils dans la première, où
était son établi de cordonnier. 11 passait là
ses soirées presque invariablement, sauf de-
puis peu de mois, où il avait contracté l'ha-
bitude des longues stations au cabaret.
On attribuait ce changement à l'impression
que lui avait causée la mort de son fils aîné,
en ravivant en lui la douleur éprouvée lors
de la perte de sa femme.
En une matière aussi grave, tout détail a
sa valeur. Il convient de relater ici que, de-
puis son veuvage, Legrand avait l'esprit
frappé. C'était une nature impressionnable.
Lorsqu'il sut sa femme perdue, il lui fut im-
possible de rester auprès d'elle, et il s'enfuit
loin de la moribonde.
Ce n'est cependant pas le chagrin qui l'a
poussé à se donner la mort, car il vivait
pour ses enfants.
Ce n'est pas davantage la misère on a
trouvé à son domicile 48 Ir., et sur le cada-
vre une dizaine de francs.
Sous le rapport de la probité, Legrand a
une réputation intacte, «Il y a des nuances
dans l'honnêteté, nous disait quelqu'un, la
sienne était scrupuleuse jusqu'à la rigueur. »
Il est vrai que, dans les derniers temps,
Legrand se montrait quelquefois en compa-
̃ gnie de Guillemard.
Ici, nous retombons en plein mystère.
Comment les natures de ces deux hommes
i Feuillet©! d$ 26 Janvier
m 5r« Part-le.-La Reiae des Vagues
CHAPITRE VIT
Le Sacrifice de Barbera,
Suite
Quoi qu'il en soit, la-. consudte réunie au
château d'Orezza fut immédiatement saisie
de la question de la royauté, et, à l'unani-
mité la couronne fut offerte à l'ami de la
Corse.
Pendant trois jours, le baron de Newkoff
et son neveu furent les hôtes de cette antique
famille insulaire, une des plus influentes de
l'île et des plus redoutées des liguriens. Pen-
dant ces trois jours, le vieux château racheta
ses longues années de silence et de solitude
ses ponts-levis tremblèrent sous la foule qui
les envahit; ses longues voûtes sonores eu-
rent des échos qui redirent de l'île Rousse au
cap Corse le grand cri de liberté qui s'en
échappait.
D'Orezza déployait une activité toute juvé-
nile, Barbera s'oubliait dans une sérénité
si diflérents pouvaient-elles sympathiser?
Quel lien occulte les unissait? Que pouvaient-
ils avoir de commun?
Guillemard, ou plutôt le Champêtre, car il
n'est guère connu dans le pays que sous ce
sobriquet, est un de ces êtres énigmatiques
dont le caractère échappe à toute apprécia-
tion certaine dans les relations ordinaires de
la vie.
Il faut qu'un méfait se commette, qu'une
révélation se fasse jour pour que tout d'un
coup la voix publique s'élève et ose les ac-
cuser.
Ce surnom de Champêtre, Guillemard le
doit à ses habitudes errantes, au besoin in-
cessant de mouvement qui semblele dévorer,
à ses courses sans but apparent à travers les
champs et les villages.
Il semble, en vérité, que cet homme soit
doué du don d'ubiquité; on le rencontrait
partout à la fois, et, dans la même journée,
les gens qui revenaient de Forges-d'Anger-
villers,- de Brüs ou des Charbonnières pou-
vaient dire « J'ai vu le Champêtre
Au physique, il présentait avec Legrand
mi contraste frappant. Le facteur était haut
de taille, mince, blond, l'œil clair, la tête
droite, la moustache en brosse; sobre de
gestes, d'ailleurs, et plus encore de paroles.
Le Champêtre est un petit homme sec,
nerveux, pétulant, toujours en haleine, tou-
jours s'épanchant enlongs discours; sa phy-
sionomie exprime la ruse, son regard erre
de tous côtés, et son visage présente cette
expression en dessmis que donne 'l'habitude
de porter la tête basse.
Entre Limours et Angervillers, vers la
hauteur, un hameau d'une demi-douzaine
de feux apparaît vaguement, comme perdu
sous bois. C'est là que résidait le Champêtre.
Dans ce hameau, qui s'appelle le Bois-d'Ar-
dou, Guillemard possède du bien terre et
bâtisse et l'on s'est souvent demandé com-
ment il l'a pu acquérir, lui que l'on savait
sans ressources et qui n'avait aucun travail
régulier.
Quelquefois, le Champêtre bottelait du
foin; d'autres fois il allait faner; mais plus
fréquemment qu'à l'ouvrage, on le rencon-
trait au cabaret. Il était grand buveur et
jouait volontiers, et s'il lui arrivait de per-
dre quelques bouteilles, il ne se faisait pas
tirer l'oreille pour les payer.
A la suite. du dernier crime du canton,
l'assassinat des demoiselles Boujon, en dé-
cembre dernier, des soupçons se portèrent
sur Guillemard. Un ingénieur, le rencon-
trant de grand matin rôdant autour du lieu
du meurtre, n'avait pu s'empêcher de lui
dire
Tiens! vous êtes ici!
Eh! vous y êtes bien, vous! avait répli-
qué le Champêtre.
Le parquet fit une descente chez lui. Le
procureur de la République lui dit, en le
regardant dans les yeux
•– C'est vous qui avez fait le coup!
Ma foi s'écrie narquoisement le Cham;
pêtre, vous avez bien de la chance, d'avoir
deviné ça tout seul; vous êtes un malin,
vous!
La justicenedécouvrit'rien; mais lessoup-
çons n'en persistèrent pas moins. Il y a une
quinzaine, chez un cafetier tenant 'bal, qui
est ec. mâïiSS temps le chef de la fanfarre de
Limouxs, un jeune musicien du nom de Foy
aspostrophait Guillemard.
Il paraît, disait-il, moitié riant, que
c'est vous qui assommez tout le monde?
Pas possible! se récria le Champêtre.
Dame! vous avez peut-être votre ha-
chette sur vous?
Eh bien vous vous trompez; ce n'est
pas d'une hachette que se servent les assas-
sins, c'est autre chose. attendez voir. les
journaux appellent çà un instrument con-
tondant.
Enfin, un peu avant son arrestation, Guil-
lemard entendant raconter le suicide du fac-
teur et dire que Legrand l'accusait
Legrand! exclama-t-il, ah! vous me
faites rire!
Quand les gendarmes se saisirent de lui,
chez un aubergiste de Brüs, il se déména
fortement et fit une très longue résistance.
radieuse qui transfigurait sa superbe tête.
C'était l'orgueil encore, mais l'orgueil de
l'ange qui espère ou qui croit.
Qui.ne se. serait réchauffé à l'enthousiasme
de ces chefs, de ces soldats, de ces paysans,
qui tous n'avaient plus qu'un cri, une âme,
un but la patrie Jamaispareil délire ne s'é-
tait emparé d'un peuple et l'auteur de cet
enthousiasme, de cet ébranlement, dé cette
force, c'était cet étranger, dont la fille d'O-
rezza avait craint la venue, et qu'à l'heure
présente elle devait chercher à chasser de
son cœur.
Le baron de Newkoff, dui deviné l'orgueil
du père et de la fille, ne néglige rien pour le
flatter, Plein de déférence pour les conseils
du vieillard, il demande l'avis de Barbera
dans les questions les plus graves. Il n'oublie
pas davantage la vieille dame de Lecca, à
qui il rappelle les hauts faits de sa famille,
dont il se montre l'admirateur sincère. 11
descend enfin jusqu'aux oiseaux et auxfleurs
de Vanina, croyant que la jeune fille ne sait
pas encore aimer autre chose.
Monsieur le baron, lui dit-elle, je crois
que vous m'avez mal jugée, et je ne vou-
drais pas vous laisser pour adieu une mau-
vaise impression.
Théodore protesta.
Vous me croyéz une enfant, reprit-elle;
mais j'aime la patrie. Je ne puis éncore que
prier pour elle plus tard j'oflrirai mon coeur
a celui qui la défendra.
Cette' .promesse, dit Frédéric,, donnera.,
On l'écroua d'abord à Limours; quelques
heures après les habitants se pressaient
dans les rues pour voir passer, vêtu d'une
blouse bleue et coiffé d'une casquette à vi-
sière basse, le Champêtre qu'une carriole
emmenait à la prison de Rambouillet.
De graves présomptions pèsent -sur cet
homme. Rien de ce qui précède, toutefois,
ne prouve qu'il soit coupable.
Nous nous occuperons demain de ses co-
inculpés.
Les Lettres relatives au Journal, abonnements,
achats de journaux, etc., doivent être adressées-
affranchies à M. D. CASSIGNEUL, éditeur
gérant du Petit Journal, rue de Lafayette, n"
PARIS
La temps a été très beau hier; le thermo-
mètre reste toujours à la même hauteur. A
deux heures, il marquait 14 degrés au-dessus
de zéro. Le soir la pluie est tombée.
M. Advenant, ancien gérant du journal le
Réveil et commandant le 197° bataillon fédéré
sous la Commune, a comparu devant le 3e
conseil de guerre, à Versailles, sous la pré-
vention de participation à un gouvernement
insurrectionnel et d'excitation par écrits à la
guerre civile.
Les charges n'ayant pas paru 'suffisam-
ment établies contre Advenant, il a été ac-
quitté. «
Un omnibus était entré hier soir dans un
bureau. rassurez-vous, il ne s'agit pas
d'une des lourdes voitures de la Compagnie
générale, avec deux chevaux et trente voya-
geurs, en comptant le conducteur et le co-
cher il s'agit d'un individu exerçant le mé-
tier d'omnibus, c'est-à-dire qu'il est aide gar-
con et au besoin laveur de vaisselle dans les
restaurant. Avant-hier donc, étant entré
dans le bureau auxiliaire du Mont-de-Piété,
rue Bonaparte, il voulut engager un bouton
en onyx, entouré de brillants, de la valeur
d'un millier de francs.
Pour établir son identité, il produisit une
carte d'électeur où était indiquée sa profes-
sion.
Comment, se demanda l'employé, un
omnibus possède-t-il un pareil bijou 1
De là, a une perquisition à son domicile,
il n'y avait pas loin. On y trouva bien d'au-
tres objets, dont il ne put indiquer l'origine
pas plus que de celle du bijou.
L'omnibus a été conduit à la Préfecture*
Hier ont eu lieu, au tribunal de com-
merce 1° l'adjudication des travaux à exé-
cuter à l'asile d'aliénés de Ville-Evrard, à
Neuilly-sur Marne (Seine-et-Oise) pour l'a-
meublement du pensionnat. Ont été adjugés
Menuiserie à M. Senot; serrurerie et son-
neries électriques à M. Pourcher; fumiste-
rie à M. Victor Nessi.
2° L'adjudication des travaux de branche-
ment d'égouts, au compte des propriétaires
riverains dans les et arrondisse-
ments.
Adjudicataires MM. Morgan, Moignot,
Monnot, Dussollesfet Petitau.
Hier, comparaissait devant la courd'assises
de la Seine un repris de justice des plus dan-
gereux, Moignon, accusé d'assassinat sur la
personne de sa soeur, la femme JaSe, à Bercy;
Nos lecteurs n'ont sans doute pas oublié ce
crime, dont nous avons, lorsqu'il s'est pro-
duit, raconté les détails.
Moignon a été condamné à la peiné de
mort. ";̃
Malgré les nombreux accidents causés par
le pétrole, beaucoup de personnes se servent
de ce liquide avec une imprudence qui leur
est souvent fatale.
Hier encore, une jeune fille demeurant rue
Neuve-Coquenard, avait, en versant du pé-
trole dans une lampe, répandu quelques
gouttes sur l'extérieur de celle-ci. Elle né-
gligea de les essuyer, et lorsqu'elle appro-
cha l'allumette, le liquide s'enflamma.
Elle a eu la figure et le cou grièvement
brûlés. On s'est vite rendu maître du com-
soyez-en sûre, des défenseurs à la Corse.
Avec un père comme le mien et une
sœur comme Barbera, reprit la douce enfant,
est-ce qu'on pourrait ne pas aimer son pays?
Quand la patrie a des anges comme vous
pour la proteger de leur amour, elle est sûre
du triomphe, dit Théodore.
Oh riposta la jeune fille avec malice
et en rougissant, les anges comme moi, et la
patrie aussi, seraient fort embarrasses, s'il
leur manauait des héros comme vous, avouez-
le, monsieur le baron.
Aime-la, dit Théodore à son neveu en
quittant Vanina. Dans cette âme d'enfant, il
y a le germe de toutes les tendresses. Aime-
là, tu seras heureux.
M'aimera-t-elle
Elle a dicté elle-même ses conditions.
-Leshéros ne manqueront pas à la'Corse,
et elle n'aura qu'un amour à donner.
Sois le plus grand, dit Théodore.
Le nouveau roi venait de créer à son
rovaume un invincible..
Quand les deux héros s'éloignèrent, lâ
jeune Corse continua de parler à ses oiseaux
et à ses fleurs. Son cœur notait pas troublé.
Théodore et sa suite quittèrent le château
te soir-là; d'Orezza partit avec lui. Mails,
avant de s'éloigner, il eut avec sa frlle une
grande conférence, d'où ne furent point éx-
cluses la vieille tante et l'enfant.
Barbera, démânda-t-il d'un ton solen,
nel, êtes-vous ;prête à faire .un sacrifice à
votre Datrieî
ddent.ment d'incendie causé .par cet m
Les agents ont trouvé hier soir, vers onza
heures, sur un banc du boulevard Saint-
Martin, une petite fille qui a déclaré avoir
quitté le domicile paternel parce que sa
mère la battait, et qu'elle n'osait plus ren,
commissaire de police a pris les mesurer
nécessaires pour placer l'enfant. Un' -en!
quête est ouverte sur la conduite des pa-
LES HUITRES A BON MARCHÉ
Il y a dix ans, Paris, à lui seul, cousons
mait dix millions de douzaines d'huîtres
maintenant la vente n'atteint pas deux mil*
lions de douzaines. Le petit bourgeois et l'ou-
vrier pourront bientôt se procurer des hv î
tres de Portugal, très belles, grasses exa uiw
ses, à 75 et même à 60 centimes la ddulâns
En résumé, excellente afiaire pour les con*
sommateurs et pour les actionnaires et obli.
gataires de la Société des < aÀ
Portugal.
Cette Société, fondée au capital de cinq
millions, va émettre obligations rap-
portant 8 o/o, absolument garantis Chagé
obligation de 150 FRANCS est remboursable I
200 francs, et le premier tirage aura lieu lé
1" juillet 1874, dans cinq moi?! On verse en
souscrivant 50 FR., le 15 février 50 FR., et ld
La souscription sera ouverte le jeudi
29 janvier et close le mardi 3 février.
On souscrit au siège social, 40, rue de Berli.n
et au bureau central,, 3i, rue Vivienne, placé
de la Bourse, à Paris.
LÉON, SOENÀMBCLE LUCIDE, Faubg Montmartre,
Lé' théâtre des Bouffes-Parisiens vient d'obtenir
un grand.succès de musique avec la Branche cassée:
L'œuvre de M. Serpette, car cette partition est
une oeuvre, révèle non-seulement un musicien
habile et sur de lui, mais un mélodiste de la meili
leur école.
Si l'on avait écouté le public à la première repré-
sentation de la Branche cassée, on aurait recom-
mencé la moitié des morceaux. Mmes Judic et Pes.
chard ont obtenu leur succès ordinaire dans des
rôles qui sont à peu près ceux qu'elles jouent nabi*
tuellement..
X On répète avec la plus grande activité au thr-â*
tre des Menus-Plaisirs les Fortunes tapageuses co.
médie en trois actes, des frères Clerc. En attendant
le nouveau spectacle, les Noces de Bouchencœur tien-
nent l'affiche et attirent le public.
X Aujourd'hui, aux Folies-Dramatiques, matinée
de science amusante de M. Fossier l'homme primi-
tif, séance de physique amusante. A la Tour-d'
CHARLES DAHCOUKS.
DEPARTEMENTS
Jeudi, des malfaiteurs ont mis le leu à un
magasin à fourrages, à Cessenon (Hérault),
et profitant de ce que l'incendie avait attiré
tous les habitants sur les heùx du sinistre,
ils ont pénétré dans le domicile du proprié-
taire et emporté 8,000 fr. en valeurs diverses
On écrit de Brest
L'un de ces derniers jours, au débarque-
ment du steamer Marie-Jeanne, venant d'Afri-
que, il s'était échappé d'un sac des lèves d'un
aspect noirâtre, dures et qui avaient beau-
coup de ressemblance avec les fèves de ca-
cao. Une bande de gamins ont ramassé ces
fèves, les prenant pour d'autres, et en ont
mangé. Aussitôt des symptômes très sérieux
d'empoisonnement se sont manifestés, et, en
ce moment encore, on conserve des craintes
au sujet de cinq ou six de ces imprudents,
Ces fèves sont des graines de purguira, ser4
vant à fabriquer de l'huile et venant d'Afrique.
LES PLUS BEAUX FOULAROS pour Robes et Costumes,
l'entrepôt général,114,rue de Rivoli (Echant./hmco),
L'Editeur- Gérant D. CASSIGNL, UL.
Cette question est inutile, mon père, rô<
pondit la Hère jeune fille; vous savez bien
que tout mon sang appartient à la cause que
vous servez.
C'est à la fois plus et moins que votre
sang que je veux vous demander, Barbera.
Parlez, mon père; vous ne me faites pas,
sans doute, l'injure d'hésiter..
Barbera était calme, Mme de Leccâcurieuse;
on lisait dans les yeux de Vannina une in-
quiétude tendre.
Le vieux Corse hésitait, non qn'il craignit
la résistance de sa fille, mais parce qu'il se
sentait peu habile dans le genre de diploma-
tie où il venait de débuter. Après un instant
de silenc'e et d'eflorts d'imagination, il ne
trouva rien de mieux que d'arriver immé-
diatement au but.
Barbera, dit-il, avant huit jours le baron
de Newkoff sera roi de Corse, ainsi le veut
la volonté populaire,, qui est notre souve-
raine maîtresse; il faut, dans l'intérêt de la
patrie, que vous soyez reine.
La jeune fille regarda son père sans qu'un
muscle de son visage trahit la violence de
son émotion. Il ne la trompait point; elle
sentait que la volonté populaire, mise en
avant par le patricien, était aussi, et surtout
la sienne. Elle devinait l'ambition secrète
quç d'Orezza lui-même ne s'avouait pas en-
tièrement. Elle répondit -j
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