Titre : Le Petit journal
Auteur : Parti social français. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Clermont-Ferrand)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Pau)
Date d'édition : 1868-06-23
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32895690j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 146118 Nombre total de vues : 146118
Description : 23 juin 1868 23 juin 1868
Description : 1868/06/23 (Numéro 2000). 1868/06/23 (Numéro 2000).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG63 Collection numérique : BIPFPIG63
Description : Collection numérique : BIPFPIG64 Collection numérique : BIPFPIG64
Description : Collection numérique : Grande collecte... Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail
Description : Collection numérique : La Grande Collecte Collection numérique : La Grande Collecte
Description : Collection numérique : Commun Patrimoine:... Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune
Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k590050w
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 18/07/2008
Le Petit Journal
dans le imtïïttn; du mois de janvier ISbS et
Sut résolu que la malade serait transportée
maison Àmiicipalede sanfé de la rue du
ce qui eut lieu par
̃ «ouis°d* Reignard, le 25 janvier.
• ùa malade fut inscrite sous le nom de
Quelque temps après son' entrée à la mai-
.-? municipale, la malheureuse jeune fem-
reçut avis qu'elle n'eût plus à compter
,Jusque là elle avait refusé de faire des dé-
rlarations sur les véritables causes de sama-
• ^die mais en se voyant abandonnée, elle
,1 plaignit et la justice ayant été informée
rdonna une enquête.
Le i février, un juge d'instruction se
transporta à la maison municipale et recueil-
lit. les déclarations de Marie-Rose Chacon.
Elles furent très préçises; elle accusa Emile
'Reignard et la femme Hély.
Marie-Rose Chacon est morte le 14 février.
,La justice:il a poursuivi son enquête par
suite des informations recueillies par 1 ms-
truction, Emile Reignard et la sage-femme
-n'élv comparaissent aujourd hui devant la
Sur d'assises de la Seine, pour répondre à
l'accusation de ce double crime, commis de
Les deux accusés nient énergiquement.
Les débats feront connaître la vérité sur
cette mystérieuse affaire, qui doit occuper
̃' 4eux audiences. main
ÉTRANGER
Une aventure peu ordinaire arrivait dernière-
ment en Amérique sur le chemin étroit de '\Va-
tertown. Une longue file de chariots contenait
des cages remplies le bêtes féroces. C'était la
t ménagerie Bailey. La cage aux lions était divisée,
par une planche transversale solidement assujet-
tie au milieu, en deux compartiments dont l'un
germait de chambre à coucher à une lionne et à
tes lionceaux, et l'autre à quatre ou cinq lions
Tout à coup la roue du chariot dans lequel se
mvaient la lionne et ses lionceaux s'engage
ms une ornière profonde, le conducteur est pré-
n%é de son siége, le véhicule est sur le flanc,
aties chevaux, brisant le timon, s'échappent au
:>,ilop. Dans la culbute, un des lionceaux eut la
fcitte prise entre le sol et un barreau; en faisant
'̃ji effort pour se dégager, il se blessa et poussa
n cri de douleur.
Alors éclata un tumulte indescriptible. La
;nnne, dans sa sollicitude maternelle, devient
Oinme folle de fureur, et fait des bonds prodi-
ieax dans sa cage, essayant de briser les barreaux
"v6*c les dents et poussant de terribles hurlements.
oe grands lions lui répondent par des rugisse-
lènts qui font résonner tous les alentours, et
fusant de leurs griffes puissantes la barrière qui
les isolait do l'autre «Compartiment.
Les conducteurs 'des chariots suivants, accou-
fus *u grand trot, essaient en vain le calmer la
fureur des nobles animaux. Pour combie de dé-
tordre, un énorme éléphant, ahuri par les rugis-
wments des lions, est pris d'un véritable accès
le démence. Il lève au ciel une trompe désespérée,
y convulsivement ses oreil:es colossales, rem-
les.airs de clameurs assourdissantes, et, par
'in monstr eux effort, soulevant à quatre pieds de
/fe?8 sa croupe incommensurable, il se met à
̃•, pétrissant la terre et broyant les cailloux
ses pieds lourds comme des enclumes.
Jne demi-douzaine de chameaux ajoutent en-
ta à la confusion par leurs attitudes désolées.
le lionceau était toujours pris par la patte.
.fin, au risque d'être écrasé par les chameaux,
-s en bouillie par l'éléphant ou égorgé par la
-nne, un des gardiens se glisse, jusqu'à la cage
.versée et réussit, aidé de ses camarades, à la
mineure dans sa position normale. Dès qu'elle
.it son petit délivré; la lionne se calme,, s'ac-
tupit et lèche sa patte endolorie en lui mur-
r» irant toutes sortes de choses affectueuses à
^oreille. Les lions, de leur côté, entendant la
a irUS'e pacifique que prend l'entretien, cessent
le laboureur de leurs grilles la 'porte de sépara-
et vont ge coucher au fond de leur appar-
t'ûient.
TERME M^ COUrS-H D.VEMES COUT, j
j0»0 Départ Seine. Ob.autri. 18(J5,32, 322 50
i 10» H0 HjO 1.0 yillc 1852 5 0/0 12b7 50 IxM 50 Ob. ottomanes o02 SU' M3 75
JOJO SI) 75
Ibligations du Trésor ibô.. 48i> 75 435 1SB5
f trédit agricole I 655 G;5 'S 102 25 iRoubaix S8 75
trédit industriel et comm. 6M.. g 500 f. 30/0. 5ûa.. 502 50 IV.deBordeaux Sa 53 93..
redit mobilier 305.. 3t.7 5 36750 SCS 75 g Communal. 4Ï7 5j IMag.gén.Paris 560 560
Société générale | 5S7 50 583 75 500 £ 5' 8;ï ZD 83 25 Banqueottom. 525
lemptoir d'escompte 725 727 50 Colonial. 'la,
̃ fecieté algérienne 47S 75 P.-L. -Méditer. 38 75 340 Caisse Mirés.. 47 25 48
Irléans 881 '25 8S5.. ;8â 8b5 Bourbonnais.. 330.. 332.. Béchet
ord !1220 U;l 122U Médit. Fusion. 32575 32S 25 Compf Naud.
'ri 550.. Nord 33ii 50 3.S6 50 S.-OdcsEntr. 132 5J 132
Bris-Lyon-Méditerranée.. U35 93875 93ti95 93 75 Origans. 3i7 50 327 25 Cail. 500 fr. 900
lidi i 6C0 59S 75 bOO Gr.-Central. 326 50 325 Vieil.-Montap;. 232 50 232 50
[[est. 553 75 562 aU 5:i0.. 5S2 50 Béthune 303.. 303 Gaz Marseille. 450 ,75
harentes 380.. 385.. 390.. Lyon-Genève. 3£G 25 Union des Gaz iS5
ocks de Saint-Chien 165 Lyon 326 S26 OdesOmnibus H05 980
parisienne du Gaz. 1500 15C.0 Ouest 326.. 326 obligat.. 515 515
M'été immobilière. 1S3 75 133 75 Est obligat
!alien5 0/0 53 65 53 75 Baie. 535 1 Canal de Suez 440 435
w- intérieure 37. Dauphiné 32H H25 ..| Touag. Confl
texîcains60/0 sa. 26. Charentes 299 751 B.-Seine-et-O
utrichiens 568 75 5:0.. 1863. 107 75 Gaz central. 5;5
ad-Autnch.-Lomljard 59 395.. 386 25 3S5 Lombards. 220.. 22150 obligat.. £78 75
ictor- Emmanuel 47.. 48.. 4750 Saragosse. 15').. 1.9 Obi. Immobil. 212 50 212 50
Jiemins de 1er romains. Romains. 99 75 Cr. M. Italien. 245
̃ Hillaume-LuxembourK. 171 25 135 S.-Pampelune. 95 95 Société linière 540
iraeosse 80 79.. 8125 Nord Espagne 119.. 121 iLin Maberlv.. 597 50
ivilîe -Xérès-Cadix Bons.lom.1869 512.. 512 50 Docks de Mar.
rd de l'Espagne. 1874 478.. 478 75, Lits militaires 532 50 532 50
,rag»sse-Pampel.-Barcel.. 40.. Sa.. Portugais. 79.. 76 iGaz de Brux.. 457 50 462 5»
irtufilis. J2 25 41 SS C»rdou«-Sévi). J6» "Gaz Mulhouse
SOUVENIRS JUDICIAIRES |
L'AFFAIRE MARCELLANGE
LA. SENTENCE DE MORÎ-
Claudine Besson frissonna d'horreur à ce
sinistre tableau, puis se rapprochant de son
fils
Mais dis-moi donc, Cédat, comment
Jacques va-t-il être rendu à la liberté?
Par un coup de main sur la prison du
Puy, qui sera attaquée à minuit, par vingt
hommes, tous jeunes, tous forts et détermi-
nés et dont je puis répondre, car ces hommes,
ce sont mes frères, moi-même et douze amis
'dévouée.
Mais cette prison est gardée.
Par quatre gendarmes qu'il sera facile
de surprendre, de désarnier et de bâillonner,'
ainsi que le geôlier, car ils jouent, causent
et boivent tous les soirs sans la moindre dé-
fiance. Oh! nous avons tout étudié, tout pré-
Vu, et, je vous le répète, ma mère, cette nuit
même, à deux heures, vous embrasserez Jac-
ques, je le jurerais sur ma tête.
Ca ne serait pas prudent, Cédât, dit une
voix qui se fit entendre derrière les huit
frères.
Ceux-ci se retournèrent brusquement et
restèrent frappés de surprise à l'aspect d'une
femme debout sur le seuil de la porte.
Mais quelle ne fut pas leur stupeur quand
dans cette femme ils reconnurent Marie
Baudon.
La femme de chambre!
Marie Baudon
La servante des dames! s'écrièrent à la
fois les huit frères Besson.
Quant à Claudine, pale, tremblante,.les
traits altérés par la violence des sentiments
qui l'agitaient, elle regardait Marie Baudon
sans pouvoir proférer une parole.
Elle l'aborda enfin, et, d'urie voix sourde,
dans laquelle on sentait vibrer la haine
Qui t'amène ici?'lui dit-elle, et que si-
gnifie la parole que tu viens de prononcer?
Marie Baudon, répondit du ton le plus
tranquille
Ce que signifient mes paroles, Claudine?
Oui, parle, parle, démon, reprit la
vieille d'une voix sombré, en dardant sur
Marie Baudon un regard tout chargé de ven-
geance.
Eh bien! elles signifient que Cédât ne
tiendra pas son serment et que tu attendras
vainement Jacques cette nuit
Et moi, je te dis que'cette nuit nous se-'
rons maîtres de la prison du Puy.
Oh dit Marie Baudon, il n'y a pas be-
soin de vous mettre vingt pour v pénétrer,
tu peux t'y présenter demain seul et sans
armes, on t'ouvrira toutes les portes sans dif-
ficulté, même celle du cachot de Jacques.
Mais comment?. pourquoi?. balbu-
tia Cédat tout interdit.
Pourquoi? parce que Jacques n'y est
plus parce qu'à l'heure où je te parle, il est
en route pour la ville de Riom, où va se ju-
ger son procès.
Cette nouvelle fut un coup de foudre pour
les huit frères, qui en demeurèrent un mo-
ment comme paralysés.
Tu es bien sûre de ce que tu dis là?
demanda Claudine Besson après un long
silence.
Je l'ai vu dans la voiture qui l'empor-
tait, escorté de six gendarmes, et toute la
ville du Puy l'a vu comme moi.
Ainsi, reprit la vieille en toisant Marie
Baudon d'un regard farouche, ainsi Jacques,
mon enfant, est perdu, perdu sans ressour-
ces, et c'est toi, Marie Baudon, toi, son mau-
vais génie, toi qui l'as poussé à sa perte, c est
toi qui as l'imprudence de venir nousannon-
cer une pareille nouvelle?
Elle ajouta, en s'adressant un de ses fils
Michel, ferme cette porte.
Puis, se tournant de nouveau vers Marie
Baudon, elle lui dit avec un calme terrible,
implacable
Tu connais bien mal la mère et les
frères de Jacques, si tu as espéré sortir d'ici
vivante.
La porte fut fermée, et les huit frères Bes-
son se rangèrent en cercle auteur de Marie
Baudon
C'était un sombre- et étrange tableau que
celui que présentaient, dans cette pièce obs-
cure, ces deux femmes, en face l'une de l'au-
tre, et autour d'elles, ces huit hommes,
grands et forts, attendant, dans un silence
sinistre, un mot, un signal, qui allait 'être
un arrêt de mort.
Mais un spectacle plus étrange encore, c'é-
tait la tranquillité parfaite de Marie Baudon,
qui, les bras croisés sur sa poitrine et redres-
saut hardiment sa petite taille, regardait cu-
rieusement tous ces gens, dont l'aspect eût
dû la faire pâlir d'épouvanté.
Mère, dit enfin Gédat, que faut-il faire
Prends la bêche, répondit la vieille.
Le jeune homme alla prendre une bêche dé-
posée dans un coin parmi d'autres instru-
ments aratoire.
Après? demanda-t-il.
Le regard fixé sur Claudine, tous atten-
daient avec anxiété la sentence qui allait
tomber de ses IPitps tous excelaté Marie
qui continuait de suivre, avec une
curiosité tranquille et indifférente ces terri-
bles préliminaires d'une mort inévitable,
Tu vas descendre à la cave et y creuser
une fosse, répondit Claudine, dont le regard
ne quittait pas les traits de Marie Baudon, e';
tous ses fils. quand la fosse sera assez pro-
fonde, vous emporterez cette créature mau-
dite et vous i v jetterez vivante.
Et l'œil enflammé, la livre frémis::ante, le
bras violemment tendu vers Marie Baudoi1,
ia.vieille Claudine était enrayante à voir en
donnant cet ordre, auquel succéda un silence
de mort.
Quoique leurs traits exprimassent une ré-
solution inébranlable, les huit frères, au mo-
ment d'accomplir un acte aussi terrible,
étaient pâles d'émotion, et ce ne fut que sur
un signe impérieux de sa mère que Cédat se
dirigea vers la porte de la cave, sa bêche à la
main.
Mais en ce moment Marie Baudon, qu'on
croyait frappée de terreur sous son apparente
tranquillité, s'écria tout à coup du ton le
plus calme et le plus naturel
Ah ca, quand vous aurez fini votre co-
médie, vous le direz.
Rien ne saurait peindre la stupeur de
Claudine et des frères Besson à ces paroles
crononcées avec un accent d'indifférence et
de dédain auquel il était impossible de se
méprendre.
Une comédie! s'écria enfin la vieille,
ah! tu prends cela pour une comédie ah!
tu viens nous apprendre qu'il ne reste plus
d'espoir d'arracher Jacques à l'échafaud, toi,
notre démon et celui des Charabias, toi qui
as soul'ilé aux dames l'idée du crime et l'idée
plus infâme encore de séduire Jacques pour
le résoudre à l'exécuter, et quand moi, sa
mère, eux, ses frères, nous voulons t'enter-
rer vivante, tu prends cela .pour une comé-
die Encore une fois tu ne nous connais pas,
Marie, sans quoi tu ne serais pas venue te
jeter imprudemment dans nos nuains comme
tu Fàs fait. Mais il est trop tard pour te re-
pentir, la comédie va aller jusqu'au bout, et
je suis curieuse de voir comment tu la trou-
veras tout à l'heure, quand tu seras couchée
viae. Paris- Le débitant de Paris fréquente
un peu plus ces marchés, mais il n'achète que de
peines quantités. On attend toujours mne reprise,
que 1rs bonnes nouvelles des vignobles retardent
sans doute. On ne pense pas cependant que le stock
actuel du commerce puisse être suffisant pour finir
la campagne. L'article eau-de-vie est un peu dé-
laissé, en faiblesse, presque en baisse.
Barrière d'Enfer. ̃– Marché du 20 juin.
laquât. 2e quai. 3" quai.
Foin (500 kil.).» i 48 à 50 43 à 45
Luzerne. 48 50 44 46 40 42
Regain de luzerne. 43 45 39 4l 36 38
Paille de blé. 42 4î 38 40 34 36
Paille de seigle 36 38 33 35 30 32
Paille d'avoine (1000 k.). »» »»
La Claapelle. Marché du 20 juin.
Foin (500 kil.) 50 à 52 42 à 44
Luzerne. 45 47 42 44
Regain de luzerne. 42 44 38 40 34 36
Paille de blé 40 42 36 38 32 34
Paille de seigle. 37 39 34 36 31 33
Paille d'avoine (1000 k.). »» »» »» »» »» »»
Charenton. Marché du 19 juin.
Foin (500 kil.). 52 à 54 47 à49 43 à45
Luzerne. 50 52 46 48 42 44
Regain de Luzerne. 42 44 39 41 35 37
Trèfle. ¡, »»»}) »» w» )>» j>»
Sainfoin » 38 40 35 37 32 34
Paille de blé ̃ 4t 43 37 39 34 36
Paille de seigle. 37 39 33 35 30
au fond de la fosse et à moitié couverte sou'
la terre qui doit t'engloutir.
Allons dit Michel Besson, en saisis-
sant Marie Baudon par le bras, il faut er
finir.
(La suite à demain.) constant GUÉROULT.
LES SATINÉES DE TliOTHÉE TRIRIH
ÉDITION POPULAIRE ILLUSTRÉE
Il n'est pas besoin de rappeler les succès
du chroniqueur populaire du Petit Journal,
dont les meilleurs articles ont fourni la ma-
tière du volume que nous offrons aujourd'hui
à nos lecteurs.
La librairie du Petit Journal, pour en ren-
dre l'achat facile à tout le monde, tout en
lui conservait son format élégant et com-
mode, ses illustrations et son texte compacte,
en établit son prix à un franc, rendu sur
tous les points de la France, chez nos corres-
i pondants ou à domicile.
Cet ouvrage, de près de quatre cents pa-
j ges, renferme les études les plus variées, les
légendes les plus amusantes.. et nous en
i donnerons quelque idée, en citant les titres
i des articles qui s'y trouvent renfermés
Les logements de Napoléon Ier. Le voyage
d'un martvr. Le jour tics morts. La Saint-
guhort. Le banquent des'médecins. Voyage
dans une boite déclares. Vendredi treize!
La fête de l'Impératrice. -'Un'livre de chant-
sons! L'été de la Paint-MSrtin. On de-
mande un médecin. L'art de se'faire un visage.
La visite du facteur de la poste. Les devisos
de France. Les arbres de Paris. La philoso-
phie de la cravate.- Thérésa.– Le livre que tout
le monde écrit. Les cartes de visite. Voyage
autour d'un doigt de Parisienne. Comment on
dépense la vie. Le baiser. au régiment qui
passe. Les loges des Actrices célèbres. Le Pa-
ris d'autrefois. Le gibier défendu. La cuisi-
¡pèches télégraphiques dans Paris.-Les nouveaux
drapeaux. conquis.-Le rouet.-La salle des morts.
-Les marchands d'àmes.– Le plus vieux soldat.-
Le journal du commandant Sommes. Le lit ne
la Vierge. Le secret de la marquise. L'hip-
pophiuie. La mort du tueur de lions. Le
journal du curé. Filandreux et Il',
jLt10. Une histoire de déménagements.. La
balance des fêtes publiques. Les images de la
tapisserie. Les grandeurs d'une minute
Deux heures de faction. Deux habitués
du grande monde. La jeune fille. Azor.
Jvïa voisine la Sensitive. Le tambour.
Epouvantait du musée de Cluny. Une vente
après décès.- La pomme verte.- Les vieux gar-
(.O11S Les placements des foncls de Jacquot.
La neltoyeuse de cachots. Le gardien de nos
secrets. La bonne pour tout faire. Le mi-
roirde l'aveugle. Le voyage de Sainte-Cécile.–
Le journal \erbaL Le bonheur du pauvre. –ç
L'histoire do-douze bougies. Les vingt-quatre
heures de Paris. L'avocat des blondes.– Aven-
turc de deux gants blancs. La veuve. Com-
ment on sait "l'heure qu'il est- La. petito bou-
chére. La Femme du Mercredi des cendres.-
Le voisin de la rue de Rivoli. Le carreau de
papier. Les confessi ns d'ur.e épingle. La
Chez tous les libraires et correspondantes du
Petit Journal, ou franco par la poste, sur
demande directe.
""LIBRAIRIE BEAUX-ARTS' AGRICULTURE
il
NOUVELLES ET FANTAISIES
E»aî- PAUL LAKRBMCIK
Ce volume intéressant, qui ne craint pas d'aiïrorw
ter les chaleurs de l'été; est un excellent compaguoa
de voyage. Franco, 2 fr.
A la librairie du Petit Journal, 2l. boulevard
Montmartre.
Pour tous les articles non sigii'-s: A. Dctiun.
D. Cassi&neul. Imprimerie du Petit Journal
Rue de La Fayette, 61, Paris.
Cours des eaux-de-vie, à Cognac (l'hectolitre), au
comptant, 59' 1867
Bons Bois rapprochés. 105 il 110
Fins Bois (Borderies) 110 iL 115 120 à
Petite Champagne 1l5 il 1.25 à 130
Grande Champagne à 130 135 à 140
SPECTACLES DU LUNDI 22 JUIN
»/». Opéra. Don Juan.
7 1/ Français. les Précieuses ridicules.
7 Qpera-Comique.– Les Dragons de Villars.
» s ilio Voatadour. Relâche.
» »/». Odèon. clôture.
» «/»• Châtelet. Relâche.
7 Vaudeville. L'Abîme.
7 »/». Variétés. Le Pont des Soupirs.
7 1/2. Gymnase. Le Chemin retrouvé.
S »/». Palais-Royal. Le Château à Tote.
» »/»• Bouffes-Parisiens.- Réouverture le i!r septembre.
Athénée. -Fleur de thé. (Clôture le 30 juin.)
7 l/ Gaité. Courrier de Lyoni
Porte-St-Hartin. «– Relâche.
Ambigu. La Czarine.
7 1/2. Prince Imp érial. Le Comte d'Essex.
Folies-Dramatiques.– Clôture annuelle.
8 3/4. Cluny. Les Mères repenties.
Déjazet.- Clôture annuelle.
7 n/». Folies-Mari, gay. Merlan frit. Vive la ligne.
7 a/». Beaumarchais. La Lionne de la place Maubert.
La Fayette.- Fanfan, Julienne et Poulopot
7 »/». La Tillette. Le Marché de Saint-Piètre.
8 Cirque de l'Impératrice. Exerciceséquestres.
8 Hippodrome. Ballon captif et exercices équestres.
7 1/2. Pré Catelan. Concerts, théâtre. bal d'enfants.
Concert des Ch.-Elysées. Concert tous les seirs.
Pare d'Idalie (Vincennes). Bal lejfim»ncUs «1 J»
dans le imtïïttn; du mois de janvier ISbS et
Sut résolu que la malade serait transportée
maison Àmiicipalede sanfé de la rue du
ce qui eut lieu par
̃ «ouis°d* Reignard, le 25 janvier.
• ùa malade fut inscrite sous le nom de
Quelque temps après son' entrée à la mai-
.-? municipale, la malheureuse jeune fem-
reçut avis qu'elle n'eût plus à compter
,Jusque là elle avait refusé de faire des dé-
rlarations sur les véritables causes de sama-
• ^die mais en se voyant abandonnée, elle
,1 plaignit et la justice ayant été informée
rdonna une enquête.
Le i février, un juge d'instruction se
transporta à la maison municipale et recueil-
lit. les déclarations de Marie-Rose Chacon.
Elles furent très préçises; elle accusa Emile
'Reignard et la femme Hély.
Marie-Rose Chacon est morte le 14 février.
,La justice:il a poursuivi son enquête par
suite des informations recueillies par 1 ms-
truction, Emile Reignard et la sage-femme
-n'élv comparaissent aujourd hui devant la
Sur d'assises de la Seine, pour répondre à
l'accusation de ce double crime, commis de
Les deux accusés nient énergiquement.
Les débats feront connaître la vérité sur
cette mystérieuse affaire, qui doit occuper
̃' 4eux audiences. main
ÉTRANGER
Une aventure peu ordinaire arrivait dernière-
ment en Amérique sur le chemin étroit de '\Va-
tertown. Une longue file de chariots contenait
des cages remplies le bêtes féroces. C'était la
t ménagerie Bailey. La cage aux lions était divisée,
par une planche transversale solidement assujet-
tie au milieu, en deux compartiments dont l'un
germait de chambre à coucher à une lionne et à
tes lionceaux, et l'autre à quatre ou cinq lions
Tout à coup la roue du chariot dans lequel se
mvaient la lionne et ses lionceaux s'engage
ms une ornière profonde, le conducteur est pré-
n%é de son siége, le véhicule est sur le flanc,
aties chevaux, brisant le timon, s'échappent au
:>,ilop. Dans la culbute, un des lionceaux eut la
fcitte prise entre le sol et un barreau; en faisant
'̃ji effort pour se dégager, il se blessa et poussa
n cri de douleur.
Alors éclata un tumulte indescriptible. La
;nnne, dans sa sollicitude maternelle, devient
Oinme folle de fureur, et fait des bonds prodi-
ieax dans sa cage, essayant de briser les barreaux
"v6*c les dents et poussant de terribles hurlements.
oe grands lions lui répondent par des rugisse-
lènts qui font résonner tous les alentours, et
fusant de leurs griffes puissantes la barrière qui
les isolait do l'autre «Compartiment.
Les conducteurs 'des chariots suivants, accou-
fus *u grand trot, essaient en vain le calmer la
fureur des nobles animaux. Pour combie de dé-
tordre, un énorme éléphant, ahuri par les rugis-
wments des lions, est pris d'un véritable accès
le démence. Il lève au ciel une trompe désespérée,
y convulsivement ses oreil:es colossales, rem-
les.airs de clameurs assourdissantes, et, par
'in monstr eux effort, soulevant à quatre pieds de
/fe?8 sa croupe incommensurable, il se met à
̃•, pétrissant la terre et broyant les cailloux
ses pieds lourds comme des enclumes.
Jne demi-douzaine de chameaux ajoutent en-
ta à la confusion par leurs attitudes désolées.
le lionceau était toujours pris par la patte.
.fin, au risque d'être écrasé par les chameaux,
-s en bouillie par l'éléphant ou égorgé par la
-nne, un des gardiens se glisse, jusqu'à la cage
.versée et réussit, aidé de ses camarades, à la
mineure dans sa position normale. Dès qu'elle
.it son petit délivré; la lionne se calme,, s'ac-
tupit et lèche sa patte endolorie en lui mur-
r» irant toutes sortes de choses affectueuses à
^oreille. Les lions, de leur côté, entendant la
a irUS'e pacifique que prend l'entretien, cessent
le laboureur de leurs grilles la 'porte de sépara-
et vont ge coucher au fond de leur appar-
t'ûient.
TERME M^ COUrS-H D.VEMES COUT, j
j0»0 Départ Seine. Ob.autri. 18(J5,32, 322 50
i 10» H0 HjO 1.0 yillc 1852 5 0/0 12b7 50 IxM 50 Ob. ottomanes o02 SU' M3 75
JOJO SI) 75
Ibligations du Trésor ibô.. 48i> 75 435 1SB5
f trédit agricole I 655 G;5 'S 102 25 iRoubaix S8 75
trédit industriel et comm. 6M.. g 500 f. 30/0. 5ûa.. 502 50 IV.deBordeaux Sa 53 93..
redit mobilier 305.. 3t.7 5 36750 SCS 75 g Communal. 4Ï7 5j IMag.gén.Paris 560 560
Société générale | 5S7 50 583 75 500 £ 5' 8;ï ZD 83 25 Banqueottom. 525
lemptoir d'escompte 725 727 50 Colonial. 'la,
̃ fecieté algérienne 47S 75 P.-L. -Méditer. 38 75 340 Caisse Mirés.. 47 25 48
Irléans 881 '25 8S5.. ;8â 8b5 Bourbonnais.. 330.. 332.. Béchet
ord !1220 U;l 122U Médit. Fusion. 32575 32S 25 Compf Naud.
'ri 550.. Nord 33ii 50 3.S6 50 S.-OdcsEntr. 132 5J 132
Bris-Lyon-Méditerranée.. U35 93875 93ti95 93 75 Origans. 3i7 50 327 25 Cail. 500 fr. 900
lidi i 6C0 59S 75 bOO Gr.-Central. 326 50 325 Vieil.-Montap;. 232 50 232 50
[[est. 553 75 562 aU 5:i0.. 5S2 50 Béthune 303.. 303 Gaz Marseille. 450 ,75
harentes 380.. 385.. 390.. Lyon-Genève. 3£G 25 Union des Gaz iS5
ocks de Saint-Chien 165 Lyon 326 S26 OdesOmnibus H05 980
parisienne du Gaz. 1500 15C.0 Ouest 326.. 326 obligat.. 515 515
M'été immobilière. 1S3 75 133 75 Est obligat
!alien5 0/0 53 65 53 75 Baie. 535 1 Canal de Suez 440 435
w- intérieure 37. Dauphiné 32H H25 ..| Touag. Confl
texîcains60/0 sa. 26. Charentes 299 751 B.-Seine-et-O
utrichiens 568 75 5:0.. 1863. 107 75 Gaz central. 5;5
ad-Autnch.-Lomljard 59 395.. 386 25 3S5 Lombards. 220.. 22150 obligat.. £78 75
ictor- Emmanuel 47.. 48.. 4750 Saragosse. 15').. 1.9 Obi. Immobil. 212 50 212 50
Jiemins de 1er romains. Romains. 99 75 Cr. M. Italien. 245
̃ Hillaume-LuxembourK. 171 25 135 S.-Pampelune. 95 95 Société linière 540
iraeosse 80 79.. 8125 Nord Espagne 119.. 121 iLin Maberlv.. 597 50
ivilîe -Xérès-Cadix Bons.lom.1869 512.. 512 50 Docks de Mar.
rd de l'Espagne. 1874 478.. 478 75, Lits militaires 532 50 532 50
,rag»sse-Pampel.-Barcel.. 40.. Sa.. Portugais. 79.. 76 iGaz de Brux.. 457 50 462 5»
irtufilis. J2 25 41 SS C»rdou«-Sévi). J6» "Gaz Mulhouse
SOUVENIRS JUDICIAIRES |
L'AFFAIRE MARCELLANGE
LA. SENTENCE DE MORÎ-
Claudine Besson frissonna d'horreur à ce
sinistre tableau, puis se rapprochant de son
fils
Mais dis-moi donc, Cédat, comment
Jacques va-t-il être rendu à la liberté?
Par un coup de main sur la prison du
Puy, qui sera attaquée à minuit, par vingt
hommes, tous jeunes, tous forts et détermi-
nés et dont je puis répondre, car ces hommes,
ce sont mes frères, moi-même et douze amis
'dévouée.
Mais cette prison est gardée.
Par quatre gendarmes qu'il sera facile
de surprendre, de désarnier et de bâillonner,'
ainsi que le geôlier, car ils jouent, causent
et boivent tous les soirs sans la moindre dé-
fiance. Oh! nous avons tout étudié, tout pré-
Vu, et, je vous le répète, ma mère, cette nuit
même, à deux heures, vous embrasserez Jac-
ques, je le jurerais sur ma tête.
Ca ne serait pas prudent, Cédât, dit une
voix qui se fit entendre derrière les huit
frères.
Ceux-ci se retournèrent brusquement et
restèrent frappés de surprise à l'aspect d'une
femme debout sur le seuil de la porte.
Mais quelle ne fut pas leur stupeur quand
dans cette femme ils reconnurent Marie
Baudon.
La femme de chambre!
Marie Baudon
La servante des dames! s'écrièrent à la
fois les huit frères Besson.
Quant à Claudine, pale, tremblante,.les
traits altérés par la violence des sentiments
qui l'agitaient, elle regardait Marie Baudon
sans pouvoir proférer une parole.
Elle l'aborda enfin, et, d'urie voix sourde,
dans laquelle on sentait vibrer la haine
Qui t'amène ici?'lui dit-elle, et que si-
gnifie la parole que tu viens de prononcer?
Marie Baudon, répondit du ton le plus
tranquille
Ce que signifient mes paroles, Claudine?
Oui, parle, parle, démon, reprit la
vieille d'une voix sombré, en dardant sur
Marie Baudon un regard tout chargé de ven-
geance.
Eh bien! elles signifient que Cédât ne
tiendra pas son serment et que tu attendras
vainement Jacques cette nuit
Et moi, je te dis que'cette nuit nous se-'
rons maîtres de la prison du Puy.
Oh dit Marie Baudon, il n'y a pas be-
soin de vous mettre vingt pour v pénétrer,
tu peux t'y présenter demain seul et sans
armes, on t'ouvrira toutes les portes sans dif-
ficulté, même celle du cachot de Jacques.
Mais comment?. pourquoi?. balbu-
tia Cédat tout interdit.
Pourquoi? parce que Jacques n'y est
plus parce qu'à l'heure où je te parle, il est
en route pour la ville de Riom, où va se ju-
ger son procès.
Cette nouvelle fut un coup de foudre pour
les huit frères, qui en demeurèrent un mo-
ment comme paralysés.
Tu es bien sûre de ce que tu dis là?
demanda Claudine Besson après un long
silence.
Je l'ai vu dans la voiture qui l'empor-
tait, escorté de six gendarmes, et toute la
ville du Puy l'a vu comme moi.
Ainsi, reprit la vieille en toisant Marie
Baudon d'un regard farouche, ainsi Jacques,
mon enfant, est perdu, perdu sans ressour-
ces, et c'est toi, Marie Baudon, toi, son mau-
vais génie, toi qui l'as poussé à sa perte, c est
toi qui as l'imprudence de venir nousannon-
cer une pareille nouvelle?
Elle ajouta, en s'adressant un de ses fils
Michel, ferme cette porte.
Puis, se tournant de nouveau vers Marie
Baudon, elle lui dit avec un calme terrible,
implacable
Tu connais bien mal la mère et les
frères de Jacques, si tu as espéré sortir d'ici
vivante.
La porte fut fermée, et les huit frères Bes-
son se rangèrent en cercle auteur de Marie
Baudon
C'était un sombre- et étrange tableau que
celui que présentaient, dans cette pièce obs-
cure, ces deux femmes, en face l'une de l'au-
tre, et autour d'elles, ces huit hommes,
grands et forts, attendant, dans un silence
sinistre, un mot, un signal, qui allait 'être
un arrêt de mort.
Mais un spectacle plus étrange encore, c'é-
tait la tranquillité parfaite de Marie Baudon,
qui, les bras croisés sur sa poitrine et redres-
saut hardiment sa petite taille, regardait cu-
rieusement tous ces gens, dont l'aspect eût
dû la faire pâlir d'épouvanté.
Mère, dit enfin Gédat, que faut-il faire
Prends la bêche, répondit la vieille.
Le jeune homme alla prendre une bêche dé-
posée dans un coin parmi d'autres instru-
ments aratoire.
Après? demanda-t-il.
Le regard fixé sur Claudine, tous atten-
daient avec anxiété la sentence qui allait
tomber de ses IPitps tous excelaté Marie
qui continuait de suivre, avec une
curiosité tranquille et indifférente ces terri-
bles préliminaires d'une mort inévitable,
Tu vas descendre à la cave et y creuser
une fosse, répondit Claudine, dont le regard
ne quittait pas les traits de Marie Baudon, e';
tous ses fils. quand la fosse sera assez pro-
fonde, vous emporterez cette créature mau-
dite et vous i v jetterez vivante.
Et l'œil enflammé, la livre frémis::ante, le
bras violemment tendu vers Marie Baudoi1,
ia.vieille Claudine était enrayante à voir en
donnant cet ordre, auquel succéda un silence
de mort.
Quoique leurs traits exprimassent une ré-
solution inébranlable, les huit frères, au mo-
ment d'accomplir un acte aussi terrible,
étaient pâles d'émotion, et ce ne fut que sur
un signe impérieux de sa mère que Cédat se
dirigea vers la porte de la cave, sa bêche à la
main.
Mais en ce moment Marie Baudon, qu'on
croyait frappée de terreur sous son apparente
tranquillité, s'écria tout à coup du ton le
plus calme et le plus naturel
Ah ca, quand vous aurez fini votre co-
médie, vous le direz.
Rien ne saurait peindre la stupeur de
Claudine et des frères Besson à ces paroles
crononcées avec un accent d'indifférence et
de dédain auquel il était impossible de se
méprendre.
Une comédie! s'écria enfin la vieille,
ah! tu prends cela pour une comédie ah!
tu viens nous apprendre qu'il ne reste plus
d'espoir d'arracher Jacques à l'échafaud, toi,
notre démon et celui des Charabias, toi qui
as soul'ilé aux dames l'idée du crime et l'idée
plus infâme encore de séduire Jacques pour
le résoudre à l'exécuter, et quand moi, sa
mère, eux, ses frères, nous voulons t'enter-
rer vivante, tu prends cela .pour une comé-
die Encore une fois tu ne nous connais pas,
Marie, sans quoi tu ne serais pas venue te
jeter imprudemment dans nos nuains comme
tu Fàs fait. Mais il est trop tard pour te re-
pentir, la comédie va aller jusqu'au bout, et
je suis curieuse de voir comment tu la trou-
veras tout à l'heure, quand tu seras couchée
viae. Paris- Le débitant de Paris fréquente
un peu plus ces marchés, mais il n'achète que de
peines quantités. On attend toujours mne reprise,
que 1rs bonnes nouvelles des vignobles retardent
sans doute. On ne pense pas cependant que le stock
actuel du commerce puisse être suffisant pour finir
la campagne. L'article eau-de-vie est un peu dé-
laissé, en faiblesse, presque en baisse.
Barrière d'Enfer. ̃– Marché du 20 juin.
laquât. 2e quai. 3" quai.
Foin (500 kil.).» i 48 à 50 43 à 45
Luzerne. 48 50 44 46 40 42
Regain de luzerne. 43 45 39 4l 36 38
Paille de blé. 42 4î 38 40 34 36
Paille de seigle 36 38 33 35 30 32
Paille d'avoine (1000 k.). »» »»
La Claapelle. Marché du 20 juin.
Foin (500 kil.) 50 à 52 42 à 44
Luzerne. 45 47 42 44
Regain de luzerne. 42 44 38 40 34 36
Paille de blé 40 42 36 38 32 34
Paille de seigle. 37 39 34 36 31 33
Paille d'avoine (1000 k.). »» »» »» »» »» »»
Charenton. Marché du 19 juin.
Foin (500 kil.). 52 à 54 47 à49 43 à45
Luzerne. 50 52 46 48 42 44
Regain de Luzerne. 42 44 39 41 35 37
Trèfle. ¡, »»»}) »» w» )>» j>»
Sainfoin » 38 40 35 37 32 34
Paille de blé ̃ 4t 43 37 39 34 36
Paille de seigle. 37 39 33 35 30
au fond de la fosse et à moitié couverte sou'
la terre qui doit t'engloutir.
Allons dit Michel Besson, en saisis-
sant Marie Baudon par le bras, il faut er
finir.
(La suite à demain.) constant GUÉROULT.
LES SATINÉES DE TliOTHÉE TRIRIH
ÉDITION POPULAIRE ILLUSTRÉE
Il n'est pas besoin de rappeler les succès
du chroniqueur populaire du Petit Journal,
dont les meilleurs articles ont fourni la ma-
tière du volume que nous offrons aujourd'hui
à nos lecteurs.
La librairie du Petit Journal, pour en ren-
dre l'achat facile à tout le monde, tout en
lui conservait son format élégant et com-
mode, ses illustrations et son texte compacte,
en établit son prix à un franc, rendu sur
tous les points de la France, chez nos corres-
i pondants ou à domicile.
Cet ouvrage, de près de quatre cents pa-
j ges, renferme les études les plus variées, les
légendes les plus amusantes.. et nous en
i donnerons quelque idée, en citant les titres
i des articles qui s'y trouvent renfermés
Les logements de Napoléon Ier. Le voyage
d'un martvr. Le jour tics morts. La Saint-
guhort. Le banquent des'médecins. Voyage
dans une boite déclares. Vendredi treize!
La fête de l'Impératrice. -'Un'livre de chant-
sons! L'été de la Paint-MSrtin. On de-
mande un médecin. L'art de se'faire un visage.
La visite du facteur de la poste. Les devisos
de France. Les arbres de Paris. La philoso-
phie de la cravate.- Thérésa.– Le livre que tout
le monde écrit. Les cartes de visite. Voyage
autour d'un doigt de Parisienne. Comment on
dépense la vie. Le baiser. au régiment qui
passe. Les loges des Actrices célèbres. Le Pa-
ris d'autrefois. Le gibier défendu. La cuisi-
¡pèches télégraphiques dans Paris.-Les nouveaux
drapeaux. conquis.-Le rouet.-La salle des morts.
-Les marchands d'àmes.– Le plus vieux soldat.-
Le journal du commandant Sommes. Le lit ne
la Vierge. Le secret de la marquise. L'hip-
pophiuie. La mort du tueur de lions. Le
journal du curé. Filandreux et Il',
jLt10. Une histoire de déménagements.. La
balance des fêtes publiques. Les images de la
tapisserie. Les grandeurs d'une minute
Deux heures de faction. Deux habitués
du grande monde. La jeune fille. Azor.
Jvïa voisine la Sensitive. Le tambour.
Epouvantait du musée de Cluny. Une vente
après décès.- La pomme verte.- Les vieux gar-
(.O11S Les placements des foncls de Jacquot.
La neltoyeuse de cachots. Le gardien de nos
secrets. La bonne pour tout faire. Le mi-
roirde l'aveugle. Le voyage de Sainte-Cécile.–
Le journal \erbaL Le bonheur du pauvre. –ç
L'histoire do-douze bougies. Les vingt-quatre
heures de Paris. L'avocat des blondes.– Aven-
turc de deux gants blancs. La veuve. Com-
ment on sait "l'heure qu'il est- La. petito bou-
chére. La Femme du Mercredi des cendres.-
Le voisin de la rue de Rivoli. Le carreau de
papier. Les confessi ns d'ur.e épingle. La
Chez tous les libraires et correspondantes du
Petit Journal, ou franco par la poste, sur
demande directe.
""LIBRAIRIE BEAUX-ARTS' AGRICULTURE
il
NOUVELLES ET FANTAISIES
E»aî- PAUL LAKRBMCIK
Ce volume intéressant, qui ne craint pas d'aiïrorw
ter les chaleurs de l'été; est un excellent compaguoa
de voyage. Franco, 2 fr.
A la librairie du Petit Journal, 2l. boulevard
Montmartre.
Pour tous les articles non sigii'-s: A. Dctiun.
D. Cassi&neul. Imprimerie du Petit Journal
Rue de La Fayette, 61, Paris.
Cours des eaux-de-vie, à Cognac (l'hectolitre), au
comptant, 59' 1867
Bons Bois rapprochés. 105 il 110
Fins Bois (Borderies) 110 iL 115 120 à
Petite Champagne 1l5 il 1.25 à 130
Grande Champagne à 130 135 à 140
SPECTACLES DU LUNDI 22 JUIN
»/». Opéra. Don Juan.
7 1/ Français. les Précieuses ridicules.
7 Qpera-Comique.– Les Dragons de Villars.
» s ilio Voatadour. Relâche.
» »/». Odèon. clôture.
» «/»• Châtelet. Relâche.
7 Vaudeville. L'Abîme.
7 »/». Variétés. Le Pont des Soupirs.
7 1/2. Gymnase. Le Chemin retrouvé.
S »/». Palais-Royal. Le Château à Tote.
» »/»• Bouffes-Parisiens.- Réouverture le i!r septembre.
Athénée. -Fleur de thé. (Clôture le 30 juin.)
7 l/ Gaité. Courrier de Lyoni
Porte-St-Hartin. «– Relâche.
Ambigu. La Czarine.
7 1/2. Prince Imp érial. Le Comte d'Essex.
Folies-Dramatiques.– Clôture annuelle.
8 3/4. Cluny. Les Mères repenties.
Déjazet.- Clôture annuelle.
7 n/». Folies-Mari, gay. Merlan frit. Vive la ligne.
7 a/». Beaumarchais. La Lionne de la place Maubert.
La Fayette.- Fanfan, Julienne et Poulopot
7 »/». La Tillette. Le Marché de Saint-Piètre.
8 Cirque de l'Impératrice. Exerciceséquestres.
8 Hippodrome. Ballon captif et exercices équestres.
7 1/2. Pré Catelan. Concerts, théâtre. bal d'enfants.
Concert des Ch.-Elysées. Concert tous les seirs.
Pare d'Idalie (Vincennes). Bal lejfim»ncUs «1 J»
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.6%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.6%.
- Collections numériques similaires Bibliographie de la presse française politique et d'information générale Bibliographie de la presse française politique et d'information générale /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "BIPFPIG00"La Grande Collecte La Grande Collecte /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "GCGen1" Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "BnPlCo00"
- Auteurs similaires Parti social français Parti social français /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Parti social français" or dc.contributor adj "Parti social français")
-
-
Page
chiffre de pagination vue 4/4
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k590050w/f4.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k590050w/f4.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k590050w/f4.image
- Mise en scène Mise en scène ×
Mise en scène
Créer facilement :
- Marque-page Marque-page https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/bookmark/ark:/12148/bpt6k590050w/f4.image ×
Gérer son espace personnel
Ajouter ce document
Ajouter/Voir ses marque-pages
Mes sélections ()Titre - Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k590050w
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k590050w
- Signalement d'anomalie Signalement d'anomalie https://sindbadbnf.libanswers.com/widget_standalone.php?la_widget_id=7142
- Aide Aide https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/aide/ark:/12148/bpt6k590050w/f4.image × Aide
Facebook
Twitter
Pinterest