Titre : Le Petit journal
Auteur : Parti social français. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Clermont-Ferrand)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Pau)
Date d'édition : 1868-06-22
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32895690j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 22 juin 1868 22 juin 1868
Description : 1868/06/22 (Numéro 1999). 1868/06/22 (Numéro 1999).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
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Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k590049z
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 18/07/2008
4
Ç- 1 1
Le Petit Journal
SOUVENIRS JUDICIAIRES
L'AFFAIRE ïleCELLÂHGE
(Voir le Petit Journal depuis le avril.)
LVIII
LE -CLAN DES BESSON
Mme de Marcellangè reprit
« Pendant les derniers mots de cet abomi-
nable plaidoyer, un duel étrange s'est en-
gagé entre l'accusé et le .jeune avocat, qui,
!les yeux fixés l'un sur l'autre, semblent se
'défier mutuellement. Enfin, dominé par le
iregard de maître Bac, Arzac se trouble, dé-
tourne la tête et trahit tour à tour l'anxiété
terrible et les colères impuissantes que sou-
lève en lui l'éloquente parole de l'avocat.
»̃ » Après les répliques et le résumé, le jury
'rapporte un verdict qui déclare Arzac coupa-
!ble de faux témoignage, mais avec des cir-
constances atténuantes.
̃̃ » -Sur les conclusions de M. le procureur
.,au roi Marithat, la cour condamne Arzac à
dix années de réclusion et à l'exposition pu-
blique, le maximum de la peine. »
Condamné murmura la comtesse avec
accablement, ah voilà un jugement qui nous
caisse peu d'espoir de-sauver Besson et alors.
Marie Baudon comprit et acheva le pensée
)de sa maîtresse.
Alors vous seriez perdues toutes deux,
fcest sûr, dit-elle, car si Jacques se tait, Clau-
dine Besson parlera, elle.
Et le moyen de l'empêcher de parler?
demanda Mme de Marcellange.
Il n'y en a qu'un, sauver Jacques.
Sans doute, niais.
De même qu'il n'y a qu'un moyen de
jsàuver Jacques, c'est de gagner Marguerite
sMaurin et de la décider à revenir sur tout ce
'elle a dit. Notre salut est là et pas ail-
leurs, mais il est là, je vous le dis et je ré-
ponds de tout si nous obtenons cela. 1
Mais les quatre témoins qui ont vu
Jacques vers Chambias dans la soirée du ]
septembre? objecta la comtesse. 4
Et nos treize témoins à nous, qui l'ont
vu au Puy dans la même soirée ? Oh cher-
chez bien et je vous prouverai que nous i
avons réponse à tout, excepté aux dires de
Marguerite Maurin. Encore une fois tout est
jià, Marguerite Maurin restant du côté des
juges et des Marcellange, c'est notre perte
Marguerite Maurin, revenant à nous, c'est
notre triomphe assuré.
k^ Et tu dis que tu espères la résoudre à
Jretracter toutes ses dépositions?
j^ Je l'espère.
V– Et cependant tu reconnais en même
femps qu'elle est incorruptible et inaccessible
ft la crainte?
i j.7" Oui, mais j'ai mon idée, je vous l'ai dit,
Pt je serai bien surprise si je ne réussis pas.
nfin nous saurons bientôt à quoi nous en
enir, car c'est demain que je me mets -à
couvre.
Demainl murmura la comtesse, ohl 1
«pie de choses tiennent parfois dans vingt-
atre heures! 1
Il était tard, les trois femmes se séparèrent ]
Bt gagnèrent chacune sa chambre, graves et
soucieuses. 1
1 Le lendemain on ne s'entretenait dans E
foute la ville de Puy que de maître Bac, (
1 André Arzac, de W" de Marcellange, et (
enfin de la condamnation du berger de Lar- i
ieyrol, et des terribles probabilités que ce 1
lénoûment laissait planer sur l'issue du i
>roces dans lequel allait être jugé Jacques
C'était dans douze jours, c'est-à-dire le 22 1
août, que devait commencer ce procès, dont t
chacun préjugeait le résultat suivant sa pas-
Cependant pour presque toute la ville, f.
Jacques Besson était coupable, et derrière s
{.?•:̃'•• Ii*ëtat die» ï^écoltes
JLa question du pain est tellement importante,
laeje crois devoir en entretenir les lecteurs cette
née plus que d'habitude. Neus ne sommes pas
JUês en France jusqu'à la famine, mais à présent
mue le plus fort est fait, nous pouvons bien dire
.sans aller sonder les plaies encore saignantes
Us plus pauvres populations qui habitent les
̃S. il est certain que, même dans les campa-
gnes, la pérmrie de la récolte dernière s'est fait
Htirement sentir. Dans le sud-ouest, où ,grâce
tu progrès constant de la culture des terres, l'on
ne mélait guère plus le maïs au blé, que pendant
deux ou trois mois de l'hiver; cette année, l'ali-
genUfaon au maïs, à l'heure encore où j'écris,
Mst pas abandonnée. Cependant, nous sommes
aux mois chauds, à ces mois où les travaux des
Miamps, toujours excessivement pénibles, sont
plus nombreux que d'habitude, et sont rendus
plus fatigants par une température accablante.
Mais, si le sud-ouest est à plaindre, quel senti-
te.nt réservera-t-on à la population de quelques
anSTsd^ centre de la France? Là, au moins,
dans le sud-ouest, l'on mange du pain; de temps
*W %T peu de viande, malgré sa cherté, et
¡'on boit du yin> presque à tous les repas. Au con-
'raire, dans les malheureux pays que je viens de
lésigner, lé pain n'entre à la ferme que comme
lbjetrde luze excessif. La viande, à l'exception du
iard rance, y ait à peu près inconnue; du vin, on
Jacques Besson, nul n'hésitait à voir ses
fières et hautaines maîtresses, ces sombres
dames de Chamblas que Me Bac avait si hau-
tement désignées en les foudroyant de son
éloquente indignation.
La conviction de leur complicité avait si
profondément pénéiré dans toutes les cons-
ciences, qu'on ne parlait jamais des charges
qui s'élevaient contre Jacques Besson et de
sa condamnation probable, sans mêler à son
nom celui de la comtesse de la Roche-Negly
et de Mme de Marcellange, sans confondre
dans une seule et même destinée le serviteur
et les deux grandes dames.
Une petite catégorie d'individus, compo-
sée, nous l'avons dit, de la société aristocra-!
tique et dévote du Puy, s'obstinait seule
défendre les dames de Chamblas, et, par une
contradiction qui trahissait leur secrète peu-
sée, à affirmer en même temps l'innocence
de l'homme que tout accusait, et qui, dans
l'esprit de tous, amis ou ennemis des dames,
s'identifiait fatalement avec celle-ci dès qu'il
s'agissait de l'assassinat.
Et plus les charges s'élevaient nombreuses
et accablantes, plus le doute se dissipait, dé-
pouillant le crime de ses mensonges, et le
laissant nu, visible et éclatant à tous les yeux,
plus la dévote coterie montrait d'acharnement
à défendre les deux femmes qu'elle avait ré-
solu de déclarer innocentes en face des preu-
ves les plus palpables.
Il arriva même que ce cénacle dirigé par
l'abbé Cartal, exalté par l'indignation où le
jetait ce qu'il appelait l'erreur de toute une
ville, en vint bientôt à voir deux martyres et
deux saintes dans ces dames de Chamblas,
déclarées victimes de la férocité du peuple et
de l'aveuglement des juges.
Le rôle hypocrite si habilement joué jadis
par la comtesse en prévision des événements
qui*éclataient aujourd'hui et dont le germe
était alors au fond de sa pensée, ce rôle por-
tait ses fruits; de même que le piège profond
dans lequel Marie Baudon avait pris Mario
Roux, ses familiers, et par ricochet, les abbés
Cartal, Hedde et Drouet, produisait tous ses
résultats.
Pour ceux du parti qui s'étaient laissé
prendre à ses étalages de dévotion, et c'était
le plus grand nombre, la comtesse était in-
faillible et sacrée; pour les habiles, qui pen-
sent qu'il faut encourager jusqu'à l'hypocri-
sie, parce qu'elle est un hommage rendu à
l'église, sinon à la religion, c'était une éga-
rée qu'il fallait blanchir à tout prix, pour
bien convaincre le vulgaire qu'une âme tou-
chée.par la foi ne saurait être accessible à de
criminelles pensées.
Pendant que cette croisade était engagée
dans la ville du Puy en faveur des dames de
Chamblas, voyons ce qui se passait ailleurs.
Entre Lardeyrol et Chamblas, une chau-
mière de triste apparence s'élevait sur la li-
sière d'un bois de sapins, à mi-côte d'une
éminence couverte de bruyères, dont les tons
roux s'harmonisaient mélancoliquement avec
la sombre verdure des pins.
Dans cette chaumière, dont la porte était
restée ouverte, neuf personnes se trouvaient
réunies, huit hommes et une femme.
La femme était.Claudine Besson, les huit
hommes étaient ses enfants, ceux-ci debout
et groupés à quelques pas de la porte, à la-
quelle ils tournaient le dos, la mère assise
dans un vieux fauteuil, qui, avec un mau-
vais lit, une table massive et quelques esca-
beaux, formait tout le mobilier de la chau-
mière.
La tête ridée et imposante de la vieille, les
;raits sombres et énergiques des jeunes gens
portaient l'empreinte d'une immense tris-
;esse.
Après un long et mortel silence, Claudine
3esson, dont le regard était resté jusque là
ixé sur le sol, releva tout à coup la tête, et
adressant à ses huit fils
n'en boit qu'à l'auberge;– quelquefois; enfin le me-
nu habituel de la maison est celui-ci châtaignes
bouillies, soupe très claire, dans laquelle on met
tremper quelques rares morceaux de pain du sei-
gle bouillies de Sarrasins, bouillies de ma's, et,
comme boisson, de l'eau à volonté. On nemanïs,
je l'ai déjà dit, que fort rarement du pain c'est
navrant, mais c'est comme ceia. Aussi, à quel-
que parti, à quoique religion que nos opinions
ou notre instruction religieuse nous portent à ap-
partenir, devons-nous nous féliciter de l'excellent
aspect que présente jusqu'à présent, et d'une ma-
nière générale, l'état de nos récoltes.
Les rigueurs de l'hiver et la sécheresse que
nous avons subie à cette saison, ordinairement
pluvieuse cependant, faisaient craindre une an-
née peu favorable aux biens de la terre. Il n'en
est pas ainsi. Les pluies chaudes et abondantes
de mai ont réparé le mal; les récoltes ont pros-
péré, puis est venue l'époque de la floraison et de
la grenaison des céréales, et ces deus: fonctions
les plus importantes de la plante se son t accom-
plies dans des conditions très satisfaisan tes.
Il n'y a pas eu jusqu'à la vigne qui n'a it réparé
le mal que lui avaient fait les gelées d'avi 'il, sous
l'influence de l'heureuse température qui 1 tous est
advenue. Presque partout où les gelées avaient
atteint les premiers bourgeons, le contra -bour-
geon a poussé vigoureusement et est venu rem-
)lacer le premier bourgeon disparu..Et, da. ns ies
contrées où la gelée n'avait agi réellement qt te sur
l'imag-ination effrayée des. viticulteurs, la figne
est si luxuriance de beauté, qu'un proprié taire
pouvait me dire, il y a quelque jours « oilà
plus de vingt ans que le vignoble ne s'est i pré-
Ainsi, leur dit-elle, d'un ton presque
farouche, vous ne pouvez rien pour sauver
Jacques?
Les huit frères échangèrent ces regards
d'intelligence, mais personne ne répondit.
1 Et cependant, reprit Claudine en s'ani-
mant àe plus en plus, Jacques est votre
frère! Jacques voulait votre bonheur à tous
Il avait jtué de vous arracher à cette misère
qui vous -expose au mépris et à la défiance de
tout le pa ys, et dont il avait honte pour vous!
c'est pour ça que l'ambition lui a monté un
jour au cerveau, c'est pour ça qu'il voulait
être le maître de Chamblas et qu'il s'est laissé
entraîner ^ar ces deux femmes! C'est pour
ça, enfin, que les juges veulent faire tomber
sa tête.
Claudine se leva brusquement, et dardant
sur ses fils un regard où éclataient à la fois
la colère et l'.e désespoir.
Oui, s'i écria- t-elle, c'est pour vous tous
qu'il en est là, et maintenant vous vous con-
tentez de le plaindre et de le pleurer?. Ah!
mais si cela vous sutfit, cela ne me suffit pas,
à moi, et il :me faut autre chose que des lar-
mes.
Elle prono nça ces derniers mots avec une
expression sombre et déterminée, puis elle
ajouta en baissant la voix
Il-rne faut Jacques, vous entendez, il me
le faut libre & à l'abri du danger, je le veux.
Mère, ré pondit Besson, dit Cédat, cette
nuit, entre deiiix et trois heures, tenez-vous
ici, dans cette pièce et vous y.verrez entrer
un homme accompagné de vos huit fils.
Que viendra faire ici cet homme ? de-
manda dandina de sa voix brève et décidée.
Il viendra l 'ous faire ses adieux.
A moi?
Ses derniers adieux, car cinq minutes
après il aura disparu sur un cheval préparé
et sellé d'avance.
Mais enfin, cet homme
Eh bien, cet homme, mère, ce sera
Jacdues!
Jacques mo:n fils il sera libre
murmura Claudine 3n proie à une émotion
qui donnait à ses trait: 3 quelque chose d'égaré.
Il sera sauvé.
,Et tu dis que c'e st cette nuit?.
uette nuit mëme.
Jacques sauvé! arraché il cette mort,
à cet échafaud terrible: qui me poursuit dans
mes rêves, que je vois sans cesse avec le
bourreau montrant au. peuple une tête ruis-
selante de sang, la/têtr; de mon enfant
(La suite iL ciemain.) constant guéroult.
Statistique. ]£%o?.t es des clBemîïife de fei"
ï 6S«8 1S87 Différence
DU 29 AVM«X.'AU 5 MAI.
Victor-Emmanuel (di-
vision italienne). 27,214 2,957
DU 13 «.u 19&AI.
Portugais. 9G,r,30 7,486
De 1-i Mi 20 mai.
Saragosse il Pampe-
hme-Barcelone. 29,764
DU A.C 2ti MAI.
Guillaume- 7?,U8 01,508 H-
(ligue beige). 9,7-i2 13,4G-i
nn 27 mu au 2 juin.
Lyon, ancien réseau.. 3,280,121 3,On:14.1 + 202,677
nouv. réseau. 8 7 il + fi3,lS9
Nord, ancien réseau. 1,700,138 IO.'),014
nouveau réseau. Î63.O3I 132,184 +
Ouest,, auc.réseau. 1,405,245
nouv. réseau
1" partie 7,797
nouv. réseau
2" partie 251,323 173,039 + 78,283
Orléans Cte d'expl.
ancien réseau
Cte d'ex-ol., n. n-s. 45),7R7 404,820 +
1" ctab., n. réseau. 27.572 5,087
Est, ancien réseau
nouveau réseau 9G2.231 831,304 + 130,926
Midi, ancien réseau. 740,711 +
hlidi, nouveau réseau. 11,863
Cordoue à Séville. 6,i,708 550
senté à nous sous d'au¡¡si riches aspects. » D'un
autre côté, les prairies naturelles et artificielles
ont donné ou donnent de bons résultats, plus en
qualité qu'en quantité peut-être, mais toujours
est-il que si nous étions chargés d'accorder des
notes aux divers genres de culture, pour ceiui-ci
nous pourrions mettre au moins un bien.
Cependant, nous ne sommes pas encore au
bout. Les betteraves, dans le Nord, par exemple,
et le maïs, dans le Midi, ne commencent qu'à
dire, si nous pouvons nous exprimer de la sorte,
J.eur premier mot Et ce sont là des cultures avec
lesquelles- il faut beaucoup compter. De leur
abondance dépend, en grande partie, l'élève du
bétail, dont la cherté de la viande démontre la
grande importance. D'autre part; nous avons
biisoin de la deuxième coupe des prairies artifi-
cielles, enfin les blés ne sont pas encore moisson-
nés.
Ne pourrait-il pas arriver des contre-temps qui
changeassent en peu abondante une année qui se
présente sous des auspices aussi favorables? Il est
certa in qu'en agriculture, l'on ne tient que ce que
l'on El dans son grenier ou dans son cellier.
Le s blés peuvent être- versés par les orages,
ou bien grillés par la sécheresse; la vigne, le
maïs et la betterave peuvent ne pas recevoir
assen d'eau pour arriver à une bonne fructi'ica-
tion.. Tout cela est possible, mais il est permis de
beauicoup espérer cependant, car nous touchons
à la dernière étape.
A. la vérité, depuis que les chaleurs de ces jours
derniers ont ramené la sécheresse, beaucoup de
plaintes se font entendre; la terre manque géné-
ralement d'eau, dit-on, et le blé, poussé par une
nu 3 AU 9 ,JUIN.
Charentes 31,2î8 16,858
Croix-Rousse 5,472 5.617 144
Madrid-Saragosse-Ali-
cante, ancien et nou-
veau réseau 10.466
Autrichiens 1,325,'?35 + 204,217
Sud Autrichiens et
Haute-Kalie 2,a78,823
Nord-Espagne 314,386 339,145 24,758
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mas fils. Les éclipses de Soleil. La Cour
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paf Ernest Legouvé. Un chien repêché, par
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A. de Ponlmartin. Les Creci-Creci et les
Laroche-Trompette (Château et Toto;, parMeil-
hac et Halévy. Poésie La Vie dIS cœur, par
Henry Vermot.
tribunaux Deux empoisonnements. Le Sui-
cide d'un comptable. Louis Bocquart.
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variétés Les assemblées délibérantes. La
télé;raphie. Les moineaux en Amérique.
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rimés. Mots carrés! Jeux d'esprit (bons
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aux vérités (pensées et maximes). Economie
rurale. Théâtres. Connaissances utiles,
etc., etc.
Abonnement d'une année (52 numéros) 3 fr.
un s aDonîiG il raris, u. m iiurtune uu r w» «/«m.
nal, 21, boulevard Montmartre.
SPECTACLES DU DIMANCHE 21 'JUIN
7 1/2. Français Femmes savantes. Médecin malgré lui
7 3/4. Opéra-Comique. Le Pré aux Clercs.
» Salle Ventadour. Relâche.
Odeon. Clôture.
» »/». Châtolet. Ilelàclia.
7 3/ Vaudeville– J/Ahiinc.
7 Variétés. Les Domestiques.
7 1/2. Gymnase. Le Oiiemia retrouvé..
8 Palais-Royal. Le Château à Toto.
» »/». Bouffes-Parisisns. Réouverture le 1" septembre..
7 1/2. Athénée. –Fleur de thé. (Clôture le 30juin.)
7 i/ Gairé. (Joum'er <\c Lvoï.
Parte-St-Sartin. Relfiche.
7 1 /i Ambigu. L t .C/ai-iiie.
7 1/-J. fi-'aco iEpénai. Le Comte d'Essex.
i)/ FoUes-Bramatiques. Clôture annuelle.
8 3/4. Chiny. Les Mère; repenties.
)1 »/». Dsjazct. Clôture annuelle.
7 Foliûs-Harigny. Merlan frit. Vive la ligne.
8 ni¡'. Priace-Sugane. Muguette.
7 ï/b. Beaumarchais. La Lionne de la place Maubert.-
7 '.ji-ï. La Fayette. Fanion, Julienne et Poulopot
7 \n Bien des choses chez vous.
7 ni». La VilUtte.– U-. Marché de 'Snint-Pierre.
8 n/». Cirque de l'Impératrice. Exercices équestres.
8 Hippodrome. Bnîlon captif et exercices équestres.
7 1/2. Pré Catelat. Concerts. théâtre, bal d'entants.
7 Concert des Ch.-Elysces. Concert tous les soirs.
7 j/2. Jardin Habille.– Bar tous las soirs.
8 »/». Pare d'Idalie (Yincennès). Bal le dimanche el le
mercredi.
Aujourd'hui, à I'Opéra-Comique. le Pré aux Clercs.
Lundi, mercredi ct vendredi, les Dragons de Yillars.
Miîrrli, jeudi et samedi, le Premier Jour de Bonheur.
Pour tous les articles n&n signa: A. ûtiiuiï.
D. Gassigneul. Imprimerie du Petit Journal
Rue de La Fayette, 61, Paris.
chaleur tropicale, grène trop vite, ce qui empêche
la paille de s'allonger. S'il en est comme on le
dit, c'est malheureux, assurément.
Cependant, le malheur n'est pas énorme, car
il n'est, encore que local et non point général..
Deviendra-il général? Nous le pensons d'au-
tant moins qu'il nous revient déjà qu'hier et avant-
hier, de gros orages, suivis de pluies très abon-
dantes, ont éclatés'sur quelques points delà France.
Qu'il pleuve, qtf-rl pleuve et tout ce qui, en
général, va bien jusqu'à présent, ira non pas seu-
lement bien, mais très bien. Faisons donc des
vœux ardents pour la pluie, puisque c'est tout ce
que nous pouvons faire
JEAN tapie.
N. B. Depuis la publication de mon dernier
article (la Mort de l'avare), j'ai reçu d'autres com-
munications relatives à la destruction de ce ter-
rible insecte; il me paraît superflu de les résu-
mer, car elles n'indiquent pas de moyens dont ôn
n'ait déjà pris connaissance; mais je n'en remer-
cie pas moins mes gracieux correspondants de la
dernière lieure. L'avare, ou plutôt la courtillère,
ou taupe-grillon, y mettra dorénavant une terri-
ble dose de bonne volonté, si elle réussit à échap-
per à ses chasseurs. j. T.
MM. les Abonnés des départements
dont l'abonnement expire le 30 juin,
sont priés de le renouveler immédiate-
ment; s'ils ne veulent pas éprouver de
retard dans la réception du journal»
Ç- 1 1
Le Petit Journal
SOUVENIRS JUDICIAIRES
L'AFFAIRE ïleCELLÂHGE
(Voir le Petit Journal depuis le avril.)
LVIII
LE -CLAN DES BESSON
Mme de Marcellangè reprit
« Pendant les derniers mots de cet abomi-
nable plaidoyer, un duel étrange s'est en-
gagé entre l'accusé et le .jeune avocat, qui,
!les yeux fixés l'un sur l'autre, semblent se
'défier mutuellement. Enfin, dominé par le
iregard de maître Bac, Arzac se trouble, dé-
tourne la tête et trahit tour à tour l'anxiété
terrible et les colères impuissantes que sou-
lève en lui l'éloquente parole de l'avocat.
»̃ » Après les répliques et le résumé, le jury
'rapporte un verdict qui déclare Arzac coupa-
!ble de faux témoignage, mais avec des cir-
constances atténuantes.
̃̃ » -Sur les conclusions de M. le procureur
.,au roi Marithat, la cour condamne Arzac à
dix années de réclusion et à l'exposition pu-
blique, le maximum de la peine. »
Condamné murmura la comtesse avec
accablement, ah voilà un jugement qui nous
caisse peu d'espoir de-sauver Besson et alors.
Marie Baudon comprit et acheva le pensée
)de sa maîtresse.
Alors vous seriez perdues toutes deux,
fcest sûr, dit-elle, car si Jacques se tait, Clau-
dine Besson parlera, elle.
Et le moyen de l'empêcher de parler?
demanda Mme de Marcellange.
Il n'y en a qu'un, sauver Jacques.
Sans doute, niais.
De même qu'il n'y a qu'un moyen de
jsàuver Jacques, c'est de gagner Marguerite
sMaurin et de la décider à revenir sur tout ce
'elle a dit. Notre salut est là et pas ail-
leurs, mais il est là, je vous le dis et je ré-
ponds de tout si nous obtenons cela. 1
Mais les quatre témoins qui ont vu
Jacques vers Chambias dans la soirée du ]
septembre? objecta la comtesse. 4
Et nos treize témoins à nous, qui l'ont
vu au Puy dans la même soirée ? Oh cher-
chez bien et je vous prouverai que nous i
avons réponse à tout, excepté aux dires de
Marguerite Maurin. Encore une fois tout est
jià, Marguerite Maurin restant du côté des
juges et des Marcellange, c'est notre perte
Marguerite Maurin, revenant à nous, c'est
notre triomphe assuré.
k^ Et tu dis que tu espères la résoudre à
Jretracter toutes ses dépositions?
j^ Je l'espère.
V– Et cependant tu reconnais en même
femps qu'elle est incorruptible et inaccessible
ft la crainte?
i j.7" Oui, mais j'ai mon idée, je vous l'ai dit,
Pt je serai bien surprise si je ne réussis pas.
nfin nous saurons bientôt à quoi nous en
enir, car c'est demain que je me mets -à
couvre.
Demainl murmura la comtesse, ohl 1
«pie de choses tiennent parfois dans vingt-
atre heures! 1
Il était tard, les trois femmes se séparèrent ]
Bt gagnèrent chacune sa chambre, graves et
soucieuses. 1
1 Le lendemain on ne s'entretenait dans E
foute la ville de Puy que de maître Bac, (
1 André Arzac, de W" de Marcellange, et (
enfin de la condamnation du berger de Lar- i
ieyrol, et des terribles probabilités que ce 1
lénoûment laissait planer sur l'issue du i
>roces dans lequel allait être jugé Jacques
C'était dans douze jours, c'est-à-dire le 22 1
août, que devait commencer ce procès, dont t
chacun préjugeait le résultat suivant sa pas-
Cependant pour presque toute la ville, f.
Jacques Besson était coupable, et derrière s
{.?•:̃'•• Ii*ëtat die» ï^écoltes
JLa question du pain est tellement importante,
laeje crois devoir en entretenir les lecteurs cette
née plus que d'habitude. Neus ne sommes pas
JUês en France jusqu'à la famine, mais à présent
mue le plus fort est fait, nous pouvons bien dire
.sans aller sonder les plaies encore saignantes
Us plus pauvres populations qui habitent les
̃S. il est certain que, même dans les campa-
gnes, la pérmrie de la récolte dernière s'est fait
Htirement sentir. Dans le sud-ouest, où ,grâce
tu progrès constant de la culture des terres, l'on
ne mélait guère plus le maïs au blé, que pendant
deux ou trois mois de l'hiver; cette année, l'ali-
genUfaon au maïs, à l'heure encore où j'écris,
Mst pas abandonnée. Cependant, nous sommes
aux mois chauds, à ces mois où les travaux des
Miamps, toujours excessivement pénibles, sont
plus nombreux que d'habitude, et sont rendus
plus fatigants par une température accablante.
Mais, si le sud-ouest est à plaindre, quel senti-
te.nt réservera-t-on à la population de quelques
anSTsd^ centre de la France? Là, au moins,
dans le sud-ouest, l'on mange du pain; de temps
*W %T peu de viande, malgré sa cherté, et
¡'on boit du yin> presque à tous les repas. Au con-
'raire, dans les malheureux pays que je viens de
lésigner, lé pain n'entre à la ferme que comme
lbjetrde luze excessif. La viande, à l'exception du
iard rance, y ait à peu près inconnue; du vin, on
Jacques Besson, nul n'hésitait à voir ses
fières et hautaines maîtresses, ces sombres
dames de Chamblas que Me Bac avait si hau-
tement désignées en les foudroyant de son
éloquente indignation.
La conviction de leur complicité avait si
profondément pénéiré dans toutes les cons-
ciences, qu'on ne parlait jamais des charges
qui s'élevaient contre Jacques Besson et de
sa condamnation probable, sans mêler à son
nom celui de la comtesse de la Roche-Negly
et de Mme de Marcellange, sans confondre
dans une seule et même destinée le serviteur
et les deux grandes dames.
Une petite catégorie d'individus, compo-
sée, nous l'avons dit, de la société aristocra-!
tique et dévote du Puy, s'obstinait seule
défendre les dames de Chamblas, et, par une
contradiction qui trahissait leur secrète peu-
sée, à affirmer en même temps l'innocence
de l'homme que tout accusait, et qui, dans
l'esprit de tous, amis ou ennemis des dames,
s'identifiait fatalement avec celle-ci dès qu'il
s'agissait de l'assassinat.
Et plus les charges s'élevaient nombreuses
et accablantes, plus le doute se dissipait, dé-
pouillant le crime de ses mensonges, et le
laissant nu, visible et éclatant à tous les yeux,
plus la dévote coterie montrait d'acharnement
à défendre les deux femmes qu'elle avait ré-
solu de déclarer innocentes en face des preu-
ves les plus palpables.
Il arriva même que ce cénacle dirigé par
l'abbé Cartal, exalté par l'indignation où le
jetait ce qu'il appelait l'erreur de toute une
ville, en vint bientôt à voir deux martyres et
deux saintes dans ces dames de Chamblas,
déclarées victimes de la férocité du peuple et
de l'aveuglement des juges.
Le rôle hypocrite si habilement joué jadis
par la comtesse en prévision des événements
qui*éclataient aujourd'hui et dont le germe
était alors au fond de sa pensée, ce rôle por-
tait ses fruits; de même que le piège profond
dans lequel Marie Baudon avait pris Mario
Roux, ses familiers, et par ricochet, les abbés
Cartal, Hedde et Drouet, produisait tous ses
résultats.
Pour ceux du parti qui s'étaient laissé
prendre à ses étalages de dévotion, et c'était
le plus grand nombre, la comtesse était in-
faillible et sacrée; pour les habiles, qui pen-
sent qu'il faut encourager jusqu'à l'hypocri-
sie, parce qu'elle est un hommage rendu à
l'église, sinon à la religion, c'était une éga-
rée qu'il fallait blanchir à tout prix, pour
bien convaincre le vulgaire qu'une âme tou-
chée.par la foi ne saurait être accessible à de
criminelles pensées.
Pendant que cette croisade était engagée
dans la ville du Puy en faveur des dames de
Chamblas, voyons ce qui se passait ailleurs.
Entre Lardeyrol et Chamblas, une chau-
mière de triste apparence s'élevait sur la li-
sière d'un bois de sapins, à mi-côte d'une
éminence couverte de bruyères, dont les tons
roux s'harmonisaient mélancoliquement avec
la sombre verdure des pins.
Dans cette chaumière, dont la porte était
restée ouverte, neuf personnes se trouvaient
réunies, huit hommes et une femme.
La femme était.Claudine Besson, les huit
hommes étaient ses enfants, ceux-ci debout
et groupés à quelques pas de la porte, à la-
quelle ils tournaient le dos, la mère assise
dans un vieux fauteuil, qui, avec un mau-
vais lit, une table massive et quelques esca-
beaux, formait tout le mobilier de la chau-
mière.
La tête ridée et imposante de la vieille, les
;raits sombres et énergiques des jeunes gens
portaient l'empreinte d'une immense tris-
;esse.
Après un long et mortel silence, Claudine
3esson, dont le regard était resté jusque là
ixé sur le sol, releva tout à coup la tête, et
adressant à ses huit fils
n'en boit qu'à l'auberge;– quelquefois; enfin le me-
nu habituel de la maison est celui-ci châtaignes
bouillies, soupe très claire, dans laquelle on met
tremper quelques rares morceaux de pain du sei-
gle bouillies de Sarrasins, bouillies de ma's, et,
comme boisson, de l'eau à volonté. On nemanïs,
je l'ai déjà dit, que fort rarement du pain c'est
navrant, mais c'est comme ceia. Aussi, à quel-
que parti, à quoique religion que nos opinions
ou notre instruction religieuse nous portent à ap-
partenir, devons-nous nous féliciter de l'excellent
aspect que présente jusqu'à présent, et d'une ma-
nière générale, l'état de nos récoltes.
Les rigueurs de l'hiver et la sécheresse que
nous avons subie à cette saison, ordinairement
pluvieuse cependant, faisaient craindre une an-
née peu favorable aux biens de la terre. Il n'en
est pas ainsi. Les pluies chaudes et abondantes
de mai ont réparé le mal; les récoltes ont pros-
péré, puis est venue l'époque de la floraison et de
la grenaison des céréales, et ces deus: fonctions
les plus importantes de la plante se son t accom-
plies dans des conditions très satisfaisan tes.
Il n'y a pas eu jusqu'à la vigne qui n'a it réparé
le mal que lui avaient fait les gelées d'avi 'il, sous
l'influence de l'heureuse température qui 1 tous est
advenue. Presque partout où les gelées avaient
atteint les premiers bourgeons, le contra -bour-
geon a poussé vigoureusement et est venu rem-
)lacer le premier bourgeon disparu..Et, da. ns ies
contrées où la gelée n'avait agi réellement qt te sur
l'imag-ination effrayée des. viticulteurs, la figne
est si luxuriance de beauté, qu'un proprié taire
pouvait me dire, il y a quelque jours « oilà
plus de vingt ans que le vignoble ne s'est i pré-
Ainsi, leur dit-elle, d'un ton presque
farouche, vous ne pouvez rien pour sauver
Jacques?
Les huit frères échangèrent ces regards
d'intelligence, mais personne ne répondit.
1 Et cependant, reprit Claudine en s'ani-
mant àe plus en plus, Jacques est votre
frère! Jacques voulait votre bonheur à tous
Il avait jtué de vous arracher à cette misère
qui vous -expose au mépris et à la défiance de
tout le pa ys, et dont il avait honte pour vous!
c'est pour ça que l'ambition lui a monté un
jour au cerveau, c'est pour ça qu'il voulait
être le maître de Chamblas et qu'il s'est laissé
entraîner ^ar ces deux femmes! C'est pour
ça, enfin, que les juges veulent faire tomber
sa tête.
Claudine se leva brusquement, et dardant
sur ses fils un regard où éclataient à la fois
la colère et l'.e désespoir.
Oui, s'i écria- t-elle, c'est pour vous tous
qu'il en est là, et maintenant vous vous con-
tentez de le plaindre et de le pleurer?. Ah!
mais si cela vous sutfit, cela ne me suffit pas,
à moi, et il :me faut autre chose que des lar-
mes.
Elle prono nça ces derniers mots avec une
expression sombre et déterminée, puis elle
ajouta en baissant la voix
Il-rne faut Jacques, vous entendez, il me
le faut libre & à l'abri du danger, je le veux.
Mère, ré pondit Besson, dit Cédat, cette
nuit, entre deiiix et trois heures, tenez-vous
ici, dans cette pièce et vous y.verrez entrer
un homme accompagné de vos huit fils.
Que viendra faire ici cet homme ? de-
manda dandina de sa voix brève et décidée.
Il viendra l 'ous faire ses adieux.
A moi?
Ses derniers adieux, car cinq minutes
après il aura disparu sur un cheval préparé
et sellé d'avance.
Mais enfin, cet homme
Eh bien, cet homme, mère, ce sera
Jacdues!
Jacques mo:n fils il sera libre
murmura Claudine 3n proie à une émotion
qui donnait à ses trait: 3 quelque chose d'égaré.
Il sera sauvé.
,Et tu dis que c'e st cette nuit?.
uette nuit mëme.
Jacques sauvé! arraché il cette mort,
à cet échafaud terrible: qui me poursuit dans
mes rêves, que je vois sans cesse avec le
bourreau montrant au. peuple une tête ruis-
selante de sang, la/têtr; de mon enfant
(La suite iL ciemain.) constant guéroult.
Statistique. ]£%o?.t es des clBemîïife de fei"
ï 6S«8 1S87 Différence
DU 29 AVM«X.'AU 5 MAI.
Victor-Emmanuel (di-
vision italienne). 27,214 2,957
DU 13 «.u 19&AI.
Portugais. 9G,r,30 7,486
De 1-i Mi 20 mai.
Saragosse il Pampe-
hme-Barcelone. 29,764
DU A.C 2ti MAI.
Guillaume- 7?,U8 01,508 H-
(ligue beige). 9,7-i2 13,4G-i
nn 27 mu au 2 juin.
Lyon, ancien réseau.. 3,280,121 3,On:14.1 + 202,677
nouv. réseau. 8 7 il + fi3,lS9
Nord, ancien réseau. 1,700,138 IO.'),014
nouveau réseau. Î63.O3I 132,184 +
Ouest,, auc.réseau. 1,405,245
nouv. réseau
1" partie 7,797
nouv. réseau
2" partie 251,323 173,039 + 78,283
Orléans Cte d'expl.
ancien réseau
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1" ctab., n. réseau. 27.572 5,087
Est, ancien réseau
nouveau réseau 9G2.231 831,304 + 130,926
Midi, ancien réseau. 740,711 +
hlidi, nouveau réseau. 11,863
Cordoue à Séville. 6,i,708 550
senté à nous sous d'au¡¡si riches aspects. » D'un
autre côté, les prairies naturelles et artificielles
ont donné ou donnent de bons résultats, plus en
qualité qu'en quantité peut-être, mais toujours
est-il que si nous étions chargés d'accorder des
notes aux divers genres de culture, pour ceiui-ci
nous pourrions mettre au moins un bien.
Cependant, nous ne sommes pas encore au
bout. Les betteraves, dans le Nord, par exemple,
et le maïs, dans le Midi, ne commencent qu'à
dire, si nous pouvons nous exprimer de la sorte,
J.eur premier mot Et ce sont là des cultures avec
lesquelles- il faut beaucoup compter. De leur
abondance dépend, en grande partie, l'élève du
bétail, dont la cherté de la viande démontre la
grande importance. D'autre part; nous avons
biisoin de la deuxième coupe des prairies artifi-
cielles, enfin les blés ne sont pas encore moisson-
nés.
Ne pourrait-il pas arriver des contre-temps qui
changeassent en peu abondante une année qui se
présente sous des auspices aussi favorables? Il est
certa in qu'en agriculture, l'on ne tient que ce que
l'on El dans son grenier ou dans son cellier.
Le s blés peuvent être- versés par les orages,
ou bien grillés par la sécheresse; la vigne, le
maïs et la betterave peuvent ne pas recevoir
assen d'eau pour arriver à une bonne fructi'ica-
tion.. Tout cela est possible, mais il est permis de
beauicoup espérer cependant, car nous touchons
à la dernière étape.
A. la vérité, depuis que les chaleurs de ces jours
derniers ont ramené la sécheresse, beaucoup de
plaintes se font entendre; la terre manque géné-
ralement d'eau, dit-on, et le blé, poussé par une
nu 3 AU 9 ,JUIN.
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Croix-Rousse 5,472 5.617 144
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veau réseau 10.466
Autrichiens 1,325,'?35 + 204,217
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un s aDonîiG il raris, u. m iiurtune uu r w» «/«m.
nal, 21, boulevard Montmartre.
SPECTACLES DU DIMANCHE 21 'JUIN
7 1/2. Français Femmes savantes. Médecin malgré lui
7 3/4. Opéra-Comique. Le Pré aux Clercs.
» Salle Ventadour. Relâche.
Odeon. Clôture.
» »/». Châtolet. Ilelàclia.
7 3/ Vaudeville– J/Ahiinc.
7 Variétés. Les Domestiques.
7 1/2. Gymnase. Le Oiiemia retrouvé..
8 Palais-Royal. Le Château à Toto.
» »/». Bouffes-Parisisns. Réouverture le 1" septembre..
7 1/2. Athénée. –Fleur de thé. (Clôture le 30juin.)
7 i/ Gairé. (Joum'er <\c Lvoï.
Parte-St-Sartin. Relfiche.
7 1 /i Ambigu. L t .C/ai-iiie.
7 1/-J. fi-'aco iEpénai. Le Comte d'Essex.
i)/ FoUes-Bramatiques. Clôture annuelle.
8 3/4. Chiny. Les Mère; repenties.
)1 »/». Dsjazct. Clôture annuelle.
7 Foliûs-Harigny. Merlan frit. Vive la ligne.
8 ni¡'. Priace-Sugane. Muguette.
7 ï/b. Beaumarchais. La Lionne de la place Maubert.-
7 '.ji-ï. La Fayette. Fanion, Julienne et Poulopot
7 \n Bien des choses chez vous.
7 ni». La VilUtte.– U-. Marché de 'Snint-Pierre.
8 n/». Cirque de l'Impératrice. Exercices équestres.
8 Hippodrome. Bnîlon captif et exercices équestres.
7 1/2. Pré Catelat. Concerts. théâtre, bal d'entants.
7 Concert des Ch.-Elysces. Concert tous les soirs.
7 j/2. Jardin Habille.– Bar tous las soirs.
8 »/». Pare d'Idalie (Yincennès). Bal le dimanche el le
mercredi.
Aujourd'hui, à I'Opéra-Comique. le Pré aux Clercs.
Lundi, mercredi ct vendredi, les Dragons de Yillars.
Miîrrli, jeudi et samedi, le Premier Jour de Bonheur.
Pour tous les articles n&n signa: A. ûtiiuiï.
D. Gassigneul. Imprimerie du Petit Journal
Rue de La Fayette, 61, Paris.
chaleur tropicale, grène trop vite, ce qui empêche
la paille de s'allonger. S'il en est comme on le
dit, c'est malheureux, assurément.
Cependant, le malheur n'est pas énorme, car
il n'est, encore que local et non point général..
Deviendra-il général? Nous le pensons d'au-
tant moins qu'il nous revient déjà qu'hier et avant-
hier, de gros orages, suivis de pluies très abon-
dantes, ont éclatés'sur quelques points delà France.
Qu'il pleuve, qtf-rl pleuve et tout ce qui, en
général, va bien jusqu'à présent, ira non pas seu-
lement bien, mais très bien. Faisons donc des
vœux ardents pour la pluie, puisque c'est tout ce
que nous pouvons faire
JEAN tapie.
N. B. Depuis la publication de mon dernier
article (la Mort de l'avare), j'ai reçu d'autres com-
munications relatives à la destruction de ce ter-
rible insecte; il me paraît superflu de les résu-
mer, car elles n'indiquent pas de moyens dont ôn
n'ait déjà pris connaissance; mais je n'en remer-
cie pas moins mes gracieux correspondants de la
dernière lieure. L'avare, ou plutôt la courtillère,
ou taupe-grillon, y mettra dorénavant une terri-
ble dose de bonne volonté, si elle réussit à échap-
per à ses chasseurs. j. T.
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