Titre : Le Matin : derniers télégrammes de la nuit
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1943-05-18
Contributeur : Edwards, Alfred (1856-1914). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb328123058
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 18 mai 1943 18 mai 1943
Description : 1943/05/18 (Numéro 21489). 1943/05/18 (Numéro 21489).
Description : Collection numérique : Grande collecte... Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail
Description : Collection numérique : La Grande Collecte Collection numérique : La Grande Collecte
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 04/07/2008
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Jan 250 fr.
C.C.P. 1.851, Paris. Adressa
télégraphique s Matin, Paris.
Bonld et ffanbg
POISSONNIERE
PARIS (IX')
Téléphonet
PROVENCE 15-01
8 ligne»
EN SORTANT CE MATIN
SACHEZ QUE
Demain s SainKÏTe».. I
Camouflage des lumières de 21 h.56
à 5 h. 37.
La Flamme aera ravivée par
l'U. N. C. (sectione de üontrouge,
Bagneux et Cbatillon-iaus-Ba-
gneux.
60e ANNÉE N° 21.489 ••*• MARDI 18 MAI 1943
L'action secrète anglo-américaine
en France de 1940 à 1942
1. Pierre Pucheu
l'homme
qui se crut maître
Nous avons dit précédemment comment Darlan organisa la
livraison de l'Afrique du Nord. Nous avons dit les hommes qui
le poussèrent à cet acte en jouant sur sa vanité exaspérée.
Il nous faut, aujourd'hui, étudier ceux qui, sans même avoir
une excuse vaguement patriotique, détruisirent le prestige de
la France dans les pays neutres, aidèrent les Juifs à dissimuler
leurs biens, dédouanèrent les maçons, favorisèrent toutes les
Intrigues financières antifrançaises, uniquement poussés par un
esprit froid avec, pour seul désir, de faire survivre leur emprise
et de vnir l'or. leur levier uni-
que, continuer à servir d'étalon
mondial.
Ces bons serviteurs du capita-
lisme international, corrompus par
leurs liaisons avec les financiers
v anglo-américains, vaniteux jusque.
la bêtise. eurent pour chef de nie
Pierre Pucheu, qui obéissait servi-
lement aux grands trusts, Pucheu,
qui toujours fut à la solde du
grahd capitalisme, soit qu'il créât
des scissions en des partis où 11
s'était introduit par la porte basse
des bailleurs de fonds, soit, quand
il utilisait son tout-puissant poste
de ministre de l'Intérieur, pour
(aire des nominations de traîtrise,
sauver des Juifs et des maçons.
Preuve et leçon
Son action est ancienne. Nous
ne révélerons ici que celle qui fut
la sienne de juillet 1941 jusqu'aux
toutes dernières semaines qui vi-
rent sa fuite en Espagne, puis en
Afrique pour aboutir, dit-on, à un
camp d'internement du Sud-Algé-
rien, les Anglo-Américains mettant
à sa vraie place cet, homme à qui
la trahison tient à la peau. Pucheu
est la preuve que l'émigration ne
paye pas. Cette leçon pourrait ser.
vir d'exemple à ceux qui rêvent de
suivre son exemple et celui de ses
fidèles servants, les Couve de Mur-
ville, Leroy-Beaulieu. Pouchier et
autres Largentaye.
Une étrange pudeur règne on
tone Sud pour faire silence sur le
>»̃ cas Pucheu. peut-être parce que
de tout-puissants appuis l'aidèrent
à mener à. bien son départ, appuis
qui conseillèrent sans doute aux
Américains de le mettre hors de
piste.
Homme des trusts
Pucheu servait bien les trusts.
Cela lui valut de se voir hisser au
poste de ministre de la Production
en février 1941. Antérieurement il
avait été nommé président du Co-
mité des machines-outils, puis pré-
sident du Comité d'organisation
des industries mécaniques. On
ravait placé aussi à la tête d'une
affaire près de Belfort où il figure
toujours, malgré sa fuite, comme
président d'honneur II avait in-
troduit en cette affaire son chef
de cabinet qui fut tué lors d'un
règlement de compte, ce qui per-
mit à Pucheu de dire « qu'il était
menacé par l'Intelligence Service ».
Si Pucheu fut nommé ministre de
l'Intérieur, c'est que ses maîtres
occultes avaient besoin d'un hom-
me à eux pour faire taire la presse,
distribuer judicieusement les fonds
secrets et, surtout, masquer l'ac-
tion de Darlan sous l'apparence
d'une disgrâce. Pucheu fut nommé
à son poste de l'Intérieur quand la
valse commença en Afrique, chas-
eant les antijulfs et amenant au
pouvoir les Noguès et les Chatel.
Dès qu'il est placé Pucheu travaille.
Ce sont les nominations d'hom-
mes dévoués aux assurances an-
glaises à la tête du Comité des as-
̃*̃ Jean NOSCO
(SUITE PAGE 2, COL 6 et 7)
Des formations d'assaut
pénètrent par surprise
dans les lignes soviétiques
en plusieurs points du front
Londres violemment attaqué
GRAND QUARTIER GENERAL
DU FUEHRER, 17 mai. Le
haut commandement des forces
armées allemandes communique
Dans le secteur de Velikie-
Louki on signale, de la part des
troupes allemandes, une certaine
activité couronnée de succès.
Dans plusieurs autres secteurs
du front de l'Est, des formations
d'assaut ont pénétré, par surprise,
dans les lignes ennemies, détrui-
sant de nombreuses positions de
combat et ramenant des prison-
niers et du butin. Des attaques
isolées des troupes soviétiques ont
été repoussées dans certains cas,
avec la coopération de la Luft-
waffe.
Dans les secteurs du Sud et du
Centre du front de l'Est, les lignes,
de ravitaillement de l'ennemi ont
été, hier encore, attaquées métho-
diquement. "D'importahtès gares et
un grand nombre de trains de
transport de tous genres ont subi
des attaques de nos avions de
combat, qui leur ont infligé des
destructions considérables.
La nuit dernière, des formations
aériennes britanniques peu impor-
tantes ont pénétré au-dessus du
territoire du Reich et jeté sur quel-
ques localités un petit nombre de
bombes explosives.
La population civile a subi de
lourdes pertes à la suite dr l'inon-
dation causée par la rupture de
deux barrages endommagés. Huit
des avions assaillants ont été abat-
tus, neuf autres ont été détruits
au-dessus des régions occupées de
l'Ouest, dont un par les- troupes
terrestres. N
Dans la nuit du 16 an 17 mal,
des avions de combat rapides de
la Luftwaffe ont attaqué, durant
plusieurs heures, avec des bombes
de gros calibre, des objectifs d'im-
portance militaire dans la région
de Londres. Deux de ces appareils
ne sont pas rentrés à- leur base.
L'oberfeldwebel Koclok a abattu
quatre bombardiers soviétiques en
une seule nuit.
Une puissante escadrille d'avions allemands part pour l'attaque. mu.c.
Contre le bolchevisme
des soldats russes
combattent à l'Est avec
les troupes européennes
BERLIN, 17 mal. Sur le front
Est, les formations russes combat-
tant aux côtés des troupes euro-
péennes ne,sont plus une curiosité
romantique, mais leur existence a
une grande importance tant mili-
taire que politique.
Durant la dernière année de
guerre leur nombre s'est fortement
accru. Dans les garnisons et camps
de troupes à l'Est on crée sans
V cesse de nouveaux bataillons de
volontaires.
Parmi ceux-ci, on compte des
Russes, des Ruthènes, des Ukral-
niens, des Cosaques, des Tartares et
des troupes composées des multiples
tribus du Turkestan. dont la com-
battivité est sans pareille.
La grève des mineurs
américains va-t-elle reprendre
cette nuit ?
IJSBONNE, 11 mai. UUnitei Press
mande de New-York John Lewis a dé-
truit l'espoir d'un règlement pacifique d«
la grève minière en refusant l'Invitation
de l'office du travail de reprendre les
négociations lundi. Lewis déclara que
l'office du travail n'avait aucun pouvoir
légal, qui résidait uniquement auprès du
gouvernement après le réquisition des
mines. La trêve décrétée par le commis-
saire aux carburanta Ickes, expire mar-
di à minuit.
Trois jeudis
avec pâtisserie
Par dérogation spéciale, la
vente, la mise av vente et la
consommation de la confiserie
de la biscuiterie, de la pâtisserie
et de la glacerie sont autorisées
sous toutes deurs formes dana le
k département de la Seine les jeu-
dis 20 et 27 mai et 10 juin.
I. Les auteurs de romans policiers s'épargneraient bien des
mécomptes s'ils connaissaient le fonctionnement de la police
De Sherlock Holmes à Maigr«t,
la liste est longue des détectives
de romans, mais le mérite de M.
Simenon n'est pas mince d2 nous
offrir une fiction si proche de la
réalité. Avec Maigret, en effet, nous
sommes débarrassés de cette cari-
catu-e si conventionnelle du policier
à grosses moustaches, aux souliers
énormes, coiffé d'un melon, et dont
le « cabriolet » dépasse les basques
de la redingote. Ganimard, l'adver-
saire d!Arsène Lupin, se présentait
ainsi. Lupin avait beau jeu!
Maigret, au contraire, ne se sin-
gularise pas. Sa pipe vient de
Saint-Claude et non de Birmin-
gham elle a été creusée dans une
vieille bruyère corse et contient
bien dix grammes de gris ou de
gros ». Il réfléchit beaucoup et
reste humain au cours de ses en-
quêtes.
Qui est le commissaire
Maigret ?
Et cependant, pour être vrai. Il
manque à Maigret un cadre bien
défini. Ne parlons pas d'atmosphère.
On sait assez, en effet, combien M.
Simenon excelle à créer l'ambiance,
le climat psychologique. Mais à
quel groupe policier appartient le
commissaire, qui opère plus sou lt
en Province qu'à Paris et qui paraît
cependant dépendre de la préf°c-
ture de police ? Il est bien difficile
de le dire. Au reste, cette situation
n'est pas spéciale à Maigret et trop
d'auteurs de romans policiers sem-
blent ignorer le fonctionnement
exact des rouages de la police
française, science qui devrait ce-
pendant être à la base de leur
art. C'est ainsi que le détective
d'un roman récemment paru. ins-
pecteur de police judiciaire, noua
dit-on, est placé sous les ordres de
commissaires de l'ex-Sûreté natio-
nale. Plus récemment encore, un
brigadier de brigade mobile nous
apparaissait comme une soi te de
gendarme en civil. Ce sont là de
fécheusea anomalies, qui ne reti-
rent évidemment rien à la valeur
du roman et qui n'autorisent nul-
lement à douter de la bonne foi
des auteurs, mais qui choquent un
peu le lecteur averti.
Préfecture de police
et police nationale
Nous n'avons pas la prétention j
de donner des conseils aux auteur
de romans policiers. Tout au plus
contribuerons-nous à redresser cer-
taines erreurs, en expliquant Ici le
système actuel de la police de
l'Etat français.
La police est placée sous la haute
autorité du secrétaire général à la
Police, dépendant du ministère dt
l'Intérieur. Celui-ci a, sous sa di-
rection, deux organismes l'un des-
tiné à assurer la sécurité du terri-
toire, la police nationale, et l'au-
tre, la préfecture de police, dont
la compétence s'étend à Paris et
au département de la Seine.
La police nationale comprend
des directeurs, des contrôleurs et
des intendants de police dans cha-
que région, tandis que le pr fet de
police a. de son côté, un triple
rôle administratif, municipal et
judiciaire. Mais les deux organis-
mes comportent chacun des com-
missaires divisionnaires, des com-
missaires principaux et des com-
missaires de police.
En ce qui concerne la police cri-
minelle, il faut distinguer tes bri-
gades de police judiciaire, qui
existent dans chaque chef -lieu de
département (police nationale), de
la police judiciaire (préfecture de
police), dont le siège est quai des
Orfèvres.
Cependant, la première brigade
de police judiciaire a son siège éga-
lement a Paris, rue de Bassano, 1
et elle a sous sa compétence les
départements de Seine et Oise,
Seine-et-Marne et Oise. ]
A la suite de leurs investigations,
les policiers de. cette brigade peu-
vent être amenés à effectuer, sur
mandat des parquets de Seine-et-
Oise, Seine-et-Marne et Oise, des
spérations dans Paris et le dépar-
tement de la Seine, de même que.
commissaires et inspecteurs de la
police judiciaire peuvent opérer en
grande banlieue et en province sur
mandat du parquet de la Seine,
Mais ce ne sont là que des suites
l'enquête ayant débuté sur un ter-
ritoire bien délimité.
Il ne saurait donc y avoir de 4
confusions dans les attributions des
policiers. Il reste à examiner com.
nent se déclenche une enquête et
:omment elle est menée.
C.-E. Duguet. <
CE SOIR'
TIRAGE
DELA i
LOTERIE NATIONALE
SALLE WACRAM
à 19 h 45 t
Nous allons peut-être toucher
des conserves de poisson
Une Inscription chez le fourniss
y a fort longtemps, en vue d'une
de poisson. Cette formalité accomp
maquereaux ou merlans à la ravigi
Nous avons demandé à M. Le 1
d'organisation, ce qu'il fallait pen-
ser du retard apporté à la distri-
bution
Lorsque l'inscription fut déci-
dée, nous a-t-il expliqué, nos prévi-
sions de ressources étaient les sui-
vantes Production métropolitaine
10.000 tonnes production de l'Afri-
pie du Nord 8.000 tonnes. Ceci
nous permettait une répartition de
40D grammes de conserves de pois-
son par consommateur, la consti-
tution d'un stock de sécurité et la
fourniture' des besoins des prison-
niers, du Secours national, des col-
lectivités, etc. Vint le débarque-
ment anglo-américain en Afrique.
Nous n'avions reçu que 760 tonnes
de conserves. Notre programme
était à bas.
Dans le même temps, des bom-
bardements de villes françaises né-
:essitaient l'envol urgent de con-
serves aux sinistrés cependant que
l'accroissaient les difficultés de
transports. Le gouvernement con-
mité opina pour une constitution
prioritaire du stock de sécurité.
Ainsi, poursuit M. Le Bihan,
nous avons réparti 2.500 tonnes de
conserves de poisson en 180 entre-
pôts disséminés dans toute la
France. Nous avons fourni égale-
ment les quantités nécessaires aux
prisonniers et au Secours natio-
tal. Mais la distribution prévue
mur le public s'est trouvée corn-
Promise pendant longtemps. Actuel-
ement, la situation est à peu près
'établie. Peut-être pourrons-noust
prochainement, tenir notre pro-
nesse une réunion nous fixera
incessamment à ce sujet.
Attendons donc encore. Une ra-
;ion de poisson en conserve serait
.a bienvenue.
200 morts, 300 blessés
de nombreuses maisons
détruites à Bordeaux
Tel est le premier bilan connu du raid terroriste
effectué hier après-midi parles Anglo-Américains
BORDEAUX, 17 mai. Aujourd'hui vers 12 h. 45, l'aviation anglo-américaine a bombardé
Bordeaux. Deux cents morts, trois cents blessés, de nombreuses maisons détruites, tel est en fin
d'après-midi le tragique bilan du bombardement
C'est par un temps magnifique que les avions américains ont attaqué la ville. Le bombar-
dement, qui a eu lieu à l'heure du déjeuner, n'a duré que quelques minutes.
M. Maurice Sabatier, préfet régional, accompagné de M. Boucoiran, préfet délégué, de
M. Poplawski, adjoint, représentant M. Marquet, maire, et du secrétaire général de la préfec-
ture, se sont rendus dans le quartier sinistré, puis au chevet des blessés hospitalisés. lis sont
allés ensuite s'incliner devant les dépouilles mortelles des vic-
tîmes.
Le personnel de la défense passive active les travaux de
déblaiement, afin de dégager les personnes qui se trouveraient
encore dans les caves, sous les décombres des maisons écroulées.
Les sinistrés seront hébergés tîttns les centres d'accueil et
dans les foyers de la ville.
Dix-sept appareils ennemis abattus
par les chasseurs allemands
BERLIN, 17 mai. Aujourd'hui vers midi des points d'appui du front
de l'Atlantique ont été attaqués par des escadrilles mixtes britannique
et américaine. Les chasseurs allemands ont infligé aux'bombardiers
américains qui volaient sous une forte protection de chasseurs britan-
niques de sensibles pertes avant
même qu'ils aien, pu atteindre leurs*
objectifs. Selon les messages par-
venus jusqu'à présent, les chasseurs
allemands ont abattu en combats
aériens 17 appareils ennemis dont
15 bombardiers multimoteurs.
Un hôpital allemand a été com-
plètement détruit par les avia-
teurs ennemis.
Du l'au 15 mai
les Soviets ont perdu
693 avions
BERLIN, 17 mai. On annonce
qu'au cours des dernières semaines,
du 1" au 15 mai, les Soviets ont
perdu 693 avions.
Pour la même période, les pertes
allemandes se chiffrent-» 47-appa-
relis.
Batailles sur le f leuve Bleu
Les opérations militaires poursuivies en Chine cgntrala at sep->
tentnonale par les forces nippones, en liaison étroite avec l'armée
nationale chinoise aux ordrea du gouvernemen* de Nankin, prennent
de plus en plus d'extension.
Débarrassés de bien des soucis d'occupation par la présence sur
leurs arrières des divisions de Nankin qui assurent la police et répri-
ment l'activité des partisans du gouvernement de Tchouny-King,
les Japonais peuvent faire porter leur effort en toute tranquillité
contre les positiona encore tenues sur leurs flancs par les troupes
régulières ou se mi-régulières du,
maréchal Tchang Kaï Chek. Par-
mi ces dernières figurent de nom-
breuses unités communistes.
C'est ainsi qu'après avoir réduit,
dans le Nord et dana l'Est du pays
deux, importantes armées qui te-
naient encore campagne dana les
montagnes du Chantoug (pres-
qyjile accidentée qui ferme au Sud
le golfe du Petehili) et dans les
marais du Kiangsou (fmmédiate-
ment au Nord de Chanphaq et de
l'embouchure du fleuve Bleu) le
Dai' Hon YeH a porté successi-
vement des coups tréa durs aux
forces communistes et du gouver-
nement de Tehoung-King qui te-
naient campagne, depuis le début
des hostüites dans les provinces du
Chansi et du Honan (d cheval sur]
le cours moyen du fleuve Jaune),
Et aujourd'hui, une troisième- of-
fensive menée avec vigueur est dé-
clenchée par le grand état-major
impérial dans la région des lacs
qui occupent le cours moyen du
fleuve Bleu. Cette offensive se dé-
veloppe en même temps sur les
deux rives du fleuve, dans la pro-
vince du Houpé (dont le nom signi-
fie justement « au Nord des lacs
et celle du Hounan (« au Sud des
iaes »). Le principal de ces lacs est
celui de Tong-Ting, poste nappe
d'eau de 120 kilomètres de long sur
100 de large, vers lequel conver-
gent quatre rivières d'importance
économtque vitale pour toute la
Chine centrale. La ville principale
de cette région est Tchang-Té, cen-
tre commercial de toute cette im-
mense région extrémement peuplée
et qui est justement directement
menacée, actuellement par les co-
Axel.
AUX ALEOUTIENNES
Les Américains
emploient des
gaz toxiques
TOKIO, 17 mai. Le général
de brigade Nakao Yahagl, chef du
service d'information du Grand
Quartier Général impérial, a fait
hier au soir un exposé concernant
la situation militaire aux Iles
Aléoutiennes
Les Américains ont débarqué
ieurs forces principales le 1; mai
au matin sur la côte Sud de l'île
Attu, s'avançant face aux positions
japonaises. Dans la nuit, la garni-
son nippone déclencha une contre-
attaque, obligeant l'ennemi & recu-
ler jusqu'au bord de l'eau. Des
combats acharnés se déroulèrent
entre nos troupes et l'ennemi. L'en-
nemi essaya alors de débarquer
sur lr, côte Est de cette lie, on il
fut complètement annihilé.
L'ennemi a réussi à débarquer
des troupes avec l'appui d'un tir
intense de canons et des bombar-
dement aériens. Cependant, mal-
gré son infériorité numérique, la
garnison japonaise tient ferme-
ment ses positions, déclenchant
fréquemment des contre-attaques.
L'ennemi a utilisé, deux re-
prises, le 14 et le 15 mai, des fat
toxiques. Les Japonais n'ont pas
répondu à un procédé aussi
odieux. »
70.000 soldats
de Tchoung-King
se rendent
aux Japonais
TOKÏO, 17 mai. Le G.Q.O. im-
périal nippon annonce que le gé-
néral Pan Ping Hsun, vice-com-
mandant de la zone de guerre
Chahar-Houpeh et commandant en
chef du 24* groupe d'armées de
Tchoung-King, s'est rendu, avec
ses 70.000 hommes, aux forces ja-
ponaises.
D'autre part, tandis que dans la
province du Yunnan les aérodro-
mes chinois sont attaqués par des
bombardiers nippons, les forces ja-
ponaises poursuivent leur offensive
contre la province du Zuennan,
dans le Sud-Ouest de la Chine, où
se trouvent les usines d'armement
les plus importantes de Tchang'
Kaï Chek.
Encerclée
une armée de TchangKaï Chek
va être anéantie
TOKIO, 17 mai. L'encercle-
ment par les Japonais de la
100 armée de Tchoung-King, sur le
front du Houpeh, a fait de rapides
progrès. Selon l'agence Domei, les
formations nippones ont, en effet,
réussi, à 12 kilomètres au Sud-Est
de Lui-Kia-Tchang, à anéantir la
majeure partie de cette armée qui
se composait de cinq divisions.
eur habituel nous fut demandée, il
répartition ultérieure de conserves
ilie, nous attendimes les sardines
ote ou à l'huile. Rien ne vint.
Bihan, secrétaire général du comité
L'ENQUÊTE DU mm CHEZ
LES TECHNICIENS DU FILM
III. La première
Française
metteur en scène
De notre envoyée spéciale Marouette BOUVIER
Jacqueline Audry dirigeant une prise de vue Photo Karqwu
NICE, mai. Paulette Pax,
Yvonne Printemps, Alice Cocéa
ont connu de grands succès dans
la mise en scène au théâtre. Pour-
quoi pas au cinéma Voilà ce que
pensait Jacqueline Audry, il y a
huit ans, lorsqu'elle était script-
girl, sous les orflreside Duviyier.
Cette jeune personne décidée,
tenace, je l'ai rencontrée hier pour
la première fois, à la villa El-Patio,
au Centre des jeunes du cinéma.
On m'avait parlé d'elle comme
d'une femme douée d'une volonté
étonnante, d'une énergie indomp-
table, qui avait réussi à faire
plier, un à un, tous les obstacles
se dressant entre une script-gizl
inconnue et le rôle envié d'un
metteur en scène qui connaît la
vogue. On m'avait dit
Rien ne lui résiste 1 A une
époque de dif:: 'tés de contin-
gent, de manque de pellicule, elle
supplée à tout par son à-propos. Il
n'y a plus de clous pour les dé-
cors ?. Le lendemain, elle arrive
avec un sac de clous, On rationne
l'électricité au studio où elle tra-
vaille, les sunlights indispensables
ne pourront plus fonctionner
Elle prend le train, va à Paris et
obtient un supplément d'énergie
électrique pour finir son film. C'est
une femme-éclair. Elle est partout
à la fois, voit tout, contrôle tout,
arrange tout.
Surprise
J'imaginais une fille solidement
charpentée, taillée pour la lutte,
armée pour la vie. Taillée pour la
lutte ? Elle l'est moralement. Mais
j'ai eu la surprise de me trouver
en face d'une petite brune, mince,
toute fine et mignonne.
Jacqueline Audry?
Moi-même.
Jamais je n'aurais cru qu'un
metteur en scène, dont le rôle
consiste à. diriger des armées de
cinéastes pouvait revêtir l'aspect
frêle d'une jeune étudiante intimi-
dée. C'est pourtant le cas de cette
Provençale qui s'apprête à tourner
un grand film pour les enfants
Les' malheurs de Sophie.
Comment en êtes-vous arrivée
la?
Il y a bien longtemps,
quand j'inscrivais les numérotages
des scènes sur des fiches, je pen-
sais qu'un jour je dirigerais à mon
tour les prises de vue. C'était vrai-
ment le métier pour lequel je me
sentais faite.
c Lorsque J'ai pu enfin parler de
mon projet à des gens susceptibles
de me fournir les éléments de
travail, on m'a Imposé de tourner
d'abord un documentaire. pour
voir,ce que j'étais capable de faire;
J'ai réalisé les ^evaux du Ver-
cors, qui furent primés au congrès
du Palais de Chaillot, le mois
dernier.
c Devant ce résultat, les produc-
teurs ont eu confiance. Et je vais
bientôt donner le premier tour de
manivelle de mon premier grand
film.
Pourquoi avez-vous chois!
Les Malheurs de Sophie ?
Parce qu'à mon sens Il n'y a
pas assez de films pour les en-
fants. C'est un genre à créer. Il y
a beaucoup à faire dans cette
branche et je compte m'y spécia-
liser.
Quel cadre avez-vous choisi
pour figurer le château des ex-
ploits de Sophie ?
Chut 1 C'est encore un se-
cret. Je m'occupe pour le moment
des costumes. ce n'est pas tou-
jours commode les volants des
pantalons des petites filles modèles
ne supposaient pas la carte de
tc::tile..
De vrais films pour les enfanta,
des histoires d'enfants, conçues et
réalisées pour eux, avec la poésie
qui les enchante, voilà ce qu'on
peut attendre de Jacqueline Audry.
Il y a des femmes qui sont de
remarquables médecins, 'avocate,
pilotes. pourquoi pas metteurs en
scène de cinéma ?
POUR LA PREMIERE FOIS
Une femme sera-i-elle
astronome titulaire
à l'observatoire .de Paris
L'Académie des sciences vient de
procéder à j,ne élection sensation-
nelle. Il ne s'agissait pas pour eUs
de nommer un nouveau membre.
On lui avait simplement demandé
en haut lieu d'accorder ses voix
aux meilleurs astronomes du mo-
ment, susceptibles d'occuper
l'observatoire de Paris deux places
de chercheurs d'étoiles. Trois can-
didats et une candidate lui avaient
été proposés dans ce sens nar la
ministère.
Pour la première place, elle a
jugé équitable de désigner M. Ber-
nard Lyot, -e qui est d'ailleurs tout
à fait normal. Pour la seconde
place, par contre, elle a désigné
un homme, M. Couder, et une fem-
me, Mme Edmée Chandon, qu' ont
obtenu 20 voix chacun.
La grande assemblée du quai
Conti qui, jusqu'à présent, se mon-
trait d'une intransigeance sans
égale vis-à-vis des dames, a donc
brusquement renoncé à une peu
aimable tradition.
On se demande d'ores et déjà qui
des deux l'emportera demain de-
vant les officiels chargés de pren-
dre la décision finale. L'homme, la
femme, on ne sait. D'un coup 'a
dés la question sera réglée.
Si Mme CliMndon, qui, deputs
trente ans, est astronome auxiliaire
à Paris, était déstgnée, on verrait
pour la première fois à l'Observa-
toire une femme titularisee.
L'AMIRAL ESTEVA
EST ATTENDU
AUJOURD'HUI A VICHY
VICHY, 17 mai. L'amiral El*
teva, résident général en Tunisie,
qui avait quitté Tunis peu avant
l'entrée des troupes britanniques
dans cette ville, est attendu demain
à Vichy.
6, boulevard Poissonnière, P»ri«-13P
ABONNEMENTS.
11 mois .•(..« 24 fr.
3 mois ..̃•••»» 70 fr.
6 mois .130 fr.
Jan 250 fr.
C.C.P. 1.851, Paris. Adressa
télégraphique s Matin, Paris.
Bonld et ffanbg
POISSONNIERE
PARIS (IX')
Téléphonet
PROVENCE 15-01
8 ligne»
EN SORTANT CE MATIN
SACHEZ QUE
Demain s SainKÏTe».. I
Camouflage des lumières de 21 h.56
à 5 h. 37.
La Flamme aera ravivée par
l'U. N. C. (sectione de üontrouge,
Bagneux et Cbatillon-iaus-Ba-
gneux.
60e ANNÉE N° 21.489 ••*• MARDI 18 MAI 1943
L'action secrète anglo-américaine
en France de 1940 à 1942
1. Pierre Pucheu
l'homme
qui se crut maître
Nous avons dit précédemment comment Darlan organisa la
livraison de l'Afrique du Nord. Nous avons dit les hommes qui
le poussèrent à cet acte en jouant sur sa vanité exaspérée.
Il nous faut, aujourd'hui, étudier ceux qui, sans même avoir
une excuse vaguement patriotique, détruisirent le prestige de
la France dans les pays neutres, aidèrent les Juifs à dissimuler
leurs biens, dédouanèrent les maçons, favorisèrent toutes les
Intrigues financières antifrançaises, uniquement poussés par un
esprit froid avec, pour seul désir, de faire survivre leur emprise
et de vnir l'or. leur levier uni-
que, continuer à servir d'étalon
mondial.
Ces bons serviteurs du capita-
lisme international, corrompus par
leurs liaisons avec les financiers
v anglo-américains, vaniteux jusque.
la bêtise. eurent pour chef de nie
Pierre Pucheu, qui obéissait servi-
lement aux grands trusts, Pucheu,
qui toujours fut à la solde du
grahd capitalisme, soit qu'il créât
des scissions en des partis où 11
s'était introduit par la porte basse
des bailleurs de fonds, soit, quand
il utilisait son tout-puissant poste
de ministre de l'Intérieur, pour
(aire des nominations de traîtrise,
sauver des Juifs et des maçons.
Preuve et leçon
Son action est ancienne. Nous
ne révélerons ici que celle qui fut
la sienne de juillet 1941 jusqu'aux
toutes dernières semaines qui vi-
rent sa fuite en Espagne, puis en
Afrique pour aboutir, dit-on, à un
camp d'internement du Sud-Algé-
rien, les Anglo-Américains mettant
à sa vraie place cet, homme à qui
la trahison tient à la peau. Pucheu
est la preuve que l'émigration ne
paye pas. Cette leçon pourrait ser.
vir d'exemple à ceux qui rêvent de
suivre son exemple et celui de ses
fidèles servants, les Couve de Mur-
ville, Leroy-Beaulieu. Pouchier et
autres Largentaye.
Une étrange pudeur règne on
tone Sud pour faire silence sur le
>»̃ cas Pucheu. peut-être parce que
de tout-puissants appuis l'aidèrent
à mener à. bien son départ, appuis
qui conseillèrent sans doute aux
Américains de le mettre hors de
piste.
Homme des trusts
Pucheu servait bien les trusts.
Cela lui valut de se voir hisser au
poste de ministre de la Production
en février 1941. Antérieurement il
avait été nommé président du Co-
mité des machines-outils, puis pré-
sident du Comité d'organisation
des industries mécaniques. On
ravait placé aussi à la tête d'une
affaire près de Belfort où il figure
toujours, malgré sa fuite, comme
président d'honneur II avait in-
troduit en cette affaire son chef
de cabinet qui fut tué lors d'un
règlement de compte, ce qui per-
mit à Pucheu de dire « qu'il était
menacé par l'Intelligence Service ».
Si Pucheu fut nommé ministre de
l'Intérieur, c'est que ses maîtres
occultes avaient besoin d'un hom-
me à eux pour faire taire la presse,
distribuer judicieusement les fonds
secrets et, surtout, masquer l'ac-
tion de Darlan sous l'apparence
d'une disgrâce. Pucheu fut nommé
à son poste de l'Intérieur quand la
valse commença en Afrique, chas-
eant les antijulfs et amenant au
pouvoir les Noguès et les Chatel.
Dès qu'il est placé Pucheu travaille.
Ce sont les nominations d'hom-
mes dévoués aux assurances an-
glaises à la tête du Comité des as-
̃*̃ Jean NOSCO
(SUITE PAGE 2, COL 6 et 7)
Des formations d'assaut
pénètrent par surprise
dans les lignes soviétiques
en plusieurs points du front
Londres violemment attaqué
GRAND QUARTIER GENERAL
DU FUEHRER, 17 mai. Le
haut commandement des forces
armées allemandes communique
Dans le secteur de Velikie-
Louki on signale, de la part des
troupes allemandes, une certaine
activité couronnée de succès.
Dans plusieurs autres secteurs
du front de l'Est, des formations
d'assaut ont pénétré, par surprise,
dans les lignes ennemies, détrui-
sant de nombreuses positions de
combat et ramenant des prison-
niers et du butin. Des attaques
isolées des troupes soviétiques ont
été repoussées dans certains cas,
avec la coopération de la Luft-
waffe.
Dans les secteurs du Sud et du
Centre du front de l'Est, les lignes,
de ravitaillement de l'ennemi ont
été, hier encore, attaquées métho-
diquement. "D'importahtès gares et
un grand nombre de trains de
transport de tous genres ont subi
des attaques de nos avions de
combat, qui leur ont infligé des
destructions considérables.
La nuit dernière, des formations
aériennes britanniques peu impor-
tantes ont pénétré au-dessus du
territoire du Reich et jeté sur quel-
ques localités un petit nombre de
bombes explosives.
La population civile a subi de
lourdes pertes à la suite dr l'inon-
dation causée par la rupture de
deux barrages endommagés. Huit
des avions assaillants ont été abat-
tus, neuf autres ont été détruits
au-dessus des régions occupées de
l'Ouest, dont un par les- troupes
terrestres. N
Dans la nuit du 16 an 17 mal,
des avions de combat rapides de
la Luftwaffe ont attaqué, durant
plusieurs heures, avec des bombes
de gros calibre, des objectifs d'im-
portance militaire dans la région
de Londres. Deux de ces appareils
ne sont pas rentrés à- leur base.
L'oberfeldwebel Koclok a abattu
quatre bombardiers soviétiques en
une seule nuit.
Une puissante escadrille d'avions allemands part pour l'attaque. mu.c.
Contre le bolchevisme
des soldats russes
combattent à l'Est avec
les troupes européennes
BERLIN, 17 mal. Sur le front
Est, les formations russes combat-
tant aux côtés des troupes euro-
péennes ne,sont plus une curiosité
romantique, mais leur existence a
une grande importance tant mili-
taire que politique.
Durant la dernière année de
guerre leur nombre s'est fortement
accru. Dans les garnisons et camps
de troupes à l'Est on crée sans
V cesse de nouveaux bataillons de
volontaires.
Parmi ceux-ci, on compte des
Russes, des Ruthènes, des Ukral-
niens, des Cosaques, des Tartares et
des troupes composées des multiples
tribus du Turkestan. dont la com-
battivité est sans pareille.
La grève des mineurs
américains va-t-elle reprendre
cette nuit ?
IJSBONNE, 11 mai. UUnitei Press
mande de New-York John Lewis a dé-
truit l'espoir d'un règlement pacifique d«
la grève minière en refusant l'Invitation
de l'office du travail de reprendre les
négociations lundi. Lewis déclara que
l'office du travail n'avait aucun pouvoir
légal, qui résidait uniquement auprès du
gouvernement après le réquisition des
mines. La trêve décrétée par le commis-
saire aux carburanta Ickes, expire mar-
di à minuit.
Trois jeudis
avec pâtisserie
Par dérogation spéciale, la
vente, la mise av vente et la
consommation de la confiserie
de la biscuiterie, de la pâtisserie
et de la glacerie sont autorisées
sous toutes deurs formes dana le
k département de la Seine les jeu-
dis 20 et 27 mai et 10 juin.
I. Les auteurs de romans policiers s'épargneraient bien des
mécomptes s'ils connaissaient le fonctionnement de la police
De Sherlock Holmes à Maigr«t,
la liste est longue des détectives
de romans, mais le mérite de M.
Simenon n'est pas mince d2 nous
offrir une fiction si proche de la
réalité. Avec Maigret, en effet, nous
sommes débarrassés de cette cari-
catu-e si conventionnelle du policier
à grosses moustaches, aux souliers
énormes, coiffé d'un melon, et dont
le « cabriolet » dépasse les basques
de la redingote. Ganimard, l'adver-
saire d!Arsène Lupin, se présentait
ainsi. Lupin avait beau jeu!
Maigret, au contraire, ne se sin-
gularise pas. Sa pipe vient de
Saint-Claude et non de Birmin-
gham elle a été creusée dans une
vieille bruyère corse et contient
bien dix grammes de gris ou de
gros ». Il réfléchit beaucoup et
reste humain au cours de ses en-
quêtes.
Qui est le commissaire
Maigret ?
Et cependant, pour être vrai. Il
manque à Maigret un cadre bien
défini. Ne parlons pas d'atmosphère.
On sait assez, en effet, combien M.
Simenon excelle à créer l'ambiance,
le climat psychologique. Mais à
quel groupe policier appartient le
commissaire, qui opère plus sou lt
en Province qu'à Paris et qui paraît
cependant dépendre de la préf°c-
ture de police ? Il est bien difficile
de le dire. Au reste, cette situation
n'est pas spéciale à Maigret et trop
d'auteurs de romans policiers sem-
blent ignorer le fonctionnement
exact des rouages de la police
française, science qui devrait ce-
pendant être à la base de leur
art. C'est ainsi que le détective
d'un roman récemment paru. ins-
pecteur de police judiciaire, noua
dit-on, est placé sous les ordres de
commissaires de l'ex-Sûreté natio-
nale. Plus récemment encore, un
brigadier de brigade mobile nous
apparaissait comme une soi te de
gendarme en civil. Ce sont là de
fécheusea anomalies, qui ne reti-
rent évidemment rien à la valeur
du roman et qui n'autorisent nul-
lement à douter de la bonne foi
des auteurs, mais qui choquent un
peu le lecteur averti.
Préfecture de police
et police nationale
Nous n'avons pas la prétention j
de donner des conseils aux auteur
de romans policiers. Tout au plus
contribuerons-nous à redresser cer-
taines erreurs, en expliquant Ici le
système actuel de la police de
l'Etat français.
La police est placée sous la haute
autorité du secrétaire général à la
Police, dépendant du ministère dt
l'Intérieur. Celui-ci a, sous sa di-
rection, deux organismes l'un des-
tiné à assurer la sécurité du terri-
toire, la police nationale, et l'au-
tre, la préfecture de police, dont
la compétence s'étend à Paris et
au département de la Seine.
La police nationale comprend
des directeurs, des contrôleurs et
des intendants de police dans cha-
que région, tandis que le pr fet de
police a. de son côté, un triple
rôle administratif, municipal et
judiciaire. Mais les deux organis-
mes comportent chacun des com-
missaires divisionnaires, des com-
missaires principaux et des com-
missaires de police.
En ce qui concerne la police cri-
minelle, il faut distinguer tes bri-
gades de police judiciaire, qui
existent dans chaque chef -lieu de
département (police nationale), de
la police judiciaire (préfecture de
police), dont le siège est quai des
Orfèvres.
Cependant, la première brigade
de police judiciaire a son siège éga-
lement a Paris, rue de Bassano, 1
et elle a sous sa compétence les
départements de Seine et Oise,
Seine-et-Marne et Oise. ]
A la suite de leurs investigations,
les policiers de. cette brigade peu-
vent être amenés à effectuer, sur
mandat des parquets de Seine-et-
Oise, Seine-et-Marne et Oise, des
spérations dans Paris et le dépar-
tement de la Seine, de même que.
commissaires et inspecteurs de la
police judiciaire peuvent opérer en
grande banlieue et en province sur
mandat du parquet de la Seine,
Mais ce ne sont là que des suites
l'enquête ayant débuté sur un ter-
ritoire bien délimité.
Il ne saurait donc y avoir de 4
confusions dans les attributions des
policiers. Il reste à examiner com.
nent se déclenche une enquête et
:omment elle est menée.
C.-E. Duguet. <
CE SOIR'
TIRAGE
DELA i
LOTERIE NATIONALE
SALLE WACRAM
à 19 h 45 t
Nous allons peut-être toucher
des conserves de poisson
Une Inscription chez le fourniss
y a fort longtemps, en vue d'une
de poisson. Cette formalité accomp
maquereaux ou merlans à la ravigi
Nous avons demandé à M. Le 1
d'organisation, ce qu'il fallait pen-
ser du retard apporté à la distri-
bution
Lorsque l'inscription fut déci-
dée, nous a-t-il expliqué, nos prévi-
sions de ressources étaient les sui-
vantes Production métropolitaine
10.000 tonnes production de l'Afri-
pie du Nord 8.000 tonnes. Ceci
nous permettait une répartition de
40D grammes de conserves de pois-
son par consommateur, la consti-
tution d'un stock de sécurité et la
fourniture' des besoins des prison-
niers, du Secours national, des col-
lectivités, etc. Vint le débarque-
ment anglo-américain en Afrique.
Nous n'avions reçu que 760 tonnes
de conserves. Notre programme
était à bas.
Dans le même temps, des bom-
bardements de villes françaises né-
:essitaient l'envol urgent de con-
serves aux sinistrés cependant que
l'accroissaient les difficultés de
transports. Le gouvernement con-
mité opina pour une constitution
prioritaire du stock de sécurité.
Ainsi, poursuit M. Le Bihan,
nous avons réparti 2.500 tonnes de
conserves de poisson en 180 entre-
pôts disséminés dans toute la
France. Nous avons fourni égale-
ment les quantités nécessaires aux
prisonniers et au Secours natio-
tal. Mais la distribution prévue
mur le public s'est trouvée corn-
Promise pendant longtemps. Actuel-
ement, la situation est à peu près
'établie. Peut-être pourrons-noust
prochainement, tenir notre pro-
nesse une réunion nous fixera
incessamment à ce sujet.
Attendons donc encore. Une ra-
;ion de poisson en conserve serait
.a bienvenue.
200 morts, 300 blessés
de nombreuses maisons
détruites à Bordeaux
Tel est le premier bilan connu du raid terroriste
effectué hier après-midi parles Anglo-Américains
BORDEAUX, 17 mai. Aujourd'hui vers 12 h. 45, l'aviation anglo-américaine a bombardé
Bordeaux. Deux cents morts, trois cents blessés, de nombreuses maisons détruites, tel est en fin
d'après-midi le tragique bilan du bombardement
C'est par un temps magnifique que les avions américains ont attaqué la ville. Le bombar-
dement, qui a eu lieu à l'heure du déjeuner, n'a duré que quelques minutes.
M. Maurice Sabatier, préfet régional, accompagné de M. Boucoiran, préfet délégué, de
M. Poplawski, adjoint, représentant M. Marquet, maire, et du secrétaire général de la préfec-
ture, se sont rendus dans le quartier sinistré, puis au chevet des blessés hospitalisés. lis sont
allés ensuite s'incliner devant les dépouilles mortelles des vic-
tîmes.
Le personnel de la défense passive active les travaux de
déblaiement, afin de dégager les personnes qui se trouveraient
encore dans les caves, sous les décombres des maisons écroulées.
Les sinistrés seront hébergés tîttns les centres d'accueil et
dans les foyers de la ville.
Dix-sept appareils ennemis abattus
par les chasseurs allemands
BERLIN, 17 mai. Aujourd'hui vers midi des points d'appui du front
de l'Atlantique ont été attaqués par des escadrilles mixtes britannique
et américaine. Les chasseurs allemands ont infligé aux'bombardiers
américains qui volaient sous une forte protection de chasseurs britan-
niques de sensibles pertes avant
même qu'ils aien, pu atteindre leurs*
objectifs. Selon les messages par-
venus jusqu'à présent, les chasseurs
allemands ont abattu en combats
aériens 17 appareils ennemis dont
15 bombardiers multimoteurs.
Un hôpital allemand a été com-
plètement détruit par les avia-
teurs ennemis.
Du l'au 15 mai
les Soviets ont perdu
693 avions
BERLIN, 17 mai. On annonce
qu'au cours des dernières semaines,
du 1" au 15 mai, les Soviets ont
perdu 693 avions.
Pour la même période, les pertes
allemandes se chiffrent-» 47-appa-
relis.
Batailles sur le f leuve Bleu
Les opérations militaires poursuivies en Chine cgntrala at sep->
tentnonale par les forces nippones, en liaison étroite avec l'armée
nationale chinoise aux ordrea du gouvernemen* de Nankin, prennent
de plus en plus d'extension.
Débarrassés de bien des soucis d'occupation par la présence sur
leurs arrières des divisions de Nankin qui assurent la police et répri-
ment l'activité des partisans du gouvernement de Tchouny-King,
les Japonais peuvent faire porter leur effort en toute tranquillité
contre les positiona encore tenues sur leurs flancs par les troupes
régulières ou se mi-régulières du,
maréchal Tchang Kaï Chek. Par-
mi ces dernières figurent de nom-
breuses unités communistes.
C'est ainsi qu'après avoir réduit,
dans le Nord et dana l'Est du pays
deux, importantes armées qui te-
naient encore campagne dana les
montagnes du Chantoug (pres-
qyjile accidentée qui ferme au Sud
le golfe du Petehili) et dans les
marais du Kiangsou (fmmédiate-
ment au Nord de Chanphaq et de
l'embouchure du fleuve Bleu) le
Dai' Hon YeH a porté successi-
vement des coups tréa durs aux
forces communistes et du gouver-
nement de Tehoung-King qui te-
naient campagne, depuis le début
des hostüites dans les provinces du
Chansi et du Honan (d cheval sur]
le cours moyen du fleuve Jaune),
Et aujourd'hui, une troisième- of-
fensive menée avec vigueur est dé-
clenchée par le grand état-major
impérial dans la région des lacs
qui occupent le cours moyen du
fleuve Bleu. Cette offensive se dé-
veloppe en même temps sur les
deux rives du fleuve, dans la pro-
vince du Houpé (dont le nom signi-
fie justement « au Nord des lacs
et celle du Hounan (« au Sud des
iaes »). Le principal de ces lacs est
celui de Tong-Ting, poste nappe
d'eau de 120 kilomètres de long sur
100 de large, vers lequel conver-
gent quatre rivières d'importance
économtque vitale pour toute la
Chine centrale. La ville principale
de cette région est Tchang-Té, cen-
tre commercial de toute cette im-
mense région extrémement peuplée
et qui est justement directement
menacée, actuellement par les co-
Axel.
AUX ALEOUTIENNES
Les Américains
emploient des
gaz toxiques
TOKIO, 17 mai. Le général
de brigade Nakao Yahagl, chef du
service d'information du Grand
Quartier Général impérial, a fait
hier au soir un exposé concernant
la situation militaire aux Iles
Aléoutiennes
Les Américains ont débarqué
ieurs forces principales le 1; mai
au matin sur la côte Sud de l'île
Attu, s'avançant face aux positions
japonaises. Dans la nuit, la garni-
son nippone déclencha une contre-
attaque, obligeant l'ennemi & recu-
ler jusqu'au bord de l'eau. Des
combats acharnés se déroulèrent
entre nos troupes et l'ennemi. L'en-
nemi essaya alors de débarquer
sur lr, côte Est de cette lie, on il
fut complètement annihilé.
L'ennemi a réussi à débarquer
des troupes avec l'appui d'un tir
intense de canons et des bombar-
dement aériens. Cependant, mal-
gré son infériorité numérique, la
garnison japonaise tient ferme-
ment ses positions, déclenchant
fréquemment des contre-attaques.
L'ennemi a utilisé, deux re-
prises, le 14 et le 15 mai, des fat
toxiques. Les Japonais n'ont pas
répondu à un procédé aussi
odieux. »
70.000 soldats
de Tchoung-King
se rendent
aux Japonais
TOKÏO, 17 mai. Le G.Q.O. im-
périal nippon annonce que le gé-
néral Pan Ping Hsun, vice-com-
mandant de la zone de guerre
Chahar-Houpeh et commandant en
chef du 24* groupe d'armées de
Tchoung-King, s'est rendu, avec
ses 70.000 hommes, aux forces ja-
ponaises.
D'autre part, tandis que dans la
province du Yunnan les aérodro-
mes chinois sont attaqués par des
bombardiers nippons, les forces ja-
ponaises poursuivent leur offensive
contre la province du Zuennan,
dans le Sud-Ouest de la Chine, où
se trouvent les usines d'armement
les plus importantes de Tchang'
Kaï Chek.
Encerclée
une armée de TchangKaï Chek
va être anéantie
TOKIO, 17 mai. L'encercle-
ment par les Japonais de la
100 armée de Tchoung-King, sur le
front du Houpeh, a fait de rapides
progrès. Selon l'agence Domei, les
formations nippones ont, en effet,
réussi, à 12 kilomètres au Sud-Est
de Lui-Kia-Tchang, à anéantir la
majeure partie de cette armée qui
se composait de cinq divisions.
eur habituel nous fut demandée, il
répartition ultérieure de conserves
ilie, nous attendimes les sardines
ote ou à l'huile. Rien ne vint.
Bihan, secrétaire général du comité
L'ENQUÊTE DU mm CHEZ
LES TECHNICIENS DU FILM
III. La première
Française
metteur en scène
De notre envoyée spéciale Marouette BOUVIER
Jacqueline Audry dirigeant une prise de vue Photo Karqwu
NICE, mai. Paulette Pax,
Yvonne Printemps, Alice Cocéa
ont connu de grands succès dans
la mise en scène au théâtre. Pour-
quoi pas au cinéma Voilà ce que
pensait Jacqueline Audry, il y a
huit ans, lorsqu'elle était script-
girl, sous les orflreside Duviyier.
Cette jeune personne décidée,
tenace, je l'ai rencontrée hier pour
la première fois, à la villa El-Patio,
au Centre des jeunes du cinéma.
On m'avait parlé d'elle comme
d'une femme douée d'une volonté
étonnante, d'une énergie indomp-
table, qui avait réussi à faire
plier, un à un, tous les obstacles
se dressant entre une script-gizl
inconnue et le rôle envié d'un
metteur en scène qui connaît la
vogue. On m'avait dit
Rien ne lui résiste 1 A une
époque de dif:: 'tés de contin-
gent, de manque de pellicule, elle
supplée à tout par son à-propos. Il
n'y a plus de clous pour les dé-
cors ?. Le lendemain, elle arrive
avec un sac de clous, On rationne
l'électricité au studio où elle tra-
vaille, les sunlights indispensables
ne pourront plus fonctionner
Elle prend le train, va à Paris et
obtient un supplément d'énergie
électrique pour finir son film. C'est
une femme-éclair. Elle est partout
à la fois, voit tout, contrôle tout,
arrange tout.
Surprise
J'imaginais une fille solidement
charpentée, taillée pour la lutte,
armée pour la vie. Taillée pour la
lutte ? Elle l'est moralement. Mais
j'ai eu la surprise de me trouver
en face d'une petite brune, mince,
toute fine et mignonne.
Jacqueline Audry?
Moi-même.
Jamais je n'aurais cru qu'un
metteur en scène, dont le rôle
consiste à. diriger des armées de
cinéastes pouvait revêtir l'aspect
frêle d'une jeune étudiante intimi-
dée. C'est pourtant le cas de cette
Provençale qui s'apprête à tourner
un grand film pour les enfants
Les' malheurs de Sophie.
Comment en êtes-vous arrivée
la?
Il y a bien longtemps,
quand j'inscrivais les numérotages
des scènes sur des fiches, je pen-
sais qu'un jour je dirigerais à mon
tour les prises de vue. C'était vrai-
ment le métier pour lequel je me
sentais faite.
c Lorsque J'ai pu enfin parler de
mon projet à des gens susceptibles
de me fournir les éléments de
travail, on m'a Imposé de tourner
d'abord un documentaire. pour
voir,ce que j'étais capable de faire;
J'ai réalisé les ^evaux du Ver-
cors, qui furent primés au congrès
du Palais de Chaillot, le mois
dernier.
c Devant ce résultat, les produc-
teurs ont eu confiance. Et je vais
bientôt donner le premier tour de
manivelle de mon premier grand
film.
Pourquoi avez-vous chois!
Les Malheurs de Sophie ?
Parce qu'à mon sens Il n'y a
pas assez de films pour les en-
fants. C'est un genre à créer. Il y
a beaucoup à faire dans cette
branche et je compte m'y spécia-
liser.
Quel cadre avez-vous choisi
pour figurer le château des ex-
ploits de Sophie ?
Chut 1 C'est encore un se-
cret. Je m'occupe pour le moment
des costumes. ce n'est pas tou-
jours commode les volants des
pantalons des petites filles modèles
ne supposaient pas la carte de
tc::tile..
De vrais films pour les enfanta,
des histoires d'enfants, conçues et
réalisées pour eux, avec la poésie
qui les enchante, voilà ce qu'on
peut attendre de Jacqueline Audry.
Il y a des femmes qui sont de
remarquables médecins, 'avocate,
pilotes. pourquoi pas metteurs en
scène de cinéma ?
POUR LA PREMIERE FOIS
Une femme sera-i-elle
astronome titulaire
à l'observatoire .de Paris
L'Académie des sciences vient de
procéder à j,ne élection sensation-
nelle. Il ne s'agissait pas pour eUs
de nommer un nouveau membre.
On lui avait simplement demandé
en haut lieu d'accorder ses voix
aux meilleurs astronomes du mo-
ment, susceptibles d'occuper
l'observatoire de Paris deux places
de chercheurs d'étoiles. Trois can-
didats et une candidate lui avaient
été proposés dans ce sens nar la
ministère.
Pour la première place, elle a
jugé équitable de désigner M. Ber-
nard Lyot, -e qui est d'ailleurs tout
à fait normal. Pour la seconde
place, par contre, elle a désigné
un homme, M. Couder, et une fem-
me, Mme Edmée Chandon, qu' ont
obtenu 20 voix chacun.
La grande assemblée du quai
Conti qui, jusqu'à présent, se mon-
trait d'une intransigeance sans
égale vis-à-vis des dames, a donc
brusquement renoncé à une peu
aimable tradition.
On se demande d'ores et déjà qui
des deux l'emportera demain de-
vant les officiels chargés de pren-
dre la décision finale. L'homme, la
femme, on ne sait. D'un coup 'a
dés la question sera réglée.
Si Mme CliMndon, qui, deputs
trente ans, est astronome auxiliaire
à Paris, était déstgnée, on verrait
pour la première fois à l'Observa-
toire une femme titularisee.
L'AMIRAL ESTEVA
EST ATTENDU
AUJOURD'HUI A VICHY
VICHY, 17 mai. L'amiral El*
teva, résident général en Tunisie,
qui avait quitté Tunis peu avant
l'entrée des troupes britanniques
dans cette ville, est attendu demain
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