Titre : Procès-verbaux / Commission municipale du Vieux Paris
Auteur : Paris. Commission du Vieux Paris. Auteur du texte
Éditeur : Imprimerie municipale (Paris)
Date d'édition : 1921-02-26
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34437664t
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 12289 Nombre total de vues : 12289
Description : 26 février 1921 26 février 1921
Description : 1921/02/26 (N2). 1921/02/26 (N2).
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : BvdPrs001 Appartient à l’ensemble documentaire : BvdPrs001
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5820369h
Source : Ville de Paris / Bibliothèque historique, BHVP, 2009-22757
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/12/2010
42 —
et ses voisins constituaient en effet comme
un poste avancé, situé exactement en face
des hauteurs de Meudon et de Saint-Cloud. A
cet endroit Paris n'était couvert par aucun
fort détaché et il existait une large trouée de
8 kilomètres entre le Mont-Valérien et le fort
d'Issy. L'enceinte se trouvait donc à cet en-
droit en première ligne. Le 5 janvier 1871,
à 8 heures du matin, les batteries allemandes
de Meudon commencèrent sur le secteur un
bombardement violent, qui continua les jours
suivants, non sans pertes sensibles du côté
des assiégés. Les canonnières qui croisaient
sur la Seine durent se ranger à l'abri. L'en-
ceinte riposta d'ailleurs vaillamment, et mal-
gré la portée généralement insuffisante de
ses pièces, réussit à réduire au silence l'une
des batteries allemandes.
Ces actions d'artillerie sont restées dans
l'histoire. Elles sont d'autant plus intéres-
santes à commémorer qu'elles constituent le
cas unique d'utilisation militaire directe de
l'enceinte de 1840. C'est ce souvenir-là que la
Commission du Vieux Paris a désiré voir
rappeler, c'est-à-dire le souvenir d'un combat
plus qu'honorable entre Français et Alle-
mands, et non celui d'une lutte entre Fran-
çais.
M. Levraud rappelle que le rôle de cette
partie de l'enceinte est bien connu de tous
les Parisiens qui ont vécu à cette époque.
M. Lucien Lambeau. -=- Comment ré-
pondrons-nous à la fausse interprétation
qui a été donnée de notre voeu? Il faudrait
que nos procès-verbaux paraissent plus rapi-
dement, sans quoi notre rectification risque
de n'être connue que dans plusieurs mois.
M. Elie Debidour. — En ce qui concerne
la détermination précise du bastion, je ne
crois pas qu'il y ait d'équivoque possible, et
le bastion 67 qui forme l'angle avancé du
secteur correspond bien aux intentions de la
Commission.
M. Edgar Mareuse dit que plusieurs
personnes qui ont partagé l'erreur commise
par la presse ont pensé que la Commission
s'était trompée en indiquant le Point-du-Jour,
c'est-à-dire la porte du Point-du-Jour, entre
les bastions 67 et 66, comme lieu d'entrée des
troupes de Versailles. C'est en effet par la
porte de Saint-Cloud, entre les bastions 66 et
65 que les Versaillais ont passé. Il commu-
nique à ce sujet une notice due à M. le com-
mandant Herlaut, du service historique de
l'Etat-major, établissant à l'aide des archives
des corps que c'est par la porte de Saint-
Cloud que les premiers éléments de l'armée
de Versailles (37e de ligne) ont pénétré dans
Paris le 21 mai 1871.
M. Pierre Doumerc, directeur de l'Exten-
sion de Paris, signale que des obus non écla-
tés ont été trouvés récemment lors des tra-
vaux de dérasement du bastion 63.
M. Elie Debidour dit qu'ils ont été'remis
aux services de la Guerre. Il y en avait encore
quelques-uns dans le chantier ces jours-ci ;
mais il est assez difficile de les identifier et
de savoir s'il s'agit d'obus allemands du siège
ou d'obus français provenant du bombarde-
ment de l'enceinte par les troupes de Ver-
sailles.
M. Pierre Doumerc, directeur de l'Exten-
sion de Paris. •— En ce qui concerne la conser-
vation de bastions de l'enceinte, je tiens à
faire connaître à la Commission qu'elle a déjà
été envisagée par l'Administration et le
Conseil municipal. Il a été d'ores et déjà
décidé de conserver des bastions qu'il y a au
point dé vue technique de grosses difficultés
à démolir ; ce sont le -bastion 85 à la poterne
des Peupliers, et le bastion 15 à la porte de
Bagnôlet. Quant au bastion 67, son intérêt
est grand''je le reconnais; mais je dois dé-
clarer que sa conservation- entraînerait un
gros sacrifice financier et c'est un côté de la
question qu'il ne faut pas perdre de vue.
L'Administration est toute disposée, cepen-
dant, si la Commission le désire, à étudier fa
question.
Cette proposition est adoptée.
11. — Rapport présenté par M. Edgar
Mareuse, au nom de la lre Sous-com-
mission, sur l'origine du nom du pas-
sage de la Reine-de-Hongrie.
M. Edgar Mareuse. — La propriétaire
du passage ayant consenti au rétablissement'
du nom ancien, la question n'a plus qu'un in-
térêt rétrospectif, et ce n'est qu'au point de
vue de l'origine de la dénomination que je
crois devoir dire quelques mots de la ques-
tion.
Le dictionnaire de laTynna déclare ignorer
l'êtymologie du nom : Passage de la Reine
d'Hongrie et non de Hongrie, car c'est ainsi
et ses voisins constituaient en effet comme
un poste avancé, situé exactement en face
des hauteurs de Meudon et de Saint-Cloud. A
cet endroit Paris n'était couvert par aucun
fort détaché et il existait une large trouée de
8 kilomètres entre le Mont-Valérien et le fort
d'Issy. L'enceinte se trouvait donc à cet en-
droit en première ligne. Le 5 janvier 1871,
à 8 heures du matin, les batteries allemandes
de Meudon commencèrent sur le secteur un
bombardement violent, qui continua les jours
suivants, non sans pertes sensibles du côté
des assiégés. Les canonnières qui croisaient
sur la Seine durent se ranger à l'abri. L'en-
ceinte riposta d'ailleurs vaillamment, et mal-
gré la portée généralement insuffisante de
ses pièces, réussit à réduire au silence l'une
des batteries allemandes.
Ces actions d'artillerie sont restées dans
l'histoire. Elles sont d'autant plus intéres-
santes à commémorer qu'elles constituent le
cas unique d'utilisation militaire directe de
l'enceinte de 1840. C'est ce souvenir-là que la
Commission du Vieux Paris a désiré voir
rappeler, c'est-à-dire le souvenir d'un combat
plus qu'honorable entre Français et Alle-
mands, et non celui d'une lutte entre Fran-
çais.
M. Levraud rappelle que le rôle de cette
partie de l'enceinte est bien connu de tous
les Parisiens qui ont vécu à cette époque.
M. Lucien Lambeau. -=- Comment ré-
pondrons-nous à la fausse interprétation
qui a été donnée de notre voeu? Il faudrait
que nos procès-verbaux paraissent plus rapi-
dement, sans quoi notre rectification risque
de n'être connue que dans plusieurs mois.
M. Elie Debidour. — En ce qui concerne
la détermination précise du bastion, je ne
crois pas qu'il y ait d'équivoque possible, et
le bastion 67 qui forme l'angle avancé du
secteur correspond bien aux intentions de la
Commission.
M. Edgar Mareuse dit que plusieurs
personnes qui ont partagé l'erreur commise
par la presse ont pensé que la Commission
s'était trompée en indiquant le Point-du-Jour,
c'est-à-dire la porte du Point-du-Jour, entre
les bastions 67 et 66, comme lieu d'entrée des
troupes de Versailles. C'est en effet par la
porte de Saint-Cloud, entre les bastions 66 et
65 que les Versaillais ont passé. Il commu-
nique à ce sujet une notice due à M. le com-
mandant Herlaut, du service historique de
l'Etat-major, établissant à l'aide des archives
des corps que c'est par la porte de Saint-
Cloud que les premiers éléments de l'armée
de Versailles (37e de ligne) ont pénétré dans
Paris le 21 mai 1871.
M. Pierre Doumerc, directeur de l'Exten-
sion de Paris, signale que des obus non écla-
tés ont été trouvés récemment lors des tra-
vaux de dérasement du bastion 63.
M. Elie Debidour dit qu'ils ont été'remis
aux services de la Guerre. Il y en avait encore
quelques-uns dans le chantier ces jours-ci ;
mais il est assez difficile de les identifier et
de savoir s'il s'agit d'obus allemands du siège
ou d'obus français provenant du bombarde-
ment de l'enceinte par les troupes de Ver-
sailles.
M. Pierre Doumerc, directeur de l'Exten-
sion de Paris. •— En ce qui concerne la conser-
vation de bastions de l'enceinte, je tiens à
faire connaître à la Commission qu'elle a déjà
été envisagée par l'Administration et le
Conseil municipal. Il a été d'ores et déjà
décidé de conserver des bastions qu'il y a au
point dé vue technique de grosses difficultés
à démolir ; ce sont le -bastion 85 à la poterne
des Peupliers, et le bastion 15 à la porte de
Bagnôlet. Quant au bastion 67, son intérêt
est grand''je le reconnais; mais je dois dé-
clarer que sa conservation- entraînerait un
gros sacrifice financier et c'est un côté de la
question qu'il ne faut pas perdre de vue.
L'Administration est toute disposée, cepen-
dant, si la Commission le désire, à étudier fa
question.
Cette proposition est adoptée.
11. — Rapport présenté par M. Edgar
Mareuse, au nom de la lre Sous-com-
mission, sur l'origine du nom du pas-
sage de la Reine-de-Hongrie.
M. Edgar Mareuse. — La propriétaire
du passage ayant consenti au rétablissement'
du nom ancien, la question n'a plus qu'un in-
térêt rétrospectif, et ce n'est qu'au point de
vue de l'origine de la dénomination que je
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tion.
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