Titre : Procès-verbaux / Commission municipale du Vieux Paris
Auteur : Paris. Commission du Vieux Paris. Auteur du texte
Éditeur : Imprimerie municipale (Paris)
Date d'édition : 1921-04-30
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34437664t
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 12289 Nombre total de vues : 12289
Description : 30 avril 1921 30 avril 1921
Description : 1921/04/30 (N3). 1921/04/30 (N3).
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : BvdPrs001 Appartient à l’ensemble documentaire : BvdPrs001
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k58203705
Source : Ville de Paris / Bibliothèque historique, BHVP, 2009-22757
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/12/2010
M —
15. — Rapport présenté par M. Gri-
înault, inspecteur des fouilles, au
nom de la 2" Sous-Commission, sur
les fouilles effectuées au Parvis
Notre-Dame, au cloître Saint-Ho-
"noré. rue Valette, n° 17, boulevard
de Port-Royal, n° S8 1er, rue de
l'Abreuvoir, n° 4, rue de Bondy n° 11
et sur le tracé du. périmètre de la
Bastille.
M. Grimault expose ce qui suit :
1° Place du Parvis-Notre-Dame.
Dans une tranchée large de 0 m. 70 el pro-
fonde de 0 m. 90'. parallèle à 4mèlres de la fa-
çade do la cathédrale, des parties de murs
anciens ont pu être repérées en cinq endroits
différents. Ces découvertes confirment les
prévisions de Vacquer, dans le plan qu'il a
établi pour la re.stilulion de l'ancienne basi-
lique de Childeberl el complètehl le plan d'en-
semble des fouilles faites sur le Parvis, pu-
blié en annexe au procès-verbal de la Com-
mission du 10 juin 1916.
Le mode de construction de ces parties de
murs était identique et conforme à la des-
cription qu'en avaient fa'le précédemment
Sellier et Magne, en 1907 el 1914.
Arasée à environ 0 m. 90 du sol du Par-
vis, celle maçonnerie était composée de
moellons bruts, grossiers, placés sans ordre,
les vides existant entre euxélant comblés par
un mortier d'une extrême dureté. Les carac-
tères de ce mortier sont absolument ceux des
mortiers romains de la meilleure époque
1er au 11e siècle. Par suite l'âge de la construc-
tion de ces murs pourrait être a.-.lérieur à
l'époque mérovingienne.
Trois murs sensiblement perpendiculaires
à la façade de la basilique ont été retrouvés,
leurs épaisseurs varient de 1 m. 35 à 1 m. 8J
environ ; ils correspondent, comme il est dit
plus haut, à trois des principaux murs du
plan de restitution de Vacquer. La fouille
avait été creusée sur l'emplacement d'un
quatrième mur ; ce dernier, parallèle à la
façade de Noire-Dame,'fut rencontré en deux
endroits : d'abord en face la porte de la
Vierge sur une longueur de 13 m. 40, ensuite,
vis à-vis la porte Sainle-Anne, sur 10 mètres
de longueur, le peu de largeur de la tran-
cliée n'a pu permettre d'en déterminer exac-
tement l'épaisseur. En certains endroits, ce
mur était arasé à .0 m. 50 au-dessous du sol
actuel de la,place.
Lés fouilles n'ont pas, à part cela, donné
de grands résultats : quelques fragments de
tuiles romaines à rebord, une base de co-
lonne en pierre tendre, très abîmée, un dé-
bris de moulure, également en pierre tendre,
paraissant provenir d'un arc en ogive, enfin,
une dalle en calcaire dur d'assez grandes di-
mensions (elle mesurait 90 cent, sur 65 cent.,
avec une épaisseur de 27 cent.), dont la pré-
sence dans ce massif de maçonnerie ne lais-
sait pas d'être assez inattendue.
Celle pierre, sensiblement plane à sa par-
tie supérieure, portait des traces de ciment
sur sa face inférieure, une seule des faees
latérales était à peu près droite; un examen
atlentif a permis de juger que cette dalle
n'avait pas été travaillée ; elle reposait sur le
mur même, et engagée, comme -elle l'était,
dans un remblai ancien, on peut supposer
qu'elle a été déplacée autrefois.
2" Cloître Sainl-Honoré.
Les travaux d'agrandissement des maga-
sins du Louvre, sur l'emplacement du cloître
Sainl-Honoré, commencés "avant la guerre,
ont été repris.
18 puits de grandes dimensions, descen-
dant à des profondeurs de 15 el 16 mèlres,
ont été forés.
Aucune découverte archéologique intéres-
sante n'a été faite ; en revanche, une coupe
géologique du sol a permis de déterminer,
au-dessous d'une couche de remblai de
2 m. 50, la présence d'un lit de sable grisâtre
mêlé de cailloux, probablement giavlers
quaternaires du fond de la vallée, de 4 m. 70
d'épaisseur; au-dessous, à la cole 27,00 appa-
raissent les sables d'alluvions el à la cole
25,00 commence le calcaire grossier, qui
descend jusqu'au fond de la fouille (18 m.'66)
de couleur grise el s'élageant par bancs plus
ou moins durs, et en partie fossilifères.
3° Rue Valette, 17.
Sur l'emplacement de l'ancien collège de
Forlet, dans une cour siluée au fond de la
propriété, rue Valette, n° 17, un puits de
soudage a permis d'apercevoir, à 2 m. 17 au-
dessous du sol nouvellement nivelé, un sar-
cophage en pierre. L'altitude à laquelle il se
trouvait (52 m. 37) était sensiblement la
même que celle à laquelle furent découvertes
15. — Rapport présenté par M. Gri-
înault, inspecteur des fouilles, au
nom de la 2" Sous-Commission, sur
les fouilles effectuées au Parvis
Notre-Dame, au cloître Saint-Ho-
"noré. rue Valette, n° 17, boulevard
de Port-Royal, n° S8 1er, rue de
l'Abreuvoir, n° 4, rue de Bondy n° 11
et sur le tracé du. périmètre de la
Bastille.
M. Grimault expose ce qui suit :
1° Place du Parvis-Notre-Dame.
Dans une tranchée large de 0 m. 70 el pro-
fonde de 0 m. 90'. parallèle à 4mèlres de la fa-
çade do la cathédrale, des parties de murs
anciens ont pu être repérées en cinq endroits
différents. Ces découvertes confirment les
prévisions de Vacquer, dans le plan qu'il a
établi pour la re.stilulion de l'ancienne basi-
lique de Childeberl el complètehl le plan d'en-
semble des fouilles faites sur le Parvis, pu-
blié en annexe au procès-verbal de la Com-
mission du 10 juin 1916.
Le mode de construction de ces parties de
murs était identique et conforme à la des-
cription qu'en avaient fa'le précédemment
Sellier et Magne, en 1907 el 1914.
Arasée à environ 0 m. 90 du sol du Par-
vis, celle maçonnerie était composée de
moellons bruts, grossiers, placés sans ordre,
les vides existant entre euxélant comblés par
un mortier d'une extrême dureté. Les carac-
tères de ce mortier sont absolument ceux des
mortiers romains de la meilleure époque
1er au 11e siècle. Par suite l'âge de la construc-
tion de ces murs pourrait être a.-.lérieur à
l'époque mérovingienne.
Trois murs sensiblement perpendiculaires
à la façade de la basilique ont été retrouvés,
leurs épaisseurs varient de 1 m. 35 à 1 m. 8J
environ ; ils correspondent, comme il est dit
plus haut, à trois des principaux murs du
plan de restitution de Vacquer. La fouille
avait été creusée sur l'emplacement d'un
quatrième mur ; ce dernier, parallèle à la
façade de Noire-Dame,'fut rencontré en deux
endroits : d'abord en face la porte de la
Vierge sur une longueur de 13 m. 40, ensuite,
vis à-vis la porte Sainle-Anne, sur 10 mètres
de longueur, le peu de largeur de la tran-
cliée n'a pu permettre d'en déterminer exac-
tement l'épaisseur. En certains endroits, ce
mur était arasé à .0 m. 50 au-dessous du sol
actuel de la,place.
Lés fouilles n'ont pas, à part cela, donné
de grands résultats : quelques fragments de
tuiles romaines à rebord, une base de co-
lonne en pierre tendre, très abîmée, un dé-
bris de moulure, également en pierre tendre,
paraissant provenir d'un arc en ogive, enfin,
une dalle en calcaire dur d'assez grandes di-
mensions (elle mesurait 90 cent, sur 65 cent.,
avec une épaisseur de 27 cent.), dont la pré-
sence dans ce massif de maçonnerie ne lais-
sait pas d'être assez inattendue.
Celle pierre, sensiblement plane à sa par-
tie supérieure, portait des traces de ciment
sur sa face inférieure, une seule des faees
latérales était à peu près droite; un examen
atlentif a permis de juger que cette dalle
n'avait pas été travaillée ; elle reposait sur le
mur même, et engagée, comme -elle l'était,
dans un remblai ancien, on peut supposer
qu'elle a été déplacée autrefois.
2" Cloître Sainl-Honoré.
Les travaux d'agrandissement des maga-
sins du Louvre, sur l'emplacement du cloître
Sainl-Honoré, commencés "avant la guerre,
ont été repris.
18 puits de grandes dimensions, descen-
dant à des profondeurs de 15 el 16 mèlres,
ont été forés.
Aucune découverte archéologique intéres-
sante n'a été faite ; en revanche, une coupe
géologique du sol a permis de déterminer,
au-dessous d'une couche de remblai de
2 m. 50, la présence d'un lit de sable grisâtre
mêlé de cailloux, probablement giavlers
quaternaires du fond de la vallée, de 4 m. 70
d'épaisseur; au-dessous, à la cole 27,00 appa-
raissent les sables d'alluvions el à la cole
25,00 commence le calcaire grossier, qui
descend jusqu'au fond de la fouille (18 m.'66)
de couleur grise el s'élageant par bancs plus
ou moins durs, et en partie fossilifères.
3° Rue Valette, 17.
Sur l'emplacement de l'ancien collège de
Forlet, dans une cour siluée au fond de la
propriété, rue Valette, n° 17, un puits de
soudage a permis d'apercevoir, à 2 m. 17 au-
dessous du sol nouvellement nivelé, un sar-
cophage en pierre. L'altitude à laquelle il se
trouvait (52 m. 37) était sensiblement la
même que celle à laquelle furent découvertes
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