Titre : Le Matin : derniers télégrammes de la nuit
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1935-02-20
Contributeur : Edwards, Alfred (1856-1914). Directeur de publication
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Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 20 février 1935 20 février 1935
Description : 1935/02/20 (Numéro 18598). 1935/02/20 (Numéro 18598).
Description : Collection numérique : Grande collecte... Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail
Description : Collection numérique : La Grande Collecte Collection numérique : La Grande Collecte
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 26/06/2008
52' Année N° 18598
Cè 2n février. jour de la lnne lever à
17 h. 35. coucher à 6 h. 41. Lever du soleil &
6 h. 53, coucher à 17 h. 17.
'Printemps précoce. g.-E.-S.-O. faible ou mo-
déré, doux, rosée beau «.t nuageux, sauf goutter
par places. Baromètre en baisse. Paris, 762-7G1;
nuit, +2»; jour, +12».
Dépressfon Norvège sera Bothnie-Finlande, 15*
Hausse Christiansund, Shetland.
Dépression sera sur France, -5 –7–. Dépression
au large.
PRONOSTICS D'AVIATION. Paris. 7 heures,
Paris-Strasbourg, Londres-midi S.-E.-S.-O. 1 d 4 m
Eclaircies.
BOUU" & FAUB1 POISSONNIÈRE, PARIS (IX'i TEL. PROVENCE (8 LIGNES) ADRESSE TELÊER.: MATIN-PARIS
Mercredi 20 Février 1935
Pour relancer les affaires il est
indispensable de fournir largement du
crédit aux entreprises saines dont la
crise a épuisé les réserves.
H faut à tout prix que le problème du crédit
soit résolu sur des bases nouvelles.
Un homme d'Etat
qui est un saint
Est-ce bien le général Carmona
que le Portugal a plébiscité di-
manche dernier comme président
de la République en lui accor-
dant 90 de ses suffrages ? Ou
bien n'est-ce pas son premier mi-
nistre, Oliveira Salazar, qui est
aujourd'hui le vrai maître de
l'heure au Portugal ? Ou bien
n'est-ce pas le régime que les
deux hommes d'Etat incarnent et
qui, fait de sagesse, d'ordre, d'éco-
nomie, mérite d'être cité en
exemple à l'Europe entière ?
Saluons, en tout cas, la ma-
gnifique réélection du général
Carmona et
M. OLIVEIRA SALAZAB
saisissons l'oc-
casion p o u r
arrêter notre
regard sur
Oliveira Sala-
zar et le Pour-
tugal.
Modeste pro-
fesseur de l'u-
Diversité d e
Coïmbre, Oli-
veira Salazar
est actuelle-
ment âgé de
45 ans. Il en
avait 38 quand
il fut élu dé-
puté. Le Par-
lement lui
donna une teIle nausée qu'après
avoir assisté à une séance de la
Chambre, il n'y remit jamais les
pieds. Cependant, lorsqu'en 1928
éclate une révolution militaire, le
hasard des événements en fait un
ministre, des finances. Et jamais
ministre des finances ne prit le
pouvoir dans des conditions plus
désespérées trésor à sec, budget-
en déficit chronique, crédit tari,
monnaie avilie toutes les dé-
tresses et toutes les menaces.
Le nouveau ministre décide
comme Raymond Poincaré le fit
en 1926 en France– que son pays
se sauvera tout seul, par l'énergie
et par la volonté. Il demande les
pleins pouvoirs et les obtient. En
deux mois, il élaboré son budget,
qui ne renferme aucune innova-
tion de génie, mais -qui~s*irïsprre>
de la pure doctrine classique des
économies, des ajournements de
dépenses, des taxes simples et fa-
ciles à recouvrer. 0 miracle Au
bout d'un an, le Portugal connaît
une merveille qu'il n'a plus con-
nue un budget équilibré. M. Sa-
lazar continue l'année suivante
et l'année d'après il ajuste sé-
vèrement ses dépenses et ses re-
cettes il n'ouvre de. crédit que
s'il peut mettre en regard une
ressource correspondante. Et le
miracle continue tous les bud-
gets sont en excédent, même ceux
de 1931 et de 1932, qui sont des
budgets de crise mondiale la
dette flottante est remboursée
la monnaie est assainie et gagée
par 42 d'encaisse métallique.
Le Portugal est sauvé.
Stéphane Lauzanne
(Voir la suite en deuxième page, 30 col.)
Propos d'un Parisien
Lea « poulets » de l'hôtelier
Un hôtelier hollandais a eu une
Idée sinon géniale du moins ingé-
nieuse, qui lui a valu, à défaut d'un
profit que nous ignorons, un grand
succès de presse.
Aux clients qu'il a déjà logés et
dont il connaît la date de nais-
sance par. la fiche qu'ils" ont rem-
plie et signée obligatoirement à leur
arrivée, il envoie pour leur anniver-
saire ses meilleurs vœux et l'expres-
sion d'un fidèle souvenir dont il
souhaite la réciprocité.
Certains ont beaucoup apprécié
cet à-propos et donné en exemple à
nos hôteliers ce modèle de courtoise
propagande. Car les membres de
cette honorable corporation ont le
curieux privilège de recevoir des
conseils de tout le monde et à tout
propos.
On leur a donc dit Pourquoi
ne faites-vous pas comme le Hol-
landais ? » Et il s'en est fallu de peu
que l'on n'imputât à cette lacune
là crise du tourisme.
Un hôtelier nous a expliqué pour-
quoi 11 continuerait à s'abstenir
d envoyer ces messages
Quand une famille, dit-il, choi-
sit l'endroit où elle passera ses va-
cances, elle veut généralement voir
du nouveau le touriste qui désire
aller aux Pyrénées ne changera pas
d'avis, parce qu'un hôtelier normand
lui aura souhaité sa fête. Et si, quel-
que autre année, le hasard le ramène
en Normandie, il retournera à
l'hôtel où il aura bien mangé et
bien dormi le bristol n'y sera pour
rien.
Et puis, cet argument massue
Si mes clients supposaient que
je relève soigneusement leurs da-
tes de naissance, il n'y a plus une
seule femme qui consentirait à ve-
nir loger chez moi.
Bagarre à Drancy
entre communistes ennemis
Une bagarre s'est produite, hier,
22 heures, devant un cinéma de l'avenue
Pasteur, à Drancy, entre partisans du
député Doriot et communistes. Police-
secours. immédiatement alertée, rétablit i
le calme. On signale quelques blessés 1
peu graves des deux côtes. t
D'IMPORTANTES MESURES
SONT PRISES EN ITALIE
POUR LA RÉGLEMENTATION
DES IMPORTATIONS
ROME, 19 février. Téléph. Matin.
La Gazette officielle publie, ce soir,
le texte du décret soumettant au ré-
gime des permis d'importation un cer-
tain nombre de marchandises étrangè-
res à leur entrée en Italie. Il apparaît.
d'après la longue énumération des nu-
méros du tarif qui sont frappés, que la
mesure prise est d'une portée générale
t, par là-même, d'une gravité excep-
tionnelle. Environ 1.400 articles sont vi-
sés. Ils appartiennent à toutes les caté-
gories. depuis les matières premières jus-
qu'aux produits manufacturés ou- semi-
finis. Ce sont, en somme, presque toutes
les importations Qui. dorénavant, seront
soumises à l'autorisation préalable dans
le but avoué de réduire les achats à
l'étranger d'au moins un tiers.
Cette mesure héroïque tend non pas à
protéger l'industrie nationale, mais à
mettre fin d'un seul coup au déséquili-
bre persistant des échanges qui compro-
met la stabilité de la lire.
Dans les milieux autorisés, on ne se
dissimule pas les difficultés'qui peuvent
résulter de l'application du décret.
D'autre part, un certain nombre de
pays recourront à des représailles qui
frapperont à leur tour les exportations
italiennes et nuiront à l'amélioration
recherchée de la balance commerciale.
On en conclut seulement que la déci.
sion d'aujourd'hui n'est qu'un pas vers
la nouvelle économie corporative. Elle
devra être suivie d'un effort vigoureux
pour la réduction générale des prix de
revient et pour une vaste organisation-
nationale des exportations sous le con-
trôle de l'Etat.
Telle qu'elle est, -la mesure atteste
surtout, pour le moment, la volonté re-
solue des dirigeants italiens de défendre
coûte que coûte la monnaie nationale
menacée de nouveau, ces jours derniers.
sur les marchés étrangers.
Vallaperta, le dénonciateur
des fraudes de Rouen
a été arrêté à Cologne
Recherché depuis le 5 décembre der-
nier par la Sûreté nationale, sur mandat
de M Tesnière, juge d'instruction a
Rouen, Vallaperta, le dénonciateur du
scandale des carrières de Biessard, a été
arrêté hier matin à Cologne.
On se souvient qu'après avoir révélé
VALLAPERTA
les fraudes au préjudice de l'Etat, dont
s'étalent rendus coupables plusieurs em-
ployés, Vallapèrta avait pris la fuite
après avoir écrit au juge qu'il regret-
tait d'avoir accusé d'honnêtes gens.
PRES DE MUNICH LES AVIONS ALLEMANDS
il. Flandin prononcera un discours
vendredi, au banquet
de l'American-Club
La plus prochaine manifestation ora-
toire du président du conseil doit avoir
lieu vendredi prochain, au cours du ban-
quet organisé par l'American-Club de
Paris, pour commémorer l'anniversaire
de la naissance de George Washington.
M. Jesse I Straus, ambassadeur des
Etats-Unis en France et président dtion-
.neur du club, assistera à ce diner, au
cours duquel M. P.-E. Flandin pronon-
cera, en langue anglaise, une allocution
pour rappeler les liens indéfectibles qui
unissent les deux grandes Républiques.
Rappelons que, d'autre part, le pré-
sident du conseil prononcera un grand
discours le 10 mars, à l'occasion de
l'inauguration de la Foire de Lyon, et
un autre à Mulhouse,- au cours d'un
banquet organisé par le parti démocra-
tique alsacien.
Mlle Cotillon réclame
à nouveau l'arrestation
de Fex-inspecteur Bonny
Bonny annonce
qu'il demandera
aujourd'hui l'arrestation
de Mlle Cotillon
Une confrontation ordonnée
à la suite des révélations
faites par Faillant
n'a pas donné grand résultat
FAItLANT
Dès le début de l'après-midi. le bruit
courait, hier, au Palais de Justice, qu'il
fallait s'attendre à des événements im-
portants dans l'affaire Cotillon, à la
suite de révélations faites à M. Benon,
juge d'instruction, par Henri Faillant,
qui a été, on le sait, l'objet de diverses
condamnations, notamment à Chalon-
sur-Saône, sur la'plainte en chantage de
Mlle Cotillon.
La journée du magistrat était consa-
crée à une confrontation générale entre
Mlle. Cotillon, assistée de ses avocats
M°e Jean-Charles Legrand, Aujol, Jac-
ques Mourier et Charles Villotte, d'une
part, et, d'autre part, les inculpés contre
lesquels elle a porté plainte en chantage
et en vol de photographies anthropomé-
triques' Jean Hobard, Georges Dubois
et Pierre Bonny, assistés de Mes Chadi-
rat, Pierre Greffe, Paul Gaye, Paironne,
Philippe Lamour, Aaron et Jacqueline
Lang.
Paillant "assistait également, à titre de
témoin, a cette confrontation.
Mais, avant que l'opération ne -fût
commencée, on apprenait que les avo-
cats de Mlle Cotillon avaient remis au
procureur de la République une lettre
dans laquelle leur cliente déclarait
La diligente information conduite par
M. Benon vient d'aboutir aux aveux
complets de Paillant sur le rôle joué par
Bonny, Dubois et Hobard pour m'extor-
quer des sommes considérables. Il est
ainsi établi que c'est Bonny qui a dé-
tourrcé mes photographies anthropomé-
triques et qui les a négociées. Dans ces
conditions. l'arrestation de Bonny ne
peut être différée je la réclame.
(Voir la suite en cinquième page, 5* colonne)
Hitler est toujours souffrant
L'état de santé du chancelier Hitler,
qui souffre d'une laryngite, n'est tou-
jours pas satisfaisant. Le Führer est trai-
té par"le célèbre professeur Sauerbruch.
Au moment' où se
poursuivent entre e
les chancelleries les
conventions qui
tendent à préparer
d'éventuels accords
aériens,, tout le
monde s'intéresse à
l'état de l'aviation
allemande.
Le cliché ci-con-
tre n'a pas la pré-
tention de révéler
les secrets des ia-
brications de guer-
re du Reich.
Il donne pourtant
une idée de l'activi-,
té que déploient les
pilotés allemands et
du luxe de moyens
dont ils disposent
pour leur entraîne-
ment quotidien.
M. Germain-Martin, qui fait vraiment des efforts héroïques pour remettre de l'or-
dre dans les finances, annonce qu'il va maintenant s'attaquer au déficit de nos chemins de
fer, lequel en 1934 a été de l'ordre de 4 milliards.
Il est temps, il est grand temps.
Très honnêtement, le ministre des finances a commencé par faire le compte
exact de ce que l'Etat prélevait sur l'économie exsangue des réseau», et il est arrivé
voir l'Officiel au total fabuleux de 2 milliards 660 millions..
A savoir 1.600 millions d'impôts 900 millions de prestations postales, militai-
res, etc. 160 millions en abattements obligatoires, sur les transports de travailleurs,
familles nombreuses, etc. D'où il résulte mathématiquement que, sur les 4 milliards de
déficit, 66 c'est-à-dire les deux tiers, sont imputables aux exigences de l'Etat. Si on
y ajoutait les lignes électorales, les clauses archaïques, etc.. on n'arriverait pas loin des
trois tiers.
Là encore, là toujours, l'Etat a donc sa lourde responsabilité morale et maté-
rielle. Le comprendra-t-U ? Et quand le comprendra-t-il ?
AU CONSEIL DES MINISTRES
PIERRE [AVAL COMMENTE
LES TERMES tit LA RÉCENTE
NOTE DE L'ALLEMAGNE
Au cours de l'important conseil
des ministres qui s'est tenu hier
matin à l'Elysée; sous la présidence
de M. Albert Lebrun, M. Pierre La-
val, ministre des affaires étrangè-
res; a été appelé à commenter les
termes de la réponse du Reich à la
communication franco britannique
du 3 février, qui suivit l'accord de
Londres.
Il a exposé la situation telle
qu'elle découle de ce mémorandum
sans aucune préèision, saut en
ce qui corccerne le projet de pacte
aérien et a déclaré qu'il~ conser-
vait bon espoir de voir aboutir l'œu-
vre amorcée à Rome et continuée
à Londres.
L'entretien qu'a eu, lundi soir, au
Foreign Office, M. Corbin, notre am-
bassadeur à Londres, avec Sir John
Simon, n'a pu être qu'un échange
de vues très général, ainsi que celui
d'hier. Le cabine britannique,, qui
se réunit en conseil aujourd'hui à
Downing Street, procédera très cer-
tainément à un examen détaillé de
;a note de Berlin et envisagera la
possibilité de poursuivre les conver-
sations sur une base acceptable.
Les Anglais, saisis du dësir mani-
festé par le gouvernemént allemand
d'avoir, to2ct d'abbrd, des entretiens
à deux, vont devoir y répondre. Ils
le feront prudemment, aprés mûre
réflexion et de nombreuses consulta-
tions tant à Paris qu'à Rome. Leur
réponse s'ajoutera vraisemblable-
ment au texte d'une note commune
franco-britannique.
,M. Pierre Laval attend sans impa-
tience et avec confiance le dévelop-
pement normal des pourparlers en
cours. Il attache, du reste, beau-
coup moins d'importance a2ix ques-
tions de procédure qu'au fond mê-
me des problèmes posés, qui se com-
mandent et ne peuvent être disso-
ciés.
La France n'est nullement hostile
une discussion sur la meilleur
méthode à employer pour aboutir.
Seul importe un résultat total
long peut-être à obtenir qui pour-
ra donner tous les peuples, avec
la garantie de teur liberté et de leurs
frontières, la sécurité, basée sur des
pactes loyalement observés.
LE TIRAGE DE LA PREMIÈRE TRANCHE
DE LA LOTERIE NATIONALE 1935
Le numéro 988.947
gagne francs
Les cinq numéros suivants gagnent
chacun 1.000.000 de francs
987.956 069.887
133.210 624.986
[ Les cinq numéros suivants gagnent
chacun 500.000 francs
118.689 885.494 798.081
919.154 526.050
Les numéros finissant 'par
7.129 gagnent 100.000 francs
5.196 gagnent 50.000 francs
0.176 gagnent 25.000 francs
1.118 gagnent 25.000 francs |
327 gagnent 10.000 francs
91 gagnent francs
Les numéros finissant par 8
sont remboursés à 100 francs
Le billet gagnant le gros lot
aurait été vendu avenue d'Italie
Le billet n° 988.947, qui gagne le lot
de 2.500.000 francs, aurait été vendu,
voici un mois environ par un débitant
de tabac de l'avenue d'Italie. Celui-ci
ne peut se tappeler quel est l'heureux
bénéficiaire du gros lot.
PLUS DE LOTERIES ETRANGERES
Le conseil des ministres, réuni hier
à l'Elysée, a décidé d'interdire toute
loterie .étrangère, y compris le sweep-
stake luxembourgeois. Toutes les me-
sures ont été prises pour que les avan-
tages accordés aux associations de
grands mutilés soient sauvegardés.
Les bons résultats de la verdunisation
des eaux Saintes
SAINTES, 19 février Télégr. Matin.
Dans. un rapport, le préfet de ta
Charente-Inférieure a écrit que, l'an
dernier, aucun cas de typhoïde n'a été
signalé dans la ville de Saintes, grâce a
la bonne marcne des services de verdu-
nisation des eaux et à la surveillance
étroite du commerce des coqwllages.
LES JDRÉS DE SEINE-ET-OISE
ONT Eli A JUGER HIER
Abandonnée par son mari
une femme de Bezons
avait tué sa rivale
ELLE A ETE ACQUITTEE
L'avocat général, n'avait requis
en termes modérés
qu'une condamnation de principe
Mme Lucie Plandolit
au banc dés accusés
Lucie Plandolit comparaissait, hier,
devant le jury ae Seine-et-Oise pour
avoir tué la femme qui lui prenait son
mari.
Et le président des assises, M. Thi-
bierge, convint lui-même, dès le pre-
mier Interrogatoire, qu'il s'agissait,
pour une fois, d'un crime passionnel
authentique.
L'accusée a 40 ans elle n'est pas
belle, mais il y a dans son regard quel-
que chose de dévoué et d'ardent qui,
d'avance, explique le drame et, tout à
l'heure, excusera, sinon le crime, du
moins le-verdict.
C'est une entant du peuple, fille d'un
cocher et d'une blanchisseuse. Ouvrière
honnête et laborieuse, elle avait épousé
au bout de treize ans de vie commune.
l'Espagnol José Plandolit, employé aux
usines de Bezons, qui n'était pas un
mauvais homme et à qui sa qualité de
neutre pendant la guerre avait permis
de s'installer confortablement 2ï500
francs par mois et autant d'occasions
qu'on en voulait de donner des coups de
canif dans le contrat avant même qu'il
y eût contrat officiel. Mais elle l'aimait
et elle avait confiance en lui.
Un jour, 11 a de cela cinq ans, Il
tombe malade tuberculose pulmonaire.
Une cure, de montagne s'impose on
l'envoie en Suisse au sanatorium de
Leysin et son patron, qui tient à lui,
envoie chaque mois les appointements.
Elle-même travaille et pourvoit à son
propre entretien,
(Voir la suite en cinquième paie, colonne)
Les élections municipales
auront lieu le 5 mai prochain
Le conseil des ministres a fixé,
hier matin, la date des élections
municipales .au 5 mai prochain.
Le deuxième tour aura lieu le
12 mai.
LE NIVEAU DE LA SEINE A MONTE HIER
DE QUELQUES CENTIMETRES SEULEMENT
Dans la traversée de
Paris, les eaux de la
Seine ont gagné, depuis
lundi, quelques centi-
mètres de hauteur
c i n centimètres au
pont de la Tournelle où
elles cotaient, hier ma-
tin, 3 m. 45 trois cen-
timètres au pont Royal,
où elles ont atteint
4 m. 59.
Cette progression est
trop lente pour inquié-
ter les services hydro-
métriques qui conti
nuent, à laisser enten-'
dre que le fleuve ne
dépassera pas de beau
coup ces cotes, dues
seulement à la crue de
la Marne. A Charenton
cependant elle demeu-
rait hier au même étia-
ge. de 5 m. 36, que la
veille.
La Haute-Seine est
toujours en régression,
et la hauteur des eaux
a diminué de quatre
centimètres à Bray-sur-
Seine de vingt-sept
centimètres Monte-
reau de vingt centi-
mètres à Varennes
Le cours de l'Yonne
est également en ré-
gression
La crue fait le bonheur de pêcheurs parisiens
Quand ÎU. R. S. Se,
restituera elle
aux Français
ce qu'elle leur a pris?
Le Matin a annoncé que Je gouver-
nement soviétique a restitué à la Rou-
manie plus de mille caisses contenant
le trésor roumain évacué en Russie, lors
de l'avance austro-hongroise de 1917.
Pour rendre plus éclatante encore cette
restitution, il y ajouté la cession
amiable de l'église russe de Bucarest.
Ce n'est pas de gaieté de coeur on
peut en être sûr, que 1'U. R. S. S. se
dessaisit de ce qu'elle tient. Mais, dans
son inquiétude de l'avenir des relations'
internationales, Moscou ne refuse rien
aux pays-frontières.
Nous condamnerons-nous, Français, à
un éternel jeu de dupes ?
Nos nationaux dépouillés par la révo-
lution bolchevik ont-ils été ou vont-ils
être remboursés ?
Cette clause figure-t-elle à la base de
ces extraordinaires accords militaires qui
n'ont d'avantage que pour les Soviets,
puisqu'en cas de conflit franco-allemand
l'armée russe d'ailleurs hypothétique-
ment mobilisable tt- rie nous serait d'au-
cun secours, tandis qu'en cas de conflit
germano-russe nous serions invités à
fixer sur notre frontière l'abcès alle-
mand ?
Une telle disposition dans l'entr'aide
est inestimable.
Et les Français veulent savoir, de
leur propre gouvernement, quelle con-
vention est intervenue pour que. répa-
ration soit faite à leurs nationaux ruinés
par la Terreur rouge.
Leur voix se fera entendre, jusqu'à
ce qu'une réponse nette leur soit donnée.
LEGION D'HONNEUR
De haut en bas, MM. COULONQRE,
directeur adjoint des affaires politi-
ques et commerciales au ministère des
affaires étrangères, promu comman-
deur (phot. Henri Manuel) de Beau-
vau-Craon, vice-président du cercle
interallié, promu officier (phot. Ma-
nuel frères) Mgr AUDOLLENT, évéque
de Blois et Mgr Chambôn, archevêque
de Tokio, nommés chevalier. (Voir
la promotion 'en- deuxième page,
4' colonne.)
Un haut comité
étudiera la situation
en Afrique du Nord
Le conseil des ministres s'est réuni,
hier matin, à l'Elysée, sous la' prési.
dence de M. Albert Lebrun.
M. P.-E. Flandin a fait approuver
la création à la présidence du conseil
d'un haut comité chargé de coordon-
ner l'étude et la solution des questions
communes à l'Algérie, à la Tunisie, au
Maroc et aux Etats du Levant.
Ce haut comité se composera du pré-
sident du conseil, du ministre des affai-
res étrangères, du ministre de l'inté-
rieur, du ministre de la guerre et 9u
ministre de la marine. Les autres mi-
nistres pourront être convoqués lorsque
le comité aura à traiter une question
intéressant leur département.
En outre la commission Interministé-
rielle des affaires musulmanes sera rat-
tachée à la présidence du conseil.
Le vote
-des femmes
et les radicaux-
socialistes
Le groupe de la Chambre qui y est
hostile en majorité a cependant au-
torisé M. Guernut à proposer la
création d'un collège électoral
féminin
Le groupe radical-socialiste de ta
Chambre a procédé, hier après-midi à
.un long échange de vues sur les diver..
ses propositions de lois relatives au vote
des femmes, dont est saisie la commis?
sion du suffrage universel, et sur les-
quelles elle va avoir à statuer.
Conformément à ses doctrines pré-
cédemment affirmées dans les con-
grès, le groupe, dans sa grande ma.
J?n!é'.£est montré hostile à l'électorat
et à l'éligibilité des femmes. Plusieurs
orateurs ont fait remarquer, en effet,
que l'introduction de l'élément féminin
dans les collèges électoraux risquerait,
par suite de réactions imprévisibles, d'eu
rompre l'équilibre actuel et de modifier
la représentation des partis dans le pays.
Néanmoins. M. Henri Guernut, après
avoir fait observer qu'il serait peut-être
difficile au parti radical-socialiste dé ré-
sister ouvertement au courant qui $-est
formé dans l'opinion publique en faveur
d.i suffrage des femmes, a propose à
ses collègues une solution transaction.
nelle qui, sans accorder aux femmes
l'électorat et l'éligibilité aux fonctiona
représentatives. leur permettrait cepen-
dant, sous certaines conditions, et de
façon lndirecte, 1'accès aux assemblées
de l'Aisne à donc suggéré
la création d'un collège électoral fémi-
nin qui, lors des élections municipales,
aurait à désigner des représentantes;
proportionnellement au nombre des
2 pour 10, de 3 pour 12, sans que le
nombre total de ces représentants puisse
jamais excéder le, quart. de l'effectif
d un conseil municipal.
M. Guernut, d'autre part, a spécifié
de plus que les représentantes du col-
lège féminin ne pourraient pas parti.
ciperà la désignation des délégués se-
natoriaux Par contre, elles auraient
voix délibérative pour tous les problè-
mes municipaux, et ces « conseillères »
participeraient à l'élection du maire et
des adjoints,
Le président de la commission d'en:'
quête a estimé que sa proposition était
la seule susceptible. de donner un sem-
blant de satisfaction à l'opinion publi-
que, tout en apaisant les inquiétudes lé,
gitimes de ses amis politiques.
Le groupe a alors autorisé M Guer-
nut à déposer cette proposition sur le
bureau..de..laJ:Ghambr-e,,mais en spéci-
fiant que ce serait en son nom person-
nel et que, en aucun cas, elle ne sau-
rait engager le groupe..
D'une de nos lectrices
Je désire et nous désirons ta»
tes, l'égalité des droits civils et poli-
tiques.
Mais, trop d'hommes, en France,
sont personnels et jaloux de leurs préi-
rogatives trop de sénateurs en sont
un magnifique exemple.
Là est le mai profond et vrai. Tout
le reste n'est que prétexte.
Ceux mêmes qui se disent républi-
cains n'admettent la liberté, l'égalité,
la fraternité qu'au sens éfroif et
égoïste.
Oui la Française
doit voter
Par Gaston CHERAU
L'ordre et là sécurité de la nation
l'exigent, mais l'esprit de justice, qui
doit être la première assise de la
fondation d'un Etat, le commande
aussi impérieusement.
Assez de tergiversations et de
jongleries, assez de discours d'illu-
sionnistes, et même, assez de propo-
sitions de demi-mesures qui ne
sont que des étapes inutiles. La fem-
me doit voter .i..
à tous les de-
grés électo-
raux et être
éligible dans
toutes les as-
semblées. Si,
jadis, les mè-
res, qui nous
ont mis au
monde, n'é-
prouvaient
pas le besoin
de donner
leur avis
dans les af-
faires de la
nation, c'est
qu'elles
avaient placé
M. OAS109 OHSKAU
en nous leur confiance 11 y a long-
temps que nous les avons déçues.
Qu'on oppose donc aux raisons des
Français qui veulent que la femme
vote, les motifs de leurs adversaires
on verra de quel côté est la sa-
gesse.
C'est un spectacle profondément
attristant que celui d'un grand pays
où l'on voit l'homme refuser à la
femme le droit de donner son avis
dans l'affaire publique qui nous est
commune.
Que penseriez-vous, législateurs, si,
demain, les .femmes faisaient la
grève qui nous priverait dé nos
foyers ? Vous flatteriez-vous de bri-
ser leurs revendications par la for-
ce ?. Je me demande comment vous
obligeriez la femme à demeurer à la
maison, à poursuivre son travail à
l'usine, à soigner les bêtes de la
ferme, à abandonner son rôle près
Cè 2n février. jour de la lnne lever à
17 h. 35. coucher à 6 h. 41. Lever du soleil &
6 h. 53, coucher à 17 h. 17.
'Printemps précoce. g.-E.-S.-O. faible ou mo-
déré, doux, rosée beau «.t nuageux, sauf goutter
par places. Baromètre en baisse. Paris, 762-7G1;
nuit, +2»; jour, +12».
Dépressfon Norvège sera Bothnie-Finlande, 15*
Hausse Christiansund, Shetland.
Dépression sera sur France, -5 –7–. Dépression
au large.
PRONOSTICS D'AVIATION. Paris. 7 heures,
Paris-Strasbourg, Londres-midi S.-E.-S.-O. 1 d 4 m
Eclaircies.
BOUU" & FAUB1 POISSONNIÈRE, PARIS (IX'i TEL. PROVENCE (8 LIGNES) ADRESSE TELÊER.: MATIN-PARIS
Mercredi 20 Février 1935
Pour relancer les affaires il est
indispensable de fournir largement du
crédit aux entreprises saines dont la
crise a épuisé les réserves.
H faut à tout prix que le problème du crédit
soit résolu sur des bases nouvelles.
Un homme d'Etat
qui est un saint
Est-ce bien le général Carmona
que le Portugal a plébiscité di-
manche dernier comme président
de la République en lui accor-
dant 90 de ses suffrages ? Ou
bien n'est-ce pas son premier mi-
nistre, Oliveira Salazar, qui est
aujourd'hui le vrai maître de
l'heure au Portugal ? Ou bien
n'est-ce pas le régime que les
deux hommes d'Etat incarnent et
qui, fait de sagesse, d'ordre, d'éco-
nomie, mérite d'être cité en
exemple à l'Europe entière ?
Saluons, en tout cas, la ma-
gnifique réélection du général
Carmona et
M. OLIVEIRA SALAZAB
saisissons l'oc-
casion p o u r
arrêter notre
regard sur
Oliveira Sala-
zar et le Pour-
tugal.
Modeste pro-
fesseur de l'u-
Diversité d e
Coïmbre, Oli-
veira Salazar
est actuelle-
ment âgé de
45 ans. Il en
avait 38 quand
il fut élu dé-
puté. Le Par-
lement lui
donna une teIle nausée qu'après
avoir assisté à une séance de la
Chambre, il n'y remit jamais les
pieds. Cependant, lorsqu'en 1928
éclate une révolution militaire, le
hasard des événements en fait un
ministre, des finances. Et jamais
ministre des finances ne prit le
pouvoir dans des conditions plus
désespérées trésor à sec, budget-
en déficit chronique, crédit tari,
monnaie avilie toutes les dé-
tresses et toutes les menaces.
Le nouveau ministre décide
comme Raymond Poincaré le fit
en 1926 en France– que son pays
se sauvera tout seul, par l'énergie
et par la volonté. Il demande les
pleins pouvoirs et les obtient. En
deux mois, il élaboré son budget,
qui ne renferme aucune innova-
tion de génie, mais -qui~s*irïsprre>
de la pure doctrine classique des
économies, des ajournements de
dépenses, des taxes simples et fa-
ciles à recouvrer. 0 miracle Au
bout d'un an, le Portugal connaît
une merveille qu'il n'a plus con-
nue un budget équilibré. M. Sa-
lazar continue l'année suivante
et l'année d'après il ajuste sé-
vèrement ses dépenses et ses re-
cettes il n'ouvre de. crédit que
s'il peut mettre en regard une
ressource correspondante. Et le
miracle continue tous les bud-
gets sont en excédent, même ceux
de 1931 et de 1932, qui sont des
budgets de crise mondiale la
dette flottante est remboursée
la monnaie est assainie et gagée
par 42 d'encaisse métallique.
Le Portugal est sauvé.
Stéphane Lauzanne
(Voir la suite en deuxième page, 30 col.)
Propos d'un Parisien
Lea « poulets » de l'hôtelier
Un hôtelier hollandais a eu une
Idée sinon géniale du moins ingé-
nieuse, qui lui a valu, à défaut d'un
profit que nous ignorons, un grand
succès de presse.
Aux clients qu'il a déjà logés et
dont il connaît la date de nais-
sance par. la fiche qu'ils" ont rem-
plie et signée obligatoirement à leur
arrivée, il envoie pour leur anniver-
saire ses meilleurs vœux et l'expres-
sion d'un fidèle souvenir dont il
souhaite la réciprocité.
Certains ont beaucoup apprécié
cet à-propos et donné en exemple à
nos hôteliers ce modèle de courtoise
propagande. Car les membres de
cette honorable corporation ont le
curieux privilège de recevoir des
conseils de tout le monde et à tout
propos.
On leur a donc dit Pourquoi
ne faites-vous pas comme le Hol-
landais ? » Et il s'en est fallu de peu
que l'on n'imputât à cette lacune
là crise du tourisme.
Un hôtelier nous a expliqué pour-
quoi 11 continuerait à s'abstenir
d envoyer ces messages
Quand une famille, dit-il, choi-
sit l'endroit où elle passera ses va-
cances, elle veut généralement voir
du nouveau le touriste qui désire
aller aux Pyrénées ne changera pas
d'avis, parce qu'un hôtelier normand
lui aura souhaité sa fête. Et si, quel-
que autre année, le hasard le ramène
en Normandie, il retournera à
l'hôtel où il aura bien mangé et
bien dormi le bristol n'y sera pour
rien.
Et puis, cet argument massue
Si mes clients supposaient que
je relève soigneusement leurs da-
tes de naissance, il n'y a plus une
seule femme qui consentirait à ve-
nir loger chez moi.
Bagarre à Drancy
entre communistes ennemis
Une bagarre s'est produite, hier,
22 heures, devant un cinéma de l'avenue
Pasteur, à Drancy, entre partisans du
député Doriot et communistes. Police-
secours. immédiatement alertée, rétablit i
le calme. On signale quelques blessés 1
peu graves des deux côtes. t
D'IMPORTANTES MESURES
SONT PRISES EN ITALIE
POUR LA RÉGLEMENTATION
DES IMPORTATIONS
ROME, 19 février. Téléph. Matin.
La Gazette officielle publie, ce soir,
le texte du décret soumettant au ré-
gime des permis d'importation un cer-
tain nombre de marchandises étrangè-
res à leur entrée en Italie. Il apparaît.
d'après la longue énumération des nu-
méros du tarif qui sont frappés, que la
mesure prise est d'une portée générale
t, par là-même, d'une gravité excep-
tionnelle. Environ 1.400 articles sont vi-
sés. Ils appartiennent à toutes les caté-
gories. depuis les matières premières jus-
qu'aux produits manufacturés ou- semi-
finis. Ce sont, en somme, presque toutes
les importations Qui. dorénavant, seront
soumises à l'autorisation préalable dans
le but avoué de réduire les achats à
l'étranger d'au moins un tiers.
Cette mesure héroïque tend non pas à
protéger l'industrie nationale, mais à
mettre fin d'un seul coup au déséquili-
bre persistant des échanges qui compro-
met la stabilité de la lire.
Dans les milieux autorisés, on ne se
dissimule pas les difficultés'qui peuvent
résulter de l'application du décret.
D'autre part, un certain nombre de
pays recourront à des représailles qui
frapperont à leur tour les exportations
italiennes et nuiront à l'amélioration
recherchée de la balance commerciale.
On en conclut seulement que la déci.
sion d'aujourd'hui n'est qu'un pas vers
la nouvelle économie corporative. Elle
devra être suivie d'un effort vigoureux
pour la réduction générale des prix de
revient et pour une vaste organisation-
nationale des exportations sous le con-
trôle de l'Etat.
Telle qu'elle est, -la mesure atteste
surtout, pour le moment, la volonté re-
solue des dirigeants italiens de défendre
coûte que coûte la monnaie nationale
menacée de nouveau, ces jours derniers.
sur les marchés étrangers.
Vallaperta, le dénonciateur
des fraudes de Rouen
a été arrêté à Cologne
Recherché depuis le 5 décembre der-
nier par la Sûreté nationale, sur mandat
de M Tesnière, juge d'instruction a
Rouen, Vallaperta, le dénonciateur du
scandale des carrières de Biessard, a été
arrêté hier matin à Cologne.
On se souvient qu'après avoir révélé
VALLAPERTA
les fraudes au préjudice de l'Etat, dont
s'étalent rendus coupables plusieurs em-
ployés, Vallapèrta avait pris la fuite
après avoir écrit au juge qu'il regret-
tait d'avoir accusé d'honnêtes gens.
PRES DE MUNICH LES AVIONS ALLEMANDS
il. Flandin prononcera un discours
vendredi, au banquet
de l'American-Club
La plus prochaine manifestation ora-
toire du président du conseil doit avoir
lieu vendredi prochain, au cours du ban-
quet organisé par l'American-Club de
Paris, pour commémorer l'anniversaire
de la naissance de George Washington.
M. Jesse I Straus, ambassadeur des
Etats-Unis en France et président dtion-
.neur du club, assistera à ce diner, au
cours duquel M. P.-E. Flandin pronon-
cera, en langue anglaise, une allocution
pour rappeler les liens indéfectibles qui
unissent les deux grandes Républiques.
Rappelons que, d'autre part, le pré-
sident du conseil prononcera un grand
discours le 10 mars, à l'occasion de
l'inauguration de la Foire de Lyon, et
un autre à Mulhouse,- au cours d'un
banquet organisé par le parti démocra-
tique alsacien.
Mlle Cotillon réclame
à nouveau l'arrestation
de Fex-inspecteur Bonny
Bonny annonce
qu'il demandera
aujourd'hui l'arrestation
de Mlle Cotillon
Une confrontation ordonnée
à la suite des révélations
faites par Faillant
n'a pas donné grand résultat
FAItLANT
Dès le début de l'après-midi. le bruit
courait, hier, au Palais de Justice, qu'il
fallait s'attendre à des événements im-
portants dans l'affaire Cotillon, à la
suite de révélations faites à M. Benon,
juge d'instruction, par Henri Faillant,
qui a été, on le sait, l'objet de diverses
condamnations, notamment à Chalon-
sur-Saône, sur la'plainte en chantage de
Mlle Cotillon.
La journée du magistrat était consa-
crée à une confrontation générale entre
Mlle. Cotillon, assistée de ses avocats
M°e Jean-Charles Legrand, Aujol, Jac-
ques Mourier et Charles Villotte, d'une
part, et, d'autre part, les inculpés contre
lesquels elle a porté plainte en chantage
et en vol de photographies anthropomé-
triques' Jean Hobard, Georges Dubois
et Pierre Bonny, assistés de Mes Chadi-
rat, Pierre Greffe, Paul Gaye, Paironne,
Philippe Lamour, Aaron et Jacqueline
Lang.
Paillant "assistait également, à titre de
témoin, a cette confrontation.
Mais, avant que l'opération ne -fût
commencée, on apprenait que les avo-
cats de Mlle Cotillon avaient remis au
procureur de la République une lettre
dans laquelle leur cliente déclarait
La diligente information conduite par
M. Benon vient d'aboutir aux aveux
complets de Paillant sur le rôle joué par
Bonny, Dubois et Hobard pour m'extor-
quer des sommes considérables. Il est
ainsi établi que c'est Bonny qui a dé-
tourrcé mes photographies anthropomé-
triques et qui les a négociées. Dans ces
conditions. l'arrestation de Bonny ne
peut être différée je la réclame.
(Voir la suite en cinquième page, 5* colonne)
Hitler est toujours souffrant
L'état de santé du chancelier Hitler,
qui souffre d'une laryngite, n'est tou-
jours pas satisfaisant. Le Führer est trai-
té par"le célèbre professeur Sauerbruch.
Au moment' où se
poursuivent entre e
les chancelleries les
conventions qui
tendent à préparer
d'éventuels accords
aériens,, tout le
monde s'intéresse à
l'état de l'aviation
allemande.
Le cliché ci-con-
tre n'a pas la pré-
tention de révéler
les secrets des ia-
brications de guer-
re du Reich.
Il donne pourtant
une idée de l'activi-,
té que déploient les
pilotés allemands et
du luxe de moyens
dont ils disposent
pour leur entraîne-
ment quotidien.
M. Germain-Martin, qui fait vraiment des efforts héroïques pour remettre de l'or-
dre dans les finances, annonce qu'il va maintenant s'attaquer au déficit de nos chemins de
fer, lequel en 1934 a été de l'ordre de 4 milliards.
Il est temps, il est grand temps.
Très honnêtement, le ministre des finances a commencé par faire le compte
exact de ce que l'Etat prélevait sur l'économie exsangue des réseau», et il est arrivé
voir l'Officiel au total fabuleux de 2 milliards 660 millions..
A savoir 1.600 millions d'impôts 900 millions de prestations postales, militai-
res, etc. 160 millions en abattements obligatoires, sur les transports de travailleurs,
familles nombreuses, etc. D'où il résulte mathématiquement que, sur les 4 milliards de
déficit, 66 c'est-à-dire les deux tiers, sont imputables aux exigences de l'Etat. Si on
y ajoutait les lignes électorales, les clauses archaïques, etc.. on n'arriverait pas loin des
trois tiers.
Là encore, là toujours, l'Etat a donc sa lourde responsabilité morale et maté-
rielle. Le comprendra-t-U ? Et quand le comprendra-t-il ?
AU CONSEIL DES MINISTRES
PIERRE [AVAL COMMENTE
LES TERMES tit LA RÉCENTE
NOTE DE L'ALLEMAGNE
Au cours de l'important conseil
des ministres qui s'est tenu hier
matin à l'Elysée; sous la présidence
de M. Albert Lebrun, M. Pierre La-
val, ministre des affaires étrangè-
res; a été appelé à commenter les
termes de la réponse du Reich à la
communication franco britannique
du 3 février, qui suivit l'accord de
Londres.
Il a exposé la situation telle
qu'elle découle de ce mémorandum
sans aucune préèision, saut en
ce qui corccerne le projet de pacte
aérien et a déclaré qu'il~ conser-
vait bon espoir de voir aboutir l'œu-
vre amorcée à Rome et continuée
à Londres.
L'entretien qu'a eu, lundi soir, au
Foreign Office, M. Corbin, notre am-
bassadeur à Londres, avec Sir John
Simon, n'a pu être qu'un échange
de vues très général, ainsi que celui
d'hier. Le cabine britannique,, qui
se réunit en conseil aujourd'hui à
Downing Street, procédera très cer-
tainément à un examen détaillé de
;a note de Berlin et envisagera la
possibilité de poursuivre les conver-
sations sur une base acceptable.
Les Anglais, saisis du dësir mani-
festé par le gouvernemént allemand
d'avoir, to2ct d'abbrd, des entretiens
à deux, vont devoir y répondre. Ils
le feront prudemment, aprés mûre
réflexion et de nombreuses consulta-
tions tant à Paris qu'à Rome. Leur
réponse s'ajoutera vraisemblable-
ment au texte d'une note commune
franco-britannique.
,M. Pierre Laval attend sans impa-
tience et avec confiance le dévelop-
pement normal des pourparlers en
cours. Il attache, du reste, beau-
coup moins d'importance a2ix ques-
tions de procédure qu'au fond mê-
me des problèmes posés, qui se com-
mandent et ne peuvent être disso-
ciés.
La France n'est nullement hostile
une discussion sur la meilleur
méthode à employer pour aboutir.
Seul importe un résultat total
long peut-être à obtenir qui pour-
ra donner tous les peuples, avec
la garantie de teur liberté et de leurs
frontières, la sécurité, basée sur des
pactes loyalement observés.
LE TIRAGE DE LA PREMIÈRE TRANCHE
DE LA LOTERIE NATIONALE 1935
Le numéro 988.947
gagne francs
Les cinq numéros suivants gagnent
chacun 1.000.000 de francs
987.956 069.887
133.210 624.986
[ Les cinq numéros suivants gagnent
chacun 500.000 francs
118.689 885.494 798.081
919.154 526.050
Les numéros finissant 'par
7.129 gagnent 100.000 francs
5.196 gagnent 50.000 francs
0.176 gagnent 25.000 francs
1.118 gagnent 25.000 francs |
327 gagnent 10.000 francs
91 gagnent francs
Les numéros finissant par 8
sont remboursés à 100 francs
Le billet gagnant le gros lot
aurait été vendu avenue d'Italie
Le billet n° 988.947, qui gagne le lot
de 2.500.000 francs, aurait été vendu,
voici un mois environ par un débitant
de tabac de l'avenue d'Italie. Celui-ci
ne peut se tappeler quel est l'heureux
bénéficiaire du gros lot.
PLUS DE LOTERIES ETRANGERES
Le conseil des ministres, réuni hier
à l'Elysée, a décidé d'interdire toute
loterie .étrangère, y compris le sweep-
stake luxembourgeois. Toutes les me-
sures ont été prises pour que les avan-
tages accordés aux associations de
grands mutilés soient sauvegardés.
Les bons résultats de la verdunisation
des eaux Saintes
SAINTES, 19 février Télégr. Matin.
Dans. un rapport, le préfet de ta
Charente-Inférieure a écrit que, l'an
dernier, aucun cas de typhoïde n'a été
signalé dans la ville de Saintes, grâce a
la bonne marcne des services de verdu-
nisation des eaux et à la surveillance
étroite du commerce des coqwllages.
LES JDRÉS DE SEINE-ET-OISE
ONT Eli A JUGER HIER
Abandonnée par son mari
une femme de Bezons
avait tué sa rivale
ELLE A ETE ACQUITTEE
L'avocat général, n'avait requis
en termes modérés
qu'une condamnation de principe
Mme Lucie Plandolit
au banc dés accusés
Lucie Plandolit comparaissait, hier,
devant le jury ae Seine-et-Oise pour
avoir tué la femme qui lui prenait son
mari.
Et le président des assises, M. Thi-
bierge, convint lui-même, dès le pre-
mier Interrogatoire, qu'il s'agissait,
pour une fois, d'un crime passionnel
authentique.
L'accusée a 40 ans elle n'est pas
belle, mais il y a dans son regard quel-
que chose de dévoué et d'ardent qui,
d'avance, explique le drame et, tout à
l'heure, excusera, sinon le crime, du
moins le-verdict.
C'est une entant du peuple, fille d'un
cocher et d'une blanchisseuse. Ouvrière
honnête et laborieuse, elle avait épousé
au bout de treize ans de vie commune.
l'Espagnol José Plandolit, employé aux
usines de Bezons, qui n'était pas un
mauvais homme et à qui sa qualité de
neutre pendant la guerre avait permis
de s'installer confortablement 2ï500
francs par mois et autant d'occasions
qu'on en voulait de donner des coups de
canif dans le contrat avant même qu'il
y eût contrat officiel. Mais elle l'aimait
et elle avait confiance en lui.
Un jour, 11 a de cela cinq ans, Il
tombe malade tuberculose pulmonaire.
Une cure, de montagne s'impose on
l'envoie en Suisse au sanatorium de
Leysin et son patron, qui tient à lui,
envoie chaque mois les appointements.
Elle-même travaille et pourvoit à son
propre entretien,
(Voir la suite en cinquième paie, colonne)
Les élections municipales
auront lieu le 5 mai prochain
Le conseil des ministres a fixé,
hier matin, la date des élections
municipales .au 5 mai prochain.
Le deuxième tour aura lieu le
12 mai.
LE NIVEAU DE LA SEINE A MONTE HIER
DE QUELQUES CENTIMETRES SEULEMENT
Dans la traversée de
Paris, les eaux de la
Seine ont gagné, depuis
lundi, quelques centi-
mètres de hauteur
c i n centimètres au
pont de la Tournelle où
elles cotaient, hier ma-
tin, 3 m. 45 trois cen-
timètres au pont Royal,
où elles ont atteint
4 m. 59.
Cette progression est
trop lente pour inquié-
ter les services hydro-
métriques qui conti
nuent, à laisser enten-'
dre que le fleuve ne
dépassera pas de beau
coup ces cotes, dues
seulement à la crue de
la Marne. A Charenton
cependant elle demeu-
rait hier au même étia-
ge. de 5 m. 36, que la
veille.
La Haute-Seine est
toujours en régression,
et la hauteur des eaux
a diminué de quatre
centimètres à Bray-sur-
Seine de vingt-sept
centimètres Monte-
reau de vingt centi-
mètres à Varennes
Le cours de l'Yonne
est également en ré-
gression
La crue fait le bonheur de pêcheurs parisiens
Quand ÎU. R. S. Se,
restituera elle
aux Français
ce qu'elle leur a pris?
Le Matin a annoncé que Je gouver-
nement soviétique a restitué à la Rou-
manie plus de mille caisses contenant
le trésor roumain évacué en Russie, lors
de l'avance austro-hongroise de 1917.
Pour rendre plus éclatante encore cette
restitution, il y ajouté la cession
amiable de l'église russe de Bucarest.
Ce n'est pas de gaieté de coeur on
peut en être sûr, que 1'U. R. S. S. se
dessaisit de ce qu'elle tient. Mais, dans
son inquiétude de l'avenir des relations'
internationales, Moscou ne refuse rien
aux pays-frontières.
Nous condamnerons-nous, Français, à
un éternel jeu de dupes ?
Nos nationaux dépouillés par la révo-
lution bolchevik ont-ils été ou vont-ils
être remboursés ?
Cette clause figure-t-elle à la base de
ces extraordinaires accords militaires qui
n'ont d'avantage que pour les Soviets,
puisqu'en cas de conflit franco-allemand
l'armée russe d'ailleurs hypothétique-
ment mobilisable tt- rie nous serait d'au-
cun secours, tandis qu'en cas de conflit
germano-russe nous serions invités à
fixer sur notre frontière l'abcès alle-
mand ?
Une telle disposition dans l'entr'aide
est inestimable.
Et les Français veulent savoir, de
leur propre gouvernement, quelle con-
vention est intervenue pour que. répa-
ration soit faite à leurs nationaux ruinés
par la Terreur rouge.
Leur voix se fera entendre, jusqu'à
ce qu'une réponse nette leur soit donnée.
LEGION D'HONNEUR
De haut en bas, MM. COULONQRE,
directeur adjoint des affaires politi-
ques et commerciales au ministère des
affaires étrangères, promu comman-
deur (phot. Henri Manuel) de Beau-
vau-Craon, vice-président du cercle
interallié, promu officier (phot. Ma-
nuel frères) Mgr AUDOLLENT, évéque
de Blois et Mgr Chambôn, archevêque
de Tokio, nommés chevalier. (Voir
la promotion 'en- deuxième page,
4' colonne.)
Un haut comité
étudiera la situation
en Afrique du Nord
Le conseil des ministres s'est réuni,
hier matin, à l'Elysée, sous la' prési.
dence de M. Albert Lebrun.
M. P.-E. Flandin a fait approuver
la création à la présidence du conseil
d'un haut comité chargé de coordon-
ner l'étude et la solution des questions
communes à l'Algérie, à la Tunisie, au
Maroc et aux Etats du Levant.
Ce haut comité se composera du pré-
sident du conseil, du ministre des affai-
res étrangères, du ministre de l'inté-
rieur, du ministre de la guerre et 9u
ministre de la marine. Les autres mi-
nistres pourront être convoqués lorsque
le comité aura à traiter une question
intéressant leur département.
En outre la commission Interministé-
rielle des affaires musulmanes sera rat-
tachée à la présidence du conseil.
Le vote
-des femmes
et les radicaux-
socialistes
Le groupe de la Chambre qui y est
hostile en majorité a cependant au-
torisé M. Guernut à proposer la
création d'un collège électoral
féminin
Le groupe radical-socialiste de ta
Chambre a procédé, hier après-midi à
.un long échange de vues sur les diver..
ses propositions de lois relatives au vote
des femmes, dont est saisie la commis?
sion du suffrage universel, et sur les-
quelles elle va avoir à statuer.
Conformément à ses doctrines pré-
cédemment affirmées dans les con-
grès, le groupe, dans sa grande ma.
J?n!é'.£est montré hostile à l'électorat
et à l'éligibilité des femmes. Plusieurs
orateurs ont fait remarquer, en effet,
que l'introduction de l'élément féminin
dans les collèges électoraux risquerait,
par suite de réactions imprévisibles, d'eu
rompre l'équilibre actuel et de modifier
la représentation des partis dans le pays.
Néanmoins. M. Henri Guernut, après
avoir fait observer qu'il serait peut-être
difficile au parti radical-socialiste dé ré-
sister ouvertement au courant qui $-est
formé dans l'opinion publique en faveur
d.i suffrage des femmes, a propose à
ses collègues une solution transaction.
nelle qui, sans accorder aux femmes
l'électorat et l'éligibilité aux fonctiona
représentatives. leur permettrait cepen-
dant, sous certaines conditions, et de
façon lndirecte, 1'accès aux assemblées
de l'Aisne à donc suggéré
la création d'un collège électoral fémi-
nin qui, lors des élections municipales,
aurait à désigner des représentantes;
proportionnellement au nombre des
2 pour 10, de 3 pour 12, sans que le
nombre total de ces représentants puisse
jamais excéder le, quart. de l'effectif
d un conseil municipal.
M. Guernut, d'autre part, a spécifié
de plus que les représentantes du col-
lège féminin ne pourraient pas parti.
ciperà la désignation des délégués se-
natoriaux Par contre, elles auraient
voix délibérative pour tous les problè-
mes municipaux, et ces « conseillères »
participeraient à l'élection du maire et
des adjoints,
Le président de la commission d'en:'
quête a estimé que sa proposition était
la seule susceptible. de donner un sem-
blant de satisfaction à l'opinion publi-
que, tout en apaisant les inquiétudes lé,
gitimes de ses amis politiques.
Le groupe a alors autorisé M Guer-
nut à déposer cette proposition sur le
bureau..de..laJ:Ghambr-e,,mais en spéci-
fiant que ce serait en son nom person-
nel et que, en aucun cas, elle ne sau-
rait engager le groupe..
D'une de nos lectrices
Je désire et nous désirons ta»
tes, l'égalité des droits civils et poli-
tiques.
Mais, trop d'hommes, en France,
sont personnels et jaloux de leurs préi-
rogatives trop de sénateurs en sont
un magnifique exemple.
Là est le mai profond et vrai. Tout
le reste n'est que prétexte.
Ceux mêmes qui se disent républi-
cains n'admettent la liberté, l'égalité,
la fraternité qu'au sens éfroif et
égoïste.
Oui la Française
doit voter
Par Gaston CHERAU
L'ordre et là sécurité de la nation
l'exigent, mais l'esprit de justice, qui
doit être la première assise de la
fondation d'un Etat, le commande
aussi impérieusement.
Assez de tergiversations et de
jongleries, assez de discours d'illu-
sionnistes, et même, assez de propo-
sitions de demi-mesures qui ne
sont que des étapes inutiles. La fem-
me doit voter .i..
à tous les de-
grés électo-
raux et être
éligible dans
toutes les as-
semblées. Si,
jadis, les mè-
res, qui nous
ont mis au
monde, n'é-
prouvaient
pas le besoin
de donner
leur avis
dans les af-
faires de la
nation, c'est
qu'elles
avaient placé
M. OAS109 OHSKAU
en nous leur confiance 11 y a long-
temps que nous les avons déçues.
Qu'on oppose donc aux raisons des
Français qui veulent que la femme
vote, les motifs de leurs adversaires
on verra de quel côté est la sa-
gesse.
C'est un spectacle profondément
attristant que celui d'un grand pays
où l'on voit l'homme refuser à la
femme le droit de donner son avis
dans l'affaire publique qui nous est
commune.
Que penseriez-vous, législateurs, si,
demain, les .femmes faisaient la
grève qui nous priverait dé nos
foyers ? Vous flatteriez-vous de bri-
ser leurs revendications par la for-
ce ?. Je me demande comment vous
obligeriez la femme à demeurer à la
maison, à poursuivre son travail à
l'usine, à soigner les bêtes de la
ferme, à abandonner son rôle près
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