Source : Bibliothèque nationale de France, département Collections numérisées, 2009-48987
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 18/01/2011
AUX TRÉPASSÉS
A Jules Sionville.
Vous devez ^re heureux. Votre paix on l'envie. Tranquilles, vous dormez dans le sol maternel. En vous la passion n'est pas inassouvie; La Mort vous a rendu l'état originel.
Nous, nous croyons du moins ce sommeil éternel, Nous croyons qu'au ciel bleu va votre âme ravie, Que vous n'éprouvez plus aucun désir charnel, Que vous n'entendez r^en des choses de la vie.
Car si vous perceviez les baisers des amants, Si l'oiseau, le zéphir et mille bruits charmants Pouvaient vous réveiller, oh ! ce serait horrible!
Sur vos tombeaux fermés, allant nous recueillir, Souvent nous demandons, pleins d'un doute terrible : Est-ce que rien ne vient les faire tressaillir?
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