Source : Bibliothèque nationale de France, département Collections numérisées, 2009-48987
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 18/01/2011
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A M. ALBERT HUE.
Souffrance du désir et tourment du baiser Me mordent constamment le coeur et la cervelle; Je suis comme un pendu que viendraient épuiser Et le ver frétillant et la mouche cruelle.
En vain, par le travail, je fais craquer mes os. J'astreins mon faible esprit à la seule prière, Je passe jours et nuits au pieds des saints Flambeaux Et je meurtris mon front dans la noire poussière.
En vain j'adresse à Dieu des cantiques pieux, Je tâche d'oublier les choses de ce monde Et, le regard perdu vers l'infini des deux, J'appelle à mon secours la foi large et profonde.
Hélas, malheur affreux, terrible iniquité! Je ne pourrai jamais, jamais sauver mon âme, Car je sens que V Amour et la Lubricité M'entraînent sans merci vers le corps de la femme 1!
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