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Or, quoique nous n'ayons pas encore expliqué en détail le proces-
sus de l'acte créateur, il résulte assez, clairement de la démonstration
faite plus haut «pie la production immédiate des êtres particuliers
n'appartient pas à la volonté divine, mais «à l'intelligence. Il s'ensuit
que le seul aspect formel et prochain sous lequel Dieu s'offre, en quel-
que sorte, activement à la créature, c'esl celui de son intelleclualité.
Sans doute, c'est tout son être qui s'engage dans une.relation de rai-
sou avec son effet, parce que c'est tout son êlic qui le cause, et, pat-
suite, celte relation afTccle logiepicmcnl les trois personnes a la fois ;
nous dirons même, sans insister, du reste, sur ce point epte nous
pourrons reprendre ailleurs, que leurs propriétés personnelles élanl
aussi bien requises pour l'opération créatrice epte pour lesaclesimma-
nents de la divinité et, par conséquent, le Père, le Fils et le Sainl-
Msprit devant coopérer à celle oeuvre non seulement en tant que Dieu,
mais en tant que personnes distinctes, la créature reçoit nécessairement
de leur action commune une empreinte virluellemenl appropriée ù
leurs notes hypostatiques. Mais celle coopération esl telle, que toute
son efficacité immédiate el formellement executive est d'ordre inlel-
lectif, et. partant, c'esl proprement par son intelleclualité- et sou in-
lelleclion que l'êlre de Dieu communique avec la créature. Or, s'il esl
incontestable que l'intelligence cl son acte sont, comme les antres pet-
fcclious absolues, le bien commun et indivis des trois personnes, il
n'est pas moins hors de doute qu'ils n'ont pas, avec le caractère dts-
thictif de toutes les trois, une convenance oit une affinité directe el
formelle. Car le Saint-Ksprit esl le terme personnel de l'opération vo-
lontaire et il procède comme Autour. Seul le Verbe a une origine in-
lêlleelùelle, puisqu'il est la pensée même de Dieu ù son terme formel,
immobile cl subsistant, dont le principe, pareillement pourvu crime
subsistance propre, s'appelle le l'ère : encore faul-il observer que la
créature procède immédiatement non de l'intcltectiolt divine considé-
rée à son principe, mais de celte même inlellcclton achevée, pour ainsi
dite, et terminée par le Ycibe.
l'ar suite, bien epte les trois personnes possèdent la même intcllec-
ttialilè, celle-ci ne convient cependant pas au Salht-Ksprlt en tant que
Ici, mais seulement en tant que Dieu, et, dès lors, l'acte d'Intelligence,
quelque identité qu'il ait avec la troisième personne, ne fournit nul-
lement la raison de sa distinction hypostatique ; le l'ère et le r'ils,
seuls, se distinguent très précisément en vcttu.de l'acte d'inlcllecliori,
Toutefois comme cet acte est pleinement terminé avant tic produire
son terme extérieur, et qile même c'est prochainement de cette pléni-
tude du terme intrinsèque que procède la créature, celle-ci aura, sans
doule, une relation initnédiale et indistincte avec les trois personnes,
mais seulement en tant qu'elles sont un seul Dieu, et elle ne commu-
niquera d'une manière à ta fais dislineie et bu médiate, avec aucune
hyposlase, BI ce n'est avec celte du Verbe. De même donc que c'eil par
