Titre : Le Journal du dimanche : gazette hebdomadaire de la famille
Éditeur : (Paris)
Date d'édition : 1902-07-27
Contributeur : Gondry Du Jardinet, Jules (1832-1914). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32800874s
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 8563 Nombre total de vues : 8563
Description : 27 juillet 1902 27 juillet 1902
Description : 1902/07/27 (A56,N3190). 1902/07/27 (A56,N3190).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5678130b
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 20/12/2010
.p—— ■ ' "'" "
On sait que la mosquée des Omniades avait
été construite au commencement du huitième ...
siècle. Dans ses ruines, il y a trois coupoles qui
étaient restées intactes : la coupole au jet
d'eau, la coupole à horloge et le Hubet-ul-La- l*"? 1
zué (coupole du trésor). D'après la tradition, ~E
cette dernière devait contenir une riche collée- cle la
tion de documents chrétiens. __ cai-a
Tous ces documents, après avoir été photo- J-e
graphies, ont été remis à l'ambassadeur d'Aile- a P1'!
magne à Constantinople afin d'être expédiés à meni
Berlin, où ils seront examinés par les savants. Le
' . ■ ' form
LE PRIX D'UNE GUERRE Plati
_ : ■ U:
Il vient de s'ouvrir à Lucerne un musée de pavé
la guerre et de la paix, où, à côté d'une expo- prés
sition fort complète de tous les engins des-
tructeurs utilisés depuis les temps les plus re-
culés jusqu'à nos jours, figure, en bonne place,
un tableau représentant le prix qu'une guerre M
coûterait aujourd'hui aux grandes nations eu- a W
repéennes. i
Voici les plus intéressants de ces tarifs : pelé
Allemagne . . 10.681.000.000 francs lho]
Autriche .... 5.327.000.000 — <-e
Italie S. 187.000.000 — °lc''
France .... 10.726.000.000 — *>I1U
Russie ..... n.756.000.000 — con-
Bien que l'auteur n'indique point sur quelles ^
données'sont basés ces calculs, ils ne mari-
quent point d'une certaine vraisemblance. 1
' Qu'on en juge plutôt par ce qu'à coûte a 1 An- '
gleterre la seule guerre du Transvaal . ^^
CE QUE GAGNENT jj^
LES ENFANTS PRODIGES que
~ ; ; '■ T sen
Les enfants prodiges sont plus que jamais a éle,
la mode. Et, tandis que des artistes rompus à J;
leur art vivent difficilement, les phénomènes de for
la mnémotechnie encaissent des sommes fabu-
leuses. ■ . , bli;
C'est ainsi que le petit pianiste espagnol Pe- sin
pito Rodrigue/., qui devint célèbre au cours de na;
la dernière Exposition et intéressa vivement le voj
monde scientifique, est engagé aux Etats-Unis ])r(
pour cinquante soirées, au prix de 3,750 francs ter
par audition. Ce virtuose (?) est âgé de cinq A
ansl .
Un autre pianiste phénomène, Joseph Hoff- j0,
mann, élève de Rubinsten, gagnait, à l'âge de de
•dix ans, 75,000 francs par saison. Passé en ac
Amérique, il recueillit 300,000 francs pour la
durée de cinquante-deux concerts.
Otto Hegner n'avait pas encore vingt ans
quand il cessa de jouer en public et, à l'âge où
d'autres débutent difficilement, il rentrait dans j £
la vie privée avec une fortune de 750,000 I
îrancs. À.
Parmi les petits acteurs, il faut citer particu- *£
fièrement l'Anglais W. H. Betty, qui, entré
au -théâtre à l'âge de huit ans, était devenu trois "'
ans plus, tard Ycioile du Covent Garden et de 1
toute l'Angleterre. Pendant plus d'une année
îl gagna 15,000 francs par soirée et quand il D
quitta la scène, à l'âge de seize ans, pour corn- "
pléter son éducation, il avait mis de côté C(
1 million. ■ ^
MARIAGE DE. PHENOMENES d
Ce n'est pas de Marseille, mais de Bordeaux ti
que nous vient la nouvelle.
Oh annoncé pour septembre le mariage de 21
Little-Tams, l'athlète sans bras, mesurant 80 p
centimètres de hauteur, avec Mlle Maria. La- d
couthnre, demeurant près de Sos. n
La future est aussi sans bras et a très peu c
de jambes (20 centimètres environ) ; sa taille 1:
est de o m. 90, son tour de poitrine de o m. 95, 1
son cou de o m. 43 de circonférence. Sa phy- 3
sionomiéest agréable et elle jouit d'une robus- 1:
te santé. Comme Little-Tams, ses jambes sont
sans articulation.
Mlle Maria Lacouthure est d'une adresse ex- .
cessive : -, elle fait le ménage et elle écrit, coud (
et tricote avec les pieds. c
Little-Tams est âgé de .vingt-cinq ans et Ma- 1
ria de dix-huit. '
UN DIAMANT MONSTRE i
Kimberley, la ville aux diamants, double- .^
ment célèbre depuis la guerre anglo-boer, est, ^
paraît-il, en proie à une vive émotion. 1"
On aurait, en effet, trouvé, dans une mine _,.
de la banlieue de cette ville un diamant de 470 ^;
cafts- tin
Le propriétaire de ce trésor, une compagnie, pt
a pris la précaution cle le déposer immédiate- jv,,
ment dans le coffre-fort d'une banque.
Le diamant est de couleur jaune paille : sa le
forme est celle d'un octaèdre légèrement ap- fa
plati. CJ;
Un demi pour cent de sa valeur devra être ré
payé au fisc, et l'on dit -ip cette taxe seule îe- m
présente presque une fortune. m
THE MONKEY D1NNER se
M. Harry Leiter offrait, la semaine dernière, cj
à Newport, un dîner somptueux. c'(
. Le plus grand mérite'de ce festin fut de s'ap- ie
peler The. Monkcy Dinner et d'être donné en
l'honneur d'un des membres les plus distingués
de la famille simiesque, le sieur Jocko, singe
ordinaire de M. Harry Leiter. Ce petit compa- ,,
gnon, Utile felloiu, avait revêtu pour la cir- '
constance un costume de cérémonie. ,
Jocko, sous son frac rouge orné de larges
boutons de métal rallia tous les suffrages, lors- ^
que, avant le dîner, il fit son entrée dans le c
salon.
On passa à la salle à manger. La place d'hon- f
neur était, bien entendu, réservée à Jocko. 11
l'occupa avec dignité, se tint tranquille à sa c
place, attendit qu'on lui offrit les plats, et, r
quand il passait en revue les assiettes de des- c
serts, éteignait dans ses yeux, en singe bien
élevé, la flamme de ses convoitises.
Pourtant, vers le rôti, la tentation fut trop
forte. Une jatte.de noix retenait depuis quel- ;
que temps les regards de Jocko. Soudain, ou- \
bliant l'habit rouge, le gala, les convives, le ,
singe, d'un mouvement preste, sauta sur la ,
nappe, choisit dans l'assiette la noix la plus ■
volumineuse; puis, s'emparant d'un candéla-
bre d'argent, il s'en servit avec une adresse at- ;
tentive et grave pour piller l'écaillé de sa noix.
Après quoi, il reprit la place d'honneur.
Tout Newport est" ravi cle la distinction de
Jocko ; et on assure qu'il a déjà pour le reste
cle la saison, plus d'invitations qu'il ne pourra
accepter.
LA POPULATION DE LONDRES
D'après le dernier recensement, la ville de
I Londres compte 4 millions et demi d'habitants.
Les femmes y sont de 252,371 plus nombreuses
que les hommes, et il y a 777,867 enfants en
âge d'aller à l'école. On v trouve 24 centenai-
; rcs, dont 19 du sexe qui fut beau à vingt ans.
's Le sexe fort, s'il ne brille pas par sa longévité,
5 peuple en majorité tous les asiles cle pauvres
j et les prisons. Dans les premiers de ces éta-
l blissements, sur 46,646 personnes, il y a cinq
hommes pour quatre femmes ; clans les se-
Î concis, c'est bien pis: sur un total de 4,167 il
y a six hommes pour une femme,
n Rien que parmi les hommes il y .a, à Lon-
dres, 2,234 acteurs, 7,359 professeurs et insti-
x tuteurs, 3,466 écrivains.
Hommes et femmes réunis, on y compte
e 260,000 domestiques; les chemins de fer y em-
o ploient 150,000 hommes, et les seules écritures
1- de commerce 84,000 hommes et 19,000 fem-
mes; 143,000 hommes passent leur temps à
u construire des maisons pour le reste des ha-
ie bitants ; les fous et les imbéciles atteignent
5, l'effectif respectable de 7,058 personnes;
>7~ 3,556 Londoniens sont aveulies, 2,057 sourds-
s- muets.
;lt. - L'ECRITURE AU CRAYON
x- . Combien peut-on écrire . de mots avec un
id crayon ordinaire ? s'est demandé, il y a quel-
que temps un statisticien anglais qui avait cer-
a- tainement des loisirs et. une très forte dose de
curiosité.
1
Il se mit donc à l'oeuvre, avec une patience
digne d'un meilleur objet, et pour aller plus
vite en besogne, aussi peut-être pour rendre
son travail plus attrayant, il copia un des m'eil-
leuis romans de Walter Scott, Ivanhoc. Au
95,608° mot, il dut s'arrêter, le bout du crayon
restant clans sa main étant trop petit pour con-
tinueii utilement l'expérience. Sans doute avait-
il la fâcheuse crampe de l'écrivain, ou bien ■
ji\gea-t-il son record suffisant... ;- !
Un jeune scribe allemand, qui 1 s'était inté- '
ressé au tour de force, voulut dernièrement
faire mieux encore et pousser l'expérience jus-
qu'au bout. Nous apprenons qu'il vient de !
réussir à copier, avec un crayon ordinaire à ' \
mine de plomb, plus de quatre cent mille
mots!
Il a donc complètement éclipsé le record de
son prédécesseur anglais.
La revue étrangère où nous trouvons le ré-
cit de ce match peu banal, ajoute que dans
cette dernière expérience l'opérateur a dû tail-
ler soixante-neuf fois son crayon.
BAS EN PAPIER
Des bas en papier ! dit Paper and Pulp, voi-
là qui n'est pas banal et cependant, qui est de-
venu d'un usage courant. 11 est en effet facile
de transformer le papier en une sorte tle fil ré-
sistant que l'on rend un jjeu rugueux pour lui
donner l'aspect de la laine et que l'on tricote
comme s'il en était réellement. Ce produit cu-
rieux de bonneterie reviendrait à un prix in-
fime, 20 centimes la paire.
Cette bonneterie cle papier, mise dans le
commerce depuis quelques années, tendrait à
prendre une grande extension chez nos voisins
d'cutre-Manche.
PLAISANTERIES D'ETUDIANTS
Des étudiants de l'Université de Bruis qui
avaient à se plaindre d'un professeur, se pro-
curèrent, pendant la nuit des brique; et du
mortier, clans un chantier du voisinage, et
construisirent une muraille devant la porte de
son appartement.
Au matin, le professeur apppla vainement
au secours. Il fallut requérir des maçons pour
démolir 'le mur dans l'après-midi.
. SALADE DE SAISON
■ Une très grande dame est en train d'appien-
1 dre le catéchisme à son nègre, un jeune hom-
me cle seize ans, qui donne bien du mai à son
, gracieux professeur.
- — Combien y a-t-il cle péchés capitaux, dc-
3 mande la dame ?..
— Cinq répond le néophyte,
s — Imbécile ! Apprenez que nous n'en avons
^ déjà pas trop cle sept.
-.*.- ...
;• Par l'entremise de l'ouvreuse d'un petit th'éâ-"
;j tre de province, un gavroche fait parvenir à
s une actrice de l'endroit le billet suivant :
- « Mademoiselle, etc.. Et si vous voulez con*
q maître celui qui vous écrit, regardez au pou-.
:- lailler... mes jambes pendront. »
AiCIDE JOLLIVET.
!- .' ■ -*~ '- "
[- LA SAGESSE DES NATIONS
te — —
1_ PROVERBES MALAIS
jl\ Vendre de la soie, acheter' de la grosse 1
à toile.
a- Etre assis comme un chat, s'élancer corn-,
nt me un tigre.
3 i Si l'on verso dans la. mer une fasse d'eau
s" douce,, est-ce que l'eau de mer deviendra
douce ? ■ • '
^. Le sel répandu, qu'est-ce que la salière '?
lf_ PROVERBES BERBERES
;r. Si tu as" battu ta femme le matin, n'oublie
cie pas de recommencer à midi.
Où l'aiguille passe, passe aussi le fil,
On sait que la mosquée des Omniades avait
été construite au commencement du huitième ...
siècle. Dans ses ruines, il y a trois coupoles qui
étaient restées intactes : la coupole au jet
d'eau, la coupole à horloge et le Hubet-ul-La- l*"? 1
zué (coupole du trésor). D'après la tradition, ~E
cette dernière devait contenir une riche collée- cle la
tion de documents chrétiens. __ cai-a
Tous ces documents, après avoir été photo- J-e
graphies, ont été remis à l'ambassadeur d'Aile- a P1'!
magne à Constantinople afin d'être expédiés à meni
Berlin, où ils seront examinés par les savants. Le
' . ■ ' form
LE PRIX D'UNE GUERRE Plati
_ : ■ U:
Il vient de s'ouvrir à Lucerne un musée de pavé
la guerre et de la paix, où, à côté d'une expo- prés
sition fort complète de tous les engins des-
tructeurs utilisés depuis les temps les plus re-
culés jusqu'à nos jours, figure, en bonne place,
un tableau représentant le prix qu'une guerre M
coûterait aujourd'hui aux grandes nations eu- a W
repéennes. i
Voici les plus intéressants de ces tarifs : pelé
Allemagne . . 10.681.000.000 francs lho]
Autriche .... 5.327.000.000 — <-e
Italie S. 187.000.000 — °lc''
France .... 10.726.000.000 — *>I1U
Russie ..... n.756.000.000 — con-
Bien que l'auteur n'indique point sur quelles ^
données'sont basés ces calculs, ils ne mari-
quent point d'une certaine vraisemblance. 1
' Qu'on en juge plutôt par ce qu'à coûte a 1 An- '
gleterre la seule guerre du Transvaal . ^^
CE QUE GAGNENT jj^
LES ENFANTS PRODIGES que
~ ; ; '■ T sen
Les enfants prodiges sont plus que jamais a éle,
la mode. Et, tandis que des artistes rompus à J;
leur art vivent difficilement, les phénomènes de for
la mnémotechnie encaissent des sommes fabu-
leuses. ■ . , bli;
C'est ainsi que le petit pianiste espagnol Pe- sin
pito Rodrigue/., qui devint célèbre au cours de na;
la dernière Exposition et intéressa vivement le voj
monde scientifique, est engagé aux Etats-Unis ])r(
pour cinquante soirées, au prix de 3,750 francs ter
par audition. Ce virtuose (?) est âgé de cinq A
ansl .
Un autre pianiste phénomène, Joseph Hoff- j0,
mann, élève de Rubinsten, gagnait, à l'âge de de
•dix ans, 75,000 francs par saison. Passé en ac
Amérique, il recueillit 300,000 francs pour la
durée de cinquante-deux concerts.
Otto Hegner n'avait pas encore vingt ans
quand il cessa de jouer en public et, à l'âge où
d'autres débutent difficilement, il rentrait dans j £
la vie privée avec une fortune de 750,000 I
îrancs. À.
Parmi les petits acteurs, il faut citer particu- *£
fièrement l'Anglais W. H. Betty, qui, entré
au -théâtre à l'âge de huit ans, était devenu trois "'
ans plus, tard Ycioile du Covent Garden et de 1
toute l'Angleterre. Pendant plus d'une année
îl gagna 15,000 francs par soirée et quand il D
quitta la scène, à l'âge de seize ans, pour corn- "
pléter son éducation, il avait mis de côté C(
1 million. ■ ^
MARIAGE DE. PHENOMENES d
Ce n'est pas de Marseille, mais de Bordeaux ti
que nous vient la nouvelle.
Oh annoncé pour septembre le mariage de 21
Little-Tams, l'athlète sans bras, mesurant 80 p
centimètres de hauteur, avec Mlle Maria. La- d
couthnre, demeurant près de Sos. n
La future est aussi sans bras et a très peu c
de jambes (20 centimètres environ) ; sa taille 1:
est de o m. 90, son tour de poitrine de o m. 95, 1
son cou de o m. 43 de circonférence. Sa phy- 3
sionomiéest agréable et elle jouit d'une robus- 1:
te santé. Comme Little-Tams, ses jambes sont
sans articulation.
Mlle Maria Lacouthure est d'une adresse ex- .
cessive : -, elle fait le ménage et elle écrit, coud (
et tricote avec les pieds. c
Little-Tams est âgé de .vingt-cinq ans et Ma- 1
ria de dix-huit. '
UN DIAMANT MONSTRE i
Kimberley, la ville aux diamants, double- .^
ment célèbre depuis la guerre anglo-boer, est, ^
paraît-il, en proie à une vive émotion. 1"
On aurait, en effet, trouvé, dans une mine _,.
de la banlieue de cette ville un diamant de 470 ^;
cafts- tin
Le propriétaire de ce trésor, une compagnie, pt
a pris la précaution cle le déposer immédiate- jv,,
ment dans le coffre-fort d'une banque.
Le diamant est de couleur jaune paille : sa le
forme est celle d'un octaèdre légèrement ap- fa
plati. CJ;
Un demi pour cent de sa valeur devra être ré
payé au fisc, et l'on dit -ip cette taxe seule îe- m
présente presque une fortune. m
THE MONKEY D1NNER se
M. Harry Leiter offrait, la semaine dernière, cj
à Newport, un dîner somptueux. c'(
. Le plus grand mérite'de ce festin fut de s'ap- ie
peler The. Monkcy Dinner et d'être donné en
l'honneur d'un des membres les plus distingués
de la famille simiesque, le sieur Jocko, singe
ordinaire de M. Harry Leiter. Ce petit compa- ,,
gnon, Utile felloiu, avait revêtu pour la cir- '
constance un costume de cérémonie. ,
Jocko, sous son frac rouge orné de larges
boutons de métal rallia tous les suffrages, lors- ^
que, avant le dîner, il fit son entrée dans le c
salon.
On passa à la salle à manger. La place d'hon- f
neur était, bien entendu, réservée à Jocko. 11
l'occupa avec dignité, se tint tranquille à sa c
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quand il passait en revue les assiettes de des- c
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élevé, la flamme de ses convoitises.
Pourtant, vers le rôti, la tentation fut trop
forte. Une jatte.de noix retenait depuis quel- ;
que temps les regards de Jocko. Soudain, ou- \
bliant l'habit rouge, le gala, les convives, le ,
singe, d'un mouvement preste, sauta sur la ,
nappe, choisit dans l'assiette la noix la plus ■
volumineuse; puis, s'emparant d'un candéla-
bre d'argent, il s'en servit avec une adresse at- ;
tentive et grave pour piller l'écaillé de sa noix.
Après quoi, il reprit la place d'honneur.
Tout Newport est" ravi cle la distinction de
Jocko ; et on assure qu'il a déjà pour le reste
cle la saison, plus d'invitations qu'il ne pourra
accepter.
LA POPULATION DE LONDRES
D'après le dernier recensement, la ville de
I Londres compte 4 millions et demi d'habitants.
Les femmes y sont de 252,371 plus nombreuses
que les hommes, et il y a 777,867 enfants en
âge d'aller à l'école. On v trouve 24 centenai-
; rcs, dont 19 du sexe qui fut beau à vingt ans.
's Le sexe fort, s'il ne brille pas par sa longévité,
5 peuple en majorité tous les asiles cle pauvres
j et les prisons. Dans les premiers de ces éta-
l blissements, sur 46,646 personnes, il y a cinq
hommes pour quatre femmes ; clans les se-
Î concis, c'est bien pis: sur un total de 4,167 il
y a six hommes pour une femme,
n Rien que parmi les hommes il y .a, à Lon-
dres, 2,234 acteurs, 7,359 professeurs et insti-
x tuteurs, 3,466 écrivains.
Hommes et femmes réunis, on y compte
e 260,000 domestiques; les chemins de fer y em-
o ploient 150,000 hommes, et les seules écritures
1- de commerce 84,000 hommes et 19,000 fem-
mes; 143,000 hommes passent leur temps à
u construire des maisons pour le reste des ha-
ie bitants ; les fous et les imbéciles atteignent
5, l'effectif respectable de 7,058 personnes;
>7~ 3,556 Londoniens sont aveulies, 2,057 sourds-
s- muets.
;lt. - L'ECRITURE AU CRAYON
x- . Combien peut-on écrire . de mots avec un
id crayon ordinaire ? s'est demandé, il y a quel-
que temps un statisticien anglais qui avait cer-
a- tainement des loisirs et. une très forte dose de
curiosité.
1
Il se mit donc à l'oeuvre, avec une patience
digne d'un meilleur objet, et pour aller plus
vite en besogne, aussi peut-être pour rendre
son travail plus attrayant, il copia un des m'eil-
leuis romans de Walter Scott, Ivanhoc. Au
95,608° mot, il dut s'arrêter, le bout du crayon
restant clans sa main étant trop petit pour con-
tinueii utilement l'expérience. Sans doute avait-
il la fâcheuse crampe de l'écrivain, ou bien ■
ji\gea-t-il son record suffisant... ;- !
Un jeune scribe allemand, qui 1 s'était inté- '
ressé au tour de force, voulut dernièrement
faire mieux encore et pousser l'expérience jus-
qu'au bout. Nous apprenons qu'il vient de !
réussir à copier, avec un crayon ordinaire à ' \
mine de plomb, plus de quatre cent mille
mots!
Il a donc complètement éclipsé le record de
son prédécesseur anglais.
La revue étrangère où nous trouvons le ré-
cit de ce match peu banal, ajoute que dans
cette dernière expérience l'opérateur a dû tail-
ler soixante-neuf fois son crayon.
BAS EN PAPIER
Des bas en papier ! dit Paper and Pulp, voi-
là qui n'est pas banal et cependant, qui est de-
venu d'un usage courant. 11 est en effet facile
de transformer le papier en une sorte tle fil ré-
sistant que l'on rend un jjeu rugueux pour lui
donner l'aspect de la laine et que l'on tricote
comme s'il en était réellement. Ce produit cu-
rieux de bonneterie reviendrait à un prix in-
fime, 20 centimes la paire.
Cette bonneterie cle papier, mise dans le
commerce depuis quelques années, tendrait à
prendre une grande extension chez nos voisins
d'cutre-Manche.
PLAISANTERIES D'ETUDIANTS
Des étudiants de l'Université de Bruis qui
avaient à se plaindre d'un professeur, se pro-
curèrent, pendant la nuit des brique; et du
mortier, clans un chantier du voisinage, et
construisirent une muraille devant la porte de
son appartement.
Au matin, le professeur apppla vainement
au secours. Il fallut requérir des maçons pour
démolir 'le mur dans l'après-midi.
. SALADE DE SAISON
■ Une très grande dame est en train d'appien-
1 dre le catéchisme à son nègre, un jeune hom-
me cle seize ans, qui donne bien du mai à son
, gracieux professeur.
- — Combien y a-t-il cle péchés capitaux, dc-
3 mande la dame ?..
— Cinq répond le néophyte,
s — Imbécile ! Apprenez que nous n'en avons
^ déjà pas trop cle sept.
-.*.- ...
;• Par l'entremise de l'ouvreuse d'un petit th'éâ-"
;j tre de province, un gavroche fait parvenir à
s une actrice de l'endroit le billet suivant :
- « Mademoiselle, etc.. Et si vous voulez con*
q maître celui qui vous écrit, regardez au pou-.
:- lailler... mes jambes pendront. »
AiCIDE JOLLIVET.
!- .' ■ -*~ '- "
[- LA SAGESSE DES NATIONS
te — —
1_ PROVERBES MALAIS
jl\ Vendre de la soie, acheter' de la grosse 1
à toile.
a- Etre assis comme un chat, s'élancer corn-,
nt me un tigre.
3 i Si l'on verso dans la. mer une fasse d'eau
s" douce,, est-ce que l'eau de mer deviendra
douce ? ■ • '
^. Le sel répandu, qu'est-ce que la salière '?
lf_ PROVERBES BERBERES
;r. Si tu as" battu ta femme le matin, n'oublie
cie pas de recommencer à midi.
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